07/03/2007
CLAUDE MONET, souscription pour l'achat de l'Olympia de Manet
Par Bernard Vassor
11:40 Publié dans LES IMPRESSIONNISTES ET LES SYBOLISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LA MAISON DE BALZAC A VILLE D'AVRAY
Par Bernard Vassor
10:41 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
LE DOCTEUR GACHET HISTORIEN DE PARIS
Par Bernard Vassor
02:20 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/03/2007
UN ARRET DU CONSEIL D'ETAT DU ROI LOUIS XVI
Par Bernard Vassor
18:54 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PARIS PAS TOUT A FAIT DISPARU, LA FONTAINE DE LA REINE, RUE SAINT-DENIS
Par Bernard Vassor
16:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PARIS DISPARU, MAISONS DU 87 ET 89 BOULEVARD SAINT-GERMAIN
Par Bernard Vassor
Ces maisons dataient de la fin du seizième siècle. C'était les dernières maisons de la rue des Cordeliers qui furent supprimée à l'époque où la fortification de l'enceinte de Philippe Auguste fut supprimée après 1673. Les deux maisons s'appuyaient sur la muraille qui s'ouvrait pour former la porte du couvent des Cordeliers qui fut reconstruite en 1598. Elles furent la propriété de l'abbé de Rancé qui en fit don à l'Hôtel Dieu Les fondations de ces maisons reposaient entièrement sur les anciennes murailles.
16:14 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/03/2007
PARIS DISPARU, LA TOUR DAGOBERT
14:35 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
PARIS DISPARU, COUR DU HAUME DANS LA RUE PIROUETTE
Par Bernard Vassor
10:20 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
04/03/2007
PARIS DISPARU, LA BOUTIQUE DU FOURREUR BRUNEREAU
Par Bernard Vassor
08:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
LE CHATEAU DES BROUILLARDS
Par Bernard Vassor
C'était un moulin avec une ferme au XVII° siècle, dans l'allée des Brouillards qui était fréquenté par les parisiens. Puis, c'est un bal champêtre qui remplaça la ferme et prit le nom de bal des "Berceaux Verts" en raison des tonnelles et des bosquets qui entouraient l'endroit. En 1772, le moulin en ruine fut racheté par un avocat au parlement qui fit construire "la Maison des Brouillards. La maison avait deux entrées, une sur la rue des Brouillards, l'autre sur la rue des Fontaines Saint Denis. Gérard de Nerval habita l'endroit. On trouva à cette adresse Georges Izambard, le professeur de Rimbaud, Paul Alexis, Auguste Renoir, avec ses modèles Gabrielle et la Boulangère.
Puis jean Cocteau, Marius Casadessus, Jean-Pierre Aumont habitèrent cette maison.
Archives B.V.
André Roussard, Dictionnaire des lieux à Montmartre, édition André Roussard 2001
00:46 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : RENOIR, Cocteau, Alexis, Gérard de Nerval | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
03/03/2007
PARIS DISPARU, L'HOTEL DE NANTES, PLACE DU CARROUSEL
Par Bernard Vassor
16:59 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Olympe Louise Alexandrine Descuillers dite : OLYMPE PELISSIER
Par Bernard Vassor
Olympe Péllicier, est le nom qui figure sur son acte de baptème dans le registre de la paroisse Saint-Germain-des-Prés. Ses parent habitaient rue des Bons Enfants à sa naissance. Le jour de son baptème, sa mère, veuve demeurait 12 rue Neuve de L'Abbaye. Sa mère destina ses filles à la carrière théâtrale. L'aînée joua des rôles de soubrette à la Porte Saint-Martin. OLympe fut vendue par sa mère quarante mille francs à un jeune duc qui l'installa dans une petite maison meublée. Le jeune homme ayant contracté une maladie dut renoncer à la jeune fille. Sa mère la revendit aussitôt à un riche Anglo-Américain qui lui constitua aussitôt une rente de vingt cinq mille francs* Elle conquit très tôt son indépendance qui lui laissa la liberté de choisir ses amants tous plus riches les uns que les autres.
Née en 1799 à Paris, baptisée le 13 juin 1813, elle est morte à son domicile 1 avenue Ingres le 22 mars 1878. Elle fut considérée comme une des plus jolies femmes de Paris. Intelligente, elle mena une vie brillante et reçu dans son salon les plus grands seigneurs et écrivains. En 1821, elle habitait 42 rue Chantereine(voire article rue de la Victoire) Puis on la retrouve rue Neuve des Mathurins au 42 ancien, devenu le numéro 12. En 1830, c'est rue Neuve du Luxembourg qu'elle tient un salon très apprécié. En 1830, c'est au 23 rue de La Rochefoucauld, un des plus grands appartements sur cour. Elle louait aussi un château à Ville-d'Avray. Balzac fut certainement un de ses amants de 1830 à 1831. Horace Vernat son amant la prit pour modèle pour sa Judith dans le tableau Judith et Holopherne.. Femme d'affaire, ambitieuse, elle prêtait des sommes considérables à intérêts allant jusqu'à vingt pour cent ! Même Lafayette eut recours pour une reconnaissance d'avances de trente mille francs. Ses affaires aux Etats-Unis étaient confiées à un cabinet d'affaires de M. Robert Sesgawick qui gdes trerrains achetés à New-York. En 1830, elle était la maîtresse d'Eugène Sue qui lui présenta Balzac qui en tomba éperdument amoureux. Au point que la scène de la Peau de Chagrin où Raphâël de Valentin se cachant dans la chambre de Foedora était le souvenir d'une aventure semblable avec Olympe. D'après certains témoignages, Balzac lui proposa de l'épouser, mais elle refusa. Elle eut de nombreux amants, puis, elle suivit Rossini qui habitait alors 10 boulevard Montmartre (avant le percement du passage Joufroy) (Rossini qui était marié à Marie Colbran) dans tous ses déplacements. Après la mort de sa première épouse, elle devint sa femme en 1846. Rossini lui survécut dix ans.
Les Amis de Balzac extrait La Peau de Chagrin :
*L'année Balzacienne "1975, article de Chantal Maury
15:50 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Balzac, Eugene sue, Horace Vernet, Rossini | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg
PARIS DISPARU, LA MAISON DE LA RUE TRANSNONNAIN
Par Bernard Vassor
09:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
02/03/2007
L'ABATTOIRE DE MONTMARTRE
Par Bernard Vassor
17:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE CAFE ANGLAIS, LE CABINET DU GRAND SEIZE
Par Bernard Vassor
14:52 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Théophile Gautier
Par Bernard Vassor
Un article du grand écrivain dans le Journal Officiel de Versailles. Le 23 mai 1871, les troupes du premier corps du général Ladmirault, s'engagent dans les rues du Mont-Cenis et des Poissonniers. A une heure de l'après-midi, le drapeau tricolore flotte sur la Tour Solférino, et les canons sont aux mains de l'armée. Les communards sont parfois fusillés, parfois conduits dans une cour prévôtale improvisée de la rue des Rosiers, siège du 61° bataillon de la Garde nationale. Certains insurgés après un procès sommaire,sont conduits un peu plus haut et fusillés. D'autres sont rassemblés et conduits à Satory sous escorte de la cavalerie. Parmi les prisonniers, le père Tanguy, est arrêté rue du Mont-Cenis. La température était ce jour là de trente degrés. Gautier, sur la route de Versailles assiste avec délectation au passage de ceux qu'il appelle le troupeau des Barbares modernes :
"Il faisait une chaleur à mettre les cigales en nage... le soleil versait sur la terre des cuillérées de plomb fondu. Ces malheureux, amenés des portes de Paris par des hommes à cheval qui les forçaient involontairement de presser le pas, fatigués du combaten proie à d'affreuses transes, haletants, ruisselants de sueur, n'avaient pu aller plus loin, et il avait fallu leur accorder un instant de repos. Leur nombre pouvaits'élever à 150 ou 200. Ils avaient du s'accroupir ou se coucher par terre comme un troupeau de boeufs que leur conducteur arrêtent à l'entrée d'une ville. Autour d'eux, les gardiens formaient le cercle, accablés comme eux de chaleur, se soutenant à peine sur leurs montures immobiles, et s'appuyant la poitrine au pommeau de leur selle....Ces captifs étaient devenus des prisonniers barbaares, Daces, G^tes, Hérules, Abares, comme on en voit dans les bas-relifs des arcs de triomphe et les spirales des colonnes trjanes. Ils n'avaient plus de costume spécial désignant une nationalité ou une époque. Un pantalon, une blouse ou une chemise,, tout cela collé au corps par la sueur ne les habillait pas, mais les empêchaient d'être nus ... Plusieurs s'étaient roulés du linge sur la tête pour se préserver du soleil, car on enlève leur coiffure aux prisonniers, afin de les rendre reconnaissable parmi la foule, s'ils essayaient de s'enfuir. D'autres avaient garni leurs pieds meurtris, de chiffons retenus par des cordelettes, qui leur donnait un aspect de Philoctète dans son lit.... Parmi ces prisonniers, il y avait quelques femmes assises sur leurs articulations ployées à la manière des figures égyptiennes dans les jugement funèbres et vêtues de haillons terreux, mais donnant des plis superbes...Une soif ardente, inextinguible, brûlait ces misérables, altérés par l'alcool, le combat, la route, la chaleur intense, la fièvre des situations extrèmes et les affres de la mort prochaine...
Il s haletaient et pantelaient comme des chiens de chasse, criant d'une vois enrouée et rauque, que ne lubrifiat plus la salive :-"De l'eau ! de l'eau ! de l'eau !" Ils passaient leur langue sèche sur leurs lèvres gercées, machaient de la poussière entre leurs dents et forçaient leurs gosiers arides à de violents et inutiles exercices de déglutition. Certes, c'étaient d'atroces scélérats, des assassins, des incendiaires, peu interesssants à coup sûr; mais, dans cet état, des bêtes même eussent inspiré la pitié. Des âmes compatissantes apportèrent quelques sceaux d'eau. Alors, toute la bande se rua pêle--mêle, se heurtant, se culbutant, se trînanant à quatre pattes, buvant à longues gorgées, sans faire attention aux horions qui pleuvaient sur eux. (...)
Le journal le Siècle du 30 mai mentionne :
"Des femmes, non pas des filles publiques, mais des femmes du monde,, insultant les prisonniers sur leur passage, et même les frappant avec leur ombrelle"
10:40 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/03/2007
GEORGES SEURAT
13:30 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
UN P'TIT JET D'EAU, UNE STATION DE METRO ENTOUREE DE BISTROTS : LA FONTAINE DE LA PLACE PIGALLE
Par Bernard Vassor
La place telle que nous la voyons aujourd’hui a été formée en 1827. Elle a été aménagée en demi lune, remplaçant la barrière du Mur des Fermiers Généraux – barrière Montmartre, puis barrière Pigalle - qui se trouvait là depuis 1787. La fontaine en son centre date de 1863. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine, un "puits encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n'y puisait plus d'eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où fleurissaient lorettes peintres et modèles de tout acabit. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite près de la grille du "mur murant Paris"
Il était chargé de la conception de fontaines dans Paris, il mit en service le 1 août 1862, 15 bassins au centre de chacun, une gerbe d’eau jaillissant d’une touffe de roseaux en fonte….
Ces bassins à l’origine entourés d’un espace gazonné et d’une grille ouvragée qui seront refaits au XX° siècle.
Le 22 mai 1862 Davioud présente un projet, pour une fontaine Place Pigalle qui est construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde Ledoux . Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Une lettre du 29 juin 1868 de la direction des eaux et égouts de Paris : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier »
La conséquence de cet état de fait est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
Archives de Paris : VO 3 185. dans une lettre du 29 juin 1872, le Contrôleur de la direction des Eaux et.. propose la mise en place d’une grille de fer sur le pourtour de la vasque.
Aujourd'hui, c'est un retour en arrière, les grilles et le petit espace de verdure orné de rosiers a été enlevé, et laisse de nouveau la fontaine dans un état de saleté innomable. La place est complètement défigurée par les nombreux panneaux publicitaires, mobilier placés en plein centre, coupant ainsi le joli point de vue qui faisait de ce lieu une des plus belles places de Paris. Pour ajouter à tout cela, un acte de vandalisme municipal a achevé d'enlaidir le lieu en rasant pour construire un blockhaus en lieu et place du Café de "La Nouvelle Athènes" qui je vous le rappelle, avait accueilli depuis les années 1850, les artistes, écrivains naturalistes, mémorialistes, sculpteurs, peintres les plus prestigieux. C'est là que se réunissaient les impressionnistes qui y rencontraient leurs marchands de tableaux et marchands de couleurs,
Archives de Paris :
On doit à Gabriel Davioud:
L' architecture du bois de Boulogne, les Magasins Réunis, la fontaine Saint-Michel, et avec son assistant Bourdais, le palais du Trocadéro pour l’exposition Universelle de 1878, les grilles de la fontaine Louvois..
Ad. Alphand le bois de Boulogne architectural, ed. Rothschild 1867
Davioud Gabriel Paris et ses fontaines , Action artistique de la Ville de Paris, 1995
Archives P.E.Séda
Archives B.V
Alfred Delvau.
08:20 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/02/2007
RETIF DE LA BRETONNE
Par Bernard Vassor
Une notice sur la vie de Rétif : RETIF_LES_CONTEMPORAINES_VIE_DE_RETIF_extrait_02.pdf
LA VERiTABLE HISTOIRE DE "INGENUE SAXANCOURT"
Les évènement décrits dans le roman "Ingénue Saxancourt" sont authentiques. Monsieur Saxancourt est Rétif lui-même, et Ingénue, est sa fille Agnès. Elle était née à Auxerre en 1761 et passa sa jeunesse à Sacy, le village natal de son père.
A SUIVRE ....
..........................
15:15 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
AUGUSTE KOTZEBUE
par Bernard Vassor
August Friedrich Ferdinand von Kotzebue est né à Weimar le 3 mai 1761, mort à Mannheim le 23 mars 1819.
Cet écrivain Allemand séjourna à deux reprises à Paris. D'abord en 1790, puis en 1804. Il a laissé des notes de voyage fort intéressantes sur les époques mouvementée de la révolution et du consulat.. Ensuite, attaché aux services de la Sainte Alliance, il fut tué d'un coup de couteau par un révolutionnaire nommé Sand. En voici un petit chapitre;
TEMPS NOUVEAUX :
"L'habillement que l'on nomme aujourd'hui décent n'aurait pas été permis il y adeux cents ans aux femmes publique. Si cela continue, nos descendants habilleront leurs filles pour rien. On rit aujourd'hui, en songeant que dans un siècle peut-être on ne sera vêtu que d'une feuille de figuier; et cependant il y a moins de distance entre cette feuille et la chemise transparente d'aujourd'hui, qu'il n'y avait que les paniers que l'on portait il y a vingt cinq ans et le costume actuel. (..)On ne met plus de rouge, la pâleur est plus interessante. On appelle cela "une figure à la Psychée" (d'après le tableau de Gérard). Les dames ne se servent plus que de blanc, et laissent le rouge aux hommes. Il y a quelques femmes d'un certain genre qui portent des schalls de casimir et des voiles de dentelle, le reste est abandonné aux espèces. La grande parure est très simple, point de fard, point de poudre, les cheveux en désordre, un diadème en brillants, une tunique en dentelle, point de corps, point de paniers, et beaucoup de fleurs.(..)
