01/04/2009
La mort de la Dame aux Cammélias, selon Alexandre Dumas père
Par Bernard Vassor
Surtout, ne m'écrivez pas pour me signaler que Cammélias ne prend qu'un L, l'édition originale, selon l'exemplaire de Chantal Chemla, en avait deux. J'ajoute que le mot devint vite un anthroponyme, désignant une femme entretenue qui affecte d'être souffreteuse !!!!
Visite après le décès de l'appartement de "Marie Duplessis"
En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, et c'est pour cela qu'on l"aime, il réécrit les derniers instants d'Alphonsine Plessis.
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Dumas père est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas au premier abord ; c’est son fils qui, de retour de Russie, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle Marie Duplessis ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : "ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? ».
Au cimetière Montmartre
Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.
L’expert, Thierry Bodin, relève que Dumas fils ne partit en voyage vers la Russie rattraper sa maîtresse, « La Dame aux Perles » Lydie Nesselrode,. En janvier 1847, il est en Algérie, et ne sait rien de l’agonie de son ancienne maîtresse, dont il n’apprendra la mort qu’à son retour à Marseille. Deux personnes ont effectivement suivi le corbillard, mais c’était le mari d'Alphonsine Edouard Perregaux et Edouard Delessert. La vente après décès eut beaucoup de succès
19:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : lydie nesselrode, dumas, edouard perregaux, edouard delessert. | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
09/02/2007
LA MORT DE LA DAME AUX CAMELIAS PAR ALEXANDRE DUMAS...PERE !!!
Par Bernard Vassor
Visite après le décès de l'appartement de Marguerite Gautier
En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, il enjolive la vérité en se donnant le beau rôle.
Dumas est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas ; c’est son fils qui, de retour de Russie en France, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle , ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? ».
Au cimetière Montmartre
Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.
17:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : edouard perregaux, edouard delessert, marie duplessis, cimetière montmartre, . | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg