21/06/2006
Musée du quai Branly (Arts premiers)
Voici, communiquées par nos amis d'Histoire et Vie du X° arrondissement, www.hv10.org, les informations et l'adresse du site du Musée du Quai Branly
Françoise Dalex
Responsable du portail documentaire
Médiathèque
Département du Patrimoine et des Collections
* m u s é e d u q u a i B r a n l y
222, rue de l'Université
75 343 Paris cedex 07
01 56 61 71 89
www.quaibranly.fr
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19/06/2006
Pour l'amour des livres Gautier d'Agoty
Pour l’amour des livres suite…
Un périodique scientifique, le premier publié en France :
Gautier d’Agoty Jacques—Fabien né à Marseille
Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture
Paris Delaguerre 1752-1755
Cette publication comprenait de nombreuses planches gravées sur cuivre en couleurs.
L’auteur avait perfectionné le procédé d’impression en trois couleurs inventé en 1715 par Jean-Christophe Leblond, faisant passer trois planches successives pour le jaune, le bleu et le rouge, Gautier d’Agoty ajouta le noir ou le bistre en ajoutant une couche de vernis pour donner le grain de la toile.
23:25 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Réservé aux membres de l'association
Réservé aux adhérents
Visite au cimetière Montmartre suite,
SAMEDI 24 JUIN A 14 HEURES
Entrée Avenue Rachel (donnant boulevard de Clichy)
Notre parcours s’enrichit de la présence de Dominique Desanti qui nous fera l’honneur d’apporter quelques commentaires sur des sépultures, notamment celle de Stendalh (erreur volontaire, je vous expliquerai pourquoi).
Jean-Louis Cabanès, éditeur de la réédition du journal des Goncourt est tout indiqué pour nous faire découvrir des informations sur la mort de Jules….
Domenica de Falco (elle ne le sait pas encore) nous lira un court passage de Germinie Lacerteux.
Noëlle Benhamou nous apportera son concours.
Chantal Chemla, la secrétaire des Amis d’Alexandre Dumas et de la très belle association Autour du Père Tanguy, est toute indiquée pour nous parler de la Dame aux Camélias, de son auteur, et de bon nombre de littérateurs reposant aux côtés d’Offenbach, de Berlioz, de Jenny Colon, et d’Ernest Legouvé.
Même si nous croiserons d’ignobles personnages comme Jules Guerin, nos efforts seront récompensés en écoutant Michel Olivès la mémoire des tombeaux nous raconter les mésaventures du caveau d’Isidore Ducasse. La comédienne Anne Lefébure nous accompagnera dans ce périple, et si il nous reste un peu de temps, nous fera une lecture d’un fragment des Chants de Maldoror par exemple.
Je vous réserve d’autre surprises.
B.V.
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16/06/2006
Pour l'amour des livres
La quatrième vente : Pierre Berès, 80 ans de passion
Thomas More, description de l'Isle d'Utopie, Langelier 1550.
Edition originale de la traduction de cet ouvrage qui a exercé une influence déterminante dans l'histoire occidentale
C’est le mardi 20 juin 2006 que va avoir lieu à Drouot Richelieu, la plus impressionnante vente de livres et manuscrits que je n’ai jamais vu.
Des incunables illustrés allemands, des reliures somptueuses, des premières éditions vénitiennes ouvrages d’exorcisme illustrés, des livres aux tranches peintes par des maîtres de la peinture italienne du XVI° siècle Un exemplaire de l’humaniste Guillaume Budé composé en français pour l’édification du jeune roi François I°. C’etait l’exemplaire personnel de Louis XIII, en maroquin rouge aux armes du roi. De Jacques Callot nous est proposé une suite d’estampes originales en premier état reliée en vélin d’origine.
Provenant de la bibliothèque d’EDMOND DE GONCOURT, un illustré érotique japonais de Kitagawa Utamaro, avec sa couverture d’origine. Un exemplaire des suites de Goya pour « Los Caprichos » avec un manuscrit en espagnol relié à la fin nous donne une explication des eaux-fortes originales.
Nous arrivons maintenant au plus stupéfiant : à ce sujet, un ami écrivain académicien qui avait obtenu le Prix Henri Beyle dans sa jeunesse m’avait raconté l’anecdote suivante :
Pierre Berès qui voulait éditer un l’ouvrage d’un de ses amis peintre, avait invité chez lui cet auteur.
Après un entretien cordial, pour lui demander une préface. Pour l’impressionner, le libraire de l’avenue de Friedland sortit de son coffre une série de petits carnets qui vont être proposés à la vente ce mardi 20 mai.
Considéré comme le plus grand manuscrit littéraire du XIX°siècle de 570 pages autographes !
Maintenant, le manuscrit original de la Chartreuse de Parme reliés en 5 volumes.
Lecteur attentif, je suis fier d’avoir pris en défaut l’auteur de la notice du catalogue qui n’avait été jusqu’aujourd’hui relevée par personne. A la page 188 indique que le célèbre article de Balzac avait été publié dans la Revue de Paris, c’est dans La Revue Parisienne que « l’illustre écrivain » a rendu cet hommage à Frédéric Sthendalh (sic) tout en lui recommandant des modifications. De Gérard de Nerval un poème manuscrit à l’encre rouge écrit pendant une crise en 1853 ; cette ode est dédiée à Madame Aguado, la veuve du banquier de la rue Grange Batelière. L’exemplaire de Leconte de Lisle des « Fleurs du Mal », Madame Bovary avec la dédicace à Alexandre Dumas : « A Mr Alexandre Dumas, Hommage d’un inconnu.
Signe Gv Flaubert », celui-ci était un admirateur des Trois Mousquetaires qu’il avait lu dans sa jeunesse.
Le manuscrit original des Illuminations que Paul Verlaine fit éditer dans « la Vogue ».
Une édition en partie originale que je verrai bien dans ma bibliothèque de : « Le Coffret de Santal » de
Charles Cros avec une dédicace à Edouard Manet. Son ami avait déjà illustré pour lui un tiré à part du poème Le Fleuve.
D’Octave Mirbeau et Octave Mirbeau (voir l’article Mirbeau)
La 628-E8 une reluire en maroquin bleu signée 628-E8 avec ce superbe envoi à « Mon ami Claude Monet qui a découvert plus de choses encore que je ne dis »
Arrêtons là, nous somme à la fin du dixneuvième…Pas la peine de venir à la vente, il y a peu de chance que vous puissiez acceder à la salle...mais venez voir l'exposition le lundi 19 juin de 11 heures à 18 heures.
23:40 Publié dans Actualités | Tags : Guillaume Budé, Jacques Callot, EDMOND DE GONCOURT, Balzac, Henri Beyle, Kitagawa Utamaro, Charles Cros | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/06/2006
Pour les membres de l'association Autour du Père Tanguy
Invitation au voyage à travers le XIX° siècle
Avec les littérateurs, journalistes critiques écrivains, les artistes comédiens, danseurs, peintres sculpteurs et musiciens ayant élu leur dernier domicile terrestre
Au cimetière Montmartre.
