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05/04/2007

LA MAISON DE MAUPASSANT :"LA GUILLETTE"

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La maison de Maupassant mise  en vente ? : La_Guillette_Paris-Normandie.2.pdf

l'association l'Arche se mobilise pour une "Maison Maupassant"

Alain Le Vern, Président du Conseil Régional de Haute Normandie aurait donné son accord de principe  pour le rachat de la villa de Guy de Maupassant. Bientôt  un Musée ?

Source: Radio France Bleue  Haute Normandie le 4 avril 07 

à Vendre à Etretat    Villa "La Guillette", route de Criquetôt l'Esneval construite  par Guy de Maupassant et financée, avec les droits d'auteur de son roman "la Maison Tellier". Dans le Parc, la Caloge "Les Deux Amis", était utilisée pour loger son valet de chambre M. François Tassartmedium_Maupassant_valet_de_chambre_05_sepia.jpg Maupassant situe le cadre de plusieurs nouvelles : Yvette, Mouche, La Femme de Paul  

Source : Etretat autour des années 1900
Auteur Mr Jean Pierre Thomas

 

 

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04/04/2007

MAURICE RAVEL DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT

Par Bernard Vassor

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Si Maurice n'est pas né dans le neuvième arrondissement le 7 mars 1875, il va prendre ses premiers biberons quand la famille va s'installer au 40 rue des Martyrs. En 1878, c'est Edouard Ravel qui va pousser ses premiers cris dans cette maison. 1880? Les Ravel déménagent au 29 rue de Laval (Victor Massé). Henri Ghys donne ses premières leçons de piano à"un petit élève qui me parait intelligent". Le 22 novembre 1888 c'est au 75 rue Pigalle nouveau déménagement, Maurice fait la connaissance de Ricardo Vines qui deviendra son grand ami, et également un pianiste virtuose. 1889 Il fréquente les cours Schoeller 5 rue Georroy Marie, où il a pour professeur Raoul Pugno, l'ancien communard injustement tombé dans l'oubli, pour le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la formation de jeunes élèves de cette époque qui deviendront des vedettes internationales....

Le 8 février 1893, Maurice Ravel et Ricardo Vines, interprêtent devant Emmanuel Chabrier (qui habitait avenue Trudaine) "Les Valses romantiques pour deux pianos". Le père de Maurice, medium_ravel_pere_desboutin_05_sepia.jpginvite un certain Erik Satie qui exercera une grande influnce sur Maurice. 1896 Maurice lit Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrant (dont c'est le bicentenaire de la naissance). En 1896, nouveau déméngement pour aller à deux pas, au 7 rue Fromentin jusqu'en 1901 où les Ravel atteints de déménagite aigüe, vont habiter 40 bis rue de Douai,  Ce sera le dernier domicile du neuvième arrondissement, devenus riches, les Ravel fréquenteront les beaux quartiers, tant pis pour eux !

Joseph Ravel, père de Maurice, par Marcelin Desbouitin

(Le café fréquenté par Desboutin, "La Nouvelle Athènes, se trouvait presque en face du 75 rue Pigalle)

QUELQUES THEATRES ET CABARETS DE MAXIME LISBONNE

Par Bernard Vassor

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A son retour d'exil, Maxime Lisbonne se retrouve directeur du théâtre des Bouffes du Nord, place de la Chapelle  dans le dixième arrondissement. Il monte Nadine, une pièce de son amie Louise Michel. Contrairement à tout ce qui est raconté, le tout Paris littéraire va se rendre aux représentations.

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A SUIVRE....

                                                                                                Archives musée de Montmartre

04:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

03/04/2007

75 RUE PIGALLE, LE HANNETON, LA BRASSERIE DE MADAME BRAZIER, DITE ARMANDE, DITE "PAPA"

Par Bernard Vassor

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C'était au 75 de la rue Pigalle vers 1898, que "madame Armande" avait acheté une brasserie qu'elle avait appellé "Le Hanneton".

C'était pour concurencer "La Souris", une autre table d'hôte du quartier. L'endroit était reservé aux femmes, seuls, quelques privilégiés hommes ont droit à avoir accès a une table, parmi eux, Toulouse-Lautrec. La patronne, ancienne prostituée s'est convertie à la "tribaderie". Elle était borgne, c'est la raison pour laquelle, Toulouse-Lautrec l' avait surnommée "La Gambetta"."Il l'a peinte en Junon et aussi dans la hideur de sa nudité. Elle règne à sa caisse, droite, un peu chagrine; quand les clientes entrent dans l'établissement, elles vont l'embrasser, recevoir d'elle le baiser de bienvenue. Lautrec est l'un des représentants du sexe ennemi à fréquenter le Hanneton.*(Zola décrit la même scène dans Nana, chez Laure, la table d'hôte de la rue des Martyrs)

C'est également à cet endroit que Maxime Lisbonne, "Le d'Artagnan de la Commune" avait installé en 1893 "le Casino des Concierges"

La famille de Maurice Ravel s'installe le 22 novembre 1888 dans cette immeuble où habite déja un jeune catalan né comme Maurice en 1875. Ricardo Vines, c'est son nom, deviendra un grand pianiste et créera plusieurs oeuvres de son ami.

Archives de Paris,

Archives de la préfecture de Police 

*Henri Perruchot, La vie de Toulouse-Lautrec, Hachette 1958.

01/04/2007

VAN GOGH, HOMME DE LETTRES

Cette thèse, la première, présente l'ensemble des lectures de Van Gogh pour qui veut comprendre pleinement sa vie son oeuvre. Comme tout travail académique, elle appellera des réactions, des remises en question et des précisions et participera à l'enrichissement des connaissances sur la vie et l'oeuvre de Vincent Van Gogh
Wouter Van der Veen 
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Littérature dans la correspondance de Vincent Van Gogh 
 
L'auteur, le Docteur Wouter Van der Veen a participé à la transcription des manuscrits français de Van Gogh dans le cadre de la préparation d'une nouvelle édition critique (très attendue) de la correspondance complète de Vincent Van Gogh, à paraître en 2008.
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31/03/2007

Célébration de la naissance de Vincent Van Gogh dans la Boutique même du Père Tanguy

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北斎 葛飾  Hokusai Katsushika
Ukiyo é : image du monde flottant
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14 rue Clauzel, le nouveau gérant de la galerie. 
Notre association a cette année été hébergée le temps de la cérémonie dans les locaux que le Père Tanguy occupait de 1873 à 1892, à l’occasion de notre célébration annuelle de la naissance de Vincent Van Gogh C’est là en effet qu’il vivait avec sa femme et sa fille Mathilde dans le fond de la boutique. Les lits, le lavabo, l’atelier de broyage, l’entrepôt de fournitures, de toiles d’artistes débutants et la cuisine étaient séparés de la boutique par un paravent. Une association culturelle et commerciale japonaise, a depuis peu loué ces lieux en créant une sarl dénommée ART-MEDIA  pour ce faire. Elle va bientôt y ouvrir un point de vente sous l’enseigne « Père Tanguy » ® pour y exposer des œuvres d’art, d’Ukiyo é (estampes japonaises) et d’objets d'art.  Nous lui souhaitons beaucoup de succès. (1)

Au cours de la petite cérémonie que nous avions organisée, notre secrétaire Chantal Chemla a lu des  fragments de lettres de Vincent à son frère Théo, où il exprimait son amour de l’art du Japon et son désir de mener une existence de peintre japonais. 

Pour terminer par cette phrase terrible, qui a pris une résonance particulière  dans son ancienne échoppe :  

« Si j’arrive à vivre assez vieux, je serai quelque chose comme le père Tanguy. Enfin notre avenir personnel, en somme nous n’en savons rien mais nous sentons pourtant que l’impressionnisme durera. A bientôt et merci de toutes tes bontés »  Arles :  17 septembre 1888. medium_tasset_COMPOSITION_TAMBOURIN_05_sepia.jpg

 (1) Rappelons que la marque « Père Tanguy » ® est déposée par le propriétaire des murs du 14 rue Clauzel à Paris, et qu’il a donné à Art Media une licence pour l’utiliser uniquement pour ce seul usage, notre association loi 1901 « autour du Père Tanguy » bénéficiant de la même autorisation, puisque ayant son siège, bien entendu distinct de celui d’Art Media, dans un bureau du même immeuble, mais qu’elle n’a aucun lien commercial ni financier avec Art-Média, notre seule satisfaction étant de voir ici renaître le nom du père Tanguy.
Par ailleurs, je vous rappelle que nous essayons de faire apposer une inscription au cimetière de Saint-Ouen, où il a été inhumé dans la « Tranchée (des pauvres) gratuite numéro 12. " La conservation du cimetière, ne peut nous donner l’emplacement même approximatif de l’endroit, ni même ce que sont devenus les ossements après le « déblaiement de cette tranchée."

Bernard Vassor président de l ‘Association Autour du Père Tanguy.  

Composition réalisée par Paul Gachet fils, à partir d'un carnet d'estampes de Vincent, de tube d'un de couleur de Tasset et un tube du Père Tanguy. L'affiche est celle du cabaret Le Tambourin tenu par Agostina Ségatori qui fut dit-on..., un temps, la maitresse de Vincent  Van Gogh

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ASSOCIATION "LES AMIS DE ROSA BONHEUR"

 
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Rosa Bonheur plaça son parti pris d'indépendance sous la protection de l'amitié tout en se construisant une image de pureté intouchable (Marie-Jo Bonnet) 
A sa biographe Anna Klumke : Rosa Bonheur, sa vie son oeuvre, Flammarion 1908,, elle a déclaré :
"Et l'on aurait pu dire de moi tout ce que l'on eut voulu. Au lieu de cela, j'ai toujours mené une vie honorable, je suis restée pure et je n'ai eu ni amants ni enfants." 

30/03/2007

PARIS DISPARU LE TABOU DE LA RUE DAUPHINE

Par Bernard Vassor

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 C’est en 1947 que Fred Chauvelot créa dans la cave d’un petit bistrot un club sous le couvert de la loi de 1901. Le minuscule bar au rez-de-chaussée ne pouvait pas accueillir plus d’une quinzaine de personnes. En revanche le sous-sol de 8 mètres sur douze, auquel on accédait par un escalier étroit était souvent surpeuplé….

medium_escalier_du_tabou_09_phot.jpgC’était le plus souvent Boris Vian qui animait les soirées avec son orchestre de jazz amateur, dans lequel, il jouait de la « trompinette » Deux jeunes filles, l’une rousse l’autre brune, Anne-Marie Cazalis poétesse et Juliette Gréco qui symbolisait à elles seules le nouveau Saint-Germain des Prés. Un journaliste de « Samedi-soir »  entendit Gréco prononcer la phrase : « Nous sommes des existentialistes » …et voilà, le mot fut lancé ! Les journaux à l’affut de toutes nouveautés dans cet après guerre se jeta sur l’endroit pour le louer ou le démolir selon leur orientation politique, le scandale faisant de toute façon vendre. Le patron, un toulousain, ancien charcutier pouvait se frotter les mains. Monsieur Guillonet, c’est son nom,  tripla, quadrupla, quintupla, ses bénéfices. On se bousculait au Tabou pour être vu en compagnie de Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir,  Gaston Gallimard et son confère Julliard côtoyaient leurs écrivains Albert Camus, Alexandre Astruc, Roger Vaillant,  On était reçu sur  des chaises étroites avec des petits morceaux de tables collées aux murs. Aujourd’hui, tout à été transformé pour être englobé dans un hôtel ! La cave du Tabou démolie et transformée en salle pour séminaires. Comme disait le poète, «ça n'fait rien, y a tout d'même des coups d’pieds au cul qui s’perdent »
 

ANNIVERSAIRE LE 30 MARS

RAPPEL
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LE VENDREDI 30 MARS VINCENT VAN GOGH AURA

157 ANS
COMME CHAQUE ANNEE
L'ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY ORGANISE
POUR L'ANNIVERSAIRE 
DE SA NAISSANCE, 
LE VENDREDI 30 MARS
A 18 H
 DANS LA COUR DE L'IMMEUBLE
DU PERE TANGUY   14 RUE CLAUZEL PARIS  
UN HOMMAGE A VINCENT VAN GOGH 
VOUS POUVEZ APPORTER UNE FLEUR.
UNE PETITE LECTURE SERA FAITE
PAR
LE COMÉDIEN PASCAL GAUTRIN D'UNE LETTRE DE VINCENT A THEO  

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PARIS DISPARU, RUE CHANOINESSE, LA MAISON DE L'ONCLE FUBERT, D'HELOISE ET D'ABELARD

Par Bernard Vassor

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En 1858, cet alexandrin était inscrit sur la muraille du 1 rue des Chantres, la maison ayant été refaite en 1849 : 

"Abélard, Héloïse habitèrent ces lieux."    On lisait de plus à l’intérieur : Abélard, Héloise, 1118

La rue Chanoinesse était la principale artère du cloitre Notre Dame, elle date du temps des carolingiens. Les propriétés faisant partie de l’ancien cloître Notre Dame étaient exemptées d’impôt en vertu d’un édit de Charlemagne.  

La rue Chanoinesse.

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 C'est au 10 de cette rue qu'est supposée être la maison de Fulbert

L’historien de Paris, l’abbé Lebeuf, rapporte que Saint Bernard ayant prêché en pure perte, des écoliers de l’Université vinrent gémir, prier, implorer le ciel à la chapelle Saint-Aignan du cloître afin d’obtenir les grâces du ciel pour ces pêcheurs endurcis. Au carrefour des rue Chanoinesses et de la Colombe était une des quatre portes du cloître qui portait le nom de porte Marmouset, nom de la rue qui prolongeait la rue Chanoinesse au-delà du cloître. Au numéro 14, Bichat est mort, au 18, Lacordaire logeait au 17.Au numéro 26, on a trouvé au XVIII° siècle des débris de pierres tombales dont on a dallé le chemin d’entrée.Il y a 889 ans, dans cette maison, le chanoine Fulbert demanda à Pierre Abailard ou Abélard, de devenir le précepteur de sa nièce. Celui-ci était alors à l’apogée de sa gloire. Théologien philosophe, il avait ouvert une école où il professait avec une habileté éclatante. Les vingt-deux ans qui séparaient le maitre et l’élève ne firent nullement obstacle à l’irréparable. Héloïse devint mère et épousa Pierre Abélard secrètement.Elle mit au monde un garçon qu’elle prénomma Pierre-Astrolabe.  Abélard fut alors chassé du cloître Notre Dame.Replié sur la Montagne Sainte-Geneviève, il fut suivi par 3000 disciples. Il nomma 50 évêques, vingt cardinaux et un pape : Innocent III. Cela n’empêcha pas Fulbert en soudoyant des misérables, de faire subir au docteur une mutilation, que François Villon a appelé le supplice d’Abélard dans sa Ballade des dames du temps Jadis.Abélard et Héloïse prononcèrent leurs vœux définitifs, Héloïse prit le voile, "Abélard fut chastré et puis moine".
Obligé de s’enfuir, Abélard fit construire non loin de Nogent-sur-Marne un petit oratoire qu’il dédia à la Trinité et qu’il appela «  Le Paraclet » (consolateur).
Considéré comme le principal fondateur de la philosophie au moyen âge, il se fit de redoutables ennemis, le pire étant Saint Bernard, l’abbé de Clairvaux qui, trouvant que la peine qui lui avait été infligée n’était pas suffisante, demanda une nouvelle condamnation. Les amants maudits moururent tous les deux à l’âge de soixante-trois ans, mais à vingt deux ans d’intervalle. Héloïse fit secrètement transporter le corps de son mari à l’oratoire du Paraclet qu’il avait fondé. La « très sage Héloïse » fut inhumée dans le même cercueil. L’affaire n’en resta pas là. Une abbesse, jugeant en 1630 la promiscuité scandaleuse, fit séparer les ossements dans deux caveaux éloignés l’un de l’autre. En 1701, la très sentimentale abbesse Marie Roye de La Rochefoucauld, fit rapprocher les tombeaux. En 1792, des révolutionnaires sentimentaux remirent les squelettes dans le même cercueil, mais séparés par une cloison de plomb !
En 1817, une sépulture définitive (pour le moment) fut trouvée au cimetière du Père Lachaise à la division numéro 7...L’inventaire de la conservation du cimetière précise qu’il restait d’Abélard des portions de fémur et de tibia, des côtes, des vertèbres, et une partie du crâne. Héloïse quand à elle avait conservé toute sa tête, des ossements des cuisses, des bras et des jambes.

Sources :
Guillaume Ganne : Paris Pittoresque Paris 1960
Nouveau Larousse illustré sous la direction de Claude Augé Paris 1901
L’abbé Lebeuf, Histoire du Diocèse de la Ville de Paris
Nomenclature des rues de Paris
Marquis de Rochegude, dictionnaire des rues de Paris



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PARIS DISPARU, RUE DES MARMOUSETS, UNE PARFAITE COLLABORATION, LE BARBIER ET LE PATISSIER

Par Bernard Vassor

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En 1387, la rue des Marmousets a été le théâtre d'un fait-divers qui marqua l'esprit des habitants du quartier. 
Deux honorables commerçants, un pâtissier renommé pour la succulence de ses pâtés, et un brave barbier, étaient voisins de la rue des Marmousets à l'angle de la rue des Deux Ermites. Ils avaient réussi une association parfaite. Le barbier, quand il avaiit un client de passage, lui tranchait la tête, et faisait basculer le corps par une trappe qui communiquait avec le laboratoire du pâtissier qui hachait menu le malheureux touriste qui se retrouvait à l'étal du commerçant. Le pot-aux-roses fut découvert quand, ils avaient tué un allemand. Or cette victime avait un chien qui attendait devant la porte. Ne voyant pas revenir son maître, il hurla à la mort pendant plusieurs jours. Alertés, les chevaliers du guets mirent fin à ce petit commerce de proximité.

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PARIS DISPARU : MARCHAND DE COULEURS EPICIER, RUE DES FOSSES SAINT VICTOR

Par Bernard Vassor

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Cette partie de la rue des Fossés Saint-Victor, aujourd'hui rue du Cardinal Lemoine, au carrefour de la rue des Ecoles, et de la rue de Jussieu. A l'époque, beaucoup d'épiciers étaient également marchands de couleurs. 

 

08:28 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

29/03/2007

LE CABARET DE LA POMME DE PIN

Par Bernard Vassor

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Ce cabaret, comme tous les autres à l’époque, était le lieu de rencontres des étudiants, des voyageurs et des brigands, qui venaient là partager leur butin et préparer de mauvais coups. C’était aussi bien sur un endroit de perdition et de débauche où les « femmes qui font péché de leur corps »  venaient exercer leur coupable industrie. Si on ne les nommait pas Garces ou putains, c’est que ces noms ne passaient pas à l’époque pour honteux. Le cabaret de la Pomme de Pin célébré par François Rabelais fut fréquenté par les poètes de la Pléïade, Ronsard, Baïf, du Bellay, Dorat, Rémi Belleau,  Jodelle, et Ponthus de Thiard, puis sous Louis XIII et XIV,  Racine, Boileau, La Fontaine, Molière , Lulli, et Chapelle. Boileau prétendait dans le Repas ridicule que son tenancier Crenest, successeur de Pierre Nicholas Gruyn, y vendait du vin frelaté. Une enseigne à la Pomme de pin existait encore au XVII° siècle, et plus bas, près de l’auberge de la Croix de fer, un garni portait toujours le même nom. De l’œil de bœuf au deuxième étage, au nord, on distinguait nettement à gauche, sur la colline de l’hôpital Saint Louis, les fourches du gibet de Montfaucon qui lui ont fait dire que bientôt, la corde à son cou lui fera savoir combien pèse son cul (Le testament). Les rues chaudes étaient baptises autrefois de noms plus évocateurs. Les rue Bordelières Bordel ou Bordeau public et privilégié. La plus ancienne dans la Cité s’appelait la rue du Val d’Amour Glatigny, la rue du Pélican, la rue Poil de con, la rue Tireboudin, la rue Tirevit (rue Marie Stuart), la rue Beauvit est aujourd’hui la rue Beaurepaire. La rue Transnonin se nommait la rue Trousse-Nonain ou  Trousse-putain. La rue Pavée s’appelait rue Pavée d’Andouille.
Nous trouvons dans les archives des quatorzième et quinzième siècle des patronymes évocateurs :  Beau-Vit sera changé en Beauharnais ; Salcon deviendra Falconis, Couillards Marcello, Conpeint, les Vicourts, les Pousse-Mottes les Vits-Secs et les Conbaveurs, figurent sur les actes ordonnances, sentences de l’archevêché. Ce n’est qu’à partir du règne de François Ier que les familles ont commencé à rougir de leurs noms et de les modifier* La rue Troussevache (rue de la Reynie) devait son patronyme au sieur Eudes Troussevache qui figure le 12 mai 1257 dans un cartulaire de la paroisse Saint Magloire établi plus haut rue Saint Denis.

**C’est Saint Louis qui avait demandé l’établissement de ferrailleurs dans la rue qui s’appelait alors la rue de la Charronnerie, près de l’entrée du cimetière des innocents.

Henri II ordonna par ordonnance par édit le 14 mai 1554 un dégagement qui n’était pas réalisé le 14 mai 1610….Le couteau de Ravaillac fit son œuvre sur celui qui avait voulu inscrire au menu la poule au pot pour tous les païsans.  

Sources

Etudes d’Auguste Vitu

M.Schwob

Colloque pour le cinq centième anniversaire de l’impression du testament de Villon,

Par Jean Dérens, J.Dufournet.

***Et les travaux du professeur Gert Pinkernell, de l’université de Wuppertal/Allemagne

L'AUBERGE DU CLOU, ZOLA, JULES MOUSSEAU 30 AVENUE TRUDAINE

Par Bernard Vassor

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A la porte de l'Auberge du Clou, la "mère Thomasset"
 C'est en 1881 que l'acteur Jules Mousseau (que son rôle dans l'Assommoir de Zola et Willian Busnach avait rendu célèbre en 1879) s'associa avec Paul Tomaschet* pour ouvrir 30 avenue Trudaine L'Auberge du Clou medium_MOUSSEAU_ASSOMMOIR_texte_07.jpg
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Mousseau dans "l'Assommoir"
L'auberge du Clou, dès son ouverture vit arriver dans la cave ornée par Willette et Steinlein tout ce que Montmarte comptait d'artistes, de poètes, de musiciens et de chansonniers et passaint d'un cabaret à l'autre, du Mirliton du boulevard Rochechouart au Chat noir rue de Laval, à la Nouvelle Athènes, au Rat mort et l'Abbaye de Thélème de la place Pigalle. Emile Goudeau  engagé après sa rupture avec Rodolphe Salis fit bénéficier de la clientèle des Hydropathes. Un pianiste qui se faiait appeler Achile de Bussy ( Claude Debussy) vint s'y produire. C'était la belle-mère de Verlaine, Mathilde Mauthé de Fleurville qui lui
avait donné des cours de solfège d'harmonie et de Piano.medium_grande_pinte_auberge_du_clou_05_SEPIA.jpg
C'est ainsi que l'on put entendre Vincent Hyspa, Albert Tinchant, un autre pianiste étrange : Alfredi-Erikit-Leslie Satie,
Léon Paul Fargue et son ami Alfred Jarry, lui aussi transfuge du Chat noir. Couteline au rez-de chaussée attablé devant une absinthe passait ses journées à jouer aux cartre Il apportait et emportait tous les jours un phonographe à large pavillon qu'il écoutait en jouant.
Jules Mousseau était un ancien marchand d'huitres après la vente de "L'Auberge" allla fonder 16 boulevard Saint Martin, l'Auberge des Apothicaires qui eut en vedette Xavier Privas et Bruyant Alexandre.**Ancien garçon de café, dit Shochnosof.

28/03/2007

L'ANE ROUGE DE GABRIEL SALIS 28 AVENUE TRUDAINE, ANCIENNEMENT LA GRANDE PINTE

Par Bernard Vassor

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Dessin d'Alfred Lepetit* 

 Gabriel Salis, surnommé "Le Léopard" ou "Le Don Quichotte de Montmartre"reprit avenue Trudaine la boutique du marchand de tableaux Laplace qui avait ouvert L'auberge de la Grande Pinte,reprenant un nom célèbre depuis le XIII° siècle.

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Le nom de l'Ane rouge avait été choisi par Willette en raison du caractère entêté et de la chevelure rouge du frère ennemi de Rodolphe du Chat Noir. La salle aux potres vertes, était ornée d'une fresque de Willette : La Fédéré de l'impasse du Tertre.Gabriel qui héritait de la clientèle et des artistes "déçus du Chat noir". On vit Paul Verlaine y donnner des conférnces.Gaston Sécot fit ses débuts, Abel-Georges-Clément Moulin, élève de Cormon et chanteur compositeur y débuta ainsi que Bartholo. Georges Bottini 1873-1906, fils d'un coiffeur de la rue Fontaine, peintre et dessinateur post-impressionniste de talent, venait là exercer sa fantaisie. Elève de Cormon, boulevard de Clichy, il travaillait chez Guardi le restaurateur de tableaux de la rue Brédal est mort fou à Villejuif dans une crise de folie furieuse, après avoir voulu poignarder sa mère; il avait 33 ans. Il est l'illustrateur de La Maison Philibert de Jean Lorrain.  Comme lui, il aimait les cabarets borgnes et les milieux interlopes. Auteur de nombreuses affiches et placards publicitaires, il s'exerce à de nouvelles techniques, de mélanges de gouache et d'aquarelle, de vieillissement du papier au fer à repasser, l'utilisation de teinture d'iode et de café. Le cabaret connu un grand succès et le petit frère de Rodolphe Salis, satisfait d'avoir survécu au Chat noir, vendit son établissement à Andhré Joyeux.

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Celui-ci gestionnaire malheureux, ayant fait faillite, se suicida, il était agé de trente ans ! Cette la chanteuse Marinette Renard qui reprit l'affaire mais sans plus de succès.

De 1903 à 1905, Léon de Bercy et sa femme Anne prirent le relai. L'auberge du Clou, voisine,  mitoyenne de l'Ane Rouge connut plus de succès.....mais, c'est une autre histoire.   Après sa fermeture définitive, une boulangerie prit la place du cabaret. C'est aujourd'hui redevenu un café restaurant salon de thé : Le Paprika. Un âne rouge est encore visible sous l'auvent de ce café.

*Alfred Lepetit, Hydropathe, Hirsute puis Incohérent, dessinateur et caricaturiste, né le 8 juin 1841 à Aumale Siene-Maritime, mort à Levallois-Perret le 15 novembre 1909. Fondateur de "La Charge (1870), Le Sans-Culotte, (1878-1879) et le Pétard (1881-1888)

CHARLOTTE CORDONNIER OU KAUNITZ

¨Par Bernard Vassor

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On la connaissait aussi sous le nom de Gabrielle Kléber Gabrielle de Kaunitz, ou Baudry !
Prostituée clandestine, elle faisait des passes dans la maisons de rendez-vous de la femme Virginie.
 "Cette femme serait atteinte de maladie vénérienne, elle fréquente les cafés et restaurants des grands boulevards. Elle est entretenue par un riche propriétaire qui vient la voir trois fois par semaine, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une clientèle fortunée."  
En 1871, elle vivait maritalement avec un nommé Baudry, 20 rue de Maubeuge. Son amant prétend être avocat et se moque de ce qu'elle fait pourvu que l'argent rentre...Elle quitta Baudry en 1872 pour aller habiter au 2 rue Laffitte (l'immeuble en face de la Maison d'Or). Enfin elle déménagea pour aller vivre au 20 rue des Martyrs.

27/03/2007

UNE ANCIENNE INSCRIPTION DU QUAI CONTI

Par Bernard Vassor

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Des plaintes de riverains à la Commission du vieux Paris en 1908 avaient demandé le motif de l'enlèvement de cette inscription figurant sur la maison du 5 quai Conti, et exigèrent sa remise en place immédiate.
La Commission a répondu que l'inscription se trouvait actuellement déposée dans le corridor de la maison, où, là, elle ne risquait pas de tromper son monde. Elle fut descellée et remisée dès qu'on se fut aperçu que Bonaparte n'avait jamais habité cette maison !!!!  

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26/03/2007

LEOCADIE FEYDEAU

Par Bernard Vassor

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Visionnaire, ou peut-être lucide, Ernest Feydeau a écrit cet essai à partir de 1863... 

MADAME LODZIA (LEOCADIE ) FEYDEAU

Ernest Feydeau (1821-1873),  fut victime d’une attaque d’hémiplégie en avril 1869. Sa femme a été la maîtresse du duc de Morny.. On raconte l’histoire suivante :

En 1855, Morny, président du Corps législatif donnait une réception à l’hôtel de Lassay. Il avait fait aménager un  petit salon dans lequel il pouvait s’isoler avec les femmes du monde. Un soir, il y guida madame Feydeau et lorsque il revint vers ses invités, il n’avait plus sa plaque de grand croix de la légion d’honneur qu’il avait pourtant exhibé en début de soirée. Lorsque madame Feydeau revint, on retrouva cette décoration accrochée à sa robe… L’empereur succèdera à son demi-frère dans le lit de la fidèle épouse, et l’on prétend que son fils Georges, serait l’œuvre de Napoléon III ou bien de Morny.

Elle habitait alors 4 rue de Copenhague et entretenait des relations avec le directeur de  « l’Emancipation » journal toulousain. "Très éprise de ce monsieur, il lui fallait beaucoup d’argent pour le conserver. Pour cela , elle utilisa les moyens mis à sa disposition et multiplia les aventures galantes et rémunératrices. Elle avait pour amant M.de Persigny, le général Fleury  qui lui est présenté » par un proxénète et Fitz-James qui n’est pas à une maîtresse près…Elle a aussi accroché Georges Berthelin qui fut président de la Cour d’ Appel de Paris, secrétaire d’ambassade en Chine entre autres fonctions." Elle épousa après le décès de son mari, un de ses amants Henri Fouquier, journaliste dont elle eut une fille Henriette en 1877. Edmond de Goncourt rendit visite à Léocadie devenue Fouquier. Il note dans son Journal à la date du lundi 24 novembre 1884 :

"Visite aujourd'hui madame Feydeau, dans un appartement bourré de mobilier, d'objets d'art, de tableaux au milieu desquels se détache peint par Henner,  un profil d'une beauté purement grecque et à la fois un peu fantastique. C'est le portrait de la fille de la maison. La mère a toujours ce sourire énigmatique qui a pris avec l'age une teinte de méphistophélisme." 



 

Georges Feydeau :

Aphorismes : 

Ah! si on pouvait voir les femmes

vingt ans après, on ne

 les épouserait pas vingt ans avant.

 

C'est avec les sourds qu'on

s'entend le mieux.

 

Cette femme est si gigantesque

qu'il faut un album spécial

 pour mettre ses photographies.

 

Comment veux-tu que je te

comprenne!.. Tu me parles à contre-jour.

 

Dans n’importe quel ménage,

quand il y a deux

 hommes, c’est toujours le mari

qui est le plus laid.

 

En amour, quand elles s'y mettent,

ce sont les femmes du

 monde qui font le

moins d'embarras.

 

Guide des sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions

VIENT DE PARAITRE : 

Guide des sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions


CLAIRE SIBILLE

Archives de France

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La période couverte par l'ouvrage s'étend du XVIIe siècle qui vit l'apparition et le développement des activités liées à la traite jusqu'à l'abolition définitive de l'esclavage en 1848. Du terrifiant Code Noir de Colbert, régissant le statut des esclaves, au décret du 16 pluviôse an II abolissant une première fois l'esclavage, des archives d'armateurs, de négociants, de compagnies d'actionnaires et de propriétaires d'habitations aux fonds documentaires qui éclairent le quotidien des esclaves (actes notariés, état civil, etc.), la diversité et la richesse des fonds qui sont répertoriés de façon exhaustive font de ce guide un ouvrage de référence indispensable aux chercheurs qui entendent faire progresser la recherche historique. Pour permettre également à un plus large public de s'initier à cette histoire, l'ouvrage est enrichi d'une introduction historique, d'une bibliographie prenant en compte les publications et les ressources sur papier et électroniques, d'une chronologie, d'un glossaire des termes spécifiques à la traite et à l'économie esclavagiste, de fiches synthétiques éclairant la typologie de tel ou tel document, l'histoire d'une institution ou d'une procédure juridique parfois redoutablement complexe mais qui a généré des archives d'une extraordinaire richesse.

Année d'édition : 2007
Réf. : 9782110064363

626 pages, 16x24 cm
ISBN : 978-2-11-006436-3

48 € TTC

 

 Rappelons aux habitants du neuvième arrondissement de Paris, que Victor Schoelcher bien que né rue du Faubourg Saint-Denis dans le dixième arrondissement, vécut d'abord dans le magasin de porcelaine de son père 1 rue Grange-Batelière (aujourd'hui rue Drouot), puis rue Rochechouart, rue Mayran, et au moment de son décès à Houilles, sa dernière demeure a été rue de la Victoire d'où est parti le cortège pour le Père Lachaise.

Nous avions organisé le bicentenaire de la naissance de l'abolitionniste, avec l'association Histoire et Vies du dixième, Jeannine Christophe et Dominique Delord entre autres présidente et membre de cette société historique, Catherine Clidière, directrice de l'école de la rue de la Victoire,Nadia Prete déléguée à la culture du IX° arrondissement, Jean-Michel Rosenfeld adjoint au maire du XX° arrondissement, et une association historique du XX°, qui après avoir bénéficié de nos soutiens a préféré faire cavalier seul et oublié de nous mentionner.

Une superbe exposition à la mairie du dixième a complété des manifestations de tous ordres organisées dans nos arrondissements respectifs 

 

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25/03/2007

LEA SILLY, BRINGHAM YOUNG LE PROPHETE DES MORMONS ET MOZART DE CHATOU

Par Bernard Vassor

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Chanteuse d'opérette, rivale d'Hortense Schneider,  dotée de beaucoup d'esprit, c'est elle qui avait surnommée Hortense "le Passage des Princes".Parmi ses amants, on signale Ismaïl Pacha, vice-roi d'Egypte.
"C'était une fort belle fille, un peu masculine, un peu noire, à la voix rude, aux mouvements brusques et saccadés; mais ayant de grands yeux profonds et brillants comme des escarbouches, un regard impératif et hypnotisant qui vous clouait sur place; un esprit mordant et prodigieusement gai tout ensemble (...) En un mot une de ces femmes créées et mises au monde pour aller au fond des choses. Le point culminant de sa carrière théâtrale a été la Belle Hélène. Tout, jusqu'à ses formes d'adolescent bien bâti, contribuait à lui donner l'apparence d'un joli garçon. Son triomphe était le bal de l'Opéra. Elle  s'y montrait assidue et excellait à intriguer la fleur des cavaliers. Plus d'un a été victime de la mystification qu'elle se plaisait à imaginer, et aucun ne lui en gardait rancune, tant elle y apportait de grace et de finesse. Les habitants de"la loge infernale" en savaient fort long sur ce chapitre....."
Elle se décida à faire une tournée en amérique avec la grande Aimée et Céline Montaland. Le directeur de la tournée était un personnage extravagant, le colonel Fusk, industriel, financier, propriétaire de chemins de fer, de bateaux et de théâtres. Il fut tué par un rival jaloux et rancunier que Fusk avait fait condamner.
Silly prit des vacances et pour son plaisir elle s'était mise à voyager, faisant étape à Cincinnati, San Fransisco. Par curiosité, elle décida de rendre visite aux mormons sur les bords du Lac salé. Silly parlait l'anglais à la perfection. Elle fut enchantée de se prosterner aux pieds du prophète !
Arrivé au campement des Mormons, elle pria qu'on la conduisit tout droit chez Brigham Young "ce vieux singe, ce vieux sorcier" . Présentée au grand gourou, Silly expliqua le but de sa visite : "Nous sommes des artistes venus de Paris et nous n'avons pas voulu traverser la région sans être admis à présenter ses devoirs au célèbre Brigham Young, au pasteur du peuple, au fondateur d'une religion, la vraie, l'unique, au restaurateur chrétien de la polygamie !!!"
Rougissant de plaisir, Bigham s'exclama :
"Comment ! vous êtes des artistes, et des artistes de Paris ! Et vous chantez madame ! N'aurai-je pas la joie de vous écouter, de goûter de votre bouche en fleur l'une de ces belles mélodies, qui enchantent l'âme et les sens !"
Très rieuse, et ne detestant pas berner les gens, Silly ne voulut pas manquer une telle occasion :
"Que préférez-vous entendre monsieur Young ? Du Mozart, du Schumann ?"
--"Oh ce qu'il vous plaira. Je ne connais ni l'un ni l'autre "
Alors, pour le satisfaire, elle lança dans les airs un la la la itou, une tyrolienne des plus excentriques qu'elle eut dans son répertoire. Emerveillé par ces borgborymes incongrus Brigham désira des détails sur le compositeur ? Quel était le nom de ce grand homme ?
-" C'est Mozart de Chatou" lui répondit Silly.
"--Ah ! et Il habite Paris ?"
''"Non, mais une île. L'île de la Grenouillère"
Il fallut se séparer, Brigham Young ouvrit les bras,à la parisienne, la bénit en regrettant de n'avoir pas eu le temps de la convertir pour la compter au nombre de ses concubines ! De retour à Paris, elle revint aux Variétés pour le rôle d'Oreste dans La Belle Hélène d'Offenbach.

24/03/2007

DELEUZE, DITE ALICE LA PPROVENCALE

Par Bernard Vassor

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Née en 1846 à Soustelle (Gard). Elle fréquentait une table d'hôte 4 rue de la Grange-Batelière, et couchait dans cette maison avec un escroc qui avait été condamné par contumace. Il profitait des orgies qu'organisait Alice qui se faisait une gloire d'afficher son tribadisme. Elle possédait de nombreux diamants. Elle fut convoquée par un juge d'instruction M. Bazire, parcque elle avait écrit à un homme marié, qu'elle ferait tout ce qui kui serait possible pour le posséder. Elle demeurait alors au 2bis rue Cadet avec un amant capitaine d'artillerie le fils Lablache. Fidèle au neuvième arrondissement, elle eménagea 2 rue Montholon où elle mena la même vie avec le même souteneur. 

LAFIN EUGENIE DE LA RUE CLAUZEL

Par Bernard Vassor

Eugénie est née à Bourbon-Nancy (Saône et Loire). Elle demeurait 17 rue Clauzel qui était aussi l'adresse d'une maison close qui a perdué jusqu'en 1946) Elle fréquentait Mabille et les restaurants des boulevards pour se prostituer. Elle a témoigné dans l'affaire de la proxénète Angely du numéro 3 rue des Saussaies. La veuve Angely avait été arrêtée le 3 février 1873 pour excitation de mineures à la débauche et condamnée à un an de prison. Elle avait rencontré au bal Valentino un américain Gustave Granseigne qu'elle avait eu comme client avant de l'épouser. Eugénie habitait toujours 17 rue Clauzel après son mariage.