Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/07/2009

Virgine Dejazet, reine du Boulevard du Crime

Théâtre DEJAZET sépia.jpg
THEATRE DEJAZET
C'est le 30 aout 1798, au 115 de la rue Saint-André des Arts à Paris (ancienne numérotation) que Pauline-Virginie Dejazet vit le jour. Elle était le treizième enfant de la famille Dejazet dont le père étatit tailleur d'habits. Ses frères et soeurs étaient figurant ou participants aux coeurs de l'Opéra de Paris. Tout naturellement elle suivit des cours de danse dès qu'elle sut faire ses premiers pas. Le maître de Ballets Gardel de l'Opéra, Fut son premier professeur. A l'âge de cinq ans elle fit ses débuts dans un petit théâtre du jardin du couvent des Capucines. Sa soeur aînée Thérèse, lui trouva un rôle dans le Théâtre des Jeunes-rtistes situé à l'angle de la rue de Bondy (aujourd'hui rue René Boulanger) et de la rue de Lancry. Engagée ensuite au Théâtre des Jeune Elèves rue de Thionville (rue Dauphine) elle obtint des premiers rôles. Si bien que sa carrière naissante commença avec de nombreux succès. Un décret impérial supprtima de nombreux théâtres, dont celui des Jeunes-Elèves. La jeune Dejazet trouva un engagement au Théâtre du Vaudeville et débuta le 5 novembre 1807 dans une parodie vaudeville en un acte :«Le Fond du sac». Une féérie vaudeville jouée plus tard : «La Belle au bois dormant» lui valu les félicitations de la presse et les applaudissements du public. Elle débuta aux «Variétés» boulevard Montmartre le 2janvier 1817 dans une comédie de Brazier. Rompant son contrat avec les Variétés, elle partit pour Lyon et signa un contrat qui lui assurait deux mille six cents francs par an, une jolie szomme pour l'époque.avec Charrasson pour le «Théâtre des Célestins» Un admirateur lyonnais, marchand de sel nommé Perrin fut la cause de son départ précipité. Pour échapper à ses avances, il était venu l'attendre à la sortie du théâtre, un pistolet à la main pour la forcer à l'écouter, Virginie signa un contrat à Bordeaux au Théâtre-Français. Là son prestige augmenta encore, mais le « Français fit faillite en janvier 1821.

a suivre : Virginie Dejazet dans le rôle de Madeleine Biffeteackini, fille de l'aubergiste du "Veau qui Tette"

31/12/2008

Une cubaine reine de Paris : la comtesse Merlin( Maria de las Mercedes de Santa Cruz)

Par Bernard Vassor
Notice modifiée le 4 janvier 2008, sur les indications de Dominique Delord.
comtesse merlin cadre hauteur.jpg
Maria de las Mercedes Santa Cruz y Cardenas de Jaruco, a vu le jour à la Havane en 1788 (décédée en 1852 à Paris). Eduquée par sa grand-mère, elle intervint auprès de son père pour faire émanciper, une esclave qui lui appartenait, et qui était une ancienne reine congolaise devenue nommée Cangis*. Partie pour Madrid en 1802, elle épousa le général Christophe-Antoine Merlin en 1811.
Elle vint s'installer rue de Bondy **(René Boulanger maintenant) et tint un des salons les plus fréquentés de Paris sous la restauration et le règne de Louis-Philippe. Sa grande beauté et son charme attira chez elle les plus grands savants, artistes, littérateurs et musicien que comptait la capitale, dont La Fayette, Chateaubriand, George Sand, Mérimée, Balzac, Musset, Aguado.
Elle avait pris des leçons de musique du chanteur Garcia, le père de la Malibran (dont elle fut la première biographe) et participa à des concerts de bienfaisance*. On trouve de nombreuses notes dans la "correspondance Balzac" qui fut un habitué des soirées de la rue de Bondy.
Le compositeur Rossini fut lui aussi du nombre des participants les plus assidus de ses soirées où il accompagnait parfois au piano la comtesse à la voix de soprano unique, interprètant son opéra  Mathilde di Shabran, en compagnie de la Malibran et des chanteurs Lablache et Donzelli
..........
*Cangis qui vivait dans le royaume du Congo avait été couronnée reine en raison de sa grande beauté. Elle choisit son amant pour mari et le suivit lors d'une expédition contre une tribu ennemie. Elle le vit périr sous ses yeux, fut faite prisonnière et vendue à un capitaine négrier qui la transporta à la Havane où elle fut vendue au père de Mercedes.
....
** Information que je dois à l'historienne d'art Dominique Delord, qui prépare une importante biographie de la comtesse créole qui devrait éclipser cette bien modeste notice.
.....
***Dont le fameux concert dans la salle du Wauxhall place du Château d'Eau (emplacement aujourd'hui de la rue de la Douane) le 1° mars 1831, au profit des réfugiés polonais.

 

16/05/2007

LE GRAND CERCLE, CERCLE DES GANACHES, ET CERCLE DES ECHECS, SEVERIANO DE HEREDIA

Par Bernard Vassor

 

rossini,mercy-d'argenteau,fersen,marie-antoinette,heredia,ardisson,mariovaldi

medium_Boulevard_montmarte_09_sepia.jpg
LE GRAND CERCLE 
Tout à fait à gauche, le 16 boulevard Montmmartre 
Installé dans l'ancienne résidence 16 boulevard Montmartre de l'ambassadeur d'Autriche Mercy-d'Argenteau qui y reçut Marie-Antoinette, et fit le lien pour sa correspondance avec le comte Fersen. On dit même qui allait chercher l'encre sympathique que lui fournissait l'apothicaire de la rue Saint-Denis...
Sa fondation remonte à 1824 un "Jockey-Club"pour généraux en retraite disaient les mauvaises langues. Situé presque en face du théâtre des Variétés, le cercle reprenait vie après la fermeture de celui-ci, les vieux barbons venant se reposer des émotions du foyer des artistes. On ne jouait pas de grosses sommes dans cet établissement de jeu qui ne fit pas beaucoup parler de lui sauf au moment de sa fermeture qui fut un scandale. On peut toutefois noter qu'un feu d'artifice fut tiré du balcon du premier étage pour "l'inauguration" au mois d'août 1829 de la première de Guillaume Tell. J'ai déjà raconté l'histoire amusante suivante : Le boulevard avait été barré pour empêcher la foule d'approcher, du carrefour de la rue Grange Batelière-Italiens, et de l'autre côté du boulevard Montmartre et des rue du faubourg....
Au barrage du boulevard des Italiens, un petit bonhomme sautillait et essayait de forcer le passage en criant : "yé souis moussieu Rossini, yé souis Rosssini...." vous connaissez la réponse classique que lui ont faîte les braves gardes ; "Et moi, yé souis l'Pape". 
 
medium_grand_cercle_05_sepia.jpgEn 1867, le Cercle comptait plus de cinq cents membres, en 1876, il prend le nom de Cercle des Ganaches, né de la fusion du Cercle Général du Commerce et de l'ancien Cercle, 
 
 
Le cercle était très surveillé par la police, bien que dirigé par M. Severiano de Hérédia, ancien ministre,, président de l'Union-latine franco-américaine, medium_grand_cercle_service_des_garnis_05_sepia.jpg

Le 20 janvier 1894, le préfet de Police Lépine faisait fermer  le Grand Cercle, à la suite de nombreux rapports signalant la présence aux côtés du propriétaire d'un escroc international, "un nommé Mariovaldi (sic) dit Fabian Guagni dont les exploits ne sont plus à compter et tellement de notoriété publique, qu'il lui est impossible depuis de longues années de fréquenter le dernier des tripots de France C'est pour cela qu'il en était réduit à opérer sur les paquebots à l'étranger" (...) En compagnie de Monsieur Ardisson, l'auteur du scandale de l'Epatant, il fut de s'enfuir du Cercle de l'Union à Hambourg où il venaii de dépouiller les joueurs d'une centaine de mille francs (expulsé de Baden-Baden. Ce monsieur faisa_it partie de la bande de détrousseurs composée de Belliard, Maria et consorts est un grec des plus dangereux(...) extrait d'un rapport de police de décembre 1892.

 

*Le journal La Presse daté du 21 janvier 1894 annonce la fermeture du GRAND CERCLE du 16 boulevard Montmartre

03/03/2007

Olympe Louise Alexandrine Descuillers dite : OLYMPE PELISSIER

Par Bernard Vassor

medium_Judith_ETHolofernes_05.jpg
HORACE VERNET JUDITH ET HOLOPHERNES

Olympe Péllicier, est le nom qui figure sur son acte de baptème dans le registre de la paroisse Saint-Germain-des-Prés. Ses parent habitaient rue des Bons Enfants à sa naissance. Le jour de son baptème, sa mère, veuve demeurait 12 rue Neuve de L'Abbaye. Sa mère destina ses filles à la carrière théâtrale. L'aînée joua des rôles de soubrette à la Porte Saint-Martin. OLympe fut vendue par sa mère quarante mille francs à un jeune duc qui l'installa dans une petite maison meublée. Le jeune homme ayant contracté une maladie dut renoncer à la jeune fille. Sa mère la revendit aussitôt à un riche Anglo-Américain qui lui constitua aussitôt une rente de vingt cinq mille francs* Elle conquit très tôt son indépendance qui lui laissa la liberté de choisir ses amants tous plus riches les uns que les autres.

Née en 1799 à Paris, baptisée le 13 juin 1813, elle est morte à son domicile 1 avenue Ingres le 22 mars 1878. Elle fut considérée comme une des plus jolies femmes de Paris. Intelligente, elle mena une vie brillante et reçu dans son salon les plus grands seigneurs et écrivains. En 1821, elle habitait 42 rue Chantereine(voire article rue de la Victoire) Puis on la retrouve rue Neuve des Mathurins au 42 ancien, devenu le numéro 12. En 1830, c'est rue Neuve du Luxembourg qu'elle tient un salon très apprécié. En 1830, c'est au 23 rue de La Rochefoucauld, un des plus grands appartements sur cour. Elle louait aussi un château à Ville-d'Avray. Balzac fut certainement un de ses amants de 1830 à 1831. Horace Vernat son amant la prit pour modèle pour sa Judith dans le tableau Judith et Holopherne.. Femme d'affaire, ambitieuse, elle prêtait des sommes considérables à intérêts allant jusqu'à vingt pour cent ! Même Lafayette eut recours pour une reconnaissance d'avances de trente mille francs. Ses affaires aux Etats-Unis étaient confiées à un cabinet d'affaires  de M. Robert Sesgawick qui gdes trerrains achetés à New-York.  En 1830, elle était la maîtresse d'Eugène Sue qui lui présenta Balzac qui en tomba éperdument amoureux. Au point que la scène de la Peau de ChagrinRaphâël de Valentin se cachant dans la chambre de Foedora était le souvenir d'une aventure semblable avec Olympe. D'après certains témoignages, Balzac lui proposa de l'épouser, mais elle refusa. Elle eut de nombreux amants, puis, elle suivit Rossini qui habitait alors 10 boulevard Montmartre (avant le percement du passage Joufroy) (Rossini qui était marié à Marie Colbran) dans tous ses déplacements. Après la mort de sa première épouse, elle devint sa femme en 1846. Rossini lui survécut dix ans.

Les Amis de Balzac  extrait La Peau de Chagrin :

 

*L'année Balzacienne "1975, article de Chantal Maury

31/01/2007

Passage Jouffroy : L'estaminet lyrique de Darcier...

medium_lingot_d_or_03.jpg

10 boulevard Montmartre et 2-4-6 passage Jouffroy

Par Bernard Vassor

 Au XVIII° siècle prince russe Tuffakine, était propriétaire de cet hôtel. Il était la risée du tout Paris en raison d’une infirmité qui lui faisait incliner la tête fortement sur le côté. Une dame galante habitait cette maison l'historien de Paris raconte : LEFEUVE_HISTOIRE_DE_Paris_boulevard_Montmartre..pdf
Avant l’ouverture du passage Jouffroy, Rossini a été locataire d’un petit appartement dans la maison du 10 boulevard Montmartre (pour 900 francs de loyer annuel). Après le percement du passage, une loterie puis un restaurant « américain » « Le Lingot d’Or » fut installée à l’entrée, à droite du passage en venant du boulevard jusqu’en 1853, date où va s'arrêter « L’affaire de la loterie des Lingots d’or ». Après la fermeture, va lui succéder un limonadier-glacier nommé Mariage (et ensuite Mahieu), qui a donc l’idée de faire manger debout la clientèle, pour de servir des plats froids, du vin « à la bouteille et au verre ». A cette époque, avant la construction du musée Grévin, la partie arrière du « restaurant rapide », donnait sur un petit jardin. Au premier étage, il y avait une salle de billard. Le passage Jouffroy était la promenade favorite des parisiens. D’après un chroniqueur (Alfrred Delvau), il fallait plus d’une demi-heure pour aller du boulevard à la rue Grange Batelière, et parfois, le badaud ayant franchi les 30 premiers mètres, se voyait parfois pressé par la foule, refoulé au bout de 20 minutes sur le boulevard !Il n’y avait pas moins de trois restaurants concurrents, dont le célèbre "Dîner de Paris", la brasserie de Mulhouse qui venait du boulevard des Italiens, une salle de spectacles qui donnait en représentation un "Théâtre d’ombres chinoises", 40 ans avant le Chat Noir, qui sera transformée en café chantant : « L’Estaminet Lyrique », dirigé par le chanteur Darcier, Maurice Nadeau s'y produisit longtemps et de nombreux autres chanteurs, chanteuses et chansonniers y firent leurs premières armes. Le chanteur Frédéric Bérat vers 1850 y chanta pour la première fois une de ses compositions :"J'irai revoir ma Normandie" . L'estaminet lyrique fut remplacé au XX° siècle par le « Petit Casino » Cette salle dont l'entrée passage Jouffroy  était située à gauche en venant du boulevard, dans la galerie, communioquait sur un petit jardin face à l’hôtel Aguado. C’est aujourd’hui la salle Rossini attenante à la mairie du 9°. Un cabinet de lecture et plusieurs librairies ont cohabité jusqu’à la fin du siècle. Une porte secrète de la salle Rossini communique encore avec le passage Jouffroy.

06/12/2006

L’ABBE FRANCOIS-FERDINAND CHATEL

Le premier abbé à dire la messe en français.

Sans le latin, la messe nous emmerde !

Georges Brassens

FONDATEUR DE L’EGLISE CATHOLIQUE FRANCAISE.
Contre le célibat des prêtres
pour le rétablissement du divorce,
Pour l'émancipation des femmes 
Né à Gannat dans l’Allier en 1795, mort en 1857. Il entra au petit séminaire de Montferrand et reçut les ordres en 1818. Vicaire de Notre-Dame de Moulin,, curé de Montenay-sur-Loire, aumônier de la garde royale à cheval du 26° grenadier. Puis, prédicateur à Paris, se fit remarquer en 1823, en écrivant dans le journal « Le Réformateur » des articles peu orthodoxes. L’autorité ecclésiastique, prononça son interdiction. Pas très déboussolé, il ouvrit une chapelle dans sa chambre de la rue des Sept-Voies (aujourd'hui rue Valette) et y dit la messe en français ! Les chaises, l’administration des sacrements étaient gratuits, tout était gratuit, mais les assistants étaient inviter à déposer des offrandes dans un tronc !!! Après la révolution de juillet, que l’abbé Châtel accueillit avec enthousiasme, il transporta  ses pénates et sa chapelle dans un logement plus grand rue de la Sourdière où le bruit courut dans tout Paris de l’installation de la « Nouvelle église Catholique ». En 1830, il loue pour quelques mois à Chabrand le 251 rue Saint Honoré, qui deviendra plus tard "La salle Valentino"
medium_SAINT_GERMAIN_L_AUXERROIS_mise_a_sac_05.jpg

 MISE A SAC DE L'ÉGLISE SAINT GERMAIN L'AUXERROIS

Il eut l'idée saugrenue d'organiser une procession à l'église Saint Germain l'Auxerrois qui se termina par le sac de l'archevêché ! Au numéro 45 de la rue Grenelle Saint-Honoré, il y a une maison sans apparence, reconnaissable par un long corridor. C'est "La Redoute", les lundis, jeudis et dimanches, c'est une salle de danse; les autres jours, elle était louée pour des spectacles d'amateurs, des conférences et plus particulièrement à des sociétés appartenant à la Franc-maçonnerie, occupée aussi par l'Ordre des Templiers. Châtel que les querelles maçonniques ne gênaient pas,  fit des ouvertures au Grand Maître François de Spolette. Les abbés Auzou et Blachère qu'il avait enrôlé dans sa secte le proclamèrent Evêque-Primat de l'Eglise Universelle. Il prit son titre d'évêque très au sérieux, et chercha à le faire consacrer authentiquement. mais les autorités ecclésiastiques consultées lui refusèrent cette ordination. Depuis son arrivée à Paris, il s'était fait recevoir Franc-maçon. Il s'adressa alors au docteur Fabre-Palaprat, François de Spolette

grand maître des Templiers :

Altesse sérénissime

Très excellent seigneur,

Souverain pontife

Prince des apôtres 

Très Saint Père.  

qui prétendait avoir le pouvoir de lui conférer la qualité épiscopale,  que voulait Châtel ? Etre évêque, que voulait le grand maître ? Etre pape ! :Châtel fut sacré Evêque coadjuteur des Gaules, son disciple Auzou nommé vicaire primatial. Il fallait maintenant trouver une église assez vaste pour recevoir le siège de l'archevêché ! Le bazar de la rue de Cléry fit l'affaire et la nouvelle église put s'installer et prospérer. Mais, voilà, Châtel ne tint pas les promesses qu'il avait faite aux Templiers, il fut jugé dégradé, son nom mis au pilori, dépouillé de tous ses ornements sacerdotaux et expulsé du bazar de la rue de Cléry.

Le voici en quête d'un nouveau toit, c'est sur les écuries des Pompes funèbres de la rue du faubourg Saint-Martin qu'il jeta son dévolu. Mais l'expérience aidant, il fit payer les chaises, les baptêmes, les mariages et les enterrements. De plus, il créa une société en commandite, à charge pour les actionnaires de participer aux charges et de récolter les bénéfices du culte. Par une constitution, il distribua le territoire de la France en évêchés et cures, il fixait les dates des synodes et des conciles. Sans oublier l'habit de l'évêque qui devait être rouge comme celui d'un cardinal.

Un banquet annuel avait lieu tous les ans Chez "Ragache", le cabaretier de la Barrière du Maine, il en coûtait 1 franc 25 par personne. A ,la fin du mauvais repas, Châtel allait vers chaque convive dire un mot agréable, plaisantant avec les hommes, souriant aux dames. Puis il monta à l'orchestre avec son disciple Riboulot, alors, commença un concert d'imprécation où l'Evangile se mêlait au socialisme. Pierre-Joseph Proudon  avait écrit  à Châtel :

"Voilà ce que dit l'esprit, le génie aux ailes de flamme, qui veille aux destinées de la France (...)je t'ai fait prêtre de la canaille, afin que tu serves d'exemple aux ambitieux, aux charlatans. Tu as été la première dupe, dupe de ton orgueil et de ton ignorance (...) Tes mascarades font pitié, tes scandales soulèvent le dégout, . Tu le sais et tu t'obstine(...) plus ton coeur est abîmé, et plus je sens redoubler ma joie"
La biblithèque consultée par Champfleury contenait des ouvrages de Voltaire dépareillés, du Saint Simonnien Buchez, de Cabet, Lamenais etc... Puis il fut contraint d'abandonner à la suite d'une condamnation pour outrage aux bonnes moeurs à l'église du faubourg Saint Martin. Il obtint pour vivre un poste dans l'administration des postes.

La révolution de 1848 lui redonna un peu d'espoir, il fréquenta plusieurs clubs où son éloquence fut applaudie. Au club des femmes d'Eugénie Niboyet il prononça un vibrant discours contre le célibat des prêtres, pour le rétablissement du divorce, et pour l'émancipation des femmes.....Dans ses dernières années, il vécut d'un petit commerce d'épicerie.   

Quelques villes dans lesquelles le schisme de l'abbé Châtel fut reçu : L’église française est établie à Lannecorbin, canton de Galaut arrondissement de Tarbes(Hautes-Pyrénées) ; à la Chapelle St-Sépulcre, près Montargis (Loiret) ; à Roche-sur-Rognon et Bettaincour (Haute-Marne) ; à Villefavart près Limoges (Haute-Vienne), à Paris,  Clichy-la-Garenne et Boulogne (SeineSeine) ; à SaintprixSaintprix et Ermont dans la vallée de Montmorency Elle est demandée à Bourges à Nantes et dans d’autres départements.

Où il est question de l'Abbé Châtel dans les "Mémoires d'Alexandre Dumas" MEMOIRES_Dumas_abbe_Chatel_Casimir_Delavigne_02.pdf

MeMOIREs_d_Alexandre_Dumas_Abbe_Chatel_Chapitre_CLXXXVI.doc