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12/07/2006

Quelques cénacles fantaisistes Cros, Sivry, Cabaner, Nina de Callias

© 2006

Autour des parnassiens « Fumistes, Zutistes, Vilains Bonshommes et Hydropathes»medium_Charles_CROS_image.jpg
Comme les traits dans les camées
J’ai voulu que les voix aimées
Soient un bien, qu’on garde à jamais,
Et puissent répéter le rêve
Musical de l’heure trop brève
Le temps veut fuir, je le soumet
Charles Cros 1885
medium_Edison_02.jpg


Je dois aux formidables connaissances en matière d’histoire de Jalal Aro le probloque (aurait dit Rimbaud) de la Phonogalerie 10 rue Lallier à Paris, les informations techniques et scientifiques concernant les machines parlantes, dont il est question dans cet article. Dans sa galerie près du boulevard Rochechouart, non loin du Mirliton, à deux pas de l'atelier de Renoir, vous pourrez voir des affiches très rares, des « machines parlantes » les plus diverses, des cylindres, des disques des documents, des accessoires, des pièces détachées, vous pouvez même y louer, faire réparer et acheter un de ces appareils. Ce sanctuaire sera notre partenaire lors des manifestations du 9 septembre dans le cadre des animations de « Place à la Fête » organisée par l’association Passage des Arts. Le départ de la « Visite découverte, sur les pas de Rimbaud, Cabaner, Charles Cros et les artistes du quartier Bréda à Montmartre »


Voici quelques acteurs de ces sociétés artistiques et littéraires.
Certains ont participé aux différentes assemblées.
Charles Cros est né à Fabrezan dans l’Aude, le 1er octobre 1842, est mort à Paris, 9 août 1888 N’ayons pas peur des clichés, c’était un personnage hors du commun, poète chercheur, inventeur visionnaire.
Avec ses frères Antoine* et Henri, il a fait les belles soirées de "l’atelier de décervelage de la rue Chaptal", des banquets de Nina de Callias, sa très infidèle maîtresse chez qui se réunissaient tous les personnages les plus étranges de la bohème de l’époque. Des peintres reconnus comme Renoir et Manet, aux plus obscurs à l’époque, Cézanne, Gachet, Guillaumin. Chez Nina chacun pouvant prouver un talent artistique quelconque, pouvait participer à partir de minuit au banquet du premier étage au 17 rue Chaptal créant la mode des banquets artistiques qu’elle avait lancé vers 1860. Ces soirées étaient fréquentées avant la guerre de 1870 par un petit monde hétéroclite. A la même table, Renoir se côtoyaient Raoult Rigault, le futur procureur de la Commune, Gambetta, Spuller qui était son voisin de la rue Saint Georges, Coquelin cadet, Franc-Lamy, Charles de Sivry, Verlaine, Catulle Mendès, Franc-Lamy, Villiers de L’Isle Adam, figuraient parmi les convives des dernières fêtes,* Edmond Lepelletier, Léon Dierx, Anatole France, Camille Pelletan, les frères Peyrouton, Félix Régamey, Léon Valade Jean Aicart, et quand j’aurai ajouté le nom d’Ernest Cabaner, vous pourrez avoir une idée de ces réunions d’avant guerre.
Très peu de femmes fréquentaient les soirées de la rue Chaptal, on y rencontrait parfois Marie Ratazzi, Augusta Holmès, Sarah Bernhardt, une autre Nina…qui se faisait appeler d’Ailly, comédienne à l’Acazar d’été (rue du faubourg Poissonnière 10), la femme de Tony Révillon, Marie Deschamps faisaient parti du cénacle Ninatum. (comme dit Verlaine cette fois)
Revenons à Charles Cros, il avait été professeur de chimie à l'Institut parisien des Sourds-Muets, avant de se consacrer à la recherche. Il fut le premier à présenter le procédé de photographie couleurs, en 1869, medium_Charles_cros_photo_couleur.2.jpgavec Ducaux du Hauron, au même moment, ils sont les véritables inventeurs de cette découverte. Comme toujours, nous le verrons par la suite, Cros ne tira aucun bénéfice ni moral ni financier du fruit de ses recherches. En 1867, il avait présenté à l’exposition Universelle, un prototype apportant des améliorations du télégraphe automatique.
En avril 1877 , il formulait le principe d'un appareil de reproduction des sons qu'il nomma paléophone. Son invention, présenté à l'Académie des Sciences, suggérait que les vibrations sonores pouvaient êtres gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial. Avant que Charles Cros n'eut l'opportunité de suivre son idée voire de construire un prototype, Thomas Edison, aux États-Unis, mettait au point le premier phonographe. Les deux hommes ne connaissaient pas leurs travaux

Sivry Charles Erhardt de né et mort à Paris 15 novembre 1748, Paris 15 janvier 1900.
Il est le demi-frère de Mathilde Mauté, la femme de Verlaine. Elève au lycée Chaptal, puis au conservatoire où il apprit le violoncelle. Il fut envoyé à la colonie de Mettraye, centre pour délinquants. Puis, placé chez un agent de change, il continue ses études de musique. Devint professeur de piano, puis chef d'orchestre dans une barraque en bois et torchis, bal de barrière qui portait le nom de Salle Robert situé dans une ruelle du boulevard Rochechouart. Il découvrit la musique tzigane lors de l'exposition Universelle de 1867.
Marié le 6 mai 1871, à Emma Comiot(1843-1919), rencontrée chez Nina, chanteuse connue sous le nom d'Emma Chevalier.
Très éclectique, on le présente comme chimiste, héraldiste, hermétiste, librettiste.
Il avait parait-il deux défauts, le premier consistait à faire d'atroces calembours, mais le second était son penchant pour l'absinthe.
Gérant du Paris à l'eau forte de Richard Lesclide, il finit sa vie, pianiste au cabarets des Quat'zarts.

medium_Charles_de_Sivry_verlaine_bretagne.jpg
dessin de Verlaine le représentant avec Bretagne, allant chercher Sivry à la gare....


*Titre d’une nouvelle de Villiers de L’Isle Adam, dédiée à Nina de Villard.

Je dois à Michaerl Pakenham, l'éditeur de la correspondance générale de Verlaine 1857-1885, Fayard 2005, la plus grande partie des informations concernant Sivry, Cabaner et Cros.
Sans oublier Jean-Jacques Lefrère et son : Rimbaud, édition Fayard, 2001


Extraits du "Coffret de Santal ":

Quelques extraits du Coffret de Santal :
Li-taï-pé
A Ernest Cabaner.
Mille étés et mille hivers
Passeront sur l'univers,
Sans que du poète-dieu
Li-taï-pé meurent les vers,
Dans l'Empire du milieu.
*
Sur notre terre exilé,
Il contemplait désolé
Le ciel, en se souvenant
Du beau pays étoilé
Qu'il habite maintenant.
Il abaissait son pinceau;
Et l'on voyait maint oiseau
Ecouter, en voletant
Parmi les fleurs du berceau,
Le poète récitant.
Sur le papier jaune et vert
De mouches d'argent couvert,
Fins et noirs pleuvaient les traits.
Tel, sur la neige, en hiver,
Le bois mort dans les forêts.
Il n'est de soupirs du vent,
De clameurs du flot mouvant
Qui soient si doux que les sons
Que le poète, rêvant,
Savait mettre en ses chansons.
Aromatiques senteurs
Dont s'embaument les hauteurs,
Thym, muguet, roses, jasmin,
Comme en des rêves menteurs,
Naissaient sous sa longue main.
A présent, il est auprès
De Fo-hi, dans les prés frais,
Où les sages s'en vont tous,
A l'ombre des grands cyprès,
Boire et rire avec les fous.
Triolets fantaisistes
Sidonie a plus d'un amant,
C'est une chose bien connue
Qu'elle avoue, elle, fièrement.
Sidonie a plus d'un amant
Parce que, pour elle, être nue
Est son plus charmant vêtement.
C'est une chose bien connue,
Sidonie a plus d'un amant.
Elle en prend à ses cheveux blonds
Comme, à sa toile, l'araignée
Prend les mouches et les frelons.
Elle en prend à ses cheveux blonds.
Vers sa prunelle ensoleillée
Ils volent, pauvres papillons.
Comme, à sa toile, l'araignée
Elle en prend à ses cheveux blonds.
Elle en attrape avec les dents
Quand le rire entr'ouvre sa bouche
Et dévore les imprudents.
Elle en attrape avec les dents.
Sa bouche, quand elle se couche,
Reste rose et ses dents dedans.
Quand le rire entr'ouvre sa bouche
Elle en attrape avec les dents.
Elle les mène par le nez,
Comme fait, dit-on, le crotale
Des oiseaux qu'il a fascinés.
Elle les mène par le nez.
Quand dans une moue elle étale
Sa langue à leurs yeux étonnés,
Comme fait, dit-on, le crotale
Elle les mène par le nez.
Sidonie a plus d'un amant,
Qu'on le lui reproche ou l'en loue
Elle s'en moque également.
Sidonie a plus d'un amant.
Aussi, jusqu'à ce qu'on la cloue
Au sapin de l'enterrement,
Qu'on le lui reproche ou l'en loue,
Sidonie aura plus d'un amant.


Scène d'atelier
A Edouard Manet.
Sachant qu'Elle est futile, et pour surprendre à l'aise
Ses poses, vous parliez des théâtres, des soirs
Joyeux, de vous, marin, stoppant près des comptoirs,
De la mer bleue et lourde attaquant la falaise.
Autour du cou, papier d'un bouquet, cette fraise,
Le velours entourant les souples nonchaloirs,
Ces boucles sur le front, hiéroglyphes noirs,
Ces yeux dont vos récits calmaient l'ardeur mauvaise,
Ces traits, cet abandon opulent et ces tons
(Vous en étiez, je crois, au club des Mirlitons)
Ont passé sur la toile en quelques coups de brosse.
Et la Parisienne, à regret, du sofa
Se soulevant, dit: «C'est charmant!» puis étouffa
Ce soupir: «Il ne m'a pas faite assez féroce!»
Morale
Pour le tombeau de Théophile Gautier
Orner le monde avec son corps, avec son âme,
Etre aussi beau qu'on peut dans nos sombres milieux,
Dire haut ce qu'on rêve et qu'on aime le mieux,
C'est le devoir, pour tout homme et pour toute femme.
Les gens déshérités du ciel, qui n'ont ni flamme
Sous le front, ni rayons attirants dans les yeux,
S'effarant de tes bonds, lion insoucieux,
T'en voulaient. Mais le vent moqueur a pris leur blâme.
La splendeur de ta vie et tes vers scintillants
Te défendent, ainsi que les treize volants
Gardent rose, dans leurs froufrous, ta Moribonde.
Elle et toi, jeunes, beaux, pour ceux qui t'auront lu
Vous vivrez. C'est le prix de quiconque a voulu
Avec son corps, avec son âme orner le monde.

Le Hareng Saur
Il était un grand mur blanc...nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle...haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur...sec, sec, sec,
Il vient, tenant dans ses mains...sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou...pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle...gros, gros, gros,
Alors il monte à l'échelle...haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu...toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc...nu, nu, nu
Il laisse aller le marteau...qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle...longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur...sec, sec, sec,
Il redescend de l'échelle...haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau...lourd, lourd, lourd,
Et puis s'en va ailleurs...loin, loin, loin,
Et, depuis, le hareng saur...sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle...longue, longue, longue,
Très lentement se balance...toujours, toujours, toujours,
J'ai composé cette histoire...simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens...graves, graves, graves,
Et amuser les enfants...petits, petits, petits.

Le Meuble
A Madame Mauté de Fleurville
Il m'a fallu avoir le regard bien rapide, l'oreille bien fine, l'attention bien aiguisée,
Pour découvrir le mystère du meuble, pour pénétrer derrière les perspectives de marqueterie, pour atteindre le monde imaginaire à travers les petites glaces.
Mais j'ai enfin entrevu la fête clandestine, j'ai entendu les menuets minuscules, j'ai surpris les intrigues compliquées qui se trament dans le meuble.
On ouvre les battants, on voit comme un salon pour des insectes, on remarque les carrelages blancs, bruns et noirs en perspective exagérée.
Une glace au milieu, une glace à droite, une glace à gauche, comme les portes dans les comédies symétriques. En vérité ces glaces sont des portes ouvertes sur l'imaginaire.
Mais une solitude évidemment inaccoutumée, une propreté dont on cherche le but en ce salon où il n'y a personne, un luxe sans raison pour un intérieur où ne régnerait que la nuit.
On est dupe de cela, on se dit « c'est un meuble et voilà tout, » on pense qu'il n'y a rien derrière les glaces que le reflet de ce qui leur est présenté.
Insinuations qui viennent de quelque part, mensonges soufflés à notre raison par une politique voulue, ignorances où nous tiennent certains intérêts que je n'ai pas à définir.
Pourtant je n'y veux plus mettre de prudence, je me moque de ce qui peut en arriver, je n'ai pas souci des rancunes fantastiques.
Quand le meuble est fermé, quand l'oreille des importuns est bouchée par le sommeil ou remplie des bruits extérieurs, quand la pensée des hommes s'appesantit sur quelque objet positif,
Alors d'étranges scènes se passent dans le salon du meuble; quelques personnages de taille et d'aspect insolites sortent des petites glaces; certains groupes, éclairés par des lueurs vagues, s'agitent en ces perspectives exagérées.
Des profondeurs de la marqueterie, de derrière les colonnades simulées, du fond des couloirs postiches ménagés dans le revers des battants,
S'avancent, en toilettes surannées, avec une démarche frétillante et pour une fête d'almanach extra-terrestre,
Des élégants d'une époque de rêve, des jeunes filles cherchant un établissement en cette société de reflets et enfin les vieux parents, diplomates ventrus et douairières couperosées.
Sur le mur de bois poli, accrochées on ne sait comment, les girandoles s'allument. Au milieu de la salle, pendu au plafond qui n'existe pas, resplendit un lustre surchargé de bougies roses, grosses et longues comme des cornes de limaçons. Dans des cheminées imprévues, des feux flambent comme des vers luisants.
Qui a mis là ces fauteuils, profonds comme des coques de noisettes et disposés en cercle, ces tables surchargées de rafraîchissements immatériels ou d'enjeux microscopiques, ces rideaux somptueux - et lourds comme des toiles d'araignée?
Mais le bal commence. L'orchestre, qu'on croirait composé de hannetons, jette ses notes, pétillements et sifflements imperceptibles. Les jeunes gens se donnent la main et se font des révérences.
Peut-être même quelques baisers d'amour fictif s'échangent à la dérobée, des sourires sans idée se dissimulent sous les éventails en ailes de mouche, des fleurs fanées dans les corsages sont demandées et données en signe d'indifférence réciproque.
Combien cela dure-t-il? Quelles causeries s'élèvent dans ces fêtes? Où va ce monde sans substance, après la soirée ?
On ne sait pas.
Puisque, si l'on ouvre le meuble, les lumières et les feux s'éteignent; les invités, élégants, coquettes et vieux parents disparaissent pêle-mêle, sans souci de leur dignité, dans les glaces, couloirs et colonnades; les fauteuils, les tables et les rideaux s'évaporent.
Et le salon reste vide, silencieux et propre;
Aussi tout le monde le dit « c'est un meuble de marqueterie et voilà tout, » sans se douter qu'aussitôt le regard détourné,
De petits visages narquois se hasardent à sortir des glaces symétriques, de derrière les colonnes incrustées, du fond des couloirs postiches.
Et il faut un oeil particulièrement exercé, minutieux et rapide, pour les surprendre quand ils s'éloignent en ces perspectives exagérées, lorsqu'ils se réfugient dans les profondeurs imaginaires des petites glaces, à l'instant où ils rentrent dans les cachettes irréelles du bois poli.









