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31/05/2007

RUE BUFFAULT UNE BIEN CURIEUSE IDEE POUR UN NOM DE BAPTEME D'UNE RUE CONVENABLE

PAR BERNARD VASSOR

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 C'est chez la "procureuse"femme de Jean-Baptiste Buffault que Jeanne Bécu travaillait dans un magasins de soieries de luxe comme trottin, c'est à dire vendeuse-livreuse à domicile. La boutique était à l'enseigne des Traits-Galants, rue Saint-Honoré. A proximité de la Croix du Trahoir, d'autres marchands comme le plumassier monsieur Liegeois, et le mercier Tesnières, assuraient au quartier une nombreuse clientèle fort riche. Le magasin de Buffault était un arsenal pour l'art de séduire. Ces échoppes étaient un prétexte à la prostitution de jeunes femmes recrutées pour leur beauté, qui derrière leur comptoir, "à la file l'une de l'autre" recevaient les œillades des passants. La jeune Bécu devenue comtesse du Barry, puis favorite du roi Louis XV, n'oublia pas son ancien "patron" qui devint le marchand chargé de ses affaires. Les dépenses somptuaires répertoriées dans les archives des manuscrits de la BnF, nous renseignent sur l'énormité des marchés attribués à Jean-Baptiste Buffault. En outre grâce à la protection de la comtesse, il fut nommé conseiller du roi à l'Hôtel de Ville, puis régisseur de l'Opéra, et échevin de la ville de Paris, ce qui lui permit d'acquérir les terrains et d'ouvrir la rue qui porte toujours son nom. Il avait conservé son commerce de la rue Saint-Honoré qu'il dirigeait très discrètement en sous-main. Il fut même après la disgrâce et jusqu'à sa mort par le bourreau Sanson le 8 décembre 1793, le conseiller de la comtesse du Barry. Sa fonction d'échevin lui permit d'acquérir et d'ouvrir une voie qui porte toujours son nom, entre le faubourg Montmartre et la rue Neuve-Coquenard.

C'est à son passage dans la boutique de la rue Saint-Honoré, que la jeune oie-blanche gravit les échelons qui la conduisirent de "La Petite Comtesse" de la rue Saint-Sauveur, jusqu'au roi Louis XV qui la conserva près de lui même après la maladie de la comtesse qui l'empêcha d'avoir toute relation intime avec le roi, mais ne lui interdisit pas d'être la pourvoyeuse et la conseillère de ses plaisirs.

Elle entra en disgrâce après la mort du roi bien-aimé, la première mesure de son successeur Louis XVI sera d'exiler la comtesse au monastère de Pont en Brie. Le roi la précèdera de dix mois sur l'échelle de Sanson.

Née à Vaucouleurs, prénommée Jeanne comme sa marraine Jeanne Birabin. Sa mère Anne Bécu prétendue de Cantigny était la fille d'un cuisinier rôtisseur, et son père supposé était un certain Jean-Jacques ou Jean-Baptiste Gomard de Vaubernier  ? moine, dont on ne connait pas grand chose....Elle prit également le surnom de Lange, puis en inversant l'ordre du nom de son père présumé, elle se fit appeler Mlle de Beauvernier.

Certains historiens situent les premiers pas de Jeanne chez le marchand de mode à la Toilette Labille rue Neuve-des-Petits-Champs où elle sera remarquée par le maquereau Jean du Barry. Toujours est-il que c'est Buffault qui accompagnera l'ascension de la Du Barry.

00:45 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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