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09/11/2007

QUELQUES HISTOIRES D'HERMAPHRODITES A TRAVERS LES SIECLES

PAR BERNARD VASSOR

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Les frères Jacob et Willem GRIMM.dans la "Correspondance avec Diderot, Raynal et Meister; nous trouvons dans l'édition reprenant les fragments supprimés par la censure par Maurice Tourneux chez Garnier frères en 1878. L'histoire édifiante de Anne Grandjean, née à Grenoble, baptisée et élevée en fille jusqu'à l'âge de quatorze ans :
 JANVIER 1765
 "Elle éprouve alors dans un changement et des révolutions qui lui donnent, ainsi qu'à ses parents, des doutes sur son sexe. Le confesseur est consulté et décide qu'il faut habiller Anne Grandjean en garçon. La voilà donc métamorphosée en Jean-Baptiste Grandjean. Son goût prononcé pour les femmes et son aversion pour les hommes semblent autoriser ce changement. Jean-Baptiste, après avoir fait l'amour à Mlle Toinette Legrand, épouse de  bonne foi  sous le consentement de ses parents, Mlle Fanchon Lambert. Le mariage dure deux ou trois ans, les époux s'établissent à Lyon. Le sort y conduit aussi Mlle Legrand, première maîtresse de Jean-Baptiste. Celle-ci, plus expérimentée que Mme Fanchon, lui apprend que son mari n'est pas un véritable homme. Lés époux s'adressent de nouveau à l'église . Tandis que le directeur examine, balance, consulteles canonset les décrétales, l'affaire fait du bruit à Lyon. Le substitut du procureur général s'en empare; il est assez bête pour tenter un procès d'office conte Jean-Baptiste Grandjean, et les juges de Lyon sonr assez "Welches" pour condamner un pauvre diable, qui ne sait si il est fille ou garçon, au fouet, au carcan et au banissement en qualité de profanateur du mariage. (...) les juges de Lyon ont voulu que l'on pouvait être plus bête que le substitut du procureur, ce qui n'est pas aisé" Après appel du jugement à Paris, le Parlement a cassé le jugement, mais a ordonné à Grandjean de reprendre l'habit de femme. "Cette clause est parfaitement étrange : car, suivant la description qu'on nous donne des organe de génération dudit Jean-Baptiste, s'il n'est pas homme, il n'est pas femme non plus; c'est un parfait hermaphrodite" (...) M.Vermeil, jeune avocat a défendu la cause de Grandjean dans un mémoire imprimé (...) Cette affaire n'aurait jamais dû faire sujet de procès public (...)
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Tel ne fut pas l'opinion un siècle plus tard d'un docteur Ernest Martin (officier de la Légion d'honneur, chevalier de différents ordres) qui dans une étude sur l'histoire des monstres, de l'antiquité à nos jours (1880) nous livre le résultat de ses études où il rappelle que dans l'antiquité, lorsque le sexe présentait quelque ambiguité, le pouvoir du père était absolu, "car dit Tite-Live, l'androgynie était regardée comme un cas de montruosité. Cette extension de la loi à l'hermaphrodisme est également affirmée par Jacques Godefroy(...) Le bon docteur Ernest Martin ajoute : "dans sa chronique de l'an 1200, Conradus Botho attribue aux anciens Germains la pratique de l'infanticide des monstres humains, et il affirme que cette coûtume est générale chez les Hollandais" mais il ajoute avec une pointe de regrêt : "Cette immolation laissée autrefois à l'arbitraire des parents, ne s'accomplit plus, qu'avec l'assentiment des magistrats"
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Dans ce livre, édité en 1734, l'histoire racontée par l'auteur anonyme (M...Avocat au Parlement) décrit une histoire vécue d'après lui au siècle précédent le sien. Cette Marguerite Malaure vit le jour en 1666 perdit dès sa naissance ses pères et mères. Elevée par un curé nommé Pourdiac, " soit par la négligence de sa nourrice, soit par la faiblese de son tempérament, ce qui caractérise son sexe, s'est tellement déplacé qu'il a été méconnaissable. La cause de cet effet est une maladie que les médecins appellent "Prolapsus uteri". La suppliante ne se souvient pas d'avoir été dans un autre état".(...) "En 1886, elle tomba malade à Toulouse ches une Dame qu'elle servoit; on la porta à l'Hôtel Dieu, où, son état ayant été aperçu, le Medecin qui n'en avoit jamais vu de pareil, y fut trompé. Il prit la suppliante pour un hermaphrodite, qui lui parut même participer beaucoup plus au garçon qu'à la fille. Il fit un grand éclat de cette découverte excitant la curiosité du public". Bien sur, les magistrat s'en mêlèrent, et les vicaires généraux furent conduits à l'observation de ce cas, et obligèrent celle qui s'appelait encore Marguerite Malaure à porter l'habit d'homme. Elle partit pour Bordeaux, où elle reprit l'habit de fille, plus conforme à son tempérament. Elle entra au service d'une autre dame, mais quelqu'un l'ayant reconnue elle fut congédiée et contrainte à reprendre l'habit masculin, Reconduite à Toulouse et emprisonnée. Les Capitouls de Toulouse rendirent contre elle une Ordonnance "qu'elle se nommerait Armand de Malaure & serait habillée en homme, et avec défenses de prendre l'habit de femme sous peine du foüet" .
Elle fut donc condamnée à errer de ville en ville à la recherche d'un travail que sa condition l'empéchait d'exercer. Arrivée à Paris, il alla consulter le docteur Helvetius qui la reconnut comme étant de sexe féminin, mais les lois civiles et canoniques, et l'Ordonnance des Capitouls et l'appel de Paris lui avaient oté toute possibilité de recours, étant obligée de s'habiller en homme si elle voulait retourner à Toulouse ! L'auteur de ce livre ne nous donne pas la fin de l'histoire.
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DANS LE BULLETIN DE LA SOCIETE D'ANTHROPÖLOGIE
Séance du 17 février 1887 :
Sous la direction de Paul Broussais  en 1887, dans un classement en plusieurs groupes de trouble psychiques, les anomalies, les perversions sexuelles, un des auteurs indique "dans le troisième groupe à sentiments et à penchants pervertis, se trouvent les sujets atteints d'inversion du sens génital, c'est à dire des sujets qui, avec tous les attributs, la conformation exterieure d'un autre sexe, offrent des sentiments, des aptitudes, des appétits et des instincts d'un autre sexe. Aujoud'hui, je réclame la permission d'entretenir la société de trois cas de conformations vicieuses des organes génitaux. Ces stigmates physiques se traduisent chez l'un, l'atrophie des testicules, chez le second par la cryptochidie et une atrophie considérable de la verge, le troisième est un scrotal à forme vulvaire, un pseudo-hermaphrodite mâle. l'un des sujets cryptorchide offre un degré notable de faiblaisse intellectuelle; les autres tous deux déséquilibrés, ont été pris d'accès délirants à évolution rapide, comme nous en voyons chez les dégénérés héréditaires"
Suivent des descriptions de cas tous plus négatifs, allant de l'imbécilité, aux perversions les plus ignobles. Le dernier cas évoqué est celui d'un nommé Paul, 25 ans, entré à Saine-Anne le 18 mai 1885 dont le père "mélancolique" s'est pendu "après s'être donné à l'ivrognerie", ensuite, une longue description anthropométrique allant de la taille du bassin, la forme des cuisses arrondies (?), la dimension des épines iliaques .... je vous passe la très longue descrition de ces examens qui ne servaient qu'à alimenter le caractère stupide et monstrueux des sujets soumis à son étude.
Le nom de cet "éminent" médecin est le docteur Magnan....
D'autres cas à l'asile sont énumérés dans cette séance où les scientifiques s'en donnent à coeur joie sur ces pauvres gens traités comme des animaux de laboratoire. Le nombre important de cas signalés dans ce bulletin, laisse à penser que ces pauvres gens étaient conduits soit à la maison psychiatrique, soit à la clandestinité, ou bien encore comme je l'avais signalé dans un article précédent, à la prostitution.

03/06/2007

LES DEUX MAGOTS

Par Bernard Vassor

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RUE TARANNE, CARREFOUR SAINT-BENOIT

C’est en 1813, que voit s’ouvrir un magasin de nouveautés portant le nom des « Deux Magots» à la suite du succès d’une pièce de théâtre intitulée : « Les Deux Magots de Chine ». Cinquante ans plus tard, la mercerie déménage* et s’installe rue Taranne, face à l’église Saint-Germain. Après le percement du boulevard Saint-Germain,il y avait dans la maison à cet emplacement, au quatrième étage, un philosophe qui vécut là avec  sa femme et sa fille de 1754 à 1784. C’était Denis Diderot. En 1891, s’ouvrit le café des Deux Magots, fréquenté d’abord par les rédacteurs du Mercure de France, puis, ce sont ceux de la NRF,  ensuite, un jeune éditeur Bernard Grasset en fait son quartier général.

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La vie littéraire s’installe là autour de Gide, Proust, Jacques Rivière. Puis les suuréalistes, Desnos, Crevel, Eluard. Pendant cinquante ans,  ce sera le centre intellectuel parisien. Après la guerre, Sartre, qui a une chambre de bonne au cinquième étage (qu’il laisse à son secrétaire Jean Cau) Simone de Beauvoir et toute une troupe de maîtres à penser. Antoine Blondin reçoit le prix des Deux Magots pour » «l ’Europe Buissonnière »

Avec un tableau licencieux qui servait d'enseigne à la mercerie, une jeune fille chinoise avec ses cheveux relevés par un peigne, entouré de deux hommes aux intentions pas très honnêtes... 

 

08/02/2007

SOPHIE ARNOULD LA TRIBADE DE L'OPERA

LES DIX PLUS BELLES ANNEES D'UNE FEMME SE SITUENT ENTRE VINGT HUIT ET TRENTE ANS
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Par Bernard Vassor
Les frères Goncourt lui ont consacré un ouvrage publié par POULET-MALASSIS en 1859 dont voici les préfaces: GONCOURT_Sophie_arnould_preface.pdf
 Paris ne parlait pas seulement de la liaison amoureuse de Sophie Arnould  avec la Raucourt , elle parlait aussi de sa liaison amoureuse avec Virginie. Le vice des Tribades disent les Mémoires secrets de la République des lettres à la date du 11 juillet 1774.... Née à Paris en 1744, morte en 1802, elle eut pour protecteur officiel le comte de Lauragais Louis-Léon Félicité. Son salon très fréquenté, était reservé aux femmes le jeudi "qui était réservé à des soirées de femmes réunissant les tribades les plus renommées de Paris, et où se passaient des horreurs que l'écrivain nle moins délicat ne peut citer sans rougir. Rivales des échappées de Sodome, les peintures du Portier des Chartreux sont réalisées par ces femmes lubriques, et elles disputent à leurs antagonistes l'avantage d'éprouver avec leurs gitons qu'elles n'en goûtent ensemble"" . raconte une hypocrite feuille à scandales.  On la disait digne d'Aspasie célèbre pour avoir ouvert une école de rhétorique à Athènes vers 450 avant J.C.medium_aspasie_cadre.jpg

Compagne de Périclès, son cercle était fréquenté par Socrate, Platon, Alcibiade et Anaxagore qu'elle fit venir d'orient. Elle fut sans doute la première femme à tenir un salon !

Les autres jours, c’étaient : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais, Benjamin Franklin, Linguet, Helvétius Jean-Jacques Rousseau, et d’Alembert qui étaient les familiers de son salon.