03/01/2007
Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement
Entre les numéros 21 et 29, des "petites maisons", une immense propriété appartenant à Monsieur Hélène.
*Petite maison : sous le règne de Louis XV, chez les grands seigneurs, il était à la mode de posséder non loin de Paris, des maisons décorées avec luxe, et concue dans un esprit de galanterie.
Une pièce attribuée au président Hénault imprimée en 1749, est représentée dans un petit théâtre dans une salle des Porcherons. Elle est intitulée :"La Petite Maison".Elle nous donne de précieuses indications sur les propriétaires de ces logis, sur les adresses que nous donnerons quand nous évoquerons les rues concernées.
Maurice Lever : D.A.F. marquis de Sade Paris Fayard 1991
Archives de Paris
Un tenancier, une sous maîtresse et le petit personnel d'une maison close ayant servi de modèle à Maupassant pour "La Maison Tellier" à Rouen..................ci-dessous
11:10 Publié dans Première partie :La rue des Martyrs | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
TOURNADARD, NADARD, puis NADAR
On écrivait, au sein de l' antique Bohème
où le chat de Mimi brillait sur le poëme,
où Schaunard éperdu, dédaignant tout poncif,
si quelqu' un devant lui vantait sa pipe blonde,
lui répondait : " j' en ai pour aller dans le monde
une plus belle encore, " et devenait pensif.
Aujourd' hui Weill possède un bouchon de carafe,
Arsène a des maisons, Nadar est photographe,
Véron maître-saigneur,
Fournier construit des bricks de papier, et les mâte,
Henri La Madelène a fait du carton-pâte :
lequel vaut mieux, seigneur ?
décembre 1856 :
MA BIOGRAPHIE A HENRI D'IDEVILLE
Banville Odes Funambulesques
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02/01/2007
LES BALS D'ASNIERES
Bals les dimanches et les jeudis. Prix d'entrée : de 3 à 5 francs les jours de fetes extraordinaires.
Sous le règne de Louis XIV, Mlle de Fontange fit bâtir une maison de campagne à Asnières. La princesse Palatine Anne Gonzague de Clèves en 1653 en fit l'acquisition. Puis, Marie-Madeleine de la Vieuville comtesse de Parabère s'installa à côté pour recevoir les visites du Régent.
Philippe est un joli garçon
Qui se soûle comme un cochon.
Le soir avec la Parabère,
Laire la lon laire....
En 1749 Voyer d'Argenson (le chef des corrompus de la cour selon Talleyrand), gouverneur de la Vincennes se rendit acquéreur du domaine y fit des travaux considérables par l'architecte Mansard de Sagonne.
Sur la porte du château, il avait fait afficher : Instruction du préfet de Police par laquelle "il est interdit aux maires de marier des blancs avec des négresses et des blanches avec des nègres."
Vers 1860, le château est devenu une succursale du Casino Cadet, plus de deux mille danseurs se pressent dans les salons et sur les terrasses, où des jeux de toutes espèces sont proposés au public, avec escarpolette, tir au pistolet et parfois feux d'artifices.
TERRASSE DU CHATEAU
LA GARE D'ASNIERES
En 1870-1871, la ville d'Asnières fut bombardée par les prussiens, puis par l'armée de Versailles. Tous les arbres du parc ont été dévastés. Une partie du château fut détruite.
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Un jeune Bohème de province à Paris :Champfleury
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ADRIEN LELIOUX PREMIER PRESIDENT DES BUVEURS D'EAU
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01/01/2007
Alexandre Channe un autre cénacle de la Bohème
Tournachon par Nadar
Par Bernard Vassor
Ce cénacle antérieur à celui de Lelioux, le jeune Alexandre avait moins de dix huit ans.
Nous savons que bien qu’il fut un des héros des « Scènes de la Bohème », Schaunard, en raison de l’aide financière apportée par ses parents, n’entrait pas dans les critères « Buveurs d’Eau ». Les statuts de cette association stipulaient que les membre ne devaient subvenir à leurs besoins que par le produit de leur art. Schanne ou Schann (le nom du magasin de jouets de la rue aux Ours) ou Schaunard, était le fils d’un fabricant de jouets qui exerçait dans la rue aux Ours ; il avait rêvé que son fils prenne sa succession dans la fabrication du « joujou moral ». Alexandre avait débuté dans l’atelier de Léon Gogniet où après une année de travail acharné, il avait peint un bras d’homme. Ce bras était resté son chef d’œuvre. Léon Cogniet ayant fait l’éloge de ce bras, le père Schanne le fit encadrer. Epuisé par tant d’efforts, ne voulant pas compromettre sa gloire, il ne produisit plus d’œuvre picturale jusqu’à sa mort à l’age de soixante quatre ans !.
C’est donc avec Nadar (qui s’appelait encore Tournachon), qu’ils avaient créé au 56 rue de la Harpe au troisième étage dans ce qui allait devenir un capharnaüm indescriptible dans ce grenier insalubre. Schann apporta un lit à sangles, une paillasse et son bras encadré et un chevalet de peintre qu’il laissa à la disposition de ses amis. Le compositeur Dominique un des premiers sociétaire, avait apporté son épinette (qui avait coûté quinze francs et servait de garantie mobilière au propriétaire qui avait l’habitude des déménagements à la cloche de bois, chose quasi naturelle à l’époque), instrument qui fut sans doute à l’origine de la vocation du futur auteur de « La Symphonie sur l’influence du Bleu dans les Arts… ». Le sculpteur Salmon raconte que : « Au départ, Dominique, Tournachon et moi fûmes les premiers locataires. J’apportais une selle de sculpteur, un écorché, et une gravure de « La Belle Jardinière » mais bientôt les murs se couvrirent d’esquisses et de dessins. Le tout nouveau venu Rodolphe Bresdin (le« Chien Caillou» de Champfleury) y fit des dessins à la plume. Le jeune Pradier laissa une vierge modelée en terre hydrofère. De nombreux visiteurs qui deviendront célèbres, laissaient des esquisses (Thomas Couture le premier jet de son oeuvre « L’Amour de l’Or »)
Le poète Carolis avec une voix de basse profonde récitait par cœur Hugo, Musset, Barbier, Hégésippe Moreau. Un élève d’Ingres yLouis Tabary, les frères Lebrun chanteurs distingués de la maîtrise de Notre-Dame, Armand Barthet, auteur des « Moineaux de Lesbie » étaient les plus assidus de cette assemblée et en constituaient l’aristocratie. Plus rares étaient Thomas Couture, Vastyne, Murger, « Christ » les frères Desbrosse que l’on retrouva rue de la Tour d’Auvergne chez les Buveurs d’Eau et dans l’atelier de la rue des Canettes. Schaunard, qui ne faisait plus de progrès que dans le calembour, retourna finalement chez son père, Tournachon ayant obtenu quelque succès partit vers d'autres cénacles pour devenir Nadar.
05:15 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/12/2006
BERBIGUIER DE TERRE-NEUVE DU THYM
qui le martyrisent. "Un jour, en me plaçant dans mon lit où je cherchais à dormir en paix, j'entendis jargonner un commandant des Farfadets qui ordonna les évolutions diaboliques. Je ne pourrais pas dire combien j'en fis succomber sous mes coups. Leurs criis étaient effroyables tant le carnage dût être considérable". Installé 24 rue Mazarine, il consulta des prêtres, des physiciens, des cartomanciennes, et même le fameux docteur Pinel aliéniste à la Salpetrière. Toujours en vain. C'est alors que persécuté, il se fit persécuteur et utilisa les procédés de la magie pour venir à bout de ses ennemis. Il piquait à coups d'épingle le coeur d'un boeuf, puis le lardait à coups de couteau. Ensuite, il jetait du sel et du soufre dans sa cheminée. Enfin il inventa une arme redoutable, un piège radical : "les bouteilles-prisons" dont il nous livre le secret : "Lorsque je les sens, pendant la nuit marcher et sauter sur mes couvertures, je les désoriente en leur jetant du tabac dans les yeux; ils ne savent plus où ils sont. Ils tombent comme des mouches sur ma couvrture. Le lendemain matin, je ramasse bien soigneusement le tabac avec une carte et je les vide dans une bouteille, où je mets du vinaigre et du poivre. Je cachète la bouteille avec de la cire d'Espagne. Je veux faire présent d'une de mes bouteilles au cabinet d'Histoire naturelle"
Voici la notice de Champfleury qui lui est consacrée :Champfleury_BERBIGUIER.pdf
Il a publié une oeuvre en trois volumes que je n'ai pas vu passer en ventes publiques depuis plus de vingt ans :
Les Farfadets, ou tous les Démons ne sont pas de l'autre monde à Paris chez l'auteur, rue Guengaud, n°24; P.Gueffier, imprimeur même rue, n°31, et chez tous les marchands de nouveautés des quatre parties du monde, 1821; 3 volumes de 1500 pages
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L'HOPITAL LARIBOISIERE
09:24 Publié dans L'amour des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
JEAN BUGUET, le photographe spirite du boulevard Montmartre
Un client retrouve sur un cliché fluidique le spectre de son frère noyé un an auparavant
Par Bernard Vassor
LES FANTÔMES PHOTOGRAPHIQUES DU BOULEVARD MONTMARTRE
Vers 1874, la boutique du numéro 5 boulevard Montmartre, juste à côté du théâtre des Variétés, un photographe Jean Buguet avait trouvé un filon en vendant à tout un chacun une image fluidique d'un proche disparu. La célèbre librairie spirite Leymarie avait commandé à Buguet tout un lot de clichés fluidiques au prix de cinquante centimes, revendues soixante quinze par la libairie qui faisait tourner les tables dans son arrière boutique. Buguet perfectionna le système, quand une personne désirait être représentée en compagnie d'un cher disparu, elle se rendait chez Bugnet. Celui-ci s'enquérait des caractéristiques de l'esprit qui devait apparaitre sur la photo puis se rendait dans une pièce voisine. Il demandait au visiteur de revenir le lendemain où le client se voyait photographié à côté d'un spectre ressemblant à la personne évoquée. La somme demandée était cette fois de vingt francs or !
Victime de son succés, débordé de travail, il commit quelques erreurs. Un jeune homme désireux de revoir sa fiancée auprès de lui, se retrouva flanqué du portrait d'un sapeur barbu lui tenant la main...
La justice s'empara de l'affaire, et un procès eut lieu le 16 juin 1875 Buguet fut condamné pour escroquerie à un an de prison et 500 francs d'amende.
09:00 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
ANTOINE CHINTREUIL
02:25 Publié dans Un buveur d'Eau qui a mal tourné | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE RESTAURANT VACHETTE
A l’angle du Boulevard Poissonnière et de la rue du faubourg Montmartre.
Restaurant Vachette puis le Brébant, au rendez-vous de la bohème galante
On y dégustait une excellente cuisine, on y déjeunait, on y dînait et l'on y soupait autant qu'à la Maison Dorée. La clientèle de minuit était tapageuse, surtout composée de littérateurs et de "Bousingots" L'établissement était ouvert très tard, bien après que les brasseries du faubourg Montmartre, des boulevards et du quartier des Martyrs aient posées leurs volets.
Le public masculin qui n'avait pas envie de dormir, et le personnel féminin qui n'en avaient pas le droit, se retrouvaient dans les salons et cabinets particulier du premier étage. Les cocottes y étaient nombreuses au café Vachette. Notre ami Delvau confesse qu"'il y en avaient de jolies, , de jeunes et d'appétissantes, mais beaucoup aussi étaient des vétérans de la galanterie, des Vésuviennes qui ont vu le feu depuis longtemps, et qui ont grande peine à réparer les ans. Et cependant, ce ne sont pas ces soupeuses là qui ont le moins de succès auprès des apprentis-viveurs. Leur expérience du coeur masculin, leur longue pratique de la vie parisienne leur ouvrent la porte de cabinets qui devraient rester fermé : elles savent s'imposer"
02:10 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
28/12/2006
La société du Caveau
Le Rocher de Cancale
C’est en 1729 qu’un épicier nommé Gallet invitait le premier dimanche de chaque mois des chansonniers à des dîners chantants. Les premiers convives étaient Panard, Piron, Collé et les Crébillon père et fils. Les réunions avaient lieu dans le Cabaret Landel, au carrefour de Buci. Active pendant dix ans, cette société « du Caveau » fut dissoute en 1739. L'ancien Caveau 1743 ne dura que deux ans. Reconstituée par le fermier général Pelletier en 1759, tous les mercredi, il recevait à sa table Marmontel, Helvetius et Gentil-Bernard.La révolution va interrompre ses activités, qui reprennent en 1796 aux « Dîners du Vaudeville ». Barré, Radet, Desfontaines et Pils seront les fondateurs de la nouvelle société qui sévira jusqu’en 1802. En décembre 1802, le « Caveau moderne » renaît, dirigé par le comédien Armand Gouffé et le libraire Capelle. Brazier, Desaugier, Philippon de la Madelaine animent avec Grimod de la Reynière au Rocher de Cancale, rue Montorgueil ( le premier « Rocher », à l’angle de la rue Mandar), le 20 de chaque mois, des dîners musicaux et publient un "des mensuel sous le titre de « Journal des gourmands et des belles ». En 1807 paraît la première édition des "Clés du Caveau, où les Dîners du Rocher de Cancale" Le représentant le plus célèbre est à l’époque le Grand Béranger. Les divergences politiques vont une nouvelle fois conduire le Caveau à une dissolution.
Il fut reconstitué rue du faubourg Saint Denis à "La Lice Chansonnière"puis éclata dix fois, vingt fois, les lieux de réunions étant chaque fois différents. C’est le café Coroza au Palais-Royal qui accueille les chansonniers en 1865.Un petit livre chez Dentu en 1883 explique le fonctionnement des réunions. Pendant les séances, le public écrivait chacun un mot que l’on mettait dans un chapeau. Le poète devait tirer plusieurs de ces mots pour en fabriquer de façon improvisée une chanson. Nous avons grâce à ces sociétés, des recueils de partitions qui ont servi pendant tout le XIX° siècle à tous les auteurs de chansons, pouvant ainsi interpréter sur l’air de ... leurs œuvres, sans avoir besoin de composer de musique. (Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris Dentu 1883)
· Le vieux caveau fut fondé,
Fondé vers mil sept cent trente,
Par Piron, Collé, Vadé,
Et leur cohorte chantante.
A Vadé, Collé, Piron,
Succèdent au rang suprème
Desaugier, Brazier, Laujon,
Enfin Béranger lui-même.
Louis-François Nicolais dit "Clairville",
auteur dramatique 1811-1879
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LE CAVEAU
Par Bernard Vassor
La première société du Caveau (1729-1739) PUBLIE EN PARTIE SUR
La société fut fondée en à l'initiative du chansonnier et épicier Pierre Gallet (1698-1757) qui, le premier dimanche de chaque mois, invitait ses amis chansonniers à des dîners chantants.
Les premiers convives étaient Charles-François Panard, Jean-Philippe Rameau, François Boucher, Alexis Piron, Charles Collé, Charles Pinot Duclos, Louis Fuzelier, Bernard-Joseph Saurin, Prosper Jolyot de Crébillon (Crébillon père) et Claude Prosper Jolyot de Crébillon (Crébillon fils).
Les réunions avaient lieu au cabaret du traiteur Landelle, situé carrefour de Buci, et connu sous le nom de Caveau, qui donna son nom à la société.
L'auteur d'une bonne épigramme avait droit à un verre de vin et sa victime à un verre d'eau. Mais si l'épigramme était mauvaise, c'était l'inverse.
Active pendant une dizaine d'année, cette société fut dissoute en 1739.
La deuxième société du caveau (1759-1789)
La société du Caveau fut reconstituée en 1759 par le fermier général Pelletier. Celui-ci organisait, tous les mercredi, de joyeuses agapes rassemblant Jean-François Marmontel, Claude-Adrien Helvétius, Jean Baptiste Antoine Suard ou le poète Pierre Joseph Bernard dit Gentil-Bernard.
Les activités de la société sont interrompues en 1789 du fait de la Révolution française.
Les dîners du Vaudeville (1796-1802)
La société renaît en 1796 sous la forme des « Dîners du Vaudeville », sous l'impulsion d'Yves Barré, Jean-Baptiste Radet, Desfontaines-Lavallée et Pierre Antoine Auguste de Piis.
Le Caveau moderne
En 1805, le « Caveau moderne » réapparaît, dirigé par le comédien Gouffé Armand et le libraire Capelle. Le 20 de chaque mois, des dîners musicaux sont organisés au Rocher de Cancale, rue Montorgueil (à l’angle de la rue Mandar). La société publie également un mensuel sous le titre Journal des gourmands et des belles.
Présidés par Pierre Laujon puis par Désaugiers, ces dîners rassemblent Béranger (reçu membre en 1813), Brazier, Philippon de la Madeleine, Emmanuel Dupaty, Grimod de La Reynière... À partir de 1815, la société a pour secrétaire général le chansonnier Jacques André Jacquelin.
La société est dissoute en 1817 en raison de divergences politiques, puis reconstituée à plusieurs reprises, mais avec moins de succès, dans des lieux à chaque fois différents, notamment au café Coroza au Palais-Royal en 1865.
Pendant les séances, chaque spectateur était invité à écrire un mot sur un morceau de papier. Les morceaux de papier étaient mis dans un chapeau. Le chansonnier en tirait plusieurs et devait improviser une chanson avec ces mots.
Références
- Bernard Vassor, La société du Caveau. Le premier "Petit Conservatoire" de la chanson, 2005
Bibliographie
Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris, Dentu, 1883
10:15 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Le café Cyrano
Par Bernard Vassor
4 septembre 2005
A l’origine au 82 boulevard de Clichy la brasserie s’appelait "Les Porcherons".Mitoyenne du "Café de la Reine Blanche"qui laissa place au "Moulin Rouge",elle changea elle aussi de nom pour s’appeller au début du XX° siècle "La Grande Brasserie Cyrano".Dans les années 1920, le propriétaire Léon Martelière recevait la chanteuse Damia qui se produisait à "l’Européen"Les séances du groupe surréaliste se tenaient chaque jour sous la présidence d’André Breton où se rencontraient : Aragon, Philippe Soupault, Tristan Tzara, Man Ray, René Crevel, Max Ernst, Dali etc...ref :
Dictionnaire des lieux à Montmartre éditions André Roussard copyright Paris 2001.
Archives de Paris. Archives B.V
09:15 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/12/2006
LE CAFE DES VARIETES
LE CAFE DES VARIETES
Quelques historiens donnent pour date de l’ouverture du Café des Variétés dès 1807 ?. C’est après 1830 qu’un certain Hamelin fonde à côté du Théâtre du même nom, le Café des Variétés avec l’idée saugrenue de transformer le premier étage en salle de correspondance avec pupitres et encriers. C’est tout de suite un succès, l’après-midi, le premier étage est complet, on se bouscule, on attend son tour. C’était aussi bien fréquenté par des hommes de plumes que par des dames avec chapeaux à plumes sans vraiment avoir d’intentions épistolaires….
16:15 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
23/12/2006
LE PETIT DUNKERQUE
Marcel Proust , dans le temps retouvé raconte :
« Voyons, vous Goncourt, vous savez bien et Gautier le savait aussi que mes salons étaient autre chose que ces piteux Maîtres d’autrefois crus un chef-d’oeuvre dans la famille de ma femme. « Puis, par un crépuscule où il y a près des tours du Trocadéro comme le dernier allumement d’une lueur qui en fait des tours absolument pareilles aux tours enduites de gelée de groseille des anciens pâtissiers, la causerie continue dans la voiture qui doit nous conduire quai Conti où est leur hôtel que son possesseur prétend être l’ancien hôtel des Ambassadeurs de Venise et où il y aurait un fumoir dont Verdurin me parle comme d’une salle transportée telle qu’elle, à la façon des Mille et une Nuits, d’un célèbre palazzo, dont j’oublie le nom, palazzo à la margelle du puits représentant un couronnement de la Vierge que Verdurin soutient être absolument du plus beau Sansovino et qui servirait pour leurs invités, à jeter la cendre de leurs cigares. Et ma foi, quand nous arrivons, dans le glauque et le diffus d’un clair de lune vraiment semblable à ceux dont le peinture classique abrite Venise, et sur lequel la coupole silhouettée de l’Institut fait penser à la Salute dans les tableaux de Guardi, j’ai un peu l’illusion d’être au bord du Grand Canal. L’illusion est entretenue par la construction de l’hôtel où du premier étage on ne voit pas le quai et par le dire évocateur du maître de maison affirmant que le nom de la rue du Bac - du diable si j’y avais jamais pensé - viendrait du bac sur lequel des religieuses d’autrefois, les Miramiones, se rendaient aux offices de Notre-Dame. Tout un quartier où a flâné mon enfance quand ma tante de Courmont l’habitait et que je me prends à « raimer » en retrouvant, presque contigu à l’hôtel des Verdurin, l’enseigne du Petit Dunkerque, une des rares boutiques survivant ailleurs que vignettées dans le crayonnage et les frottis de Gabriel de Saint-Aubin où le XVIIIe siècle curieux venait asseoir ses moments d’oisiveté pour le marchandage des jolités françaises et étrangères et « tout ce que les arts produisent de plus nouveau », comme dit une facture de ce Petit Dunkerque, facture dont nous sommes seuls je crois, Verdurin et moi, à posséder une épreuve et qui est bien un des volants chefs-d’oeuvre de papier ornementé sur lequel le règne de Louis XV faisait ses comptes, avec son en-tête représentant une mer toute vagueuse, chargée de vaisseaux, une mer aux vagues ayant l’air d’une illustration de l’Édition des Fermiers Généraux de l’Huître et des Plaideurs.
18:45 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
La Guerbois
Dancourt (1661-1721) acteur, auteur dramatique est encore plus clair :
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Le Café de Madrid
Le dimanche 9 octobre 2005.
Alfred Delvau, le subtil chroniqueur des bons et mauvais lieux de Paris, écrivait : Le café de Madrid est le Procope du XIX° siècle (...) [C’]est le chef-lieu du Landernau, la ville spéciale des potins artistiques et littéraires (tous ces aimables popoteurs du café de Madrid colportent tous les potins, toutes les médisances que chaque matin voit éclore dans leur Landernau. Ce fut d’abord un établissement modeste où les flâneurs venaient se reposer ou se désaltérer, situé entre un marchand de couleurs et la galerie Vibert (et Goupil).
Après le percement du passage Jouffroy, le café va prendre de plus en plus d’importance. Les rédacteurs et ouvriers des journaux voisins vont se retrouver, entre midi et quatre heures, pour refaire le monde. Les habitués de ces réunions, Hebrard gérant du journal Le Temps, Arthur Ranc qui sera un temps maire du IX° arrondissement, le jeune avocat Gambetta, Delescluze du journal Le Réveil, et ses collaborateurs Razoua, Quentin, François Favre manquaient rarement l’heure de l’absinthe. Quand Gambetta était là, il gesticulait et criait comme un possédé lorsqu’un contradicteur soulevait des objections à ses propos. On voyait souvent attablés dans la salle du fond, les frères de Fontvielle, le secrétaire du Figaro et Emile Cardon. Paul Delvau (encore lui) et Alphonse Duchesne s’y retrouvaient en compagnie d’acteurs des "Variétés", Manuel, Albert Brasseur (l’ancêtre de pierre et Claude).Hector de Callias, le mari alcoolique de Nina de Villard, y rédigeait ses chroniques musicales du Figaro devant un nombre impressionnant de verres vides. Il ne quittait l’endroit que pour se rendre en face au « café de la Porte Montmartre », afin d’en prendre un petit dernier. La terrasse du café était remplie, de onze heures du soir à une heure du matin, d’un essaim de jeunes « belles de nuit » disposées en espalier, attendant en dégustant une glace qu’un galant leur prenne le bras pour les conduire chez Véron sur le trottoir d’en face ou bien chez Bignon (aîné), boulevard des Italiens. Nous verrons Nina de Callias un peu plus tard faire des discours enflammés en faveur de la Commune de Paris. Charles Monselet y montrait souvent sa mine réjouie corrigeant ses chroniques gastronomiques. Georges Cavalier, dit « Pipe en bois » était toujours entouré des futurs chefs de la Commune, Eudes, le farouche Raoul Rigault et le colonel Razoua que l’on verra après le 18 mars en uniforme, arriver à cheval en compagnie de son estafette à qui il confiait sa monture devant la porte du café, le temps de se désaltérer, et repartir au galop sur le boulevard Montmartre pour se rendre par la rue Drouot à Montmartre où se trouvait le 61° bataillon qu’il commandait. Les communards apprendront plus tard que le patron du Madrid était un indicateur de police qui fut malgré tout condamné « aux pontons ». Le cabinet à la préfecture dirigé par le très mystérieux commissaire Lombard n’ayant jamais soutenu ses « informateurs », peu de mouchards pourront bénéficier de faveurs ou de sauf-conduits. Ce café a fermé ses portes il y a une quinzaine d’années. La dernière propriétaire du Madrid à qui j’avais été présenté, m’a fait venir après la fermeture pour me montrer comme une relique la chaise de Verlaine ! Razoua. *C’est Jules Vallès qui lui donna ce surnom. Il devait sa notoriété qui était grande au fait suivant : lors des première représentations d’une pièce des frères Goncourt ( Henriette Marechal), il émaillait les répliques des acteurs de coups de sifflets stridents, ce qui provoquait l’hilarité du public. La pièce fut retirée après une dizaine de représentations.
10:41 Publié dans Le Procope du XIX° siècle, 6 boulevard Montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Le Grand Orient de France
En partie sur terres d'écrivains lundi 16 janvier 2006.
En 1940, le Grand Orient fut dissout et remplacé par un groupe anti-maçonnique dirigé par des occultistes chargés de la propagande destinée à discréditer l’Ordre dans l’opinion, avec des accusations de sorcellerie et toutes sortes de crimes et de complots. Anciennement rue de la Voirie.
La voirie était le lieu ou l’on déversait les déchets et les ordures. Cette partie des marais du quartier des porcherons était sur le passage de l’égout, une berge qui servait à la fois d’avenue et de lieu de déversoir au réceptacle d’immondices, favorable aux cultures maraîchères. En 1670, le jardinier Etienne Perrier et sa femme, Elisabeth Cadet, achetaient à Jean Saulnier et Michelle Baudin plusieurs pièces de terre cultivée dans la censive des checier, chanoine et chapitre de l’église Saincte-Opportune à Paris, sieurs des Porcherons du fief de Coquatuse, Huran et autres fiefs assis à la place aux Veaux.
L’abbesse de Montmartre, Mme de Lorraine était aussi une dame des Porcherons.
Le Clos Cadet appartenait en 1694 à Marie Ranier, épouse de Mathieu de Montholon, conseiller du Châtelet. C’était une petite maison avec trois arpents de marais, clos de murs, la face centrale en regardait la place du même nom, par-dessus le mur ou à travers une grille, et la Croix Cadet surgissait au même angle, mais la porte qui donnait dessus prit le nom du dudit Montholon. Un chemin attenant conduisait à l’égout de la ville (rue Richer). La maison qui nous occupe dans cette voie, a été la propriété du duc de Richelieu sur un terrain appartenant à madame de la Mark. Elle fut un hôtel de campagne du prince de Monaco avec ses écuries de l’autre côté de la rue (des numéros 7 à 13 *) En 1858, le prince Murat qui était le vénérable du Grand Orient de la rue du Pot-de-Fer (Bonaparte), acheta la propriété pour y établir le siège de l’obédience maçonnique. Le prince Murat, candidat à sa succession fut victime d’une cabale du prince Napoléon qui d'ailleurs était sur les rangs. Le conflit fit rage, la police et les forces armées furent appelées à la rescousse. L’Empereur interdit aux deux belligérants de poser leur candidature, et imposa par décret du 11 janvier 1862 le maréchal Maignan, connu pour sa férocité pendant la campagne d’Algérie et dans le coup d’état du 2 décembre, provoquant l’hostilité des maçons. Aujourd’hui, le bâtiment abrite une superbe musée, récemment restauré, une bibliothèque réservée aux chercheurs et une librairie spécialisée.
Archives BHVP
Delamare : Traité de la Police Archives de Paris
04:04 Publié dans 16 rue Cadet | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
22/12/2006
LA CHEMINEE DE MONSIEUR DE LA POPELINIERE
11:50 Publié dans Un fermier général particulier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/12/2006
LE RESTAURANT PETER'S DU PASSAGE MIRES
Par Bernard Vassor
Ce restaurateur original, Pierre Fraisse français avec des origines américaines, avait anglicisé son nom en "Péter's". Il avait fait sa spécialité d'excellentes boissons américaines (?) qui avaient fait sa renommée. On y déjeune à l'anglaise du "Rump steake" (sic) Villemessant le directeur du Figaro s'était fait le protecteur, (le Barnum) du restaurateur. Dans l'entrée des deux premières tables du passage Mirès (ou passage des Princes) étaient réservées aux journalites de la rue Rossini. Henri de Villemessant qui prédait ces dîners, était entouré de la crème de la presse parisienne de l'instant : Timothé Trim (Léo Lespés) Albert Wolff, Adrien Marx, Henri Rochefort. Il y avait aussi Polydore Millaud l'associé et compatriote bordelais de Mirès accompagné de ses rédacteurs. L'immense restaurant était toujours bondé Offenbachla Turtle-sup y avait aussi sa table. A la devanture, un aquarium géant avec des tortues vivantes, destinées à être converties en soupe "". La démesure de ces soupers faisaient la renommée de l'établissement. Peter's organisait des menus pantagruéliques pour des soupers de 600 couverts, des saumons de 80 livres, des roastbeaf de 500 livres, un puding de 300 livres, des truffes de 500 grammes à chacun des convives. LLes repas pouvaient être arrosés d'un Fleury à un franc cinquante la bouteille.Il vendit le restaurant du passage des Princes en décembre 1864 pour fonder à côté du Vaudeville le Café américain où il avait inové avec la cuisine à vapeur. Puis il partit fonder de nouvelles affaires à Philadelphie où il fit faillite. Revenu en France, il ouvrit un petit restaurant à Asnières mais toujours sans succès. On l'a rencontré à Nice maître d'hôtel du Garden-House. On perd sa trace à Deauville.
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RUE RADZIWILL 33 & 35
Ouverte en 1640. Dénomination : Arrêté du 26 février 1867.
Le passage Radziwill, aujourd'hui supprimé, y aboutissait. La maison Radziwill portait le nom d'hôtel de Hollande en 1860 avait été construite au commencement du règne de Louis XV.
Précédemment rue Neuve des Bons Enfants. Cette voie a été déclassée par décret du 23 novembre 1912 en vue des agrandissements de la Banque de France. La rue Radziwill finissait rue Baillif (supprimée).
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