13/02/2007
MARGUERITE BADEL DITE LA HUGUENOTE DITE RIGOLBOCHE
Par Bernard Vassor
18:10 | Tags : RIGOLBOCHE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
SUZANNE LAGIER, actrice, chanteuse, lesbienne revendiquée
Par Bernard Vassor
Né e en 1833 (ou 1834 selon la police) à Dunkerque. Fille d'un chef d'orcheste (comme Mlle Bourgoin) Elle a débuté aux Variétés, elle a chanté aux "Délassements -Comiques"éphémère théâtre du boulevard du prince Eugène (Voltaire), (inauguré en 1866, brulé pendant la commune 1871).D'une grande intelligence dans les affaires, on raconte qu'elle a fait beaucoup de dupes Elle compose et chante des chansons à l'Eldorado. Elle a beaucoup d'amants, mais, surtout se vante de conquêtes féminines qu'elle préfère. Un journal la compare à une "Marguerite de Bourgogne de la tribaderie"
Elle épousa (ou vécut maritalement) Napoléon Emmanuel Stéfanini surnommé Léon Sari, directeur des "Délassements" puis des Folies-Bergères. Elle était également entretenue par un médecin, le docteur Simon Duplais. Sa liaison avec la Rigolboche faisait beaucoup jaser. Elle était très appréciée en raison de son langage ordurier, de Flaubert et surtout des frères Goncourt dont le Journal fourmille d'anecdotes scabreuses, et pornographiques.
A SUIVRE..............
Morte en 1893
14:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Bourgoin, Mlle Bourgoin, Rigolboche, Flaubert, Napoléon Emmanuel Stéfanini, Léon Sari | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/02/2007
Théophile Gautier : Les Maisons sculptées modernes
Par Bernard Vassor
THEO PAR CHATILLON
Je dois à mon amie Dominique Delord qui a déniché cet article de Théophile Gautier écrit en 1843, sur deux "Maisons sculptées, modernes" qui venaient d'être construite dans le quartier Bréda. J'ai retrouvé la trace d'une des deux maisons décrites dans cet article, bien que des transformations aient défiguré l'immeuble :
"L'autre jour, poussé par je ne sais quel caprice de locomotion, je sortis de chez moi*à l'aide du moyen indiqué par Dante.-en ne levant pas un pied de terre sans que l'autre ne fut posé. Un anglais eût été tout droit manger des sandwichs sur le sommet de l'Himalaya, ou prendre du thé dans le tombeau de Chéops. Moi plus audacieux, je m'engageait hardiment dans la rue de Laval, une rue fantastique, aussi peu fréquentée que le détroit de Béring, peut-être moins, car l'on a pas pour y aller le prétexte de la pêche à la baleine; là je trouvais un monument qui serait décrit avec beaucoup de soin, s'il était noir, écorné et situé à quelques centaines de lieues d'ici, dans une ville à nom bizarre, c'est tout bonnement un atelier de peintre dont la façade arrangée dans le goût de la renaissance et orné de délicieuses sculptures (...)la principale est une espèce de bordure qui entoure la verrière d'où l'atelier tire son vrai petit poème de pierre.A travers les volutes d'une riche arabesque de feuillage, les chants, les amours la construction du nid, la becquée (...) Aucun artiste de la renaissance ne désavouerait cette charmante façade. Le temps ne l'pas encore noirci et n'a pas comme le dit un grand poète passé son pouce intelligent sur les arêtes des sculptures, mais l'outrage ne lui a pas été épargné. Quelques unes de ces hideuses grenouilles de ruisseau qu'on appelle gamin de Paris, à qui Bouffé a le tort de prêter sa sensibilité et sa poésie, on a trouvé spirituel de casser les becs d'oiseaux, les pointes d'ailes, les vrilles des fleurs qui sont à hauteur de la main (furent cassées)."La maison construite en 1840 au 9 rue de Laval fut la propriété de Leclanché, l'inventeur de la pile électrique. Une plaque apposée sur la façade mentionne le domicile de Paul Heudel, l'historiographe de l'hôtel Drouot. L'atelier fut un des lieux de réunion où se produisit un pianiste du salon de Nina de Callias, Maurice Rollinat.
La seconde maison décrite dans cet article, située près de la barrière Blanche, n'existe plus à mon avis....
*Gautier habitait 14 rue de Navarin à l'époque.
Aujourd'hui, au rez-de-chaussée, un éditeur fort sympathique : http://www.naive.fr/style_livres.htm
Vous pouvez trouver ces ouvrages à la non moins sympatique librairie voisine L'ATELIER 9
Tel 01 48 74 30 74
23:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
MADEMOISELLE GEORGE LA DUGAZON ET LA RAUCOURT
Par Bernard Vassor
15:50 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Raucourt, Dugazon, Louise-Rosalie Lefebvre, Matignon, Tallien. la fille Weimer | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
MADEMOISELLE BOURGOIN
Par Bernard Vassor
Elle aimait le jeu,
elle aimait Théo
A vécu rue de Bellechasse, meublée par le ministre Chaptal
Marie-Thérèse Bourgoin (1785-1833), deux cent treizième sociétaire, de la Comédie Française, entrée en 1799, sociétaire en 1802 sortie en 1829. En 1829, son amant le général Sénilhac, dirigeait une salle de jeux : "Le Cercle Lambert" 19 rue Vivienne. Ce Senilhac était également l'amant de la soeur de Marie-Thérèseait d madame Julie Mesnil-Simon, chez qui se tenaient des jeux clandestins trois fois par semaine. C'est là que Cognard, forçat évadé connu sous le nom de comte de Sainte-Hélène, recrutait des acolytes et que fréquentait Pelet de Longchamp qui assassina Cotentin. L'agent lieutenant de Vidocq Ronquetti, avait pris le titre de duc de Modène. Sa façon trop experte de manier les cartes le fit remarquer des argousins. Ses relations n'empêchèrent pas son arrestation. Après avoir avoué ses fautes, Vidocq lui confia un emploi de confiance en le chargeant de l'inspection des maisons de jeux clandestines !!!! Il y jouait beaucoup et on soupçonnait son chef d'être pour moitié dans ses gains..Les soeurs Bourgoin ne furent pas inquiétées.
« Si nous nous reportons au commencement du siècle, nous voyons Mlle Bourgoin, de la Comédie Française, installée dans la même maison, avec un assez grand luxe, par le ministre Chaptal. Une lettre officielle de cet homme d'État, qui parait le 28 décembre 1801 dans le Journal de Paris, adresse des remerciements publics et une gratification à Mlle Dumesnil, depuis longtemps retirée du théâtre, pour avoir bien voulu, sur sa recommandation, donner des conseils à Mlle Bourgoin. Que si la beauté de ses traits va merveilleusement à Iphigénie sur la scène, sa gaité vive et ses réparties ne conviennent pas moins en ville à ses amis. Un jour Napoléon s'écrie : Quelle est donc cette femme qui tourne la tête même à des chimistes ? Qu'on me l'amène... L'empereur de nouvelle promotion la voit, et il comprend, dit-on bien moins encore l'engouement de Chaptal, qui le lendemain quitte son portefeuille. On attribue toutefois cette séparation brusque, datant de la fin de l'an XII, à ce que Chaptal aurait refusé de mettre, dans un rapport, le sucre de betterave au-dessus du sucre de canne. »
Jean Tulard : Dictionnaire Napoléon, Fayard 1989,
11:40 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Chaptal, Mlle Bourgoin, Mlle Dumesnil, Marie-Thérèse Bourgoin, Louise Bourgoin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
LES PASSAGES DE L'OPERA
Par Bernard Vassor copyright 2007
Je crois qu'il serait plus juste de dire "les passages de l'Opéra", car en plus des deux galeries, des couloirs obscurs menant de la sortie de l'Opéra à la rue Grange-Batelière. Le passage qui communique de la rue Le Peletier à la rue Pinon (Rossini) a été formé lors de la construction du théâtre. Les deux autres passages, connus sous les noms de galeries du baromètre et de l'horloge qui ont été ouverts sur la propriété du vicomte Morel de Vindé, pair de France. La largeur de chacune de ces galeries est de 3 mètres 74. Une autre voie avait été ouverte sous le théâtre de l'Opéra LzPeletier, il fallait descendre quelques des marches pour aboutir rue Grange-Batelière ( aujourd'hui rue Drouot). Un certain sieur Fuselier construisit un important immeuble en façade sur le boulevard des Italiens. Il comprenait 70 boutiques et 41 grands appartements. De nombreux cafés et restaurants*, des petits théâtres, dont celui de Monsieur Chirac qui donnait en privé des pièces érotiques, certains disent mêùme pornographiques ! De très nombreuses marcheuses y déambulaient la nuit, la fermeture réglementaire sur le boulevard était à minuit, mais s'ouvrait alors une entrée occulte donnant sur le passage
*Le restaurant Grossetête, le café Leblond, le Divan Le Peletier, le café Certa.
00:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : morel de vindé, grossetête, le café leblond, le divan, le café certa, chirac, fuselier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/02/2007
LE BAL CELLARIUS HENRI CELLARIUS ET SA FEMME
Par Bernard Vassor
Il est l'auteur d'un ouvrage préfacé par Lamartine : Danse des Salons par Henri Cellarius Édité en 1847 illustrée par Gavarni
23:25 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
Le divan Le Peletier.
Par Bernard Vassor
PASSAGE DE L'OPERA GALERIE DU THERMOMETRE CONDUISANT DE LA RUE LE PELETIER A LA RUE DROUOT
L'entrée du "boui-boui" était à l'angle du passage côté Le peletier
LE DIVAN LE PELETIER ODES FUNAMBULESQUES : odes_funambulesque_DIVAN_LE_PELETIER.pdf
C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent
en cœur tous les historiens de Paris.
Il était à la sortie (ou à l'entrée) du passage de l’Opéra donnant
sur la rue Le Peletier. Fréquenté au début (dans les années 1840)
par Pétrus Borel, Charles Lassailly, Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy,
Gautier, Dumas et Nadar. Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée
de la « basse bohème » [1] : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne,
l’émeutier de juin 48 : Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage Mirès,
toujours flanqué de son ami Delvau. Murger ne manquait que rarement l’heure
de l’absinthe, et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset
complètent la clientèle. « [Ils] sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un
journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire [2]
(dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges
aux Folies Nouvelles (....) Gavarni n’y a été qu’une fois et dit
« qu’on y scie les pommes de canne. » On peut aussi y rencontrer les journalistes
Taxile Delors, Xavier Aubriet et l’homme de l’ombre Auguste Maquet.
Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom,
rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra,
mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès.
[1] Journal des Goncourt.
[2] Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ;
Le journal du cousin des Goncourt Le Paris l’y avait précédé.
LIRE AUSSI : JEAN_QUINOLA_MISTI_OU_MISTRON.pdf
10:15 Publié dans Le Boui-boui de la rue Le Peletier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
09/02/2007
LA MORT DE LA DAME AUX CAMELIAS PAR ALEXANDRE DUMAS...PERE !!!
Par Bernard Vassor
Visite après le décès de l'appartement de Marguerite Gautier
En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, il enjolive la vérité en se donnant le beau rôle.
Dumas est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas ; c’est son fils qui, de retour de Russie en France, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle , ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? ».
Au cimetière Montmartre
Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.
17:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : edouard perregaux, edouard delessert, marie duplessis, cimetière montmartre, . | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg
VALLADON EUGENIE-EMMA, DITE THERESA
09:53 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
MOLIERE ARMANDE BEJART
Le Marquis d'Argens, tout comme les frères Goncourt était un gros consommateur des courtisanes dont il était très friand.
Il raconte en se trompant dans la plus grande confusion sur les noms propres, une bien curieuse relation entre Molière et le comédien Michel Baron*. D'après le chambellan du roi de Prusse, l'acteur enta dans la troupe de Jean-Baptiste après avoir quitté celle de la Raisin.