La mère et la fille sont mises à présent de la même manière, se tutoient; et quand elles se disputent, aucune ne cède. Toutes deux dansent la gavotte, chantent, jouent aux cartes, rentrent séparément chez elles font des folies et se boudent (...) Le nombre de filles publiques paraît s'être considérablement accru depuis la Révolution; à la vérité elles n'osent plus faire leur commerce que la nuit; celles qui habitent le Palais-Royal ne quittent pas leur demeure avant le coucher du soleil, pour folâtrer sous les arcades; mais en revanche on en rencontre partout qui étalent leurs appas nus, avec une profusion extraordinaire, et par tous les temps possibles. Il est inconcevable que ces pauvres filles puissent demeurer huit jours en bonne santé; elles n'ont absolument rien sur le corps qu'une robe blanche très fine et parfaitement collante ;vraisemblablement, elles n'ont ,pas de chemise, car elle se ferait au moins deviner par un pli, attendu qu'ells tiennent toutes leur robe par derrière, et qu'elles lla serrent contre les cuisses, de manière à ne rien laisser perdre de leur forme. (..) A la vérité, elles ont sous les arcades du Palais-Royal, la facilité de se promener à pieds sec, et à l'abri du mauvais temps; mais dans les rues, elles bravent avec intrépidité la pluie et la grêle, quand elles pensent qu'il est de interêt d'y rester, et qu'elles présument le temps favorable à la recette.Il faut que le coin de la rue Vivienne et de celle des Petits-Champs** soit un bon poste pour le gibier, car je ne suis jamais sorti le soir du Palais-Royal sans ne trouver là un troupeau : un jour j'en ai compter jusqu'à quatorze à cette place. Il pleuvait à verse, la rue était sale et crottée; mais elles n'y faisaient aucune attention. Cependant j'ai cru remarquer qu'elles sont moins importunes, moins hardies qu'il y a treize ans*; elles n'attaquent les passants que dans les endroits obscurs; partout où brille la clarté de la clarté des réverbère , elles se contentent de se présenter.(...)
*Son premier séjour à Paris datait de 1790. Il avait publié :
Paris en 1790, puis : Souvenirs de Paris en 2004 , 2 volumes, Chez Barba, palais du tribunat, derrière le Théâtre Français 51, An VIII
**Cet endroit est à vingt mètres de la rue des Bons-Enfants, rue Radziwill
10:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
TORTONI, LE BOULEVARD EN 1830 VU PAR ALFRED DE MUSSET
Par Bernard Vassor
Ce texte inédit du vivant de Musset, est très peu connu. Tortoni en ce temps là était le rendez-vous, de toutes les élégangances. Tous les dandys venaient parader. Les jeunes littérateurs, les lions, les cocodès, les ambitieux, les grisettes trouvaient là un terrain de chasse. On pouvait croiser un jeune avocat de très petite taille, dandy complètement ridicule avec une énorme cravate bleue qui rendait encore plus dispropotionnée sa silouette. C'était Adolphe Thiers, avec "ses frères provençaux" Mignet et Barthélemy, Balzac enquétait déjà sur les moeurs de ces gens. Voici ce qu'écrivit Alfred de Musset :
"L'espace compris entre la rue Grange-Batelière et celle de la Chaussée d'Antin n'a pas comme vous savez plus d'une portée de fusil de long. C'est un lieu plein de boue en hiver et de poussière en été. Quelque marroniers qui y donnaient de l'ombre ont été abbatus à l'époque des barricades. Il n'y reste pour ornement que cinq ou six arbrisseaux et autant de lanternes. D'aiileurs, rien qui mérite l'attention, et il n'existe aucune raison de s'asseoir là plutôt qu'à toute autre place du boulevard qui est aussi log que Paris. Cet espace souillé de poussièe et de boue est cependant un des lieux les plus agréables qui soient au monde. Le Parisieny vit, le provincial accoure, l'étranger qui y passe s'en souvient comme la rue de Tolède 0 Naples, comme autrefois la Piazetta à Venise. Restaurants, cafés, théâtres, maisons de jeu, tout y passe; on a cent pas à faire; l'univers est là. De l'autre c^té du ruisseau, ce sont les Grandes Indes.
Vous ignorez surement les moeurs de ce pays étranger qu'on a nommé le boulevard de Gand. Il ne commence guère à remuer qu'à midi. Les garçons de café servent dédaigneusement quiconque y déjeune avant cette heure. C'est alors qu'arrivent les Dands; ils entrent à Tortoni par la porte de derrière, attendu que le perron est envahi par les barbares, c'est-à-dire les gens de la Bourse. Le monde Dandy, rasé, coiffé déjeune jusqu'à deux heures, à grand bruit, puis s'envole en bottes vernies. Ce qu'il fait de sa journée est impénétrable : c'est une partie de cartes, un assaut d'armes, mais rien n'en transpire au dehors et je ne vous le confie qu'en secret...A cinq heures changement complet, tout se vide et reste désert jusqu'à six heures. Les habitués de xhaque restaurant paraissent peu à peu et se dissipent vers "leur mondes planétaires". Le rentier retiré, amplement vêtu, s'achemine vers le Café Anglais avec son billet de stalle dans sa poche.Les courtiers bien brossés, le demi-fashinnable vont s'attabler chez Hardy; de quelques lourdes voitures de remise débarquent de longues familles anglaises, qui entrent au Café de Paris, sur la foi d'une mode oubliée. Les cabinets du Café Douix voient arriver deux ou trois parties fines, visages joyeux mais inconnus Devant le Club de l'Union, illuminé, les équipages s'arrêtent; les dandys sautillent ça et là avant d'entrer au Jockey.A sept heures, nouveau désert. Quelques journalistes prennent le café pendant que tout le monde dîne. A huit heures et demie, fumée générale; cent estomacs digèrent, cent cigares brûlent, les voitures roulent, les bottes craquent, les cannes reluisentles chapeaux sont de travers, les chevaux caracolent, le monde dandy s'envole de nouveau.Ces messieurs vont au théâtre et les dames pirouettent. La compagnie devient tout à fait mauvaise. On entend dans la solitude le crieur de journal du soir. A onze heures et demie les spectacles se vident; on se casse le cou chez Tortoni pour prendre une glace avant de s'aller coucher. Il s'en avale mille dans une soirée d'été. A minuit, un dandy dégingandé reparaît un instant; il est brisé de sa journée; il se jette sur une chaise, étend son pied sur une autre, avale un verre de limonade en baillant.Tout s'éteint. On se sépare en fumant au clair de lune. Une heure après, pas une âme ne bouge, trois ou quatre fiacres patients attendent seuls devant le Café Anglais des soupeurs attardés qui n'en sortiront qu'au jour.
00:00 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/02/2007
Frantz VAILLANT, Roland Topor ou le rire étranglé
Biographie accompagnée d’un hors-texte iconographique de 16 pages.
Quatrième de couverture :
Roland Topor naît en 1938, à Paris, de parents émigrés polonais. Sa vie commence dans les prémices d'une guerre qui saignera bientôt le monde et qui le marquera à jamais. Très tôt, il manifeste une liberté d'esprit étonnante. Voulant être artiste, il s'inscrit aux Beaux-Arts et publie pour la première fois des dessins et des contes dans les revues Bizarre, Arts, Le Rire, Fiction. C'est le début d'un travail considérable réalisé (jusqu'à sa mort en 1997) par l'un des derniers grands touche-à-tout.
Topor est fascinant parce qu'il est peintre, dessinateur, écrivain, homme de théâtre et de télévision. En France, le fait qu'il vienne du dessin d'humour et de l'illustration (de 1961 à 1965, Topor collabore à la revue Hara-Kiri, et fonde le groupe « Panique » avec Arrabal, Jodorowsky et Sternberg est encore un sujet de malentendu. Il ne figure ni dans les grandes expositions des grands musées, ni dans les collections publiques. Il est pourtant l'un des plus impressionnants dessinateurs de notre époque. Sa puissance d'invention brouille la perception qu'a de lui le monde de l'art. Homme-orchestre, la liste de ses activités semble infinie. Et pourtant son ouvre reste cohérente et tourne autour de quelques thèmes majeurs. Sa morale ? Ne jamais être correct. Humaniste pessimiste, il joue sur le grotesque et le burlesque. Et si, pour lui, les matières fécales, le sang, le sexe, la viande comptent beaucoup, c'est parce qu'ils désignent avant tout l'être humain.
Dix ans après sa mort, Frantz Vaillant mène l'enquête et compose la première biographie de cet « acrobate de l'imaginaire » – dont l'obsession majeure reste la mort – , qui l'emplissait d'effroi, et autour de laquelle il n'a cessé de tourner avec drôlerie en une magnifique danse macabre.
Frantz Vaillant, rédacteur en chef adjoint à TV5, est l'auteur de plusieurs documentaires. Parmi eux, « Léo Ferré, les témoins de sa vie », 2003. Roland Topor ou le rire étranglé est son premier ouvrage.
Editions Buchet-Chastel :
http://www.editions-libella.com/fiche-ouvrage.asp?O=435
23:10 Publié dans L'amour des livres | Tags : Frantz Vaillant, TOPOR, Arrabal, Jodorowsky, Steinberg | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg