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25/01/2008

UN MARCHAND DE COULEURS CHANSONNIER, URBAIN ROCOUX DIT PAUL BURANI.........LE SIRE DE FISH-TON-KAN

 

Par Bernard Vassor

On peut lire la chose suivante à propos de Paul Burani sur le site pompe aspirante et fourre-tout Wikipedia le 25 janvier 2008 :

Le Sire de FISH-TON-KAN 1870...Cette chanson a été écrite pendant et à propos de la Commune de Paris (sic...).

Comme quoi, il faut toujours se fier aux informations historiques sur internet.... Cette chanson était un pastiche du Sire de Framboisy*, destinée à ridiculiser "Badinguet" pendant la guerre de 70. Pendant la Commune de Paris, il fut nommé président du Comité de la "Fédération Artisitique" chargé de l'organisation des représentations théâtrale (dont le siège était à l'Alcazar d'hiver, 10 rue du faubourg Pöissonnière).

Paul Burani, de son véritable nom Urbain Rocoux ( Burani est l'anagramme d'Urbain), a été poète* auteur, éditeur de musique, secrétaire de Timothée Trimm (Leo Lespès) rédacteur en chef de "La Rive Gauche", journal des cafés-concerts. Chansonnier, auteur dramatique, il a écrit de nombreuses pièces et vaudevilles des opérettes et des revues en collaboration** (la pièce la plus célèbre est : "François les Bas-Bleus"). Au journal l'Estafette, il rédigeait le courrier des théâtres sous le pseudonyme de Strapontin et ses chroniques étaient signées Cacambo. Il obtint des triomphes à Marseille, au Casino à Lyon, à l'Eldorado après la Commune de Paris. C'est en 1875, qu'il ouvrit une boutique de marchand de couleurs à Marseille !!!

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En 1873, il créa "La Chanson IllUstrée"
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Pendant la Commune, il est bien l'auteur d'un Chant de l'Internationale, qu'il ne faut pas confondre avec la chanson d'Eugène Pottier qui ne sera mise en musique, elle que des années plus tard.

Chant de l'Internationale

Fils du travail obscur, farouche,
Debout à la face du ciel !
Viens que ton coeur et que ta bouche
Proclament ton droit immortel.
Plus de parias, plus d'ilotes,
Regarde l'avenir prochain
Plus de tyrans, plus de despotes,
Devant le peuple souverain.

REFRAIN
Le drapeau de l'Internationale
Sur l'univers est déployé
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.


Que veut dire ce mot : Patrie
Que veut dire ce mot : soldat,
La guerre n'est qu'une infamie,
La gloire un grand assassinat.
Avec l'enclume et la charrue
II faut combattre désormais :
Que l'univers entier se rue
Sous la bannière du progrès.

Le travail, c'est la loi commune,
Le devoir : aimer son prochain.
Que la misère ou la fortune
N'arment plus le bras d'un Caïn !
Le hasard fait le prolétaire,
La richesse est un bien d'en-haut
Il faut citoyen sur la terre,
L'égalité pour seul niveau.

Religion, divine flamme,
Des mondes sublime flambeau,
Partout c'est l'ignorance infâme
Qui s'abrite sous ton drapeau ;
Tes ministres qu'on doit maudire,
Peuvent dérober la clarté,
Les peuples apprendront à lire
Au livre de la liberté.

Rois vous élevez des frontières
Séparant peuples et pays,
Et de tous les peuples, des frères,
Vous avez fait des ennemis ;
Ce n'est plus la bête de somme
Des tyrans subissant des lois
Le peuple avec les Droits de l’Homme,
Va briser le sceptre des rois.

Laboureur, paysan, la terre
C'est ton outillage, ton pain ;
L'ouvrier des villes ton frère
Ne demande pas d'autre bien.
Le travail ne veut plus d'entrave
Plus de veau d'or, plus d'exploiteur,
Le Capital n'est qu'un esclave
Le vrai roi, c'est le travailleur.

 

Nous pouvons citer entre autres chants populaires ;

"Les Baisers", "Les Pompiers de Nanterre", "à Chaillot" "ma bonne femme" "Ousqu'est ma Sophie ?". Il a publié un volume de vers sous pseudonyme : Oronte. Ses activités lui valurent quelques villégiatures à Sainte-Pélagie.

*Chansons de 1855, d'Ernest Bourget "à qui l'on doit la création de la SACEM".

**(William Busnach avec Paul Burani) "Les Boniments de l'année", Paris, Athénée-Comique, 28 décembre 1877 et, "J'ai passé par là" au Théâtre des Arts en 1880.

LE SIRE DE FISH TON KAN, paroles de Burani : PAUL BURANI LE SIRE DE FISH-TON-KAN.pdf

A SUIVRE

Commentaires

cher B.V , rendons à César....C'est dans son BA TA CLAN (1855) qu'OFFENBACH utilise le célèbre FICH TON KAN, dans le faux chinois chanté par ses interprètes : BA TA CLAN, FE NI HAN,FISCH TON KAN, etc.Gros succès de rire repris plus tard pour dautres raisons par la Commune Amitiés.

Écrit par : darnel | 26/01/2008

Cher ami,
la Commune n'a rien à voire dans la chanson écrite par Paul Burani en 1870 !!!! même si elle eut beaucoup de succès ensuite auprès des communards, mais aussi bien chez les partisans du parti de Thiers qui étaient anti-bonapartistes, que dans la population qui souffrait des humiliations et des privations de la guerre. Elle n'est qu'une charge contre Napoléon III comme le démontre le texte que je vais ajouter en PDF à la fin de l'article. Le titre Fish ton Kan fut également repris en 1865 par Chabrier pour une opérette sur des paroles de Verlaine (que Chabier fréquentait chez Nina de Villard 17 rue Chaptal et chez l'éditeur Lemerre) et un livret d'Eugène Letellier et Albert Vanloo.

Écrit par : B.V. | 27/01/2008

Les commentaires sont fermés.