"Il entra dans la troupe de la Raisin, ensuite dans celle de Molière. Ses grands « talens » comme acteur sont connus; ses intrigues avec la Guérin**femme de Molière, qu'elle fit mourir de chagrin, le sont moins. Molière fatigué des tourments de jalousie que la Guérin lui donnait, résolut de donner des soins à Baron, qui était jeune et beau. Il le tenait chez lui comme son enfant, et cultivait en lui les dispositions qu'il y remarquait à devenir bon comédien. Il le gardait à vue dans l'espérance d'en être le seul maître; mais cela ne lui servit à rien, il était écrit dans le ciel qu'il serait tourmenté de toutes les manières. Le duc de Bellegarde fut un de ses plus redoutables rivaux : l'amour que ce seigneur avait pour Baron, allait jusqu'à la profusion. Il lui fit présent d'une épée dont la garde était en or massif, et rien ne lui paraissait assez cher de ce qu'il pouvait souhaiter. Molière s'en étant aperçu, fut trouver Baron jusques dans son lit, pour empêcher la suite d'un commerce qui le désespérait (...)parce que il cachait son amour sous le nom de l'amitié (...) il accompagna ses réprimandes de quelques « présens », et fit promettre à Baron qu'il ne verrait plus le duc. Molière se crut très heureux par cette assurance, mais ce bonheur ne fut pas de durée; et sa femme qui était née pour le faire enrager,, vint troubler ses nouvelles amours. Tant qu'elle avait demeuré avec son mari, elle avait haï Baron (...) mais lorsque la Guérin ayant quitté Molière, il n'y eut plus d'intérêt à démêler entre elle et Baron, et qu'elle lui eut entièrement cédé la place, elle commença à le regarder sans prévention, et trouva qu'elle pouvait en faire un amusement agréable. (...)Il y a apparence qu'ils se fussent aimés longtemps, si la jalousie de leurs mérites ne les eut pas brouillés. Quoique la Molière aimât Baron, elle n'avait pas perdu l'envie de faire de nouvelles conquêtes. Baron de son côté, qui ne trouvait dans la Molière qu'un plaisir sans utilité, n'avait eu garde de banir un soupirant; ainsi tous deux conservèrent le commode l'agréable et le nécessaire, mais cette politique ne leur réussit pas, ils s'aperçurent que deux personnes d'un même métier peuvent difficilement s'accorder ensemble. La Molière qui était la personne la plus sensée, sentit que son amant était son plus dangereux concurent, et qu'il lui enlevait ses plus fidèles adorateurs; elle lui en fit de cruels reproches. Il fallait prendre des prétextes de rupture (...) ils se dirent encore plusieurs choses outrageantes de sorte que leur antipathie devint plus grande qu'auparavant. Molière eut quelque satisfaction de les voir désunis, et reprit pour Baron, malgré son ingratitude ses soins accoutumés, mais avec moins d'attache.. (...) Baron qui avait reçu tous les dons de la nature; il donnait un nouveau lustre aux pièces qu’il jouait. Il mourut en 1727, âgé de soixante-dix-sept ans"
Béjart, Armande (dite Mlle Molière, puis Mlle Guérin) (?-1700). Fille d'Armande Béjart, épouse (dont la rumeur disait qu'elle était aussi la fille), puis de l'Acteur d'Estriché en 1677. Après la mort de Molière et la fusion des troupes, elle continua sa carrière à la Comédie Française, d'où elle ne se retira qu'en 1694.
C'est ainsi que le lundi 31 mai 1677 le curé de la paroisse de la Sainte-Chapelle maria en l'église……Isaac-François Guérin d'Estriché, officier du roi, c'est-à-dire comédien de la troupe du roi au théâtre de la rue Mazarine, avec Armande-Gresinde-Claire-Élisabeth Béjart, veuve de Jean-Baptiste Poquelin, officier du roi, c'est-à-dire de l'illustre Molière.
*Bayron de son véritable nom.....
**Armande Béjart ne s'est appelée Guérin qu'après la mort de Molière.....
08:30 Publié dans Une drôle d'histoire racontée par le Marquis d'A | Tags : molière, marquis d'argens, baron, guérin, d'estriché, jean-baptiste poquelin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
08/02/2007
LA CAMPOURSI DU PALAIS ROYAL
16:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
SOPHIE ARNOULD LA TRIBADE DE L'OPERA
Compagne de Périclès, son cercle était fréquenté par Socrate, Platon, Alcibiade et Anaxagore qu'elle fit venir d'orient. Elle fut sans doute la première femme à tenir un salon !
Les autres jours, c’étaient : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais, Benjamin Franklin, Linguet, Helvétius Jean-Jacques Rousseau, et d’Alembert qui étaient les familiers de son salon.10:45 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
THERESE LACHMANN DITE LA PAIVA
09:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
07/02/2007
ADELAIDE-LOUISE-PAULINE HUS
Par Bernard Vassor
Née à Rennes en 1734. La paternité de François Hus, toute légale qu'elle fut, fut contestée par certains. La mère était une comédienne de province, une commère madrée, sachant tirer tout le profit possible des "protecteurs" de ses filles, selon des rapports de police, car Adélaïde avait une soeur qui elle aussi eut affaire aux inspecteurs du lieutenant de Police, monsieur de Sartines. Elle débuta à la Comédie-Française le 26 juillet 1751, dans Zaîre. Elève de mademoiselle Clairon, c'était une actrice fort médiocre. Elle fut aussi danseuse dans des comédies-balllets. L'actrice avait eu l'honneur de la dédicace d'un livre de Restif de la Bretonne. Mais mademoiselle Hus compte tenu du caractère licencieux la refusa. Nicholas-Edmé en prit son parti, et porta à la comtesse d'Egmont son exemplaire sur papier de Hollande.
Son charme, sa figure avenante, ses oeillades lui valurent la protection du prince de Condé, mais celui qui lui procura la fortune fut Auguste Louis Bertin, trésorier des partie casuelles, possesseur d'une grande fortune, libertin, il avait installé une sorte de conservatoire en face du château de la Muette. Il entretenait à grands frais cette Mlle Hus pour qui il avait aménagé l'ancienne demeure de Jean de Julienne à qui il l'avait racheté le 21 juin 1857. En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maître des eaux de Passy, le jeune Leveillard. Bertin simula un départ en province et le soir, Mlle Hus demanda à son jeune amant de venir la rejoindre. Bertin revint à l'improviste, et avec l'aide d'un serrurier. Il surprit ainsi sa compagne en compagnie galante. Il lui dit : --"Habillez-vous, faites des paquets de tout ce qui vous appartient, vous trouverez à huit heures une charrette pour les emporter, ma voiture n'étant plus faite pour vous conduire"
Après le départ de l'infidèle, Bertin épousa la fille du gouverneur de la Bastille Mlle de Jumilhac en 1764. Quand à Mlle Hus, ellle reçut "l'aide" du duc de Bedford, puis on la retrouva avec le comte de Sarsalle, puis trois ans plus tard, elle était entretenue par monsieur Hocquart de Montfermeil. Elle était toujours à la Comédie-Française en conflit avec Mlle d'Epinay. Elle se maria le 8 janvier 1773 avec Louis-Elie Lelièvre, "distilateur ordinaire du Roi". Elle demanda le divorce en 1793. Enfin elle se consacra à des oeuvres charitables Elle mourrut en 1805 le 18 octobre dans une misère relative au Petit Carrousel près de la rue de Richelieu. Cette propriété charmante à Passy, rue Basse,(aujourd'hui rue Raynouard) que l'on avait appelé La Folie Bertin fut ensuite divisée en trois parties dont une fut occupée par Balzac exactement sur l'emplacement de la salle de théâtre de l'ancienne Folie.
Paul Jarry, Cénacles et vieux logis parisiens Tallandier 1930
23:55 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : restif de la bretonne, comtesse d'egmont, bertin, mlle de jumilhac, hocquart de montfermeil, la folie bertin, balzac | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
EMMA CROUCH DITE CORA PEARL
09:25 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/02/2007
LEONIDE LEBLANC
18:45 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
CELINE MONTALAND
Par Bernard Vassor
CELINE MARIE-HENRIETTE
De la Comédie française, elle figure parmi les actrices les plus recherchées.
Né en 1844 à gand, elle débute à 6 ans dans une pièce d'Emile Augier. Ses parents étaient mariés dans le XIII° arrondissement, et vivaient dans un petit meublé au 15 rue de Trévise. Elle perdit sa virginité avec Napoléon III. Le prrince Radzwill l'entretint richement. Son père et sa mère l'encourageaient dans son inconduite. Sa mère s'installa avec elle dans le somptueux appartement du 43v boulevard des Capucines. D'après des rapports de police, c'est la mère qui reçoit les hommes et fixe le prix de ses faveurs. Lfils naturel duc de Morny figure dans la liste de ses premiers clients Elle se produit dans le monde entier. Le prince Démidoff lui assura une rente importante. Edmond de Goncourt dans le Journal note assez perfidement le 11 janvier 1881 à propos d'un rôle dans une pièce :
18:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
GUILIA BENINI DITE LA BARRUCCI
13:00 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
05/02/2007
le cafe la Régence
Diderot nous apprend dans Le Neveu de Rameauque Leclerc avait cédé la place à un sieur Rey.
"Qu’il fasse beau, c’est mon habitude d’aller vers les cinq heures du soir me promener au Palais Royal. C’est moi qu’on voit toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson. Je m’entretiens avec moi-même de politique, d’amour de goût ou de philosophie.
Si le temps est froid ou pluvieux, je me réfugie au café de la Régence, là je m’amuse à voire jouer aux échecs. Paris est l’endroit du monde et le café de la Régence est l’endroit de Paris où l’on joue le mieux à ce jeu ; c’est chez Rey que font assaut le Legal profond, Philidor le subtil, le solide Mayot...". Rey, était un ancien cuisinier du Duc d’Orléans, il tenait encore le café de la Régence en 1777. Nous pouvons lire dans l’Almanach Royal [2] de cette année là : "Son établissement est un des plus anciens et des plus renommés, très bien composé et suivi des plus habiles joueurs d’échecs".
Parmi sa clientèle, se croisaient Chamfort, Rousseau, Marmontel, Grimm, Lesage, et Benjamin Franklin.
23:55 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
LA FARCY, MAISON DE TOLERANCE DE LA RUE JOUBERT
Par Bernard Vassor
A Paris, les maisons de prostitution ne pouvaient exister qu'en vertu d'une tolérance du préfet de Police. Dans le langage populaire on les désignait sous le nom de maisons à gros numéros. Leur ouverture nécessitait l'accomplissement de formalités préalables. Une fois ouvertes, elles sont soumises à une règlementation très stricte et protectrice de la morale et de la santé. La maison ne peut être tenue que par une femme, et nécessite l'autorisation écrite du mari de la postulante. L'autorisation du principal locataire était aussi requise. Une fois ces consentements produits, le préfet ordonnait une enquête sur la salubrité de l'immeuble, sur sa situation, et sur les antécédents et la conduite de la demanderesse. Lorsque l'enquête a satisfait à toutes les demandes, l'ouverture de la maison était tolérée et constatée par la délivrance d'un livre. Sur ce livre devaient être inscrites toutes les entrée et les sorties de toutes les filles, qui dans l'avenir, seraient attachées à cette maison, ne fut-ce que pendant une journée. Ces inscriptions seraient faites par le bureau administratif du dispensaire, auquel le livre sera apporté dans les vingt quatre heures qui suivront l'entrée ou la sortie. Pour qu'une fille publique puisse se livrer à la prostitution, dans une maison, il était nécessaire qu'elle soit enregistrée sur ce livre. Cette prescription comportait pourtant de nombreuses exceptions. Certaines filles isolées étaient autorisées à conduire dans des maisons de tolérance spécialement désignées pour cela, les hommes qui les accompagnaient à s'y prostituer. Les maisons auxquelles est laissée cette faculté étaient dites maisons de passe. Deux est le nombre minimum de fille attachées à une tolérance pour qu'elle puisse règlementairement exister. La règle est qu'une maison peut avoir autant de pensionnaires qu'elle contenaient de lits. Les maisons de prostitution ne devaient avoir aucun autre signe extérieur qu'un gros numéro. Les chiffres qui composent ces numéros peuvent avoir une hauteur de soixante centimètres. (...)Les maîtresses des maisons devaient donner immédiatement avis au préfet de tout fait anormal qui se produisait dans leur établissement. Elles devaient également lui signaler la présence des gens qui se livraient à des dépenses exagérées...
Voici les règles qui expliquent pourquoi, les proxénètes femmes sont en si grand nombre par rapport aux hommes qui ne jouent qu'un rôle tout à fait secondaire dans l'organisation officielle de la prostitution. Sans compter les femmes qui en conduisent d'autres à cette activité, par exemple, les modistes, les prêteuse, les mères de famille qui vendaient leur propre fille à de riches "protecteurs".
Dans ce panorama, la Farcy, fut sans doute une des plus célèbres maquerelles de son temps. Même après qu'elle se soit retirée, la maison de la rue Joubert (29 ?) a gardé son nom, bien qu'une certaine Elisa ait pris la suite. Ce qui a créé une confusion chez les historiens qui ont cru que la Farcy s'appelait Elisa. Il n'en est rien. On signale que des maîtres d'hôtel de restaurant "à cabinet"comme la Maison Dorée, envoyaient des coursiers chez la Farcy chercher des filles à la demande de client fort riches désirant épicer leur repas........
17:25 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Maison Dorée, rue Joubert, Elisa, la Farcy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
ADELE COURTOIS ET SON SALON
A l'angle du boulevard des Capucines et de la rue Caumartin
"Adèle Courtois, une vieille fille
quelconque chantée par le Figaro."
Journal des Goncourt 8 juin 1857
Par Bernard Vassor
"C'est la séduction et le charme que cette beauté aux cheveux chatains, un visage régulier et doux, à la taille souple et bien prise,au corps modelé avec de fines et patriciennes attaches. Elle a infiniment de grâce et d'amabilité, un très bon ton-sans que la diable y perde rien-des manières agréables et comme il faut, des mines câlines et engageantes sans être effrontées. Bref, au premier abord, elle a plutôt l'air d'une bourgeoise opulente et sentimentale que d'une professionnelle de l'amour. Ce qui la distingue de ses congénères, ce qui lui donne une physionomie particulière et originale, c'est son interminable liaison avec un richissime baron étranger, diplomate connu de tout Paris, dont les chevaux et le phaeton sont légendaires, qui la couvre d'or et de bons procédés et avec lequel elle vécut presque jusqu'à la fin. Une autre particularité, un avantage que lui envient toutes les femmes, c'est sa prodigieuse conversation" Voilà ce qu'écrit un de ses contemporains, tombé entièrement sous le charme et la béatifie en ajoutant : "Aujourd'hui, quoique surprenante de verdeur, elle a définitivement renoncé à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres. A la suite d'un profond chagrin, elle s'est retirée sous sa tente et s'est consacrée avec ardeur de néophyte à des oeuvres de charité" Le Paris de la bicherie s'amuse à tire-larigot, chez ces-dames les fêtes, les nuits agitées les soupers endiablés sont quotidiens. C'est à l'angle du boulevard des Capucines et de la rue Caumartin que trone "en souveraine de la mode et de la vie à outance, une superbe créature qui s'est illustrée dans la galanterie : Adèle Courtois"
C'était dans son salon que venaient causer, papoter, parfois même "tenir des conseils de guerre" et aussi tendre leurs filets : Constance Rézuche, Juliette Beau, Anna Délion, Giulia Barucci, Lucile Mangin, Adèle Rémy, Esther Duparc, Catinette, Marguerite Bellangé, Emma Vally, Soubise, et quelques autres....
A SUIVRE.................................
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