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24/09/2008

HISTOIRE DE PARIS : UNE MAISON D'EPILATION EN 1850, CHEZ Mme MARIANA

PAR BERNARD VASSOR

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En principe, les maisons à double entrées étaient des lieux de rendez-vous assez discrets.
La rue à l'origine (sous Louis XIII) était désignée sous le nom de : rue des Gravois, et chemin le long des fossés conduisant à Saint-Denis. La rue doit son nom à l' hôtel de Cléry qui y était construit longeant les fossés de la troisième ancienne porte Montmartre.
Le numéro 1 appartenait au fief de l'Arche-Saint-Mandé depuis le 26 novembre 1656. La rue fut ouverte officiellement en 1736. La partie qui va de la rue Poissonnière pour mener au boulevard Bonne Nouvelle portait le nom de rue Mouffetard en 1726.
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Comme vous pouvez le constater, Mme Mariana était aussi experte en teinture et faisait disparaître les cheveux blancs, aussi bien pour les femmes que pour les hommes.

23/09/2008

SERAPHINE DE SENLIS, LA FEMME QUI PARLE AUX ARBRES, AUX ANGES, ET A LA SAINTE VIERGE

PAR BERNARD VASSOR

Suite de l'article du 27 février 2007

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L'ARBRE DE VIE
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La maison de Séraphine Louis à Senlis
Le film qui lui est consacré, interprété par Yolande Moreau sort en salle le 1 octobre 2008 .....Bande annonce
Le film a été projeté en avant-première au cinéma Jeanne d'Arc de Senlis hier, le 22 septembre 2008.
Séraphine a vu le jour la même année que Camille Claudel. Tout comme elle, ses dernières années furent vécues dans un asile psychiatrique, où elle décéda en 1942, assommée par des doses massives de tranquillisants. Camille ne lui survécut que d'un an. Les privations de nourriture pendant la seconde guerre mondiale et les conditions de vie furent fatales à des milliers d'hommes et de femmes aliénés.
Sa technique toute particulière, consistait en l'utilisation de peinture Ripolin qu'elle mélangeait avec de l'huile d'éclairage volée dans les églises, de la terre de cimetière, et de son sang provenant de blessures qu'elle se faisait pour donner plus de vie à ses tableaux. Mais la sainte vierge lui ordonna d'arrêter de peindre et de reprendre ses ménages.
Son comportement étrange fut la cause de son internement à l'asile de Clermont d'Oise où elle mourut d'épuisement.
Elle fut inhumée dans la fosse commune .
La valeur de ses toiles, dépasse aujourd'hui bien souvent celle du Douanier Rousseau.
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Une section du musée est consacrée à Thomas Couture, le peintre académique (professeur de Manet) de la rue Victor Massé.
Le musée de Senlis est fermé pour travaux, mais, une exposition au musée Mayol lui est consacrée jusqu'en janvier 2009 :
Musée Maillol - Fondation Dina Vierny
59-61, rue de Grenelle
75007 Paris
Tel 01 42 22 59 58  

HISTOIRE DE PARIS : A LOUER DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE

PAR BERNARD VASSOR

Photographie Esther Abbou. D.R.439181e256203ac1f424aedb21702ef3.jpg

Cet énigmatique (c'est aujourd'hui "une boite de Pandores") bas-relief orne le mur du 21 de la rue du Faubourg Montmartre.
  Cette maison fut construite par un maître paveur au temps de Louis XIV. Située à l'angle de la rue Grange-Batelière, une annonce parue vers 1750 nous apprend que la première Porte cochère après la rue Neuve Grange -Batelière rue du Faux-bourg Montmartre (sic) est à louer.
C'est ainsi que nous apprenons qu'il y a une écurie pour 8 chevaux; 2 remises, & de quoi placer une chaise de poste.
Paris depuis 1726 était délimité par une borne à l'entrée du faubourg Montmartre.
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En ce temps là, au coin de la rue Bergère une "procureuse", une certaine Deloffre, la bien nommée, donait en sa maison un bel achalandage de femmes de petite vertu. Certains historiens prétendent que la Pompadour fut une pionnière de cet établissement. Ces mêmes historiens ajoutent qu'elle aurait eu un hôtel rue Bergère.
La concurente la plus sérieuse de la Deloffre, madame Georges, tenait son petit commerce au 22 de la rue du faubourg Montmartre.

20/09/2008

HISTOIRE DE PARIS : QUELQUES BIENS IMMOBILIERS A ACHETER OU A LOUER DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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Dans un article précédent, nous vous avions fait bénéficier de l'achat d'un vaste terrain entre la rue Richer et la rue Bleue. Aujourd'hui, c'est de deux maisons rue des Martyrs, à acquérir sans droit d'agence, une maison rue Grand'rue des Martyrs, une maison à louer rue Saint-Lazare et d'un jardin rue de la Tour-des-Dames qui est l'objet de notre offre.... L'auberge "Au Duc de Bourgogne", située à "La Croix des Martyrs" dans le bas de la rue, face à la rue Coquenard. L'autre maison "A la Ville de Berg-en-Zoom", un petit peu plus haut dans la rue, porte le nom d'une ville des Pays-Bas, conquise par l'armée du roi de France en 1747.  Pour tout contact, s'adresser à Monsieur....Cabaret !!!

Ces deux auberges sont des lieux de plaisirs, tout comme la rue des Martyrs qui porte bien mal son nom, car elle est peuplée de "petites maisons" autrement dit des maisons de campagne hors de Paris destinées aux grands de ce monde pour satisfaire aux exigences de leur vie extra-conjugale.

......

 A louer :

Rue Grange-Batelière, c'est entre cour et jardin, donnant sur la Porte Richelieu, composée de deux corps de logis. Il y a plusieurs remises et une écurie pour huit chevaux. S'adresser sur place  Pour la Saint-Jean.

..........................

Une maison à porte cochère est à louer au coin de la rue du faubourg Montmartre et du boulevard du même nom.

On peut s'adresser à Monsieur Morinnotaire rue Montmartre, près de la rue de Cléri (sic).

...........

C'était un petit jardin, du côté d'la de la Chaussée d'Antin

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UN CONSEIL QU'IL VOUS FAUT SUIVRE :

Bien régler sa machine à remonter le temps à la date de 1750.

A louer :

Pour Pâques, une maison à louer rue des Martyrs. Il y a une grande cour et un beau jardin. On peut la louer meublée ou non meublée, s'adresser au concierge de ladite maison.

PRES DU CABARET DU CELEBRE RAMPONNEAU :

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Pour ceux qui l'ignoreraient, sur l'emplacement de ce lieu de débauche a été construite l'église de la Trinité.

18/09/2008

Les Mochicas: pratiques rituelles et artistiques dans la Huaca de la Luna

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NOS AMIS DU CENTRE CULTUREL PERUVIEN PRESENTENT :

Jeudi 25 Septembre 2008 à 18H30

Rencontre avec Carola Fraresso, Véronique Wright et Nicolas Goepfert :

L’art Mochica, culture pré-Incaïque qui s’est développée sur la côte nord du Pérou, dès le Ier siècle de notre ère, est étonnant par la richesse de ses décors et la variété de ses supports : panneaux muraux, céramique, métal, textile, etc. Les artisans y représentaient leur environnement, leurs activités, leurs mythes et leurs croyances. L’étude de ces diverses formes d’expressions artistiques constitue, chaque jour un peu plus pour les archéologues, un moyen d’appréhender et de comprendre cette société complexe. Cette rencontre s’axe sur le remarquable patrimoine archéologique d’une des plus célèbres civilisations de l’ancien Pérou. Nos trois invités chercheurs associées à la Huaca de la Luna (Trujillo, Pérou) présenteront les récents résultats y obtenus .

Carole Fraresso, archéologue est associée à l’IRAMAT (U de Bordeaux 3)

Véronique Wright, archéologue, associée au Cermf-CNRS.

Nicolas Goepfert, archéologue.

Maison de l’Amérique Latine (217 bd St Germain, 75007 Paris)

 www.cecupe.com

yolanda.rigault@wanadoo.fr 

JOURNEES DU PATRIMOINE : SPECTACLE ITINERANT NOCTURNE, "VERLAINE ET MATHILDE"

PROMENADE DANS LES BATIGNOLLES DU DIX-NEUVIEME SIECLE
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Notre ami Rodolphe Trouilleux, remarquable historien de Paris, organise dans le cadre des lournées du Patrimoine, un spectacle itinérant les 18, en avant première, 20, et 21 septembre 2008.
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Réservation : - Par tél : 01 42 56 28 36 - Au bureau du festival - 128 rue Legendre - Paris 17e de 16h00 à 20h00 à partir du 5
- Chez Century 21 - 52 rue des Moines - de 10h00 à 17h00 du mardi au samedi
- Sur place le soir même des représentations rue Abel Truchet 

15/09/2008

PARIS DISPARU : LA MAISON DE "MADEMOISELLE" MOLIERE

PAR BERNARD VASSOR

Mise à jour le 15 septembre 2008.

Mathilde Huet, m'a apporté des précisions que vous trouverez à la fin de cet article.

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Ces maisons, faisant l'angle du boulevard Saint-Germain 87 et 89, et de la rue Dupuytren 2, 4, et 6, ont été démolies en 1912. Emplacement actuel du 87 boulevard Saint-Germain.
L'immeuble d'angle qui datait du début du XVII° siècle était la dernière de la rue des Cordeliers (sur l'emplacement du couvent du même nom, les Cordeliers étaient connus à l'origine sous le nom de "frères mineurs") à l'époque où la fortification fut abandonnée par la ville de Paris en 1673. Les deux maisons du 87 et 89 boulevard Saint-Germain s"appuyaient sur une partie de la muraille ouvrant pour former la porte des Cordeliers qui fut reconstruite en 1598. La maison du 87, reposait exactement sur la muraille de l'enceinte fortifiée*.
La rue Dupuytrenqui s'appelait autrefois rue de Touraine, puis de Turenne. C'est dans cette rue que vécut la femme de Molière Mademoiselle Elisabeth-Armande-Clérinde-Claire Béjard (on ne disait pas madame pour une actrice en ce temps là) la deuxième maison à droite de la photo, au numéro 4.  Veuve en 1673, elle avait épousé Guérin d'Estriches. La rue neuve de Thurenne n'avait alors que sept maisons et deux lanternes.
Dans un immeuble de la rue de Touraine Saint-Germain à l'époque, l'Assistance publique avait établi une école gratuite, dont elle avait donné la direction à Mlle Rosa Bonheur.
.......................
Mathilde Huet :
L'école de dessin pour "jeunes personnes" (entendez par là jeunes filles !)
que vous évoquez, se trouvait au 7 de la rue Dupuytren. Elle avait été fondée par 2 femmes dans les années 1830 et le père de Rosa Bonheur en fut nommé directeur peu après la révolution de 1848. Malheureusement il mourut en 1849, et c'est effectivement Rosa Bonheur (sa fille aînée) qui en devint directrice à partir de cette date. Cependant Rosa Bonheur s'étant installée en 1860 à Thomery (près de Fontainebleau), elle en laissa rapidement la direction à sa sœur Juliette également peintre...Je crois que cette école, du fait de sa vétusté, fut ensuite déplacée rue de Seine vers 1890 .
Enfin, plus près de nous, c'est au 8 de la rue Dupuytren que Sylvia Beach ouvrit sa 1ère librairie Shakespeare and Company, en 1919. Elle ne déménagera rue de l'Odéon qu'à l'été 1921 (l'histoire n'a retenu, hélas, que la rue de l'Odéon..) 
*Un plan non daté de cette enceinte existe aux Archives de l'AP-HP (liasse 255 et 1259) 7 rue des Minimes 75003 Paris

14/09/2008

REPONSE A L'ARTICLE PRECEDENT : POSSIBILITE QUE LA TOILE DE VINCENT REPRESENTE LE PORTRAIT DE LA "MERE TANGUY' PAR BENOIT LANDAIS

Benoit Landais est un chercheur installé aux Pays-Bas, il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à Vincent van Gogh pour qui il nourrit une véritable passion.
Il est considéré comme "le chevalier blanc" de sa mémoire pour les uns, "la bête noire" des musées pour les autres en raison de sa traque des faux et du vrai. Ses enquêtes toujours très documentées prennent en défaut bon nombres "d'experts".
Tout amateur de van Gogh doit avoir lu : L'Affaire Gachet : l'audace des bandits , éditions Lelayeur 1999
  • ISBN-10: 2911468228
  • ISBN-13: 978-2911468223
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Editions : Les Impressions Nouvelles, collection Bâtons rompus
ISBN
: 2-906131-67-9
EAN  : 9782906131675 

 PAR BENOIT LANDAIS

A la suite de l'article précédent, Benoit Landais m'a envoyé la réponse très documentée et argumentée suivante qu'il m'autorise à publier : 

Je suis allé voir[l'article]. Ce n'est pas gagné!, comme on dit. Il faudrait une meilleure définition pour être tout à fait certain, mais en l'état… J'ignore qui a suggéré qu'il s'agissait d'un portrait de la dame au cerveau en pierre de silex, mais les données d'histoire de l'art que je rasemble — et que vous pouvez placer sur votre site si vous le désirez — malmènent l'hypothèse.  

Bien à vous, 

 Benoit Landais

.....................

Quoique vague, ressemblance entre la toile et la photo ne conduit pas écarter la possibilité que le personnage puisse être la "vénéneuse" Madame Tanguy dont Vincent dit avoir peint le portrait à Paris : "J'ai encore pensé que si tu veux te rappeler que j'ai fait le portrait du père Tanguy, qu'il a encore celui de la mère Tanguy (qu'ils ont vendu)" Lettre 506. En bonne logique, il faut admettre que si ce portrait n'est pas celui que Vincent évoque, l'autre est perdu, car aucun autre portrait retenu au catalogue ne s'apparente la photo réapparue. Il y a, pour soutenir l'éventualité d'un portrait de la "fausse, traître, folle folle" (574), le fait que le tableau est signé, ce qui irait dans le sens d'un portrait offert ou à offrir, mais… Mais l’historique dresse une barrière. 

Le tableau ne peut avoir été celui vendu par les Tanguy, car il était dans la collection de la famille Van Gogh.  Le Account Bookdu musée Van Gogh (2003) donne pour provenance sa vente, par Johanna Van Gogh, pour 11800 florins,  le  23 mars 1910 à  la Kunstverein Frankfurt am Main, à Ed. Simon-Wolfskehl". Il est identifié comme " Vrouwenportret(Portrait de femme en néerlandais) et signalé comme exposé sous le numéro 74 en 1905 à la rétrospective organisée à Amsterdam. Cette identification se recoupe. En 1907, Johanna van Gogh envoie, pour l'exposition qui aura lieu début 1908 à la Galerie Berhneim Jeune à Paris, parmi 102 tableaux, son numéro 74 "étude de femme" (n° 22 de sa liste) qu'elle estime alors à 1000 francs et qu'Eugène Druet photographie sur une plaque de 30x40 (cliché numéro 20061)  seconde plaque de ce format dans une série continue de clichés de 53 toiles.  Il faudrait donc, pour qu’il s’agisse d’un portrait de Mme Tanguy qu'il en ait existé deux versions dont celle que Johanna cède. Cette éventualité est malmenée par l'inventaire de la collection dressé juste après l'enfermement de Theo en octobre 1890. S'il y avait eu, parmi les toiles de Theo, un second portrait de Mme Tanguy, il aurait figuré sous cet intitulé, car ses rédacteurs, le frère de Johanna qui inscrit et Bernard et Tanguy qui lui dictent, n'auraient pu manquer d'identifier l'épouse de celui chez qui la liste est (au moins pour partie) dressée. On ne peut être absolument formel (la qualité de l’image reproduite ne le permet pas) mais il est raisonnable de regarder comme hautement improbable  l’éventualité que le tableau repésente la bobine de "Xanthippe". 

Ajoutons qu'avant les années 30 (tandis qu'il reste des contemporains l'ayant connue) aucun trois des auteurs qui reproduisent le portrait dans leurs ouvrages : Florent Fels (p 59),  Paul Colin (planche 7) ou De la Faille (n° 373) n'identifie la toile comme un possible portait de Mme Tanguy. 

Il semble donc que le signalement de son portrait par Vincent ait poussé quelque commentateur — pressé et ayant horreur du vide — à opérer le rapprochement hasardeux. C’est tellement mieux quand tout colle !  Mais parfois…

Benoit Landais

   

INEDIT.....Portraits croisés : La possibilité que la toile de Vincent van Gogh représente le portrait de la mère Tanguy

PAR BERNARD VASSOR

APPEL AUX HISTORIENS DE L'ART :

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Jusqu'à aujourd'hui, certains historiens d'Art étaient formels le portrait représenté ci-dessus ne pouvait pas être celui de "la mère Tanguy". Rien n'indique en effet dans la correspondance une telle possibilité. Mais comme vous le savez tous pour la période parisienne, quand les deux frères vivaient ensemble, ils ne s'écrivaient pas !
 Les informations les plus importantes que nous ayons sont dues soit à un voyage de Théo en Hollande, (ce qui nous permet d'éclairer les relations tapageuses entre Vincent et "la Ségatori") soit au témoignage tardif et parfois douteux d'Emile Bernard.
Il y a cinq ou six ans d'écart entre ces deux portraits, je ne dis pas qu'il est certain que le portrait peint par Vincent soit celui de "Xanthippe", mais reconnaissez que  la ressemblance est troublante ?
Je dois cette photographie à des descendants de la famille Tanguy qui en possèdent tous les droits. 

UN SITE POETIQUE ET LITTERAIRE : Celui de LAURA VANEL-COYTTE

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Description:
Ecrivain, poétesse, documentaliste veille culturelle, rédactrice, correctrice, traductrice anglais-allemand, auteur de 3 ouvrages dans des genres différents, essai, prose et poésie. Leur point commun est le paysage. C'est le sujet de son mémoire de maîtrise :

"Des paysages dans les oeuvres de Baudelaire et Nerval

Sur ce blog : Un poème par jour, des articles des critiques de livres etc..

Par exemple, l'article du vendredi 12 septembre 2008 est intitulé :

"Déception dans les paysages du "Voyage en Orient" de Nerval".

13/09/2008

JOURNEE DU PATRIMOINE : PROMENADE LITTERAIRE : "AVEC MAUPASSANT SUR LES PAS DE BEL-AMI"

PAR BERNARD VASSOR

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Si l'on peut considérer Guy de Maupassantcomme faisant partie du patrimoine littéraire, nous organisons
 le dimanche 21 septembre à 14 heures :
une promenade où sera évoqué la vie les domiciles et les lieux fréquentés par Maupassant et  son personnage Georges Duroi "Bel-Ami", un parcours partant des Batignolles jusqu'à l'église de la Madeleine en prenant des chemins détournés mêlant l'histoire réelle et le roman. Avec pour conférencière Noëlle Benhamou, la spécialiste reconnue, la plus consultée pour ce qui concerne la vie de l'auteur de "Boule de Suif". 

Pour les inscriptions et le lieu de rendez-vous, bernard.vassor@gmail.com

Site de Noëlle Benhamou : Maupassantiana

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12/09/2008

PREMIERE MONDIALE : DEVOILEMENT PROGRESSIF D'UNE PHOTOGRAPHIE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est la première fois au monde que nous avons accès au véritable portrait de celui que ses clients et amis peintres, appelaient affectueusement : "Le Socrate de la rue Clauzel"
Voici une deuxième version non recadrée de cette photo de groupe, lors du mariage de Mathilde Tanguy, avec Onésime Chenu, en 1881.
Une nouvelle fois, la photographie est volontairement pixélisée.
Patience......Nous avons déja attendu plus de 127 ans avant d'en avoir connaissance.

18:42 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/09/2008

REMERCIEMENTS ET LOUANGES EN CLAIR.....

PAR BERNARD VASSOR

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Merci à Françoise Vaysse pour des encouragements venant de la spécialiste mondiale du "baron Stock", et qui va me donner sous peu un article pour ce blog (du moins je l’espère).

Merci à Nadia Prete, grâce à qui j'ai pu réaliser de bien belles et prestigieuses manifestations culturelles à la mairie du IX° arrondissement. 

Merci à Mathilde Huet pour son aide dans certaines recherches historiques.

Merci à Irène Gintzburger ( des Amis d’Alexandre Dumas) que nous aimerions bien dans l'association revoir bientôt dans une prochaine manifestation.

Affectueusement à toutes

(je remarque qu'il n'y a que des femmes pour me complimenter, ce qui n'est pas pour me déplaire)

Bernard Vassor 

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UNE INFORMATION A SENTATION EN EXCLUSIVITE : UNE PHOTOGRAPHIE INEDITE DU PERE TANGUY ET DE SA FAMILLE

PAR BERNARD VASSOR

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Cela faisait plus de vingt ans que l'on me demandait si il existait une photographie de Julien Tanguy, ma réponse était toujours la même : Hélas ! non !....
Mais, depuis quelques jours, par l'intermédiaire de ce blog, une jeune femme (artiste elle même) m'a contacté dans le but d'écrire un ouvrage concernant ses ancêtres dont le père Tanguy figurait en bonne place...
L'histoire pourrait s'arrêter là, mais elle m'a communiqué une photo que détient sa mère qui représente non seulement Julien Tanguy, mais, sa femme Renée, sa fille Mathilde et son gendre. Cette prise de vue a dû être réalisée lors du mariage de Mathilde à Montmartre.
Cette image recadrée et fortement pixélisée volontairement, l'est en attente d'un dépot préservant les droits de la famille concernée.

07/09/2008

A SAISIR DE SUITE : Quartier faubourg Montmartre, un terrain clos de plus de deux tiers de son enceinte par des murs neufs et mitoyens.

PAR BERNARD VASSOR

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Ce plan a été dressé quatre ans plus tôt en 1789.
Une affiche annonce en 1793, après la confiscation des biens de la noblesse, la vent de ce terrain :
"n'ayant pas été souillé é dont le fond solide, pour construire, se trouve par tout à 3 pieds de profondeur (environ 1 mètre) contenant environ 1400 toises, situé entre les rues du faubourg Montmartre & Poissonnière, sur une longueur de 101 toises (200 mètres), propre à bâtir de chaque côté, en ouvrant dans le milieu une rue projetée, aboutissant d'une part à la rue Richer, sur une longueur de 22 toises 3 pieds  de face (45 mètres) & de l'autre à la rue Bleue (rue d'Enfer sur la plan) sur une largeur de 21 toises (41 mètres environ) aussi de face"
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Entre-temps,la ruelle de l'Egout dont la largeur avait été réduite à 30 pieds ( 9 mètres environ) avait pris le nom de rue Richer venant du patronyme du baron Anselme de Richerand chirurgien de l'hôpital Saint-Louis.
La rue projetée est le passage Saulnier, du nom de son constructeur Rigoulot Saulnier, d'après la "Nomenclature des rues de Paris", mais de nombreux historiens indiquent quAntoine Richer fabricant et marchand de bas au métier, avait une maison rue du faubourg Montmartre au lieu dit "Les Pointes", et que l'égout de la ville baignait "Les Pointes" et marquait la place de la future rue Richer. Il faut noter aussi que de nombreux membres de la famille Saulnier habitaient de part et d'autre la ruelle de l'Egout en 1738. Quand à la rue d'Enfer, elle aurait aussi porté le nom de ruelle Volarnaux (Nomenclature des rues de Paris), ou plus exactement vallée Vallaroneux, Vallis ad Ranas, autrement dit : vallée aux Grenouilles. N'oublions pas que nous étions dans des marais. Elle prit, après 1789, à la demande de ses habitants le nom de rue Bleue, moins dévalorisant que rue d'Enfer, car il existait à proximité une rue Verte (une histoire de marchand de couleurs).
C'est dans cette rue que le sinistre Charles-Henri Sanson exécuteur des hautes euvres vit le jour en 1740. Son père avait acheté une maison foraine en 1708 à l'angle de la rue d'Enfer et de la rue du faubourg-Saint-Anne (sur le plan ci-dessus, dans le prolongement de la rue du faubourg-Poissonnière), appelé "La Nouvelle-France". La maison avait un petit jardin par derrière, et à chacune des deux rues donnait une des portes d'accès de la propriété.

06/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS, PROJET POUR LE DEGAGEMENT DE LA MAIRIE POUR L'OUVERTURE D'UNE VOIE PROLONGEANT LA RUE VIVIENNE JUSQU'A LA RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE SUR LES EMPLACEMENTS DES PASSAGES VERDEAU ET JOUFFROY

PAR BERNARD VASSOR

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Une proposition du conseil municipal envoyée à l'administration a été déposée par Georges Pointel, et les conseillers municipaux Adrien Houdin, Marcel Habert et Charles Guillard.
Le projet consiste à prolonger la rue Vivienne sur les emplacements du passage Jouffroy et du passage Verdeau, et de faire de la partie arrière de la mairie la façade remaniée qui donnerait directement sur la nouvelle rue Vivienne Prolongée. 
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Ces modifications devraient permettre de modifier quelque peu la forme actuelle et les décorations interieures quelque peu vieillottes de cette hôtel construit au dix-huitième siècle et de  lui  redonner une forme moderne.
Ce projet a été très sérieusement déposé le 11 mars 1912. La Commission du Vieux Paris de l'époque, n'y trouvant apparemment rien à dire a dressé un état des lieux dans l'attente de ces transformations.

05/09/2008

DES LITS dans le NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS pour SARAH BERNHARDT

PAR BERNARD VASSOR

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65 rue de Provence.
Dans cette maison, reconstruite, Sarah Bernhardt venait habiter là quand elle avait cinq ans chez le "tireur de cordon" mari de sa bretonne de nourrice.
Rosine Bernhardt eut d'innombrables domiciles dans cet arrondissement. Pas une seule plaque commémorative n'indique son passage dans notre circonscription. Depuis le départ de Nadia Prete de la mairie du neuvième, le désert culturel est revenu s'installer !
Nous allons essayer de dresser une liste à peu près complète si possible des différentes demeures de cette femme artiste pluriforme hors du commun. La première "star mondiale" de l'histoire si l'on peut dire.
Au 6 rue de la Chaussée d'Antin, la tante Rosine tenait une petite maison de mode qui était fréquenté par des messieurs très bien. Rossini, Alexandre Dumas père et le duc de Morny étaient des familiers de ce salon.
C'est au cours d'un conseil de famille concernant l'avenir de la petite Henriette Rosine, agée de quatorze ans qu'Alexandre Dumas émit l'idée que la gamine devrait entrer au conservatoire. Le duc de Morny déclara que ce qu'il fallait à cette enfant, c'était de la mettre au conservatoire ! Il donna par écrit une recommandation pour Auber (qui habitait 24 rue Saint-Georges)qui était aussi le directeur du conservatoire. L'examen d'entrée fut une formalité, le jury ayant sous les yeux la lettre de recommandation de Morny, fut quand même interloqué quand la fillette n'ayant rien à proposer d'autre qu'une fable de La Fontaine : "Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre". Sarah, très petite et très maigre, n'avait pas grand chose pour elle en dehors de ce mot du duc de Morny ! Sa prestation fut lamentable, sous les quolibets des autres candidats qui avaient travaillé serieusement de longues tirades. Après avoir récité sans être entendue tellement elle parlait bas, elle n'eut pas à attendre comme c'était l'usage lma réunion du jury,Auber lui annonça qu'elle était reçue....
A SUIVRE.........

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT,UN MONUMENT AUX MORTS : ARTHUR RANC, INAUGURE PAR CINQ PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE

PAR BERNARD VASSOR

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Le 16 février 1913, un monument a été élevé à la mémoire de Arthur Ranc (1831-1908) dans la cour de la mairie du neuvième arrondissement de Paris, rue Drouot.
C'est le sculpteur Camille Lefèvre qui de ses ciseaux composa un buste de Ranc derrière lequel une République en bronze passe, tenant à la main une palme.
Sur la plaque placée à droite du buste, on peut lire :
1831-1908
Conseiller municipal de Paris
Maire et député du neuvième arrondissement
Sénateur
Président de ldes journalistes républicains
............
A gauche du buste cette déclaration. :
QU'IL N'Y AIT PLUS PARMI VOUS QU'UNE DEVISE,
CELLE DE GAMBETTA :
"TOUS POUR LA REPUBLIQUE, POUR LA PATRIE"
.........
C'est en présence de M.Falguière, Président de la République, de M. Raymond Poincaré, qui deux jour plus tard devait prendre ses fonctions à l'Elysée, de M. Emile Loubet, ancien président, de M. Deschanel (sans son pyjama), de M. Antonin Dubost président du Sénat, de M. Aristide Briand président du Conseil à l'époque, de nombreux ministres, députés et sénateurs.
La cérémonie a eu lieu dans l'actuelle salle du Conseil, où on a retacé les épisodes marquants de sa vie, depuis son engagement en 1848, le deux décembre et le coup d'Etat, son implication dans un complot blanquiste et sa condadmanation au bagne de Lambesc (Lambessa en Algérie). Il faut remarquer son grand écart polistique, il fut en même temps blanquiste et gambettiste (l'eau et le feu). Jusqu'à la fin de sa vie, il eut d'un côté sur sa cheminée le masque mortuaire de Blanqui, et de l'autre, celui de Gambetta.
...............
Le sort de ce monument aux mort fut le même que celui de Voltaire qui lui faisait face, les statues furent transformées en boulets de canon.  
Une anecdote curieuse à ce sujet :
Unchroniqueur du journal "L"'Auvergnart de Paris", avait à sa surprise découvert une photo du monument d'Arthur Ranc dans un couvent en Normandie ! Intrigué, il connaissait bien la mairei, et n'avait jamais vu ce monument. Il alla donc interroger les services culturels qui l'adressèrent à madame Kaspereth, la femme du maire de l'époque. Celle-ci lui répondit que ces oeuvres étaient conservées dans des réserves en banlieue.......

03/09/2008

UNE EMEUTE DEVANT LA MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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A l'angle de la rue Drouot et du boulevard des Italiens, l'empereur et l'Impératrice prennent un bain de foule. C'est la fin du second empire.
...........
Le complot des blouses blanches :
Depuis un certain temps, des manifestations étaient déclenchées par une bande mystérieuse d'hommes portant tous une blouse blanche. Armés de maillets, environ une cinquantaine de citoyens parcouraient les rues de Paris en vociférant. Il entraînaient drerrière eux des parisiens opposés à l'empire. Le scénario était toujours le même : "Les blouses blanches" cassaient les vitrines des magasins à l'aide de leurs marteaux sur leur passage, renversaient les guérites  et les baraques en bois pour monter de mini-barricades. Quand la police intervenait et chargeait, la bande de blouses blanches se volatilisait et laissait aux prises les manifestants et les policiers qui semblaient prévenus de la tenue de ces désordres organisés. Jusqu'à aujourd'hui, je ne sais toujours pas qui avait formé ces groupes de provocateurs. Les archives de la police sont muettes à ce sujet.
...........
L'émeute vue de la fenêtre du deuxième étage du magasin de costume de l'Opéra :
Ce jour là, un vendredi, en mai 1870, on jouait Faust, mademoiselle Caroline Carvalho chantait
"Ah !je ris de me voir
Si belle en ce miroir."
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De cette fenêtre, située face aux portes de la mairie, on pouvait distinguer le boulevard noir de monde.
Un témoin raconte :
"Le boulevard...noir comme de l'encre...une forêt de têtes,...les voitures au pas...beaucoup de blouses blanches...pas un sergent de ville. Tout à coup, une grande houle, c'est un régiment de cuirassiers qui arrive lentement de la Madeleine. Il passe, et sur le macadam on entend le lourd piétinement de cinq cents chevaux. Les casques et les cuirasses brillent comme de l'argent. (...) Grande clameur du côté du boulevard...la Marseillaise !...on chante la Marseillaise.(...)
Sur les boulevards la foule augmente. Les cris, les huées, les chants et les sifflets vont leur train. La porte de la mairie est fermée. (..) Un grand brouhaha dans la rue. Les portes de la mairie s'ouvrent et nous apercevons toute une armée qui se tient entassée, infanterie et cavalerie, dans la cour de l'hôtel Aguado. Appels de clairons...roulements de tambour...commandements. Une escouade de sergent de ville sort de la mairie et cherche à dégager la rue Drouot. La foule cédait lentement, quand tout à coup, par la grand'porte de la mairie*, s'élance au trot, se jetant brusquement sur le boulevard, un escadron de gardes de Paris. Les gros chevaux de la garde municipale sont admirables dans ce tournant (...)"
Sur le boulevard et à l'entrée de la rue Drouot, les sergents de ville regardent les rassemblements, et les rassemblements les sergents de ville. De temps en temps, un coup de sifflet ou un cri : Vive Rochefort !
A un commandement, les sergents de ville se mettent en mouvement et précédés par le commissaire de police et les deux tambours, vont jusqu'au boulevard. Trois roulements. Les groupes sans se disperser s'éloignent et se tiennent à distance.
Après le troisième roulement, les sergents de ville s'élancent, et, cinq minutes après commençait le défilé des gens "empoignés", qu'ils soient émeutiers ou curieux.(..) Autant de prisonniers, autant de scènes curieuses pénibles ou burlesques (...) Un brave homme qui sur le bras droit portait un gros paquet et sur le bras gauche un petit chien blanc, se lamente :"-Mais je n'avais pas emporté tout ça pour faire l'émeute !" Un jeune homme en redingote et un garçon de café essaient de regimber, et sont aussitôt jetés violemment dans la cour de l'hôtel Aguado (...)
Sur le boulevard et dans la rue, tout se préparait pour une nouvelle razzia. Un à un les sergents de ville, débarrassés de leurs prisonniers, sortaient de la mairie. Les choses suivirent une marche régulière. Les cent sergents et les deux tambours, le commissaire de police avec son écharpe furent réunis devant la porte de la mairie, trois roulements de tambour réglementaires et les groupes furent dispersés sans ménagement  La seconde fournée de prisonniers fut infiniment moins paisible et résignée que la première"
.....
"La résistance est contagieuse aussi bien que la soumission.
La bataille commençait devant la boutique du marchand de vin, qui seule était restée ouverte entre le boulevard et la rue Rossini.
Un tout jeune homme, tête nue, paletot gris déchiré se laissa tomber sur le trottoir et, quand les agents voulurent le relever, fit des pieds et des mains une furieuse détente. La colère gagna bientôt parmi la petite troupe de prisonniers, et ce fut pendant quelques instants une violente bagarre. Chapeaux, casquettes et tricornes roulant à terre; épées tordues au fourreau; vêtements en lambeaux; cris, jurements, imprécations...une femme surtout, avec des clameurs perçantes, s'était jetée en pleine mêlée, s'accrochant aux sergents de ville et cherchant à tirer de leurs mains un homme qui, de son côté se débattait de toutes ses forces et donnait autant de coups qu'il en recevait. Les agents tiraient à eux par la blouse et la chemise, sortant du pantalon, découvrait à nu le ventre et la poitrine velue. Autour de cette lutte enragée, une foule qui criait, huait, hurlait et sifflait les agents."
(...)Un quart d'heures après, pendant qu'on cà se battre et à s'assommer sur les trottoirs de la rue tDrouot, la soirée de l'Opéra se faisait avec son éclat et son élégance accoutumée et les valets de pied faisaient avancer les voitures qui défilaient sous la grande marquise du Théâtre."
Arthur Ranc, qui deviendra maire du neuvième arrondissement six mois plus tard pendant le siège de Paris et qui sera élu délégué à la Commune de Paris, assista à cette curieuse scène.
*La porte cochère à double battants de la mairie, dans le style 1830 est en bois et panneaux de fonte ajourée.

02/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT, LA STATUE DISPARUE DE VOLTAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1887 que le sculpteur Emile Placide Lambert (1835-1897) offrit à la ville de Paris un monument en bronze représentant le philosophe François Arouet, dit Voltaire  représenté dans sa jeunesse. Il se tenait debout, svelte, dans un costume Régence, sur un piédestal de marbre blanc.
L'inscription sur la face avant etait la suivante :
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A l'arrière, se trouvaient deux masques de bronze entourés de feuilles de chêne sur un monument sur lequel on pouvait lire : "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer" .
Les deux faces latérales comportaient deux bas-reliefs également en bronze symbolisant d'un côté la jeunesse, et de l'autre la vieillesse, qui portaientles initiales E.L.
La statue fut inaugurée le 6 novembre 1887 en présence du maire et de quatre conseillers municipaux.
Cette oeuvre subit le même sort que le buste, qui se trouvait à l'emplacement du monument aux morts, du sénateur Arthur Ranc*, (ancien maire de l'arrondissement) ainsi que les torchères qui se trouvaient au bas de l'escalier du pavillon central, c'est à dire, la livraison par les autorités françaises à l'armée d'occupation de tout ce qui pouvait servir à la fabrication d'obus.
*Dont j'ai déja raconté l'histoire anecdotique dans un article précédent

01/09/2008

JULIE CAREAU ET SA "MAISON DE PLAISIR"

Par Bernard Vassor

Mise à jour le 1 septembre 2008

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LA MAISON DE JULIE RUE CHANTERELLE
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Julie Louise Careau est née le 8 janvier 1756, de père inconnu. Elle fut abandonnée très tôt par sa mère, elle faisait partie de la horde de 7000 enfants qui hantaient les rues de Paris. Elle fut recueillie par un homme  agé, "animé de bonnes intentions" comme toujours dans pareil cas. La fillette avait sept ans. Pendant deux ans Pierre Gueulette de Macroix, conseiller du roi aux Indes avait fait donner un début d'éducation, lui apprenant à lire, à écrire et les bonnes manières. Puis Pierre Gueulette inscrivit Julie sur le catalogues demoiselles de l'Opéra, qui lui donnait un asile, une gratification lors de représentations, et ...un marche-pieds pour la prostitution. L'Académie royale de musique ayant brûlé, le corps de ballet fut transporté dans la salle des machines du Palais des Tuileries. Pendant plusieurs années, Julie Careau dansa  sur scène, rencontra des seigneurs et sauta lee pas. Le rituel était toujours le même, un valet de chambre faisait une séléction parmi les danseuses, puis un homme s'approchait d'elle, lui faisait un baiser sur le front, s'éloignait d'un air nonchalant. quelques temps après venait une invitation, et suivait ce qui devait arriver. Charles de Rohan, maréchal de Soubise fit ainsi la rencontre de la jeune fille. Elle devait avoir quinze ans il en avait soixante. Ce fut pour elle une importante source de revenus.

L'association Careau-Carotte

C'est alors qu'elle rencontra Marie-Catherine Carotte dite "la Tristan" qui était maquerelle. Ce fut alors une association qui fut prospère pour les deux femmes. Pierre Gueulette laissa Julie s'installer avec l'entremetteuse dans une maison de la rue du Hasard (aujourd'hui rue Thérèse) Le couple alait pprospérer et amasser une petite fortune. De plus, elle obtint un rôle dans l'opéra de Rameau : Castor et Pollux. Elle eut quelques petits rmplois danns la danse, mais la mère Carotte la mit dans les bras d'un chevalier conseiller du roi François-Antoine de Flandre qui lui fit un enfant un petit garçon, et lui assura une rente annuelle de deux mille francs. Les deux femmes enrichies  par leur petit commerce, firent construire par Brongniart un petit hôtel sur un terrain qu'elles avaient acheté rue Neuve-des-Mathurins.(Pierre Gueulette était partie prenante,) puis elles se rendirent propriétaire d'un autre hôtel, toujours acheté à Brongniart au 48 rue de la Chaussée d'Antin et un au au 42 de cette rue. Cet immeuble allait devenir célèbre car il fut loué par Julie à Mirabeau (qui allait devenir son ami) pour 2400 francs par an. C'est dans cette maison que Mirabeaumedium_Mirabeau_statue_05_SEPIA.jpg rendit l'âme dans des circonstances restées mémorables. Un autre homme entra dans la vie de la Careau, c'était Joseph Alexandre de Ségur colonel de la Garde des dragons qui jeta son dévolu sur la jeune courtisane. pendant deux ans, Joseph Alexandre paya les travaux d'embellisement de sa protégée.  Puis, il fit construire pour abriter sa maîtresse Julie une maison rue Chantereine par medium_rue_de_la_Victoire_Josephine_de_beauharnais_sepia_05.jpgl'architecte Perrard de Montreuil pour y vivre avec elle. La maison était au fond d'une allée conduisant à cette rue. Elle eut un deuxième fils avec le vicomte de Ségur. L'hôtel fut le siège de soupers joyeux et se transforma en un des salons les plus courrus de Paris, la volupté qui y régnait, n'était pas étrangère à ce succès. La "mère Carotte" décéda en 1782, et laissa en héritage l'ensemble de ses biens.  Pierre de Gueulette confirmant ainsi la suspicion sur l'ambiguité de leurs relations fit une nouvelle donation importante. medium_RAUCOURT_09_cadre.jpgLa "Raucourt" était devenue une habituée ainsi que Louise Contat, de la maison de Julie Careau.  Cette maison abritera ensuite les amours de Joséphine et Bonaparte et sera connue sous le nom de "Maison du 18 brumaire" 

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JOSEPHINE DE BEAUHARNAIS 
Jean-Luc Herrenschmidt, La maison de Julie et Joséphine , CIC Paris 
Archives de Paris
Archives nationales
A SUIVRE...............
Jule fit la rencontre d'un jjeune  comédien totalement inconnu. Elle tomba aussitôt éperduem"ent amoureuse de ce  fils de dentiiste, destiné à la même  activité  que son père, il suiivait des études  dentaires à Pariis. Mais le jeune homme, François-Joseph Talmma  se  sentait une âme de comédien ! A force de travail et de petits rôles, il réussit à se faire engager dans la troupe des Comédiens ordinaires du roi.  Le 21 décembre 1787, il inte^pêta le rôle de Séïde dans la pièce de Voltaire :"Mahomet".
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Talma devient un habitué de la rue Chantereine, et Julie était tous les soirs au "Frannçais" ppour applaudir son nouvel amant. Elle quitta donc Ségur qui se vengea en publiant la correspondance que lui avait adressée l'infidèle. La vie continua donc dans les salons de Juliie qui était fréquenté par Mirabeau et Champfort. Elle décida alors de se marier avec Talma. Le scandale de la représentation de la pièce de Mirabeau Charles IX retarda le mariage. Des altercations des gifles et même un duel provoqua une profonde division au sein de la troupe du Français, La Dugazon et sa soeurs madame Vestris, Mlls Desgarcin et Candeille suivirent Talma, Mais la Raucourt et Louise Conta restèrent au Théâtre-medium_chapelle_saint-jean_faubourg_Montmartre_05_archives.jpgFrançais. De plus en plus amoureuse et enceinte Julie insstat pour que le mariage eut lieu dans les plus brefs délais, elle fit don à son futur de la maison de la rue Chantereine. Le vicaire de la Chapelle Notre-Dame-de-Lorette* Lapipe maria Talma et Julie Careau le 19 avril 1791, et il babptisa une semaine plus tard des jumeaux baptisés Henri-Castor et Charles-Pollux.

29/08/2008

LE BUSTE DE SCHAUNARD

PAR BERNARD VASSOR

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Le musée Carnavalet abrite ce buste en terre cuite très étonnant. C'est la seule représentation d'Alexandre Schanne, né en 1823 à Paris (vraisemblablement 24 rue aux Ours) mort à Paris le 13 mai 1887. 
Champfleury avait décrit le visage de son ami. La moustache tombante, les cheveux longs, Il était en dessous de la vérité lorsqu'il parlait de son nez que Cyrano de Bergerac aurait pu envier. Ce compagnon de Murger qui ne fut jamais du cercle des "buveurs d'eau" en raison de l'aide apportée par ses parents (les membres de la secte ne devaient avoir aucune autre activité qu'artistique, et ne vivre que de leur art)
Pilier du café Momus,il avait un réel talent , pianiste compositeur, attesté par Champfleury. Malheureusement nous n'avons aucune trace de son oeuvre musicale. En revanche, y a quelques tableaux dans des collections privées, et à la Bibliothèque nationale, une estampe et un dessin.
Il a sur la fin de sa vie laissé un livre de "Mémoires" : "Les souvenirs de Schaunard".