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02/09/2006

Dossier 1718: Maupassant à Passy

Extraits de la revue Histoires Littéraires


De Noëlle Benhamou et Jérôme Honnorat

1718 est le numéro-matricule de Guy de Maupassant à la clinique du docteur Blanche, ou plutôt du docteur Meuriot, puisque ce dernier était devenu en 1872 le propriétaire de l’établissement psychiatrique de la rue Berton. Un dossier était établi à l’arrivée de chaque patient, et l’écrivain n’échappa pas à la règle. Ce dossier, qui avait « disparu » dès 1893, vient de resurgir, après un sommeil d’un siècle, dans les circonstances qu’on va lire.
L’aliéniste André-Isidore Meuriot géra sa clinique jusqu’en 1901, date de son décès. Son fils Henri, également psychiatre, lui succéda. En 1922, à la disparition de Mme veuve Meuriot, la propriété qui avait été jadis celle de la princesse de Lamballe fut vendue pour payer la succession. L’asile fut alors transféré dans Paris, au 161 de la rue de Charonne, puis au château du Bel-Air à Villeneuve-Saint-Georges (Essonne), où il existe toujours. Le dossier 1718, qui subit comme les autres ces déménagements successifs, avait été conservé par Henri Meuriot, puisqu’il fut retrouvé dans ses affaires personnelles, lors de son décès survenu en mars 1946, par sa fille Colette et son gendre Louis Honnorat. À la mort de ce dernier, en 1984, l’un de ses fils découvrit ces documents dans son bureau et les confia au second signataire de cet article, professeur de neurologie à la Faculté de Lyon et arrière-arrière-petit-fils d’André-Isidore Meuriot.
Que contient ce dossier 1718 ? Ce n’est pas un recueil d’analyses médicales et d’observations cliniques. Il s’agit d’un dossier administratif comprenant environ soixante-dix pièces datées de 1892 à 1926 : trois certificats de placement, un certificat de police, quelques renseignements médicaux, des lettres et des télégrammes de la famille Maupassant adressés aux docteurs Blanche, Grout et Meuriot, des articles de journaux et diverses missives. La plupart de ces documents sont restés inédits, même si l’enveloppe de papier kraft format 24 x 29 qui les contient porte au crayon l’adresse de Georges Normandy. Car ce dernier s’est servi autrefois de ce dossier, qu’il a été le premier et le dernier critique à lire avant nous. Grâce à ces documents que lui avait communiqués Henri Meuriot vers 1926, Normandy put composer deux ouvrages, La Fin de Maupassant et Maupassant intime, parus chez Albin Michel en 1927. Il n’a cependant jamais cité cette source – en raison, sans doute, d’un accord passé avec Meuriot –, et ceci l’a rendu suspect aux yeux des chercheurs ultérieurs. De plus, il n’a pas exploité toutes les pièces du dossier, choisissant certaines plutôt que d’autres, et taisant des détails importants pour la connaissance de la fin de vie de Maupassant.

A suivre.....dans Histoires Littéraires.
Site Maupassantiana

31/08/2006

La Société des Amis d'Emile Zola

UN CENACLE EN 2006
Les Amis d'Emile Zola
Siège social : Maison d’Emile Zola. 78670 Médan.
Administration : B.P. 12 – 77580 Villiers sur Morin.
Anciens Présidents: Théodore DURET (†), Anatole FRANCE (†), Paul PAINLEVE ( †), Eugène FASQUELLE (†), Edouard HERRIOT (†), Jean ROSTAND (†), Pierre PARAF (†).

Président : Henri MITTERAND.

Vice-Président : Jean-Claude FASQUELLE.

Secrétaire général : François LABADENS.

Directeur des Cahiers naturalistes : Alain PAGÈS.

Déléguée aux expositions : Martine LE BLOND-ZOLA.


Conseil d’administration : Marion AUBIN de MALICORNE,
Colette BECKER,
Philippe HAMON,
Jean-Pierre LEDUC-ADINE,
Jacques NOIRAY.

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L'Association du Musée Emile-Zola


Elle a pour but d'aider à la création et au développement du Musée de Médan ses statuts ont été déposés à la Sous-Préfecture de Saint-Germain-en-Laye le 27 septembre 1984. Le Président est Me Maurice Rheims, de l'Académie française. L'article 1 des statuts désigne également comme membres fondateurs Jean-Claude Le Blond-Zola (représentant les descendants de Zola), Henri Mitterand, Alain Pagès, Louis Bois (maire de Médan) et Marion Aubin de Malicorne.

Alain Pagès a assumé les fonctions de secrétaire général jusqu'en 1993. Marion Aubin lui a succédé ensuite. Le Musée a été inauguré officiellement en octobre 1985, à l'occasion du pèlerinage de Médan. L'Association a procédé à différents travaux de restauration intérieure, L'Assistance publique, jusqu'en 1995, a participé à son budget. En 1998, elle a cédé le soin de la gestion du Musée de Médan à l’AROEZ, fondée par Pierre Bergé
medium_Medan_02.jpg

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Ogden Nicholas Rood

Dandbury 1834, New-York 1902
Les travaux de ce physicien américain sur les contrastes des couleurs, sont une syntèse des théories de Hermann von Helmoltz, de Maxwell et de Chevreul qui ont produit une très forte influence sur Dubois-Pillet, Seurat, Pissarro et Signac qui ont appliqué à la peinture les lois optiques. Ce dernier avait initié Vincent Van Gogh à ces innovations scientifiques qui conduisirent au néo-impressionnisme.
En 1879 paraît son livre intitulé Modern Chromatics et sous-titré « Applications pour l’art et l’industrie »C'est au cours de réunions passionnées à la brasserie Gambrinus avec des écrivains naturalistes, symbolistes anarchisants comme Paul Alexis (Trublot) Fénéon, Paul Adam Jules Laforgue, Barrès, Darzens les peintres Dubois-Pillet, Pissarro, Angrand, que sont discutées avec passion les théories divisionnistes.

Les diagrammes mathématiques de Roods promettaient la précision dans le traitement des couleurs que Georges Seurat et les néo-impressionnistes ont utilisés. Nous savons que Seurat possédait une édition de la roue chromatique asymétrique qu'il emportait parotout, même sur sa périssoire qu'il avait baptisée (clin d'oeil à Cabaner) "le hareng-saur épileptique!"

 

27/08/2006

Paul Léautaud (1872-1956)

Article en partie déjà publié dans : Terres d'écrivains

Dans le quartier « Bréda », 14 rue Clauzel chez Marie Pezé


Quelques domiciles de Léautaud, ou lieux fréquentés : 37 rue Molière où ilest né. Le bureau de tabac du 62 rue de Richelieu, la librairie d’Adrienne Monier rue de l’Odéon Librairie Anachréon, rue de SEINE Le Mercure rue de Condé Description minutieuse du marchand de couleurs du 1 rue des Martyrs, à l’angle de la rue Notre-Dame-de-Lorette. Le petit pavillon dans la cour du 21 rue des Martyrs :
"je suis entré dans la cour. Resté là un bon moment à regarder le petit pavillon où mon père habitait. Le premier étage composé d’une unique pièce, sa chambre à coucher.Au rez-de-chaussée la salle à manger (...)dans la cour, la fenêtre à vasque est toujours là, face à la porte d’entrée medium_Leautaud_pavillon_21_rue_des_Martyrs_sepia.jpg(...) Même adresse boutique de mercerie, tenue par la mère de deux petites filles (camarades de jeux de Léautaud) Madame Nadaud. Le charbonnier de la rue Clauzel."
17 rue Rousselet en 1905

15 rue de l’Odéon 1903 29 rue de Condé

Adresses relevée dans la "correspondance (10/18)



Voici donc la chambre de la pauvre Marie Pezé, le pan mansardé et la fenêtre à tabatière, le seul lieu au monde en définitive, où le « petit ami » ait été vraiment aimé et heureux (Journal littéraire).
« Mon enfance s’est passée toute entière dans ce quartier de Paris qui va de la Butte Montmartre aux grands boulevards, et qui est bordée, d’un côté, par la rue de Clichy et la Chaussée d’Antin, et de l’autre, par la rue Rochechouart et le faubourg Montmartre. La région qui m’était la plus familière, celle où mes yeux s’emplissaient des images que je devais conserver toujours était celle qui est comprise entre les rues Notre-Dame-de-Lorette et Fontaine, les boulevards de Clichy et Rochechouart, et les rue Rochechouart et Lamartine. »Ballotté entre un père comédien divorcé, sa mère Jeanne Forestier,, une « cocotte » qui l’a abandonné dès sa naissance, et la domestique de Léautaud père qui va vraiment l’élever.
Les rares rencontres avec sa mère se faisaient dans des « maisons meublées », la plus mémorable fut cette entrevue, passage Laferrière en 1881 : « dans une maison qui existe encore je crois [1], le passage Laferrière est devenu depuis la rue Laferrière et les deux grilles qui fermaient à ses deux extrémités, rue Notre-Dame-de-Lorette et rue Bréda [2], ont disparu »

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26/08/2006

Un Portoricain à Paris Oller Y Cestero Francisco

Par Bernard Vassor 

Francisco Oller a vu le jour le 17 juin 1833 à Portorico, il est mort en 1917.
De nationalité espagnole, il fit des études à Madrid. Il vint à Paris une première fois en 1855 pour suivre les enseignements de Thomas Couture rue de Laval (comme Manet)
Il fréquente l'Académie Suisse où il rencontre Guillemet, Guillaumin et Cézanne avec qui il restera très longtemps lié, parcourant la région parisienne et peignant avec lui à Auvers sur Oise en compagnie de Pissarro et du docteur Gachet. Il fréquente la boutique du père Tanguy rue Clauzel, se fourni sans payer, avec la caution de Cézanne des fournitures dans cette échoppe.

24/08/2006

Balade découverte et lecture concert

Ces manifestations sont entièrement gratuites Le samedi 9 septembre à 14 heures :
Place à la fête

medium_HARENG_SAUR.jpg



A amie JACQUELINE DUVAUDIER.........

LES ASSOCIATIONS ATELIER PORTE SOLEIL ET AUTOUR DU PERE TANGUY 
Promenade dans le quartier Bréda sur les pas de Rimbaud, Charles Cros, Verlaine, Charles de Sivry, Jean Richepin, Nina de Villard etc.. Lors de cette visite, les artistes ayant vécu sur le parcours seront également évoqués. 

Durée 1 heure 30, en prélude au spectacle de l'Atelier-Porte-Soleil. à 16 HEURES30 

Départ à 14 heures de la Phonogalerie 10 rue Lallier. 

Programme Rimbaud Cros Cabaner

Lecture-Concert

par l’Atelier Porte Soleil
 à 16h30 à L'Olivier 10 rue Thimonier 

Arthur Rimbaud, Charles Cros & Ernest Cabaner

Présentation des personnages

Arthur Rimbaud (1854 – 1891) inutile de le présenter :

Charles Cros (1842 – 1888) : Poète et humoriste. Egalement inventeur du phonographe et de la photographie en couleurs.

Ernest Cabaner (1833 – 1881) : Compositeur, pianiste et poète synestésiste.

Musicien atypique, personnage pittoresque et paradoxal, Ernest Cabaner est une figure attachante de la bohème montmartroise (il habitait rue La Rochefoucauld et fréquentait assidûment le salon littéraire de Nina de Villard, rue Chaptal, puis rue des Moines). Ami des peintres (Cézanne, Manet, Renoir), des musiciens (Chabrier, Augusta Holmès) et des poètes (Verlaine, Richepin, Cros, Nouveau, Mérat, etc.) Le cercle de poètes qui s’était constitué autour de Cros et ses frères (le cercle zutique) accueillit Rimbaud arrivant de Charleville. Rimbaud sans domicile fixe était logé selon la bonne volonté chez les uns et les autres. Il fut recueilli un temps par Cabaner qui lui donna semble-t-il quelques leçons de piano. De leur rencontre naquit le sonnet des Voyelles que Rimbaud composa sans doute à la suite d’échanges poétiques avec Cabaner. Sur le même principe de correspondance entre voyelles et couleurs, Cabaner écrivit de son côté le Sonnet des 7 nombres, alliant voyelles, couleurs et notes de la gamme. 


Programme de la Lecture – Concert

Poèmes et chansons

- Voyelles d’Arthur Rimbaud & Le Sonnet des Sept Nombres d’Ernest Cabaner

– Chanson de la plus haute Tour, poème d’Arthur Rimbaud, musique de Léo Ferré

– Les Poètes de sept ans, poème d’Arthur Rimbaud

– Ma Bohème, poème d’Arthur Rimbaud

- A Paris, que fais-tu, Poète... poème d’Ernest Cabaner (adressé à Rimbaud)

- Le Hareng Saur, poème de Charles Cros, musique de Cabaner

- L’Archet, poème de Charles Cros, musique de Cabaner

- Le Pâté, poème et musique de Cabaner

Poème et chansons : Pascal Gautrin

Recherches historiques : Bernard Vassor

Sources :
Jean-Jacques Lefrère et surtout Michael Pakenham Cabaner au piano, l'Echoppe 1994

Revue Histoires Littéraires

15:40 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

23/08/2006

Maurice Denis

"LE NABI AUX BELLES ICONES"

"Avoir des sensations et lire la nature, Travailler sans souci de personne et devenir fort,
tel est le but de l'artiste, le reste ne vaut même pas le mot de Cambronne"
Paul Cézanne

Né le 25 novembre 1870, à GRANVILLE au 140 ( actuel) rue Couraye, à 50 mètres de la gare, il y a une plaque commémorative.medium_gare_de_granville_en_1870.jpgD'après le magazine "Le Granvillais" Maurice Denis raconte :
"Marraine (Aimée Aude Adde, soeur de sa mère) et maman Burnouff(chez qui je suis né en 1870)sont à la gare (...)nous voici rue Couraye. On parle beaucoup de la mère Pellerini.(...) Et toi Granville où sont tes jolies filles dont on parle tant : leurs bonnets gracieux et leurs grands capots noirs qui font valoir leurs traits brunis ? N'ai-je pas vu une Granvillaaise qui portait bavolette et redingote ! (..) Le jeune Denis excursionne vers Saint-Pair, Donville, Saint-Nicholas......
(...)Je suis né à Granville, 136 rue Couraye, coutellerie Lesage
Article de Jacques Marion dans :Granvillais Magazine bulletin municipal N°38 juillet 1994
Sources :
Musée ANACREON à Granville
Médiathèque Granville

Décédé en 1943 à la suite d'un accident, renversé par un camion boulevard Saint-Michel il meurt à l'hôpital Cochin.


Je profite d'un passage à Granville pour donner ces quelques notes sur celui qui avait repeint en bleu la vitrine du Père Tanguy au 9 rue Clauzel en 1892)Français à Paris et publie, dans la revue Art et Critique, sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".
Son père Constant Eugène était "employé de chemin de fer", Originaire de la Sarthe, il venait tout juste de s'installer à Granville pour raisons professionnelles, En effet, c'est en 1870 que fut inaugurée la ligne Paris-Granville (les petites lignes d'interêt local en 1886)
(Je profite d'un voyage à Ganville pour donner cette petite notice sur celui qui avait repeint en bleu la boutique du père au 9 rue Clauzel)
En 1882 il effectue de brillantes études au lycée Condorcet, à Paris, où sont également inscrits Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel et Aurélien Lugné-Poe fondateur en 1893 du théâtre de l'Oeuvre
En 1889 il visite l'exposition du " Groupe impressionniste et synthétiste " au café Volpini dans l'enceinte de l'Exposition Universelle.
1892, le père Tanguy ayant déménagé du 14 au 9 rue Clauzel, Maurice Denis repeint sa devanture en bleu. .
Commence l'illustration de Sagesse de Paul Verlaine qui sera édité par Ambroise Vollard en 1911.

Pour l'exposition "Art Nouveau", il fournit des cartons de vitraux commandés par Siegfried Bing et Louis Comfort Tiffany
Nous lui devons plusieurs ouvrages techniques sur le symbolisme pictural :
Théories (du symbolisme et de Gauguin, vers un nouvel ordre classique)1890 1910 , Nouvelles Théories 1912,
Influencé par les expériences scientifiques de Seurat qu'il reniera sous les quolibets de Gauguin et d'Emile Bernard,
Il a été fasciné par Cézanne qu'il; étudiera pour mettre en prartique son enseignement,
C'est dans la boutique du 14 rue Clauzel qu'il rencontrera les toiles du "maître d'Aix" où les toiles de Cézanne étaient rassemblées, ce qui lui fera dire :"Paul Cézanne fut l'initiateur du mouvement de 1890"
En 1900, il produit une oeuvre intitulée "HOMMAGE À CEZANNE",medium_HOMMAGE_A_CEZANNE_DENIS.jpgLes artistes représentés sur cette toile sont :
Odilon Redon, Bonnard, Sérusier, Vuillard, Roussel, Ambroise Vollard, elle sera vendue à André Gide,

Avec Cazalis, Sérusier,, Verkade (le Nabi Obéliscal) Bonnard (le japonard), Ibels, Vuillard, il est un des fondateurs dedu groupe des Nabis, Une plaque 28 rue Pigalle signale que c'est dans cet atelier partagé avec Lugné Poe qu'est né ce mouvement
Sous le pseudonyme de Pierre Louis, il signe le premier manifeste dans "Arts et Crtiques" sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".

1943 Le 13 novembre, l'artiste est renversé par une voiture, boulevard Saint-Michel ;a suivre,,,,

12/08/2006

Quelques artistes de la bohème japonaise

Par Bernard Vasssor

Nagai Kafû
永井荷風
(1879-1959)
Nagai Kafû, (plutôt mieux connu sous son prénom, Kafû), fortement influencé par les auteurs français (Zola, Maupassant ...) comme un grand nombre de ses compatriotes écrivains du début du vingtième siècle, est l'un des fondateurs du naturalisme à la Japonaise. Dans ce roman publié en 1918, son expérience libertine lui sert de support pour décrire le monde des maisons de thé, des geishas, des artistes et des marchands d'art. On y suit avec amusement les pérégrinations d'un mauvais peintre, Uzaki Kyoseki, intendant subalterne et obséquieux d'un grand peintre, Uchiyama Kaiseki, et du fils de ce dernier, Kan, un garçon oisif, fauché et débauché. Entraîné malgré lui par ce fils de bonne famille, Uzaki tente en vain de le remettre sur le droit chemin, tout en tombant lui-même dans les pièges d'une vie de plaisirs et dans les bras des geishas.
Satirique et rocambolesque, ce récit est aussi destiné à illustrer le déclin d'une époque : la beauté et les talents des geishas ne sont plus qu'un mythe et les descriptions des maisons de thé sont souvent sordides. Complétant le portrait de personnages libertins, une nouvelle bourgeoisie arriviste s'impose, dont la façade conventionnelle dissimule mal les scandales financiers ou sexuels. Aucun des personnages ne sort indemne ou ennobli de ce roman au dénouement tragi-comique.

B.Longre : http://www.sitartmag.com/kafu.htm


http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.columbia.edu/cu/cup/catalog/data/023111/0231117906.HTM&sa=X&oi=translate&resnum=4&ct=result&prev=/search%3Fq%3DNagai%2BKaf%25C3%25BB%26hl%3Dfr%26lr%3D%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr-FR:official_s%26sa%3DG

Nagai Kafu (1879-1959)medium_NagaiKafu_03.jpg est considéré un des auteurs japonais les plus importants de ce siècle. Il est le plus connu en Amérique pour un conte étrange de à l'est du fleuve, qui est inclus dans Kafu d'Edouard Seidensticker le Scribbler. « Élégant, érotique, aristocratique, l'écriture de Kafu a une saveur spéciale et complexe, » des états Thomas Rimer dans le guide d'un lecteur de la littérature japonaise. « Séduisant, antisocial pourtant capable du grand enthousiasme, Kafu demeure une voix unique et personnelle. »

Informations biographiques
Chantre du quartier des plaisirs, Nagaï Kafû (1879-1959) est l'un des écrivains japonais les plus anticonventionnels de sa génération. Ayant appris en France, au début du siècle, le goût des libertés, il refusera son concours à l'association des écrivains japonais d'orientation fasciste, émettant le vœux d'être enterré au cimetière des prostituées et ne cessant jusqu'à sa mort (viveur impénitent) de fréquenter les petites danseuses d'Asajusa qu'il a su dépeindre dans ses romans et ses nouvelles bien dignes des estampes d'Hiroshige et Kunisada qu'il admirait tant.
———
Présentation de l'auteur et de ses œuvres disponible à la page 197 du Dictionnaire de littérature japonaise de Jean-Jacques Origas et à la page 158 d'Un siècle de romans japonais de Georges Gottlieb.
Liens Internet
• Biographie de Nagai Kafû

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FONDACTION BORIS VIAN

Madame Ursula VIAN KÜBLERmedium_Vian_ter_sat.jpg Monsieur d'Déé, Présidents, Michel Maldonado, Directeur artistique,

organisent cet été comme tous les étés un Festival dans le village d'Eus, dans les Pyrénées-Orientales.

27èmes Nits de canço i de musica EUS 2006

Maison du Temps Libre - 66500 Eus
Informations : 04 68 96 39 67 / 04 68 05 24 09

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03/08/2006

Augustine Segatori et le Tambourin au 62 boulevard de Clichy

Augustine Ségatori, prénommée à tort Agostina (Ancone, 1841-1910 ?), « l’Italienne », etait un modèle professionnel qui avait posé entre autres pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et sans doute Vincent Van Gogh medium_TAMBOURIN_SEGATORI_06.jpg(au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet a été vendu par le marchand Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise.
Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866, de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
Nous savons aujourd’hui, grâce à Sophie de Juvigny, que Edouard Dantan a été le compagnon d’Augustine de 1872 à 1884, avec qui il a eu un fils [1] non légitimé par le peintre.

Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.


La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard ( ?), de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, sera un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom « le Tambourin » et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants. ». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire.

Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux ? :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!!
Devenu en 1893, le cabaret de la Butte, il fut le cabaret des Quat’Z’Arts à la fin du siècle.
Quelques œuvres de Dantan données ou consacrées à Agostina et son fils :
En 1873, un médaillon en cire d’Agostina Ségatori, Jupiter et Léda, L’Annonciation,
Plusieurs portraits de Jean-Pierre, Trombolino.
En 1878 : Femme turque assise faite rue Capron à Montmartre, Jean-Pierre en incroyable, Jean-Pierre en costume Breton, etc. Vous trouverez la liste complète dans l’ouvrage indispensable de Sophie de Juvigny cité plus bas.
En 1884, malgré leur séparation, il lui offre pour son bar rue de Richelieu, le portrait d’une Villervillaise, La mère Catin la Dufay, et un bouc peint sur un tambourin.

Dans une lettre, le 30 août 1922, le peintre Adolphe Albert, client occasionnel des lieux, répondant à une demande de renseignements donne les indications suivantes:
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puiqu'elles lui appartenaient."



Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa,(Goncourt), livre de chevet de Vincent.


Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999
Sophie de Juvigny, conservateur du musée de Saint Cloud : Edouard Dantan, des ateliers parisiens aux marines normandes Somogy Paris 2002
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
Les recherches ne sont pas terminées...... A SUIVRE

02/08/2006

Helmholtz (Hermann Ludwig Ferdinand von ) (1821-1894)

« l’œil ne peut pas séparer les uns des autres les couleurs associées ; il les ressent dans une impression simple et globale, celle d’une couleur mélangée. Il lui est donc indifférent si, dans la couleur mélangée, sont unies des couleurs fondamentales provenant de vibrations simples ou complexes. Cela ne fait aucune harmonie, au sens où on l’entend pour l’oreille ; cela n’a pas de musique. »
Hermann von Helmholtz 1857
medium_Helmholtz_photo_archives.jpg
Ses importants travaux sur l’optique, l’acoustique, l’électricité sur le timbre et le rôle des harmoniques dans la formation des gammes, ont fait de lui un des plus grands savants du XIX° siècle. Sa Théorie des sensations sonores (1862 analyse les combinaisons de son, définit les coloris des timbres instrumentaux et se hasarde même à formuler un système de l’harmonie.
Vers 1860 Helmholtz publia le « Manuel d’optique physiologique » qui eut un retentissement dans le monde entier. Helmholtz établissait les trois variables qui caractérisent aujourd’hui encore une couleur : le ton, la saturation et la clarté. Les recherches de Helmholtz ont été induites par l’analogie toujours présente de l’œil et de l’oreille. Les trois variables mentionnées pour la sensibilité aux couleurs sont analogues aux trois paramètres choisis pour les sons : force, hauteur et coloris. La différence entre les phénomènes acoustiques et les sensations colorées repose uniquement sur le fait que l’œil est incapable de distinguer les composants d’une couleur mélangée, alors que l’oreille peut fort bien identifier les divers éléments d’un son complexe.
Avec Chevreul et Charles Blanc, nous avons les trois théoriciens qui ont influencé considérablement l'art moderne.


Peut-être une hypothèse pour l’explication du « Voyelles » de Rimbaud, et du « Sonnet des sept nombres » d’Ernest Cabaner qui donne une couleur à chaque note de la gamme ?

30/07/2006

Charles Blanc

Les écrits de Blanc sur la couleur sont avec ceux de Chevreul les textes théoriques les plus importants de la seconde moitié du XIXe siècle.medium_Charles_Blanc_05.jpg

Charles Blanc est né à Castres, le 17 novembre 1813, mort le 17 janvier 1882. Frère de Louis Blanc, il fut critique d'art, directeur des Beaux-Arts de 1848 à 1852 et de 1870 à 1873, membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1868, rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts, son oeuvre la plus importante est" la Grammaire des arts du dessin", publiée en 1881 elle influença beaucoup de peintres, dont Gauguin, Seurat Signac Emile Bernard, Anquetin, et...Vincent Van Gogh, cette étoile lui servit de guide, et expérimenta les diverses compositions et lui permit de développer sa propre stratégie des couleurs.
medium_Charles_blanc_triangle.jpg
Charles Blanc a élaboré un système chromatique reposant sur les lois du contraste simultané des couleurs de Chevreul et sur quelques idées du peintre Eugène Delacroix qui avait cherché à transposer la théorie chevreulienne des contrastes dans la réalité de la peinture. Pour Delacroix, les demi-tons — qui sont, selon lui, « le principe souverain de la peinture » — ne naissent pas lorsque l’on ajoute aux couleurs pures un noir « qui salit », mais lorsque l’on a recours aux couleurs Deux ans avant la publication de sa Grammaire, Blanc a élaboré un système chromatique reposant sur les lois du contraste simultané des couleurs de Chevreul et sur quelques idées du peintre Eugène Delacroix qui avait cherché à transposer la théorie chevreulienne des contrastes dans la réalité de la peinture. On assiste, à cette époque, à une nouvelle forme de l’interaction entre science et art. La gloire de l’Impressionnisme touche à sa fin et, au cours des années suivantes, les « néo-impressionnistes » ont cherché à donner aux couleurs de leurs prédécesseurs immédiats une base plus scientifique.
Avant sa Grammaire des arts décoratifs, Blanc avait déjà publié en 1867 une Grammaire des arts du dessin dans laquelle il considérait la lumière comme composante « féminine » de l’art, qu’il fallait subordonner au dessin « masculin ». Vincent van Gogh, enthousiasmé avant tout par la dynamique des couples de couleurs complémentaires. Blanc avait désigné les couleurs complémentaires comme des alliés victorieux lorsqu’elles sont l’une à côté de l’autre, et comme des ennemis mortels lorsqu’elles sont mélangées ensemble. Van Gogh les a utilisées pour représenter « combat et antithèse » sur ses toiles.
La connaissance des théories de Blanc sur Van Gogh, date de 1884, il écrit dans une lettre ( sans date) à Van Rappart :
-"(..)On m'a fait cadeau d'un livre magnifique, J.F.Millet, par Sensier, et j'en ai acheté un autre de Blanc, Grammaire des Arts du dessin, après avoir lu un passage de cet ouvrage dans "Artistes de mon temps. Ce livre traite les mêmes problèmes que Vosmaer, amis quand à moi, je préfère beaucoup celui de Blanc. Si le coeur vous en dit, je vous enverrai l'ouvrage de Blanc en lecture (...)
Vincent Van Gogh, Lettres à Van Rappart Grasset 1950

25/07/2006

Michel-Eugène Chevreul

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Aucun homme n’a exercé une aussi grande influence dans l’histoire de l’art que ce chimiste né à Angers en 1786. Mort en 1889 à plus de 103 ans,medium_Chevreul_phot.jpg Eugène Chevreul travaille comme chimiste dans l'usine de Nicolas Vauquelin en 1804 .

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23/07/2006

Pompée-Auguste Vincent Viard, un marchand de couleurs, collègue du père Tanguy.

 

Par Bernard Vassor

Il a vu le jour le 9 juillet 1836 à La Chapelle-aux-Pots dans l’Oise
Auguste Viard*, Pompée Auguste Vincent, avait pour surnoms : "l’éponge, Gagin et Tavin" ! Il est mort le 17 janvier 1892 à Saint-Ouen, marié, père d’un enfant. Veuf en 1861, il s'est remarié en 1864.
Courtier de commerce et marchand de couleurs, il a fait faillite deux fois, le 31 janvier 1862 et le 6 novembre 1866. Il demeurait au 3 ou 8 rue des Vertus. Pendant la Commune de Paris, il a été élu aux élections complémentaires du 16 mars dans le XX° arrondissement. Nommé, comme Jean Baptiste Clément délégué aux subsistances, il fit partie "des durs" qui votèrent la création d'un Comité de Salut Public. Condamné à mort par contumace, il parvint à s'enfuir pendant la semaine sanglante et rejoindre la colonie des proscrits de Vevey en Suisse.

Revenu en France après l'amnistie de 1880, il reprit son ancien métier de marchand de couleurs.
*Zaidman, Pierre-Henri Emile Duval Général de la Commune 2006-07-24
DHMO, Jean Maitron
Journal La Révolte 23-29 janvier 1892

medium_VIARD_affiche_Garde_nationale.jpg

21/07/2006

Le dernier domicile parisien de Vincent Van Gogh

© B.V et I.T. 2006

Impasse située 41 rue Pigalle, ouverte à la circulation publique le 23 juin 1959.medium_cite_Pigalle_8_posterisee.3.jpg
La rue Pigalle, sur l’ancien chemin qui relie les "Porcherons" à la Chapelle, puis elle prit le nom de chemin du Desert, chemin des Dames, rue Royale en 1772 (plan de Jaillot), rue du Champ du repos (1800 il semble que l’arrêté ne fut pas exécuté, le même registre deux mois après, signale : « L’administration centrale du département de la Seine, arrête que la rue Royale portera le nom de rue de l’an VIII (1800 ) enfin rue Pigalle dans le courant de l’an XI (1803). Le sculpteur ayant vécu de 1756 à 1770 à l’angle de la rue Blanche et de la Tour-des-Dames, puis au 12 rue de Larochefoucault où il est mort en 1785 (Rochegude et Lazare).medium_JOHANNA_et_vincent_06.jpg

medium_cite_pigalle_sur_les_pas_de_Theo_Johanna_et_Vincent.2.jpg
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A l’époque qui nous intéresse (1886-1890) l’impasse était occupée par de petites maisons de deux étages. Au numéro 1 « les Bains Pigalle » aux 2 et 2 bis des petit pavillons. Au numéro 4 c’était un atelier de menuiserie, au 5 un atelier d’artiste orné d'une fresquemedium_Cite_Pigalle_fresque_de_l_atelier_du_5_en_face_du_8.jpg où vivait une institutrice et un peintre du nom de Richomme.
Le numéro 6 et 8 venaient depuis 1882 d’être surélevés. A l’origine ces maisons de deux étages étaient construite en « moellons et pans de bois ». On ajouta donc les troisième quatrième et cinquième étage. Celui qui avait « essuyé les plâtres » de l’appartement du 8 au troisième étage à droite (1882) se nommait :
Goupil Albert (?) 1882
Dame Dupin 1887
Van Gogh 1889-1890
Dethomas 1892. Et c'est précisement là que Théo et Johanna ont vécu en 1889-1890
L'immeuble a 7 fenêtres de face, l'appartement comprenait une entrée, un séjour, une salle à manger, salon, pièce à feu, cabinet, cuisine et cabinet d'aisance. La déclaration locative était de 800 francs.
. C’est donc là que Théo et Johanna ont vécu en 1889-1890 et où est né Vincent Willem Van Gogh, futur fondateur du musée du même nom dédié à l’œuvre de son oncle homonyme. .

J’avais toujours lu dans les études, essais, et différents ouvrages consacrés à cette famille, qu’après la mort de Vincent, Théo voulant organiser une exposition dédiée à son frère, la famille déménagea pour s’installer au premier étage.
Toutes mes recherches pour retrouver la trace de ce transfert ont été vaines, jusqu’à la semaine dernière, Mon amie Isabelle m’ayant fourni un monceau de documents, j’ai découvert, dans le livre de comptes méticuleusement tenu de Théo et Johanna* ce que j’ai pris d’abord comme une erreur, que c’était au 6 de la Cité que l’emménagement avait eu lieu. Le « Calepin » aux archives de Paris confirment donc cette information, l'erreur est juste ! Cet appartement était composé comme suit :
à gauche, entrée, aisance, cabinet. A droite, chambre à coucher, salon, salle à manger, cuisine, deuxième sortie sur palier.
The account book of Théo and Jo VanGogh-Bonger Chris Stolwijk Han Veenenbos
Van Gogh Muséum Amsterdam 2002 © E.T 2006

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12/07/2006

Quelques cénacles fantaisistes Cros, Sivry, Cabaner, Nina de Callias

© 2006

Autour des parnassiens « Fumistes, Zutistes, Vilains Bonshommes et Hydropathes»medium_Charles_CROS_image.jpg
Comme les traits dans les camées
J’ai voulu que les voix aimées
Soient un bien, qu’on garde à jamais,
Et puissent répéter le rêve
Musical de l’heure trop brève
Le temps veut fuir, je le soumet
Charles Cros 1885
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Je dois aux formidables connaissances en matière d’histoire de Jalal Aro le probloque (aurait dit Rimbaud) de la Phonogalerie 10 rue Lallier à Paris, les informations techniques et scientifiques concernant les machines parlantes, dont il est question dans cet article. Dans sa galerie près du boulevard Rochechouart, non loin du Mirliton, à deux pas de l'atelier de Renoir, vous pourrez voir des affiches très rares, des « machines parlantes » les plus diverses, des cylindres, des disques des documents, des accessoires, des pièces détachées, vous pouvez même y louer, faire réparer et acheter un de ces appareils. Ce sanctuaire sera notre partenaire lors des manifestations du 9 septembre dans le cadre des animations de « Place à la Fête » organisée par l’association Passage des Arts. Le départ de la « Visite découverte, sur les pas de Rimbaud, Cabaner, Charles Cros et les artistes du quartier Bréda à Montmartre »


Voici quelques acteurs de ces sociétés artistiques et littéraires.
Certains ont participé aux différentes assemblées.
Charles Cros est né à Fabrezan dans l’Aude, le 1er octobre 1842, est mort à Paris, 9 août 1888 N’ayons pas peur des clichés, c’était un personnage hors du commun, poète chercheur, inventeur visionnaire.
Avec ses frères Antoine* et Henri, il a fait les belles soirées de "l’atelier de décervelage de la rue Chaptal", des banquets de Nina de Callias, sa très infidèle maîtresse chez qui se réunissaient tous les personnages les plus étranges de la bohème de l’époque. Des peintres reconnus comme Renoir et Manet, aux plus obscurs à l’époque, Cézanne, Gachet, Guillaumin. Chez Nina chacun pouvant prouver un talent artistique quelconque, pouvait participer à partir de minuit au banquet du premier étage au 17 rue Chaptal créant la mode des banquets artistiques qu’elle avait lancé vers 1860. Ces soirées étaient fréquentées avant la guerre de 1870 par un petit monde hétéroclite. A la même table, Renoir se côtoyaient Raoult Rigault, le futur procureur de la Commune, Gambetta, Spuller qui était son voisin de la rue Saint Georges, Coquelin cadet, Franc-Lamy, Charles de Sivry, Verlaine, Catulle Mendès, Franc-Lamy, Villiers de L’Isle Adam, figuraient parmi les convives des dernières fêtes,* Edmond Lepelletier, Léon Dierx, Anatole France, Camille Pelletan, les frères Peyrouton, Félix Régamey, Léon Valade Jean Aicart, et quand j’aurai ajouté le nom d’Ernest Cabaner, vous pourrez avoir une idée de ces réunions d’avant guerre.
Très peu de femmes fréquentaient les soirées de la rue Chaptal, on y rencontrait parfois Marie Ratazzi, Augusta Holmès, Sarah Bernhardt, une autre Nina…qui se faisait appeler d’Ailly, comédienne à l’Acazar d’été (rue du faubourg Poissonnière 10), la femme de Tony Révillon, Marie Deschamps faisaient parti du cénacle Ninatum. (comme dit Verlaine cette fois)
Revenons à Charles Cros, il avait été professeur de chimie à l'Institut parisien des Sourds-Muets, avant de se consacrer à la recherche. Il fut le premier à présenter le procédé de photographie couleurs, en 1869, medium_Charles_cros_photo_couleur.2.jpgavec Ducaux du Hauron, au même moment, ils sont les véritables inventeurs de cette découverte. Comme toujours, nous le verrons par la suite, Cros ne tira aucun bénéfice ni moral ni financier du fruit de ses recherches. En 1867, il avait présenté à l’exposition Universelle, un prototype apportant des améliorations du télégraphe automatique.
En avril 1877 , il formulait le principe d'un appareil de reproduction des sons qu'il nomma paléophone. Son invention, présenté à l'Académie des Sciences, suggérait que les vibrations sonores pouvaient êtres gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial. Avant que Charles Cros n'eut l'opportunité de suivre son idée voire de construire un prototype, Thomas Edison, aux États-Unis, mettait au point le premier phonographe. Les deux hommes ne connaissaient pas leurs travaux

Sivry Charles Erhardt de né et mort à Paris 15 novembre 1748, Paris 15 janvier 1900.
Il est le demi-frère de Mathilde Mauté, la femme de Verlaine. Elève au lycée Chaptal, puis au conservatoire où il apprit le violoncelle. Il fut envoyé à la colonie de Mettraye, centre pour délinquants. Puis, placé chez un agent de change, il continue ses études de musique. Devint professeur de piano, puis chef d'orchestre dans une barraque en bois et torchis, bal de barrière qui portait le nom de Salle Robert situé dans une ruelle du boulevard Rochechouart. Il découvrit la musique tzigane lors de l'exposition Universelle de 1867.
Marié le 6 mai 1871, à Emma Comiot(1843-1919), rencontrée chez Nina, chanteuse connue sous le nom d'Emma Chevalier.
Très éclectique, on le présente comme chimiste, héraldiste, hermétiste, librettiste.
Il avait parait-il deux défauts, le premier consistait à faire d'atroces calembours, mais le second était son penchant pour l'absinthe.
Gérant du Paris à l'eau forte de Richard Lesclide, il finit sa vie, pianiste au cabarets des Quat'zarts.

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dessin de Verlaine le représentant avec Bretagne, allant chercher Sivry à la gare....


*Titre d’une nouvelle de Villiers de L’Isle Adam, dédiée à Nina de Villard.

Je dois à Michaerl Pakenham, l'éditeur de la correspondance générale de Verlaine 1857-1885, Fayard 2005, la plus grande partie des informations concernant Sivry, Cabaner et Cros.
Sans oublier Jean-Jacques Lefrère et son : Rimbaud, édition Fayard, 2001

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04/07/2006

Campagne des Mers du Sud

medium_DOMINIQUE_LAFONTAINE_02.jpgNotre traductrice et amie du Père Tanguy, Dominique Delord, vient de faire paraître aux éditions du Mercure de France dans la collection "le temps retrouvé" cet ouvrage passionnant
Le lieutenant de vaisseau Paul-Emile Lafontaine (1829-1887) était né à Nieul, près de La Rochelle, il a commencé à quatorze ans comme mousse dans la marine marchande, et entrepris de nombreux voyages au long cours en Amérique du nord et du sud, en Afrique, Asie et Méditerranée.
En 1863, il commande un bateau qui est arraisonné à Vera Cruz, la France étant sur le point d’entrer en guerre avec le Mexique. Une longue et dure captivité changera la vie de Lafontaine, qui finira par s’évader. Admis dans la Marine pour services rendus, il alternera d’autres longs voyages avec des services dans le port de Rochefort. Lafontaine est mort à La Rochelle.

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03/07/2006

DE LA JOCONDE A ESMERALDA

medium_Daniele_et_Arnauld_03.jpg
Pour la clôture de la quinzaine de la poésie, Pour terminer en beauté les manifestations proposées en "périphérie" du Marché de la Poésie, organisé par l’Association Circé que préside Arlette Albert-Birot, la fondation Boris Vian (fondaction.borisvian@9online.fr ) et Fatras (succession Jacques Prévert) ont programmé sur la terrasse des "Trois Satrapes" (Boris Vian, Prévert et son chien Ergé) et sur écran géant la projection d'un court-métrage pataphysico-ouliponiesque(que les puristes me pardonnent) et du film de Jean Delannoy Notre Dame de Paris, d’après l’adaptation du roman par Jacques Prévert, avec Boris Vian dans le rôle du Cardinal.
La présentation du film était assurée par Danièle Gasiglia-Laster, secrétaire générale,
et Arnaud Laster, un des vice-présidents de la Société des amis de Victor Hugo,
conjointement responsables de l’édition des Œuvres complètes de Jacques Prévert, dans la Bibliothèque de la Pléiade (deux volumes parus respectivement en 1992 et 1996, dont les réimpressions les plus récentes datent de 2006 - tome I - et 2004 - tome II).medium_Daniele_et_Arnauld_et_la_presidente.2.jpg La présidente de la fondation Vian a annoncé avec fierté, que le documentaire que nous allions voir (La Joconde) venait de lui être livré le soir même. Danièle Gasiglia et Arnaud Laster, les très actifs secrétaire et vice-président de la Société des Amis de Victor Hugo nous ont quant à eux présenté le film tiré du chef d'oeuvre Notre Dame de Paris. Arnaud, qui enseigne la littérature française à l'Université Paris III, intervenait pour l'occasion à la fois en tant qu'ami de Jacques Prévert et nous a donné quelques précisions sur l'historique du film, et en tant qu'hugolien, réussissant à faire partager au public l'admiration que l'on devait avoir pour ce géant du dixneuvième, né quand le siècle avait deux ans. Danièle, qui est également spécialiste de Prévert et Hugo, a montré de son côté que la Esmeralda du film incarnée par Lollobrigida, tout en conservant quelques éléments du personnage de Hugo, était surtout un personnage de Prévert, femme très libre, d'une énergie exceptionnelle.
On pouvait reconnaître dans le public de nombreux visages de ladite Société des Amis de Victor Hugo, parmi eux, le grand communicateur Jean-Luc Gaillard.
Notons au passage,sans vouloir tout ramener à Vincent Van Gogh, que dans les premières images du film de Gruel et Boris Vian La Joconde, nous avons vu le "Facteur Roulin" faire un clin d'oeil à "Mona Lisa."

30/06/2006

In Search of His Rising Sun

By Puay-Lim SAW © 2006 Puay-Lim SAW blogSpirit

(with a modest contribution of Isabelle D. Taudière)

Puay-Lim Saw a exercé sa belle plume de journaliste dans les colonnes de la presse de Singapour, et de Hong Kong. Inlassable globe-trotter et cavalière émérite, elle partage aujourd’hui son temps entre Paris, Singapour et les ranchs de l’outback australien. C’est à Auvers-sur-Oise qu’elle a découvert Vincent van Gogh et, avec lui, un art du voyage à la lisière entre réel et imaginaire.

Gazing from the window of his train as it chugged southwards towards Arles, the artist felt his spirits rising. Yes, the landscape rolling by was looking increasingly like Japan – the Japan of his imagination, of the many woodblock prints that were all the rage in Paris then.
It was 20 February 1888 and Vincent van Gogh, almost 35, was leaving Paris for Le Midi, for its sun and a different light. Just then though, the scenery outside was snow dusted. Although surprised, he was undeterred and could still liken the country before him to the country he envisioned. In a letter to his brother Theo from Arles the next day, he wrote: ”And the landscapes in the snow, with the summits white against a sky as luminous as the snow, were just like the winter landscapes that the Japanese have painted.”
His vision endured. A month later, he was ardour epitomised in a letter to friend and fellow-painter, Emile Bernard: “This country seems to me as beautiful as Japan as far as the limpidity of the atmosphere and the gay colour effects are concerned. The water makes patches of beautiful emerald blue such as we see in crepons.” (van Gogh’s word for ukiyo-e prints).
As temperatures rose, the artist lost no time going outdoors to capture flowers, blooming orchards and the countryside on his canvas. In the land of sun-caressed hues, what looked like Japan in his eyes, became Japan in his mind. Writing to Theo that June, he reasoned: “About this staying in the South, even if it is more expensive, consider: we like Japanese painting, we have felt its influence, all the Impressionists have that in common; then why not go to Japan, that is to say, to the equivalent of Japan, the South?”
The artist even went on to urge his brother to see this for himself. “I wish you could spend some time here, you would feel it after a while, one’s sight changes, you see things with an eye more Japanese, you feel colour differently. The Japanese draw more quickly, very quickly, like a lightning flash, because their nerves are finer, their feelings simpler. I am utterly convinced that just by staying on here, I shall set my individuality free.”
If only van Gogh had been born a century later! How much less fettered his individuality might have been. And his passion for art, coupled with his constant yen to better himself, to experiment, and to explore new horizons, would surely have taken him east – to the land of the rising sun – Japan itself.
Imagine for a moment now that he was born again on 30 March 1953. Given another time, another pace, how might have his life as an artist unfolded?
It’s early morning one day in late March 1988. Through the window of his plane as it approaches Tokyo, our modern-day Vincent gazes enraptured at the wondrous landscape below, effused in the soft pink tints of its spring blossoms.
The artist can hardly contain his excitement. Straight after checking into a modest inn in the heart of the city, he sets out in search of Tokyo’s best gardens. His brushes see little rest in the next few weeks as he lingers in Ueno Koen, Shinjuku Gyoen, Yogogi Koen, Rikugien and the Imperial Palace of East Gardens, delighting in the riot of colours unleashed by the countless flowers that have burst into bloom. Soon he has completed dozens of tableaux featuring sakuras (cherry blossoms), botans (peonies), ayames (irises) as well as Japanese varieties of azaleas, daffodils, daisies, pansies, petunias, tulips…
Meanwhile, he has found no shortage of other subjects for his palette in Tokyo, with its mix of modernity and tradition. A keen observer of humanity and society, he relentlessly explores the quartiers populaires reminiscent of yesteryear’s “floating world”, his keen eye capturing vivid life and street scenes through numerous renderings of children, housewives, peddlers… Not one to abhor the districts of pleasure, he has already befriended a few courtesans and their portraits soon grace a couple of canvasses. He has also struck up an acquaintance with a group of sumo wrestlers whose physique and lifestyle make them intriguing models.
For all its allure, the bustling city life soon exhausts him, the way the frenetic energy of Paris wore van Gogh out in 1888 after nearly two years, as he explained in his first letter to Theo from Arles: “It seems to me almost impossible to work in Paris unless one has some place of retreat where one can recuperate and get one’s tranquility and poise back. Without that, one would get hopelessly stultified.”
Not surprisingly then, after an interval in Tokyo, the artist in 1988 finds himself escaping from the metropolis and its millions of people scurrying about amidst a clutter of skyscrapers and a dazzling kaleidoscope of neon lights and billboard signs.
Happiest when outdoors either painting or taking long hikes, he explores the Japanese countryside, communing with nature and regaining his focus on what he sees as essentials. With his empathy for those who toil with their hands, he sets up his easel frequently to paint farmers, their cottages and land. Awed too by the beauty of Japan’s multitude of islands, he renders with his palette a spectrum of seascapes, some saluting fishermen at work; some, fishing vessels; others, only the sea, sky and coastlines in all their lonely majesty.
His excursions also take him to Kyoto for its temples and shrines, Fukuoka for its hot springs, and the mystical Mount Fuji, which back in Paris in the autumn of 1887, his earlier self had juxtaposed lurking playfully above the hat of of Père Tanguy, in two portraits of his Parisian paint supplier.medium_VINCENT_AU_JAPON_05.2.jpg
Back in the mid 1880s van Gogh’s discovery of Japanese art was to influence his metamorphosis as an artist considerably. At the time, Japan had begun opening its ports to the outside world after centuries of physical and cultural isolation. This development triggered an enthusiasm from the West for everything Japanese. In Paris, collectors and Impressionists painters were snapping up readily available woodblock prints, acutely sensitive to their sophisticated subtlety and increasingly aware of the most refined examples of this art form.
Although van Gogh had seen and bought his first Japanese woodblock prints with their bright colours and expressive character in the Netherlands in 1885, it was only in Paris that he and Theo collected these in a big way, acquiring them mainly from the modest shop of Père Tanguy and the classier gallery of Siegfried Bing in Montmartre.
Initially, his appreciation of Japan was mostly pictorial and provided a technical benchmark he yearned to achieve. Fascinated with the aesthetics of both the art and the calligraphy, he emulated his models through three pieces of japonaiseries copied from leading ukiyo-e masters. Although he injected some humorous cross-references to the world of prostitution in his interpretation of Keisai Eisen’s Oiran (or Courtesan), he probably did not intend the irony in the Japanese characters picked randomly to frame his versions of Utagawa Hiroshige’s Flowering Plum Tree and Bridge in the Rain — a prosaic advertising for a maison de plaisirs for the latter painting!
After moving to the South, the artist strove to reach beyond this academic vision of Japanese art and embrace its underlying spirit, as he explained to Theo: ”I envy the Japanese the extreme clarity of everything in their work. It is never dull and it never seems to be done in too much of a hurry. Their work is as simple as breathing, and they do a figure in a few sure strokes as if it were as easy as doing up your waistcoat.” medium_VINCENT_AU_JAPON_06.jpg
His renewed closeness to nature in Le Midi soon gave him great spontaneity and led him to appropriate fully the Japanese mind, and indeed, to re-create his own imaginary Japan through a very personal interpretation of his actual environment: “Come now, isn’t what we are taught by these simple Japanese, who live in nature as though they themselves were flowers, almost a true religion? And one cannot study Japanese art, it seems to me, without becoming much merrier and happier, and we should turn back to nature in spite of our education and our work in a world of convention,” he told Theo.
Imbued with this philosophy, his pursuit of a whimsical Japan took him outdoors as much as he could and he created a treasure trove of tableaux celebrating sun-soaked landscapes, open fields of flowers and orchards in full bloom.
Interestingly, van Gogh’s depiction of flowers during his short career as an artist from 1881 to 1890, traces both the evolution of his genius and his romance with Japan, which, in effect, mirrors his search for the perfect setting to realise his full potential as a painter and a human being.
During his early years as a struggling artist in Holland, van Gogh hardly ever picked flowers as his subject. And when he did, he limited himself to still life cast in drab tones of mainly brown and grey. After moving to Paris in March 1886, under the dual influence of the Impressionists and Japanese woodblock prints, he started to view flowers with a different eye and his palette brightened up considerably. At the same time, he began infusing his subjects with more energy and life, reflecting his own increasing optimism.
“Last year I painted almost nothing but flowers so as to get used to using colours other than grey, vis. pink, soft or bright green, light blue, violet, yellow, orange, glorious red,” he wrote to his sister Wilhelmina in the autumn of 1887 from his Montmartre studio.
By the time he settled down to life in Le Midi, van Gogh had basically found his Japan, as evidenced in so many of his works of the early Arles-period, such as Pink Peach Tree in Blossom, and Blossoming Pear Tree. medium_VINCENT_AU_JAPON_07.jpg
Soon, he had internalised his ideal Japan to the point where he no longer needed to rely on the original models: He had now turned Japan into a perfect Utopia that lived in him. “For my part,” he explained to Wilhelmina in September 1888, “I don’t need Japanese pictures here, for I am always telling myself I am in Japan. Which means that I have only to open my eyes and paint what is right in front of me if I think it effective.” medium_VINCENT_AU_JAPON_09_branches.jpg
From then on, wherever he was, he would mentally be in Japan. His beautiful Blossoming Almond Tree, painted in Saint-Rémy in February 1890, may be the most eloquent illustration of this state of mind. Although he was often confined indoors in an asylum during this period, the Japan within him shone through clearly in this work.
In this sense, Japan was, in fact, never a destination in itself, only a long stop-over in his journey for answers and ideas, and a means to “set his individuality free”. As he reminded Theo in a letter from St Rémy in September 1889, ”I came to the south and threw myself into work for a thousand reasons. Wanting to see a different light, believing that observing under a brighter sky might give one a more accurate idea of the way the Japanese feel and draw…”
This achieved, he longed for the North again, which he now wanted to reconsider with his “Japanese eye”: “Now that most of the leaves have fallen, the countryside is more like the North, and then I realise that if I returned to the North I should see it more clearly than before.”
But van Gogh also understood that this quest for a vision would take him on an endless voyage: “I always feel I am a traveller, going somewhere and to some destination. If I tell myself that the somewhere and the destination do not exist, that seems very reasonable and likely enough,” he had confided to Theo back in 1888.
Similarly, our 20th century Vincent will yearn to move again and return to the West after seeing Japan and fulfilling many dreams in the East. Making the best of flight options, he seizes every opportunity to keep going somewhere and to some destination that exist physically, in that quest to improve his style, and for other answers his mind and soul seek. Between flights, the frequent-flyer-artist cannot miss the quaint old village of Auvers-sur-Oise, where his earlier-self spent the last two months of his life, and which has been an artists colony since the mid 1800s, attracting painters such as Paul Cézanne, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Charles-Francois Daubigny and Jean-Baptiste-Camille Corot. Seated at the painters’ table at Auberge Ravoux, he shares his experiences and many home-styled meals with kindred spirits.
One feature that would most certainly strike the modern-day Vincent there is the remarkably unchanged landscapes around Auvers that had stimulated van Gogh so strongly in 1890 and inspired the celebrated Landscape with Carriage and Train in the Background, of which he explained to Wilhelmina: “I am working a good deal and quickly these days; by doing this I seek to find an expression for the desperately swift passing away of things in modern life.”
Should the contemporary Vincent paint his own version of this tableau a hundred years later, he would do it much the same way, but cruising above a now steamless train, would be a jet observing the departure of the carriage from the scene.medium_VINCENT_AU_JAPON_10.2.jpg Admirers of Vincent van Gogh can see Dr. Paul Gachet’s collection of the artist’s works at the Musée d’Orsay in Paris.
At Auvers-sur-Oise, some 35 kilometres north of Paris, they will find the artists village intact and Auberge Ravoux, which houses van Gogh’s last room as well as the painters’ table he so often sat at during his stay there.
The Musée Van Gogh in Amsterdam has the largest collection of van Gogh’s paintings and the two brothers’ collection of Japanese woodblock prints.
In Japan, most of van Gogh’s paintings belong to private collectors, but the following have one or two works each: the National Museum of Western Art, the Sompo Japan Museum of Art and the Bridgestone Museum of Art (two pieces) all in Tokyo; and Osaka’s Takahata Art Gallery.

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24/06/2006

Domenica de Falco

" Domenica De Falco è una studiosa italiana attenta e curiosa della letteratura francese "letteratura francese dell'Ottocento, che privilegia in particolar modo l'analisi del femminile in scrittori "misogini" come i Goncourt (oggetto della sua tesi di dottorato).decfbbdf2992b2eb59f605db2ec08201.jpg
Il corpo femminile nelle sue ambiguità, nelle molteplici manifestazioni e derive che ne fanno un argomento di costante interrogazione e rimessa in discussione, rappresenta un ambito privilegiato della sua ricerca..."



Dans cette rubrique, nous allons publier quelques textes consacrés à des auteurs qui figurent parmi les lectures favorites de Vincent Van Gogh

Une communication de Domenica de Falco, docteur es-lettres de l'université de Paris III.
Auteur d'articles sur Zola, Huysmans et Goncourt.


A participé en février 2005 à la journée "Les Goncourt et les femmes" avec : Pathologie du discours féminin chez les Goncourt
Participaient également à cette journée : Jean-Louis Cabanès et Noêlle Benhamou.

Elle présente ici sa communication du Colloque International de Naples sur le thème du vieillissement dans "Fort comme la mort"

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Animation de journées-débat :

1999 Séminaire autour des problèmes de la nutrition : anorexie-boulimie (Naples).
1998 Discussion sur les représentations de l’image féminine en littérature à l’occasion de l’exposition de l’œuvre picturale de Luciana Lamberti (Naples).

Participation à colloques et séminaires de littérature française :

2006 Colloque International « Actualité de Maupassant au début du XIXe siècle », Université de Naples « L’Orientale », 12-13 juin, avec une communication intitulée : « S’émietter : le spectre du vieillissement dans Fort comme la mort ».

2005 Participation au Séminaire Goncourt dirigé par Jean-Louis Cabanès (professeur à l’Université de Paris X-Nanterre) avec la communication : « L’excès en tout est la vertu de la femme : le discours féminin entre logorrhée et aphasie ».

- Participation à la journée consacrée aux Goncourt et les femmes organisée à la Mairie du IX arrondissement de Paris en collaboration avec Bernard Vassor. Titre de la communication : « Pathologie du discours féminin chez les Goncourt ».
2002 XI Congrès International de l’AIZEN, « Émile Zola y el naturalismo », Université de Jaén (Espagne), 13-15 juin, avec une communication intitulée : « Femmes goncourtiennes : quelques exemples du Journal au roman en passant par l’Histoire » (Prix Schor/Cahm décerné par l’AIZEN pour le meilleur article écrit par un doctorant).
2001 : Colloque International « Huysmans : la modernité d’un anti-moderne », Université de Naples « L’Orientale », 7-8 mai, avec une communication intitulée : « Femmes névrosées chez Huysmans et Goncourt : Marthe et La fille Elisa ».
2000 Colloque International « Actualité de Zola en l’an 2000 », Université de Naples « L’Orientale », 22-24 mai, avec une communication intitulée : « Le travail entre Désir et Social dans le premier Zola ».

P U B L I C A T I O N S
1) Compte-rendu : Evelyne Bloch-Dano, Madame Zola. Biographie, Paris, Grasset, 1977, in « Annali dell’Istituto Universitario Orientale di Napoli – Sezione Romanza », XLI, 2, 1999, p. 633-641.
2) Article: « Pour une étude génétique de La Bête humaine : l’évolution de Séverine», in Ibid., XLII, 2, 2000, p. 679-705.
3) ; Article : « Romain Gary, La tête coupable : le picaro et son double idéaliste», in Ibid., XLIII, 1, 2001, p. 75-91.
4) Article : « Flaubert : le lyrisme dans Madame Bovary », in Ibid., XLIII, 2, 2001, p. 301-322.
5) Article : « Femmes névrosées chez Huysmans et Goncourt : Marthe et La fille Elisa », in « Actes du Colloque Huysmans : la modernité d’un anti-moderne, Naples, L’Orientale Editrice, 2003, p. 173-189.
6) Article : « Femmes goncourtiennes : quelques exemples du Journal au roman en passant par l’Histoire », in Excavatio, vol. XVIII, Nos. 1-2, 2003, p. 122-142.
7) Article : « Le travail entre Désir et Social dans le premier Zola », in « Actes du Colloque Actualité de Zola en l’an 2000 », Naples, L’Orientale Editrice, 2004,
p. 97-112.
8) Article : « Psychologie d’une femme rêvée : le personnage de l’actrice dans La Faustin d’Edmond de Goncourt », in Studi in memoria di Giampiero Posani, Università di Napoli L’Orientale, Il Torcoliere, 2005, p. 133-143.


COLLOQUE_MAUPASSANT_domenica_02.2.pdf

N'oubliez pas le site de Noëlle Benhamou Maupassantiana

20:15 Publié dans COLLOQUES | Lien permanent | Commentaires (10) | | | | Digg! Digg

23/06/2006

Michael Pakenham

Le docteur Michael Pakenham, professeur honoraire de l’Université d’Exeter, nous fait l’honneur de rejoindre notre association qui va s’enrichir du commissaire du catalogue de l’exposition Gachet au Grand Palais en 1999. Il est l’éditeur de la (colossale) correspondance Verlaine dont le tome I vient de paraître chez Fayard.

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21/06/2006

Pour l’amour des livres troisième partie

A propos de la vente Pierre Bérès le 20 juin 2006.

19 heures 30 environ
Comme me le faisait remarquer Jean-Jacques Lefrère, nous savons que la comète de Haley reviendra dans une soixantaine d’années, mais nous n’aurons sûrement jamais l’occasion de revoir une telle réunion de chef d’œuvres bibliophiliques. Des sentiments mêlés m’ont animé pendant cette vacation.

Le spectacle était parfaitement réglé, un expert sobre, un commissaire priseur élégant derrière son pupitre, deux femmes assesseurs à ses côtés, dont la sympathique Chantal Dugenit, une rangée impressionnante de téléphones derrière lesquelles des assistants et surtout des assistantes la jolie britanique Fleur Watson, vont y jouer avec brio leur partition.
Dans l’assemblée, quelques journalistes, un célèbre dessinateur de presse , de vrais grands libraires, d’autres, que Balzac aurait qualifié de faiseurs, à côté de moi le directeur du musée de Saché, des conservateurs de bibliothèques qui vont voir partir des trésors qu’ils auraient bien aimé achetés par leur hiérarchie, mais, bon….
J’ai même vu des descendantes d’un grand peintre ne pas pouvoir surenchérir, les larmes aux yeux.

La pièce commence par l’annonce du crieur qui commet un lapsus :

- "La vente organisée par la « maison Pierre Berès » va commencer…"

Un petit peu décontenancé, Pierre Bergé déclare un tantinet grandiloquent : -

« Pierre Bérès a fait don du manuscrit de la Chartreuse de Parme à la France »

-tonnerre d’applaudissements du public.
Entrons dans le vif du sujet
Le premier ouvrage, un incunable allemand va donner le ton de la soirée, mise à prix :
40 000 euros, il sera adjugé 120 000 euros, bonne mise en bouche !
Le commissaire priseur connaissant parfaitement sa partie, joue habilement, jonglant avec le public et les acheteurs étrangers au téléphone, quelques plaisanteries contribuent à établir avec le public, un climat de bonne humeur.
Je ne veux pas abuser des chiffres, mais le clou de la vente, un recueil de dessins originaux du XVI° siècle aquarellés en couleur, représentant des oiseaux européens, ouvrage attribué à Pierre Gourdelle a été adjugé 1 220 000 euros à un grand libraire parisien.
Sans aucun rapport avec l'actualité d'aujourd'hui ce très bel exemplaire des Fables d'Esope :

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Le jeu d’épreuves corrigées de la main de l’auteur du Lys dans la Vallée relié par Spachman, son relieur attitré, offert au docteur Nacquart, médecin et confident que, sur son lit de mort, Balzac évoquera en appelant à lui « à moi Bianchon !». medium_Lys_dans_la_Vallee.jpgLes enchères atteignent 305 000 euros, aussitôt la bibliothèque de Tours préampte l’ouvrage au bénéfice de mon voisin tout ému et tremblant de voir que ce livre reviendra sur un des lieux de la création de l’œuvre, l'émotion étant trop forte, il quitte la salle (en me marchant sur les pieds).
Sans surprise, les carnets du journal de Stendhal


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reviennent fort heureusement à la bibliothèque de Grenoble. Mon autre voisin Jean-Jacques Lefrère qui avait été consulté pour l’expertise des autographes avec Steeve Murphy, suit avec intérêt les enchères qui s’envolent pour atteindre des sommets.
Les poèmes manuscrits de Gérard de Nerval bien qu’ils ne soient pas rares sont achetés par le même intermédiaire….
Je donnerai dans un prochain article la lettre de Pissarro à Gauguin, de Renoir ( référence du catalogue : notre amie Barbara Ehrlich White, membre de notre Comité scientifique) et de la magnifique lettre de Seurat, explication scientifique très limpide expliquant la technique du mélange des couleurs.
medium_D_AGOTY_batraciens.jpg


Gautier d'Agoty, Observations sur l'histoire naturelle
A suivre….

12:20 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg