22/11/2008
Paris disparu : Le percement de la rue de Rennes
PAR BERNARD VASSOR
L'église Saint-Germain-des-Prés, à gauche le portail de l'entrée de la Cour du Dragon
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Comme pour le percement du boulevard de Magenta, l'ouverture de la rue de Rennes se fit en deux temps. Le premièr c'est en 1853, puis c'est en 1866, après l'éventrement de grand nombre de petites rues, le deuxième tronçon qui aboutit à l'actuelle boulevard Saint Germain mit fin aux travaux. Un projet du baron Haussmann prévoyait le prolongement de cette voie jusqu'à la Seine, détruisant au passage les rue Visconti, rue des Beaux-Arts, rue de Seine et rue Mazarine. Nous ignorons ce qui empêcha cette folie dévastatrice.
A gauche, la porte d'entrée de la cour du Dragon, se trouvait rue de l'Egout dans le prolongement de la rue Saint Benoit. A l'origine (1682) ce fut une Académie Royale,à l'usage des jeunes gens biens nés dont l'instruction consistait à l"apprentissage de l'usage des armes, de l'équitation de la danse, et quelques notions de mathématiques. Ensuite Antoine Croizat y fit construire une cour dont le portail donnait sur la rue de l'Egout. Ce portail était surmonté d"une sculpture représentant un dragon ailé qui donna son nom à ce lieu, puis à la rue du Sépulcre, situé à l'arrière de la cour carrée. Pendant la rs'installèrent des chaudronniers, des tôliers, marchands de métaux de toutes sortes.
Cet ensemble fut classé monument historique en 1920, mais la Ville de Paris laissa des promoteurs vandales le détruire pour y ériger un ensemble en béton en 1935.
Carrefour Saint-Benoit
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Sur cette photographie de Marville, au carrefour de la rue de Rennes,la maison à droite, fait l'angle de la rue Taranne, qui a été remplacée par le boulevard Saint-Germain.
La rue Taranne, commençait rue de l'Egout et rue Saint Benoit, avait 172 mètres et se terminait rue des Saint-Pères. A son ouverture à la fin du treizième siècle, elle s'appelait rue aux Vaches, puis rue de la Courtille et rue Forestier. C'est en 1418 que lui fut donné le nom de rue Taranne du nom d'un échevin. En 1802, une décision de Jean-Antoine Chaptal, alors ministre de l'intérieur, fixa la largeur de la voie à 9 mètres cinquante. Dans cette rue donnait la "Petite rue Taranne" qui commençait rue de l'Egout, traversait la rue du Sabot pour se terminer dans la rue du Dragon. Jusqu'en 1860, le quartier se trouvait dans le dixième arrondissement.....
10:37 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : rue taranne, rue des vaches, de la courtille, chaptal, antoine croizat, cour du dragon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg