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23/11/2008

Le père de"La Caricature" française : Charles Philipon et la presse parisienne au 19° siècle

Par Bernard Vassor

La Maison Aubert passage vero-dodat cadre largeur.jpg
Maison ouverte galerie Véro-Dodat le 15 décembre 1829
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la silhouette journal philipon Balzac HAUTEUR.jpg
Album lithographique : Beaux-arts, dessins, mœurs, théâtres, caricatures
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Charles Philipon est né à Lyon en 1800. Son père était fabricant de papiers peints. Après avoir fait des études aux lycées de Lyon et de Villefranche, il vint à Paris où il suivit les enseignements du baron Gros. Son père qui voulait en faire son successeur le fit revenir à Lyon. Mais Charles trouvant la vie "monotone, décolorée, crétinisée"
revint à Paris pour mener la vie de bohème, vivant d'expédients, de la vente de dessins, d'éventails et de petits travaux de peinture de décoration. C'est en 1829, que le mari de sa soeur, qui avait fait faillite, avait été obligé de vendre sa charge de notaire à Chalons-sur-Saône. Il demanda à son beau-frère de lui trouver un emploi à Paris. Philipon lui trouva une boutique dans une galerie qui venait d'être ouverte reliant la rue Jean-Jacques Rousseau à la rue du Bouloi. C'est ainsi que naquit la maison Aubert et Cie, galerie Véro-Dodat, du nom des propriétaires Véro, charcutier de son état, et de son associé Dodat. En même temps, Charles participa à la création du premier album de caricature lithographique "La Silhouette". C'est là qu'il fit la connaissance d'un jeune homme qui venait de faire faillite lui-aussi dans une affaire d'imprimerie.Philipon le prit comme rédacteur du journal satirique illustré hebdomadaire qu'il fonda l'année suivante :

LA CARICATURE PHILIPON HAUTEUR.jpg"La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique".   Le Roi-citoyen ayant proclamé la liberté de la presse à son arrivée au pouvoir, Philipon lança avec cet hebdomadaire une critique féroce du régime. Dans les premiers numéros, Balzac était l'unique rédacteur (du moins le croit-on, ses articles paraissaient anonymement, ou bien sous un nom d'emprunt). Les principaux illustrateurs étaient ceux si l'on peut dire qui furent les plus illustres de ce temps : Traviès, Daumier, Gavarni, Achile Devéria, Charlet et bien d'autre.. Le succès fut immédiat et immense. Mais, les foudres du royaume qui se fissurait, s'abattirent sur Philipon, les procès s'accumulèrent  les amandes et les peines de prison nefirent pas reculer notre bouillant journaliste qui dirigeait le journal depuis sa prison de Sainte-Pélagie. Avec Daumier qui le rejoignit dans sa geôle, il eut l'idée de lancer un quotidien. Le premier numéro du 'Charivari" parut en 1832, bien que ses fondateurs soient toujours au cachot en décembre 1832. A peine libéré, Charles publia des portraits-charges de "la chambre non prostituée". Pour payer les amendes et contourner les interdictions, il créa une "Association pour la liberté de la presse" qui lui permettait de vendre les lithographies des caricatures qui venaient d'être condamnées.Rue Transnonain largeur.jpg

L'attantat de Fischi fut le prétexte pour interdire les journaux, et promulguer une loi parapluie punissant "les offenses à la personne du roi et des attaques contre le gouvernement".

Ce fut la fin de la publication de "la Caricature" . Le Charivari qui ne pouvait plus s'en prendre aux hommes politiques, dût se contenter de prendre pour cible les hommes d'affaires opportunistes ou les financiers véreux. C'est ainsi qu'est né le personnage de Robert Macaire, parfait exemple de caricature visant à stigmatiser un courant de pensée.

Après 1848, Philipon vendit le Charivari, avec Nadar, un jeune homme aux talents divers, il créa "le Petit Journal pour rire" qui changea de nom en 1856 pour devenir le "Journal amusant"où Gustave Doré et Félix Braquemont apportèrent leur talent.

Parralèlement, il fit fabriquer des papiers peints comiques, en souvenir de son père sans doute.

Après le rétablissement de la censure impériale après le coup d'état du 2 décembre le journal perdit son agressivité à l'égard du pouvoir. C'est son fils Eugène Philipon qui prit la succession en 1862. Nadar quitta les journaux de Philipon, qui, plus jamais ne s'attaquèrent aux pouvoirs en places, aux financiers véreux et aux "montreurs d'ours" de toutes sortes, perdit son âme, mais, connut beaucoup de nouveaux abonnés......

22/11/2008

Paris disparu : Le percement de la rue de Rennes

PAR BERNARD VASSOR

rue de rennes percement largeur.jpg
L'église Saint-Germain-des-Prés, à gauche le portail de l'entrée de la Cour du Dragon
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Comme pour le percement du boulevard de Magenta, l'ouverture de la rue de Rennes se fit en deux temps. Le premièr c'est en 1853, puis c'est en 1866, après l'éventrement de grand nombre de petites rues, le deuxième tronçon qui aboutit à l'actuelle boulevard Saint Germain mit fin aux travaux. Un projet du baron Haussmann prévoyait le prolongement de cette voie jusqu'à la Seine, détruisant au passage  les rue Visconti, rue des Beaux-Arts, rue de Seine et rue Mazarine. Nous ignorons ce qui empêcha cette folie dévastatrice.
A gauche, la porte d'entrée de la cour du Dragon, se trouvait rue de l'Egout dans le prolongement de la rue Saint Benoit. A l'origine (1682) ce fut une Académie Royale,à l'usage des jeunes gens biens nés dont l'instruction consistait à l"apprentissage de l'usage des armes, de l'équitation de la danse, et quelques notions de mathématiques. Ensuite Antoine Croizat y fit construire une cour dont le portail donnait sur la rue de l'Egout. Ce portail était surmonté d"une sculpture représentant un dragon ailé qui donna son nom à ce lieu, puis à la rue du Sépulcre, situé à l'arrière de la cour carrée. Pendant la rs'installèrent des chaudronniers, des tôliers, marchands de métaux de toutes sortes.
Cet ensemble fut classé monument historique en 1920, mais la Ville de Paris laissa des promoteurs vandales le détruire pour y ériger un ensemble en béton en 1935.
Rue TARANNE carrefour Saint Benoit largeur.jpg
Carrefour Saint-Benoit
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Sur cette photographie de Marville, au carrefour de la rue de Rennes,la maison à droite, fait l'angle de la rue Taranne, qui a été remplacée par le boulevard Saint-Germain.
La rue Taranne, commençait rue de l'Egout et rue Saint Benoit, avait 172 mètres et se terminait rue des Saint-Pères. A son ouverture à la fin du treizième siècle, elle s'appelait rue aux Vaches, puis rue de la Courtille et rue Forestier. C'est en 1418 que lui fut donné le nom de rue Taranne du nom d'un échevin. En 1802, une décision de Jean-Antoine Chaptal, alors ministre de l'intérieur, fixa la largeur de la voie à 9 mètres cinquante. Dans cette rue donnait la "Petite rue Taranne" qui commençait rue de l'Egout, traversait la rue du Sabot pour se terminer dans la rue du Dragon. Jusqu'en 1860, le quartier se trouvait dans le dixième arrondissement.....

19/11/2008

A Ménilmontant, construction d'un réservoir permettant de recevoir les eaux de la Dhuis

Par Bernard Vassor

MENIMONTANT EAUX DE LA DHUIS largeur.jpg
Les travaux de construction du réservoir supérieur à Ménimontant
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Sous le second empire, le problème vital de l'alimentation en eau potable de la capitale, alors fournie par la Seine et le canal de l'Ourcq, très pollués, fut étudié à partir de 1854. Il fallait amener à une hauteur suffisante pour que le précieux liquide puisse arriver dans les étages les plus élevés des maisons. Une dérivation des eaux de source de la Somme-Soude, un petit affluent de la Marne, et quelques sources comme la Dhuis et le Sordou situés entre Chatau-Thierry et Epernay, ainsi que la Vanne qui se jette dans l'Yonne à Sens.
Il fallut pour cela, la construction de trois aqueducs différents, l'aqueducsupérieur amenant 40 000 mètres cubes d'eau de la Dhuis, pour les quartiers les plus élevés, un aqueduc moyen amenant les eaux de la Somme-Soude, et un autre destiné à alimenter les habitations des quartiers bas. C'est par l'aqueduc supérieur que débutèrent les travaux. Les eaux de la Dhuis ou du Moulin de Pargny situés dans le canton de Condé dans l'Aisne furent associées à des sources complémentaires dans la vallée du Surmelin. Les oeuvres de maçonnerie sont d'une longueur de 118 kilomètres. Les eaux jaillissant de la source de la Dhuis, s'élèvent ainsi à 130 mètres au-dessus du niveau de la mer pour remplir le réservoir de Ménilmontant.

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Le percement du boulevard Magenta en 1865

Par Bernard Vassor

boulevard Magenta percement largeur.jpg
La première partie du boulevard avait été ouverte au début de l'année 1860, et se terminait boulevard de Strasbourg, au niveau de l'église Saint-Laurent. Cette nouvelle percée avait pour but de terminer le boulevard à la caserne du Prince Eugène, place du Château d'Eau (place de la République). Les dernières démolitions furent à peine achevées que de nouvelles maisons s'élevèrent en même temps que la chaussée et les trottoirs et que se creusaient des excavations à droite et à gauche pour le passage des conduites d'eau.
Pour l'occasion, l'église avait décidé de faire une petite toilette. Le porche de style gothique a donc remplacé l'impersonnelle façade froide et insignifiante de la construction précédente. L'église existait déjà, si l'on en croit Grégoire de Tours qui fit le récit de la crue considérable de la Seine  en l'an 583 . Celle-ci, recouvrait tout l'espace depuis l'île de la Cité, jusqu'à la petite église et qu'entre ces deux points, plusieurs embarcations firent naufrage. L'église occupait son emplacement actuel avant d'être pillée, dévastée et démolie par les Normands. Puis elle fut reconstruite avec son cimetière attenant,à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui sur les terrains qui appartenaient à la communauté Saint-Lazare. Un cours d'eau coupait le faubourg, traversant des marais, pour aller se jeter dans la Seine au niveau de Chaillot.
La campagne s'étendait tout autour, agrémentée ça et là de moulins à vent  comme nous pouvons les retrouver sur les cartes du XVIII° siècle.

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17/11/2008

Quelques aspects de la traite négrière et de l'esclavage.

PAR BERNARD VASSOR

Affiche esclavage david & john Deas hauteur.jpg
Dieu du ciel, nous t'en supplions,
 protège nous des mains rapaces des blancs
David Walker (1785-1830)
esclavesd navire chargé coupe largeur.jpg
Il est peut-être utile encore aujourd'hui de rappeler ce que fut la traite des nègres et de l'idéologie qui régnait au 19° siècle.
Aujourd'hui encore on peut entendre à la télévision des journalistes se prenant pour des historiens (et même pour des écrivains) dans des émissions de variété, soutenir des esclaves cadre largeur.jpgthèses nauséabondes sur l'existence de classes raciales. Georges Vacher de la Pouge et  Joseph Arthur de Gobineau, peuvent se retouner d'aise dans leurs tombes, on rit beaucoup dans ces émissions !!!.
Dans un numéro de la revue "L'Année Balzacienne" de 1976, un article consacré aux idées de Balzac sur l'esclavage et la "race noire", l'auteur de cet article se demande si Balzac ne pouvait pas apparaître pour "presque raciste".
Même si cela peut jeter un voile sur l'auteur de la Comédie Humaine et sur son oeuvre, il est, sans charger le trait, opportun de rappeler le caractère, très répandu à l'époque, inégalitaire ou l'homme noir ne trouve sa place qu'au bas de l'échelle des êtres.
L'étude très honnête qui est faite dans ce numéroreprend des passages de l'oeuvre de Balzac où l'on voit le romancier présenter de manière dévalorisante de "cette espèce si voisine du nègre, à l'homme des bois" (Séraphita). On trouve aussi dans les oeuvres de jeunesse, une pièce de théâtre intitulée "Le Nègre" sous le nom d'Horace de Saint-Aubin. Dans cette pièce inspirée par Shakespeare, cette copie de Iago, est encore plus fourbe et infantile que l'original. Le but de cette notice n'est pas de reprendre tous les passages en les sortant de leur contexte, mais ces passages très nombreux donnent tous une image très dévalorisée des noirs et des asiatiques.
Le caractère disons... xénophobe, se retrouve dans les articles des journaux dans lesquels il écrivait, et conduisait à ridiculiser les anti-abolitionnistes.
"La France et les Etats-Unis commencent à recueillir le fruit qu'ont semé les abolitionnistes; une insurrection des nègres a éclaté dans le Tenessee et la population noire a tenté de ravir l'île Bourbon (la Réunion, aujourd'hui) à la France"
La Chronique de Paris 17 mars 1836
esclavage office religieux llargeur.jpg
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A suivre, dans une prochaine notice, un article du journal "Le Voleur".......

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16/11/2008

Un autre anthroponyme : Barnum, Célèbre mystificateur, Erostrate américain, grand précurseur de la publicité et du charlatanisme moderne.

Par Bernard Vassor

BARNUM les éléphants.jpg
Quel "Barnum" avec les éléphants !!!
Ces animaux ont toujours tenu une grande place dans ses entreprises.
BARNUM cadre hauteur.jpg
Phinéas-Taylor est né en 1810, dans un petit village agreste du Connecticut. Il existe beaucoup de versions sur son enfance, et ses débuts dans les affaires. Il écrivit une autobiographie, mais, compte tenu de sa personnalité,il est permis de douter de la véracité de ses mémoires.
Sa version indique qu'il commença comme valet de ferme, mais, ayant peu de goût pour le travail, il abandonna la charrue, et s'adonna au commerce encore enfant en qualité de colporteur. D'autres historiographes racontent que son père tavernier du village eut l'idée d'ouvrir une autre taverne dont il confia la gérance à son fils aîné â de treize ans. Phinéas-Taylor se sépara de son père, et ouvrit une épicerie-mercerie à laquelle il adjoignit plus tard un cabaret. Son génie instinctif dans la spéculation le conduisit à ouvrir plusieurs loteries dont les lots gagnants annoncés comme étant de grande valeur, étaient en réalité des verroteries, de la vaisselle cassée et des vieux objets au rebut.
Les profits lui permirent de s'agrandir et de prendre un associé avec lequel il resta pendant près de vingt ans. Des querelles religieuses furent soulevées dans les années 1830 de nouvelles sectes virent le jour, demandant que le droit électoral ne fut réservé qu'aux religieux. La peur de l'inquisition n'étant pas loin, Barnum acheta une presse, des caractères de plomb, pour fonder un journal qu'il intitula : "Le Hérault de la Liberté". Malgré  quelques procès, le journal prospéra. Mais Phinéas avait des vues plus hautes, sa ville était trop petite pour ses ambitions.JOICE HETH HAUTEUR.jpg
Rastignac Barnum partit à la conquête de New-York où il monta plusieurs petits commerces. De passage à Philadelphie, il connut par un certain Coley Batram, une vieille esclave édentée, aveugle aux membres rabougris qui chantait des hymnes du temps de la guerre d'indépendance en battant la mesure avec son seul bras valide. Batram la disait âgée de 161 ans, prétendait qu'elle avait été la nourrice de Georges Washington en Virginie. JoIce Heth c'était son nom, possédait des papiers parfaitement authentiques, à cela près qu'ils s'appliquaient à une autre personne dont elle jouait le rôle!
Barnum acheta la pauvre femme à son propriétaire, et la produisit à New-York pour1000 dollars. Coup de génie, il écrivit une lettre anonyme à un journal de Boston, dans laquelle il disait que c'était une supercherie, que la femme n'était pas vivante , que c'était un automate composé d'os de baleine et de vieux morceaux de cuir. (Cette année, 1835 là, fut celle où vit le jour la première association anti-esclavagiste américaine.)
Ce qui provoqua bien sûr la curiosité des spectateurs qui vinrent en foule pour vérifier l'information.
Après la mort de Joice, il s'associa avec un promoteur de spectacle nommé Turner, et un saltimbanque italien et une troupe d'écuyers. Il se produisit dans plusieurs villes de l'Union. De retour à New-York, il s'associa avec un parfumeur allemand du nom de Proler plus filou que lui, qui s'enfuit en emportant la caisse, provoquant la ruine du charlatan.
C'est de là que date son ascension formidable. Il apprit que la collection de curiosité d'un collectionneur était à vendre. Sans un sou vaillant, il trouva un bailleur de fonds et se fit guide d'un musée qu'il baptisa "Américan Muséum".
En moins d'un an il amassa une fortune considérable avec ce bric à brac métarmorphosé en conservatoire scientifique, unique en son genre, à grand renfort de réclame d'affiches et prospectus de toutes sortes. On pouvait y contempler : des femmes poisson, des hommes chien, des nègres blancs, la célèbre femme à barbe, les chutes du Niagara en miniature,

des géants, des nains, une jeune fille Jane Cambell qui à dix huit ans qui pèse 180 kilos, l’homme squelette, des siamois, la Sirène des îles Fidji (fabriquée avec un singe  et un poisson. Plus tard, il engagea Anna Swann, une joile géante aux traits fins de dix sept ans mesurant 2 mètres 47

Il lança une jeune chanteuse suédoise dont il tomba amoureux Mlle Jenny Lind, qu’il présenta comme : « L’ange de la jeune Amérique, la Vierge du Nouveau Monde, qui abandonne aux pauvres le bénéfice de son premier concert ».  Son amour ne fut pas payé de retour.

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BARNUM MEDAILLE ETOILE CARRE.jpg

Faisant feu de tout bois, il profita en 1864 de la réunion que Lincoln avait organisée avec douze chefs indiens, pour les présenter aux visiteurs de son musée.

Il se lança alors dans un discours en présentant l'un d'eux, le chef Yelow Bear comme un être vil, cruel et stupide. Heureusement pour Barnum, celui-ci ne comprenait rien aux paroles et aux gestes de Phinéas qui ponctuait son discours de sourires et de tapes dans le dos. Il fallut arracher des mains de Yelow Bear, le directeur du musée qui aurait bien pu avoir son crâne privé de sa chevelure !

En 1865, pas à une contradiction près, il se fait élire dans la ville de Fairfield à force de propagande démagogique, mais cette fois anti-esclavagiste, le vent avait tourné

BARNUM affiche couleur largeur.jpg

En 1842,  il apprend par son frère qui héberge dans son hôtel à Bridgeport un enfant de cinq ans très très petit, qui pèse huit kilos et qui a la taille d’un enfant de six mois. Il se nomme Charles Stratton, son médecin affirme que sa croissance est terminée.

Il engagea alors l’enfant dans son musée pour trois dollars par semaine plus l’entretien de la mère qui l’accompagne.

Le succès fut immédiat, après le changement de son état-civil, il se vit affubler du nom de « Général Tom Pouce » on lui donna l’âge de onze ans et on prétendit qu’il venait d’Angleterre. Son éducation fut assurée par un professeur français, monsieur Guillaudou. Barnum organisa une tournée qui le conduisit à Londres puis à Paris. A paris, il fut présenté à la reine qui l’invita plusieurs jours au palais de Buckingam.

A paris, c’est à la salle Musard rue Vivienne que Barnum donna avec Tom Pouce des représentations. C’est là qu’il rencontra Robert Houdin. Le roi Louis-Philippe à l’occasion de son anniversaire, fit donner un feu d’artifice aux tuileries, et l’on peut observer que sur les épaules de la princesse Adélaïde, est perché Tom Pouce, en grande conversation avec la famille royale.

Le succès en France est colossal, on trouve du Tom Pouce à toutes les sauces, les épiciers les pâtissiers les marchands de colifichets vendent des Tom Pouce en sucre, en chocolat, en plâtre. C’est la folie complète, les murs sont couverts d’affiches, de prospectus, la salle Musard est trop petite,  le Théâtre du Vaudeville est lui aussi pris d’assaut. Une tournée dans les grandes villes de France, puis, c’est en Belgique que le roi Léoplold accueille à Bruxelles l’enfant prodige. Après un nouveau passage en Angleterre il est émerveillé par la pavillon du roi George IV surmonté de cinq coupoles. Il fit prendre un relevé par un architecte, pour le reproduire à l’identique à NewYork. Il baptisa sa maison « Iranistan »

Il figura alors dans le Beach’s, sorte de répertoire faisant figurer les plus grosses fortunes américaines.

……….

Après l’incendie de son « musée » 1871, il fonda, en association avec Castello et Coup « the Barnum’s Muséum, Ménagerie and Circus » un gigantesque ensemble forain pouvant accueillir 10 000 personnes. Puis en 1874 à New York, il établit un immense hippodrome au Madisson Square Garden. Le jour de noël 1872, un de ses associés l’informe : « Le feu a pris dans la chaufferie,, tout a été détruit, sauf deux éléphants et une chameau »

Toutes ses entreprises connurent des accidents graves. Après le cinquième incendie, Barnum reçut le télégramme suivant :

« Grand bâtiment des animaux entièrement détruit par le feu. Six chevaux du manège ainsi que toute la ménagerie brûlés, sauf trente éléphants et un lion ».  A chaque fois, le montant de remboursement des assurances, ne couvrait pas le montant des pertes.

Son association avec son principal concurrent James Bailey augmenta encore le gigantisme de l’entreprise.

Après 1880, le cirque traversa l’Atlantique pour se produire en Europe.

Il meurt le 21 avril 1891, laissant en héritage à ses associés dans son coffre,  son autobiographie écrite en 1851 :

"La vie de Phinéas Taylor Barnum, écrite par lui-même"

 

14/11/2008

La presse au 19° siècle : un précurseur, Charles Louis Havas

PAR BERNARD VASSOR

Hôtel des postes rue jean-jacques rousseau largeur.jpg
Hôtel des postes rue Jean-Jacques Rousseau
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 Charles Louis Havas est né en 1783 à Rouen, mort à Bougival en 1858. Il était sous le premier empire à la tête d'une maison de commerce importante. Il fit une immense fortune grâce au le blocus continental, qu'il perdit lors de la défaite de Waterloo. Pendant la Monarchie de Juillet, il fonda à Paris, rue Jean-Jacques Rousseau, face à l'Hôtel des Postes Royales(à cet emplacement où mourut La Fontaine), une "Agence des feuilles politiques Correspondance générale" en 1832, avec l'aide de subventions ministérielles. Balzac fit une critique violente à plusieurs reprises de Charles Havas et de cette agence :

"Le public peut croire qu'il existe plusieurs journaux,mais il n'y a en définitif, qu'un seul journal. Il existe à Paris, rue Jean-Jacques Rousseau, un bureau dirigé par M.Havas, ex-banquier, ex-copropriétaire de la Gazette de France,ex-coassocié d'une entreprise pour des licences accordées par Napoléon pendant le blocus continental. M.Havas a vu beaucoup de gouvernements, il vénère le Fait, et professe peu d'admiration pour le Principe; aussi a-t-il servi toutes les administrations avec une égale fidélité.(...) M.Havas a des correspondants dans le monde entier, il reçoit tous le journaux de tous les pays (...) il donne à son lever au président du Conseil un petit bulletin universel parfaitement rédigé. (...)les journaux à leur insu, n'ont que ce que le premier ministre leur laisse publier. Puis M.Havas les traite selon la quotité de abonnement. Il reçoit du ministère quatre mille francs pour un singulier service (..) M.Havas est le prête-nom du ministère (...) -Nous expliquerons plus tard quels sont les cuisiniers chargés d'épicer les plats, et vous verrez que le peuple que l'on dit le plus spirituel du monde est celui qu'on dupe avec le plus de grossièreté"

-Revue Parisienne, 14 août 1840.

En 1842, Balzac en remet une couche dans "La monographie de la Presse Parisienne", une satyre féroce des Tartuffe de la presse qu'il décrit et qui pourraient tout aussi bien être nos contemporains.

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L'agence Havas prit un essor considérable après la création du réseau télégraphique électriques, et la pose du cable sous-marin transatlantique.

Après la mort de Charles Louis, c'est son fils Auguste qui prit sa succession et l'agence Havas devint le centre des nouvelles politiques et commerciales de tous les pays du monde.  

Ce n'est qu'en 1848, sur le modèle de Havas, que 6 journaux New-Yorkais fondèrent "La New-Oork Associated Press".

Paul Julius Reuter ( qui avait travaillé pour Charles et  Auguste Havas)  allemand réfugié à Londres en 1848 fonda la "Reuter's Télégram Company " en 1865 après la pose du premier cable transatlantique.

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La S.F.P. fut crée en 1855, mais, ne pas confondre, c'était la Société Française de Photographie dont le bulletin avait pour rédacteur en chef Ernest Lacan.

13/11/2008

Quelques éléments pour servir à l'histoire de la presse parisienne au 19° siècle suite : sous la monarchie de Juillet

PAR BERNARD VASSOR

"Si la presse n'existait pas,

 il ne faudrait pas l'inventer"

Balzac

presse montage largeur.jpg
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A l'avènement de Louis Philippe, la presse avec les lois d'octobre 1830, va se voir octroyer une grande liberté, jusqu'à ce que la censure soit rétablie en 1835. On assiste à la naissance de nombreux journaux d'opposition. Emile de Giradin poursuit sa route en créant "la Silhouette", "la Mode", et "la Presse" en 1836, premier journal moderne utilisant la publicité permettant de faire baisser le prix des abonnements. C'est ainsi que le titre atteindra rapidement le nombre de 200 000 abonnés.
Thiers, ancien journaliste d'opposition a créé une presse gouvernementale moralisatrice et malgré les promesses de la charte a restreint les libertés. De nombreux procès ruinent les journaux qui ne sont pas inféodés au pouvoir et aux puissances financières. Le journal "Le Constitutionnel", que Thiers a fait racheter en sous-main par le fameux docteur Véron, est stigmatisé par Balzac dans "Illusions perdues" :
"le journal (le Constitutionnel) dit Claude Vignon est devenu un moyen pour les partis; de moyen il s'est fait commerce; et comme tous les commerces il est sans foi ni loi".
presse ordre gendelettres.jpg
Balzac Monographie de la presse parisienne.
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Paris la Grande Ville
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La docilité de la presse n'a jamais été aussi grande, la surabondance des informations, la publicité excessive gavent si bien le public qu'il ne réagit plus. La presse de (notre aussi) l'époque est une grande revue comique qui fait rire comme une tartuferie.
Léon Gozlan rapporte un propos de Balzac : "C'est une force (le journalisme) sourde méchante aveugle, elle est comme les garçons bouchers, elle tue la nuit, et se nourrit le jour de ses méfaits de la veille"
Il fallut attendre la révolution de février pour la renaissance (provisoire) de la liberté de la presse......

12/11/2008

La presse parisienne au 19° siècle : Le journal "Le Voleur"

Par Bernard Vassor

GIRardin NADAR sepia hauteur.jpg
Emile de Girardin par Nadar
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Il est né en 1804, au 4 rue Chabanais à Paris.En 1828, ( premier numéro le 5 avril 1828) Emile Delamothequi ne s'appelle pas encore Girardin, fonde avec son condisciple au collège d'Argentan Saint Charles Latour Mézeray, de deux ans son aîné, le journal "Le Voleur".
Sébastien Peytel en est le directeur de publication.
La presse qui avait connu une relative liberté au début de la Restauration, Charles X au début de son avènement avait proclamé la liberté de la presse, mais le ministre Villèle, "amortit les journaux", c'est à dire qu'il les rachète un par un, puis il impose le cautionnement.
Cela provoque un scandale, c'est alors que le gouvernement fait voter par la chambre "la loi de justice et d'amour", puis, il la retire car la Chambre des Pairs s'y oppose. Les fameuses ordonnances de 1830 provoquent la révolution qui mit à bas le régime de Charles X.
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Le titre définit parfaitement et cyniquement sa fonction, voler les articles des autres journaux concernant la littérature, les sciences et les chroniques sans l'accord de ceux-ci. D'ailleurs le journal annonce à ses abonnés :
"Deux phases bien distinctes se rencontrent dans l'exiostence de ce journal. D'abord il parait avec la tolérance de puiser dans tous les recueils ce qui est à sa convenance; il vit au jour le lour des bienfaits de la presse, il prend ses opinions toutes faites, ses jugements tout arrêtés; il est purement et simplement ce qu'il voulait être,  : le Voleur, content d'apporter dans ses vols tout ce qu'il a de goût, de jugement pour ses lecteurs"
"Bientôt ce qui devait arriver arriva. Le succès du Voleur inquiété toute la presse; sa facile supériorité fit ombrage; on l'appela en justice; la justice le condamna. Mais, bonheur étrange ! Elle le condamna à une amélioration qu'il révait depuis longtemps"
Le journal parut à ses débuts jusqu'en 1830 dans le format in-folio°, puis à partir de cette date il fut mis dans le commerce en in-quarto° carré.
En 1832, il y eut un changement de commanditaires, et une nouvelle direction, et en même temps plus d'articles à caractère politique. Louis-Philippe avait lui aussi donné une grande liberté à la presse au début de son règne. Mais bien vite les journaux furent une fois de plus mis sous tutelle. Si on en juge par certains articles, la tendance était plutôt assez bourgeoise et même réactionnaire, esclavagistes et anti-abolitionnistes violents. Balzac après la faillite de son imprimerie, a donné quelques articles à cette feuille dans les années 1830.

10/11/2008

"La tuerie du Pont d'Andert", le notaire Sébastien-Benoît Peytel et Balzac en avocat de la défense.....

Par Bernard Vassor

PEYTEL Félicité Alcazar hauteur.jpg
Félicité Alcazar Peytel
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Sur la route de Belly (en Savoie ), dans la nuit du 1 septembre 1838, deux cadavres sont trouvés étendus sur le sol. Une femme enceinte, Félicité Alcazar Peytel*, et son jeune domestique Louis Rey dont on suppose qu'il était l'amant de sa patronne. Elle le connaissait avant son mariage pendant son séjour chez son beau-frère M. de Montrichard.
Le 28 octobre 1839, le mari de la défunte Sébastien-Benoît Peytel est guillotiné sur le champ de foire de Bourg.
PEYTEL hauteur.jpg
Peytel jeune, par Gavarni
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Entre temps, le notaire de Belley a été arrêté sous la prévention de deux meurtres, celui de sa femme et de son domestique. Pour sa défense Peytel prétend que son domestique qui conduisait un char dans lequel il se trouvait avec sa femme, descendit du véhicule dans un endroit désert. Voulant le dépouiller d'une somme de 7400 francs dont il était porteur. Le domestique (d'après Peytel ) tira deux balles dans sa direction, qui atteignirent son épouse à la tête. Avant de mourir elle lui demande de prendre ses pistolets...Peytel tire une fois, manque sa cible, continue sa poursuite tire une seconde fois, encore manqué ! Arrivé derrière lui il lui assène un coup de marteau dans les reins, Louis Rey se retourne lève sa main armée du pistolet déchargé, mais le notaire le frappe de nouveau à la tête et le tue. Voilà sa version donnée au procureur général de Lyon.
Le notaire parti chercher des secours à Belley est interrogé par des gendarmes, qui doutant de ses dires le conduisent à la prison de la ville. Le lieutenant Wolff commandant de la gendarmerie lui indique : "vous êtes partis à trois... vous revenez seul, je vous arrête
Les expertises des médecins contredisent la version de Sébastien Peytel. Son avocat, maître Margerand lui délègue un collègue maître Guillon qui le visitera sur place dans la prison où il a été transféré à Bourg.
Ensuite les maladresses s'accumulèrent dans les choix de sa défense. Il ne vit pas une seule fois son avocat pendant toute la durée de sa détention. L'accusation évoque les relations intimes entre le domestique et l'épouse du notaire, Le crime aurait donc été provoqué par la jalousie. Peytel est formel, pour sa défense, il ne veut pas mettre en cause la moralité de sa femme. Gavarni arrive trop tard pour témoigner au procès qui a commencé le 27 août aux assises de l'Ain.
Peytel condamné à mort le vendredi 30 août à minuit, après une délibération d'une heure.
Il  formule alors un recours en cassation. Mis au secret, son courrier est surveillé.
L'émoi est grand dans le Landernau journalistique et littéraire parisien; Lamartine qui avait été le témoin de son mariage l'assure de "sa sympathie et de la lumière immanquable (?) dans cette situation douloureuse"*, Toussenel et Louis Desnoyeret d'autres hommes de lettre peinent à croire à la culpabilité de SébastienPeytel qu'ils connaissaient bien: "ce grand garçon barbu et expansif, fastueux, batailleur et bon camarade, de nombreux fournisseurs parisiens attestent de l'honnêteté du malheureux homme"
 C'est alors qu'Honoré de Balzac, voulant prendre la défense de Peytel qu'il connaissait de longue date. (Il avait publié des articles dans le journal "Le Voleur" fondé en 1827, que Peytel avait co-dirigé LE VOLEUR LARGEUR.jpgavec Emile de Girardin et Latour-Mezeray en 1830-1831) fit un article brillant, mais déplacé, donnant une nouvelle interprêtation de l'affaire,qu'il donna à Dutacq, fondateur du journal "Le Siècle", article qui fut repris dans "La Presse" de Girardin juste avant la décision du pourvoi en cassation, article qui parut le 3 octobre,braquant ainsi les magistrats chargés de la requête en cassation. Le 10 octobre la cour rendit son verdict et rejeta le pourvoi.
BALZAC dessin représantant Gavarni bourreau.jpg
Dessin de Balzac représantant Gavarni faisant la nique au bourreau
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Balzac qui voit là "son affaire Callas" avec l'aide de Gavarni, politise l'affaire, une nouvelle maladresse ! Gavarni est connu pour ses sympathie anti-gouvernementales, on sait les opinions  légitimistes de Balzac, et pour couronner le tout, Honoré fait appel à la duchesse d'Abrantès "jouant les soeurs de charité". Toutes ces démarches et la publicité faite autour de cette affaire desserviront Peytel aussi bien auprès des magistrats que de la population de Belley. Sans parler du malaise éprouvé lors de la dénonciation de "certains vices moraux de la défunte", même si ils étaient réels ,les termes pouvaient incommoder le public. Dans une lettre du 9 septembre à Dutacq, Balzac annonce fièrement :
"Mon cher Dutacq, ce pauvre garçon n'est pas coupable, et il y a "mal jugé", nous triompherons---
Gavarni après notre entrevue avec Peytel était fou de joie, et notre tâche ne sera pas aussi difficile que je le croyais"
Puis, on découvrit que Gavarni avait signé une reconnaissance de dettes de 10 000 francs à l'accusé et l'on apprit que Balzac et lui, avaient été défrayés du voyage et de leur séjour à Bourg pour le procès.***
Comme quoi, on peut être un immense écrivain et un mauvais avocat....
Pour couronner le tout l'accusation rappela fort opportunément un petit livre écrit par Peytel des années auparavant :
 "La Physiologie de la poire", ouvrage dans lequel est ridiculisé le roi Louis-Philippe, le qualifiant de "poire Sainte-lésine", "fruit bouffi et disgracieux", "entouré de maires de préfets de ministres poiricoles".
Il restait une dernière opportunité : le recours en grâce auprès du roi......Le petit ouvrage écrit quelques années plus tôt, ne fut sans doute pas étranger à la décision du roi de "laisser la justice suivre son cours
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* Lamartine, sollicité comme témoin de moralité, se félicitera, dans une lettre à Balzac, de ne pas se prononcer au procès sur la personnalité de Peytel, qu'il "ne connaisait qu'à peine", rappeloons qu'il avait été son témoin lors de son mariage. En outre, Peytel reçut 90 lettres de soutien de fournisseurs parisiens de journalistes et de littérateurs (beaucoup de gens à qui il avait rendu des services).
**Félicité-Thérèse Alcazar était une créole originaire de La Trinité, le mariage eut mieu le 7 mai 1838, 4 mois avant le drame. Elle avait trois soeurs, dont le mari de l'une, d'elles M.de Montrichard la décrivit en des termes peu flatteurs. (Balzac correspondance,  Garnier Frères 1964, tome 3, et article P.A. Perrot, Année Balzacienne1982 éditions Garnier Frères)" comme une fille perdue dénuèe de toute espèce de bons sentiments, fausse au delà de toute expression, menteuse hypocrite, d'une vanité qui ne peut que la perdre un jour, d'une malhonnêteté et d'une grossièreté sans nom dans la classe où elle a été élevée (...)". Les différents témoignages la décrivent comme "sotte et volage"
*** Dans une facture de relance de la maison Panhard rue Richer, en 1844, cinq ans plus tard, Balzac n'avait toujours pas payé la location de la calèche pour le voyage aller et retour Paris Bourg, Bourg Paris.
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L'année suivante, éclate "l'Affaire Marie Capelle Lafarge". Balzac propriétaire du journal dont est presque l'unique rédacteur, "La Revue Parisienne"  entreprit la rédaction d'un article en faveur de madame Lafarge, qu'il renonça finalement à publier.....
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Contrairement à ce que pourrait faire croire cet article, Balzac est l'écrivain pour qui j'ai la plus grande admiration.

08/11/2008

Paris disparu : Le restaurant Lapré, rue Drouot

PAR BERNARD VASSOR

Restaurtant Lapré rue Drouot côté Figaro.jpg
Fondé en 1860, après le prolongement du dernier tronçon de la rue Drouot, Lapré était situé à l'angle de la rue de Provence et de la rue Drouot, juste à côté de l'immeuble du Figaro. Ce restaurant "tranquille et sévère" comme l'annonçait fièrement sa publicité avait comme spécialité : "Toutes les gloires culinaires de la Ville de Lyon". Sa cave était réputée comme l'une des meilleures de Paris
Lapré avait comme succursales : La Tour d'Argent15 quai de la Tournelle,L'Escargot38 rue Montorgueil, l'Hôtel San Régis 12 rue Jean Goujon. C'est aujourd'hui un immeuble occupé par une compagnie d'assurances.

10:44 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

07/11/2008

L'Art de la couleur : un précurseur M. Pierrepoint-Greaves

PAR BERNARD VASSOR

LE VOLEUR LARGEUR.jpg
Sans la lecture du journal "LeVoleur" de 1832, nous ne connaîtrions pas cet homme  (un anglais sans doute ? (le journal ne le dit pas) qui bien avant la découverte par le chimiste Eugène Chevreul, Pierrepoint-Greaves inventa différents procédés et de la théorie du "contraste simultanné de la couleur" en 1839, avait imaginé de produire des couleurs très variées sur coton, que l'art de la teinture n'avait pas résolu et qui semblait à l'époque impossible. Il voulait produire des matières textiles propres à la fabrication de tapis d'ornement, de brocards, d'ouvrages à l'aiguille etc..
Il se procura du coton laineux fit battre purifier puis teindre dans les couleurs primaires. Puis, comme un peintre pointilliste, il prit deux fils couleurs opposées jusqu'à l'obtention de la teinte désirée. Il pouvait les éclaircir ou foncer à volonté par addition de couleurs jaune pâle ou même blanche car le blanc et le noir se marient aussi bien avec les autres couleurs prismatiques tout comme sur la palette d'un peintre les couleurs naturelles et les oxydes métalliques. Une fois que le coton est amené à la teinte désirée, il est ouvert, cardé, étiré, doublé, filé et tordu comme un fil ordinaire. L'histoire n'a pas retenu son nom. Les seuls Pierrepoint célèbres sont la dynastie des bourreaux anglais, l'équivalent de nos Sanson ou Deibler.....

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Un élément de la mode féminine : La Crinoline

PAR BERNARD VASSOR

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La maisonThomson, fabrique de crinolines, inventeur de la jupe-cage qui porte son nom (un anthroponyme qui ne lui a pas survécu)
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Depuis les temps les plus reculés, les femmes ont cherché à remédier à leurs petites imperfections corporelles, suivant les canons de la mode de leur temps, depuis les grecs et les latins les femmes utilisaient des moyens pour pallier leur absence de hanche. Au seizième siècle sont nés "les vertugadins", des bourrelets qui s'attachaient aux hanches pour donner une ampleur démesurée aux robes. Plus tard, au dix-huitième siècle ce sont des jupes rendues rigides par des cerceaux de bois. Puis au dix-neuvième, les crinolines, à l'origine des jupes d'étoffe de crin qui ensuite furent de véritables cages formées par des cerceaux d'acier. La gravure ci-dessus, date de 1865. La mode disparut trois ou quatre ans plus tard.
La maison Thomson fabriquait vingt sortes de cages  dont chacune avait seize tailles différentes.
Le nombre de cerceaux variait entre quatre et...quarante !
La fabrique produisait de mille à mille deux cents douzaines de cages par semaine. La maison fournissait la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Amérique, et employait quatre cents ouvrières pour une production totale de trois cent mille douzaines de cag
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Sous cette caricature Nadar, évoque "le nouveau style de jupons à ballons ventilés, qui l'emporte sur tous les devanciers pour la commodité, la solidité;, la souplesse et la grâce"
Dans l'article précédent nous évoquions la fabrique industrielle Thomson, de crinolines qui avait obtenu le quasi-monopole de la fabrication en Europe.
Mais, c'était sans compter sur les talents de nos couturières parisienne. Mlle Bienvenue, qui avait atelier et salon au 320 rue Saint-Honoré, n'avait pas son égale pour habiller la rotondité de sa clientèle. Elle était la grande spécialiste de la jupe ballonnée par une crinoline à baleines, avec des agréments bizarres, de noeuds, tresses, passementeries, galons lamés reproduisant des étoiles, des fleurs de toutes sortes, des sequins, des dollars, galons vénitiens aux feux bleuâtres incrustés de losanges de nacre qui pesaient très lourd. Ces créations étranges avaient parfois une superficie de tissus de vingt quatre mètres carrés ! Le caricaturiste Bertall prédisait malicieusement : "Incessamment, on espère arriver à l'hectare."
Dans une charge parue dans le journal l'Illustration, il parla de : "Les ridicules de Mme d'Esbrouffenville et de Mme de Krinolinoff"
crinoline 3 NADAR hauteur.jpg
"Si je n'avais pas mis de jupe en crinoline, quand il était mon futur, suis-je bien certaine qu'il serait mon mari aujourd'hui ?"
Vous pouvez aussi consulter le superbe site dédié entièrement à la crinoline : http://www.mimiegilles.fr/

13:09 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : thomson | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

06/11/2008

La pose du premier câble transatlantique en 1865

PAR BERNARD VASSOR

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Machine à bord du Great-Eastern pour dévider le cable
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Comme nous l'avons vu dans les articles précédents ( l'assassinat de Lincoln, et William Seward un héros méconnu) les communications avec l'Amérique demandaient parfois plusieurs semaines. L'Angleterre avait tenté une première fois en 1858 de relier au moyen d'un câble télégraphique, l'île de Terre-Neuve à l'Irlande. Cette fois là, l'entreprise échoua. Une nouvelle compagnie se forma pour venir à bout de cette colossale entreprise. Un nouveau câble mesurant 2600 milles composé de sept fils de cuivre tordu en forme de câble et isolé au moyen du procédé "Chatterton". Enrobé de quatre couches de gutta-percha elle-même revêtue d'une armature de onze fils de fer enveloppés chacun de liens de chanvre. La longueur totale des fils employés est égale à vingt quatre fois le tour du globe !
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Arrimage à bord du navire.
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Son arrimage à bord du Great-Eastern a été ménagé en trois vastes compartiments distincts construits chacun en fer forgé. Le premier à l'avant du bateau a 51 pieds de diamètre et doit renfermer 630 milles de câble, le deuxième dans la partie centrale, et enfin le troisième à l'arrière contient 840 milles de câble. L'opération dura deux semaines. Le poids total du Great-Eastern dépasse le chiffre effrayant de 18 000 tonnes. Le Great-Eastern fut escorté d'un bateau de guerre britannique "Le Terrible", et d'une frégate à aube de grande puissance chargée de la remorque en cas d"avarie de ses propres machines. La vitesse n'excéda pas six noeuds. Pendant tout le trajet, la communication avec l'Angleterre fut entretenue d'heure en heure au moyen du câble télégraphique.
C'est un progès considérable qui fut accompli cette année là.

05/11/2008

Un héros injustement méconnu : Henri William Seward

PAR BERNARD VASSOR

SEWARD largeur.jpg
Il a vu le jour en 1801 à Florida dans l'Etat de New-York.  Mort en 1872 à Auburn, ( tristement célèbre pour son système pénitenciaire ) Il est élu au Sénat à l'âge de 29 ans, puis gouverneur de New-York. Profondément humaniste, il a fait supprimer l'emprisonnement pour dettes; il entreprit la construction d"aqueducs et fit bâtir des bibliothèques dans les établissements scolaires.
 Avocat, il a défendu un malade mental noir qui avait assassiné un fermier blanc. Il a perdu ce procès, mais il a lutté de toutes ses forces pour obtenir l'abolition de l'esclavage. En 1850, il utilisait sa propre maison pour abriter des esclaves en fuite. En 1860, à la Convention pour la nomination à l'élection présidentielle, il se désista en faveur de Lincoln. C'est une belle preuve d'abnégation, pour pouvoir faire aboutir ses idées. Une fois élu Lincoln le nomma secrétaire d'Etat. Il joua un rôle important pendant la guerre de sécession. C'est ainsi qu'il co-signa la proclamation d'émancipation. 
Gardner lewis payne09 sepia hauteur.jpgLe jour de l'assassinat de Lincoln, presque au même instant des membres du groupe de John Wilkes Booth : Lewis Payne et John Surratt, s'introduisirent chez lui à Washington, et tentèrent de le poignarder. Miraculeusement, il réussit à les faire mettre en fuite. (Les journaux français annoncèrent sa mort par erreur en même temps que celle de Lincoln. Les nouvelles mettaient plus de dix jours pour nous parvenir d'Amérique. Le câble transatlantique ne fut posé que quelques mois plus tard)
C'est lui qui négocia l'achat du territoire de l'Alaska avec les Russes, ( Etat qui connait un regain d'intérêt en raison d'une dinde fameuse ).
 Il a laissé de nombreux ouvrages historiques et une autobiographie.
On a de lui sur la question de l'esclavage une foule de Speaches réunis en un volume in-8°, un essai, des Lettres d'Europe. et une Etude sur les progrès de l'Art.
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En conclusion, on peut dire sans se tromper, qu'il fut la plus grande intelligence politique de son temps, et que par son énergie et la sûreté de son jugement, il a fortement aidé à la victoire du Nord contre le Sud dans la gigantesque lutte fratricide commencée à Bull'-Run, et terminée pratiquement à Petersbourg.

22:10 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

IN MEMORIAM....Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis

par bernard vassor

lincoln maison à Springfield.jpg
La maison de Lincoln à Springfield.
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Le seizième président des Etats-Unis : 1809-1865.
...
La maison qu'il habitait avant la présidence est située au coin de la huitième rue et Jefferson street. C'est une construction en bois à deux étages d'apparence très simple peinte en gris, aux jalousies vertes. Elle a déjà été visitée par des milliers de personnes.
Le corps du président défunt a été déposé au cimetiere d'Oak-Rige à Springfield dans un caveau construit au pied d'une petite colline qu'entourent des arbres séculaires.Le monumentau-dessus du caveaua la forme d'un temple grec. Le chapiteau est soutenu par des colonnes d'ordre doriques hautes de 5 mètres. Le cercueil repose à60 centimètres du sol sur une table de marbre entourée d'une grille de fer.
Des citoyens de Springfield et de Chicago se proposèrent de l'acheter et de l'offrir à sa veuve et ses orphelins.
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On peut lire dans "l'Indépendance Belge" du 26 mai 1865 :
"Il y a peu de jours, des étrangers, visitant, en compagnie d'un Belge, le champs de bataille de Waterloo, ont pu constater,accolés l'un à l'autre, dans la chapelle de Houemont, à Braine-Leleu, le nom de Lincoln accolé à celui de Booth dans un même cartouche. Il existe de par le monde de nombreux homonymes du président et de son assassin, mais il est un fait étrange, digne de mettre en mouvement l'imagination des romanciers"

09:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/11/2008

Séraphine de Senlis, suite : l'exposition au musée Maillol

Par Bernard Vassor

Suite de l'article : http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/09/...

Seraphine exposition hauteur.jpg
C'est une superbe exposition que le Musée Maillol nous donne à admirer. La fascination dans le regard des visiteurs est aussi grande que celle que l'on éprouve à la vue de ces oeuvres. On peut apprécier l'harmonie des couleurs que cette petite femme autodidacte fait jaillir sur des supports divers. On peut regretter une présentation plus didactique et chronologique, mais l'éclairage et l'accrochage sont parfaits. 
Je vais dire une banalité confondante, mais la présentation du film retrace à la perfection la vie de Séraphine Louis jouée de façon saisissante par Yolande Moreau qui mériterait un premier prix d'interprétation ! 
J'ai aussi trouvé un superbe article sur internet de Françoise Cloarec à l'adresse suivante :

La locomotive Lotz, un nouveau mode de locomotion : La voiture à vapeur circulant sur des routes ordinaires

PAR BERNARD VASSOR

 
C'est à Nantes que furent faites des expériences dans les années 1860 de voitures à vapeur. Sortie des ateliers de monsieur Lotz aîné, ces locomotives ont trouvé une application régulière dans plusieurs villes, dont Bergerac où ces machines font un service régulier de voyageurs.
On n'en trouve pas encore à Paris, mais on songe à les utiliser dans des villes de la grande banlieue.
De nouvelles expériences avec une locomotive à vapeur de forme ordinaire, mais avec des roues très larges, traîne une voiture dans laquelle se trouve un grand nombre de voyageurs. Cette locomotive s'arrête instantanément et tourne à volonté à droite et à gauche.
Elle peut marcher à la vitesse extraordinaire de vingt quatre kilomètres à l'heure et traîner une charge de plus d'une tonne.
La voiture Lotz, pourrait bien remplacer les chemins de fer à tractions de chevaux, dits américains. Les rails qui sur les routes ne sont pas sans inconvénient pour les voitures à chevaux légères seraient appelées à disparaître. IL faudrait il est vrai éduquer et habituer les chevaux à ce voisinage bruyant et insolite. Mais il est certain qu'ils se sont bien familiarisés avec les chemins de fer.

08:03 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : lotz | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

03/11/2008

Les "ravageurs de la Seine"pendant les basses eaux

PAR BERNARD VASSOR

Ravageurs de la seine pendant les basses eaux largeur.jpg
Pendant les mois d'été, il n'est pas rare d'apercevoir, du Pont-Neuf ou du Pont des Arts, le fond du fleuve sur toute sa largeur.
C'est là que se réunissent des individus exerçant une profession bien saisonnière !
Dès le lever du jour, au pied des berges du fleuve, des groupes se forment de l'eau jusqu'au genoux, barbotant dans la vase près des sorties d'égouts. Ils fouillent le fond de l'eau à la recherche de pièces de monnaie, de bijoux, de l'argenterie, de vieux débris de cuivre ou de plomb ou toutes sortes d'objets de larcins abandonnés, jetés dans la Seine. Ces individus, chiffonniers, ou pauvres gens en quête d'un peu d'argent pour survivre ont été surnommés "les ravageurs de la Seine". Leurs découvertes sont multiples; sous le Pont-Neuf un cachet d'argent à double face aux armes de Catherine de Médicis, plus loin un couteau damasquiné d'argent. Vers l'île de la Cité, ils ont trouvé une étrange hache en pierre polie noire d'une dimension hors du commun. Sous le Pont-des-Arts la plus curieuse épave est une petite boite en cuivre renfermant le portrait de Mlle de la Vallière peint à l'huile sur du métal. Seul les rouges ont subit une altération et viré au noir. 
La banlieue parisienne a aussi ses ravageurs; on a même donné son nom à une île artificielle à Asnières, au Pont de Clichy.

19:52 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

02/11/2008

La Maison-Blanche à Washington

Par bernard vassor

Maison blanche washington largeur.jpg
La résidence du Président de l'Union Abraham Lincoln à Washington
Le fils de George Sand Maurice Sand,nous rend compte de sa réception à la Maison Blanche par M.Seward, le secrétaire d'Etat qui, "vêtu d'un paletot de coutil jaune, coiffé d'un chapeau de paille à bords plat qui ressemble au premier abord à un bon petit propriétaire campagnard.
Si vous voulez vous représenter M. Seward rappelez-vous la tête d'Hector Berlioz, un profil romain d'une grande énergie contenue dans une grande finesse. Après quelques minutes d'attente, une porte s'ouvre et donne accès à un très grand monsieur, six pieds de haut, maigre, tout habillé de noir, et tenant dans ses grandes mains velues une paire de gants blancs qui n'a jamais été mise et ne pourra jamais l'être; le nez long la bouche grande, l'oeil petit et doux, les joues creuses, la barbe taillée à l'américaine, mode qui donnerait l'air vulgaire à Jupiter lui-même, un toupet de longs cheveux relevé sur le front et retombant en saule pleureur, une bonne physionomie non dépourvue de finesse, tel est"l'honnête Abraham". C'est le surnom donné au président Lincoln.
GARDNER LINCOLN HAUTEUR.jpgVous connaissez son histoire. Petit-fils d'un des premiers pionniers de l'Illinois qui fut tué par les Indiens, fils de pionnier et pionnier lui-même, il reçut à l'école six mois d'instruction élémentaire, fut gardien de vaches, fendeur de bois et conducteur de trains de bois sur le Mississipi, poseur de rails et enfin journalier dans une ferme de Springfield, où il s'instruisit assez pour entrer comme commis dans un magasin. Il s'engagea ensuite comme milicien, fut élu capitaine et deux ans après représentant à la législature. Il était au congrès en 1846. En 1849, il se retira volontairement dans sa famille; mais, le suffrage populaire vint l'arracher en 1859 à sa charrue pour l'opposer à M.Douglas, qui représentait l'esprit du sud. Il fit avec succès desspeaches tout le long de l'Illinois, et l'emporta sur son adversaire. M.Seward dans un esprit de conciliation et de modestie dont les exemples ne sont pas rares dans la politique unioniste, reporta ses propres suffrages sur l'homme de l'Ouest l'honnête, le sage et l'obscur Abraham. Il espérait par le sacrifice de sa personnalité, détourner la rupture entre le Sud et le Nord : mais cela était écrit !
Maurice Sand 
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Abraham Lincoln fut le premier président du Parti Républicain élu, mais il avait rallié les Démocrates du Nord acquis à la cause de l'Union. Il a signé la proclamation du treizième amendement à la Constitution abolissant l'esclavage.

Histoire du féminisme : Des ateliers de femmes typographes

PAR BERNARD VASSOR

femmes typographes largeur.jpg
Un atelier entièrement féminin en 1860
Dans plusieurs journaux, des polémiques ont été soulevées entre journalistes et représentants du syndicat des typographes.
Nous sommes en 1864, ce n'était pas la première fois que des femmes prenaient le pouvoir dans des ateliers. Déjà en 1832, des journaux furent entièrement réalisés par des femmes. L'expérience avait durée deux ans.
L'objet de la discorde portait pêle-mêle sur la liberté du travail, le maintien du niveau des salaires. Si on introduit des femmes dans les imprimeries disaient certains, c'est moins pour des motifs d'humanité et de morale, que parce que les femmes touchent un salaire inférieur. La situation des hommes est donc menacée !!!! L'idée qui fonctionnait en Angleterre et en Amérique où il existait un grand nombre d'imprimeries avec des ateliers mixtes. L'auteur du "Roi des Montagnes" a pris le parti des femmes dans des articles au "Journal Officiel", il a conclu à l'avantage de l'emploi des femmes et a appuyé leur droit de franchir les ateliers qui pourront bénéficier de leur intelligence et de leur adresse.
La seule imprimerie en France où les femmes travaillent aussi bien à la composition, à la correction et au margeage, est la Société Paul Dupont à Clichy.

17:45 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : paul dupont | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

01/11/2008

L'explosion d'une conduite de gaz fait cinq mort au pont d'Austerltz

Par Bernard Vassor

EXPLOSION GAZ PONT AUSTERLITZ largeur.jpg
La catastrophe survenue le mercredi 25 janvier 1864 due à l'explosion d'une conduite de gaz sur le pont d'Austerlitz a provoqué la mort de cinq personnes et fait de nombreux blessés.
A quelques minutes près, le carnage aurait pu, en raison du passage du train de la ligne Paris-Orléans, être d'une plus grande gravité.
Les causes de cette déflagration sont encore inconnues

09:48 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg