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07/06/2009

Le Waux-Hall d'été de la rue Sanson

Par Bernard Vassor
WAUX-HALL pilodo hauteur.jpg
Le premier Wauxhall ou Waux-Hall se trouvait sur le boulevard Saint-Martin entre le troisième et le cinquième arrondissement (aujourd'hui le dixième) avant le percement de la rue Lancry, sur les terrains de Lancry et Lollot en 1776. C'était une vaste salle pouvant recevoir plus de 2500 personnes, acueillant des spectacles"pyrrique". Elle était tenue par un nommé Torre, artificier comme ses cousins italiens Ruggierri. Après la première démolition, la salle fut transportée rue Sanson, aujourd'hui rue de la Douane. Le lieu devint un bal où les filles publiques et tarifées attiraient une foule nombreuse.
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Extrait du plan de Paris de Furne en 1839, d'après le bulletin hors-série N° 2/ 2009 de la Société historique
Le bâtiment entouré d'un grand jardin était une grande rotonde à double galeries avec des colonnes et pilastres enrichies de fresque et de tentures. C'était le bal préféré de la jeunesse du quartier du Château-d'Eau. Pïlodo au violon dirigeait l'orchestre qui faisait danser les dimanches, lundis, mercredis et vendredis de chaque semaine. Les danseurs et danseuses appartenaient selon Alfred Delvau à "un ordre composite : les uns sont des chevaliers du mètre, les autres sont autre chose; les unes des gigolettes, les autres sont autre chose aussi. Ce n'est pas rue de la Douane, je suppose, qu'on peut rencontrer des duchesses ou des attachés d'ambassade"
Le Wauxhall fut anéanti en même temps que les théâtres du boulevard du crime, victimes de la pioche du "baron" Haussmann.

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Nana , chez Laure, la table d'hôte de la rue des Martyrs

Par Bernard Vassor

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Nana chez Laure Piedfer rue des Martyrs.
Alfred Delvau, dans un de ses ouvrages sur les plaisirs de Paris, décrit la table d'hôte bien réélle de Madame Taillandier rue des Martyrs.
Des recherches aux archives de Paris devraient permettre de retrouver le numéro. "Les habitués de la table d'hôte de Madame Taillandier, rue des Martyrs, appartenaient presque toutes à cette catégorie d'actrice galantes devenues simples spectatrices des galanteries des autres, en mettant leur expérience des choses et des hommes à la disposition de qui en a besoin (...) les vieilles lunes parisiennes qui ne vont pas chez Madame Taillandier honorent de leur présence une autre table d'hôte du même genre, située rue Notre Dame de Lorette"
Emile Zola dans son roman fait monter Nana pour manger avec son amie Satin chez "Laure Piedfer", la table d'hôte de la rue des Martyrs où le dîner cooûtait trois francs :
"Les trois salons étaient encore vides. Elles se placèrent à une table, dans le salon même où Laure Piedfer trônait, sur la haute banquette d'un comtoir. Cette Laure était une dame de cinquante ans aux formes débordantes, sanglée dans des ceintures et des corsets. Des femmes arrivaient à la file, se haussaient par dessus les soucoupes, et baisaient Laure sur la bouche, avec une familiarité tendre; pendant que ce monstre, les yeux mouillés, tâchait, en se partageant, de ne pas faire de jalouses"
C'était vous l'avez compris, un lieu exclusivement féminin. Les trois salons pouvaient contenir une centaine de femmes venues là pour se restaurer, ou bien faire des conquêtes. Zola, une fois de plus en moralisateur ne cache pas son dégoût.
"Il y avait là une centaine de clientes, mêmées au hasard des tables, la plupart touchant à quarantaine, énormes, avec des empâtements de chair, des bouffissures de vice noyant les bouches molles; et au milieu de ces ballonnements de gorges et ventres, apparaissaient quelques jeune filles minces, l'air encore ingénu sous l'effronterie du geste, des débutantes levées dans un bastringue et amenée par une cliente chez Laure, où le peuple des grosses femmes, mis en l'air à l'odeur de leur jeunesse, faisaient autour d'elle une cour de vieux garçons inquiets, en leur payant des gourmandises"
Il y avait très peu d'hommes "l'attitude humble sous le flot envahissant des jupes"
Comble de la perversion pour le pudibond auteur de Nana "parmi cette foule très mélangée, où des robes déteintes, des chapeaux lamentables s'étalaient à côté de toilettes riches dans la fraternité des mêmes perversions. Intéressée par un jeune homme, aux cheveux courts et bouclés, le visage insolent, tenant sans haleine, pendue à ses moindres caprices, toute une table de filles, qui crevaient de graisse. Mais, comme le jeune homme riait, sa poitrine se gonfla. -Tiens c'est une femme ! laissa-t-elle échapper dans un léger cri...Nana fit une moue dégoûtée"
La scène prend fin quand Nana "jeta ses six francs à Laure, qu'elle méprisait à cette heure plus que la boue des ruisseaux"

06/06/2009

Rue des Martyrs : le cabaret Le Carillon

PAR BERNARD VASSOR

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Ce cabaret fut fondé par Georges Léon Stiers*, dit Tiercy qui avait débuté "aux Décadents", le cabaret de la rue Fontaine (16 bis). Sur l'affiche, nous voyons une concierge se sauver... C'était Tiercy lui-même qui dans ce déguisement s'enfuyait au son de la chanson qu'il avait composée et qui obtenait un très grand succès :
"Ah ! mes enfants"
C'est moi la concierge d'la maison qui fait l'coin
Pleurez mes beaux yeux car j'en ai bien besoin,
Ah ! mes enfants !"
Le cabaret était situé en réalité à l'angle de la Cité Charles Godon, au premier étage dans un grand atelier avec comme décor une chaire imposante surmontée d'une grande cloche, ce qui justifia le nom de ce cabaret. On pouvait y entendre parfois Paul Delmet. Après le spectacle, qui coûtait deux francs, le café du rez-de-chaussée accueillait les fêtards qui pouvaient ecouter un jeune débutant Henri Dreyfus qui changea de nom un petit peu plus tard et connut lui aussi la célébrité dans le quartier de Montmartre. Tiercy ayant pris "un bouillon" de vingt mille francs céda l'établissement à Alfred Bertrand, auteur dramatique qui fonda la "Société du Cornet" avec Paul Delmet et Georges Courteline. Bertrand Millavoye,patronyme d'Alfred Bertrand qui confia la direction à Fursy, nouveau nom et anagramme d'Henri Dreyfus, qui avait d'abord fait précéder son nom de la particule "de". L'été, dans le jardinet attenant, un tribunal humoristique : "Les Assises du Carillon" où des acteurs étaient chargé de juger l'actualité du moment*. C'était la chanteuse Violette Dechaume6a6e8a6747cdb80e3861d515442c107e.jpg qui représentait la partie civile, et Bertrand Millevoye était l'avocat de la défense. Georges Courteline en fit une comédie en un acte : Un client sérieux repésenté pour la première fois le 24 août 1896**, qui d'ailleurs fut jouée au Carillon. ce coup d'essai fut suivi par d'autres joyeuses pièces : Le Gendarme est sans pitié, Théodore cherche des allumettes, la Peur des coups....." Un gros succès également pour Paul Héric et Marcel Hourette : Totote aux enchères, pièce jouée par Mademoiselle Violette Dechaume et messieurs Verdier et Daunis.
*Né à Lille en 1861, ancien étudiant en pharmacie, vendeur de produits chimiques. Après avoir fait faillite, créa "Le Sans-Soucis" et ensuite rue de la Chaussée d'Antin le "Théâtre Tiercy" où il choisit de mourir le jour de l'inauguration.
**Cela ne vous rappelle-t-il pas une émission radiophonique avec Pierre Desproges et Claude Villers ?
(C'est également dans cet immeuble que Frédéric Chopin avait donné pour la première fois la"Marche funèbre")
mise à jour le 6 juin 2009
**
Courteline, personnages.jpg
Dans la deuxième édition, le nom de Violette Dechaume a disparu, et le nom de "Mapipe a été rayé ?...

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03/06/2009

Avant l'AFP :Une forme de journalisme inédite : "Les Nouvelles à la main" dans le salon de madame Doublet de Persan

 Par Bernard Vassor

 
Sur ce plan de 1728, le couvent et les dépendances se trouvaient à l'emplacement où la rue des Filles Saint-Thomas faisait un angle, exactement sur les lieux occupés par la Bourse, et l'AFP aujourd'hui.

Pendant très longtemps, il n’y eut d’autres journaux en France que la Gazette de France, et le Mercuresoumis à une sévère censure pour informer le public. Mais, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas, une dame Legendre Doublet de Persan, au milieu du 18° siècle tenait une sorte de bureau où se rédigeait un bulletin appelé «Nouvelles à la main», «Correspondance secrète» ou bien "Bulletin de Paris", diffusé sous le manteau à Paris, en province et dans les ambassades. Le ton était très libre, les informations scandaleuses, touchant les plus hauts personnages du royaume étaient répandues. Cet ancêtre du Canard Enchaîné déplut à la cour. Voyer d’Argenson au ministère des affaires étrangères enjoignit à madame Doublet de cesser ses activités. Rien n’y fit, même le roi Louis XV menaça de la faire enfermer dans un couvent. Les appuis dont disposait la dame Legendre de Persan étaient très puissants. Les "conférences" de madame Doublet étaient très fréquentées. Comble de coïncidence, cette dame appartenait à la famille Croizat, le plus gros agioteur de l'époque, l'homme le plus riche de France. Devenue veuve très tôt, elle se retira dans ses appartements, et n'en bougea plus jusqu'à sa mort. Son frère était l'abbé Legendreétait un fieffé libertin, tout comme l'abbé Voisenon.

La «Correspondance à la main» reprit ses activités de plus belle. Le policier Sartine envoya des espions qui l’informaient de la tenue des réunions et de l’identité des participants : des gens de la noblesse, des écrivains en renom, et même des ecclésiastiques. Il y avait parmi les «nouvellistes» un certain Voltaire et les bulletins avaient des correspondants établis en Hollande où l’on comptait des abonnés à Utrecht, Leyde et Amsterdam. Les «bulletinistes» étaient parfois inquiétés et faisaient de fréquents séjours à la Bastille comme Louis-Petit de Bachaumont, co-fondateur du journal et ami de toujours de la dame Legendre. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, avec deux écriteaux pendus à son cou portant la mention « gazetier à la main » L’abbé Prévost, malgré ses dénégations fut exilé à Marseille. Après la mort de Bachaumont (qui partageait le logement avec madame de Persan) ce fut Pidansat de Mairobert qui reprit la direction des «Nouvelles». Celui-ci, impliqué dans le scandale de «l’affaire du marquis de Brunoy» dont les débauches homosexuelles scandalisaient Paris, se suicida en 1779. Mouffle d'Angerville prit la suite.Les principales têtes de turc des nouvellistes furent Beaumarchais et l’académicien La Harpe.


Un journalisme inventé :

Les rédacteurs, tous bénévoles étaient nombreux et venaient de tous horizons, de la cour, des ambassades, de la noblesse, des écrivains et des philosophes. La maison de madame Doublet ét était appelée "La Paroisse".

Dans un bureau étaient tenus deux registres, l'un contenait des informations jugées plausibles, l'autre des nouvelles peu crédibles. Chaque participant aux réunions "de rédaction" devaient défendre un point de vue sur les deux registres. Bachaumont, l'abbé Voisenon et madame Legendre décidaient en dernier lieu de la publication de ces informations.

Voyons maintenant le domicile de madame Doublet, qui selon Grimm, passa 40 ans sans sortir de chez elle. Avant le percement du prolongement de la rue Vivienne et la construction du Palais Brongnard le couvent des Filles-Saint-Thomas occupait cet emplacement et les dépendances se trouvaient à l’angle actuel de la rue Vivienne et de la rue du Quatre-Septembre…..

A suivre

 

01/06/2009

Le Théâtre des Bouffes du Nord dans le Faubourg Saint-Denis, boulevard de la Chapelle

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De 1876 à 1885, une quinzaine de directeurs malchanceux se succédèrent, Le théâtre, situé dans le quartier de la Chapelle, en lisière des champs, mal éclairé et mal desservi, rebutait les habitués des salles parisiennes. Quant au public de l'endroit, il n’était pas préparé à assister sagement à un spectacle. Il arrivait que la police soit forcée de faire le ménage tant certains énergumènes prenaient  part avec passion aux événements qui se déroulaient sur la scène. En1882  Louise Michel, tenta d'attirer les" Marlous" et les" Gigolettes " en faisant jouer une pièce révolutionnaire intitulée" Nadine " qui sombra, dans une totale indifférence. Puis, en 1885 Après que la nouvelle directrice, Mme Olga Léaud, soit partie avec la caisse sans payer les artistes, le théâtre ferma ses portes. Septembre 1885 Abel Ballet, metteur en scène qui sévit principalement dans les théâtres de quartier, rouvre les Bouffes du Nord. Il y monte de grandes fresques historiques et des mélodrames où l’on fait pleurer Margot à gros sanglots. Le spectacle commence à 7 heures le soir et finit souvent au-delà de minuit, Tout comme à Montparnasse, on apportait son fricot que l'on réchauffait sur un poêle commun et que l'on dégustait à l'entr’acte, Cette année-Ià débutait une jeune fille nommée Yvette Guilbert dans" La Reine Margot" d'Alexandre Dumas…  

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Petite histoire du Château-Rouge. à Montmartre

Par Bernard Vassor

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Au risque d'en décevoir beaucoup, le Château-Rouge n’a pas abrité, selon une légende inventée au XIX° siècle, les amours naissantes de Henri IV, et de Gabrielle d’Estrée. La confusion vient de ce que la construction était faite de briques rouges et de pierres, certains historiens assimilant ce bâtiment à ceux de la place Royale (place des Vosges) mais les dessins architecturaux conservés à la BnF  prouvent incontestablement que l’on peut dater la décoration architectonique de l’époque de Louis XVI.. Aucun plan avant 1791, ne signale de construction importante. Le premier propriétaire de l’endroit, était un certain M.Christophe, subdélégué de l’intendance de Paris. Puis, lui succéda un nommé Feutrier (qui donna son nom à une rue de Montmartre). Lors de l’invasion des armées de la coalition, en mars 1814, le roi Joseph, frère de Napoléon, dirigeait la résistance dans le château. C’est là qu’il signa un ordre de capitulation. Les Feutrier reprirent possession du domaine. Le château, laissé à l’abandon, devint la propriété d’une ancienne vendeuse à la toilette Mlle Ozanne. Le domaine mis en vente en 1844, fut acquis par une société, qui la revendit à M. Boboeuf  qui en fit le« bal du Château-Rouge". Ce bal champêtre connut tout de suite un vif succès. En 1847, fut organisé, le premier banquet réformiste qui aboutit à la révolution 1848. Les « polkeuses »avaient pour nom, Mogador, Rigolboche, Brididi, Rigolette, Gambilmuche, Zouzou et Chichinette, sous la conduite de l’illustre Chicard.

Dans le Guide parisien de 1863, nous apprenons que le droit d'entrée était de deux francs pour les cavaliers (ce qui était très cher, celà représentait une demi-journée de salaire d'un ouvrier qualifié)

Le Château fut investi pendant la Commune par la 18° légion de la Garde nationale. Après cet événement, le bâtiment tomba dans une décadence totale. La spéculation mit un terme à son existence. Sur cet emplacement en 1882, les architectes Richefeu et Corbron, bâtirent des maisons de rapport qui occupent aujourd’hui les n° 42 à 54 de la rue de Clignancourt, et les n° 7 , à 13 bis de la rue Custine.

29/05/2009

Les Buttes-Chaumont et le hameau de Belleville.

Par Bernard Vassor

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Le pont des suicidés, avec à gauche une copie du Temple de Sybille à Tivoli.

Le nom de Buttes- Chaumont est ancien, , on le trouve dans un acte de 1216 : «in territorio dicto calvo» qui signifie « mont chauve » en raison de l’absence de végétation, tenant à la nature du sol très argileux. La butte fut couverte de moulins à vent, et dans Belleville, on pouvait compter une centaine de guinguettes. En 1761, le gibet de Montfaucon qui se trouvait face à la chapelle Saint-Louis (aujourd'hui rue de la Grange aux Belles) fut transporté au pied des buttes Chaumont . Les fourches patibulaires furent installées dans un enclos d’un demi arpent à la barrière du Combat au croisement du chemin de la Voirie, une partie était affecté à la sépulture des suppliciés. La révolution supprima le gibet, mais elle conserva la voirie qui servit de dépôt de vidange de Paris et des établissements d’équarrissage répandant sur Belleville des émanations infectes. Le dépotoir créé en 1814 fut peut après transféré à Bondy. Le quartier du Combat était aussi un lieu où se déroulait un spectacle qui attirait une partie des parisiens. Dans une arène imprivisée entourée de gradins de planches, on y faisait combattre toutes sortes d'animaux, des taureaux contre des molosses. La lutte à mort des chiens à la bouche écumante avait lieu les dimanches et jours de fête. Une légende raconte qu'un jour on avait annoncé le combat d'un tigre affamé contre un porc. Le tigre d'un coup de patte étend le porc au sol et commence à entamer son repas. Le verrat se met alors à pousser des cris de détresse. Des cochons qui étaient enfermés dans une cabane en bois toute p^roche, en entendant cela bisèrent la porte et se ruèrent sur la bête féroce et le mirent en fuite et finirent par le mettre en fuite. Des paris étaient engagés et le succès assuré pour le directeur de cette entreprise.

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Belleville et les carrières d'Amérique en 1856.

Une autre légende était celle du"trou Vassou". l'origine de ce nom est inconnue. Près du télégraphe, se trouvait un immence précipice en forme d'entonnoir. On disait que c'était un gouffre sans fond. Plusieurs petits ruisseaux ou rigoles et la source d'une fontaine venaient s'y engloutir. On fit de nombreuses expériences pour découvrir où se trouvait l'issue de ce trou. On jeta des animaux vivants, des liquides colorés, mais on ne découvrit jamais le bout du trou, qui contrairement à ce que disait Raymont Devos, n"avait qu'un bout ! C'était aussi un lieu particulièrement apprécié de la pègre qui pouvait sans danger se débarasser des cadavres encombrants de leurs victimes. L'endroit était aussi baptisé "le soupirail de l'enferUne autre industrie moins polluante, mais plus dévastatrice a été l’exploitation de carrières de plâtre, qui fit du sous-sol un véritable gruyère. Les carrières portèrent le patronyme de « Butte-Chaumont, du Centre d’Amérique » pour la simple raison que le plâtre et les briques fabriquées avec l’argile était expédié dans le Nouveau Monde, où plusieurs villes furent édifiées à partir de ces carrières. En 1826, le village de Belleville comptait 1600 habitants, parmi lesquels de nombreux marchands de vin, des vignerons, et des cabaretiers. Pendant les jours d’été, un grand nombre de parisiens venaient, attirés par les guinguettes, les jardins séduisants et les bals populaires. En 1863, débutèrent sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Alphand et du jardinier Barillet-Deschamps des travaux titanesques,  l’arasement des mamelons arides, pour en faire un parc grandiose, transformant ce lieu sinistre, véritable cour des miracles, réceptacle de voleurs et d’assassins, en un lieu de promenade et de détente. 25 hectares furent consacrés à  cet ouvrage. Plus de mille ouvriers y furent employés en permanence ; 200 000 mètres cubes de terre végétale transportés par des centaines de chevaux y furent apportés. Il fallut faire sauter à la poudre d’énormes blocs de roches, de creuser le sol pour en faire un lac artificiel alimenté par les eaux de la Marne, creuser des arches, faisant sans exagération, des Buttes-Chaumont inaugurées par l’empereur Napoléon III le premier avril 1867, un des plus beaux panoramas au monde. Moins d'un an plus tard, le pont suspendu fut appelé "le pont des suicidés"car de nombreux parisiens avaient pris la fâcheuse habitude de venir pour mettre fin à leurs jours sauter du haut de ce pont. Bien des années plus tard Louis Aragon dans son roman "Le Paysan de Paris" dit que ce pont était "la mecque du suicide"

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27/05/2009

Dans la lignée de Marcel Marceau, un spectacle de mime.

