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14/03/2007

PARIS DISPARU, LA MAISON DE THEOPHILE GAUTIER RUE DE NAVARIN

Par Bernard Vassor

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14 rue de Navarin 
THEOPHILE GAUTIER PAR NADAR 
Un ordonnance royale du 7 octobre 1830 autorise le sieur Ménard à ouvrir deux rues, à charge pour lui d'abandonner gratuitement à la ville la propriété des sols des deux rues. de supporter les frais du premier pavage et éclairage, et d'établir de chaque côté des dites rues, des trottoirs en pierre dure, de pourvoir à l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères. Le sieur Ménard n'ouvrit qu'une seule rue de 11,69 mètres de largeur. Le nom assigné à cette rue rappelle le glorieux combat  naval remportée par la flotte française sur la flotte Turco-Egyptienne.

Dans cette rue, le baron Botherel avait fait construire un véritable palais au milieu de la rue de Navarin. C'était une immense maison précédée d'un jardin avec des allées ombreuses, des labyrinthes touffus, et surtout une cascade.

Théophile Gautier en 1839, occupe le premier et le deuxième étage un splendide appartement en compagnie de nombreux chats et d'un esclave noir ! On le voit du matin au soir dans le jardin du lever au coucher du soleil, il folâtre au milieu des parterres, se livre à toues sortes d'exercices de gymnastique. On le voit grimper aux arbres et lorsqu'il lui arrive de monter chez lui, ce n'est pas l'escalier qu'il emprunte, mais les anfractuosités de la muraille et les angles des balcons pour pénétrer chez lui.Tous les dimanches, il fait jeter dans la bassin des écrevisses des anguilles, des rougets qu'il se donne le plaisir de repêcher lui-même. Il hébergea quelques temps Gerard de Nerval, entre deux internements 22 rue Norvin chez le docteur Blanche. Gérard qui avait eu un petit logis au 4 de la rue de Navarin. La maison a été vendue en 1844 et démantelée au XX° siècle pour faire place à plusieurs maisons.

Balzac, situe la maison et l'atelier de Pierre Grassou rue de Navarin

(site des Amis de Balzac ) 

PARIS DISPARU, SAINT-OUEN, ILE DU MOULIN DE CAGE

Par Bernard Vassor

THERESE RAQUIN SUITE... 
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L'ILE DU CHATELIER, LE MOULIN DE CAGE 
Ce moulin, avec la guinguette à côté, appartenait à la grand-mère de Jean Baptiste Clément, Marie Thérèse (Charlotte) Compoint. C'était sur l'une des îles situées face au pont de Saint-Ouen. C'est là que  Laurent en compagnie de Thérèse, va trucider Camille : ZOLA_THERESE_RAQUIN_05_saint_ouen.pdf 
.................................... 
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LA BARRIERE DE CLICHY 
C'est toujours le chemin le plus court pour se rendre à Saint-Ouen en partant du Pont-Neuf 
 

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13/03/2007

PARIS DISPARU angle MIROMESNIL BEAUVAU

Par Bernard Vassor 

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SOPHIE D'HOUDETOT RENDANT VISITE A JEAN-JACQUES ROUSSEAU 

C'est là que la Comtesse Elisabeth Françoise Sophie Lalive de Bellegarde Houdetot  (l'égérie de Jean-Jacques Rousseau) ferma les yeux  de son plus grand amour, le poète Saint-Lambert le 9 février 1803.

Après la révolution, un pharmacien, qui ne manquait pas d'assurance,  monsieur Labourdette avait son officine à l'angle de la rue Miromesnil où était née sa grand-mère madame Demeule qui s'honorait de figurer parmi les sans-culottes Robespiéristes. Sa maison, voisine d'un boulanger, elle se cachait la nuit dans une cave communiquant avec celle du voisin, elle faisait passer du pain en secret aux royalistes de son quartier  au plus fort de la terreur ! Dans la même maison habitait une madame Boulanger épouse d'un président au parlement et mère de la comtesse de Baumont. 

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La maison d'angle a été démolie en 1913 

 

C'est l'architecte Le Camus de Mézière qui y a édifié le splendide hôtel d'à côté pour le prince de Beauvau. un ancien officier du roi de Pologne

a suivre.........

UNE EXPOSITION SOUS LE PATRONAGE DE L'UNIVERSITE PARIS-SORBONNE

DANS LES SALONS DE LA  DISCRÈTE RÉSIDENCE OU LOUIS XIV
RECEVAIT QUELQUES CONQUÊTES FÉMININES 
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Du 23 mars au 2 avril 2007
Tous les jours de 15 h à 18 h 30
En présence de l'artiste
Sous le patronage de l'Université de Paris-Sorbonne 
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THEO ET VINCENT A BORDEAUX

LA COMPAGNIE DU POQUELIN THEATRE
52 RUE DE NUITS-BORDEAUX-BASTIDE
STATION TRAMWAY : JARDIN BOTANIQUE 
CONTACT : Jean Claude Meyrit 
 
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12/03/2007

JEANNE DE TOURBEY CONNUE AUSSI SOUS LE NOM DE JEANNE DESTOURBET

 Par Bernard Vassor 

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PRINCE JEROME NAPOLEON
Jeanne Tourbey, comtesse de Loynes est née en 1837 de père inconnu et d’une mère ouvrière à Reims. A l’age de quatorze ans, elle fugue, pour venir à Paris où elle fréquent les bals publics et rencontre Marc Fournier directeur du théâtre de la Porte Saint-Martin qui la prend sous sa « protection ». Elle devient rapidement une prostituée  de haut vol !
Le prince Jérôme Napoléon l'a installée 18 rue de l'Arcade où elle recevait le vendredi. Elle eut une liaison avec le diplomate Turc Khalil-Bey venu à Paris soigner une syphilis qui aurait dépensé plusieurs millions en trois ans pour entretenir Jeanne Tourbey. Le prince Jérôme lui a donné une maison au « Parc des Princes » avec des remises, des écuries etc.. On peut compter parmi ses amants : Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Sainte-Beuve,  Girardin, Flaubert. Elle épousa religieusement en 1871 le comte Edgar de Loynes. Son salon était un centre du mouvement boulangiste et plus tard du mouvement nationalisteau 152 avenue des  Champs-Élysées. Elle légua la moitié de sa fortune à Jules Lemaitre

Le Journal des Goncourt cite  à de nombreuses reprises « la Tourbey »

Ces deux lettresde Gustave Flaubert ont été mises en vente il y a deux ans :

Gustave Flaubert [Paris, juin 1872, à Jeanne de Tourbey, comtesse de Loynes].
"Jeudi soir, 9h. [13? juin 1872]. Il viendra la voir samedi ou dimanche, et la remercie: "Comme le billet que je reçois est gentil et bon! Comme je vous aime! Oui, votre pauvre vieil ami a été fortement secoué. Il en reviendra! Mais c’est dur." Il baise "vos deux belles mains infiniment"…

 

PARIS DISPARU Place des Victoires

par Bernard vassor

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PLACE DES VICTOIRES RUE PAGEVIN
A l'origine, la place  n'était pas ronde, elle était ovale, six rue y aboutissaient. Les différentes mesures que la ville avait été amenée à prendre ont complètement défiguré les plans de Jules Hardouin-Mansart.
Le plus bel exemple sorti du cerveau d'un édile, confirmé par un vote du conseil municipal : l'élargissement de la rue Lafeuillade de 0,30 à droite et 0,15 mètre à gauche.....pour avoir un nombre rond de pieds !!!
Le percement de la rue Etienne Marcel a été le prétexte à l'alignement et la surélévation des maisons de la place sur les bâtiments de cette nouvelle.
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Cette place a été créée d'après les dessins de Mansart datés de 1685. Plusieurs projets de modifications avaient été « dans les cartons », mais, ce n’est qu’en 1884 que les premiers coups de pioches ont entamé le caractère d’unité architectonique qui en faisait l’égale de la place des Vosges. Le point   de départ de cette opération était la reconstruction de l’Hôtel des Postes,  puis ce fut le prolongement de la rue aux Ours et l’élargissement de la rue Jean-Jacques Rousseau. L’affaire fut réglée par l’adoption du projet le 25 octobre 1879. Il n’y eut aucune voix pour s’élever contre la défiguration   et la démolition partielle de la place. La rue que nous voyons sur la vue de la place, était la rue Pagevin qui disparut, englobée par la rue Étienne Marcel
Extrait de l'Almanach du Voyageur pour 1786 : PLACE_DES_Victoires_et_Place_Vendôme_Almanach_1786.pdf
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LE MARGUERY

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par BERNARD VASSOR

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LE .MARGUERY 34 boulevard Bonne Nouvelle
Le journal des Goncourt : 

«Ce soir, dîner offert chez Marguery par les amis du Grenier et autres lieux à l'auteur de Germinie Lacerteux et

de La Patrie en danger. Ce dîner est le prétexte à l'ouverture, chez le restaurateur, d'une salle recouverte d'une tenture, comme enduite

d'un strass aveuglant et aux sculptures moyenâgeuses dans le genre de celles que les Fragonard fils, sous la Restauration, mettaient à

l'illustration des Clotilde de Surville : une décoration atroce et qui aurait coûté 100 000 francs. Et qui sert toute la soirée de thème aux

horripilations artistiques de Huysmans, qui apportetrop de rab^chage dans son pessimisme. (…)A ce dîner, on est trente cinq 

goncourtistes me montrant une franche sympathie.J’ai à ma gauche Rops, le causeur coloré, à la phrase fouettée et qui m’entretient à la

fois du dramatique de la campagne de 1870 et de sa folie amoureuse pour les rosiers de son jardin de Corbeil.(…) Antoine m’apprend

que la municipalité de Reims, lui demande de venir jouer Les Frères ZEMGANNO  (Journal, 16 avril 1889)19 décembre

1892 rendez-vous à 7 heures chez Marguery, je suis exact.. Il fait un brouillard àne pas voir de l’autre côté du boulevard. Sept heures et

demie, toujours pas de Méténier Enfin je vois sortir d’une voiture le ménage Zola, accompagné du ménageCharpentier. Je leur demande

de m’asseoir à leur table, en attendant mon  amphitryon en retard…."

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PARIS DISPARU LE COUVENT DE LA RUE DE DOUAI

par Bernard vassor

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Cette rue fut ouverte en partie entre la rue Pigalle et la rue Blanche. Elle portait alors le nom de rue Pierre Lebrun. C’est en 1884 que le dernier tronçon entre la rue Blanche et le boulevard de Clichy, que fut percée la rue qui porta alors le nom de rue de l’Aqueduc, en raison des canaux anciens qui venant de la rivière de l’Ourcq, alimentait en eau une partie de  Paris. Lors de ces travaux de percement, on découvrit en 1841, les vestiges d’une ancienne léproserie à 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun. Sur la partie au nord, occupée jadis par les jardinsTivoli, les ruines d’un ancien couvent sont restées en place, jusqu’à la construction du lycée Jules Ferry débutée en 1912, les travaux retardés par la guerre ne se termineront qu’en 1918. Guillaume Apollinaire avait fait éditer son premier livre « l’enchanteur pourrissant » (tiré à 104 exemplaires in-quarto, avec des bois d’André Derain gravé par Birault) dans uneimprimerie installée dans des bâtiments de l’ancien couvent restés debout chez Paul Birault. Il était établi imprimeur dans ce couvent qui était alors au bout de la rue de Douai, à l’angle de la place Clichy. Ami de Kees Van Dogen et de Derain, il avait gravé pour eux de très jolis bois.C’était un original qui se livrait à toutes sortes de mystifications. Il imprima également des livres de Max Jacob, et le célèbre recueil« Calligrames » furent également  l’œuvre de l’imprimeur de

 la rue de Douai. Il est mort en 1918 pendant la guerre. Apollinaire, qui avait annocé sa mort, ne

 lui survécut que de quelques semaines.

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11/03/2007

NANA : Louise ou Albertine Chalvet dite Léontine Massin

Par Bernard Vassor

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LEONTINE MASSIN, UNE AUTRE NANA DE ZOLA
 
 

*C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur la date de naissance. Gabiellle Houbre semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, elle n'aurait eu que douze ans lors de la création de la Vie Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.

 

 

Née le 28 février 1848 ou bien le 29 avril 1853*** ? On la confond peut-être avec sa soeur ? Elle voit le jour à Barbey, près Fontainebleau de René Chalvet et Prudence Lorillon. A l'âge de treize ans, elle s'enfuit de chez elle pour suivre un amant à Constantinople. Elle revient à Paris avec un petit pécule. Elle a le prince Paul Démidoff pour entreteneur.  Elle est engagée aux Folies-Marigny, et au Gymnase de 1865 à 1872 où elle a crée le rôle de madame  de Folle-Verdure dans "La Vie Parisienne" d'Offenbach" au Palais-Royal . La même année, elle est mêlée à l'affaire de la proxénète Bru, dite Piteau, elle figure sur son carnet d'adresses. Rendue à ses parents en raison de son âge, elle fugue à nouveau.  Elle est également "en affaire" avec la proxénète Marie Gauchet. Pendant le siège de Paris, elle s'engage comme vivandière* au 10°bataillon de la Garde nationale (dans le deuxième arrondissement.) Le 4 décembre 1872, elle est arrêtée avec sa soeur Constance pour racolage rue Drouot, elle donne de faux renseignements sur son état-civil* lors de son interrogatoire au poste de police de la mairie du neuvième arrondissement. Conduite à la préfecture de police, elle décline sa véritable identité, déclare être artiste dramatique aux Folies-Bergères et habiter rue Neuve des Mathurins, avoue être entretenue par un banquier, sans doute Frédéric Pillet-Will*. elle obtient un engagement au Vaudeville une fois libérée, et par pour la Russie où elle se fait une petite fortune. De retour à Paris en 1881, elle est choisie pour créer le rôle de Nana tiré du roman d'Emile Zola, pièce adaptée parWilliam Busnach, une pièce en cinq actes et 7 tableaux représentée pour la première fois le 29 janvier 1881

*La vivandière attachée à un bataillon était chargée de fournir de la nourriture, et des objets de première nécessité aux gardes nationaux. Trouvée errante, mourrant de faim et de froid dans la rue, elle est conduite à la maison de santé de Charenton où elle meurt quelques jours plus tard en 1901. **Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.

 

10/03/2007

Angèle Latour

Par Bernard Vassor

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ANGELE LATOUR 

 

Elle a commencé à se prostituer dès l'age de seize ans à Bruxelles*, puis à Paris. Elle participe à des "soirées de tribades" fréquentées par Adèle Courtois, Lucie Mangin et Aline Volter; elle font partie de ce que l'on appelle la vieille garde.. Elle était la maîtresse du marquis de Lapps. Monsieur de Montolin se serait permis quelques familiarités avec elle. Le marquis apprenant  cela lui aurait flanqué une raclée, c'est elle-même qui l'a raconté à un proxénète.

*A BruxelleS, c'était chez la fameuse  Hortense Cornet qui tenait deux maisons de rendez-vous pour une clientèle huppée. Elle avait débuté dans une maison à soldats. C'était aussi la plus connue des maquerelles à Paris. Elle fut condamnée en 1867 à six mois de prison et cinq cents francs d'amende pour incitation de mineurs à la débauche

PARIS DISPARU, LES DINERS DU RESTAURANT MAGNY

Par Bernard Vassor

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RUE CONTRESCARPE SAINT-ANDRE, OU CONTRESCARPE DAUPHINE
LE RESTAURANT MAGNY 
On  aperçoit sur le mur d'un immeuble à droite l'inscription suivante :

J.MAGN...

Elève de Poila... 

Salons et cabinets en... 

Le restaurant Magny, avait ouvert en 1842 au 3 (?) de cette rue* . C'est le docteur Veyne qui soigne écrivains et artistes qui est à l'origine de la fondation du repas Magny. En 1862, il propose à son client et ami Sainte-Beuve d'organiser des soirées afin d'arracher à un état dépressif Paul Gavarni.*Juste en face, se trouvait la célèbre Auberge du Cheval Blanc 

George Sand connaissait bien le patron Magny et venait dîner au restaurant. (..) Elle avait attendu trois ans avant d'accepter l'invitation de ses collègues masculins. Elle fut la seule femme à participer à ses fameux dîners où l'on parlait de littérature, de religion, de politique, d'expériences amoureuses et sexuelles. George Sand dans une lettre à son fils, elle évoque son premier soir chez Magny :

"J'ai dîné aujourd'hui pour la première fois chez Magny avec "mes petis camarades", le dîner mensuel fondé par Sainte-Beuve. Il y avait Gautier, (le critique) Saint Victor, Flaubert et son très grand ami Boulhet, Sainte-Beuve, Berthelot le fameux chimiste et les Goncourt. Taine et Renan n'y étaient pas (..) j'ai été reçu aujourd'hui àbras ouverts.....Ils ont été très brillants, sauf lme savant Berthelot, qui seul je crois a été raisonnable, Gautier,toujour brillant et paradoxal, Saint-Victor charmant et distingué, Flaubert, passionné, est plus sympathique à moi que les autres.

Le journal des Goncourt évoque le premier dîner auquel ont participé les frères :

"Gavarni a organisé abec Veyne, le médecin de la Bohème, et Chenevières, nous et Sainte-Beuve, un dîner, deux fois par mois, qui doit s'élargir comme convives. C'est aujourd'hui l'inauguration et le premier dîner chez Magny, où Sainte-Beuve a ses habitudes.................

*Aline Alquier :"Quand George Sand dînait au Magny et Catherine Masson,  deux éminentes sandiennes, nous ont révélé ses impressions, dans les lettres et agenda de George Sand, l'évocation de ses premiers dîners Magny  

A SUIVRE.............

Je peux dire que dans les années 1960, j'ai pris quotidienement mes repas dans cet endroit. C'était à cette époque le Resto u de la rue Mazet !

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09/03/2007

PARIS DISPARU : LE PASSAGE DU PONT-NEUF ET THERESE RAQUIN

Par Bernard Vassor

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PASSAGE DU PONT NEUF, 

Il débutait 44 rue Mazarine, et finissait 43 rue de Seine dans le IV° arrondissement.
Construit de 1823 à 1824.
Démoli en 1912 pour créer la place Jacques Callot
Alexandre DumasDumaDs,dans le Comte de Monté-Christo, fait traverser le passage du Pont-Neuf à Mme Danglars .
........................... 
Dans le premier chapitre de Thérèse Raquin, Emile Zola décrit  le passage du  Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre. Après avoir présenté ces lieux sinistres, il dresse un tableau de la boutique de Thérèse et
des habitants du passage :

« .-Le soir, trois becs de gaz, enfermés dans des lanternes lourdes et carrées, éclairent le passage. Ces becs de gaz, pendus au vitrage sur lequel ils jettent des taches de clarté  fauve, laissent tomber. autour d'eux des ronds d'une lueur pâle qui vacillent et semblent disparaître par instants. Le passage prend l'aspect sinistre d'un véritable coupe-gorge ; de grandes ombres s'allongent sur les dalles, des souffles humides viennent de la rue ; on dirait une galerie souterraine vaguement éclairée par trois lampes funéraires. Les marchands se contentent, pour tout éclairage, des maigres rayons que les becs de gaz envoient à leurs vitrines ;ils allument seulement, dans leur boutique, une lampe munie d'un abat-jour, qu'ils posent sur un coin de leur comptoir, et les passants peuvent alors distinguer ce qu'il y a au fond de ces trous où la nuit habite pendant le jour. Sur la ligne noirâtre des devantures, les vitres d'un cartonnier flamboient : deux lampes à schiste trouent l'ombre de deux flammes jaunes. Et, de l'autre côté, une bougie, plantée au milieu d'un verre à quinquet, met des étoiles de lumière dans la boîte de bijoux faux. La marchande sommeille au fond de son armoire, les mains cachées sous son châle.Il y a quelques années, en face de cette marchande, se trouvait une boutique dont les boiseries d'un vert bouteille suaient l'humidité par toutes leurs fentes. L'enseigne, faite d'une planche étroite et longue, portait, en lettres noires, le mot Mercerie, et sur une des vitres de la porte était écrit un nom de femme : Thérèse Raquin, en caractères rouges. A droite et à gauche s'enfonçaient des vitrines profondes, tapissées de papier bleu. Pendant le jour, le regard ne pouvait distinguer que l'étalage, dans un clair-obscur adouci.D'un côté, il y avait un peu de lingerie : des bonnets de tulle tuyautés à deux et trois francs. Vers midi, en été, lorsque le soleil brûlait les places et les rues de rayons fauves, on distinguait, derrière les bonnets de l'autre vitrine, un profil pâle et grave de jeune femme. Ce profil sortait vaguement des ténèbres qui régnaient dans la boutique. Au front bas et sec s'attachait un nez long, étroit, effilé ; les lèvres étaient deux minces traits d'un rose pâle, et le menton, court et nerveux, tenait au cou par une ligne souple et grasse On ne voyait pas le corps, qui se perdait dans l'ombre ; le profil seul apparaissait, d'une blancheur mate, troué d'un oeil noir largement ouvert, et comme écrasé sous une épaisse chevelure sombre. Il était là, pendant des heures, immobile et paisible, entre deux bonnets sur lesquels les tringles humides avaient laissé des bandes de rouille. Le soir, lorsque la lampe était allumée, on voyait l'intérieur de la boutique. Elle était plus longue que profonde ; à l'un des bouts, se trouvait un petit comptoir ; à l'autre bout, un escalier en forme de vis menait aux chambres du premier étage. Contre les murs étaient plaquées des vitrines, des armoires, des rangées de cartons verts ; quatre chaises et une table complétaient le mobilier. La pièce paraissait nue, glaciale ; les marchandises, empaquetées, serrées dans des coins, ne traînaient pas çà et là avec leur joyeux tapage de couleurs.D'ordinaire, il y avait deux femmes assises derrière le comptoir : la jeune femme au profil grave et une vieille dame qui souriait en sommeillant. Cette dernière avait environ soixante ans ; son visage gras et placide blanchissait sous les clartés de la lampe. Un gros chat tigré, accroupi sur un angle du comptoir, la regardait dormir.Plus bas, assis sur une chaise, un homme d'une trentaine d'années lisait ou causait à demi-voix avec la jeune femme. Il était petit, chétif, d'allure languissante ; les cheveux d'un blond fade, la barbe rare, le visage couvert de taches de rousseur, il ressemblait à un enfant malade et gâté."  

 

 

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RENCONTRE FLORA TRISTAN

Anny Gleyroux Ducom de l'IHS d'Aquitaine me communique le programme d'une rencontre à l'Université Populaire du Bassin d'Arcachon et Val de l'Eyre autour de FLORA TRISTAN et d'une exposition consacrée à la première enquêtrice sociale, créatrice du syndicalisme en France.
ANDERNOS
le 10 mars 2007
CCAS (EDF)
Andernos
128 avenue de Bordeaux
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PARIS DISPARU, 29 et 31 rue Galande

Par Bernard Vassor

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Ces deux maisons dataient de la fin du XV° siècle 
Le numéro 29 a été  démoli, le 31 a subi une restauration "à l'indentique"  
C'était à l'emplacement d'une ancienne voie romaine qui se prolongeait par les rues de la Montagne Sainte Geneviève, rue  Descartes, Mouffetard, les avenues des Gobelins et de Choisy.  En 1197, elle s'appelait rue de Garlande, traversant la rue Saint Jacques à la place Maubert (qui était le Clos Bruneau à l'ouest) jusqu'au Clos Mauvoisin au Nord. La rue se peupla au début du XIII° et prit son nom actuel en 1218. Des fouilles effectuées en 1877 ont fait découvrir des sépultures s'échelonnant du I°au XII° siècle, ainsi qu'un vaste cimetière juif ouvert en 1198 et confisqué par Philippe III dit Le Hardi en 1270.
Cette rue avait 76 maisons éclairées de 14 lanternes au temps de Louis XIV.   
Percée en 1202 semble-t-il sur la lisière du Clos Mauvoisin et du clos Garlande.
Quartier étudiant au moyen age, ouvrier au XIX°siècle, la rue était peuplée d'auberges, gargotes cabarets tavernes bouges infâmes, étuves et regrattiers. 
dans l'article consacré au CHATEAU ROUGE 

 

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08/03/2007

PARIS DISPARU, L'AUBERGE DU CHEVAL BLANC

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Pendant la démolition en 1913. 

Par Bernard Vassor

Une rue Contrescarpe-Dauphine ou Saint André, s'était ouverte en aile de la porte de Buci que l'on appelait néanmoins de la Basoche en 1636.  dans l'enceinte de Philippe Auguste.  Cette rue courbe, comportait en 1714 dix maisons et dès lors, elle se rétrécit sensiblement pour se planter dans la rue Saint-André des Arts. Le numéro 7, était sous Louis XIV un point de départ pour les voyageurs et les messageries, à l'enseigne des "Carrosses d'Orléans".

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Les carrosses et messageries de ce bureau desservaient Orléans, Vendôme, Bourges, La Rochelle et Bordeaux. Il, partait une seule voiture par semaine, pour chacune des destinations. Des bâtiments formaient une cour carrée. En 1743, le service général de la Poste aux chevaux remplaçait le service des diligences.

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 La cour de l'auberge du Cheval Blanc

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C'est aujourd'hui un autre cheval qui orne la façade du club de Jazz le "Tennessy"

 

PARIS DISPARU : "AU VIEUX SATYRE"

Par Bernard Vassor

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A  L'ANGLE DE LA RUE MONTFAUCON, ET DE LA RUE DU FOUR
Démolie en 1913 
Une clé de fenêtre du restaurant "Au Vieux Satyre" qui représente une tête de faune barbu et cornu, soutenant de son front une corbeille de fruits. Dans ce même pan coupé, au premier étage, est un balcon en fer forgé datant de la Restauration, conçu dans le goût néogothique. Sur la rue Montfaucon, l'immeuble présente une vaste façade de quatre étages carrés surmontés d'un comble ardoisé, avec onze fenêtres à chaque étage.
Cette maison édifiée au début du XVIII° siècle avait été aménagée pour servir d'entrée au Marché de l'Abbaye 
C'est Henry de Thiard, cardinal de Bissy, évêque de Meaux, abbé commanditaire de l'Abbaye  de Saint Germain des Prés qui fit édifier ces hautes maisons d'architecture symétrique qui furent des maisons"à loyer". En 1728, la rue était indiquée sur le plan Delagrive comme la rue de Bissy.
La rue du Four, depuis le XIII° siècle, dénommée à cause du four bannal de l'Abbaye situé au coin de la rue Beurrière disparue lors du percement de la rue de Rennes. Ce four fut supprimé en 1472; la partie de cette rue fut alors appelée rue de la Blanche-Oie. De nombreuses modifications ont modifié le ppaysage, par le percement du boulevard  Saint Germain (1860), et de la rue de Rennes (1866) des réfections en 1877 et 1913 ont été effectuées.
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PIERRE CAPELLE ET "LA DIVE BOUTEILLE DU XIX° SIECLE

Par Bernard Vassor

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Pierre Capelle était originaire de Montauban en  1775, mort à Paris en 1851. Dans ce Calligramme Pierre Capelle cite ses devanciers, Piron, Collé Panard, Vadé, fondateurs du Caveau moderne première société de chansonniers rendant hommage à la dive bouteille chère à Rabelais.
La Dive Bouteille du XIX° siècle a été publié chez Mme Vve Perronneau Paris 1818.
Il participa à la création des Dîners du Vaudeville. Auteur d'une Vie de Marie-Antoinette qui lui couta deux mois de prison au Temple.
 

 

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Quel scandale !!! La femme d'un peintre, Léonie Biard, surprise en flagrand délit d'adultère avec un Pair de France...VICTOR HUGO

Par Bernard Vassor

A madame Léonie :
On voit en vous, pur rayon,
La grâce à la force unie,
Votre nom, traduction
De votre double génie,
Commence comme lion,
Et finit comme harmonie
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LEONIE BIARD, née d'Aunet en 1820, d'une famille de petite noblesse 
La seule femme pour qui il faillit quitter Juliette !

Après des études, à l'Institution Fauvel, c’est en 1835 que Léonie d’Aunet rencontre Auguste Biard, peintre  qui bénéficie de commandes de Louis-Philippe. De20 ans plus agé qu’elle, il devient son amant en 1838. Ils se marièrent en juillet 1840, après le retour d’une mission scientifique au Spitzberg dont elle est la seule femme, et Biard le peintre de l’expédition. Victor la rencontre certainement dans les salons de Fortunée Hamelin 58 d'Hauteville (futur hôtel Bourienne)

Le 5 juillet 1845, un commissaire de police accompagné d'un artiste peintre, surprend en flagrant délit d'adultère dans une chambre d'hôtel du passage Saint Roch. La femme Biard, en instance de séparation, est immédiatement jetée à la prison Saint-Lazare où elle resta du 5 juillet au 10 setembre, avant d'être transférée, grâce à l'intervention d'Adèle Hugo* (magnanime) dans un couvent. Condamnée par le tribunal de la Seine, elle perdit la garde de ses enfants. Son mari, Auguste Biard, autorisa sa sortie du couvent le 5 décembre  de la même année. Victor Hugo, lui, ami du Roi et pair de France bénéficia de l'inviolabilité pénale...Victor se sentit un devoir envers elle, et continua ses relations secrète avec elle  jusqu'au coup d'état du 2 décembre qui vit leur séparation physique, mais n'empêcha pas le poète de correspondre avec elle. Hugo grâce à ses relations dans la presse, parvint à étouffer le scandale.
Un observateur avisé, en 1846, fit paraître un roman "La Cousine Bette" dans lequel, un personnage, le Baron Hulot, est surpris au lit avec Valérie Marneffe, sa maîtresse. Un juge de Paix, un commissaire de police et le mari de Valérie vont constater l'adultère. 

. Elle collabora à la revue Les Modes parisiennes, tenant la chronique de mode comme elle l’avait  déjà fait dans l’Événement signant du pseudonyme de "Thérèse de Blaru".  Adèle l'aida à faire publier son "Voyage au Spitzberg" chez Hachette, qui obtint un beau succès.

 ". Léonie d'Aunet mourut à Paris le 21 mars 1879 (elle habitait 66 rue de Bondy) quatre ans avant Juliette Drouet.**

L'histoire de la correspondance en elle même est très compliquée :
Hugo avait imaginé un stratagème pour brouiller les pistes. Il avait chargé une femme Alphonsine Masson*** de la transmission de mots écrits sur de fines pellicules de l'épaisseur de papier à cigarette à une dame dont il donne plusieurs adresses. Cette correspondance dura plus de dix ans.  
*Léonie était proche d'Adèle, et fréquentait assidument le salon de la rue de la Tour d'Auvergne

**Qui fut la dernière informée de cette liaison de sept ans, elle mit Hugo en demeure de faire un choix. C'est le coup d'Etat et son exil qui décida pour lui !

***Alphonsine Masson mériterait un article à elle seule. Femme exaltée, membre d'un cercle qui "a retrouvé la sciencee bafouée de Mesmer". Elle perdit tout à coup sa faculté de médium pour se convertir à la religion chrétienne. Elle en profite pour écrire un livre : Ma Conversion paru en 1864

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L'HOTEL HEROUET, rue Vieille du Temple

Par Bernard Vassor

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Plan de 1650, quartier Barbette. 
L'histoire de cette maison à tourelle, est diversement interprétée par les historiens. Les études les plus récentes indiquent que la maison fut construite au début du XVI° siècle. par Jean Hérouet, seigneur de Carrières secrétaire en 1497 du duc d'Orléans et trésorier de France, qui avait épousé Marie Malingre.  Celle-ci devenue veuve, se remaria avec Jean de la Ballue, descendant du cardinal emprisonné par Louis XI
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 En 1582, l'hôtel quitta définitivement la famille Hérouet* et passa Nicolas Pelloquin, secrétaire à la chambre du roi. A la mort de celui-ci, en 1606, il devint la propriété de sa fille Louise, épouse d'un commis à la recette des consignations.
Ensuite, ce sont les familles du Tillet, de Villarceau furent les successeurs des Hérouet.** 
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Dans la nuit du 26 au 27 août 1944, la maison fut fortement endommagée par l'éclat d'une bombe tombée au 67 rue Vieille du Temple. 
La maison mitoyenne, au 56, était au XIV° siècle, une maison à l'enseigne de la Faulx appartenant à  Loys de Villiers Chambellan de la reine Isabeau. Un successeur d'Hérouet, Noël Boussiogaulot, père du cabaretier chanté par Boileau(1619). En 1900, le café (cave) était connu sous le nom de Sénat.
Au 52, une maison qui datait du XVII°siècle à l'enseigne de la Fleur-deLys argentier de la reine Isabeau, puis à Jean Le Blanc, son trésorier. Au XVIII° siècle, ce fut un tripot, le cabaret du Chat-qui-pelote  puis un cercle politique pendant la Révolution
 
*Article d'Isabelle Le Masne de Chermont, in La rue des Francs-Bourgeois, Action artistique de la Ville de Paris Paris 1992
**Marquis deRrochegude et Maurice Dumolin, Guide pratique à travers le vieux Paris .librairie Champion, sans date

08:09 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LEON BLOY, ATRABILAIRE, "L'EXASPERANT"

Par Bernard Vassor

medium_BLOY_LEON_lettre_pour_exasperer_les_imbéciles.jpgCorrespondance avec le Poète Belge Edouard Bernaert de Louvain 

Édouard Bernaert (1874-1945), poète, journaliste et publiciste belge, entra en relations avec Bloy en 1898. Leurs rapports furent assez particuliers. Du 9 septembre 1900 au 15 février 1901, Bloy hébergea, non sans problèmes, Bernaert chez lui. Le Journal de Bloy est rempli de détails sur cette curieuse relation. Quelques-unes des plus belles lettres de Bloy sont adressées à Bernaert.

Léon Bloy est né à Périgueux en 1846, mort en 1917. Arrivé à Paris en 1867, il fit la rencontre de Barbey d'Aurévilly qui allait orienter toute sa vie. Sous son influence, il se convertit au catholicisme. C'est dans le salon du maître, qu’il fit la connaissance d'écrivains aussi divers que Huysmans, Paul Bourget et Jean Richepin. A la fin de l'année 1870, il s'engage dans un bataillon de Francs-tireurs*

Il s'essait au dessin, à la peinture, mais, c'est vers l'écriture qu'il se tournera. Il publie un premier roman : "Le Révélateur du Globe". Il écrit dans différents journaux, se fâche avec tout le monde, éternel persécuté, il publie un deuxième roman à clés qui passera tout d'abord inaperçu "Le Désespéré".**   (Dans cet ouvrage, Maupassant est caricaturé sous le nom de Gilles de Vaudoré ) C'est un écrit autobiographique : pamphlet flamboyant, violent, haineux, antisémite, prompt à l'excommunication. Son fanatisme religieux va le conduire aux extrêmes avec des femmes. Il se marie avec la fille d'un poète danois Johana Molbech dont il eut trois enfants. Il fut un temps du cercle des Hydropathes et participait aux réunions 19 rue Clauzel chez Achile Mélandry au cinquième étage***

*Je dois cette information qui ne figure à ma connaissance dans aucune biographie à mon ami Pierre-Henri Zaidman, historien de la Commune de Paris. 

**Revue Histoire Littéraire, article d'Eric Walbecq

***Archives B.V 

 

07/03/2007

PARIS DISPARU, RUE SAINT-HONORE

Par Bernard Vassor

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RUE SAINT-HONORE DU 172 AU 196
De la rue des Bons-Enfants, à la rue Croix des Petits Champs, ces maisons ont été démolies pour permettre l'agrandissement des magasins du Louvre. La rue des Bons enfants était l'ancien Chemin-qui-mène-à-Clichy au XII°, puis la ruelle des Escholiers-Saint-Honoré XIV°, enfin rue des Bons-Enfants XIV°, à cause du collège de ce nom qui était l'appellation donnée aux étudiants pauvres  Il disparu en 1611. A l'angle fut construit l'hôtel d'Armagnac, de Mercoeur, puis d'Estrée en 1605, racheté partiellement par Richelieu. Au 196, Rochegude signale une maison curieuse sans autre précision ?
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Sur l'autre côté de la rue, à l'emplacement de la rue Marengo, autrefois rue du Coq,se tenait la Barrière des Sergents, un des postes de police établis par l'ordonnance du 22 décembre 1541. Ces maisons bordaient l'ancien cloitre Saint Honoré et le cimetière du même nom. Honoré de Balzac place une scène d'Illusions perdues dans la rue du Coq :
Rubenpré va proposer son manuscrit "l'Archer de Charles IX" au libraire Doguereau rue du Coq auprès du Louvre. :"une boutique modeste devant laquelle il avait déjà passé, sur laquelle étaient peints en lettres jaunes, sur un fond vert, ces mots : Doguereau, Libraire. Il se souvint d'avoir vu ces mots répétés au bas du frontispice de plusieurs des (..)
Histoire de la Grandeur et décadence de César Biroteau : "en ne parlant et ne m'occupant que de la vôtre. Un fameux tour de voyageur ! Ah ! ah ! nous sommes les diplomates du commerce. Fameux ! Quant à votre prospectus, je m'en charge. J'ai pour ami d'enfance Andoche Finot, le fils du chapelier de la rue du Coq, le vieux qui m'a lancé dans le voyage pour la Chapellerie. Andoche, qui a beaucoup d'esprit, a pris[Erreur du typographe, insertion d'un « il » : beaucoup d'esprit, il a pris celui...] celui de toutes les têtes que coiffait son père, il (...)"

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