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07/06/2006

Sur Cézanne, autour du Père Tanguy

Paul Alexis ( Aix en Provence, 1847-1901) parmi les fondateurs du groupe de Médan, il est le compatriote de Zola et de Cézanne qui écrira à Numa Coste un ami peintre Aixois :

« Monsieur Paul Alexis, garçon d’ailleurs très bien, vit de poésie et d’autres…il brûle de partir pour Paris sans le consentement paternel. Il m’a lu quelques pièces de vers qui font preuve d’un talent non médiocre »medium_Paul_Alexis_Cezanne_Zola_02.jpg
Cézanne, Paul Alexis faisant la lecture à Zola
Alexis avait publié facétieusement en janvier 1869 un poème qu’il prétendait être une œuvre de jeunesse de Baudelaire. Cette supercherie va attirer l’attention sur lui.
C’est Cézanne qui va le présenter à Zola pour qui il aura une admiration sans borne qui conduira le romancier à prendre le parti de Zola dans « l’affaire de l’œuvre », et à s’éloigner de Cézanne. Il etait membre des cénacles du café Guerbois et de la Nouvelle Athènes et de la rue Clauzel. Familier des « dîners du mercredi » chez Murer qui réunissait des collectionneurs, des artistes, des marchands de tableaux, où venait Théo et Vincent Van Gogh, le père Tanguy, Cézanne parfois quand il était à Paris, Pissarro, et bien d’autres artistes.
Avec Cézanne, Ernest Cabaner et le docteur Gachet, il fréquentait assidûment le salon de Nina de Callias (La dame aux éventails) rue des Moines.
Il va habiter un temps 13 rue Girardon à côté de Renoir au « Château des Brouillards », journaliste au « Cri du Peuple » de Séverine, il signe ses articles du nom de Trublot, pseudonyme emprunté à un personnage de Pot-Bouille, « jeune homme myope, alors employé chez un agent de change, en attendant que son père, un homme riche, lui achetât une part »*, articles qu’il intitule « Trublotades » Avec ses amis Vignon et Murer, il va rencontrer Cézanne, Pissarro et Gachet à Auvers-sur-Oise.

Maurice Denis (1870-1943) (qui avait repeint la devanture de la boutique du 9 rue Clauzel en bleu), dans une lettre à sa sœur Marthe, évoque sa visite à Aix :medium_maurice_denis_hommage_a_cezanne_02.jpg
Maurice Denis, Hommage à Paul Cézanne« Nous sommes Marseille, seulement pour y coucher. Encore tot émus de notre journée à Aix que je te raconterai en détail. (…) mais le clou de la journée, c’est Cézanne.
Nous l’avons pris au sortir de la grand-messe où il était avec son veston plein de peinture. Il s’est jeté pour ainsi-dire dans nos bras, nous nous sommes présentés nous-même. (…)et donné rendez-vous après-déjeuné « sur le motif ». Le motif était loin, une vue de Sainte-Victoire, il y va en voiture. Nous l’avons vu là dans un champ d’oliviers en train de peindre. Je l’ai dessiné, il causait avec Roussel, lequel était radieux comme je ne l’ai jamais vu !(…) Pour les tableaux, il a deux ou trois choses en train, interressantes, mais c’est tout. Vollard doit tout prendre au fur et à mesure.
Je ne te parle que de Cézanne. Mais c’est le principal pour moi aujourd’hui ».


Sources :
Sophie Monneret, L’impressionnisme et son époque, Denoël 1979
Conversations avec Cézanne éditions Macula Paris 1978
*Pot-Bouille

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