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05/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT,UN MONUMENT AUX MORTS : ARTHUR RANC, INAUGURE PAR CINQ PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE

PAR BERNARD VASSOR

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Le 16 février 1913, un monument a été élevé à la mémoire de Arthur Ranc (1831-1908) dans la cour de la mairie du neuvième arrondissement de Paris, rue Drouot.
C'est le sculpteur Camille Lefèvre qui de ses ciseaux composa un buste de Ranc derrière lequel une République en bronze passe, tenant à la main une palme.
Sur la plaque placée à droite du buste, on peut lire :
1831-1908
Conseiller municipal de Paris
Maire et député du neuvième arrondissement
Sénateur
Président de ldes journalistes républicains
............
A gauche du buste cette déclaration. :
QU'IL N'Y AIT PLUS PARMI VOUS QU'UNE DEVISE,
CELLE DE GAMBETTA :
"TOUS POUR LA REPUBLIQUE, POUR LA PATRIE"
.........
C'est en présence de M.Falguière, Président de la République, de M. Raymond Poincaré, qui deux jour plus tard devait prendre ses fonctions à l'Elysée, de M. Emile Loubet, ancien président, de M. Deschanel (sans son pyjama), de M. Antonin Dubost président du Sénat, de M. Aristide Briand président du Conseil à l'époque, de nombreux ministres, députés et sénateurs.
La cérémonie a eu lieu dans l'actuelle salle du Conseil, où on a retacé les épisodes marquants de sa vie, depuis son engagement en 1848, le deux décembre et le coup d'Etat, son implication dans un complot blanquiste et sa condadmanation au bagne de Lambesc (Lambessa en Algérie). Il faut remarquer son grand écart polistique, il fut en même temps blanquiste et gambettiste (l'eau et le feu). Jusqu'à la fin de sa vie, il eut d'un côté sur sa cheminée le masque mortuaire de Blanqui, et de l'autre, celui de Gambetta.
...............
Le sort de ce monument aux mort fut le même que celui de Voltaire qui lui faisait face, les statues furent transformées en boulets de canon.  
Une anecdote curieuse à ce sujet :
Unchroniqueur du journal "L"'Auvergnart de Paris", avait à sa surprise découvert une photo du monument d'Arthur Ranc dans un couvent en Normandie ! Intrigué, il connaissait bien la mairei, et n'avait jamais vu ce monument. Il alla donc interroger les services culturels qui l'adressèrent à madame Kaspereth, la femme du maire de l'époque. Celle-ci lui répondit que ces oeuvres étaient conservées dans des réserves en banlieue.......

11/08/2008

FELIX-ARMAND JOBBE-DUVAL

PAR BERNARD VASSOR

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"Les Hommes d'Aujourd'hui", fondé par Félicien Champsaur.
Attendez la suite avant de savoir pourquoi, un peintre plutôt "académique" trouve place sur le blog du Père Tanguy !
Félix Armand Jobbé-Duval(1821-1889, élève de Delaroche. Républicain convaincu, il entra en politique dès son arrivée à Paris. Il se trouva mêmé à l'affaire de la rue Saint-Denis provoquée par Barbès et Blanqui. Il prit part activement à la révolution de 1848, le 14 février, il était sur les barricades de la rue Rambuteau. C'est lui, qui sur les instructions de Lamoricière donna au Panthéon l'ordre aux troupes de rentrer dans leurs casernes.
La notice des Hommes d'Aujourd'hui" signale "qu'il remisa alors son fusil pour reprendre ses pinceaux".
Pas pour très longtemps, le coup d'Etat de décembre 1851, lui fit reprendre les armes avec ses camarades de l'atelier de la rue Saint-Lazare. Les troupes du prince devenu empereur eurent raison du petit nombre de rebelles.
Jobbé-Duval se retira encore provisoirement de la vie politique, pour y revenir à la fin de l'Empire où Corbon, le maire  du XV° arrondissement l'appela pour le seconder dansl'organisation de la Garde nationale de sa circonscription. Il fut élu premier adjoint au maire du XV°.
Le 18 mars 1871, il lutta contre le Comité Central de la Garde nationale et fit front avec la mairie du deuxième ( et les partisans de l'Ordre) arrondissement pour empêcher les élections. Puis après l'attaque de cette mairie, il consentit avec l'accord de Thiers, aux élections qui élirent les membres de la Commune de Paris. Membre de la Ligue des Droits de Paris, il fut du nombre des conciliateurs qui ne firent que faire gagner du temps à l'offensive versaillaise.
Du nombre de ceux qui au sein de la Commission administrative des Beaux-Arts de la Ville de Paris qui firent adopter au concours la reconstruction de l'Hôtel de Ville en 1874.
Son oeuvre est surtout représentée dans des églises, La Trinité, les plafonds de la cathédrale de Rennes, l'Hôtel de Ville de Paris. Il a également illustré les oeuvres de la comtesse de Ségur...
D'après Emile Bernard, ce serait lui qui aurait conseillé à Gauguin de se rendre à Pont-Aven pour peindre et recommandé la pension Le Gloanec
Emile Bernard raconte aussi (ce qui est faux) queJobbé-Duval, franc-maçon, serait intervenu pour faire libérer le père Tanguy emprisonné sur un ponton à Brest pour fait d'insurection armée. Le père Tanguy était pendant le siège de Paris et la Commune de Paris, garde au soixante-quatrième bataillon à Montmartre à l'emplacement actuel approximatif de la basilique. Ce qui fait que depuis cent ans, tous les historiens répètent la même scie !
J'ai dans un ouvrage sur la Commune de Paris fait publier un document faisant partie d'un dossier du Conseil de Guerre qui démontre que Julien Tanguy a effectué la totalité de sa peine, d'une part. D'autre part, Jobbé-Duval n'eut son tablier de Maçon*, dans une loge alsacienne qu'en 1873, c'est à dire bien après la condamnation dudit Julien Tanguy. 
Source :
Archives du Grand Orient de France, et d'André Combes historien de la Franc-Maçonnerie AU XIX ème siècle