03/04/2007
75 RUE PIGALLE, LE HANNETON, LA BRASSERIE DE MADAME BRAZIER, DITE ARMANDE, DITE "PAPA"
Par Bernard Vassor
C'était au 75 de la rue Pigalle vers 1898, que "madame Armande" avait acheté une brasserie qu'elle avait appellé "Le Hanneton".
C'était pour concurencer "La Souris", une autre table d'hôte du quartier. L'endroit était reservé aux femmes, seuls, quelques privilégiés hommes ont droit à avoir accès a une table, parmi eux, Toulouse-Lautrec. La patronne, ancienne prostituée s'est convertie à la "tribaderie". Elle était borgne, c'est la raison pour laquelle, Toulouse-Lautrec l' avait surnommée "La Gambetta"."Il l'a peinte en Junon et aussi dans la hideur de sa nudité. Elle règne à sa caisse, droite, un peu chagrine; quand les clientes entrent dans l'établissement, elles vont l'embrasser, recevoir d'elle le baiser de bienvenue. Lautrec est l'un des représentants du sexe ennemi à fréquenter le Hanneton.*(Zola décrit la même scène dans Nana, chez Laure, la table d'hôte de la rue des Martyrs)
C'est également à cet endroit que Maxime Lisbonne, "Le d'Artagnan de la Commune" avait installé en 1893 "le Casino des Concierges"
La famille de Maurice Ravel s'installe le 22 novembre 1888 dans cette immeuble où habite déja un jeune catalan né comme Maurice en 1875. Ricardo Vines, c'est son nom, deviendra un grand pianiste et créera plusieurs oeuvres de son ami.
Archives de Paris,
Archives de la préfecture de Police
*Henri Perruchot, La vie de Toulouse-Lautrec, Hachette 1958.
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