26/03/2007
LEOCADIE FEYDEAU
Par Bernard Vassor
MADAME LODZIA (LEOCADIE ) FEYDEAU
Ernest Feydeau (1821-1873), fut victime d’une attaque d’hémiplégie en avril 1869. Sa femme a été la maîtresse du duc de Morny.. On raconte l’histoire suivante :
En 1855, Morny, président du Corps législatif donnait une réception à l’hôtel de Lassay. Il avait fait aménager un petit salon dans lequel il pouvait s’isoler avec les femmes du monde. Un soir, il y guida madame Feydeau et lorsque il revint vers ses invités, il n’avait plus sa plaque de grand croix de la légion d’honneur qu’il avait pourtant exhibé en début de soirée. Lorsque madame Feydeau revint, on retrouva cette décoration accrochée à sa robe… L’empereur succèdera à son demi-frère dans le lit de la fidèle épouse, et l’on prétend que son fils Georges, serait l’œuvre de Napoléon III ou bien de Morny.
Elle habitait alors 4 rue de Copenhague et entretenait des relations avec le directeur de « l’Emancipation » journal toulousain. "Très éprise de ce monsieur, il lui fallait beaucoup d’argent pour le conserver. Pour cela , elle utilisa les moyens mis à sa disposition et multiplia les aventures galantes et rémunératrices. Elle avait pour amant M.de Persigny, le général Fleury qui lui est présenté » par un proxénète et Fitz-James qui n’est pas à une maîtresse près…Elle a aussi accroché Georges Berthelin qui fut président de la Cour d’ Appel de Paris, secrétaire d’ambassade en Chine entre autres fonctions." Elle épousa après le décès de son mari, un de ses amants Henri Fouquier, journaliste dont elle eut une fille Henriette en 1877. Edmond de Goncourt rendit visite à Léocadie devenue Fouquier. Il note dans son Journal à la date du lundi 24 novembre 1884 :
"Visite aujourd'hui madame Feydeau, dans un appartement bourré de mobilier, d'objets d'art, de tableaux au milieu desquels se détache peint par Henner, un profil d'une beauté purement grecque et à la fois un peu fantastique. C'est le portrait de la fille de la maison. La mère a toujours ce sourire énigmatique qui a pris avec l'age une teinte de méphistophélisme."
Georges Feydeau : Aphorismes : Ah! si on pouvait voir les femmes vingt ans après, on ne les épouserait pas vingt ans avant.
C'est avec les sourds qu'on s'entend le mieux.
Cette femme est si gigantesque qu'il faut un album spécial pour mettre ses photographies.
Comment veux-tu que je te comprenne!.. Tu me parles à contre-jour.
Dans n’importe quel ménage, quand il y a deux hommes, c’est toujours le mari qui est le plus laid.
En amour, quand elles s'y mettent, ce sont les femmes du monde qui font le moins d'embarras. |
06:20 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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