Dernier jour Samedi 30 juin 2009
TERESA Théâtre Galabru.jpg
Marcel Marceau autrement dit Bip a laissé dans son école, une lignée de comédiens, Héléna Serra a fait partie de sa troupe pendant de nombreuses années. Du mime, du Théâtre et du clown se percutent dans un spectacle musical tout public.
Remora Prod'
présente :
TERESA
Mime Woman Show
avec
Helena Serra
Au Théâtre Montmartre Galabru
4 rue de l'Armée d'Orient
75018 Paris
Métro Blanche ou Abbesses
Une petite fille, une femme et une vieille dame se rencontrent sur le quai d'une gare...
Musique originale de Vincent Trouble
Création lumières Eric Fourez
Accompagnement au piano Karinn Helbert.
Reservation : 01 42 23 15 85
ou bien 08 92 68 36 22
Cette dernière représentation sera un dernier hommage rendu à celui dont tous les biens ont été dispersés aujourd'hui
mercredi 27 juin à Drouot dans une ambiance émouvante. Ses derniers élèves et ses filles étaient présents pour chercher à sauvegarder ce qui pouvait l'être...
Avec l'association que vous pouvez soutenir : Un Musée pour Bip
Bande annonce du spectacle : www.teresa-le-spetacle.com

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25/05/2009

Le mime Marceau : Bip pour les intimes.

Par Bernard Vassor

Mime marceau largeur.jpg
De son véritable nom Marcel Mangel, il a vu le jour à Strasbourg le 22 mars 1923. Pendant la guerre, enfant juif, il se réfugie en Dordogne, entre dans la résistance sous le surnom de Marceau, emprunté à Vioctor hugo dans "Les Châtiments". Artiste dans l'âme, il prit des cours de dessin et de peinture à lm'école des Beaux-Arts de Limoges. Il se rendit ensuite à Paris, où il rejoint la Compagnie Jean-Louis Barrault. Il fonda ensuite sa propre compagnie la première et la seule au monde école de mime. Il créa le personnage de Bip, inspiré à la fois du Pierrot de Debureau, du théâtre de Nô et du kabuki art traditionnel japonais. Il parcourut le monde où il rencontra un accueil triomphal à chaque étape et à chaque représentation. La poésie muette étant universelle. Il est mort à Cahors le 22 septembre 2007 et est inhumé au Père Lachaise.
Artiste multiforme, il excellait dans tout ce qu'il entreprenait, peinture, dessin écriture, sculpture etc..
Une mauvaise action va être commise demain : on va éparpiller ce qu'il avait patiemment accumulé au cours de sa vie. Ses souvenirs, ses photos ses oeuvres d'art, vont disparaître à jamais.
La pétition qui circule pour la création d'un musée Marcel Marceau a bien peu de chances d'aboutir. Mais, sait-on jamais ? Les poètes ont parfois réussi à soulever des montagnes. 

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09/05/2009

La création de la Société Protectrice des Animaux à Gennevilliers, et Maupassant, par Noëlle Benhamou

Par Noëlle Benhamou

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Connu comme chasseur, Guy de Maupassant (1850-1893) aimait pourtant beaucoup les animaux comme en témoignent sa correspondance et les mémoires laissés par son valet. Il possédait des chiens – Mathô, Paf –, la chatte Piroli, puis sa fille Pussy, et un perroquet auxquels il était très attaché. Dans une trentaine d’œuvres, il ne cesse de dénoncer la souffrance infligée aux bêtes : chiens – « Mlle Cocotte », Une vie–, ânes et chevaux – « L’Âne », « Coco ». D’ailleurs, suite à un appel lancé par la SPA pour créer un refuge à Gennevilliers, Maupassant n’hésite pas à écrire un conte « Histoire d’un chien » le 2 juin 1881:

« Toute la Presse a répondu dernièrement à l’appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un Asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d’hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l’abri, au lieu du nœud coulant que leur réserve l’administration.

Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l’histoire d’un chien perdu, mais d’un chien du commun, laid, d’allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point. »

Dans « La Pitié », chronique parue le 22 décembre 1881, également dans Le Gaulois, l’auteur évoque avec émotion et pathétique les traitements cruels infligés aux chevaux.

 

Noëlle BENHAMOU

http://www.maupassantiana.fr

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Note de B.V. :

A cette date, Maupassant habitait au 17 rue Clauzel, et non pas au 19 comme l'indique une plaque apposée par erreur, comme je l'ai révélé dans un article précédent.

Lors du ravalement de l'immeuble du 19, l'erreur devrait être rectifiée.

L'infatigable Noëlle Benhamou vient de créér le premier site consacré à Emile Erckmann, et Alexandre Chatrian, dont je rendrai compte dans un prochain article.

http://www.erckmann-chatrian.eu/  

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08/05/2009

Le Café l’Escalier, dans les murs de la prison Saint-Lazare

Par Bernard Vassor

escalier tordu largeur.jpg

105 rue du faubourg Saint Denis

Le pèlerinage au tombeau de Saint Denis préparé par Sainte Geneviève au V° siècle a donné son nom à la Grant-Chaussiée-Monsieur-Denis. La rue Saint Denis allait alors de la rue Trousse-vache (rue de la Reynie) jusqu’à la porte de la première enceinte, puis de la deuxième et la troisième enceinte (impasse des Peintres) celle de Philippe Auguste pour se prolonger à la limite de la nouvelle porte en 1418 à la rue des deux Portes, (Rue Neuve Saint Denis…. enfin aujourd’hui rue Blondel ). Le bâtiment de la prison Saint-Lazaredate du XVII°  siècle, mais semble remonter à l’origine au XI° d’après un mémoire de la Société de l’Histoire de Paris qui indique que s’était établi là une léproserie. Remplaçant une abbaye dédié à Saint Laurent qui fut détruite par les Normands (885-888).

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Vous avez sans doute deviné que ce lieu fait également partie de l’histoire de la prison. Un endroit plein de charme et de mystère entre le chemin des Poissonniers et l’enclos de la Chaussée Saint Denis . Ce café était mitoyen de la prison Saint Lazare dont nous pouvons voire un fragment de mur à son extrémité.  Au XIX° siècle, une boutique de bric-à-brac fut remplacée par un fabricant de couleurs, qui laissa place à un libraire droguiste. C’est ici que le docteur Gachet qui a vécu au 78 rue Saint Denis se fournissait en objets divers, peinture ficelles etc...

Je me souviens de cette librairie, il y a une trentaine d’année. Elle était tenue par un vieux garçon vivant avec sa maman, c’était une de ces librairies anciennes comme on n’en voit plus aujourd’hui. Des piles de livres de revues de journaux jusqu’au plafond (qui était plus bas à l’époque), une lumière faible, les livres les plus rares côtoyaient les romans à deux sous.  Nous voyons aujourd’hui un lieu agréable qui a été rénové tout en gardant le souvenir des siècles passés.

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04/05/2009

Alexandre Steinlen, une journée d'études

Par Bernard Vassor

Steinlein affiche musée Orsay.jpg
"On a presque tout dit sur le vérisme* de Steinlen;
il, a joué un trop grand rôle dans la formation,
je ne dis pas seulement des gens de lettres
mais aussi et surtout des peintres de la génération
 dont je suis pour qu'on en parle à la légère"
Guillaume Apolinaire
Le vendredi 15 mai 2009
à l'auditorium du Musée d'Orsay
de 9h30 à 17h30
une journée d'études est consacrée à Théophile Alexandre Steinlen,
par Philippe Kaenel de l'Université de Lausanne,
présidée par Stéphane Guegan Musée d'Orsay.
.....
La session, traitera de la vie de Steinlen dans son époque, de son engagement politique, de ses relations avec ses contemporains, et de son oeuvre polyvalente.
9h45- Ouverture et présentation par les organisateurs.
10h-Steinlen, musique et chansons, iconographie (j'espère que l'on évoquera le travail et la publication des ouvrages de Jacques Christophe) 
par Mariel Oberthur
10h30-Un affichiste fin de siècle, par Nicolas Henry Zmelty de l'INHA
11H- Pause et discussions
11h30- à ne pas manquer! Steinlen et Adolphe Willette, positions idéologiques, pratiques graphiques, par notre ami Laurent Bihl de l'Unioversité de Paris I -Panthéon-Sorbonne
12h- discussions. pause
Reprise
14h30-Trois femmes engagées : Louise Michel, Louise France et Marie Krisinka à Montmartre par Philippe Dennis Cate, the Jane Voorhees muséum Rutgers-University, Etats-Unis.
15h-confraternité des crayons. Steinlen et les artistes allemands Alexandre Kotska, UNiversité de Strasbourg
15h30 pause et discussion
16h-En dialogue avec Anatole France et les écrivains contemporains, par Philippe Kaenel
16H30-Montrer la guerre, par Philippe Dagen, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
17h-discussion et conclusion Philippe Kaenel.  
............. 
*Vérisme : mouvement artistico-littéraire italien, continuateur du naturalisme français.

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01/05/2009

Emile Nouguier, inventeur d’une tour de 300 mètres.

Par Bernard Vassor
La tour à l'exposition de 1889 hauteur.jpg
La tour Nouguier, Sauvestre et Koeklin à l'exposition Universelle de 1889

 

C'est Emile Nouguier qui eut l’idée d’étudier dans le but de servir d’entrée triomphale à l’exposition Universelle de 1889 une tour de 300 mètres, avec ses amis Maurice Koeklin, ingénieur, et Stephen Sauvestre qui fut le véritable architecte de cette tour.

Emile Nouguier fit un dessin qui fut admis par Antonin Proust, fondateur de l’école du Louvre, ministre des Arts, pour l’exposition des Arts Décoratifs de 1884. La tour de 300 mètres venait de naître. Le projet de concours pour l’Exposition de 1889 fut présenté par Gustave Eiffel et Stephen Sauvestre au ministre de l’Industrie Edouard Lockroy. Dans le projet proposé, devait figurer une tour de 300 mètres. Le concours produisit plus de sept cents projets qui furent exposés à l’Hôtel de Ville. La tour de Sauvestre fut particulièrement remarquée. La commission approuva le projet soutenu par Sauvestre, Nouguier, Koeklin et Eiffel, sous la réserve que les ingénieurs auraient à étudier le mécanisme des ascenseurs.

Le concours fut remporté par les ingénieurs constructeurs et confié à Monsieur Eiffel,  seul dont l’histoire a retenu le nom, alors qu’il ne fut que le promoteur et le patron de la société de construction. Il en va de même je crois pour la réalisation du viaduc de Garabit 

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30/04/2009

Histoire de Paris : un spectacle populaire

Vous avez rêvé d'être comédien ?
C'est l'occasion ou jamais......
Vive la Commune hauteur.jpg

« Morte ou vive ? Vive la Commune »

 

Spectacle épique, populaire et coopératif. Pour revivre la Commune de Paris de 1871 : comment elle s’est préparée, comment elle a surgi, comment elle a vécu… et comment elle a fini contre le mur.

Avec, dans les rôles principaux : pourquoi pas vous ?

En 8 tableaux, en forme de conférence-animation interactive, deux comédiens narrateurs et un percussionniste entraînent tous les spectateurs volontaires à tenir une cinquantaine de rôles, d’Adolphe Thiers à Louise Michel, en passant un garde national ou un soldat versaillais.

............. 

Un spectacle de ‘La Parole Debout’ et ‘Cyberboat production’ conçu, animé, joué et mis en rythme par Emmanuel Gradt, Alexandre Céalis et Jean-René Jalenques.

 

« Morte ou vive ? Vive la Commune » le 16 mai 2009, à 17h, cour Cadet, 9 rue Cadet. Entrée très libre et gratuite.

 Pot communard offert. 

Debout, citoyen !

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La rue Méhul, une seule adresse, un seul numéro !

Par Bernard Vassor pour Marie-Pierre
Rue Mehul ventadour en 1834 largeur.jpg
PLan de 1834
L' intérêt de cette voie a été commandé par l'ouverture d'une célèbre salle de spectacle.
C’est en 1826, à l’emplacement de l’ancienne rue de Lyonne (1660) dont une partie fut dénommée rue Ventadour (du nom de la gouvernante des Enfants de France sous Louis XV) en 1673, que sur proposition du secrétaire d’Etat à l’intérieur, fut autorisée l'ouverture d’une nouvelle rue en continuation de la rue Ventadour qui existe encore, depuis la rue Neuve des Petits-Champs *(ouverte en 1634) jusqu’à la rue Neuve Saint-Augustin** (en 1650 ) pour permettre l’ouverture d’une nouvelle salle de théâtre royal de l’Opéra-Comique. C’était une impasse entre l’hôtel de Langlée (numéros actuels 46 à 50) et l’hôtel de Lyonne. Une délibération du Conseil municipal contribua avec une somme de 500 000 francs pour subvenir aux dépenses des abords de la nouvelle salle. C’est le banquier Mallet  qui fit démolir l’hôtel de Lyonne qui fut tour à tour (construit par Le Vau en 1660) l' Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires puis du contrôle général (1756), Ministère de l’Intérieur occupé par madame Roland, puis, Ministère des finances sous l’Empire. La salle Ventadour baptisée Opéra-Comique de 1828 à 1832, fermée, puis rouverte sous le nom de théâtre de la Renaissance dont le privilège et la direction furent accordés à Anténor Joly qui rétrécit la salle et l’ouverture du cadre de la scène en 1838. Il  annonça pour l’ouverture, la première représentation du drame de Victor Hugo Ruy-blas avec Antoine-Louis, dit Fredéric Lemaître et Louise Baudoin  le 8 novembre 1838, c’est Méry qui fit le discours inaugural. Le privilège fut retiré à Joly en 1841, pour laisser place au théâtre Italien de 1841 à 1875 et enfin Ventadour après avoir été racheté par la Banque d’escompte, devint une succursale de la Banque de France.
Etienne-Nicolas Méhul (1763-1817) qui donna son nom à cette rue fut d’abord organiste. Il rencontra Gluck en 1778, et composa un opéra intitulé Cora qui ne fut représenté à l’Opéra de Paris qu’après le succès à l’Opéra-Comique d’Euphrosine. Il composa également de nombreux chants et cantates patriotiques ou démagogiques de circonstances. Dans ce temps là, Méhul bénéficia d'une immense renommée..
  • *Rue des Petits-Champs
  • ** Rue Saint-Augustin

29/04/2009

Louis Vivin peintre postier, découvert comme Séraphine par Wilheme Uhde

Par Bernard Vassor

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Le Moulin de la Galette
Classé dans "les peintres primitifs" par Wilheme Udhe qui lui organisa une exposition à la Galerie "Des Quatre Chemins" EN 1929.
Né en 1861 dans les Vosges, il était le fils d'un instituteur et d'une épicière, et quand le curé de son village lui offre une boite de crayons de couleurs, il prend la décision de devenir peintre. Après avoir réussi un concours, il entre aux PTT et est nommé ambulant sur les lignes de l'Est.
Pendant son temps libre Vivin se mit à peindre, et exposa au salon des PTT en 1889 :"paysage marécageux". En 1892,il s'installa à Montmartre dans un petit appartement de la rue Caulaicourt. En 1903, il exposa au salon de la nouvelle "Société Artistique des PTT" avec un autre postier Joseph-Ferdinand Cheval dit "Le facteur"...
Pendant la guerre de 1914, il va partout où il peut se rendre utile sans prendre un seul jour de congé. En 1918, il sollicite un poste de directeur qui lui est refusé. Il demanda sa mise enretraite qui lui fut accordée en 1922, ce qui lui permit de se consacrer entièrement à la peinture.
Autodidacte, il ne tient aucun compte des règles d'harmonie des couleurs et de la perspective.
Aujourd'hui Vivin est présent dans un grand nombre de musées, et la valeur de ses toiles approche celle du Douanier Rousseau et de Séraphine de Senlis.
Il est mort à Paris le 28 mai 1936. 

24/04/2009

Les manifestations étudiantes et la grève à l'Université

Par Bernard Vassor

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La répression contre les étudiants de 1229.

L’Universitas magistrorum et scholarium Parisiensis,obtint sous Philippe-Auguste en 1200, une charte qui lui donna le privilège d'être jugé par un tribunal éclésiastique. Les membres de l'Université étaient donc considérés comme des clercs. En 1229, des escholiers contestèrent à un cabaretier du faubourg Saint-Marcel, le prix de la chope de vin. Celui-ci appelle à sa rescousse des voisins qui tabassèrent les étudiants. Le lendemain ceux-ci armés de bâtons ont organisé une manifestation contre le tavernier et ses voisins, où ils molestérent tout ce petit monde.

Le prieur de Saint-Marcel demanda à la régente Blanche de Castille de châtier les coupables. La répression par les sergents royaux fut brutale, de nombreux étudiants qui n'avaient rien à faire dans cette histoires tués ou blessés.

Les Maîtres de l'Universdité protestérent auprès de la régente en exigeant réparation contre les coupables des assassinats.

La bonne reine Blanche de Castille refusa de céder à leur demande. Les Maîtres et les escholiers décident donc de sortir de la ville, et d'organiser la plus grande grève de mémoire de Parisien. Sous la pression du pape qui pensait que les études théologiques étaient la plus sûre façon de lutter contre l'hérésie, le roi (qui était encore mineur, la reine ne voulant pas se déjuger) Louis IX décida de payer une amende, et fit jurer aux bourgeois et à l'évêque de ne jamais porter tort aux estudiants de l'Université. La grève se termina ainsi cette année là, donnant droit aux étudiant qui reprirent leurs cours à la satisfaction générale.

Au XV° siècle, sous le règne de François Villon qui participa aux émeutes de 1446. Sept ans plus tard, un étudiant Raymond de Mauregard fut tué par des sergents du Châtelet, ce qui provoqua une très longue grève qui se termina par la condamnation des militaires.

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23/04/2009

Une ménagerie d'animaux féroces rue de Bondy

Par Bernard Vassor

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Rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger.
Rassurez-vous ! La ménagerie n'était pas dans ce théâtre surnommé ironiquement "Ambigu-Comique" pour la simple raison que les pièces qui rencontraient du succès, étaient celles qui faisaient sortir les mouchoirs pour essuyer les larmes des spectateurs. Ce théâtre avait été reconstruit là après l'incendie qui ravagea entièrement celui du même nom sur le boulevard du Temple. A cet emplacement, dans un jardin de l'Hôtel du chevalier de Murinais, qui, contre-révolutionnaire affilié au club de Clichy, fut déporté à Sunnamary en Guyanne où il mourut. Dans cette ménagerie, pendant très longtemps, on y éleva des animaux féroces. Des combats y étaient organisés entre bêtes de races différentes. Ces spectacles rencontraient un immense succès. L'histoire ne dit pas si on y organisait des paris clandestins ? C'est sur ce terre-plein que fut inauguré une statue en hommage au baron Taylor, sans aucun rapport avec ce qui précède.

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22/04/2009

Un adepte de la libération des femmes au 76 rue Rochechouart.

Le séducteur aux 283 femmes… plus fort que don Juan et  Casanova !!!

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Giaccomo Casanova de Seingalt (un amateur à côté du sieur de Gambais) 

Le 12 avril 1919, des policiers de la «Brigade du tigre» se présentent au domicile d’un certain Lucien Guillet  pour l’interroger. Il s’habille, embrasse sa maîtresse Fernande Segret et lui annonce qu’il sera bientôt de retour. Mis en garde à vue quai des Orfèvres, il se dit marchand de meubles, mais le sommier de la police révèle sa véritable identité, et plusieurs condamnations pour escroquerie. Après un interrogatoire sommaire l’homme s’endormit comme un enfant. Dans des papiers saisis chez lui, on découvrit dans un carnet une comptabilité étrange. A côté du nom d’une femme disparue, la mention : train pour Gambais, un aller retour 3,80 f, un aller simple 2,40 f.

C’est le début de l’affaire Henri-Désiré Landru, qui devient si populaire qu’il reçut des dizaines de lettres de femmes par semaine, certaines le condamnant , mais d’autres le demandant en mariage !

A un policier qui s'étonnait de le voir pleurer, il répondit qu'il avait de la peine, parce que sa compagne allait apprendre qu'il la trompait.......

 Le  Canard enchaîné alla jusqu’à titrer en une : «Clemenceau lance le traité de paix pour détourner l’attention de l’affaire Landru »  Les policiers découvrent les moyens utilisés par Henri--Désiré pour séduire des veuves qui étaient nombreuses après la guerre,  en général au moyen de petites annonces passées dans des agences matrimoniales. Petit à petit, on découvre qu’un grand nombre de femmes disparues ont fait l’aller simple pour Gambais. Landru en quelques années a acheté plus de 70 scies à métaux et à bûches,  le nom des victimes étant associé à chaque achat. Dans sa cave, une cuisinière contient des agrafes, des épingles des morceaux de corset et des boutons calcinés. Dans le hangar attenant, la police trouve plus de 4 kilos d’ossements humains, ainsi que des dents. Le procès qui s’ouvrit en novembre 1921 à Versailles, Landru chercha moins à éviter la guillotine, qu’à organiser un spectacle qui attira le tout-Paris : «une exhibition de fourrures, chinchillas et zibelines, des poitrines nacrées, des lèvres peintes réprimant mal des petits rires (…)un public venu là poussé par une sorte d’attirance morbide. La Cour d’Assises a l’aspect pittoresque d’un dancing » Parmi les spectateurs les plus assidus, on y côtoyait Colette, Raimu, et Maurice Chevalier.

Le 21 février 1922, Landru qui a nié les faits jusqu’au bout fut guillotiné à Versailles.

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18/04/2009

1920, au Congrès de Tours, de nos envoyés spéciaux Guignol et Gnafron

Par Bernard Vassor

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Archives J-P Ducatez.
Le 25 décembre 1920, s'est tenu à Tours le dix-huitième Congrès de la SFIO qui vit la scission du Parti de la deuxième Internationale.
La partie majoritaire fonda la SFIC : Section Française de l'internationale Communiste, Troisième Internationale dont les fondateurs étaient les Bolchévikis* russes , (futur Parti Communiste) le parti minoritaire qui était partagé en deux, dont une branche minoritaire parmi les minoritaire qui voulait bien admettre l'adhésion au parti majoritaire sous certaines conditions qui ne furent pas acceptées, ils se regoupèrent donc au sein de la Deuxième Internatinale (SFIO)
..........
Guignol et Gnafron, venus de Lyon étaient présents :
................
GNAFRON - Et bien Chignol, quoi don que signifie ces biaux écritaux ? N'ont pas l'air content les gones ! Est-ce qu'y vont être brouillassés pour de bon ?
GUIGNOL - As pas peur Gnafron, la crainte de l'électeur c'est le commencement de la sagesse ou d'la singerie. Quand faudra obtiendre un mandat, ne seront encore de nouveau zunis pour se servir de marchepied et décrocher la timbale. Pendant les premiers jours les mamis gn'en avaient des drapeaux de z'oriflammes et d'pancartes pour dire : unissez-vous travailleurs d'tous pays !  Gnan avaient des Blanquisses des Guedisses, des Allemanisses, Broussises, Jauressisses, des majoritaires, des minoritaires, des reconstructeurs, des majoritaires qui sont deviendus des minoritaires et des minoritaires des majoritaires.
T'as vus Gnaron les gones de tous les pays de Brindas, de Chaponost du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, des Allemands qui bajaflaient dans leur charabia que personne y comprenait mais qu'on a applaudi quand même...
GNAFRON - Qu'est que tu veux acque tout ça que ce jabotte sur les soupes communisses les reconstructeurs et tous des mots que n'ont l'air inventé, gna bien d'quoi perdre la comprenette !
GUIGNOL - Vois-tu Gnafron, la parti socialisse était autrefois divisé en plusieurs tranches, pis p'tit n'à p'tit les tranches se sont réunies en un bloc et que vient d'se couper  en deux.
Mais tu verras que ça s'arrangera dans quêques temps, un matin, on fera la soudure, et ça durera le temps que ça durera.....
........
Bolcheviki  : Terme utilisé à l'époque pour désigner le parti maloritaire Russe, les minoritaires étant les Menchevikis.

16/04/2009

Une eau-forte du docteur Gachet

Par Bernard Vassor

Tour de Nessle GACHET.jpg
La Tour de Nesle, eau-forte sur chine du docteur Gachet (1884).
La silhouette lugubre de cette Tour de Nesle, dont l'aspect de cet édifice qui se découpait dans la nuit, a donné naissance au succès théâtral le plus important de la première moitié du XIX° siècle. Le drame en cinq actes et neuf tableaux a été joué la première fois au théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832. Un article de Nicole Vougny sur le site des "Amis d'Alexandre Dumas" nous indique que le directeur de théâtre Harel était venu lui demander de retoucher un manuscrit de Fréderic Gaillardet. Dumas réécrit le drame.Gaillardet qui n'avait pas été averti, protesta lors de la présentation de l'affiche où pourtant ne figurait pas le nom de Dumas.
Gaillardet reconnut pourtant plus tard le rôle capital d'Alexandre Dumas dans l'écriture de la pièce.
La tour ,avait une importance stratégique, elle commandait sur la rive gauche le cours de la Seine et communiquait par une estrade sur la rive droite avec la tour située en avant du Louvre, et terminait l'enceinte dePhilippe-Auguste bâie en 1200. On parvenait à sa^plate-forme par un escalier qui conduisait à une seconde tour bien plus haute.
Mais, la légende de Marguerite de Bourgogne est déja relatée par François Villon dans la "Ballade des Dames du Temps Jadis"
"Semblablement ou est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust gecté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d'antan"

14/04/2009

Le docteur Gachet : Un historien de Paris insolite

Par Bernard Vassor

Gachet école de médecine hauteur.jpg
Ce que l'on sait peu, c'est que Paul Gachet fut pendant près de trente ans membre de la "Société des Éclectiques" composée d'aquafortistes et d'historiens de Paris. Ils se réunissaient chaque mois. On voit sur l'eau-forte ci-dessus, la publicité du restaurant Blot qui accueillit longtemps les "dîners mensuels". Chaque participant écrivait un article, et publiait une gravure pour illuster la notice historique d'un de ses compagnons.
Je donnerai dans un prochain article une eau-forte du "docteur Safran" surnommé ainsi en raison de la couleur de ses cheveux.
En attendant, voici l'article teinté d'anticléricalisme qu'il écrivit sur la rue de l'École de Médecine:
École de Médecine et la faculté :
(Quartier latin)
......
Vers l'an 774, Charlemagne, de retour de Rome jette les premiers plan d'une sorte d'Université embryonnaire, en rendant publique l'étude des arts libéraux, jusque là monopole exclusif des collèges de moines des couvents. Cette sorte d'enseignement libre dont les professeurs, souvent étrangers, étaient nomades et dissertaient au grand air, depuis les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève, jusqu'aux rives de la bièvre, avaient fort à faire avec les religieux qui les traquaient de tous côtés, et au besoin les brûlaient comme de simples hérétiques !
Cette impulsion vers les sciences fut entrayée par les guerres et la théologie, qui naturellement y sentait un ennemi.
Ce que l'on appelait les arts libéraux embrassait le trivium, qui comprenait la grammaire, la dialectique, la rhétorique, et le quatrium, l'arithmétique, l'astronomie, la géométrie et la musique. La résultante de tout cela était la philosophie, plus proprement appelée théologie; tout ce qui passait sous silence les dogmes de l'église, étant taxé d'hérésie et de magie, était impitoyablement livré la juridiction des évêques.
Abelard paya cher son imprudente et scientifique éloquence entachée de scepticisme à l'endroit des mystères de l'église. "Il sentit le fagot" comme on disait alors (...) Abélard est véritablement l'ancêtre des étudiants ou escholiers et le véritable initiateur du pays latin.
Philippe-Auguste en fondant l'Université, c"est à dire en donnant un même corps à l'ensemble des connaissances humaines, avait, de plus, fondé une nouvelle ville sur la rive gauche de la Seine. Cette ville était entourée de murailles depuis le Petit-Port, contournant la Montagne Sainte-Geneviève, partant de la Tournelle et comprenant tous les terrains qui constituent la halle aux Vins, domaine d'escholiers, planté d'arbres et arrosés par la Bièvre. (...) Les livres d'Hippocrate étaient sous scellés dans les Abbayes, tout juste prononçait-on le nom d'Aristote.
Les abords de Saint-Séverin, de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Germain-l'Auxerrois étaient un véritable cour des miracles.
(...) Les premiers chirugiens disséquaient les cadavres au charnier des Innocents et à la butte Montfaucon. L'école paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien dépendance de l'église de ce nom, occupait avec l'église-charnier-cimetière-Abbaye, un vaste emplacement par la porte Saint-Michel, la rue de Vaugirard, la rue de la Harpe, la rue Sainte-Hyacinthe, la rue d'Enfer, la rue Monsieur-le-Prince, la rue de l'observance avec le couvent des Cordeliers, la rue du Paon, la rue du Jardinet, la rue du Battoir et la rue Mignon.
Le premier jeudi de chaque mois, dans un petit bâtiment construit sur l'emplacement du charnier, plusieurs chirurgiens visitaient et pansaient les malades qui se présentaient. En 1352, l'enseignement de la médecine est tout à fait constituée sous la désignation suivante : Faculté de Médecine de l'Université de Paris (...) "Contre les ignares, hommes et femmes de la ville ou de la campagne, apothicaires ou herboristes prescrivant des remèdes ou des potions et administrant aux Parisiens de la ville et des faubourgs prescrivant  des lavements trop laxatif (Clysteria multum laxatina)."
Parmi les fondations anciennes qui abritaient l'enseignement dans des semblants d'écoles, nous devons mentionner :
1° Le collège de Bourgogne ou des Cordeliers, sur l'emplacement consacré en 1329, sous la dénomination de Maison des Écoliers de Madame Jeanne de Bourgogne, reine de France, qui primitivement devait être construit sur l'emplacement de son ancien hôtel de Nesle (1331)
Ce collège, en face des Cordeliers fut réuni à l'Université de Paris en 1766.
2° L'École paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien*, déja nommée.
3° Dans le faubourg Saint-Jacques, la rue du Fouarre, des leçons orales avaient lieu sur de bottes de foin.
Les examans de bâchelier et de docteur en médecine se passaient dans un cloître rue Saint-Benoît, à Notre-Dame, ou à Saint-Julien-le-Pauvre.
Rue de la Bûcherie 22, on trouve encore des vestiges de ce qui fut le premier amphithéâtre de Médecine fondé par Guy Patin. L'acquisition de cette maison, appartenant aux Chartreux fut faite en1472, et dès 1505 on y tint école. Il y avait un jardin contenant les plantes médicinales qui servaient au cours.
La rue de l'École de Médecine, appelée à cette époque rue des Cordeliers, a successivement pris le nom de Marat, qui y a habité à côté de la tourelle qui faisait l'angle de la rue Larrey, en face de la fontaine des Cordeliers. Tout cela n'existe plus.
En 1793, la rue Marat prit le nom de rue de l' École de Santé et finalement, de nos jours celui qu'elle porte maintenant.
Dans la rue de l'École de Médecine ou des Cordeliers était située l'église Saint-Côme et Saint-Damien, dont il a été question plus haut, à propos de la confrérie des chirurgiens.
Le collège de Daimville, fondé en 1380 et réuni à l'Université en 1762, était situé rue des Cordeliers.
La porte Saint-Germain, porte des Frères-Mineurs, porte des Cadèles, qui faisait partie de l'enceinte de Philippe-Auguste, occupait l'emplacement de la fontaine de la rue Larrey. La plus ancienne, sinon la première loge de francs-maçons fut établie dans le prolongement de la rue des Cordeliers, appelée alors rue des Boucheries, par lord Dervent-Waters, en 1721***.
Le cordonnier Simon**, géolier de Louis XVII, occupait, en 1792 la maison du 38 de la rue des Cordeliers."
Paul Gachet.
......
La Nomenclature des rues de Paris, bien incomplète par rapport à ce texte, ajoute cependant qu'en 1300, d'après Guillot, c'était la rue des Cordèles. Le Dictionnaire Historique des frères Lazare, précise que c'est au cours de la séance du 25 juillet 1793, qu'une députation du Théâtre-Français, demandât que la rue soit appelée du nom de Marat.
............
*Fondées en 1255, selon Sauval
**Simon fut guillotiné après la chûte de Robespierre le 28 juillet 1794.
*** Chez un traiteur nommé Hure !!!
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Rue de l'École de Médecine et des Boucheries vers 1860.

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