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23/09/2008

SERAPHINE DE SENLIS, LA FEMME QUI PARLE AUX ARBRES, AUX ANGES, ET A LA SAINTE VIERGE

PAR BERNARD VASSOR

Suite de l'article du 27 février 2007

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L'ARBRE DE VIE
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La maison de Séraphine Louis à Senlis
Le film qui lui est consacré, interprété par Yolande Moreau sort en salle le 1 octobre 2008 .....Bande annonce
Le film a été projeté en avant-première au cinéma Jeanne d'Arc de Senlis hier, le 22 septembre 2008.
Séraphine a vu le jour la même année que Camille Claudel. Tout comme elle, ses dernières années furent vécues dans un asile psychiatrique, où elle décéda en 1942, assommée par des doses massives de tranquillisants. Camille ne lui survécut que d'un an. Les privations de nourriture pendant la seconde guerre mondiale et les conditions de vie furent fatales à des milliers d'hommes et de femmes aliénés.
Sa technique toute particulière, consistait en l'utilisation de peinture Ripolin qu'elle mélangeait avec de l'huile d'éclairage volée dans les églises, de la terre de cimetière, et de son sang provenant de blessures qu'elle se faisait pour donner plus de vie à ses tableaux. Mais la sainte vierge lui ordonna d'arrêter de peindre et de reprendre ses ménages.
Son comportement étrange fut la cause de son internement à l'asile de Clermont d'Oise où elle mourut d'épuisement.
Elle fut inhumée dans la fosse commune .
La valeur de ses toiles, dépasse aujourd'hui bien souvent celle du Douanier Rousseau.
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Une section du musée est consacrée à Thomas Couture, le peintre académique (professeur de Manet) de la rue Victor Massé.
Le musée de Senlis est fermé pour travaux, mais, une exposition au musée Mayol lui est consacrée jusqu'en janvier 2009 :
Musée Maillol - Fondation Dina Vierny
59-61, rue de Grenelle
75007 Paris
Tel 01 42 22 59 58  

26/02/2007

SERAPHINE LOUIS DITE SERAPHINE DE SENLIS

Par Bernard Vassor

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A Arcy-sur-Oise, Séraphine Louisest née en 1864,  la même année que Camille Claudel. Elle vécut, et mourut de faim, comme Camille ses derniers jours dans un asile psychiatrique, le 11 décembre 1942 dans une petite cellule. Terrassée par des dose massives de tranquillisants assénés depuis dix ans ! Après sa mort, personne ne vint réclamer son corps. Elle fut donc enterrée dans une fosse commune. Aujourd'hui, dans le cimetière de Clermont de l'Oise, on ne connaît même pas l'emplacement de cette fosse. "Comme on ignore encore aujourd'hui le lieu de la sépulture de Camille Claudel) La palette qu'elle utilisa, les ingrédients pour réaliser ses oeuvres sont tout à fait insolites. Elle allait voler à l'église l'huile des lampes, des petits pots de Ripolin, de la terre qu'elle mélange, et de son propre sang qui, croit-elle donne de la vie à ses peintures faites sur toutes sortes de supports. Des fleurs peintes sur des planchettes de bois, qu'elle échange contre de la nourriture. Elle habitait  à partir de 1906 au premier étage d'une maison ruelle du Puits-Thiphaine.  Après avoir été dans un couvent de Senlismedium_MAISON_DE_SERAPHINE_A_SENLIS_02.jpg, soeur tourière, portière, jardinier, s'occupant des besognes les plus basses pendant vingt ans. Elle voulait devenir religieuse, mais il fallait apporter une dot, et elle n'avait rien...Déja, elle avait des visions et était souvent en conversation avec la Vièrge Marie.

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L'ARBRE DE VIE, MUSEE DE SENLIS
Parfois, la Vierge Marie, lui ordonne d'abandonner la peinture et de reprendre le balai. Elle fut femme de ménage en chez un critique d'Art collectionneur Allemand Wilhem Uhdequi l'encouragea et lui acheta quelques peintures. Les Revues spécialisées commencèrent à parler d'elle. Uhde réussit à la vendre à Paris et aux Etats-Unis. Quand elle sortait de sa chambre, après des conversations avec les anges, elle allait parler aux arbres et aux fleurs. L'exposition à l'hôtel de Ville de Paris d'octobre 1927 accueillit trois gandes toiles. Puis, c'est madame Ammanieux, conservatrice du musée de Senlis, qui organisa en 1972, dans l'ancienne Abaye Saint-Vincent-de-Senlis une exposition dédiée à Séraphine. Tout le monde la croit morte en 1934.
Wilheme Uhde raconte :
"Les journaux et les revues parlent de Séraphine déjà de son vivant et ses tableaux se trouvent dans des collections renommées. Les persiflages de la petite ville sont peu à peu dominés par la voix laudative du grand Paris. Séraphine accueille tout succès comme s'il allait de soi, il ne procède pas d'une vanité humaine, mais de la conscience qu'ils ont d'être en relation avec le divin"
Vous pouvez consulter un article d'Aude Fauvel sur l'asile de Clermon de l'Oise sur le site de la revue d'Histoire contemporaine n° 49 2002 /1
Et bien sûr, lire "La fille Elisa ", une enquête romancée des frères Goncourtsigné d'Edmond.
"

L'enquête

  Au savoir livresque vient s'ajouter la connaissance directe de la réalité, approfondie méthodiquement sous la forme d'une enquête.Le romancier se déplace. Il lui arrive de voyager à l'étranger : Flaubert est allé à Tunis pour Salammbô, les Goncourt à Rome pour Madame Gervaisais... Mais aux longs déplacements qu'affectionnent les romantiques il préfère les voyages proches, qui sont en quelque sorte des repérages de situation : Flaubert explore la campagne normande pour préparer Bouvard et Pécuchet ; Zola se rend à Anzin pour Germinal, va dans la Beauce pour La Terre, refait le trajet suivi par l'armée de 1870 pour écrire La Débâcle... Sur place, le romancier a recours à des informateurs ; il accomplit des visites techniques : les Goncourt ont pénétré dans la prison des femmes de Clermont pour écrire La fille Elisa ; Zola a longuement exploré les Halles pour composer Le Ventre de Paris ; à Anzin, il est descendu dans un puits de mine ; au moment de La Bête humaine, il a fait en locomotive, à côté du chauffeur, le trajet Paris-Mantes...Ces enquêtes sont en général asses brèves : elles durent rarement plus d'une semaine. On s'est souvent moqué de leur rapidité, mais on a eu tort. Car ce sont des reportages où le contact avec l'inconnu, l'impression saisie sur le vif comptent avant toute chose. Et il ne s'agit que d'un élément parmi d'autres, dans le travail de préparation."

Extrait de Cahiers naturalistes sous le titre : Le roman scientifique medium_YOLANDE_MORFEAU_05_sepia.jpg

L'actrice Yolande Moreauincarnera Séraphine dans un prochain long métrage en cours de tournage de Marin Provost.

Les oeuvres ont été dispersées, c'est, dirigé par Madame Bénédicte Ottinger le Musée d'Art de Senlis qui en possède le plus grand nombre.