28/12/2006
LE CAVEAU
Par Bernard Vassor
La première société du Caveau (1729-1739) PUBLIE EN PARTIE SUR
La société fut fondée en à l'initiative du chansonnier et épicier Pierre Gallet (1698-1757) qui, le premier dimanche de chaque mois, invitait ses amis chansonniers à des dîners chantants.
Les premiers convives étaient Charles-François Panard, Jean-Philippe Rameau, François Boucher, Alexis Piron, Charles Collé, Charles Pinot Duclos, Louis Fuzelier, Bernard-Joseph Saurin, Prosper Jolyot de Crébillon (Crébillon père) et Claude Prosper Jolyot de Crébillon (Crébillon fils).
Les réunions avaient lieu au cabaret du traiteur Landelle, situé carrefour de Buci, et connu sous le nom de Caveau, qui donna son nom à la société.
L'auteur d'une bonne épigramme avait droit à un verre de vin et sa victime à un verre d'eau. Mais si l'épigramme était mauvaise, c'était l'inverse.
Active pendant une dizaine d'année, cette société fut dissoute en 1739.
La deuxième société du caveau (1759-1789)
La société du Caveau fut reconstituée en 1759 par le fermier général Pelletier. Celui-ci organisait, tous les mercredi, de joyeuses agapes rassemblant Jean-François Marmontel, Claude-Adrien Helvétius, Jean Baptiste Antoine Suard ou le poète Pierre Joseph Bernard dit Gentil-Bernard.
Les activités de la société sont interrompues en 1789 du fait de la Révolution française.
Les dîners du Vaudeville (1796-1802)
La société renaît en 1796 sous la forme des « Dîners du Vaudeville », sous l'impulsion d'Yves Barré, Jean-Baptiste Radet, Desfontaines-Lavallée et Pierre Antoine Auguste de Piis.
Le Caveau moderne
En 1805, le « Caveau moderne » réapparaît, dirigé par le comédien Gouffé Armand et le libraire Capelle. Le 20 de chaque mois, des dîners musicaux sont organisés au Rocher de Cancale, rue Montorgueil (à l’angle de la rue Mandar). La société publie également un mensuel sous le titre Journal des gourmands et des belles.
Présidés par Pierre Laujon puis par Désaugiers, ces dîners rassemblent Béranger (reçu membre en 1813), Brazier, Philippon de la Madeleine, Emmanuel Dupaty, Grimod de La Reynière... À partir de 1815, la société a pour secrétaire général le chansonnier Jacques André Jacquelin.
La société est dissoute en 1817 en raison de divergences politiques, puis reconstituée à plusieurs reprises, mais avec moins de succès, dans des lieux à chaque fois différents, notamment au café Coroza au Palais-Royal en 1865.
Pendant les séances, chaque spectateur était invité à écrire un mot sur un morceau de papier. Les morceaux de papier étaient mis dans un chapeau. Le chansonnier en tirait plusieurs et devait improviser une chanson avec ces mots.
Références
- Bernard Vassor, La société du Caveau. Le premier "Petit Conservatoire" de la chanson, 2005
Bibliographie
Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris, Dentu, 1883
10:15 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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