Le nombre de célébrités qui reposent au Cimetière Montmartre, même s'il n'égale pas en nombre le Père Lachaise, n'en est pas moins aussi prestigieux.
D'Henrich Heine le visionnaire qui souhaitait tisser des liens entre les Allemands et les Français, les juifs et les chrétiens.
On lui attribue ces derniers mots : "j'ai été un brave soldat dans la guerre pour l'affranchissement de l'humanité" en passant par le tombeau de l'auteur de "la Chartreuse de Parme", les lieux successifs des sépultures de Berlioz avec ses deux femmes, dont on narre l'anecdote suivante : le jour de ses obsèques, les chevaux de son corbillard se sont emballés, pour évoquer une ultime chevauchée fantastique.
Grace au remarquable travail de recherche de notre accompagnateur Michel Olivès, nous serons sur la piste mystérieuse du tombeau de Lautréamont ! De la tombe d'Emma Livry la jeune danseuse élève préférée de "La Taglioni", brulée vive, torche vivante au cours d'une représentation, elle mourrut dans d'atroces souffrances après quinze jours d'agonie.
Cela sera également l'occasion pour moi de rectifier une fois de plus l'erreur relevée par le premier chorégraphe mondial du ballet romantique, Pierre Lacotte , erreur qui porte sur le lieu de repos de la Sylphide.
En effet depuis plus de 80 ans, date du retour des restes mortuaire de Marie Taglioni, inhumée en premier lieu à Marseille, les historiens de la danse, les historiens tout court invitent à s'incliner sur une dalle qui contient les restes de la mère de la plus grande danseuse de tous les temps. Les balettomanes du monde entier viennent déposer sur le marbre des chaussons de danse en lieu et place de bouquet de fleurs.
Marie repose (contre son gré) au Père Lachaise dans le caveau de son mari Gilbert de Voisin (duquel elle était séparée).
A travers notre périple, nous découvrirons un peintre, un journaliste, un écrivain aujourd'hui oublié. Du roi de la bohème Henri Murger, aux personnages de roman, comme par exemple Germinie Lacerteux (livre de chevet de Van Gogh). Germinie dans le roman des Goncourt fut enterrée là, tout comme la véritable Rosalie Malingre, nom réel de l'héroïne de la bonne des Goncourt rue Saint Georges.
Les prétextes à évocation sont innombrables
Avec les littérateurs, journalistes critiques écrivains, les artistes comédiens, danseurs, peintres sculpteurs et musiciens ayant élu leur dernier domicile terrestre :
au cimetière Montmartre.
Par le « découvreur de sépultures » spécialiste des cimetières parisiens
Michel Olivès
Visite commentée par Chantal Chemla et votre serviteur
Samedi 24 juin à 14 heuresLe rendez-vous est fixé devant l’entrée du cimetière avenue Rachel
Merci de répondre ou de vous inscrire avant le 18 juin à
Association Autour du Père Tanguy
bervassor@hotmail.com
Site de Sophie Parcen danseuse de l'Opéra de Paris
http://mapage.noos.fr/sparcen/
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12/06/2006
Oscar Méténier, la bohème à Montmartre et le Grand Guignol
Un épisode cocasse au théâtre de la rue Chaptal
Dans les locaux de l’ancien Théâtre-Salon, 20 bis rue Chaptal, on pouvait noter à l’affiche, les noms de Georges Courteline, Jean Lorrain et Oscar Méténier.
La censure s’abattit sur le théâtre, interdisant la programmation de certaines pièces.
Georges Courteline avait porté plainte contre le ministre, Méténier lui, avait utilisé un subterfuge : il faisait sortir le public à la fin des pièces autorisées, puis il l’invitait à rentrer de nouveau à guichets fermés sur invitation personnelle, pour assister à l’adaptation d’une pièce de Maupassant qui était le principal grief retenu par Anastasie. Malgré cela, le Grand-Guignol fut rouvert avec autorisation de jouer Mam’z’elle Fifi.
Oscar etait le fils d'un commissaire de police, lui même secrétaire du commissariat de la Roquette, ses amis l'avaient surnommé « le chien de commissaire. »
Chassé de son poste, Méténier fut remplacé par une autre personnalité montmartroise : Emile Reynaud.
........
Il allait écumer Montmartre en compagnie de ses compagnons de beuveries d’orgies, et de consommation de stupéfiants de toutes sortes, de l'ether à l'opium. Chaque plaisir avait son lieu d’élection : les brasseries de femmes pour femmes, les brasseries de femmes pour les deux sexes.
Parmi les membres de ce cénacle, Liane de Pougy, Rachilde et Sarah Bernard figuraient en bonne place.
............
Dans « La vache enragée » Jean Lorrain l’historiographe des bas-fonds raconte :
-« C’était dans Montmartre de longues flâneries, du matin au soir, cigarette aux lèvres, des halles au Rat Mort, en compagnie de petites femmes à cheveux courts, des stations et des beuveries dans le cafés de la rue des Martyrs, pour aller s’échouer dans l’atelier d’un peintre ami. Le soir on montait la rue des Abbesses ou des Trois Frères, et c’étaient d’interminables errances dans les inextricables ruelles qu’occupent aujourd’hui les assises du Sacré-Cœur »
Thibaut d'Antonay, Jean Lorrain, Miroir de la Belle Epoque, Fayard 2005
Photo : à gauche, Liane de¨Pougy
à droite Marguerite Emery dite Rachilde
PORTRAITS DE METENIER PAR LAURENT TAILHADE ET LEON DAUDET :
http://freresgoncourt.free.fr/portef2001/PortfOct/metenie...
Laurent Tailhade, G. Crès et Cie, 1921 Extrait de Petits Mémoires de la vie Extrait de Petits Mémoires de la vie :
En ce temps, l'auteur de Monsieur Betsy, de Madame la Boule, des Frères Zemgano et autres œuvres exemptes d'idées générales, discernait à peine l'orient de son étoile, dans les brumes du futur. Il sortait du régiment. Sa belle écriture, sa faconde opiniâtre, sa vulgarité, son outrecuidance naïve et couronnant le tout, un incassable respect de l'ordre établi, en avaient fait le parangon des sergents-majors. Dans le civil, encore que vêtu comme n'importe quel rond-de-cuir, il n'avait pas abdiqué toute allure militaire. Sanglé dans son harnais, il gardait je ne sais quoi de fringant et d'avantageux qui décelait en sa personne l'irrésistible sous-off. Secrétaire du commissaire de police pour le quartier Saint-Jacques, il préludait à sa carrière intellectuelle par l'exercice d'une fonction, héréditaire chez les siens. En effet, M. Méténier le père avait pris 0scar dans ses bureaux de la rue Jean-de-Beauvais. Ainsi l'instruisait-il dans les arcanes de son art. En dépit du prénom ossianesque dont il était affublé, Méténier junior n'avait en lui rien de gaélique ou de pensif. Petit, remuant, agité d'un tracassin perpétuel qui ne le laissait pas dix minutes en place et le faisait rebondir, de droite à gauche, comme un escarbot effaré, c'était un jeune homme sans jeunesse, le poil brun, les yeux du même, inexpressifs et ronds, la peau huileuse, avec le teint noir jaune des hépatiques, des dents superbes qu'il ne soignait guère, une moustache soldatesque et pommadée, un chef en boule, au menton fuyant, sans reliefs ni méplats. Tel apparaissait Oscar Méténier dans la fleur de son avril. C'était, en outre, un bavard effroyable. Ni l'heure, ni l'intervention d'étrangers, ni le désir avoué de rompre l'entretien ne parvenaient à lui imposer silence ; dès qu'il avait pris la parole et mis la main sur sa victime, c'en était fait. D'une voix de crécelle, enrouée et criarde tout ensemble, d'une voix étrange qui ne sortait des lèvres ni de la gorge et semblait tamisée à travers une pratique de polichinelle, sinon par le rauque gosier d'une effraie en chasse, il verbigérait, sans ponctuer ses phrases ni prendre haleine, pendant une longue suite d'heures, toujours dispos, toujours en forme. Il parlait comme le chien aboie à la lune. Il parlait comme la mer monte ou comme il pleut.
Vers 1885, on le rencontrait chez un manœuvre de lettres, Charles Buet, lequel, chaque semaine, groupait autour de lui, dans son appartement de la rue de Breteuil, un monde paradoxal et bigarré. Méténier, heureux de se produire à des confrères hors de page ou renommés pour avoir d'utiles accointances, bourdonnait, caracolait, coinçait les gens entre deux portes et les submergeait sous le flot de ses discours. MM. Félix Fénéon, Victor Margueritte, moi-même, et, parmi les morts, Jean Moréas, formions un auditoire qu'il aimait. Son esthétique, bientôt, n'eut plus de secrets pour nous. Les rapports de police l'avaient illuminé. À déguster cette prose forte qui sent le cuir, l'aramon, le tafia, la pipe et le sergot, il avait compris, d'un seul coup, l'essentiel du Naturalisme, la beauté du langage primaire ; il avait aspiré à l'Art simple et véritablement plébéien, en un mot, à l'Art sans art et mis au niveau du premier venu. Ces palabres, fort avant dans la nuit, se prolongeaient sur l'Esplanade, le long des quais, jusqu'à nos logis respectifs. Quelque intimité en fut bientôt le résultat, au point que Méténier, un beau soir, invita Moréas, M. Fénéon, peut-être aussi M. Victor Margueritte et moi, à passer l'après-midi ainsi qu'à dîner avec sa famille, le dimanche suivant. Il nous promettait la lecture d'une ou deux pièces, écrites pour le Théâtre Libre, suivant les canons du réalisme le plus intransigeant. En outre, il devait nous communiquer les rares éditions, les livres curieux, légués avec sa bibliothèque de travail, par un sien parrain ouvert aux choses de l'esprit.
La jeunesse est imprudente. Nous acceptâmes. Vers deux heures, donc, au jour dit, nous frappions à la porte d'Oscar. Il vint, nous introduisit dans son cabinet de travail. C'était la pièce d'apparat ; on sentait que le grand homme de la famille, gloire de la gent Méténier, se prénommait Oscar et que, désormais, tout cédait au bien-être du grand homme, concourait à la mécanique de ses élucubrations. La journée était froide. Un admirable feu de bûches rayonnait dans l'âtre et disposait aux vagues somnolences d'une causerie à bâtons rompus. Mais notre hôte ne l'entendait pas ainsi. La lecture ne fit point défaut. Pendant trois heures d'horloge, sans même que le lecteur eût pris un verre d'eau, nous entendîmes, outre les deux actes du programme, de copieuses nouvelles ; en même temps, le scénario d'un roman-feuilleton. Déjà, cependant, l'auteur aspirait à de plus hautes aventures. Ne sachant pas le russe, mais déjà certain de parler aussi bien que le français la langue tolstoïenne, il projetait de traduire, pour M. Antoine, la Puissance des ténèbres dans le verbe imagé de «la Zone», item de mettre à la scène un roman des Goncourt. L'un de nous, alors, gravement lui suggéra de ne pas s'attarder en si beau chemin, d'étendre, sur Athalie et Mithridate ses bontés, qui ne pouvaient que gagner à être mis dans un français tellement nouveau. À cinq heures et demie, Mme Méténier, la mère, vint installer, devant le feu entretenu diligemment, une vaste coquille, ainsi qu'un tournebroche à mouvement d'horlogerie où s'ajustait une dinde (elle disait «un» dinde) pantagruélique de la plus belle apparence. En peu de temps, la peau du volatile se boursoufla, tandis que ruisselait le beurre et qu'une forte odeur de rôti pénétrait nos vêtements et nos cheveux. Cela n'arrêta pas Oscar de poursuivre sa lecture, jusqu'au temps que, la dinde cuite à point, il nous fallut gagner la table et nous mettre à dîner. Pendant le repas, la lecture ne fut pas tout à fait interrompue. Oscar, à chaque instant, négligeait sa volaille pour aller chercher un livre, un cahier, nous demander notre avis sur quelque point de «gay-sçavoir». Et je songeais à l'épigramme de Martial, plus aisée à citer qu'à traduire, contre Ligurinus : Et stanti legis et legis sedenti, - Currenti legis et legis cacanti. - Ad cænam venio fugas sedentem. - Lassus dormio :: suscitas jacentem !*
.........
Les années d'apprentissage furent courtes pour Méténier. Comme Pierre Loti, mais cependant moins artiste que l'auteur d'Azyadé, il se glorifiait, à bon droit, de ne savoir aucune chose. En récompense de quoi le succès ne se fit pas attendre. On était alors en pleine ferveur naturaliste. À peine si, dans quelques feuilles d'avant-garde, la réaction de l'École décadente se faisait pressentir. Les lis du Symbolisme étaient encore à l'état de caïeux. Le Théâtre Libre, un peu plus tard les Variétés, où Réjane, comédienne sans égale, José Dupuis, d'autres encore, dignes de ces protagonistes, défendirent l'œuvre d'Oscar, n'enregistrèrent pour lui que des triomphes. Il avait, en effet, vu juste : «Pas d'idée et pas de style ! Cela suffit pour atteindre à la notoriété comme à l'argent.»
Le succès n'avait pas ennobli, - ce qui parfois arrive, - le caractère du garçon. Peu de temps après Monsieur Betsy, nous somnolions, quelques amis et moi, le nez dans notre bière, pendant un entracte du Chat-Noir. Entre Oscar, escortant avec force courbettes Camille Lemonnier. Son déplaisir ne fut pas petit de nous rencontrer en cet endroit. Après nous être divertis quelques moments de son embarras, de ses efforts pour cacher le grand homme et se cacher lui-même, nous abordâmes Camille Lemonnier que nous connaissions depuis dix ans pour l'avoir, à Bruxelles, rencontré souventes fois chez notre maître et glorieux ami Edmond Picard. Une poussée intense de bile rendit encore plus jaune le sourire d'Oscar !
