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06/06/2010

Une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête, si, ça existe !!!

par Bernard Vassor

Et ! Pourquoi pas ?

Desnos fourmi de 18 mètres.jpg

La galerie de Brooklynn "Invisible Dog" de Lucien Zayan, expose une sculpture de 18 mètres de long  et 4 mètres de hauteur avec un canotier sur la tête.

C'est l'artiste Xavier Roux qui lui a donné vie.

Un article de Sylvain Cype, dans "Le Monde", indique : "Une tonne et demie d'acier et de pattes enserrent quatre ballons ultra légers en polyuréthane et nylon cousus sur mesure".

En 2005, Xavier Deroux avait proposé son oeuvre à la Mairie de Paris en 2005 pour le 60° anniversaire de la libération des camps de concentration. Mais, "Il fallait passer par New York pour montrer que c'était possible. Maintenant on discute pour la faire entrer en France".

Bientôt, un square portera le nom de Robert Desnos (1900-1945)......

 

LA FOURMI

Une fourmi de dix-huit mètres

Avec un chapeau sur la tête,

Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh! pourquoi pas?

.......................

Le site des Amis de Robert Desnos :

http://www.robertdesnos.asso.fr/index.php

Et :

The Invisible Dog

51 Bergen Street

Brooklyn NY 11201

www.theinvisibledog.org

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05/06/2010

Le championat du monde de Sphéristique, le jeu de l'AparSton ou le ballon à pieds....

PAR BERNARD VASSOR

HARPASTON cadre.jpg
Le jeu de l'Aparston, monument en marbre, musée d'archéologie d'Athènes.
Dans quelques jours, des troupes hommes d'affaires richissimes, vêtus de culottes courtes et de maillots indiquant le chiffre de leur Q.I (pour certains, c'est même très exagéré) vont se chamailler autour d' un gros ballon au son d'hymnes vengeurs et guerriers, dans une bataille où le chauvinisme le disputera au patriotisme cocardier devant un public et des journalistes lobotomisés, scandant des slogans d'un niveau d'intelligence, aurait dit Serge Tchackotine, de l'age d'environ sept ans !
............
Voici dans l' "ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS ",
certainement d'après les indications de Julius Pollux, de Naucratis en Egypte (vers 150-200 avant J.C) qui avait la réputation d'être dépourvu d'intelligence, dans son "Dictionnaire Onomasticon".
la description de ce jeu chez les "anciens", dont l'origine remonterait à Pithus, à Nausicaa, aux Syconiens, aux Lacédémoniens et aux Lydiens. Ces peuples y introduisirent mille variétés (de jeux de balle) qui contribuèrent à le rendre plus divertissant et d'un plus grand commerce. Ils ne se contentèrent pas d'admettre que la Sphéristique dans leurs gymnases où ils eurent soin de  faire construire des lieux particuliers destinés à) recevoir tous ceux qui voulaient s'instruire dans cet exercice (...) ils proposèrent encore des prix pour ceux qui se distingueraient en ce genre dans les lieux publics. julius pollux Onomasticon. 06.jpg
Parmi les différents jeux de balle, pratiqués dans la Grèce antique, voici l'Aparston :
"A ce jeu,, les joueurs s'arrachoient la balle les uns aux autres. Ils étoient divisés en deux troupes qui s'éloignoient également d'une ligne qu'on traçoit ( à la craie) au milieu du terrein, & sur laquelle on posoit une balle. On tiroit derrière chaque  troupe une autre ligne, qui marquoit de par et d'autre les limites du jeu. Ensuite les joueurs de chaque côté couroient vers la ligne du milieu & chacun tachoit de se saisir de la balle et de la jeter au delà de l'une des deux lignes qui marquoient le but, pendant que ceux du parti contraire faisoient tous leurs efforts pour défendre leur terrein et puis envoyer la balle vers l'autre ligne. Cela causoit une espèce de combat fort échauffé entre les joueurs qui s'arrachoient la balle et qui la chassoient du pied en faisant diverses feintes (...) Enfin le gain de la partie étoit pour la troupe qui avoit envoyé la balle au-dela de cette ligne qui bornoit le terrein des antagonistes".
L'article de l'Encyclopédie a pour conclusion que selon les médecins, la pratique de la Sphéristique avait divers avantages pour la santé :
"Il croyoient que l'exercice de la grosse et petite balle étoient très propres à fortifier les bras, aussi bien que les muscles du dos et de la poitrine, à débarrasser la tête et à rendre l'épine du dos plus souple, affermir les jambes & les cuisses. Ils n'estimoient pas que le jeu de ballon fût d'une grande utilité, à cause de sa difficulté & des mouvemens violens qu'il exigeoit ; mais en général ils croyoient tous ces exercices contraires à ceux qui étoient sujets aux vertiges, parce que les fréquens tournoiemens de la tête & des yeux, nécessaires dans la sphéristique, ne pouvoient manquer d'irriter cette indisposition. Arrétée en conseilloit l'usage aux lépreux, mais le défendoit à ceux qui avoient la poitrine faible"
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Le ballon à pieds au milieu du XIX° siècle :

moeurs anglaise le ballon à pied 08 largeur.jpg
Depuis quelques temps, on voit se développer dans toutes les classes de la société anglaise un jeu d'une brutalité extrême. Ce jeu consiste à lancer à coups de pied un ballon en caoutchouc recouvert d'une enveloppe de cuir, au dessus d'un but marqué par une longue perche mise en travers de deux poteaux. Situé à la hauteur d'environ cinq mètres du sol, de l'autre à repousser ce ballon, à l'empêcher de franchir cette perche. Les parties durent quatre ou cinq heures. Deux camps sont formés d'environ seize joueurs chacun. Aussitôt que le ballon est lancé les deux camps se précipitent à la fois, l'un pour pousser le ballon, l'autre pour le rejeter. Les joueurs se mêlent entrépignant, se ruent sur la ballon, se poussent s'entrechoquent. Les coudes les poings, les pieds, la tête même tout est à l'oeuvre pour faire lâcher prise à l'adversaire. On se bat réellement, en poussant des cris, provoquant des corps à corps et terre à terre. Après la bataille on ramasse les blessés, il y a souvent des entorses, des membres démis, des jambes ou des bras fracturées. Dans certains établissements, il n'est pas permis de donner des coups de pieds sur les tibias de l'adversaire. Le jeu perd alors beaucoup de son intérêt. Les anglais appellent ce jeu barbare de ballon au pied "football"
..........
Fort heureusement ce jeu ne se pratique pas en France. Nous nous contentons d'un sport nouveau : Le vélocipède au bois de Boulogne ( aménagé en 1852 ) qui vient d'être créé par l'architecte des jardins Jean-Charles Alphand.

04/06/2010

BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE FELIX PYAT (1810-2010) par Guy Sabatier

Par Guy Sabatier

Felix Pyat. image cadre.jpg
Félix Pyat est né à Vierzon dans le Cher d'un prêtre défroqué après 1789 (devenu ensuite avocat légitimiste avec la Restauration) et d'une nonne décloîtrée, le 3 octobre 1810. On comprend pourquoi la révolution française l'influença. Il fit des études au collège royal de Bourges où Jules Sandeau était son condisciple. Ensuite, son père l'envoya à Paris pour faire des études de droit en vue d'embrasser la carrière du barreau. Mais il participa à la révolution de 1830  avec les Etudiants des Ecoles, puis il fréquenta les cercles littéraires du quartier latin. Il connut George Sand avec laquelle il n'eut pas d'atomes crochus et commença une carrière de journaliste au "Figaro" (alors républicain) grâce au berrichon Henri Delatouche. Il abandonna la perspective de devenir avocat et c'est à partir de 1832 qu'il commença à avoir du succès avec ses "mélodrames de la république sociale" : Une Révolution d'Autrefois ou les Romains chez eux, Une Conjuration d'Autrefois, Arabella, Le Brigand et le Philosophe, Ango, Les Deux Serruriers, Cédric le Norvégien, Mathilde, Diogène...Il obtint un triomphe avec Le Chiffonnier de Paris interprété par Frédérick Lemaître au théâtre de la Porte Saint-Martin ! Journaliste à la Revue du Progrès, au Journal du Peuple, à La Réforme, il connut plusieurs démocrates-socialistes : François-Vincent Raspail, Louis Blanc, Godefroy Cavaignac, Alexandre Ledru-Rollin, Victor Considérant et les disciples de Fourier, Félicité de Lamennais...
Quand éclate la Révolution de Février 1848,  il est nommé commissaire de la République à Bourges par le gouvernement provisoire. Ensuite, il est élu Représentant du Peuple à l'Assemblée Constituante. En Juin, il parcourt les barricades pour dissuader les ouvriers d'engager un combat qu'il estime désespéré.
A la Tribune, il défend ardemment le "Droit au Travail" pour qu'il soit inscrit dans le préambule de la Constitution et il s'oppose à la proposition de Tocqueville de créer un président de la République, de surcroît élu au suffrage universel. Avec le groupe de la Montagne, il dénonce l'expédition militaire envoyée par le Prince-Président à Rome pour défendre les Etats pontificaux contre les républicains italiens. Mais leur manifestation du 13 Juin 1849 est réprimée et il doit s'exiler à 38 ans, en pleine gloire mélodramatique. Avec le coup d'Etat de Napoléon III puis la Commune, il restera pratiquemment trente ans hors de France.
Il se réfugie en Suisse (Lausanne et canton de Vaud), puis en Belgique où il fait jouer un nouveau mélodrame à Bruxelles, en 1855 : Une Famille anglaise, enfin en Angleterre. Il retrouve les milieux des proscrits qui ont émigré à Londres. Il rompt avec Ledru-Rollin et fonde le Groupe de La Commune Révolutionnaire qui deviendra, en 1864, la section française en exil de l'Association Internationale des Travailleurs. Il rédige de nombreux libelles incendiaires contre le second empire qu'il proclame lors de meetings enflammés et qu'il fait pénétrer clandestinement en France. Il soutient "l'Indien Juarez" dont les partisans mexicains fusillent l'empereur Maximilien qui avait été placé sur le trône avec le bon vouloir de Napoléon III et l'aide de l'armée du général Bazaine.
Cependant, en 1869, il accepte la seconde amnistie impériale et rentre en France. Mais son séjour sera bref car pour dénoncer l'assassinat du journaliste Victor Noir, il écrit son fameux toast à une petite balle qui en appelle au meurtre de l'empereur. Condamné, il repart à Londres. Mais il revient à la suite de la défaite de Sedan et de la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Pendant le siège de Paris, il fonde un journal intitulé Combat qui critique la frilosité des républicains modérés face à l'occupation prussienne et révèle la capitulation de l'armée de Bazaine enfermée dans Metz.
A la suite des événements de janvier 1871, il crée un autre journal : Le Vengeur dont il sortira une autre série durant La Commune de Paris. Après l'insurrection du 18 mars, Félix Pyat se rallie au mouvement, il est élu comme membre de la Commune dans le Xe arrondissement et siège à l'Hôtel-de-Ville. Quelques affaires vont un peu ternir sa participation : il va s'opposer en particulier au général Rossel qu'il soupçonne d'être un apprenti dictateur et cela l'amène à prendre des décisions malheureuses sur le plan militaire (affaire du Moulin-Saquet). Voulant appliquer les vieilles recettes de la Révolution française, il impose majoritairement un Comité de Salut public. Benoît Malon le traitera de "mauvais génie de la Commune". En outre, après être apparu sur une barricade, Pyat (âgé de 61 ans) disparaît lors des premiers jours de la semaine sanglante. Ce manque de combativité lui sera reproché violemment par Lissagaray dans son Histoire de la Commune où il se montre fanfaron et donneur de leçons avec le sang des autres.
Contrairement à une légende qui le prétend parti immédiatement à l'étranger, Pyat demeure plusieurs mois dans les alentours de Paris et ne regagne Londres qu'en 1872. Il va passer huit années difficiles en reprenant l'écriture de différents libelles contre les opportunistes de la IIIe République.
L'amnistie des communards lui permet de revenir en France en 1880. Avec sa compagne, la modiste Henriette Rigot, il s'installe à Saint-Gratien, 35 rue d'Ermont, qui sera sa dernière demeure. Il participe à plusieurs journaux éphémères, toujours sur la ligne de la République sociale. Il essaye de faire rejouer ses anciens drames et en écrit un nouveau L'Homme de Peine qui est joué au théâtre de l'Ambigu-Comique mais qui n'a pas de succès. Après la mort de Jules Vallès, Séverine dirige Le Cri du Peupleet Félix Pyat rentre dans la rédaction. Outre des articles politiques, Il y fait paraître en feuilleton un roman inspiré de sa fameuse pièce Le Chiffonnier de Paris. Cependant, l'affaire Boulanger bouleverse la scène politique. Lors d'une partielle à Marseille, en 1888, Pyat soutenu par les socialistes de la région (La Voix du Peuple) se présente contre le général et il est élu. Il quitte Le Cri du Peuple car ses collaborateurs, les guedistes et d'autres sont de plus en plus attirés par la mouvance boulangiste.
Pyat siège à la chambre des députés avec Zéphyrin Camélinat et un petit groupe de députés d'extrême-gauche. Fidèle au principe du mandat impératif, il se rend à Marseille tous les six mois pour rendre des comptes à ses électeurs.
Entouré de Jules Perrier et d'Eugène Protot (délégué à la justice sous la Commune),
Pyat décède dans sa maison de Saint-Gratien le samedi 3 août 1889, à huit heures du soir.
Guy Sabatier, le 4 juin 2010.
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Pour célébrer ce Bicentenaire, nous publions un livre qui, outre une présentation, contient le drame inédit Médecin de Néron (écrit en 1847-1848) que Pyat avait conservé dans ses bagages pendant son exil. Le manuscrit fut confié à l'ouvrier-bijoutier Henry Mathey (ex-commandant en second du fort de Vanves pendant la Commune) qui le recopia en plusieurs exemplaires du fait de son admiration pour Pyat. Mathey mourut à l'hospice de Brévannes en 1913 et Lucien Descaves qui lui avait rendu visite, récupéra un exemplaire. Il figure dans ses Archives conservées à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam.
Comment guérir un empereur, incarnation du mal absolu, pour qu'il cesse définitivement de nuire, tel est l'intrigue de ce drame ? On y voit à l'oeuvre le socialisme utopique, humanitaire et eschatologique de Félix Pyat.
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03/06/2010

Les "Amazones" de 89, 48 et 1871

PAR BERNARD VASSOR

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La notice ci-dessus, est bien sûr limitée, compte tenu de la place accordée dans un blog, les principales informations proviennent de recherches à la bibliothèque Marguerite Durand il y a quelques années, grâce à la patience et l'amabilité des documentalistes et de la
conservatrice : Annie metz.
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Les femmes de 89 furent à l'avant-garde de la Révolution. Dès le début de juillet, il y eut à Paris des mouvements de révolte contre la misère et les souffrances qui s'étaient abbattues sur le petit peuple. Michelet raconte que le samedi 3, une dame, au café de Foy, dénonça "les cocardes antinationales, et le danger public". Lundi 5, aux halles, une jeune fille, prit un tambour, battit la générale et entraîna toutes les femmes du quartier. Le 4 octobre au soir, "une femme courageuse, qui au milieu d'une foule de malheureuses créatures qui n'avaient pas mangé depuis trente heures court du quartier Sant-Denis au Palais-Royal, elle se fait jour dans la foule qui pérorait, elle se fait écouter; c'était une femme de trente-six ans, bien mise. Elle veut qu'on aille à Versailles, elle marchera en tête. On plaisante, elle applique un soufflet à l'un des plaisants. Le lendemain, elle partit des premières, le sabre à la main, prit un canon à la Ville, se mit à cheval dessus, et le mena à Versailles, la mèche allumée"
Plus tard, à partir de 1790, des centaines de clubs et de sociétés feminines furent crées dans beaucoup de villes et même villages enFrance. Citons dans le désordre : Annonay, Le Puy, Auch,. Pau, Orthez, Bayonne,  Damazan, Marmande, Bordeaux qui possédait plusieurs clubs féminins, Périgeux, Cognac, Limoges (où s'illustra la fougeuse citoyenne Laferrière qui organisaun bataillon d'Amazones armées),dans le Lot et Garonne, Coutances en Normandie, Marseilles, Grenoble etc...la liste des clubs pourait constituer un volume à elle seule...
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Sylvain Maréchal un des plus acharnés anti-feministe.
Plusieurs clubs furent créés par une jeune femme de Montauban Olympe de Gouges, que l'on disait illettrée.
A partir de 1791, un peu partout, dans les grandes villes de France, des femmes s'organisèrent et se rassemblèrent dans des  "Clubs de femmes". Ce qui ne plut pas aux hommes du Conseil exécutif provisoire qui firent interdire de telles réunions.
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L'admission des femmes dans les clubs ne fut pas du goût de tout le monde.
Une feuille politique  "La mère Duchêne à Lyon" imprima la déclaration suivante :
"Il s'est formé un club jacobino-femelle qui a arrêté par son règlement un drapeau rouge que l'on ferait garder par l'évêque Damourette...-Je sommes, dit la mère Carpillondu club des Citoyennes dévouées-t"à la nation; et fourche ça ira ! je ne laisserons pas le monde s'éteindre fiaute de bons patriotes..."
Une autre fit imprimer toujours à Lyon une ridicule :
"Déclaration du Droit des femmes"
"Article premier- Les femmes naissent vivent et meurent avec le droit de parler. Elles sont égales en prétention à cet égard (...)
Article 17 -L'art deraisonner étant, chez la femme, un droit inhérent et imprescriptible, nulle femme ne peut en être privée jusqu'à ce qu'il ne plaise à la nature d'en faire d'autres différemment constituées.."
Les femmes lyonnaises peu de temps après, montrèrent qu'elles savaient se faire entendre. Le 15 septembre, au nez et à la barbe des hommes, elles s'emparèrent de la ville, et en furent maîtresses pendant trois jours. Elles taxèrent les denrées, forcèrent les épiciers à ouvrir boutique et occupèrent les places et les marchés.
Des "commissaires de police féminines" veillaient à l'application des nouveaux tarifs que les autorités s'étaient vues imposer de contresigner sans moufter !
Lyon possédait plusieurs clubs féminins qui changèrent parfois de nom. En dehors des "Citoyennes dévouées à la nation", il y eut : "Les amies de la Constitution",( dont la présidente était la citoyenneCharpine,le bureau était mixte) Elles se réunissaient au n° 736 de la rue du Pas-Etroit, au coin de la rue Commarmot)-"Les Amies de la Liberté et de l'Egalité", présidente, la citoyenne Charton, -"Les Amies de la République"
C'est ainsi que l'on peut lire dans le bulletin de la Convention nationale du 19 au 26 janvier 1793, un article consacré à un club féminin à Lyon :
Club de femmes à Lyon(1793).
"Rien ne seroit plus édifiant, plus utile même qu'un cercle de bonnes mères de famille du même quartier, se réunissanteb385780112e0c37824a71f112d7b1d1.jpgchaque jour à une certaine heure, leurs enfans sur les genoux, & de l'ouvrage à la main. Qu'elles se consultent réciproquement sur les devoirs de leur état, qu'un citoyen père de famille, vienne chaque jour leur faire part des évènements de la journée & leur lise les lois nouvelles décrétées par l'assemblée nationale, il n'y auroit rien à dire à cela, c'est tout naturel.
Mais que penser de ce club de femmes qui vient de s'ouvrir à Lyon ? Assurément nous sommes les premiers à rendre hommage à la pureté des intentions de ces bonnes citoyennes; mais pourquoi s'être donné une présidente ? Pourquoi tenir des séances en règle ?
Pourquoi un registre des procès-verbaux des séances ? Passe encore pour l'hymne à la liberté qu'elles chantent d'ordinaire avant de se séparer; mais pourquoi inviter les trois corps administratifs, département, district & municipalité, à assister à la tenue de leur assemblée ? Pourquoi la présidente Chareton & la citoyenne Charpine s'adressent-elles aux magistrats, pour inviter l'évèque l'Amourette à leur composer un nouveau cathéchisme plus à l'ordre du jour ? Est-il un décret qui oblige les mères de famille à faire apprendre à leurs enfants ? (...) Une mère de famille a-t-elle besoin de livres pour éduquer ses enfants ? Le ppère n'est-il pas là pour partager l'éducation des siens ?" écrit indigné le chroniqueur lyonnais pour conclure pus loin la main sur le coeur :
"Au nom de la patrie (...)au nom des bonnes moeurs domestiques dont les clubs de femmes sont les fléaux, nous conjurons les bonnes citoyennes de Lyon de rester chez elles, sans s'inquiéter du cathéchisme de l'évèque Lamourette.
Nous les conjurons de réfléchir au tort qu'elles causoient sans s'en douter à la République, si chaque bourgade de France alloit les iliter. Il y auroit partout des clubs & nulle part bientôt de bons ménages bien tenus."
(Avis aux femmes formant un club dans la ville de Dijon).
Les clubs une fois interdits, laissèrent place à une "Société des Femmes Révolutionnaires"dirigée par une fille courageuse et éloquente Rose Lacombe.Elle s'attira la haine de Robespierre des jacobins, et aussi des poissardes dames de la halle, qui étaient en majorité royalistes, elles faisaient porter la responsabilité de la baisse de leur commmerce aux sociétés de femmes, qui, habillées en homme et armées se promenèrent dans les halles et injurièrent les poissardes. Celles-ci se précipitèrent sur elles, et plus robustes de constitution, elles appliquèrent une "indécente correction" aux envahisseuses, à la grande joie malsaine des hommes présents ravis de ce spectacle émoustillant.
.......
On trouve dans une feuille révolutionnaire (masculine) une observation d'une femme sur "La Société des Citoyennes révolutionnaires" :
"S'il manquait quelque chose à Paris, la surveillante de la République, c'est sans contredit, une association de femmes, telle que celle qui vient de se former, où les femmes après avoir rempli leurs devoirs domestiques, vont apprendre à être républicaines de moeurs et de principe (...)" Cette société fut à peine formée qu'elle fut en butte à toutes sortes de calomnies; il est vrai qu'elle débuta bien mal, en arrêtant qu'elles porteraient toutes la cocarde nationale et invitant par une adresse aux quarante huit sections : du 12 mai toutes les citoyennes qui sentaient tout le prix de la liberté de les imiter; invitation qui fit pleuvoir sur elles tous les blasphèmes que l'on puisse imaginer de la part de ces êtres ignorans et serviles de leur sexe, qui sont abrutis dans les préjugés, elles n'ont eu, pendant longtemps que ces individus méprisables pour ennemis; mais le caractère de cette société et les principes invariables qu'elle professe, lui en ont fait bien d'autres, ce sont les hommes qui s'aperçoivent qu'à mesure que les femmes s'éclaireront, leur despotisme marital disparaîtra (...) ils ont beau faire, les femmes commencent à voir qu'elles ne
sont pas faites pour être plus avilies qu'eux(....)
La conclusion est la suivante :
"A mon avis, les femmes qui ne sont pas dans les bons principes, sont aussi dangeureuse que les hommes; c'est pourquoi j'invite la société des républicaines révolutionnaires à mettre cet objet à l'ordre du jour dans ses délibérations"
Une autre femme, dans une adresse à l'assemblée, demanda :
"La permission de nous procurer des piques, des pistolets & des sabres, même des fusils pour celles qui auroient la force de s'en servir, en nous soumettant aux règlements de police"
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Premier Comité provisoire des femmes pendant la Commune de Paris de 1871, Cour des Petites Ecuries...
Document Archives de Paris, Archives nationales Guide des Sources du mouvement Communaliste, La Documentation Française 2007, cahier iconographique B.V.
Archives de Paris.
Mise à jour le 3 juin 2010

01/06/2010

Actes du colloque "Zola au Panthéon"

Les actes du colloque "Zola au Panthéon" vont être publiés prochainement par les Presses Sorbonne nouvelle. Vous trouverez ci-après la table des matières du volume et, en fichier joint, un bon de souscription qui vous permettra de vous procurer le volume si vous le souhaitez.
Bien cordialement.
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Avant-propos, par Alain PAGES.
I. Première partie.  1906-1908. Un combat dreyfusard

Histoire d'une panthéonisation
Antoine COMPAGNON : Les ennemis de Zola.
Michel DROUIN : La quatrième affaire Dreyfus.
Marc KNOBEL : La cérémonie de juin 1908.
Jean-Sébastien MACKE : "Gloire à Zola" : une panthéonisation en musique et en chansons.
Philippe ORIOL : "L'apothéose de la calomnie": la dernière offensive antidreyfusarde.
Vincent DUCLERT : La République devant l'Affaire.

Enjeux idéologiques
Béatrice LAVILLE : Une esthétique de l'engagement.
Sophie GUERMES : La question du progrès dans les Évangiles.
Christophe REFFAIT : Les réticences dreyfusardes envers l'ouvre de Zola.

II. Deuxième partie.  1908-2008. Un destin littéraire

Archives de l'oeuvre
Michèle SACQUIN : Les manuscrits de Zola à la BnF.
David BAGULEY : La bibliographie du "troisième Zola".
Silvia DISEGNI : Zola mis à l'Index.

Mémoires zoliennes
Adeline WRONA : Figures du grand homme.
Martine LE BLOND-ZOLA : Un livre de Denise Le Blond-Zola : Émile Zola raconté par sa fille.
Brigitte EMILE-ZOLA : La panthéonisation racontée par Jacques Émile-Zola.
François LABADENS : Le caveau XXIV.

Epilogue
Cyrille ZOLA-PLACE : Actualité de l'écriture zolienne.
Anna GURAL-MIGDAL : Zola à travers le cinéma contemporain.

Bibliographie, par David BAGULEY.

"Partie carrée", "Le Bain", devenu "Déjeuner sur l'herbe

par Bernard Vassor

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Le Salon des refusés avait été créé en 1863 par l'empereur, en marge du salon officiel, à la suite d'une pétition d'artistes refusant l'autorité des membres du "Salon" officiel dont les membres du jury étaient nommés parmi les proches de Napoléon III. Ceux-ci imposaient une censure  arbitraire, bien que n'étant pas experts pour la plupart en matière d'art. La peinture ne devait aborder que des sujets religieux, historiques ou mythologiques. Edouard Manet (1832-18883) issu d'une riche famille de la haute bourgeoisie, possédant une immense propriété à Gennevilliers avait été l'élève du très "académique" Thomas Couture dans son atelier de la rue ede Laval (Victor Massé aujourd'hui). Ayant pris des distances avec ses maîtres, répondant aux observations des critiques lui reprochant de ne pas avoir réalisé de nu, Manet va les prendre au mot : "il paraît qu'il faut que je fasse un nu..Et bien je vais leur en faire un !".

Il demanda à son frère cadet Gustave, inspecteur général des prisons, futur conseiller municipal de Montmartre et à Victorine Meurent (Olympia)qui habitait  alors 25 rue Bréda (Henry Monnier) de poser à Argenteuil ou bien à Gennevilliers pour la composition. Il termina sa toile dans son atelier de la rue Saint-Pétersbourg à Paris.

Le sujet avait déjà été traité par Le Titien, puis par Watteau et James Tissot.

 

LA GUINGUETTE DU SOLEIL D'OR, rue de Bondy

Par Bernard Vassor
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Par Bernard Vassor
La célèbre guinguette du Soleil d'Or avait déjà cette enseigne au moment de la révolution dans le village de Vaugirard, alors commune de Sceau. C'est là que se réunirent le 23 fructidor an IV, le noyeau des jacobins qui voulait renverser le directoire en soudoyant les troupes stationnées dans la plaine de Grenelle..
L'immeuble a conservé la célèbre enseigne en bois : Au Soleil d'Or avec une belle tête de Phoebus entourée de rayons, ainsi que l'on représentait le roi sous le règne de Louis XIV.
La ruelle du Soleil d'Or aujourd'hui
medium_soleil_d_or_ruelle_06.jpgUn rapport adressé au Directoire exécutif le 24 fructidor an IV par le ministre Cochon, chargé par ses collègues d'étouffer ce complot connu sous le nom de : "La conspiration du camp de Grernelle" : Sur sept heures du soir, on m'anonçaqu'environ soixante factieux étaient réunis à Vaugirard, déans la maison où pend une enseigne Au Soleil d'Or., qu'un grand nombre d'autres étaient dispersés dans les cabarets, dans les jardins, tous armés de pistolets, de sabres,  de cannes à lance et quelques uns de fusils et qu'ils n'attendaient que le signal d'attaque qui devait être donné entre onze heures et minuit".
mise à jour le 1 juin 2010

26/05/2010

Arthur Rimbaud : une plaque va être apposée sur la façade de l'immeuble où le jeune poète aurait lu "Le Bateau ivre"pour la première fois en public

Par Bernard Vassor

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C'est sur la façade de cet immeuble à l'angle de la rue Bonaparte et  du Vieux-Clombier, que va être apposée la plaque indiquant que le 30 septembre 1871, où Arthur Rimbaud aurait lu

( semble-t-il ?) pour la  première fois son poème intitulé "Le Bateau ivre", se tenait là un dîner des "Vilains-Bonshommes"au premier étage du restaurant  de Fernand Denogeant donnant sur la place Saint-Sulplice. Étaient présents à cette réunion : Théodore de Banville, Paul Verlaine,  Ernest d'Hervilly, Jules Soury, Léon Valade, Henri Maître, et de quelques autres dont nous ignorons la présence ce jour-là.

Dans une lettre de Léon Valade, on trouve cette description : "Je veux vous apprendre qu'on y a vu un petit bonhomme de 17 ans, dont la figure en annonce à peine 14, et qui est le plus grand exemple de précocité mûre (..) Arthur Rimbaud, retenez ce nom, qui...sera celui d'un grand poète* (..)

C'est "l'Association des Amis de Rimbaud" qui est à l'origine de cette initiative avec la mairie du 6° arrondissement en association avec ......

*Collection Eric Buffetaud

 

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24/05/2010

La palette de Cézanne

Par Bernard Vassor

Cézanne autoportrait palette 06.jpg

La palette de Cézanne

(Le « toqué d’Aix » selon ses voisins)

« Dans le peintre il y a deux choses,

l’œil et le cerveau, tous deux doivent s’entraider :

il faut travailler à leur développement mutuel ;

à l’œil par la vision sur nature,

au cerveau par la logique des sensations organisées,

qui donne les moyens d’expression »

La palette de Cézanne était composée ainsi à la fin de sa vie :

Les jaunes :

Jaune brillant

Jaune de Naples

Jaune de Chrome

Ocre jaune

Terre de Sienne naturelle

……………………………………………

Les rouges :

Vermillon

Ocre rouge

Terre de Sienne brulée

Laque de garance

Laque carminée fine

Laque brûlée.

……..

Les verts :

Vert Véronèse

Vert émeraude

Terre verte.

…………

Les bleus :

Bleu de cobalt

Bleu d’outremer

Bleu de Prusse

Noir de pêche.

………

Comme on peut le constater, les théories de Chevreul et de Charles Blanc sont respectées, la composition colorée est répartie selon le cercle chromatique, selon Emile Bernard : « De telle sorte que, du blanc d’argent qui en forme le sommet, jusqu’à la base qui en est le noir, elle passe par une parfaite gradation des bleus au vert, et des laques aux jaunes. Une telle palette a l’avantage de ne popint pousser à trop de mélanges et de donner beaucoup de relief à ce que l’on peint, car elle permet les écarts du foncé et du clair, c'est-à-dire les contrastes vigoureux ».

Quelques temps avant sa mort, Cézanne a déclaré à Maurice Denis : « Jai voulu faire de l’impressionnisme quelque chose de solide et de durable comme l’art des musées »

Monet était le seul peintre vivant pour il avait une grande estime.

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L'appartement de Théo van Gogh 54 rue Lepic

Par Bernard Vassor

Vue de la fenêtre actuelle rue Lepic.jpg
Archives B.V.
Dans ce minuscule appartement, se trouvait une petite entrée, une pièce de séjour donnant rue Lepic , puis toujours rue Lepic la chambre de
Théo par laquelle il fallait passer pour se rendre dans la chambre de Vincent qui nous a donné plusieurs vues sur le Montmartre de 1887. Les pièces à l'avant ne mesuraient pas plus de 2,50m sur 3m environ. Le décalage que nous pouvons constater entre les deux tableaux de Vincent est dû au décalage de point de vue des deux pièces différentes. J'avais eu l'occasion de  visiter en compagnie d'un conservateur du musée d'Amsterdam, et fait remarquer l'impossibilité des explications fournies par les catalogues d'expositions qui indiquent tous que "nous apercevons au moins les tours de Notre-Dame".
Bien que la vue aujourd'hui soit obstruée par la construction d'un immeuble rue Joseph de Maistre, néanmoins, l'orientation de l'appartement interdit totalement que l'on puisse apercevoir ces tours qui se trouvent au sud par rapport à cette orientation. Ma conclusion est que ces tours de style mauresque que nous voyons représentées, sont celles du Trocadero construites par Davioux en 1878 pour l'exposition Universelle. Elle ont été détruites en 1933 pour l'exposition coloniale.
J'avais à l'époque envoyé au musée d'Orsay une disquette et un texte à Anne Distel, responsable du catalogue van Gogh. Aucune suite n'a été donnée, et l'on continue depuis à énoncer les mêmes erreurs.
Vous pouvez prendre un plan de Paris, marquer d'une croix le 54 de la rue Lepic, de situer la cathédrale N.D. et constater que même en se penchant beaucoup à la fenêtre et en se tordant le cou, vous n'aurez aucune chance de voire même en rêve les gargouilles de Notre-Dame....avec un téléscope peut-être vu de la lune ?
RUE LEPIC TOURS TROCADERO 05.jpg
Huile sur carton 1887.

23/05/2010

Francisco Ferrer : conférence illustrée, les Jeudis du Bocata par Dominique Delord

Par Bernard Vassor

Ferrer Bocata 06.jpg

 

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17/05/2010

La Princesse de Clèves et la Princesse de Montpensier

Par Bernard Vassor

"La Princesse de Clèves, le plus beau roman du siècle (le XVII°)

en offre aux yeux toutes les beautés;

c'est une femme qui parle; il est naturel

qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,

elle faisait un roman (..)  Le petit livre

de Mme de La Fayette est un écrin d'or

où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie

Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"

Taine 1857

 

La fayette princesse de Clèves.jpg

Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.

Marie-Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de La Fayette  écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante  à la littérature féminine.

Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault

La fayette princesse de Montpensier.jpg
C'est le premier roman de madame de La Fayette, écrit en collaboration avec Segrais, qui fut le prélude à son chef-d'oeuvre paru 16 ans plus tard.
Il est amusant de noter ce qui suit dans l'avertissement du libraire au lecteur :
"En donnant cette histoire au public, je dois dire qu'elle n'a été tirée d'aucun manuscrit qui nous soit demeuré du temps des personnes dont elle parle. L'autheur ayant voulu pour son divertissement escrire des avantures inventées à plaisir, a jugé plus à propos de prendre des noms connus dans nos histoires, que de se servir de ceux que l'on trouve dans des romans"

Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"

 

La fayette ZYADE.jpg
Entre les deux ouvrages cités précédemment, Zaydé n'est signé que du nom seul de Segrais, qui reconnut plus tard que le roman était de la main de madame de La Fayette.
Faut-il être ignare ou inculte pour dénigrer ce fleuron du patrimoine et de l'identité française ?
Mise à jouir le 17/05/2010

Festival International de la Diversité Culturelle organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou a le plaisir de vous informer du

Festival International de la Diversité Culturelle

organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)

à l’occasion de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le

dialogue et le développement (21 mai)

du lundi 17 au mercredi 26 mai 2010

Exposition Amérique latine et Caraïbes, l’invention permanente de la diversité,

avec la participation de la photographe péruvienne

Martha Sam Hertelendy

Hall Segur et Halle desPas Perdus

Vendredi 21 mai à 16h00

Projection du film

L’énigmes de Nasca de Thierry Ragobert

Salle de Cinéma

Vendredi 21 mai à 19h00

Concert

La diversité en fête aux rythmes de l’Amérique latine et des Caraïbes

avec la participation du groupe péruvien Chinchivi entre autres

Salle 1

Maison de l’Unesco

7, place de Fontenoy, Paris 7ème

125, avenue de Suffren - Paris 7 ème

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15/05/2010

Hommage à Francisco Ferrer

Par  BERNARD VASSOR

fRANCISCO fERRER hauteur.jpg

Le bureau du conseil municipal de Paris avait demandé le 14 octobre, une rue Francisco Ferrer, et l'adoption par la Ville de ses deux petits-enfants. C'était en 1909 ! Cette demande fut repoussée à la séance du 25 octobre. La Ligue des Droits de l'Homme ouvrit une souscription pour une statue de Ferrer près de celle du Chevalier de la Barre à Montmartre., mais le projet n'aboutit pas.

Bulletin Escuela Moderna.jpg

 

Prochainement, sous l'impulsion de  la Fédération de la Libre Pensée, une plaque commémorative seraapposée au 43 rue Richer.

C'est pourquoi nous allons organiser auRestaurant Bocata 31, rue Milton, le jeudi 3 juin, une causerie avec Dominique Delord, accompagnée de projections  Article en ligne sur le site de l'Association Historique et Archéologique du 10° arrondissement :

http://hv10.org/pages/Ferrer.pdf »

FRANCISCO FERRER Y GUARDIA (1859-1909) : Un anarchiste pédagogue.

En 1909 était fusillé à Barcelone Francisco Ferrer y Guardia, accusé d’y avoir fomenté la grande insurrection dite La Semaine Tragique. La mort de cet anarchiste, fondateur de l’Ecole Moderne à la pédagogie novatrice, souleva une immense émotion dans le monde entier, à Paris particulièrement, où il  avait vécu quinze ans. C’est à Paris que Ferrer avait tissé un remarquable réseau politique et intellectuel international.

 

Assiette beurre, 1909 (2).jpg

 

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11/05/2010

"L'Alphabétaire Insolite, suivi d'un lexique rimbaldien", suite

Par Bernard Vassor
Geneviève Hodin alphabétaire.jpg
Cet ouvrage*, composé à partir du "Supplément au Dictionnaire Napoléon Landais", va être l'objet, selon mes informations d'un éreintement dans "Histoire Littéraire" de la part de Jean-Jacques Lefrère, faiseur de "scoops" abracadabrantesques rimbaldiens moliéresques maldororiens et pioupiouesques. Rappelons que si la photographie retrouvée de Rimbaud"miraculeusement et présentée comme une relique a été vendue pour une somme pharamineuse, celle découverte aussi sensationnelle de Isidore Ducasse, n'a pas fait un franc en vente publique !!!
En revanche, Steeve Murphy que je tiens comme un parfait et intègre érudit rimbaldien, doit donner dans le prochain numéro (18 je crois) des "Cahiers de la Société Octave Mirbeau" de Pierre Michel, un article documenté, et plutôt élogieux. La "Quinzaine Littéraire", devrait aussi en faire un compte rendu.
......................
http://www.mirbeau.org/cahiers17.html, mais c'est dans le numéro suivant que nous devrions avoir cette critique......
de Geneviève Hodin, avec la collaboration d'Yvette Bainey.

09/05/2010

Un dénouement dans l'affaire qui empêchait Pierre Etaix de disposer de ses oeuvres cinématographiquess

Une information de association « Il Etaix une fois » est heureuse de vous annoncer la FIN HEUREUSE & DÉFINITIVE de l’imbroglio juridique qui bloquait depuis de nombreuses années la ressortie des films de Pierre Etaix !
La restauration des négatifs a ainsi pu reprendre en vue de la ressortie prochaine de l'ensemble des films de Pierre Etaix (il y aura même un inédit ! ) *
Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, nous avons l'immense plaisir de vous annoncer la sélection du film «Le grand amour » au 63 ème Festival de Cannes. Il sera projeté en présence de Pierre Etaix,  le 19 mai à 17 heures, salle du Soixantième dans la programmation « Cannes Classics ».
A cette occasion, et afin lui permettre de poursuivre les actions entreprises, l'association « Il Etaix une fois », en accord avec Pierre Étaix, édite en souscription « La Cène de Pierre Étaix », vibrant hommage au grand Léonard et aux maîtres du « slapstick » américain.
La cene etaix petit.jpg
Cette édition d'art de grand format (80 X 60 cm) sera réalisée dans les ateliers Héliog (héliogravure au grain & tirage sur presse taille douce). Le tirage de cette oeuvre est strictement limitée à 98 exemplaires numérotés et signés. Un certificat justifiant chaque exemplaire sera délivré par l'atelier et contre-signé par Pierre Etaix.
Pour en savoir plus et réserver un tirage il vous suffit de visiter ce lien:
D'autres bonnes nouvelles ne devraient pas tarder à tomber… Nous vous en informons au plus vite et vous remercions encore une fois pour votre aide et votre soutien.
* Si vous souhaitez plus d’infos sur la ressortie des cinq longs métrages et des trois courts métrages (dont un inédit) de Pierre Etaix, n'hésitez pas à nous contacter à cette adresse : etaixasso@gmail.com.

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07/05/2010

ERCKMANN-CHATRIAN premier site consacré à Émile ERCKMANN (1822-1899) et Alexandre CHATRIAN (1826-1890), par Noêlle Benhamou

SITE CRÉÉ À L'OCCASION DES 110 ANS DE LA MORT D'ÉMILE ERCKMANN

ErckmannChatrian. NOELLE archives.jpg

Noëlle Benhamou nous donne ici des informations sur ces auteurs associés et une oeuvre complète chaque mois. Comme pour son site consacré à Maupassant, vous trouverez bon nombre de documents une biographie, une bibliographie et des liens sur des sites où sont recensés ci-dessous des sites et ressources électroniques qui peuvent intéresser tout internaute désireux de trouver des informations sur la littérature et les arts. Pour faciliter la consultation, nous avons classé ces sites. Si vous désirez échanger un lien internet avec ce site, vous pouvez contacter le Webmaster

Sur Erckmann-Chatrian
















En l'absence d'un autre site sur le duo lorrain, on trouvera quelques pages figurant sur des sites divers.

- Fiche Erckmann-Chatrian, par Noëlle Benhamou sur le site Alalettre.

- La Société Littéraire des Amis d’Alexandre Chatrian, à Abreschviller (57560).

- Le Mariage de l'Ami Fritz, site de cet événement ayant lieu chaque année à Marlenheim (67520)

- Page sur Erckmann-Chatrian, sur le site des collège et lycée de Phalsbourg.

- Page Erckmann-Chatrian, sur le site de la Ville de Phalsbourg.

- Page Erckmann-Chatrian sur le site 1789-1815.com.

- Jean Aicard, société des Amis de l'écrivain.

- Balzac à l'étude, site scientifique de Paris IV-Sorbonne consacré à l'écrivain.

- Jules Barbey d'Aurevilly, site de D.J. Cocksey.

- Charles Baudelaire, site de David Smajda.

- Alphonse Daudet, site de l'Association des Amis d'Alphonse Daudet.

- Lucien Descaves, site de la Société littéraire des amis de Lucien Descaves.

- Dubut de Laforest, site sur Jean-Louis Dubut de Laforest et son oeuvre.

- Alexandre Dumas, site l'association des Amis d'Alexandre Dumas père.

- Alexandre Dumas, suites, plagiats, pastiches et hommages, site créé par Patrick de Jacquelot.

- Gustave Flaubert, site de Jean-Benoît Guinot.

- Théophile Gautier, site de la Société Théophile Gautier.

- Goncourt, site de la société des amis des frères Goncourt.

- Remy de Gourmont, site de l'Association des Amateurs de Remy de Gourmont.

- Huysmans, site anglais de Brendan King.

- Maldoror, site sur Lautréamont par Michel Pierssens.

- Jean Lorrain, site de Christine Serin.

- Mallarmé, site de François Direz.

- Hector Malot, site des amis d'Hector Malot.

- Maupassantiana, site de Noëlle Benhamou consacré à Guy de Maupassant et à son oeuvre.

- Prosper Mérimée, sur le site du Ministère de la culture.

- Prosper Mérimée, site américain de Corry Cropper.

- Société Octave Mirbeau, site de Pierre Michel.
2e site de la société http://www.mirbeau.org/

- Amitié Nerval, site de Hisashi Mizuno sur Gérard de Nerval.

- Raoul Ponchon, blog des frères Monnier.

- Pour Jules Renard, site créé par Françoise Pique.

- Jean Richepin, site créé par Éric Mie.

- George Sand, site des Amis de George Sand créé par Cécile Pichot.

- The George Sand Association, site en anglais de David A. Powell.

- Marcel Schwob, site des Amis de Marcel Schwob.

- Eugène Sue, site de Laurence Cany et Judicaël Denecé.

- Les Commérages de Thybalt, site sur Laurent Tailhade créé par Gilles Picq.

- Comprendre Tchekhov, site de Françoise Darnal-Lesné sur Anton Tchekhov.

- Jules Vallès, site des Amis de Jules Vallès.

- Jules Vallès, site de Emmanuel Rolhion et Cyril Soulliage.

- Paul Verlaine, site officiel du poète.

- Jules Verne, site du Centre International Jules Verne.

- The Oscholars, site de David C. Rose sur Oscar Wilde.

- E.Zola, site de Jean-Sébastien Macke sur Zola, ses liens avec la musique et le compositeur Alfred Bruneau.

- Émile Zola, site québécois d'André Paillé.

- Alalettre, site littéraire.

- L'Artino, portail de l'actualité culturelle et littéraire.

- Association des Amis du Roman Populaire, site de l'AARP (Amiens).

- Bibliomonde, site consacré aux littératures du monde entier.

- Centre d'études du XIXe siècle Joseph Sablé, site canadien hébergé par l'université de Toronto sur la littérature française du XIXe.

- Exigence littérature, site sur la francophonie.

- Fabula, site de recherche en littérature.

- Fédération des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires.

- Frankreich Experte, un aperçu de la littérature française en allemand.

- Le Liseur de nouvelles, site sur la nouvelle créé par René Godenne. Voir aussi la partie Le Tour du monde de la nouvelle en 80 recueils.

- René Godenne, site consacré au spécialiste de la nouvelle et à ce genre.

- La République des Livres, blog de Pierre Assouline.

- La Société des études romantiques et dix-neuviémistes, site de la SERD.

- Taste of Book, le site des dévoreurs de livres.

- L'Assiette au beurre, revue illustrée, satirique et libertaire de 1900.

- Australian Journal of French Studies, revue de Monash University (Australie).

- Belphégor, Littérature populaire et culture médiatique, revue dirigée par Vittorio Frigerio.

- Le Boudoir des Gorgones, revue de littérature étrange et fantastique créée par Philippe Gontier.
Le Boudoir des Gorgones

- Les Cahiers naturalistes, revue consacrée à Émile Zola et au naturalisme.

- La Frusta letteraria, Rivista di informazione e critica culturale, revue italienne sur la littérature.

- Maupassantiana, revue électronique bi-mestrielle gratuite sur l'actualité maupassantienne.

- Le Rocambole, Bulletin des Amis du Roman Populaire.

- Autour du Père Tanguy, association fondée par Bernard Vassor.

- Caricatures et caricature, site consacré à la caricature en général mais présentant de nombreux dessins du XIXe.

- ABU, l'Association des Bibliophiles Universels.

- Archives.org, documents textuels numérisés et audio-visuels en accès direct.

- Bibliothèque électronique de Lisieux, catalogues et livres numérisés. Rayon Erckmann-Chatrian.

- Bibliothèque électronique du Québec, livres numérisés. Rayon Erckmann-Chatrian.

- Bibliothèque nationale de France, catalogue, signets et livres en ligne.

- Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.

- Bibliothèque Publique d'Information (BPI), centre Georges Pompidou, Beaubourg, catalogue en ligne.

- The British Library, Catalogues.

- Europeana, Bibliothèque Numérique Européenne, catalogue et livres numérisés.

- Livres-online.net, librairie d'ebook à télécharger ou lire en ligne.

- Numilog, votre librairie de livres numériques (Ebooks).

- Dictionnaire International des Termes Littéraires.

- Encyclopédie de l'Agora.

- Le Trésor de la Langue française informatisé.

- Hôtel-Restaurant Erckmann-Chatrian à Phalsbourg, de Roland et Netty Richert.

- Musée de Phalsbourg.

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03/05/2010

Une exposition d'un photographe mexicain Alfonso Strag : Emotions péruviennes

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou vous informe de l’exposition

du photographe mexicain

Alfonso Strag

Emotions péruviennes

du 6 au 29 mai 2010

du mardi au samedi  de 11h à 20h et le dimanche de 13h à 19h

El Inti - La boutique péruvienne

17 rue de Picardie - 75003 Paris

M° Temple ou Fille du Calvaire

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30/04/2010

Alexandre Dumas reprend ses Mémoires !!!

Par Bernard Vassor 

dUMAS PAR mARCELIN.jpg

Dans le Petit Jourrnal pour rire :  POUR MÉMOIRES ! - par Marcelin

En cette année 1856, Dumas reprend la rédaction ses "Mémoires" commencée en 1852 chez Michel Lévy. Le dixième volume se termine par ces phrases :

"Et maintenant, nous demandons à nos patients et fidèles lecteurs la permission de clore provisoirement ici la série de nos "Mémoires". Plus tard - si l'accueil qui leur est fait répond à notre attente, et que Dieu veuille bien nous prêter vie - nous reprendrons notre plume de chroniquer, avec l'espoir de fournir de nouveaux et curieux matériaux à l'histoire véridique de notre temps".

 

Dumas avant-dernier chapitre.jpg
L'avant-dernier chapitre : La Révolution de 1830.
Tout au long de ces milliers de pages, Alexandre Dumas évoque sa jeunesse, la vie de son père, et l'histoire, parfois romancée  (et enjolivée) de ces années romantiques.

22/04/2010

Un rapport de Besancenot sur l'altercation du boulevard de Clichy

Par BERNARD VASSOR.

L'avarice punie !

d'après Signac boulevard clichy..jpg
Le boulevard de Clichy sous la neige d'après Paul Signac.
Il est 4 heures du matin, ce 9 décembre 1902, face au 20 boulevard de Clichy.
Les gardiens de la paix Eger et Besancenot ont relevé un homme qui avait été blessé de deux coups de couteau. L'individu n'a pas décliné son identité et refusé des soins, prétextant qu'il était marié, père de famille et qu'il ne voulait pas que sa femme ait connaissance cette histoire. Il a raconté aux policiers sa mésaventure* :
Il était 3 heures du matin quand une fille l'avait racolé et conduit dans un hôtel du passage de l'Elysée des Beaux-Arts.
Pour prix de ses faveurs, il lui avait donné 5 francs mais la prostituée lui en a réclamé 10 ! Là, sur son refus, le souteneur de cette fille qui était  dissimulé dans un coin du passage l'a lardé de coups de couteaux à la main et sous le bras.
L'individu est reparti clopin-clopant en jurant qu'on ne l'y reprendrait plus...
*Archives de la préfecture de Police

20/04/2010

Marie Dorval au cimetière du Montparnasse

Par Bernard Vassor

Marie d'Orval Montparnasse PHOTO B.V.jpg

La tombe de Marie d'Orval (1798-1849) est entretenue chaque année par les soins de la "Société des Amis d'Alexandre Dumas" sobrement recouverte de lierre.

L'initiative de l'entretien, selon les voeux de Dumas père, en revient à Alain Decaux en 1991 qui a fait restaurer la tombe du cimetière du Montparnasse.

Dans La dernière année de Marie Dorval publié sous la forme d'une lettre adressée à George Sand en 1855, Dumas retrace les derniers moments de cette actrice, tombée dans la misère et l'oubli à cette époque. Elle consacre sa vie à son petit-fils Georges qui mourut à l'âge de quatre ans et demi. Terrassée par la douleur, elle ne trouve plus d'engagements et passe son temps à pleurer au cimetière. Sa santé se détériore au point qu'un jour, elle est prise d'un violent malaise. Son gendre René Luguet la reconduit chez elle à Paris où, sentant sa mort prochaine, elle fait venir son ami Alexandre et lui fait promettre de ne pas la laisser dans la fosse commune. Dumas remue ciel et terre pour trouver les 500 francs pour l'obtention d'une tombe provisoire. Victor Hugo met la main à sa poche et donne une partie de la somme nécessaire (qu'il retenait généralement avec des élastiques)

..........................................

"Luguet se débat avec Dumas pour obtenir des fonds. Une représentation théâtrale est donnée au profit de Dorval et de ses enfants, mais la somme recueillie est dévorée par les huissiers. La situation est désespérée et le terme de la concession mortuaire approche. Aux abois, Luguet parvient à mettre en gage les dernières reliques de la défunte et réunit la somme nécessaire pour faire enterrer Marie Dorval dans la tombe de son petit-fils. L'exhumation est particulièrement éprouvante, Luguet découvre avec stupeur le corps de Marie encore intact malgré les cinq années passées en terre. Dumas apprend les derniers efforts de Luguet pour honorer la promesse que lui-même avait faite à Marie de lui éviter la fosse commune. Il rédige ce petit document relatant la dernière année de Marie Dorval et lance un appel à la générosité du lecteur.

Cet appel à la générosité du lecteur a porté ses fruits. Grâce aux dons, Caroline et René Luguet ont pu récupérer les quelques souvenirs déposés au Mont-de-piété; il a également été possible d'ériger un monument simple et dépouillé sur la tombe de Marie Dorval et de Georges.

Delphine Dubois

sur le site des Amis de Dumas père :http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/derniere_anne...

Des rimbaldolâtres au Grand Palais

Par BERNARD VASSOR

RIMBAUD ALAIN jACQUELINE.jpg
Quelques amis devant le mausolée du satrape Arthur Halicarnasse au Grand Palais.
C'est à une véritable cérémonie religieuse que les visiteurs ont assisté au salon du livre ancien. Une grande animation a régné sur le stand des libraires qui présentaient la "photo retrouvée par miracle". L'émotion a été à son comble après la lecture de poèmes et de citations de saint Arthur.
La ferveur des communiants était palpable, les fidèles, en procession silencieuse, se sont succédés, la larme à l'oeil pour certains.
Pendant ce temps, comme à Lourdes, les affaires ont été menées rondement. La photographie supposées d'Arthur a été paraît-il vendue
150 000 euros !
A la réunion mensuelle des "Amis de Rimbaud" la circonspection était de mise chez les plus grands rimballdiens, qui auraient bien voulu y croire mais...
L'objet ayant été authentifié par le grand faiseur de reliques. Un miracle par an, tel est sa devise. Il avait déja retrouvé miraculeusement la photo d'Isidore Ducasse, qui l'a fait mettre en vente, mais qui n'a pas trouvé preneur d'après mon ami, le commissaire priseur Eric Buffeteau....