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17/03/2012

LA FOLIE CENDRIN, OU FOLIE SANDRIN, RESIDENCE "SECONDAIRE" DE GÉRARD DE NERVAL

PAR BERNARD VASSOR

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AU XVIIIème SIECLE, AU SOMMET DE LA BUTTE, LA FOLIE SANDRIN EST
 LA MAISON A TROIS FENETRES AU CENTRE
DE L'IMAGE.
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MAXIMILIEN LUCE, VUE DE SON ATELIER 16 RUE CORTOT EN 1894.
Située au sommet de la butte Montmartre, cette rue fut le seul chemin carrossable de Paris à Montmartre, jusqu'à l'époque de Louis XVI. L'actuelle place Jean Baptiste Clément s'appelait alors place des Fêtes ou place du Palais lieu-dit de l'emplacement mal défini entouré d'une muraille visible depuis la capitale. André Roussard* nous apprend que la maison luxueuse au milieu de pauvres masures construite au XVIIIème siècle sur un arpent et demi de terre avait été achetée le 12 mars 1774 par un sieur Cendrin qui la revendit un an plus tard à un nommé Pruneau, marchand de vin. En 1805, c'est un médecin, le docteur Pierre Antoine Prost qui en fit l'acquisition.  Lors de l'occupation de Montmartre par les russes, Le général comte de Laugeron inféodé à l'armée cosaque  y établit son campement. Après le départ des armées étrangères, le docteur Prost  ajouta une aile à sa maison. Après sa mort en 1820, c'est le docteur Esprit Blanche qui prit la direction de la maison de santé sise 4 rue Trainée, aujourd'hui rue Norvin . Dans cette maison on traitait indistinctement toutes sortes de maladies, mais le docteur Blanche qui en était le médecin principal, s'était principalement attaché au traitement des maladies mentales. La maison de Montmartre acquit rapidement une solide réputation en raison des guérisons (réélles ou supposées) de bien des malades. La "maison des fous de Montmartre" eut bientôt une réputation européenne et fut citée comme un modèle du genre.
"On arrivait à la maison Blanche par deux chemins, l'un pour les voitures, la grande côte, l'autre pour les piétons, la petite côte. Au milieu de celle-ci, se trouvait un banc de pierre creusé à son sommet en forme de cintre sur lequel les habitants du quartier ou les passants fatigués venaient s'asseoir. Ces deux chemins sont aujourdh'hui la rue Lepic et la rue Ravignan. Pour pénétrer dans la maison, élevée sur un tertre qu'environnaient plusieurs moulins, on gravit un petit monticule protégé par une rampe en bois et à la droite duquel on été taillées sept marches, on franchit la grille, et l'on se trouve dans la cour qui à cette époque, était ombragée de quelques arbres et ornée de deux bouquets de chaque côté de la grande porte d'entrée. La façade blanche, très simple, dont le style permet de bien distinguer la construction de cette maison typique de la fin du XIIIème siècle, qui comprend un rez-de-chaussée et deux étages, deux ailes latérales présentent la même disposition
Gérard de Nerval a consacré à la maison "Blanche", un chapitre dans "La Bohème galante"
Jacques Arago, interné un certain temps raconte dans une partie du livre "Paris ou  le livre des cent et un",(tome IV) son expérience dans la maison de la rue Trainée  : paris ou les cent et un T IV maison de fous Jacques Arago extrait.pdf

André Roussard, dictionnaires des lieux à Montmartre, édition Roussard Paris 2001.  

Mise à jour le 17/03/2012

14/03/2007

PARIS DISPARU, LA MAISON DE THEOPHILE GAUTIER RUE DE NAVARIN

Par Bernard Vassor

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14 rue de Navarin 
THEOPHILE GAUTIER PAR NADAR 
Un ordonnance royale du 7 octobre 1830 autorise le sieur Ménard à ouvrir deux rues, à charge pour lui d'abandonner gratuitement à la ville la propriété des sols des deux rues. de supporter les frais du premier pavage et éclairage, et d'établir de chaque côté des dites rues, des trottoirs en pierre dure, de pourvoir à l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères. Le sieur Ménard n'ouvrit qu'une seule rue de 11,69 mètres de largeur. Le nom assigné à cette rue rappelle le glorieux combat  naval remportée par la flotte française sur la flotte Turco-Egyptienne.

Dans cette rue, le baron Botherel avait fait construire un véritable palais au milieu de la rue de Navarin. C'était une immense maison précédée d'un jardin avec des allées ombreuses, des labyrinthes touffus, et surtout une cascade.

Théophile Gautier en 1839, occupe le premier et le deuxième étage un splendide appartement en compagnie de nombreux chats et d'un esclave noir ! On le voit du matin au soir dans le jardin du lever au coucher du soleil, il folâtre au milieu des parterres, se livre à toues sortes d'exercices de gymnastique. On le voit grimper aux arbres et lorsqu'il lui arrive de monter chez lui, ce n'est pas l'escalier qu'il emprunte, mais les anfractuosités de la muraille et les angles des balcons pour pénétrer chez lui.Tous les dimanches, il fait jeter dans la bassin des écrevisses des anguilles, des rougets qu'il se donne le plaisir de repêcher lui-même. Il hébergea quelques temps Gerard de Nerval, entre deux internements 22 rue Norvin chez le docteur Blanche. Gérard qui avait eu un petit logis au 4 de la rue de Navarin. La maison a été vendue en 1844 et démantelée au XX° siècle pour faire place à plusieurs maisons.

Balzac, situe la maison et l'atelier de Pierre Grassou rue de Navarin

(site des Amis de Balzac ) 

04/03/2007

LE CHATEAU DES BROUILLARDS

Par Bernard Vassor

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C'était un moulin avec une ferme au XVII° siècle, dans l'allée des Brouillards qui était fréquenté par les parisiens. Puis, c'est un bal champêtre qui remplaça la ferme et prit le nom de bal des "Berceaux Verts"  en raison des tonnelles et des bosquets qui entouraient l'endroit. En 1772, le moulin en ruine fut racheté par un avocat au parlement qui fit construire "la Maison des Brouillards. La maison avait deux entrées, une sur la rue des Brouillards,  l'autre sur la rue des Fontaines Saint Denis. Gérard de Nerval habita l'endroit. On trouva à cette adresse Georges Izambard, le professeur de Rimbaud, Paul Alexis, Auguste Renoir, avec ses modèles Gabrielle et la Boulangère.

Puis jean Cocteau, Marius Casadessus, Jean-Pierre Aumont habitèrent cette maison.

Archives B.V.

André Roussard, Dictionnaire des lieux à Montmartre, édition André Roussard 2001