Sonnet à Mme N.
A Madame N.
Je voudrais, en groupant des souvenirs divers,
Imiter le concert de vos grâces mystiques.
J'y vois, par un soir d'or où valsent les moustiques,
La libellule bleue effleurant les joncs verts;
J'y vois la brune amie à qui rêvait en vers
Celui qui fit le doux cantique des cantiques;
J'y vois ces yeux qui, dans des tableaux encaustiques
Sont, depuis Cléopâtre, encore grands ouverts.
Mais, l'opulent contour de l'épaule ivoirine,
La courbe des trésors jumeaux de la poitrine,
Font contraste à ce frêle aspect aérien;
Et, sur le charme pris aux splendeurs anciennes,
La jeunesse vivante a répandu les siennes
Auprès de qui cantique ou tableau ne sont rien.

Ronde flamande
A Mademoiselle Mauté de Fleurville.
Si j'étais roi de la forêt,
Je mettrais une couronne
Toute d'or; en velours bleuet
J'aurais un trône,
En velours bleu, garni d'argent
Comme un livre de prière,
J'aurais un verre en diamant
Rempli de bière,
Rempli de bière ou de vin blanc.
Je dormirais sur des roses.
Dire qu'un roi peut avoir tant
De belles choses.
*
Dire qu'un roi prend quand il veut
La plus belle fille au monde
Dont les yeux sont du plus beau bleu,
Et la plus blonde,
Avec des tresses comme en a
Jusqu'aux genoux, Marguerite.
Si j'étais roi, c'est celle-là
Que j'aurais vite.
*
J'irais la prendre à son jardin,
Sur l'eau, dans ma barque noire,
Mât de nacre et voile en satin.
Rames d'ivoire.
Satin blanc, nacre et câbles d'or...
Des flûtes, des mandolines
Pour bercer la belle qui dort
Sur des hermines!
*
Hermine, agrès d'or et d'argent,
Doux concert, barque d'ébène,
Couronne et verre en diamant...
J'en suis en peine.
Je n'ai que mon coeur de garçon.
Marguerite se contente
D'être ma reine en la chanson
Que je lui chante.

Commentaires

Je cherche des renseignements sur Ernest Cabaner. Je suis étonnée que dans le catalogue de l'exposition Cézanne, on précise que Cézanne offrit à son ami Ernest Cabaner, compositeur, "les Baigneurs au repos". Cabaner, que je croyais poète était-il aussi compositeur?

Écrit par : Vannucci | 08/08/2006

Pardon de ne pas avoir répondu plus tôt à votre message que je découvre à l'instant.
Nous avons de nombreuses informations sur Ernest Cabaner qui sera l'objet d'une balade découverte et d'une lecture concert lors de manifestations organisées par l'association Passage des Arts le 9 septembre. Vous trouverez un aperçu sur :
http://placealafete.blogspirit.com/le_projet/
Compositeur et pianiste de talent, il était selon ses contemporains "Homme de génie, dont Copée parle dans ses souvenirs" Bon musicien poète étrange (...) Jean Richepin l'a rapproché de Villiers de L'Isle-Adam, deux êtres étranges, quasi de rêve"
Charles Monselet.
Encore un petit détail, il jouait du piano pour gagner sa vie dans un "pandémonium militaire"du côté de La-Motte Picquet.
A bientôt peut-être...

Écrit par : Bernard Vassor | 13/08/2006

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