Puis ce fut le Grand-Guignol, avec les représentations où l'«inouïsme» d'antan était remplacé par le scandale et par l'horreur : Dupont l'Anguille et tout ce qui s'ensuit ; ce fut encore la liaison tapageuse avec Lantelme, où la délicieuse enfant échangeait, avec son premier amour, des coups de poing, même des coups de chaise ; Méténier, directeur de théâtre et notable commerçant, le «quart d'œil» de 1884 devenu «physionomie parisienne» et boulevardier notable, comme on disait alors.
Puis ce fut le dénouement, lugubre, attristant et malpropre, l'infortuné mourant du mal qui emporta Maupassant, Baudelaire, pour ne citer que des noms immortels. Mais ce n'est pas la hideuse maladie, hélas ! qui confère l'immortalité.
Peu de temps avant sa mort, je le rencontrai dans le train de Passy. Il habitait Courcelles-Levallois. Sans trop d'efforts, il me reconnut et de meilleure grâce qu'au Chat-Noir. Déjà, car sa maladie était fort avancée, il cherchait ses mots, balbutiait les fins de phrases. Mais il bavardait comme autrefois, ne permettant pas qu'on plaçât un mot. Il rapportait un sac plein de bananes qu'avec l'incoordination des mouvements, caractéristique de son état, il répandit sur les banquettes, le tapis du wagon, entre les pieds des voyageurs. Or ce fut un lamentable spectacle de le voir, chancelant et mal d'aplomb, courir après ses fruits que les lacets du train faisaient rouler de côté et d'autres. Il se désolait comme un enfant. Tout le wagon, - ainsi que les fourmis d'Apulée, pour les perles de Psyché, - se mit en devoir de recueillir ses bananes. Quand le convoi stoppa gare de Courcelles, Oscar était enfin consolé.
Je ne l'ai pas revu depuis. Peu de temps après cette rencontre, je reçus, de sa main, une lettre où ne subsistaient plus que des vestiges graphiques. Sous le même pli, quelques lignes de Mme Méténier - la mère - me priant d'aller voir son fils. Puis, le lendemain, contre-ordre. Elle craignait l'émotion, - disait-elle, - d'une visite, la surprise et tout ce qui s'ensuit. La bonne dame redoutait - possible - une captation de testament in extremis. En tout cas, les lauriers étaient coupés et les beaux jours du dinde révolus.
Léon Daudet, devant la douleur , (deuxième série des Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux). Cité selon Léon Daudet, Souvenirs et Polémiques, R. Laffont, coll. «Bouquins», 1992, p. 210.
Oscar Méténier, camarade et collaborateur du précédent [Paul Alexis] était petit, noiraud et pétulant. Chien de commissaire de police, il se servait de sa fonction pour tirer d'ennui à l'occasion les copains aventurés comme Jean Lorrain et aussi pour documenter ses romans-feuilletons et ses pièces réalistes. Fureteur, cancanier, inventif, il nourrissait Edmond de Goncourt d'anecdotes plus ou moins authentiques, qui sont demeurées consignées dans le Journal. Même quand leur auteur n'est pas nommé, je le reconnaîtrais entre mille. Dès qu'il est question des bas-fonds de Paris, des mœurs des apaches et de leurs compagnes, ou de quelques vices «estranges et espouvantables», c'est que Méténier a passé par là. Il appartenait au genre dit «tournée des grands-ducs». Il aurait fait un chef d'informations incomparable pour la rubrique des faits divers ; il en aurait certainement rajouté.
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11/06/2006
La Maison Dorée
La dernière exposition impressionniste
Par Bernard Vassor
Aujourd’hui : 20 boulevard des Italiens, 1/3 rue Laffitte.
Notre association Autour du père Tanguy alors en gestation avait été mandatée par l'association des Amis d'Alexandre Dumas pour trouver un lieu afin de faire mettre une plaque célébrant le plus fécond de nos auteurs dramatiques.
Avec Chantal Chemla, nous avons jeté notre dévolu sur l'emplacement de la Maison dorée, lieu occupé aujourd'hui par la Bnpparibas à l'angle du boulevard des Italiens et du 1 rue Laffitte.
Un accueil enthousiaste et chaleureux nous a été réservé par la direction de cette banque.
Antoine Sire s’est chargé de nous diriger vers les différents services concernés, avec lesquels nous avons travaillé à la mise en place de l’appareil historique nécessaire à l’élaboration du texte devant figurer sur cette plaque.
Voici l'historique qui nous a permi à Chantal Chemla notre secrétaire, également des Amis de Dumas et moi-même de réaliser le dossier devant être présenté à la préfecture pour accord.
22:40 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
Les domiciles Parisiens de Maupassant
*1869-1876 : appartement loué 2 rue Moncey (Paris 9e) rez-de-chaussée du logement de son père
*octobre 1876-1880 : appartement loué 19 rue Clauzel (Paris 9e)
*fin 1880-avril 1884 : appartement loué 83 rue Dulong (Paris 17e)
*fin mai 1884-1889 : appartement loué 10 rue Montchanin (Paris 17e) aujourd'hui rue Jacques Bingen
*novembre 1889-début 1890 : appartement loué 2 rue Victor Hugo (Paris 16e)
*30 avril 1890-janvier 1892 : appartement loué 24 rue Boccador (Paris 8e)
Il avait une garçonnière avenue Mac-Mahon (Paris 17e)
Sources: Photo 10 rue Jacques Bingen et document Noëlle Benhamou
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09/06/2006
Une information de Noëlle Benhamou sur Maupassantiana
Evénements
Colloque Maupassant de NaplesActualité de l’œuvre de Maupassant au début du XXIe siècle, Naples (Italie)
Colloque International avec le soutien del Rettirato dell’Università, degli Studi di Napoli “L’Orientale”, Dipartimento di studi comparati, facoltà di lettere e filosofia, facoltà di studi arabo-islamici e del mediterraneo, BCLA de l’ambassade de France en Italie, l’Institut français de Naples, l’Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III, le Centre Zola-CNRS-ITEM de Paris.
LUNDI 12 JUIN
Salle des Conférences – Palazzo Du Mesnil
9h30 : Ouverture par Pasquale Ciriello, Rettore dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale, Danièle Rousselier, Directrice de l’Institut Français de Naples, Vittorio Marmo, Direttore del Dipartimento di Studi Comparati dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale, Simonetta De Filippis, Direttrice del Dipartimento degli Studi Letterari e Linguistici dell’Europa dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale.
Président de séance : Philippe Hamon (Paris)
10h00 : Henri Mitterand (Paris-New York), Variation sur les mœurs du jour : Maupassant et la chronique.
10h20 : Jacques Noiray (Paris), Maupassant juge de son temps dans les Chroniques.
10h40 : Colette Becker (Paris), Maupassant et la chronique.
11h00 : Silvia Disegni (Naples), Deux idées de chronique : Vallès et Maupassant.
Pause
11h30 : Lea Caminiti (Naples), L’histoire policière dans la Petite Roque.
11h50 : Peter Wetherill (Manchester), Maupassant, ironie de l’histoire.
12h10 : Rita Stajano (Salerne), La chevelure : la “mise en récit”, une réflexion sur le fantastique.
12h30 : discussion.
Déjeuner
Président de séance : Mario Petrone (Naples)
15h30 : Philippe Hamon (Paris), La vibration chez Maupassant.
15h50 : Noëlle Benhamou (Amiens), Boule de Suif au théâtre Antoine : de Maupassant à Méténier.
16h10 : Anne-Simone Dufief (Angers), Maupassant et la bataille du théâtre libre.
16h30 : Kelly Basilio (Lisbonne), Une partie de campagne et son adaptation cinématographique par Renoir.
Pause
17h00 : Anna Maria Pedullà (Naples), La lettura greimasiana di Deux amis di Maupassant.
17h20 : Fernando Schirosi (Bari), Letteratura e giornalismo : il caso di Bel-Ami di Maupassant.
17h40 : Maria Cerullo (Naples), États d’âme, sentiments et émotions dans Une vie de Maupassant.
18h00 : discussion.
MARDI 13 JUIN
Institut Français de Naples, via Crispi, 86
9h30 : Ouverture par Mme Danièle Rousselier, Directrice de l’Institut Français de Naples.
Président de séance : Henri Mitterand (Paris-New York)
10h00 : Mario Petrone (Naples), La femme entretenue dans les Contes de Maupassant : l’exemple du Pain maudit.
10h20 : Giuseppe Grilli (Pisa), Brevità/Velocità del racconto : un confronto Maupassant/Clarín.
10h40 : Jean-Pierre Leduc-Adine (Paris), Fort comme la mort, problème de l’art.
Pause
11h10 : Antonia Fonyi (Paris), Maupassant sous regard pluriel. Petit parcours méthodologique.
11h30 : Joëlle Ponnier (Paris), Rituels mondains et protocoles narratifs dans l’œuvre romanesque de Maupassant.
11h50 : Alexandra Dulau (Cluj-Napoca–Roumanie), La peur dans les Contes de Maupassant.
12h10 : Pierre Dufief (Brest), Maupassant épistolier.
12h30 : discussion.
Déjeuner
Président de séance : Jacques Noiray (Paris)
15h30 : Agnès Fraysse (Paris), Maupassant vu par les médecins contemporains.
15h50 : Roman Reisinger (Salzbourg), Maupassant et les naturalistes à l’aube de la psychanalyse.
16h10 : Miruna Opris (Cluj-Napoca–Roumanie), Eléments fantastiques chez Hoffmann et Maupassant.
Pause
16h40 : Danielle Coussot (Paris), Portraits et caricatures. Le monde de Maupassant dans l’iconothèque Zola.
17h00 : Yannick Preumont (Cosenza), De En famille à Une famille: introduction à la rhétorique du “piège” selon G. de Maupassant.
17h20 : Domenica De Falco (Paris), S’émietter : Maupassant et le spectre du vieillissement.
17h40 : discussion.
Conclusions du colloque par Philippe Hamon – Henri Mitterand – Jacques Noiray – Mario Petrone.
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Articles et contribution à des actes de colloque-
Noëlle Benhamou, « Le Moyen Age dans l'oeuvre de Maupassant. Histoire, Légende, Poétique », Études littéraires (Laval, Canada), « Les bibliothèques médiévales du XIXe siècle », n° coordonné par Luc Bonenfant, XXXVII, n°2, décembre 2005, p.133-149.
- Jean-Claude Jørgensen, « Des vengeances détournées de leur fin dans les nouvelles de Maupassant », dans La Vengeance et ses discours, actes du 26e colloque d'Albi Langage et significations de juillet 2005,, dir. par Pierre Marillaud et Robert Gauthier, juin 2006, p.272-282.
Pour tout renseignement, consulter la page Web : http://www.univ-tlse2.fr/gril/Albi06.htm
- Floriane Place-Verghnes, « « La vente de ma figure » : Maupassant face à l’icônisation photographique », Les Cahiers du XIXe siècle, n°1, 2006, p.175-197.
« J’ai des nouvelles de Maupassant »
Samedi 10 juin à 20h30, la compagnie de la Presqu’île jouera sa pièce « J'ai des nouvelles de Maupassant » à la Godinette à Romazy (35).
Pour tout renseignement :
Théâtre de la Presqu’île
51 rue de Notre Dame
50400 GRANVILLE (France)
Réservations : 02.33.91.92.92
e-mail : theatre-presquile@wanadoo.fr
http://theatre-presquile.over-blog.com/article-1633863.html
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07/06/2006
Sur Cézanne, autour du Père Tanguy
Paul Alexis ( Aix en Provence, 1847-1901) parmi les fondateurs du groupe de Médan, il est le compatriote de Zola et de Cézanne qui écrira à Numa Coste un ami peintre Aixois :
« Monsieur Paul Alexis, garçon d’ailleurs très bien, vit de poésie et d’autres…il brûle de partir pour Paris sans le consentement paternel. Il m’a lu quelques pièces de vers qui font preuve d’un talent non médiocre »
Cézanne, Paul Alexis faisant la lecture à Zola
Alexis avait publié facétieusement en janvier 1869 un poème qu’il prétendait être une œuvre de jeunesse de Baudelaire. Cette supercherie va attirer l’attention sur lui.
C’est Cézanne qui va le présenter à Zola pour qui il aura une admiration sans borne qui conduira le romancier à prendre le parti de Zola dans « l’affaire de l’œuvre », et à s’éloigner de Cézanne. Il etait membre des cénacles du café Guerbois et de la Nouvelle Athènes et de la rue Clauzel. Familier des « dîners du mercredi » chez Murer qui réunissait des collectionneurs, des artistes, des marchands de tableaux, où venait Théo et Vincent Van Gogh, le père Tanguy, Cézanne parfois quand il était à Paris, Pissarro, et bien d’autres artistes.
Avec Cézanne, Ernest Cabaner et le docteur Gachet, il fréquentait assidûment le salon de Nina de Callias (La dame aux éventails) rue des Moines.
Il va habiter un temps 13 rue Girardon à côté de Renoir au « Château des Brouillards », journaliste au « Cri du Peuple » de Séverine, il signe ses articles du nom de Trublot, pseudonyme emprunté à un personnage de Pot-Bouille, « jeune homme myope, alors employé chez un agent de change, en attendant que son père, un homme riche, lui achetât une part »*, articles qu’il intitule « Trublotades » Avec ses amis Vignon et Murer, il va rencontrer Cézanne, Pissarro et Gachet à Auvers-sur-Oise.
Maurice Denis (1870-1943) (qui avait repeint la devanture de la boutique du 9 rue Clauzel en bleu), dans une lettre à sa sœur Marthe, évoque sa visite à Aix :
Maurice Denis, Hommage à Paul Cézanne« Nous sommes Marseille, seulement pour y coucher. Encore tot émus de notre journée à Aix que je te raconterai en détail. (…) mais le clou de la journée, c’est Cézanne.
Nous l’avons pris au sortir de la grand-messe où il était avec son veston plein de peinture. Il s’est jeté pour ainsi-dire dans nos bras, nous nous sommes présentés nous-même. (…)et donné rendez-vous après-déjeuné « sur le motif ». Le motif était loin, une vue de Sainte-Victoire, il y va en voiture. Nous l’avons vu là dans un champ d’oliviers en train de peindre. Je l’ai dessiné, il causait avec Roussel, lequel était radieux comme je ne l’ai jamais vu !(…) Pour les tableaux, il a deux ou trois choses en train, interressantes, mais c’est tout. Vollard doit tout prendre au fur et à mesure.
Je ne te parle que de Cézanne. Mais c’est le principal pour moi aujourd’hui ».
Sources :
Sophie Monneret, L’impressionnisme et son époque, Denoël 1979
Conversations avec Cézanne éditions Macula Paris 1978
*Pot-Bouille
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06/06/2006
Sur Cézanne, autour du Père Tanguy
D’après des témoins de son temps.
Dans un article du journal L’Occident de juillet 1904, Emile Bernard raconte :
« Il y aura bientôt vingt années que de jeunes peintres, dont aujourd’hui Paris se préoccupe, se rendaient en pieux pèlerinage en une petite et sombre boutique de la rue Clauzel. Arrivés là, ils demandaient à un vieillard armoricain* au socratique visage**des tableaux de Paul Cézanne. Malgré les murs de l’endroit tapissés de rutilantes toiles, ils ne se trouvaient satisfaits que lorsque, sur une chaise disposant son dos en chevalet, les études requises par leur désir d’art leur enseignaient la voie à suivre. Religieusement, ils consultaient ces pages d’un livre écrivant la nature et une esthétique contemporaine (…) Puis, de là, ils retournaient en maints discours admiratifs, à leurs propres toiles et pinceaux. Ainsi naquit, d’œuvres quasiment ravies à leur auteur, qui certes, les jugeant non conforme à sa vision, ne les eut jamais laissé aller hors de son logis, une école picturale que d’autres, ambitieux trop ou pas artistes assez, les étiquetèrent de noms faux, dévoyèrent vers la fantaisie et la surface.
Portrait du père Tanguy par E.Bernard
Le père Tanguy est mort en 1894 dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel.
Il avait quitté deux ans auparavant celle un petit peu plus grande du 14 de la même rue.
Dans un long article au Mercure de France des 1er et 16 octobre, Emile Bernard continue :
« Celui qui écrit ces lignes a été pendant vingt ans de sa vie un admirateur fervent de Paul Cézanne. (..) il a déchiffré avec passion les toiles (rares alors) que l’on pouvait voir de ce peintre dans une petite boutique de la rue Clauzel à Paris. »Dans sa notice des « Hommes d’aujourd’hui » en 1889, Bernard rend hommage à son maître d’alors :
« Tout ce que l’on en savait était raconté par le père Tanguy, le bon, le généreux Breton dont la boutique était l’unique repaire, en ces temps si vite passés, de la peinture. »
Un peu plus loin, Emile Bernard questionne Cézanne sur son compatriote Achille Empéraire (1829-1898), très petit, difforme, il avait un esprit brillant et savait admirablement commenter les œuvres d’art du Louvre devant lesquels il accompagnait Cézanne. En 1877, Cézanne écrit à Zola :
« Hier soir, en allant rue Clauzel chez mon marchand de couleurs, j’y ai trouvé Empéreire(sic). Celui-ci, venait souvent quand il était à court d’argent demander des avances au brave Père Tanguy qui dira à Emile Bernard : « Empéraire avait résolu de vivre à Paris à raison de cinquante centimes par jour »
Francis Jourdain (1876-1958), ami de plusieurs peintres du XIX° siècle a laissé des souvenirs, dans lesquels nous pouvons lire dans un portrait de Cézanne :
« Si l’on était fort peu et mal renseigné sur les « idées » de Cézanne, on ignorait généralement la peinture qu’elles avaient engendrée. Léon-Paul Fargue et moi étions très fiers d’avoir en retournant les toiles entassées chez le père Tanguy, découvert un paysage à la gravité duquel, il faut en convenir nous étions beaucoup moins sensible qu’à l’éloquence frénétique et exaltante» du cher Van Gogh, le fol dont les « Lichens de soleil et les morves d’azur » embrassaient la minuscule échoppe de la rue Clauzel.
Nous avions été conduits là par Emile Bernard ; qui fâché avec Gauguin, et un peu jaloux de l’importance accordée aux recherches de celui qui disait avoir initié***"
A SUIVRE….
*Julien Tanguy était né en 1825
**Le nom de Socrate revient à plusieurs reprises chez les habitués du lieu pour qualifier sa sagesse, ou bien évoquer le caractère acariâtre de sa femme comparée par Vincent à Xanthippe la femme du philosophe Grec.
***Dont un portrait par Cézanne est exposé au musée d’Orsay.
***La querelle entre Bernard et Gauguin, portait sur la création du synthétisme. Emile Bernard n’avait peut-être pas tout à fait tort. Il a d’ailleurs déclaré : « L’école de Pont-Aven est née 14 rue Clauzel dans la boutique du père Tanguy."
15:40 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
02/06/2006
タンギー爺さん を巡って
Par Bernard Vassor
Nous connaissons tous l’importance du rôle joué par les marchands de couleurs et les liens étroits qui les unissaient à leurs clients, les peintres.
Plusieurs d’entre eux seront les plus importants dans l’histoire de l’Art dans la deuxième moitié du XIX° siècle, étaient domiciliés sur la butte Montmartre. D’Hennequin le voisin du Café Guerbois, boutique ouverte depuis 1830, il était le fournisseur de Manet avant 1870,
jusqu’à ( Guilhermo Carlos) Guillaume CharlesTasset, né à Lima au Pérou (1 février 1843) d’un père français et d’une mère sud-américaine.
J’ai gardé en réserve celui qui m’est le plus cher et qui a été le centre de la peinture nouvelle par l’influence qu’a exercée sa boutique sur les écoles qui vont aboutir à l’Art moderne, Cézanne. Guillaumin, Guillemet, Pissarro, Van Gogh, Gauguin, Emile Bernard, Toulouse-Lautrec, Renoir, Signac et plus tard Maurice Denis, Bonnard etc., ils étaient tous les habitués de la boutique du père Tanguy.
Si Hennequin n’a plus été le fournisseur des impressionnistes, c’est sans doute en raison du déménagement du « cénacle » des rebelles du café Guerbois en direction de la Nouvelle Athènes, qui a éloigné les rapins de cette petite boutique. Aujourd’hui 11 avenue de Clichy cette échoppe ne va pas tarder à disparaître si personne ne s’occupe de préserver le lieu.
Tasset*au 31 rue Fontaine, était peintre lui-même, (il avait été l'élève de Gérome, le plus farouche opposant aux impressionnistes) procurera pendant un temps les fournitures que Vincent réclamait à Théo depuis Arles, quand Vincent Van Gogh était en froid avec le père Tanguy, qui à bout de ressource, avait demandé le paiement d’arriérés à Théo et à Cézanne.
Guillaume Tasset a été le négociant attitré de Degas, qui faisait faire aussi ses tirages photographiques au sous-sol du 31 rue Fontaine, par Delphine TASSET la fille du marchand. Le magasin de la rue Fontaine a ouvert ses portes en 1885 quand Degas avait son atelier au 19 bis de cette rue.
.*Il a exposé au salon de 1865: Corridor au couvent San Francisco à Lima
23:55 Publié dans Trois marchands de couleurs | Tags : Hennequin, Guilhermo Carlos, Guillaume CharlesTasset, Cézanne. Guillaumin, Guillemet, Pissarro, Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
31/05/2006
Buts de l'association
Faire revivre, par des visites de lieux, conférences, et publications, les acteurs, artistes peintres, poètes, écrivains, musiciens, critiques d'Art, tout ce qui faisait la vie de la rue Clauzel et du village de Montmartre, par exemple : Renoir, Pissarro Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Degas, Manet, Denis et Emile Bernard Zola, Goncourt, Maupassant.
12:05 Publié dans Buts de l'association | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/11/2024
LE TEMPS DES CERISES & L'INTERNATIONALE.
PAR BERNARD VASSOR
Jean Baptiste Clément "LE TEMPS DES CERISES" & "L'INTERNATIONALE"
Les idée reçues résistent à toutes les épreuves. Depuis plus d'un siècle des historiens à la petite semaine, raconte que ces deux chant ont été pendant la Commune de Paris, chantés dans les rues par les insurgés, comme étant des hymnes révolutionnaires. Nous avons vu dans un article précédent, que la magnifique chanson de Clément, que c'est seulement en 1885, que Jean Baptiste a fait de sa chanson d'amour, célébrant l'arrivée du printemps et de la nature ( à la même époque, au Japon, la floraison des cerisiers étaient célébrés comme un événement majeur). Dans son recueil de chansons publiés à cette date (1885) la préface et la dédicace à une certaine "vaillante fille ambulancière bénévole", vont transformer radicalement le sens cette chanson lyrique en un symbole révolutionnaire. (Elle était à l'origine était dédié à un des frères Lionnet, Anatole (1832-1896). Une autre chanson dédiée cette fois aux deux frères jumeaux Hippolyte et Anatole est aussi une chanson bucolique
AU BOIS JOLY
A Hippolyte et Anatole Lionnet.
Au bois joly,
On s'en va cueillir la noisette,
Et l'on y prend de l'amourette.
Le chemin creux est si petit,
Au bois joly!
Au bois joly,
En arrivant sous les feuillées,
Les filles sont comme endiablées.
Avec Suzon je suis ally,
Au bois joly Au bois joly,
On entend plus le bruit des lèvres
Que le carillon de nos chèvres.
Tous les buissons cachent un nid,
Au bois joly I
Au bois joly
On voit plus de cornettes blanches
Que de rossignols sur les branches.
Ça sent si bon, c'est si gentil,
Au bois joly! (...)
Comme la plupart des chansons écrites à cette période, le Temps des cerises fait partie des odes à la nature.
Rappelons que Clément était un fervent admirateur d'Henri Murger (1822-1861) à tel point qu'il baptisera un de ses recueils "Les Murgerettes". Murger que nous retrouverons quand il sera question de Eugène Pottier.
La même année, 1866, de l'écriture du Temps des cerises de véritables chants révolutionnaires, mettant en scène la condition des femmes sous le second empire.
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JEAN BAPTISTE FEMINISTE AVANT L'HEURE :
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Bon voyage
Allez, vaillantes insurgées,
Réveiller les cœurs endormis
De tant de femmes outragées(...)
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Les femmes exploitées, soumises à la "complète obéissance" à leur patron, les filles mères et les femmes abandonnées sont abordées dans plusieurs chansons.
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LA PAUVRE G0G0
A madame Camille Bios.
Avec ton enfant sur le dos,
Sans coiffe et sans sabots,
Où t'en vas-tu, pauvre Gogo?
Bien triste et bien abandonnée,
Comme la feuille à l'automnée*
Je m'en vais tout droit devant moi.
Ne me demandez pas pourquoi
Quand un lourd chagrin vous déchire,
Ça fait trop mal à le redire.
Avec ton enfant sur le dos,
Sans coiffe et sans sabots,
Où t'en vas-tu, pauvre Gogo?
Le coeur tout froid, je suis ma route,
Et trouverai, coûte que coûte
Ce que je veux pour en finir.
Mais laissez mon marmot dormir,
Il faut qu'il ignore la chose,
Car le pauvret n'en est pas cause. (...)
............
Il consacre une chanson à la femme d'un ouvrier qui s'est saoulé avant de rentrer chez lui :
FOURNAISE .
Dès l'aurore il quitté son lit,
Comme l'oiseau, c'est sa coutume, r.
Et tous les jours jusqu'à la nuit,
II frappe dur sur son enclume;
Il a les bras comme du fer,
II a du feu dans son haleine
Mais ce soir tout chante dans l'air,
Fournaise a touché sa quinzaine.
Ah!
Gare à toi, Madeleine,
Tiens bien ton bonnet
Et le souper prêt;
Ton homme, Madeleine,
Ton homme a touché sa quinzaine.
Quand on est bien franc du collier,
Malheur! il fait chaud quand on forge!
Fournaise est un rude ouvrier
Et ça le brûle dans la gorge.
Au cabaret des Bons enfants (...)
.................
A SUIVRE SUR CETTE PAGE : Jean Baptiste Clément et Eugène Pottier
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..........Nous savons que Clément fut un fervent admirateur de Murger. Murger ne serait pas tout à fait Murger, si dans ses jeunes années il n'avait rencontré à l'école élémentaire un garçon de quatre ans son aîné exerçant dans l'établissement la fonction d'élève-maître. Ce grand gaillard sanguin, "d'une douceur de mouton, d'une force de taureau, un cœur ardent" qui avait appris la prosodie tout seul en chantant des petites chansons à caractère social de sa composition. Il était le fils d'un ouvrier emballeur du quartier Saint-Georges. Dans la lignée des poètes-ouvriers de l'époque, il prit le jeune Murger sous son aile, lui inculquant l'art d'aligner des les alexandrins. C'était Eugène Pottier...........
Réflexions sur la plaque de la place Jean Baptiste Clément.
Personne n'a été capable de m'expliquer à quoi correspondaient ces dates !
Par Bernard Vassor
Article écrit pour le centenaire de la mort de Jean Baptiste Clément en 2003.
On a depuis plus de cent tente ans beaucoup écrit, fait de recherches, et célébré l’illustre montmartrois. A l’occasion du centenaire de sa mort en 1903, les manifestations autour de son nom furent nombreuses, joyeuses et fort instructives à travers des concerts de rue, aubades, conférences et mille autres animations donnant à la butte un petit air de fête.
Hélas… le clou devant être le dévoilement d’une plaque qui devrait informer le passant sur le représentant de la chanson française la plus jouée dans le monde.
Stupeur ! Pas moins de 3 erreurs en 4 lignes que comporte le texte,(malgré le signalement au service « culturel » à l'Hôtel de Ville de la mairie du XVIII°).
1) Il n’y a pas de trait d’union entre Jean et Baptiste, les parents de notre héro ayant voulu le différencier de son père, dont le nom en comportait un explique un biographe pourtant éminent de l'auteur du Temps des cerises. Pour ma part, de tous les documents consultés dans les registres d'état-civil le trait d'union ne figure ni pour le père et le fils. Sa mère Marie Thérèse est logée à la même enseigne.
2) Pendant la Commune il n’y a pas eu de maire élu ni désigné ! Ses fonctions, pendant l’insurrection furent les suivantes : après avoir été élu , délégué du XVIII° aux élections du 26 mars, il est nommé le 30 mars à la commission aux subsistances. Le 17 avril, il obtient la délégation aux ateliers de fabrication des munitions. Il donna sa démission en raison de divergences avec le Comité de Salut Public le 20 mai. Le 28 mai Clément racontera avoir été sur la dernière barricade de la rue de la Fontaine au Roi avec Eugène Varlin qui, reconnu square Montholon, appréhendé place Cadet, fut conduit 6 rue des Rosiers ou de la Fontenelle (actuelle rue du Chevalier de la Barre) pour y être fusillé. C’est à cette occasion que la réédition du Temps des Cerises sera dédié (en 1885) à Louise, l’ambulancière rencontrée furtivement sur le lieu du dernier combat de la Commune le dimanche 28 mai. Beaucoup d’historiens contestent ce lieu, et situent plutôt rue Ramponneau l’ultime combat.
3) Les dates : 19 mars 25 mai ne correspondent à rien de précis pour ce qui concerne l’histoire dans le XVIII° arrondissement. Si l’on considère ses fonctions à la mairie, ce serait : du 26 mars au 20 mai (date de sa démission), son action en tant que combattant : du 18 mars au 28 mai.
La reprise de Montmartre par l’armée versaillaise a eu lieu le 23 mai à midi, le 25 (date figurant sur la plaque qui ne correspond à rien) la Cour prévôtale de la mairie, place des Abbesses, fonctionnait à plein régime depuis 2 jours, les malheureux Trente sous* étant soit « collés au mur », soit conduits à Satory à ou bien à Versailles « aux Chantiers » pour y attendre un sort peu enviable. Avant et depuis cette pose de plaque officielle, j’ai cherché à joindre à la mairie de Paris et à celle du XVIII° arrondissement, les services culturels concerné sans succès.
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Voici une liste de des domiciles montmartrois :
En 1860, 3 rue du Télégraphe (aujourd’hui rue Chappe)
En 1861 chez son oncle Christian Poulain et sa tante "Louise" passage de l’Arcade (aujourd'hui passage des Abbesses).
1863 15 rue Véron puis au 3 rue Saint-Vincent (un petit rappel, cette rue porte le nom d'un des ses parents du côté maternel qui fut maire de Saint-Ouen, Vincent Compoint)
En 1870, puis pendant la Commune, il logeait 10 Cité du Midi.
A son retour d’exil après l’amnistie en 1880 7 rue Constance, puis chez sa tante Louise au 12 rue Ganneron. 1885 53 rue Lepic. 1887 7 rue Androuet. En 1890 14 rue Germain Pilon, ensuite avec une compagne 45 rue des Abbesses. Enfin en 1892 il réside avec sa femme au 110 rue Lepic. et jusqu’à son décès (à la maison de santé municipale du docteur Dubois comme Henri Murger, 52 ans plus tôt. La maison Dubois était située à l'angle rue de l’Aqueduc et au 200 rue du faubourg Saint-Denis dans le X° arrondissement)
Archives Bernard Vassor.
Archives de la Préfecture de police
Archives de Paris
*Terme péjoratif donné aux Garde nationaux qui recevaient 30 sous, soit 1 franc 50 par jour.
A SUIVRE
13:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
L'incroyable sauvagerie des divertissements en Angleterre.
Par Bernard Vassor
Nous ne verrons jamais cela en France !
La sensibilité du peuple anglais est à géométrie variable. Nous connaissons leur respect pour la loi, les sergents de ville et les constables qui dès qu'ils montrent le bout de leur bâton parmi une foule houleuse, voient s'écarter respectueusement les protestataires qui sont prêts au besoin, à leur prêter main forte.
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Le Bal des Folies-Robert à Montmartre.
Par Bernard Vassor
OLIVIER METRA, UN DES CHEFS D'ORCHESTRE DU BAL DES FOLIES-ROBERT
C'est au niveau, toujours de l'autre côté du mur murant Paris, au 58 boulevard Rochechouart, qui faisait l'angle de l'impasse du Cadran qui conduisait presque jusqu'à la rue de l'Abbaye (aujourd'hui rue des Abbesses). C'était disaient certains témoins, une immense baraque en plâtre avec des pans de bois, "faite pour durer huit jours". Tenue par un certain Gilles Robert, la salle entre chaque bal, donnait des cours de danse prodigués par Robert en personne. Les danses à la mode étaient : "La Polichinelle," la Fricasserie", "la Gavotte". L'orchestre était dirigé par Olivier Emart qui changea les lettres de son nom en "Olivier Métra" un jeune homme d’une maigreur effrayante, les cheveux crépus, au visage rêveur. En 1848 et 1871,l'endroit a été investi pour l'organisation de clubs révolutionnaires. Les "Folies" fermèrent leurs portes si je ne me trompe pas après la Commune de 1871.
Olivier Métra, était Garde national, clairon au 61 ème bataillon, de la rue des Rosiers, également celui du père Tanguy
Le bal Robert, situé 58 boulevard Rochechouart à l’angle de l’impasse du Cadran, était une vaste baraque construite en plâtre et pans de bois.
La description nous en est donnée par son propriétaire lui-même : « Nous entrons dans un vaste salon (de style mauresque) en forme de quadrilatère coupé au milieu par l’orchestre. Il est suivi d’un autre quadrilatère à ciel ouvert en été, formant un léger coude à droite. La principale arène des danseurs occupe un vaste espace vis-à-vis de l’orchestre, bordée des deux côtés par des banquettes où peuvent s’asseoir pour la commodité les curieux, et les gens qui aiment faire tapisserie »
Les jours de carnaval, les salles pouvaient accueillir entre 1800 et 2000 personnes.
Gilles Robert, le patron du bal était aussi le professeur de danse qui enseignait à ses clients les nouvelles danses en vogue, dont une de son invention baptisée « la Roberka ».
C’est un nommé Jacquet qui prit la succession de Gilles Robert et de sa femme.
L’homme en noir.
Vêtu en noir de la tête aux pieds, Robert, avait l’air d’un ordonnateur des pompes funèbres......
A suivre.
lire aussi :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/03/...
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