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06/10/2008

UN AMI DES IMPRESSIONNISTES : LE DOCTEUR GEORGES DE BELLIO

PAR BERNAR VASSOR

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Né en 1828 à Bucaresst, mort à Paris en 1894.

Tous les historiens de l'art s'accordent pour dire que les débuts à Paris avec son frère Constantin (qui se suicida dans une chambre d'hôtel en 1875) dans les années 1850 sont un mystère. On signale toutefois sa présence à la vente à l'Hôtel Drouot de l'atelier Delacroix en 1864. Les frères vivent tout d'abord rue de la Grange Batelière, non loin des galeries de la rue Lepelletier, de la rue Laffitte et des restaurants des boulevards.On le dit parent du prince Bibesco. Nous savons, par des anecdotes rapportées, qu'il connut Renoir dès 1871. Celui-ci, avait pendant la Commune de Paris demandé à Raoul Rigault (qu'il connaissait du salon de Nina de Callias) de lui obtenir un laisser passer pour se rendre à Versailles pour affaire de famille disait-il. A Versailles, il obtint du prince Bibesco, par l'intermédiare de de Bellio un autre laisser passer pour franchir le pont-levis pour revenirr à Paris. Ses amis racontent que lorsque Renoir avait des besoins pressants d'argent, il prenait une toile sous son bras, et allait rôder sur les boulevards où il était certain de rencontrer "le docteur" au café Riche ou à la Maison Dorée. De Bellio lui achetait toujours sa toile sans sourciller. Docteur sans diplôme, de Bellio homéopathe *comme le docteur Gachet(qui lui avait obtenu sa thèse de médecine à Montpellier) il soignait gratuitement ses amis, et il fut appelé au chevet de bon nombres de peintres ou de leur famille. Il assista Manet au cours de sa dernière maladie, mais l'homéopathie ne lui fut d'aucun secours comme vous le savez... Il fut comme Gachet, le médecin de Renoir, de Pissarro et de sa mère. C'est à la première vente Hoschédéque de Bellio marqua son goût pour les toiels de Monet qu'il encouragea. Il fréquentait les marchands Durand-Ruel, Latouche à l'angle de la rue Laffitte et de la rue de Provence, une boutique d'un petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, un certain Julien Tanguy, Alphonse Portier qui fut à la fois marchand de couleurs puis courtier en peinture et gérant d'une exposition impressionniste. Il est également client d'une galerie anciennement Goupil19 boulevard Montmartre, tenue par un nommé van Gogh Théo. Habitué du café "La Nouvelle Athènes" dont il devint le voisin en s'installant 66 rue des Martyrs, puis au 2 rue Alfred Stevens où il rendit son dernier soupir.

Je rappelle aux "neuvièmistes de Paris" que Christian Friedrich Samuel Hahnemann habitait et donnait des consultations 4 rue de Parme.C'est là, qu'appelé en consultation par Victor Schoelcher pour soigner la fille mourante de son ami Ernest Legouvé, il accomplit "le miracle" qui lui donna la célébrité....

20/06/2008

EMILE POUGET "LE PERE PEINARD" A L'EXPOSITION DES INDEPENDANTS

PAR BERNARD VASSOR

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Après le portrait d'un commissaire de Police, voici celui d'un anarchiste Emile Pouget (1860-1931)
Natif de Rodez, il vint à Paris après la Commune dans les années 1875. Il fut employé dans un magasin de nouveautés etétait ce que l'on appelait à l'époque "un calicot". Ses conditions de travail ne le satisfaisant pas, il se mit à fréquenter des réunions publiques où des agitateurs politiques proposaient une propagande révolutionnaire à laquelle le jeune Emile (il n'avait pas vingt ans) adhéra tout de suite. Il prit part dit Paul Delesalle dans "Le Cri du Peuple" en 1931 à la fondation à Paris du premier syndicat d'employés. Au meeting du syndicat des menuisiers qui convoquait les chômeurs (dissout par la police) il fit partie du cortège qui avec Louise Michel dévalisa la boulangerie rue du Four dans ce que l'on peut appeler une émeute de la faim. Il fut quelques jours plus tard inculpé de pillage à main armée et condamné à huit ans de prison. Il purgea 3 ans à la centrale de Melun, Louise Michel écopa de douze ans !
A peine sorti après une amnistie, il fit paraître une brochure rappelant par son style "le Père Duchêne" de la Commune de Paris, ainsi qu'un almanach chaque année.
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Il obtint un succès considérable, et son influence fut telle qu'elle inquiéta les partis politiques tels ceux du "Parti Socialiste Ouvrier Révolutionnaire" qui dépêcha en toute hâte Jean Baptiste Clément à Charleville-Mézière, ville où le nombre de militants PSOR fondait, à mesure que les ventes du" père Peinard" progressaient chez les ouvriers.
En 1896, Pouget visite le salon des Idépendants. Il en fait un compte rendu dans son journal, sous le titre :
BALADE CHEZ LES ARTISSES INDEPENDANTS ( en 1893)
Il donne son avis sur les quelques salles sans intérêt à ses yeux. Mais c'est la salle 4 qui retient son attention :
"Ne poireautons pas parmi les niguedouilleries des trois premières salles.
Dare-dare ! Pour ziueuter des couleurs plus chouettes, des sujets moins gagas, foutons le camp chez des zigues qui n'ont pas du crottin aux mirettes, radinons dans la :
SALLE 4
Très épatantes les tartines de Luce (Maximilien). On est d'abord dans le Midi : le soleil plombe en plein; si ça continue, la mer va bouillir comme une soupe. Pan ! Le copain nous transporte ailleurs. Plus de soleil : du brouillard. Mais, ches les Engliches, comme chez les baffreurs d'aïoli, Luce est toujours à la coule.
Faut reluquer aussi les toiles de Lucien Pissarro, de Signac, de Gausson, de La Rochefoucauld, de Van Rysselberghe, de Petitjean, de Cross : c'est farci d'air et de lumière (...) Je gobe les machines d'Ibels. Celles de Bonnard ont des tons effacés qui sont très rupins et des lignes chouettement enroulées. Maurice Denis nonplus n'est pas dans un sac. Les campluches de Guilloux, c'est roublard, mais ça ne vaut pas chérot. (...)
Voilà un peintre bath et râblé : Anquetin*. Il nous montre tantôt un zigue qui suce un glass chez un mannezingue, tantôt une grenouille qui joue de la prunelle dans la rue, pour embobiner les passants, ou encore des typesses qui se pavanent dans un jardin.
Autre prolo : celui-là se trémousse devant un four assez chaud pour fricasser le Mont-Blanc en cinq minutes. Ca fait partie d'une série de dessins au crayon noir, de Charles Angrand**. Dans ces dessins faut pas chercher des détails; le camerluche s'est occupé des ensembles et il y a foutu de la poésie sans trouducuterie et du mystère sans battage."
Comme nous le voyons, la plupart de ces peintres avaient été des habitués de l'échoppe du père Tanguy, qui était bien seul et maolade du cancer de l'estomac qui le rongeait, dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel, les clients ne se bousculaient pas pour acheter les van Gogh, les Cézanne les Pissarro qu'il exposait dans sa vitrine. Beaucoup étaient des amis de Vincent van Gogh, mort depuis trois ans, qui comme Signac, Anquetin, les Pissarro père et fils, Ibels, Valloton, soutenaient les revues anarchistes en leur fournissant gratuitement des lithographies ou des illustrations.
......................
*Louis Anquetin avait un atelier au 8 rue Clauzel (sur cour), adresse qui n'est jamais signalée par ses biographes. L'atelier existe toujours avec la même configuration. Il est aujourd'hui occupé par une de mes connaissance dans une autre vie. C'est un ancien libraire qui écrivit il y a une quarantaine d'années une bibliographie qui est toujours une référence : "La Bibliiographie des livres romantiques" par Marcel Clouzot. C'est en effet le frère du cinéaste Henri-Georges Clouzot. La dernière fois que je l'ai rencontré il était très malade, et ne marchait plus qu'à l'aide de béquilles.
.........
**Dans ce temps là les peintres amis, s'échangeaient leurs tableaux. Le seul confrère qui ait refusé un échange avec Vincent van Gogh est Charles Angrand. Ses héritiers doivent le maudire ! Angrand est un artiste injustement méconnu, son talent avait été signalé par le critique d'art Dujardin, qui en avait même fait (à tort) le créateur du cloisonnisme....
......
Je dois certaines informations à un ouvrage d'un ancien ami qui m'a été procuré par une amie :
Roger Langlais, Emile Pouget, Le Père Peinard, éditions Galilée Paris 1976.
Et bien sûr à l'Almanach du Père Peinard , désopilant ! dont la page de faux-titre est reproduite plus haut

20/07/2007

CHARLES FRANCOIS DAUBIGNY

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre graveur, né à Paris le 15 février 1817, mort le 19 février 1878.
Elève de son père Edmé Daubigny, et du peintre Delaroche. Il était allé à Rome étudier les maîtres italiens. Dès son retour, il est employé au Louvre comme restaurateur. Il se rend à Barbizon où il fait la connaissance de Corot, et de là naitra une amitié sans faille. Au point de toujours partager leurs ateliers. Au 44 rue Notre-Dame-de-Lorette, on cite tantôt l'atelier de Corot ou de Daubigny. Au salon de 1866, il tente de faire admettre Cézanne, en vain. Renoir qui vient le consulter est refusé aussi. En 1868, il expose au Salon Octobre (musée d'Amsterdam) et impose à ce salon les tendances nouvelles. C'est ainsi que Bazille,Monet, Renoir, Pissarro, Degas seront acceptés. Vers 1860 il se fait construire une maison à Auvers-sur-Oise*. Très rapidement un cercle d'artistes se forme autour de lui. Daumier en est le principal invité; son voisin depuis que Corot, le docteur Gachet et lui, s'étant cotisés, lui aient acheté une maison à Valmondois, . Il est tellement entouré, qu'il se fait construire un deuxième atelier.
Pendant lle siège de Paris et la Commune de 1871, il est à Londres. C'est lui qui présente Pissarro et Monet également réfugiés, à Durand-Ruel. Celui-ci organise dans la capitale anglaise, des espositions d'art français. Daubigny propose même au marchand de remplacer ses toiles par celles de Monet pour le sauver de la misère ! Daubigny et Corot devant l'attitude de leurs confrères du jury du salon avaient démissionné. 
 
Vous pouvez visiter la maison d'Auvers, transformée en Musée, en prenant rendez-vous 

La donation effectuée, en 1987, par Anne et Daniel Raskin Daubigny est composée de peintures, de dessins, de gravures et de souvenirs. Elle s'estenrichie depuis la création du musée, de nouvelles œuvres, non seulementde Charles-François, de ses élèves, de ses suiveurs, mais aussi d’huilesde son fils Karl..

Vous connaitrez ainsi l'histoire extraordinaire de la décoration de cette maison
Cela vous donnera également l'occasion de visiter l'auberge Ravoux située à deux pas.  TEL 01 30 36 60 60

Et d'y déjeuner à la table de Vincent, dont je vous rappelle que c'est le cent dix septième anniversaire de sa mort.

Vincent aétait fasciné par l'oeuvre de Daubigny, qu'il citait souvent dans sa correspondance à son frère Théo. 

*Sa maison avait été construite d'après les plans fournis par Oudinot, (élève de Corot) Celui-ci est chargé des études artistiques des soeurs Morizot, il leur loue une maison au Chou, entre Auvers et Pontoise et leur présente Daubigny. Les relations avec les soeurs se distendront après que celle-ci devienne l'intime de Manet qui la soustraira à l'influence de Oudinot. Parmi les invités et les intimes de Daubigny: Berthe Morisot, Jules Dupré, Cézanne, Corot bien sûr, Gachet, Pissarro qui est son voisin et à tous les jeunes peintres de la région. Il s'est fait construire un bateau-atelier qu'il appelera "le Botin"     

29/06/2007

A propos d’une exposition Vollard au Musée d’Orsay.

EXPOSITION AU MUSEE D'ORSAY 

DE CEZANNE A PICASSO

CHEF-D'OEUVRES DE LA GALERIE VOLLARD 

DU 19 JUIN AU 16 SEPTEMBRE 2007 

PAR BERNARD VASSOR

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 ACHILE EMPERAIRE 

C’est madame Anne Roquebert conservateur au Musée d’Orsay qui est commissaire de l’exposition. Je connais ses grandes compétences scientifiques, je suis certain qu'au cours de ses conférences elle rétablira la réalité historique. ( J'ai vu l'exposition depuis, et j'ai lu le catalogue, je suis tout à fait rassuré à ce sujet).....................................

Fort heureusement, l'exposition et les commentaires du catalogue rétablissent les faits. Et comme l'explique un des historiens : "Les souvenirs de Vollard, ne correspondaient pas aux faits à propos de ....." 

............ Elle a publié :

Toulouse-Lautrec,  dir. Anne Roquebert. - Paris : Cercle d'art, 1995 (Découvrons l'art du XIXe siècle)

Edgar Degas, texte de Anne Roquebert. - [Gennevilliers] : Ars Mundi, 1990.

Des ouvrages très importants pour la connaissance de cette période.

J’ai lu une quantité d’articles concernant Ambroise Vollard, j’aimerai rectifier ou préciser certaines informations qui sont rabâchées par les critiques d’art, ou des journalistes qui répercutent toutes les idées reçues.
Voici les faits : Vollard après des études de droit, entre à la galerie de l’Union Artistique dirigée par un peintre amateur nommé Dumas. Puis s’installe comme courtier dans un petit appartement de la rue des Appenins. Il brocante des gravures et des dessins de Constantin Guys, un monotype de Degas, des dessins de Forain et de Renoir. Il s’installe d’abord au 6 rue Laffitte, puis aau 34 et enfin au 41. Il rencontre Renoir en 1893. Il apprend par lui qu’un peintre impressionniste était exposé en vitrine rue Clauzel. Il voit une nature morte en vitrine qu’il achète tout de suite (une bouchée de pain) puis dans le fond de la minuscule boutique, dans la partie du fond destinée à l’appartement, l’atelier et la réserve où le père Tanguy entreposait religieusement ses toiles de Cézanne et Van Gogh.Vollard va donc rafler tout ce qu’il peut trouver de Cézanne chez les courtiers qui avaient en leur possession une ou deux toiles. Il va se rendre ensuite à Aix pour s’assurer l’exclusivité de la production de l’ancien ami de Zola.

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C'est la première fois que je voyais de près ce portrait émouvant du Père Tanguy (première manière).
En regardand de très près, nous voyons une difference de teintes autour du tableau. C'était l'ahabitude chez Vincent d'encadrer ses toiles très sobrement d'une simple moulure de sapin peinte. Sur d'autres toiles, il peignait directement l'encadrement  sur le tableau.

C’est le Père Tanguy qui depuis 1877 était le seul à soutenir  Paul Cézanne. C’est Pissarro qui a conduit le premier client sérieux à cette époque ( Victor Choquet )dans l’échoppe du marchand de couleurs pour lui faire acheter la première toile. Le père Tanguy avait caché la toile représentant Achille Empéraire que Cézanne voulait détruire. Dans une lettre à Zola, Guillemet raconte qu’Empéraire étant dans la plus grande détresse, passait chez le marchand de couleurs breton, et repartait souvent avec un billet pour lui permettre de survivre. Les jeunes peintres de « La Nouvelle école » demandaient souvent à voire les œuvres du maître d’Aix. C’était alors une cérémonie : Tanguy allait chercher des paquets enveloppés dans du papier et fermés par une ficelle. Il défaisait lentement les nœuds lentement, sortait une à une des toiles qu’il adossait à une chaise qu’il présentait près de la vitrine pour bénéficier de la lumière et s’éloignait en silence pour laisser les jeunes rapins admirer ce que Cézanne abandonnait la plupart du temps, toujours insatisfait. Parmi ces jeunes gens, il y avait Anquetin qui était son voisin au 8 de ma rue Clauzel Emile Bernard, Signac, Gauguin, plus tard, Maurice Denis, Ranson, Bonnard, Sérusier. Certains croyaient que Cézanne n’existait pas, que c’était un grand maître qui produisait sous un nom d’emprunt pour ne pas être jugé sur son œuvre !

Enfin, il n’est pas juste de dire que Vollard a organisé la première exposition Van Gogh.

Il y a eu, les membres de notre association le savent bien, une exposition organisée par Théo Johana et Emile Bernard au 6 cité Pigalle en 1890. après la mort de Vincent. En 1892, Emile Bernard montait chez le Barc de Boutteville une exposition avec un grand nombre de toiles de Van Gogh.  La première exposition Vollard est de 1896

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A SUIVRE 
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Gauguin Te bouroa (le grand arbre) 1897-1898 
Cela ne se serait jamais produit si Gauvyin avait utilisé des tbes de couleurs du Père Tanguy
             ( Ity,pseudonyme d'Isabeau de Dover)  
J'ai modifié volaintairement et arbitrairement les coloris de cette toile exposée dans l'exposition Vollard, la tonalité dominante bleue, semble à mon (seul) avis être due à une modification des pigments au cours du temps ? 
 

 

02/06/2006

タンギー爺さん を巡って

Par Bernard Vassor


Nous connaissons tous l’importance du rôle joué par les marchands de couleurs et les liens étroits qui les unissaient à leurs clients, les peintres.
Plusieurs d’entre eux seront les plus importants dans l’histoire de l’Art dans la deuxième moitié du XIX° siècle, étaient domiciliés sur la butte Montmartre. D’Hennequin le voisin du Café Guerbois, boutique ouverte depuis 1830, il était le fournisseur de Manet avant 1870,
jusqu’à ( Guilhermo Carlos) Guillaume CharlesTasset, né à Lima au Pérou (1 février 1843) d’un père français et d’une mère sud-américaine.

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J’ai gardé en réserve celui qui m’est le plus cher et qui a été le centre de la peinture nouvelle par l’influence qu’a exercée sa boutique sur les écoles qui vont aboutir à l’Art moderne, Cézanne. Guillaumin, Guillemet, Pissarro, Van Gogh, Gauguin, Emile Bernard, Toulouse-Lautrec, Renoir, Signac et plus tard Maurice Denis, Bonnard etc., ils étaient tous les habitués de la boutique du père Tanguy.
Si Hennequin n’a plus été le fournisseur des impressionnistes, c’est sans doute en raison du déménagement du « cénacle » des rebelles du café Guerbois en direction de la Nouvelle Athènes, qui a éloigné les rapins de cette petite boutique. Aujourd’hui 11 avenue de Clichy cette échoppe ne va pas tarder à disparaître si personne ne s’occupe de préserver le lieu.
Tasset*au 31 rue Fontaine, était peintre lui-même, (il avait été l'élève de Gérome, le plus farouche opposant aux impressionnistes) procurera pendant un temps les fournitures que Vincent réclamait à Théo depuis Arles, quand Vincent Van Gogh était en froid avec le père Tanguy, qui à bout de ressource, avait demandé le paiement d’arriérés à Théo et à Cézanne.
Guillaume Tasset a été le négociant attitré de Degas, qui faisait faire aussi ses tirages photographiques au sous-sol du 31 rue Fontaine, par Delphine TASSET la fille du marchand. Le magasin de la rue Fontaine a ouvert ses portes en 1885 quand Degas avait son atelier au 19 bis de cette rue.


.*Il a exposé au salon de 1865: Corridor au couvent San Francisco à Lima