07/03/2010
8 mars 2011, 101e anniversaire de la journée internationale des femmes : Le droit des femmes et le renouveau du féminisme à la fin du XIX° siècle.
Par Bernard Vassor
"Le droit de vote aux femmes ?
Vous n'y pensez pas !"
Georges Clemenceau
C'est à Mary Wollstonekraft "L'ancêtre des féministes" que l'on doit "l'invention du droit des femmes" au XVIII° siècle...
La Journée internationale des femmes fut adoptée en 1910 par les dirigeantes des Femmes Socialistes rattachée à la II° Internationale.
Décrétée en Russie le 23 février ( correspondant au 8 mars, en raison du décalage du calendrier Julien)
La fin du XIX° a vu dans le monde, la montée de groupes de femmes revendiquer l'égalité des sexes, le droit de vote, l'émancipation, le droit de disposer de leur corps, l'abolition de la peine de mort, l'égalité des salaires hommes femmes, accès des femmes aux professions libérales, recherche de la paternité et l'opposition au mariage qui, selon Herminie Barton adepte de l'union libre :"Le mariage est une affirmation de la suprématie de l'homme sur la femme '...) si j'aime un homme, je veux l'aimer en gardant toute ma liberté"
Le droit de vote fut accordé en premier lieu dans l'Amérique du Sud, puis en Autriche en 1873, suivi par l'île de Man en 1881. Ensuite, ce furent l'Australie, le Wyoming en Amérique du nord, le Colorado, l'Utah et l'Idaho en 1894. Dans la petite ville de Beaty, les électeurs ont nommés 4 femmes conseillères municipales et mis à leur tête madame Totten, première maire de l'histoire.
Le parlement de Norvège compta trente trois membres féminins sur soixante dix-huit. La Nouvelle-Zélande portèrent au gouvernement plusieurs ministresses qui purent déclarer :"un mauvais mari n'a jamais pour lui la voix des femmes".
Aux Etats-Unis, Le "Womenn's suffrage movement" et la "Fédération féministe des Deux Mondes" présidée par miss Wilson créa des Conseils nationaux, puis internationaux à Chicago, à Anvers, à Buda-Pest, à Berlin, à Washington et à Paris. De nombreuses ligues : "L'Union pour la réalisation des droits égaux" dûe à l'initiative de madame Alice Major, "The Women's international Progressive Union", "L'International Council of Women" (en Ecosse, présidente Lady Aberdeen)"L'Humanité intégrale", "L'Amélioration du sort de la femme" de Maria Deraisme, "L'Union Universelle des femmes" avec madame Chéliga-Loewy. A Londres la ligue "La Primevère", la ligue des "Trades-Unions féminines" écrivent et manifestent.
De nombreux journaux furent créés tant en France qu'à l'étranger. A Paris, Marguerite Durand fonde le journal "La Fronde", "dirigé, administré, rédigé, composé par des femmes". Hubertine Auclert fit paraître rue de la Roquette "La Citoyenne" d'où elle déclara : "En protestant contre les lois existantes, faites sans les femmes contre les femmes, la Société a rejeté l'idée d'institutions futures élaborées sans le concours des femmes, parce que ces institutions seraient encore faites contre elles". Mademoiselle Barberousse présente son inscription sur les listes éléctorales et poursuit sa revendication jusque devant la Cour de Cassation. Madame Scmahl organise avec la duchesse d'Uzès le groupe "L'Avant-Courrière". Aline Valette rédige des cahiers de doléances féminines, est secrétaire de "La Fédération française des Sociétés féministes". En 1898 Hélène Martin demande au maire de Montmartre M. Wiggishoff, son inscription sur les listes de la Butte Montmartre. D'autres comme Paule Minck, Marie Clémence, madame Georges Martin, madame Vidal poursuivent la même démarche non couronnée de succès comme l'on peut s'en douter. Le grand congrès féministe de 1900 à Paris, reçut des délégations de nombreux pays. Juliete Adam se prononce en faveur des Espagnols en guerre contre l'Amérique. Des jeunes femmes de la société américaine "Filles de la Révolution" se cotisèrent pour offrir aux française, une statue de Washington. La princesse Wiszniewska dirige "La Ligue des Femmes pour le désarmement et pour la paix universelle" qui regroupe plusieurs sociétés dans différents pays, Autriche, Italie, Suède, Allemagne, Russie. Une invitaion est envoyée au tsar, elle est restée sans réponse. Avant 1905, il n'y eut pas de mouvement féministe en Russie en raison du despotisme écrasant qui y régnait à l'époque. Il y eut toutefois de grandes grèves où les femmes prirent une part primordiale à la "révolte d'avril" 1895 à l'usine Yaroslav, grève menée par les tisserandes. Les grèves de 1896 à Saint-Petersbourg des ouviers du textile vit une très forte participation des femmes. La révolution de 1905 marqua l'essor des mouvements féministes. Dès l'origine contrairement à l'Angleterre, les femmes sont admises dans les syndicats ouvriers. Pour la première fois des réunions sur le droit des femmes on été organisées à Moscou, à Saint-Pétersbourg, à Minsk, Odessa, Yalta, Vilnius ou Saratov. "Le plus souvent, les revendications des travailleuses reflétaient les revendications de congé de maternité payé, des pauses pour l'allaitement des enfants et la mise en place de crèches dans les usines" (Alexandra Kollontaï)
Au congrès féministe de Paris en 1896, Clotilde Dissard (fondatrice de "La Revue féministe") constate : "L'infériorité de la France au point de vue féministe tient à deux causes : aux tendances franchement révolutionnaires de certains de ses partisans et à l'indiférence, pour ne pas dire l'hostilité de la bourgeoisie catholique" Cependant, madame Bogelot, chevalier de la Légion d'Honneur à la suite de l'exposition de Chicago où elle représentait les femmes françaises de madame Schmahl et de madame Vincent qui ont agité l'opinion en faveur de la loi Goirand* ( appelée loi Schmahl par les féministes).La communication de l'allemande Mlle Kathe Schirmacher à ce même congrès renseigne sur les tendances du féminisme allemand et Mlle Maikki Friberg sur le féminisme finlandais. L'allemande et la finlandaise semblent plus préoccupées par l'éducation des femmes, les anglaises sur leur émancipation économique, la française poursuit plutôt un rêve d'égalité des droits entre les deux sexes. Marya Chiliga (France) crée à Paris en 1896 "L'Alliance Universelle des Femmes pour la Paix par l'éducation"
En 1904, fut fondée "L'Alliance Universelle pour le vote des femmes", présidée par madame Chapmann (Etats-Unis) et Mlle Anita Angspurg (Allemagne) dont le but est la propagande internationale pour les droits politiques des femmes etc...
Je voudrai terminer provisoirement par citer les noms de femmes admirables comme Rosa Luxemburg (née le 5 mars 1871, morte assassinée par des "corps-francs" le 15 janvier 1919), Eleonor Mury (Angleterre) Clara Zetkine et Alexandra Kolontaï (Russie) Paule Mink (France) Gatti de Gamond (Belgique)
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*Léopold Goirand avait déposé le 8 juillet 1894 un projet de loi ayant pour objet d'assurer à la femme mariée, la libre disposition des fruits de son travail. Un an plus tard, le 4 novembre 1895, il intervient pour soutenir une proposition de Louis Jourdan pour protéger la femme contre certains abus de la puissance maritale.
Mise à jour le 28/02/2011
10:08 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : hubertine auclert, marguerite durand, clotilde dissard, maria deraisme | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
06/03/2010
Octave Mirbeau et Vincent Van gogh
Octave Mirbeau et Tanguy suite…. :
La préface de ce « roman de l’automobile", publié aux éditions du Boucher par la Société Octave Mirbeau, Pierre Michel* indique clairement l’importance que « L’imprécateur au cœur fidèle* » accordait aux peintres de la rue Clauzel, entre Claude Monet et Vincent Van Gogh. Dans le chapitre « En Hollande » Mirbeau, sur les traces de Vincent, évoque la curieuse coïncidence entre la ville de sa naissance (entre Anvers et Bréda), et le quartier Bréda où le peintre hollandais fit sa métamorphose artistique. ( Au musée du Prado à Madrid, il y a une grande toile intitulée : La Reddition de Bréda ).
Ce roman de voyage vaut aussi par les anecdotes, et par un étrange chapitre dans l"édition princeps, supprimé sans explication dans les éditions suivantes intitulé : « Avec Balzac » où Octave Mirbeau, sur la foi d'une anecdote que lui avait raconté Rodin, qui lui même les tenait du peintre Gigoux, amant de la femme de Balzac Evelyne Hanska qui a un lien avec les derniers instants de Balzac.........
Bonne lecture…..
*Pierre Michel, réédition de la 628 E 8, éditions du Boucher . http://www.leboucher.com/
** Biographie e Mirbeau par Jean-François Nivet et Pierre Michel :
*Jean-François Nivet et Pierre Michel : Octave Mirbeau, L’imprécateur au cœur fidèle, librairie Séguier, Paris 1990
Mise à jour le 06/03/2010
18:18 Publié dans Vincent Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/03/2010
Octave Mirbeau protecteur de la famille Tanguy
Par Bernard Vassor
Mirbeau Octave-Marie-Henri, 16/02/1848 à Trévière (Calvados)_21/01/1917 rue Beaujon
Domicles montmartrois : 4 rue de Laval (aujourd'hui rue Victor Massé) et rue Bochart de Saron au siège du journal "L'en Dehors"
*Journaliste écrivain, dramaturge, critique d’art au flair exceptionnel. Après des études chez les jésuites de Vannes, il « monte » à Paris ou il s’installe dans un logement de la Chaussée d’Antin pour y terminer des études de droit. Bals, soupers fins, aventures galantes, occupent la majeur partie de son temps, résultat : couvert de dettes, dans l’impossibilité de se présenter aux examens de fin d’année, il se résout à réintégrer le logis familial. Ayant tiré le mauvais numéro au tirage au sort, il est enrôlé dans le 49°régiment de mobiles de l’Orne au 4°bataillon. Il est nommé lieutenant, et sera entraîné pendant la guerre franco-prussienne dans la débâcle, malade épuisé, il sera soigné à l’hôpital du Mans puis errera de ville en ville pendant la durée de la guerre et la Commune. Accusé de désertion, il sera blanchi, mais gardera pour le reste de sa vie une rancoeur envers les institutions. Sur le moment, il n’eut pas de grande sympathie pour la Commune, dont il jugeait les chefs « qui étaient des bandits et des farceurs comme tous les hommes politiques » mais sa sympathie allait à »la masse si mélancolique et silencieuse qui avait cru en elle et qui y voyait un peu de bonheur et de justice ». Quand à Thiers, caricaturé sous les traits de monsieur Quart ( les trois autres fractions vivant en Harmonie, étant madame Dosne sa belle-mère, et ses deux filles dont l’une était sa femme.) le portrait comme celui que Balzac à fait de lui trente ans auparavant n’est guère flatteur : « dépourvu d’âme, de cœur et de sensibilité, (…)quelque chose qui marche, marche, digère, gesticule et pense selon des mécanismes soigneusement calculés » Grâce à un ami rencontré dans un bastringue pendant sa jeunesse studieuse, il obtient un poste d’employé de préfecture. Il fait ses débuts journalistique dans une feuille bonapartiste « L’Ordre de Paris » en 1872. Ses début de dramaturge, une pochade pornographique, cosignée avec Maupassant, sera jouée le 19 avril 1875 chez le peintre Maurice Leloir en présence de Flaubert et de Tourgueniev, et qui fera rougir de honte, la "chaste" Valtesse de la Bigne.
Protégé d’Arthur Meyer il collaborera à tous les journaux de « l’homme au caniche ». malgré son anticléricalisme, jusqu’à « l’Affaire », ou leurs opinions divergèrent. Il dissèqua avec une lame acérée la société de cette fin de siècle. Protecteur des impressionnistes, visionnaire, il a été un des premiers à acheter des Van Gogh en 1891. Les Iris et Les Tournesols, (vendus 240 millions de francs en 1987) pour 600 francs. Pour ne pas subir les foudres de sa Xanthippe* de femme, il demande au père Tanguy d’aller toucher de sa part chez son éditeur Charpentier, en prenant la précaution de lui envoyer une lettre dans laquelle il lui expliqueait que ces toiles lui étaient offertes en remerciement des articles qu’il avait accordés a Vincent.
Des milliers d’articles de journaux, une éphémère carrière politique, des dizaines de romans, d’innombrables pièces de théâtre, des revirements multiples ……
Après sa mort, sa veuve, avec la complicité de la girouette Gustave Hervé, fit paraître un « Testament Patriotique » ultime trahison d’Alice-Mirbeau-Xanthippe.
Voici une lettre de la veuve Tanguy adressée à Andries Bonger, frère de Johanna, la femme de Théo. Bonger avait été quand il habitait Paris l’intermédiaire entre sa sœur et les époux Tanguy (orthographe respectée :
**Paris le 15 Février 1894
Mon cher Monsieur Bonger je vous écrit cette petite lettre pour vous avertir que mon proprietaire veut me forcer a continuer mon bail. comme vous avez que c etaient mon mari qui fesaient la couleur pour ses peintres et ni etant plus tout est mort cher monsieur si vous vouliez bien m envoyer la liste des tableaux qui sont a vous le plutot possible car cependant je ne dois rien au proprietaire mais je dois lui faire savoir que les tableaux que jaie ne m apartiennent pas
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Mon cher Monsieur Bonger
J aimerai bien que vous veniez a Paris si sa vous étaient possible mais si non vous serez bien aimable de m envoyer la liste car de mon coté je ne l'aie pas trouvé nul part et ne sais si vous lavez remise a mon pauvre mari tant qu'a la vente des tableaux
Nous voyons toujour de temps en temps quelque curieuxqui viennent les voir mais point acheteur si vous voulez bien en faire part a madame Vanghog et dites moi ce que vous décidez ou si Monsieur Bernard père veut bien se charger de prendre la responsabilité tant qu'à moi je me débats vis a vis du propriétaire le plus que je peut mais il parait d'après les renseignement que j aie pris auprés d un homme d affaire il est en droit de me faire continuer le bail encore trois ans vue que ne connaissant pas les affaire j ai signé le bail avec mon mari.
cher Monsieur Bonger
vous savez qu'en perdant mon mari j aie tout perdu et je suis a la vieille de tomber dans la plus profonde misère car vous savez que nous n avons pas déconomie Je crois avoir pour protecteur Monsieur Octave mirbeau qui comme vous allez le voir a fait un si bel article au sujet de mon mari Dans lecho de paris car c'est trés genti de sa part et je vous envoie le journal pour que vous en preniez lecture jaie eue l'honneur d'avoir eue la visite de Madame Mirbeau et elle m a promis que son mari s'interresserai a moi Je vous pris de croire monsieur que j aie beaucoup de chargrin et que je perd bien mes forces mais heureusement que jaie mes enfants avec moi dont jen aie pas a me plaindre je suis toujours moins seul cher Monsieur a bientot le plaisir De vous voir ou sinon une réponse le plutot possible bien des choses a votre dame ainsi qua madame Vangohg. je ne lui ait pas écrit vue que je naie pas son adresse recevez Mr mesrespect bien sincère votre toute Devouée Veuve Tanguy 9 rue Clauzel.
*Xanthippe était le surnom donné par Vincent à l'épouse du père Tanguy. Faisant référence à la femme de Socrate qui avait la réputation d’être une mégère
SOURCES :
La formidable biographie de Mirbeau :
*Jean-François Nivet et Pierre Michel : Octave Mirbeau, L’imprécateur au cœur fidèle, librairie Séguier, Paris 1990
L’Écho de Paris, 31 mars 1891
L’Écho de Paris 13 février 1894 : chronique nécrologique du père Tanguy
Avec l'autorisation de Pierre Michel.
**Don du musée Van Gogh d’Amsterdam
Archives personnelles
mise à jour le 05/03/2010
16:50 Publié dans Vincent Van Gogh | Tags : pierre michel, van gogh, andries bonger, johana bonger, octave mirbeau | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
04/03/2010
Henri Gervex : "Un marchand de couleurs" qui pourrait bien être le père Tanguy ?
Par Bernard Vassor
Cette pierre noire avec rehauts de craie blanche sur papier bistre est intitulée Nana. Le modèle, amante de coeur de Gervex (1852-1929) n' était autre que la fameuse Valtesse de la Bigne qui est la principale inspiratrice de Nana l'héroïne du roman synonyme de Zola. Gervex comme nous l'avons déjà signalé, avait inspiré le personnage de Fagerolles dans le roman de Zola "l'Oeuvre" ...
Henri Gervex (1852-1929), appartient à la famille des peintres de la Nouvelle Athènes.
Mise à jour le 04/03/2010
11:23 Publié dans Le marchand de couleurs タンギー爺さん を巡って | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
03/03/2010
Nagai Kafu, le premier "naturaliste" japonais.
Par Bernard Vasssor
永井荷風 (1879-1959)
Nagai Kafû, (plutôt connu sous son prénom, Kafû), fortement influencé par les auteurs français (Zola, Maupassant ...) comme un grand nombre de ses compatriotes écrivains du début du vingtième siècle, a été l'un des fondateurs du naturalisme à la Japonaise. Dans un roman publié en 1918, son expérience libertine lui servit de support pour décrire le monde des maisons de thé, des geishas, des artistes et des marchands d'art. On y suit avec amusement les pérégrinations d'un mauvais peintre, Uzaki Kyoseki, intendant subalterne et obséquieux d'un grand peintre, Uchiyama Kaiseki, et du fils de ce dernier, Kan, un garçon oisif, fauché et débauché. Entraîné malgré lui par ce fils de bonne famille, Uzaki tente en vain de le remettre sur le droit chemin, tout en tombant lui-même dans les pièges d'une vie de plaisirs et dans les bras des geishas. (kafû avait longuement fréquenté le "Yoshiwara"quartier interdit d'Edo). Satirique et rocambolesque, ce récit est aussi destiné à illustrer le déclin d'une époque : la beauté et les talents des geishas ne sont plus qu'un mythe et les descriptions des maisons de thé sont souvent sordides. Complétant le portrait de personnages libertins, une nouvelle bourgeoisie arriviste s'impose, dont la façade conventionnelle dissimule mal les scandales financiers ou sexuels. Aucun des personnages ne sort indemne ou ennobli de ce roman au dénouement tragi-comique.B.Longre : http://www.sitartmag.com/kafu.htm
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http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&...
Nagai Kafu (1879-1959) est considéré un des auteurs japonais les plus importants de ce siècle. Il est le plus connu en Amérique pour un conte étrange "A l'est du fleuve", qui est inclus dans Kafu, d'Edouard Seidensticker le Scribbler.
« Élégant, érotique, aristocratique, l'écriture de Kafu a une saveur spéciale et complexe» est écrit dans le guide d'un lecteur de la littérature japonaise. « Séduisant, antisocial pourtant capable du grand enthousiasme, Kafu demeure une voix unique et personnelle. »
Informations biographiques
Chantre du quartier des plaisirs, Nagaï Kafû (1879-1959) est l'un des écrivains japonais les plus anticonventionnels de sa génération. Ayant appris en France,en 1902 le goût de la liberté, et découvert Emile Zola il refusa son inscription à "L'association des écrivains japonais" de tandance fasciste, émettant le vœux d'être enterré au cimetière des prostituées et ne cessant jusqu'à sa mort (viveur impénitent) de fréquenter les petites danseuses d'Asajusa qu'il a su dépeindre dans ses romans et ses nouvelles bien dignes des estampes d'Hiroshige et Kunisada qu'il admirait tant.
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Présentation de l'auteur et de ses œuvres disponible à la page 197 du Dictionnaire de littérature japonaise de Jean-Jacques Origas et à la page 158 d'Un siècle de romans japonais de Georges Gottlieb.
Liens Internet
•Mise à jour le 03/03/2010
17:27 Publié dans Les écrivains (1) 永井荷風 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/03/2010
LE CIRQUE MINIATURE FERDINAND CORVI DU BOULEVARD DE CLICHY
PAR BERNARD VASSOR
Le Voyageur forain, organe de la chambre syndicale des voyageurs forains, Les bureaux de ce journal étaient installés boulevard Henri IV, au fond d'une cour, au-dessus d'une écurie. Les Correspondances, toute la partie technique du journal. Le reste du numéro se composait d’articles des membres du conseil syndical. Et des diatribes d'une violence de mots tout à fait divertissante pour les curieux de langue verte contre le parti des « bourgeois » qui font bande à part. Ces «bourgeois», dont nous lisons les noms en tête du premier numéro du journal, à la date du 8 mai 18S7, étaient, au moment où la Société fut constituée : Président : M. François Bidel, propriétaire-directeur d'un grand établissement zoologique, Vice-présidents : M. J. B. Revest, industriel, propriétaire associé; M. Ferdinand Corvi, propriétaire et directeur d'un cirque (miniature).
Mise à jour le 1 mars 2010
11:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/02/2010
Un sport nouveau en 1868 : Les courses de bicycle ( ou grand bi ) au bois de Boulogne
PAR BERNARD VASSOR
06:21 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : michaux, karl drais, james moore. | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
26/02/2010
"L'affranchissement des femmes", une étape du combat pour l'égalité
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PAR BERNARD VASSOR
17:07 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
23/02/2010
Un hermaphrodite prénommé Abel, après avoir été Adélaïde Herculine dite Alexina
laguerre 1752-1755 : Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture.
J'ai vingt-cinq ans, et, quoique jeune encore,
j'approche à n'en pas douter du terme fatal
de mon existence. J'ai souffert, et j'ai souffert seul !
seul ! abandonné de tous !
Tel est le début du manuscrit retrouvé près du corps inanimé dans une chambre de la rue de l'École de Médecine au mois de février 1868. Le docteur Tardieu qui avait reçu ce manuscrit des mains du docteur Régnier qui avait constaté la mort d'"Abel Barbin". Ambroise Tardieu publia une version édulcorée de ce manuscrit dont il ne reste aucune trace, ce qui laisse un doute sur l'écriture de ces mémoires..
Adélaïde Herculine Barbin, dite Alexina vit le jour le 8 février 1838 à Saint-Jean d’Angély. De 1845 à 1853 elle séjourna d’abord à l’orphelinat, puis au couvent des Ursulines de Chavagne. De 1856 à 1858 elle vécut à l’école Normale d’Oléron3. De 1858 à 1860 elle devint institutrice dans un pensionnat. S’étant plainte de douleurs dans l’aine, elle fut auscultée par un médecin de La Rochelle, le docteur Chesnet.
Son examen indique :
« Alexina qui est dans sa vingt deuxième année, est brune, sa taille est de 1,59 m. Les traits des on visage n’ont rien de bien caractérisé et restent indécis entre ceux de l’homme et de la femme. La voix est habituellement féminine, mais parfois il s’y mêle dans la conversation ou dans la toux des sons graves et masculins. Un léger fuvet recouvre la lèvre supérieure ; quelques poils de barbe se remarquent sur les joues. La poitrine est celle d’un homme, elle est plate et sans apparence de mamelles. Les règles n’ont jamais paru. Les membres supérieurs n’ont rien de formes arrondies qui caractérise ceux des femmes bien faites ; ils sont très bruns et légèrement velus. Le bassin et les hanches sont ceux d’un homme ».
Un journal local : L’Echo rochelais, suivi un peu plus tard par d’autres feuilles du département, se fait le haut-parleur d’une indiscrétion certainement d’origine médicale en annonçant :
Comme il n’est bruit dans notre ville que d’une métamorphose é
Adélaïde Herculine Barbin, dite Alexina, est née...
Elle séjourna d'abord
S'étant plainte de douleurs dans l'aine, elle fut auscultée...
Les membres supérieurs n'ont rien des formes arrondies qui caractérisent...
De 1860 à 1868, il vécut à Paris...
manuscrit qui fut exploité...trange, extraordinaire en physiologie médicale, d’après des renseignement pris à bonne source (on ne disait pas encore de source sûre..) :
Une jeune fille âgée de 21 ans, institutrice (..)avait vécu dans l’ignorance d’elle-même, c’est-à-dire dans la croyance d’être ce qu’elle paraissait dans l’opinion de tous (…) enfin, tout récemment, une circonstance fortuite est venue jeter un certain doute dans son esprit ; appel a été fait à la science et une erreur a été reconnue….
La jeune fille était un jeune homme !!! »
Un autre journal peu scrupuleux ajoute hypocritement par prétérition :
« Dans l’impossibilité de nous reconnaître dans tous ces bruits, les cancans se sont répandus dans le quartier Saint-Jean, nous nous sommes abstenus d’entretenir nos lecteurs des faits avant de les bien connaître.
Voici les renseignements puisés à bonne source :
(…) »
L’article reprend ensuite les informations de l’Echo rochelais en insistant bien sur le fait qu’elle était institutrice et …compatriote.
….
En 1860 son état-civil fut réformé par le tribunal de Saint-Jean d’Angely, Alexina devint Abel Barbin.
De 1860 à 1868 il vécut à Paris.
Au mois de février 1868, on a retrouvé à Paris dans une chambre du quartier de l’Odéon le cadavre d’Abel Barbin qui s’était suicidé avec les émanations d’ un réchaud à charbon. Il avait laissé un manuscrit qui fut exploité plus tard par un médecin aliéniste le docteur Ambroise Tardieu.
Source Gallica
Depuis l'antiquité, les hermaphrodites ont été considérés comme des monstres, tout juste "bons à jeter à la mer".D'ambroise Paré (le pire en inhumanté), aux aliénistes du XIX° siècle ces hommes-femmes ont servi d'animaux de laboratoire sur des tables de dissection !
« Herculine Barbin nous parle ainsi d'une société où le corps est banni, renvoyé à une sorte d'invisibilité, d'inexistence, qui seule peut expliquer que l'on puisse passer autant d'années au milieu de femmes sans comprendre, ou sans que l'on vous fasse comprendre, que l'on n'en est pas une.Ce récit plein « de bruit et de fureur » nous est conté par l'intéressé lui-même sous forme de souvenirs. Mais le style de la narration comme son écriture font très vite oublier qu'il s'agit là d'une autobiographie et non d'un roman. Sans le vouloir, Herculine Abel Barbin donne à sa propre histoire la saveur enfiévrée des drames chers à son siècle : on s'y évanouit, on s'y pâme, on y tremble d'amour et d'effroi. Et pourtant on y lit aussi l'immense désarroi d'une âme livrée à des questionnements sans fin et à un dégoût profond de soi, et finalement des autres, qui ne peut conduire qu'à la mort. Michel Foucault qui publia ce texte en 1978, accompagné de divers documents d'époque, voulait ouvrir avec lui une série intitulée « Vies parallèles ». Un titre qu'aurait sans doute revendiqué Herculine Barbin qui écrit à la fin de ses mémoires : « Il y a entre les hommes et moi un abîme, une barrière infranchissable... » Michel Foucault 1978.
ttp://www.leboucher.com/pdf/herculine/barbin.pdf
Mise à jour le 23/02/2010
12:14 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (7) | | | | Digg
22/02/2010
Le 61° bataillon de la Garde nationale à Montmartre à Montmartre
Par Bernard Vassor
« Une seule personne avait été affectée à la surveillance du parc d’artillerie, le garde national Germain Turpin, un maçon de 36 ans habitant passage Doudeauville. Il était de garde cette nuit là, auprès de fameux canons lorsqu’il entendit arriver la troupe de ligne, courageusement, il fit les sommations d’usage, mais la seule réponse qu’il reçut fut une décharge de fusil qui l’atteignit à l’abdomen et le coucha par terre. Louise Michel qui se trouvait de garde au poste de garde du 61° bataillon en haut de la rue de la Fontenelle* toute proche, accourut avec une cantinière. Les deux femmes lui firent un premier pansement en déchirant leur propre linge. Le docteur Clemenceau maire du XVIII° arrivé sur place peu après lui prodigua les premiers secours sur place car le général Lecomte** soucieux de ne pas ameuter la population, s’opposa à ce que l’on transporta le blessé à l’hôpital, au scandale de l’assistance. Louise Michel parvint à le relever et le conduire à Lariboisière, on le coucha dans le lit n° 14 de la salle Saint-Ferdinand ( par la suite devenue Ambroise Paré) où atteint de péritonite affection que l’on ne pouvait pas opérer à l’époque, il agonisa 9 jours entouré de sa famille. Germain Turpin mourut heureux, disait-il d’avoir vu la Révolution. » (…) Deux autres blessés furent emmenés à Lariboisière, le premier Henri-Louis Blaise un tapissier du quartier agé de 21 ans survécut lui aussi neuf jours (…)la troisième victime Marguerite Boivin couturière agée de 37 ans qui faisait parti du groupe de femmes ayant arrêté la troupe et rallié les soldats, réusit à se rétablir au terme d’un séjour de 75 jours dans le lit 24 de la salle Sainte-Jeanne, d’une blessure des vaisseaux fémoraux »
Ouvrage collectif avec le soutien des Archives de France et de la Ville de Paris : Guide des Sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris (1864-1880), éditions : la Documentation Française 2007,
Réf. : 9782110065483
732 pages, 16x24 cm
ISBN : 978-2-11-006548-3
Archives de Paris
Service Historique de l'Armée de Terre (ancien nom)
mise à jour le 22/02/2010
05:17 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : germain turpin, clemenceau, paschal grousset | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/02/2010
Poullain de la Barre, précurseur du féminisme, mais, une véritable girouette !!!
Par Bernard Vassor
François Poullain de la Barre (1647-1723) a été un prêtre catholique chassé du clergé puis converti au calvinisme en 1688. Dans un premier temps, il fut convaincu des préjugés sexistes contre les femmes et fit paraître en 1673 (pour l'édition princeps) un ouvrage où il prônait l'égalité sociale. Il pense qu'aucune différence fondée sur la nature, ne justifiait l'inégalité faite aux femmes : "Où l'on montre que l'opinion vulgaire est un préjugé,& qu'en comparant sans interst ce que l'on peut remarquer dans la conduite des hommes & des femmes, on est obligé de reconnoistre entre les deux sexes une égalité entière. Les hommes sont persuadez d'une infinité de choses dont ils ne sçauroient rendre raison parce que leur persuasion n'esst fondée que sur de légères apparences (...) Hors un petit nombre de sçavans, tout le monde tiens comme une chose indubitable que c'est le soleil qui se meut au tour de la terre (...)" Pour conclure, Poullain indique : "Je voudrois bien sçavoir ce que feroit un pauvre mary, si dans un état où les femmes seroient les Maîtresses, comme dans celuy des Amazones, on lui venoit rapporter, qu'il auroit été resolu au Conseil de donner à chaque homme un compagnon (...) Indépendemment de la Coûtume qui met souvent ceux qui ont plus d'esprit & de mérite, dans la dépendance des autres. Et l'Ecriture ne dit pas un mot d'Inégalité & qu'elle n'est que pour servir de regle aux hommes de leur conduite. (...)"
Deux années plus tard, Poullain de la Barre n'hésita pas à consacrer 336 pages pour démontrer le contraire. Prenant des modèles dans "l'Ecriture", et invoquant tous les saints, il contredit sans vergogne ce qu'il avait couché noir sur blanc tout au long des 226 pages de son précédent ouvrage. Que c'était-il passé entre temps, je l'ignore...Mais voici un parfait spécimen de girouette n'est-ce pas ?
17:57 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : poulain de la barre, femmes, histoire | Lien permanent | Commentaires (17) | | | | Digg
18/02/2010
Harry Alis au bal-restaurant du Moulin Rouge, sur l'île de la Grande-Jatte
Par Bernard Vassor
L'ouvrage dont est reproduite la page de faux-titre, donne la preuve des qualités peu communes de cet homme malchanceux.
Dans un chapitre intitulé Genre posthume, l'auteur dans un récit que l'on croirait écrit par Edgard Poë en proie au délire le plus sinistre, raconte une expérience scientifique destinée à démontrer avec un luxe de détails que la tête d'un guillotiné pouvait vivre après deux minutes et demie au moins après la section. *Un médecin, le docteur Ralph Verly, utilisait pour cela les moyens les plus modernes que n'avait pas pû utiliser le siècle précédent le docteur Cabanis. La photographie pour témoigner de l'instant ultime, l'appareil étant actionné par un procédé mécanique ingénieux prenait des images pendant deux minutes et demie et accusait des clignements d'yeux. Le phonographe ensuite pour enregistrer la parole du supplicié :
SOUFFRE PAS....SECOUSSE ENORME....MAL AU COEUR....
Un appareil penthographique avait "en caractères viollâtres extravasés" transmis sur une plaque une phrase d'abord nettement tracée, puis finie dans un tremblement : -J'ECRIS APRES LA SECTION DU....
...............
Plus stuféfiant encore le chapitre intitulé : "Les Cinq sens".
Dans ce chapitre que l'on croirait écrit aujourd'hui, décrit minutieusement ce qui n'avait pas de nom à l'époque, que les scientifiques appellent aujourd'hui "La Synesthésie". Ce don de la nature chez un individu qui associe plusieurs sens à la fois, l'ouïe, le goût, l'odorat, le toucher , la perception des couleurs. Phénomène étudié depuis Aristote, et qui aujourd'hui encore est un mystère pour bon nombre de savants, est expliqué très simplement par Harry Alis ! Stupéfiant !
18:04 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : synestesie, harry alis, maupassant goudeau, gill, sapeck, les frères cros, richepin, charles mauras | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/02/2010
LA FEMME NOUVELLE , les pionnières du féminisme
PAR BERNARD VASSOR
"Refusons pour époux tout homme
qui ne consentirait point à partager le pouvoir"
12:54 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : suzanne voilquin, jeanne désirée, claire démar, marie-reine guindorf, julie parsy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/02/2010
Les femmes dans la carrière des lettres : Des pionnières au moyen-âge
Par Bernard Vassor
Depuis le huitième siècle, des femmes de condition élevées apprenaient le latin dans les couvents ou monastères et s'adonnaient à l'étude du chant, de la lyre ou bien de l'orgue. Au siècle suivant, la duchesse de Septimanie avait composé un manuel de conduite à l'usage d'une mère à son fils en latin. Au début du treizième siècle, une femme troubadour, originaire de Flandre Marie de France nous a laissé 14 lais, et plusieurs pièces, dont 103 fables et contes souvenirs populaires de la Bretagne. Des "Cours d'Amour et de Gay-Scavoir" sortes de joutes oratoires dites "Tensons" ou "Jeu-parti" venus de Provence, puis répartis dans tout le royaume "Estoient disputes d'amours qui se faisoient entre les chevaliers et les dames poètes entreparlans ensemble de quelques belles et subtiles questions d'amour", ils les envoyoyent pour en avoir la définition aux dames illustres présidentes, qui tenoient cour d'amour ouverte et plénière, et la-dessus en faysoiyent arrets qu'on nommoit leurs Arrest d'Amour". De leur côté les abbesses professaient dans leurs cloitres la scolastique et le mysticisme. Tel fut le cas "de la très sage Héloïse".
Parmi les dames qui participaient à ces tournois, voici quelques noms :
Alys d'Anduze, la comtesse de Die, Marie de Ventadour, Béatrix de Provence, Eléonore de Provence qui passe pour avoir écrit un roman provençal "Blandin de Cornoouiller", Mariez de France, atuer du "Purgatoire de Saint-Patrice" et à la fin du quatorzième siècle, l'incomparable Christine de Pisan.
Les Dames du Temps jadis
Un document daté de 1292, nous savons qu'il existait à Paris 11 écoles de garçons avec le nom des maîtres et les noms de rues, plus une école de filles dirigée par Tyfaine, rue où l'on cuit les oes (les oies, aujourd'hui rue aux Ours). Dans ces écoles on apprenait avant tout
le Pater, l'Avé, le Crédo, en langue vulgaire et en latin. On enseignait aussi l'horreur de l'impureté le respect des parents et les pratiques pieuses tels la confession et la communion.
Les conseils donnés étaient que "Toutes fames doivent scavoir filer et coudre, car la pauvre en aura mestier et la riche connoistra mieux l'ovre des austres...A fame ne doit-on apprendre lettres ni escrire si ce n'est especiemment pour estre nonnain"
Il existait au treizième siècle des écoles en dehors des monastères, (qui étaient sous l'autorité du chantre de la cathédrale du chantre du chapitre, sans la permission duquel nul ne pouvait enseigner) où les enfants moyennant rétribution étaient admis. Ces "petites écoles" ou "écoles de grammaire" donnaient un enseignement qui se bornait à l'écriture la lecture, à quelques bribes de calcul et parfois le latin. Dans les écoles, "les enfants doivent être batuz quand ils ne savent leçons"
En 1380 il y avait 40 écoles de garçons et 20 pour les filles. Nous avons les noms des maîtresse qui dirigeaient alors les petites écoles
de filles :
Jeanne Pelletier, Jeanne de Vienete, Sersive la Bérangère, Marion de la Porte, Jeanne la Mercière, Perrette la Verrière, Jeannette du Déluge, Martine la Thomasse, Jacquette la Denise, Jeanne Morelle, Jeanne de Castillon, Jacqueline de Transvire, Jeanne la Féronne, Marie de Lingon, Jeanne de Ballières, Denise de Nerel, Jeanne de Asmorade, Edelète la Juiote, Marie la Choquette, Jeanne la Bourgeoise,
et Maheu la Bernarde.
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10/02/2010
La Princesse de Clèves et madame Marie-Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de La Fayette
Par Bernard Vassor
"La Princesse de Clèves, le plus beau roman du siècle (le XVII°)
en offre aux yeux toutes les beautés;
c'est une femme qui parle; il est naturel
qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,
elle faisait un roman (..) Le petit livre
de Mme de La Fayette est un écrin d'or
où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie
Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"
Taine 1857
Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.
Madame de La Fayette (1623-1693) écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante à la littérature féminine.
Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault
Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"
18:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
08/02/2010
Pierre Etaix : Une communication de l'Association "IL ÉTAIX UNE FOIS"
En attendant de revoir "YOYO" au cinéma, retrouvez le... SUR SCÈNE !
Fin janvier, après une semaine de résidence au Théâtre du Pont Tournant de Bordeaux (merci Stéphane Alvarez), Pierre Étaix présentait la première mouture de " MIOUSIK PAPILLON ", un tout nouveau spectacle mêlant clown, mime, magie, jazz et music-hall.
Quelle émotion de retrouver YOYO sur scène après plus de quarante années d'absence, mais aussi Hadrien Trigance (mime), Odile Étaix (chant), Patrice Authier (piano), Pierre Maingourd (contrebasse), Marc Étaix (batterie).
Aujourd'hui, MIOUSIK PAPILLON est à la croisée des chemins.
06:29 Publié dans Evènement | Tags : pierre etaix | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/02/2010
Rimbaud et Verlaine et "Le Rat Mort" à Paris et à Ostende
Au n° 7 actuel de la place, un limonadier s’était installé en 1835. Cet établissement construit à l’angle de la rue Frochot et de la place, se nommait "le Grand Café de la Place Pigalle" mais les clients s’empressèrent de le baptiser "le Rat Mort" en raison de l’odeur pestilentielle qui empuantissait l’endroit le jour de l'inauguration, ce qui ne l’empêcha pas de devenir le rendez-vous de tout ce qui comptait comme journalistes, écrivains, peintres et jolies dames esseulées. On pouvait aussi rencontrer tous les chiens du quartier, terriers, épagneuls, bichons havanais, lévriers, barbets, caniches, qui s’y livraient à des combats acharnés. Le plafond représentant un immense rat crevé, avait été décoré par le peintre Léon Goupil qui, d'après des témoignages de l'époque était ivre du matin au soir. Une anecdote relate qu'un matin, sortant du Rat Mort, une bouteille à la main, il suivit un cortège funèbre qui passait place Pigalle pour se rendre au cimetière du Nord. Il chantait à tue-tête des couplets graveleux jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que son nom figurait sur une couronne mortuaire ! C'était la dépouille de sa femme qui était dans le cercueil.....Aux alentours de 1880, ce cabaret devint une brasserie de femmes pour femmes.
12:45 Publié dans Histoire littéraire | Tags : paris, ostende | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/02/2010
Parution du dernier bulletin de "La Société d'Histoire et d'Archéologie "Le Vieux Montmartre"
Par Bernard Vassor
Dans ce fascicule n° 79, le président fait le point sur les évènements qui se sont abattus sur le musée et la Société Historique et Archéologique du Vieux Montmartre. Souvenez-vous, en octobre, la mairie de Paris annonçait sa volonté de vendre au privé les bâtiments du musée, et son annexe, l'Hôtel Demarne. De plus pour faciliter les choses par la voix de Danielle Pourtaud, adjointe de monsieur le maire de Paris Delanoé, l'Hôtel de Ville demandait à l'association montmartroise de se faire hara-kiri. Aussitôt, une mobilisation sans précédent, a soulevé l'indignation d'amoureux de Montmartre de tous bords. Un comité de soutien rassemblant des professeurs d'universités, des membres de l'Institut, des historiennes de l'art des commerçants, des dessinatrices humoristiques, un producteur de télévision célèbre, une universitaire américaine spécialiste incontestée de Renoir, Claire Durand-Ruel, historienne de l'art, arrière petite fille du célèbre marchand de tableaux (ancien fabricant de couleurs) Sophie Renoir, arrière petite-fille d'Auguste, des journalistes (dont Raymond Lansoy qui a recueilli à lui seul des milliers de signatures) des réalisateurs des comédiennes, le curé de l'église Saint-Pierre et Michou, le marchand de tableaux André Roussard, des cinéastes célèbres et toute une kyrielle de représentants de la vie à Montmartre. La liste nominative duComité de soutien figure en tête de ce bulletin. Fin janvier, une pétition rassemblant plus de 12 000 signatures la réalisation d'un film documentaire, l'édition d'un CD et le soutien de la presse locale ont permis de faire reculer les velléités mortifères des édiles municipaux. La situation aujourd'hui est stabilisée, il n'est plus question de disperser les collections aux quatre vents. Sauf dernière volte-face après les élections une nouvelle direction va assainir les finances et une nouvelle orientation avec le concours de "sponsors".
Bien sûr, ce numéro est aussi pour la plus grande partie des articles consacrée à Fernand Pelez 'exposition au Petit-Palais, à Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, à un article de mon ami Rodolphe Trouilleux "Dans les archives du Vieux Montmartre" de l'enrichissement des collections etc..
Dépôt légal 1° semestre 2010
ISNN 2104 5437
21:08 Publié dans Evènement | Tags : montmarte, paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Anniversaire de la mort du père Tanguy
Par Bernard Vassor
C'est le 6 février 1894 à "une heure du soir" que Julien François Tanguy fabricant de couleurs âgé de 68 ans (et non pas 78, comme le mentionne l'acte de décès) s'est éteint dans sa boutique-domicile du 9 rue Clauzel. La déclaration dressée par Henri Chain, adjoint au maire du 9° arrondissement, sur les indications du mari de sa fille Mathilde, Onésime Chenu, sellier au 9 rue Norvin, et de Emile Degaut, fabricant de semelles 9 rue Clauzel.
Dès 1893, après son déménagement, Julien Tanguy, était asmathique et souffrait d'un cancer de l'estomac qui ne fut diagnostiqué que plus tard. On croyait alors qu'il n'avait qu'une hernie et que tout allait s'arranger. En janvier 1894, il fut transporté à l'hôpital Lariboisière où son cas fut jugé désespéré. Le père Tanguy préféra rentrer chez lui pour y mourir entouré de sa famille.
Bien qu'étant dépositaire de collections de toiles de Vincent van Gogh, de Cézanne (dont le portrait d'Achile Emperaire qu'il avait sauvé de la folie destructrice du peintre d'Aix en Provence) de Guillaumin, son voisin au 6 rue Clauzel, Gauguin, d'Emile Bernard et de bien d'autres, la famille Tanguy vivait dans la plus grande précarité.
Le 8 février 1894, il fut inhumé dans la 14° tranchée (des pauvres) gratuite du cimetière de Saint-Ouen. Il ne reste rien de sa sépulture, des pelleteuses faisant place nette pour d'autres pauvres gens comme lui.
12:11 Publié dans Julien Tanguy, dit Père Tanguy | Tags : julien tanguy, van gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
04/02/2010
La guinguette de la rue de Bondy (94)
Par Bernard Vassor
Vers 1900
C'est dans cette ancienne rue des Fossés Saint-Martin* qu'une guinguette était installée au temps de Louis XIV. Cette maison était le type parfait qui était resté intact d'une maison du XVII° siècle près de l'ancienne porte de la Ville à l'entrée du faubourg. L'historien Charles Lefeuve note :
(rue de Bondy)-" le 96 ne s'éleva pas tout d'une pièce, mais il en sortit sous Henri IV, d'un plan de choux, avec un des ses pareils, qui est encore avec lui côte à côte"
Il n'a au dessus de l'entresol que sept mansardes ardoisées au premier étage, et encore au dessus, symétriquement à droite et à gauche sur le toit, deux mansardes avec encadrement de pierre de la même époque. Il faut ajouter qu'il peut être démoli d'un jour à l'autre (écrit en 1913, fort heureusement, cette maison ayant subi quelques transformations minimes est toujours debout !)
Renseignements pris auprès d'une des locataires très aimable de cette maison, les "Bâtiments de France" ont entrepris un travail formidable, redonner à cette maison son aspect d'origine. Menacée de destruction plusieurs fois, une restauration minutieuse a commencé depuis 7 ans environ avec des matériaux récupérés miraculeusement sur place. L'immeuble qui menaçait de s'effondrer a été renforcé de poutrelle métalliques soutenant l'escalier. Les balcons avec les appuis en fer forgé retrouvés ont remplacé ce que nous voyons sur cette photographie (plus haut) datant de 1913)
La porte d'entrée du XVII° siècle remise en place, Il reste encore quelques détails de restauration, le remplacement des fenêtres en PVC (?) et les deux balcons de la partie droite (photo ci-dessous) L'escalier aux marches usées a dû être gravi par de nombreux clients de la guinguette. Merci à la municipalité du X° et aux "Bâtiments de France" qui ont su préserver un tel lieu.
Ci-contre, la porte d'origine avec l'huisserie retrouvée.
Un seul détail me laisse perplexe, les murs intérieurs de l'escalier sont en marbre rose ?
19:06 Publié dans CABARETS GUINGUETTES ET CLUBS REVOLUTIONNAIRES | Tags : paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Agnès Bihl En concert à l’Européen.
Grand prix de l'Académie Charles Cros en 2005 pour son album "Merci maman, merci papa", prix Félix Leclerc et prix Francis Lemarque en 2006, Agnès Bihl, à l'occasion de la parution de son quatrième album, va se faire entendre en concert à l'Européen les 10, 11, 12, et 13 février. Chanteuse à texte, Agnès se veut l'héritière de Brassens, Brel, Anne Sylvestre et se définit comme "Renaud au féminin". Chanteuse engagée et contestataire, elle aborde sans complexe tous les sujets d'actualité. Et comme quelqu'un m'a dit, c'est un vaccin contre la connerie, garanti non H1N1......
Théâtre l'Européen
5 rue Biot
75017 Paris
Métro Place Clichy
Autobus :
30 - 54 - 74 - NOCT C - 68 - 80 - 81 - 95 (Arrêt Place de Clichy)
30 - 54 - 74 - 80 - 95 (Arrêt Place de Clichy - Caulaincourt)
66 (Arrêt boulevard des Batignolles)
Tél : 01 43 87 97 13
Du lundi au samedi de 13h à 19h
Tarif réduit : étudiants et chômeurs
sur présentation d'un justificatif au moment du retrait des billets
Autres points de ventes :
- Locations : Fnac – Carrefour
0 892 68 36 22 (0,34 € / mn) - Virgin
Petite fée blonde au sourire d’enfant têtu, Agnès Bihl a beaucoup chanté ses colères tout au long de ses trois premiers albums. Pour son 4e opus REVE GENERALe, elle choisit de mettre un peu de sourires dans ses concerts et signe des chansons d’amour, des tranches de vie heureuse, des portraits drolatiques, des scènes de comédie.
A l’occasion de l’ultimatum climatique et de la fin de l’enregistrement de son nouvel album Rêve Général(e), Agnès Bihl vous offre le titre DE BOUCHE A OREILLES en téléchargement gratuit via http://www.believe.fr/agnesbihl ! Une chanson qui nous invite tous à agir dès aujourd’hui !
12:11 Publié dans Evènement | Tags : agnès bihl | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/01/2010
Gérard de Nerval : AUGUSTE KOTZEBUE, romancier, dramaturge, Meine Flucht nach Paris im Winter 1790.
par Bernard Vassor
(Gérard de Nerval fit un voyage sur les pas de Kotzebue et donna une traduction de "Mensonge et repentir").
August Friedrich Ferdinand von Kotzebue est né à Weimar le 3 mai 1761, assassiné à Mannheim le 23 mars 1819.
Cet écrivain Allemand séjourna à deux reprises à Paris. D'abord en 1790, puis en 1804. Il a laissé des notes de voyage fort intéressantes sur les époques mouvementée de la révolution et du consulat.. Ensuite, attaché aux services de la Sainte Alliance, il fut tué d'un coup de couteau par un révolutionnaire nommé Sand. " Le 23 mars 1819, à dix heures du matin, un étudiant de l'université d'Iéna, Karl-Ludwig Sand, se présenta, avec une demande d'audience, dans la demeure de Kotzebue, qui lui donna rendez-vous pour l'après-midi. Il revint à l'heure indiquée, et, après avoir échangé quelques paroles avec Kotzebue, il le frappa au coeur d'un coup de poignard en s'écriant : "Traître à la patrie !". Il essaya ensuite de se tuer, et ne put que se blesser. Le procès dura jusqu'au mois de septembre; la sentence de mort ne fut prononcée que le 5 mai 1820, et l'exécution eut lieu le 20 mai. Un compte rendu du procès fut donné par Hohehorst (Stuttgart, 1820), mais la vente n'en fut autorisée que trois ans après. Dans le public, on plaignait non pas la victime, mais le meurtrier. Au reste, le crime de Sand, comme tous les crimes politiques, alla contre son but et ne fit que hâter la réaction. Quant à la réputation littéraire de Kotzebue, elle ne fut ni grandie ni diminuée par sa mort violente"
Sur son passage à Paris, Souvenirs de Paris en 1804 :
TEMPS NOUVEAUX :
"L'habillement que l'on nomme aujourd'hui décent n'aurait pas été permis il y a deux cents ans aux femmes publique. Si cela continue, nos descendants habilleront leurs filles pour rien. On rit aujourd'hui, en songeant que dans un siècle peut-être on ne sera vêtu que d'une feuille de figuier; et cependant il y a moins de distance entre cette feuille et la chemise transparente d'aujourd'hui, qu'il n'y avait que les paniers que l'on portait il y a vingt cinq ans et le costume actuel. (..)On ne met plus de rouge, la pâleur est plus interessante. On appelle cela "une figure à la Psychée" (d'après le tableau du baron Gérard). Les dames ne se servent plus que de blanc, et laissent le rouge aux hommes. Il y a quelques femmes d'un certain genre qui portent des schalls de casimir et des voiles de dentelle, le reste est abandonné aux espèces. La grande parure est très simple, point de fard, point de poudre, les cheveux en désordre, un diadème en brillants, une tunique en dentelle, point de corps, point de paniers, et beaucoup de fleurs.(..)
La mère et la fille sont mises à présent de la même manière, se tutoient; et quand elles se disputent, aucune ne cède. Toutes deux dansent la gavotte, chantent, jouent aux cartes, rentrent séparément chez elles font des folies et se boudent (...) Le nombre de filles publiques paraît s'être considérablement accru depuis la Révolution; à la vérité elles n'osent plus faire leur commerce que la nuit; celles qui habitent le Palais-Royal ne quittent pas leur demeure avant le coucher du soleil, pour folâtrer sous les arcades; mais en revanche on en rencontre partout qui étalent leurs appas nus, avec une profusion extraordinaire, et par tous les temps possibles. Il est inconcevable que ces pauvres filles puissent demeurer huit jours en bonne santé; elles n'ont absolument rien sur le corps qu'une robe blanche très fine et parfaitement collante ;vraisemblablement, elles n'ont ,pas de chemise, car elle se ferait au moins deviner par un pli, attendu qu'ells tiennent toutes leur robe par derrière, et qu'elles lla serrent contre les cuisses, de manière à ne rien laisser perdre de leur forme. (..) A la vérité, elles ont sous les arcades du Palais-Royal, la facilité de se promener à pieds sec, et à l'abri du mauvais temps; mais dans les rues, elles bravent avec intrépidité la pluie et la grêle, quand elles pensent qu'il est de interêt d'y rester, et qu'elles présument le temps favorable à la recette.Il faut que le coin de la rue Vivienne et de celle des Petits-Champs** soit un bon poste pour le gibier, car je ne suis jamais sorti le soir du Palais-Royal sans ne trouver là un troupeau : un jour j'en ai compter jusqu'à quatorze à cette place. Il pleuvait à verse, la rue était sale et crottée; mais elles n'y faisaient aucune attention. Cependant j'ai cru remarquer qu'elles sont moins importunes, moins hardies qu'il y a treize ans*; elles n'attaquent les passants que dans les endroits obscurs; partout où brille la clarté de la clarté des réverbère , elles se contentent de se présenter.(...)
.......................................
« C’était le 24 mai 1820, on exécutait Sand, le pauvre Sand ! Il avait vu
Kotzebue plus grand qu’il n’était, et il l’avait tué… » Ainsi commence dans "Le Comte
Hermann" de Dumas l’évocation nostalgique des derniers soubresauts de la lutte des
étudiants révolutionnaires allemands contre l’ordre rétabli par le Congrès de Vienne
en 1815. Assemblés dans la Burschenschaft, ces jeunes gens qui avaient interrompu
leurs études deux ans auparavant pour prendre part à la guerre de libération contre
Napoléon prirent une part importante aux mouvements libéraux et nationalistes qui
agitèrent l’Allemagne de cette époque. (site des Amis d'Alexandre Dumas)
...............................
*Lors de son premier séjour à Paris en 1790. Il avait publié: Paris en 1790, puis :
Souvenirs de Paris en 1804 , 2 volumes, Chez Barba, palais du tribunal,galerie derrière le Théâtre Français numéro 51, An XIII
**Cet endroit est situé à vingt mètres de la rue des Bons-Enfants, rue Radziwill
11:19 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : auguste kotzebue, nerval | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg