30/07/2006
Charles Blanc
Les écrits de Blanc sur la couleur sont avec ceux de Chevreul les textes théoriques les plus importants de la seconde moitié du XIXe siècle.
Charles Blanc est né à Castres, le 17 novembre 1813, mort le 17 janvier 1882. Frère de Louis Blanc, il fut critique d'art, directeur des Beaux-Arts de 1848 à 1852 et de 1870 à 1873, membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1868, rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts, son oeuvre la plus importante est" la Grammaire des arts du dessin", publiée en 1881 elle influença beaucoup de peintres, dont Gauguin, Seurat Signac Emile Bernard, Anquetin, et...Vincent Van Gogh, cette étoile lui servit de guide, et expérimenta les diverses compositions et lui permit de développer sa propre stratégie des couleurs.
Charles Blanc a élaboré un système chromatique reposant sur les lois du contraste simultané des couleurs de Chevreul et sur quelques idées du peintre Eugène Delacroix qui avait cherché à transposer la théorie chevreulienne des contrastes dans la réalité de la peinture. Pour Delacroix, les demi-tons — qui sont, selon lui, « le principe souverain de la peinture » — ne naissent pas lorsque l’on ajoute aux couleurs pures un noir « qui salit », mais lorsque l’on a recours aux couleurs Deux ans avant la publication de sa Grammaire, Blanc a élaboré un système chromatique reposant sur les lois du contraste simultané des couleurs de Chevreul et sur quelques idées du peintre Eugène Delacroix qui avait cherché à transposer la théorie chevreulienne des contrastes dans la réalité de la peinture. On assiste, à cette époque, à une nouvelle forme de l’interaction entre science et art. La gloire de l’Impressionnisme touche à sa fin et, au cours des années suivantes, les « néo-impressionnistes » ont cherché à donner aux couleurs de leurs prédécesseurs immédiats une base plus scientifique.
Avant sa Grammaire des arts décoratifs, Blanc avait déjà publié en 1867 une Grammaire des arts du dessin dans laquelle il considérait la lumière comme composante « féminine » de l’art, qu’il fallait subordonner au dessin « masculin ». Vincent van Gogh, enthousiasmé avant tout par la dynamique des couples de couleurs complémentaires. Blanc avait désigné les couleurs complémentaires comme des alliés victorieux lorsqu’elles sont l’une à côté de l’autre, et comme des ennemis mortels lorsqu’elles sont mélangées ensemble. Van Gogh les a utilisées pour représenter « combat et antithèse » sur ses toiles.
La connaissance des théories de Blanc sur Van Gogh, date de 1884, il écrit dans une lettre ( sans date) à Van Rappart :
-"(..)On m'a fait cadeau d'un livre magnifique, J.F.Millet, par Sensier, et j'en ai acheté un autre de Blanc, Grammaire des Arts du dessin, après avoir lu un passage de cet ouvrage dans "Artistes de mon temps. Ce livre traite les mêmes problèmes que Vosmaer, amis quand à moi, je préfère beaucoup celui de Blanc. Si le coeur vous en dit, je vous enverrai l'ouvrage de Blanc en lecture (...)
Vincent Van Gogh, Lettres à Van Rappart Grasset 1950
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