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18/04/2010

Le café Certa du passage de l'Opéra et les Dada.....

Par Bernard Vassor

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« Il n’y a personne des Dadas monsieur !»,

répondait la caissière du café Certâ  à Aragon quand il appelait un ami au téléphone. Le passage de l’Opéra qui reliait le boulevard des Italiens (6), à la rue Le Peletier (8), comportait deux galeries (de l’Horloge, et du Baromètre).

La partie dite passage de l’Opéra avait été formée lors de la construction de « l’Académie Royale de Musique », et communiquait de la galerie du thermomètre jusqu’à la rue Pinon, emplacement actuel de « l’Hôtel des ventes Drouot rue Rossini ».
Elles avaient été ouvertes par le Vicomte Morel de Vindé, pair de France, le 21 juillet 1822 et le 16 avril 1823. La largeur de ces galeries était de 3,74 mètres.

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Depuis le second Empire, ce passage était réputé pour ses « marcheuses », « le théâtre pornographique de Chirac », ses pâtisseries, ses restaurants et de nombreux cafés d’écrivains, dont le plus célèbre a été le Divan Le Peletier. C’est dans une de ses galeries, la galerie du Baromètre, qu’un basque nommé Certâ avait ouvert un café qui passa à la postérité. Le décor était sommaire : des tonneaux autours desquels des tabourets cannés et des fauteuils de paille composent le seul ameublement. La fin de la guerre de 1914-1918 vit arriver des intellectuels étrangers, faisant de Paris la capitale des arts.
C’est ainsi que le roumain nihiliste Tristan Tzara, Max Ernst, Jean Arp, Fraenkel, vont, après le Manifeste Dada de 1918, former un groupe et se lier avec Aragon, Breton, Reverdy, Eluard, Picabia.

Georges Auric a fait le récit suivant de la première réunion au « Certâ »Tzara assistant incognito à la réunion :
Cela se passait en janvier 1920, et Breton m’annonça soudain, comme s’il s’agissait d’un événement inespéré et d’une sorte de cérémonie initiatique (...) * « Vous devriez venir au Certâ vers la fin de l’après-midi, il y aura quelqu’un... Oui quelqu’un je vous promet [sic ?] une belle surprise !, lui dit Breton, qui poursuit : Cela va être intéressant cette visite de Tzara, nous venons de nous rencontrer et tout de suite il m’a alerté : surtout, n’apprenez à personne que je suis là. Je vais aller dans ce café, m’asseoir directement à une table, voir nos amis et leurs têtes, les observer.
A cette réunion étaient également présents Drieu, Gonzague-Fric, Radiguet et vraisemblablement Henri de Montherlant.
De ce bistro furent fomentés les actions symboliques : le procès de Barrès, les attaques et « manifestations dérisoires et légendaires » comme « la visite à Saint-Julien-le-Pauvre » le 14 avril 1921.
Le vendredi était le jour de lecture de poèmes avec pour participants Apollinaire, Cendrars, Reverdy, Max Jacob. Des comédiens participaient aussi à ces lectures dont Marcel Herrand, (le formidable Lacenaire des « Enfants du Paradis »)

Les coups de pioches ont eu raison du passage de l’Opéra pour le percement du boulevard Haussmann en 1923, exit le théâtre de Chiracet le petit bistro de la galerie du baromètre.

Sources :
Journal des Goncourt éd.Laffont
Aragon, Le Paysan de Paris
Alain Rustenholz Paris des avant-gardes Parigramme 2004
Archives de Paris.
Archives privées.

*"A son arrivée à Paris, Tzara était attendu comme on aurait attendu Rimbaud cet adolescent sauvage ».

Aujourd’hui, le Certä se trouve au 5 rue de l’Isly. Sur ce même site, vous avez un article du mois de septembre 2006 avec une photo des lieux actuels.

mise à jour le 18/04/2010

Plus fort que le Saint-Suaire de Turin? Une photographie de Rimbaud âgé !!! *

Par Bernard Vassor

Une affaire bien juteuse :

Photo miracle Rimbaud 03.jpg

"Depuis la nouvelle qui a bouleversé le pays" peut-on lire entre autres articles plus abracadabrabtesques et pioupiouesques les uns que les autres. Une bien juteuse affaire avec une scénographie digne du" mausolée de Lénine" et vendue pour une somme astronomique une demi-heure après l'ouverture du salon à un mystérieux collectionneur "bien moins cher que Spiderman qui a atteint la somme d'un million de dollars il y a quelques jours !" d'après un des vendeurs sur cette vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xcz736_ils-ont-decouvert...

En effet, il a une drôle de tête le personnage à côté du clown en pyjama à carreaux : le regard torve, la bouche ouverte avec sa fine moustache de trafiquant d'armes les yeux fixés sur l'objectif contrairement aux autres personnages qui regardent délibérément ailleurs.

Comme chaque année, J.J.Lefrère nous offre une exclusivité mondiale....

Précisons une nouvelle fois qu'Aden ne se trouve pas en Abyssinie, du moins pas encore et que n'est pas Vrain-Lucas qui veut.

*Certains nous ont promis pour bientôt le crâne d'Arthur Rimbaud enfant.

07:27 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : vrain-lucas | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/04/2010

Regard français sur l’Amazonie péruvienne. Rencontre avec Jacques De Guerny et Jacques Tournon

 

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou vous informe

de la prochaine activité du Centre Culturel Péruvien

« Regard français sur l’Amazonie péruvienne »

Rencontre avec Jacques De Guerny et Jacques Tournon

Mardi 20 avril 2010 à 19h45 (précises)

Maison de l‘Amérique Latine

217 boulevard Saint Germain  - 75007 Paris

M° Solferino, Rue du Bac – RER Musée d’Orsay

Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94

www.cecupe.com

17:47 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Ernest Daudet, et la Dame de Pique.....

Par Bernard Vassor 

dame de pique daudet commissaire police.jpg

 

Le commissaire de police du 9° arrondissement Ernest Daudet avait été maintenu en place après la Commune de Paris au commissariat de la rue du faubourg Montmartre 25, mieux il avait été promu auxiliaire du Procureur de la République ce qui laisse supposer que sa conduite fut exemplaire

pendant la Commune de Paris, et la répression sanglante versaillaise pendant la semaine du même nom ! 

...................................

Dans le procès-verbal mentionné plus haut, le commissaire fait état d'une saisie opérée chez un libraire, le sieur Vavrand Pierre dans son échoppe du 1 rue Bréda (aujourd'hui rue Henry Monnier). L'objet du délit était un journal satirique sans nom d'imprimeur intitulé

La Dame de Pique : "Nous nous sommes rendus accompagné d'un inspecteur du service du Contrôle Général, rue de Bréda N°1, chez le sieur Varand Pierre libraire où nous avons saisi deux exemplaires de l'écrit en question exposé à la porte de la boutique. La dame Varand nous a déclaré que ces deux exemplaires lui ont été remis il y a deux ou trois jours et qu'elle n'en a pas vendu".

L'opération s'est déroulée le 5 septembre 1872.

La République de monsieur Thiers n'avait rien à envier en matière de censure et de répression à l'empire de monsieur Badinguet.

Source : archives de la préfecture de Police.

Mise à jour le 16/12/2010 

L'hôtel de la place Saint-Georges à Paris, a été vendu à un anglais !

Par Bernard Vassor

 

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L'hôtel de la place Saint-Georges de Moïse Polydore Millaud, fondateur du "Petit Journal", a été acheté par un amateur anglais pour la somme de 400500 francs. Entre autres curiosités qui se trouvent dans cette propriété, on aperçoit, en entrant à droite et sous un petit porche à l'italienne, un bas-relief en marbre blanc représentant les Noces de Thétis et de Pélee. La chambre à coucher de Millaud, où brûlaient continuellement des parfums résineux destinés à combattre la maladie dont il est mort*. La maison était protégée par de hautes grilles dorées  que Privat d'Anglemont grattait avec un couteau à chacun de ses passages pour emporter ce qu'il appelait de la poussière d'or !

Moïse Polydore Millaud a vu le jour à Bordeaux en 1813, il est mort à Paris le 13 octobre 1871. Maison mitoyenne de la "Maison Dosne", il assista à la démolition de l'hôtel de son voisin Adolphe Thiers, mais ne vit pas sa reconstruction.

Il fut le fondateur de nombreux journaux depuis son arrivée à Paris. Devenu banquier d'affaires, il s'associa à son compatriote bordelais Jules Mirès avec qui il monta de juteuses affaires, dont les montages financiers avaient été décrits par Balzac dans des romans**. Avec la constitution de la "Compagnie générale financière", il achète de nombreux terrains à Paris. Des scandales financiers en cascade portant sur les chemins de fer et des affaires bancaires l'obligèrent à mettre en commandite Le Petit Journal en vendant 4000 actions de 500 francs (soit 2 millions) alors  que sa valeur était estimée en tout à 100 000 francs.

Il fut également co-auteur de théâtre sous le pseudonyme de Frascati. Ironie de l'histoire, c'est aujourd'hui le Théâtre Saint-Georges qui a été reconstruit à l'emplacement de l'Hôtel Millaud.

*Vendu le 20 avril 1872.

**Dont César Birotteau en 1837

11:05 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : mires, millaud, balzac | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/04/2010

Octave Mirbeau et la 628E8, suite..

Par BERNARD VASSOR

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Reliure en maroquin mosaïquée, maquette de Pierre Bonnard.
Nous avons vu dans des articles précédents, l'histoire dans "La 628E8", du chapitre "Avec Balzac" qui fut supprimée sans explication. Il y a aussi le voyage en Hollande sur les pas de Vincent van Gogh à Bréda.
Octave Mirbeau fut un des premiers écrivains qui fit l'acquisition d'une automobile immatriculée 628E8.
Sa conduite fut tout aussi anarchique que lui. Il a collectionné les contraventions pour excès de vitesse.
Il fut même interpellé avec son mécanicien (chauffeur) Paul Taillebois, matricule n° 34746, pour avoir monté les Champs-Elysées en conduisant à gauche. A l'officier de paix du 8°  arrondissement le sous-brigadier Lecomte qui lui avait demandé son adresse, n'ayant aucun papier d'identité, il refusé de la communiquer prétextant qu'il croyait que son domicile (68 avenue du Bois de Boulogne) était mentionné sur son certificat de capacité (permis de conduire). Les deux hommes furent conduits au "quart de police" et renvoyés après le contrôle de leur identité.
 

 

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Archives de la préfecture de Police.
 

PAUL SESCAU PHOTOGRAPHE ET VISIONNAIRE

Par Bernard Vassor

Nouvelle Athènes vue de l'atelier de sescau largeur.jpg
Au troisième étage du 66 rue Pigalle*, les derniers vestiges avant destruction du minuscule "atelier" de Sescau.
C'est à cet endroit (au 68 rue Pigalle), et non au 9 place Pigalle, qui était l'entrée du café de la Nouvelle Athènes**, comme indiqué sur l'affiche de son ami Toulouse-Lautrec que se trouvait un des ateliers (minuscule : 2,75m X 2,75m environ, encombré d'une fausse cheminée en bois) de Paul Sescau. L'autre arelier,  plus grand était situé 53 rue Rodier. Une petite précision, le 9 place Pigalle était l'entrée du célèbre café de "La Nouvelle Athènes" (c'est dans ce lieu que Henry a fait le portrait de son ami Vincent). Bien que situé au dessus de ce café, l'entrée était rue Pigalle. Il y avait une autre entrée rue Frochot. Sescau fut le premier à photographier les oeuvres de Toulouse-Lautrec. Il y figure en tant que personnage sur bon nombres de toiles :
"Au Moulin Rouge","la Danse au Moulin Rouge", à côté d'Yvette Guilbert, "la baraque de la Goulue" avec Oscar Wilde et Félix Fénéon.
Sescau tououse-lautrec largeur.jpg
Affiche de Toulouse-Lautrec 1894.
Le 16 mars 1895, Sescau offrit à son ami à son domicile 53 rue Rodier, un repas mémorable, dont voici le menu :
La Bouillabaisse
Hors d'oeuvre :
L'agnelet rôti
Le Sarigue en Liberty*
Foie gras de l'oie Fuller**
Végétables
Pièce humide
Cheese and fruits
Ti noir
Pivre Lilas frotteurs
&
Champagne Charlie.
Il faut dire que Zola, peu de temps auparavant, avait offert un dîner où il proposait du kangourou.
Sescau illustra en 1897 de "100 photographies d'après nature" un roman populaire de la comtesse de Martel (Gyp) intitulé "Tototte", édité chez Nilson & Lamm en 1897.
Sescau fut un précurseur du roman photographique, sous le pseudonyme de Van Pusch, il définit avec André Ibels dans "Enquête sur le roman illustré par la photographie" au Mercure de France en janvier 1898 que "le roman du futur sera le cinématographe, et que le Livre aura même du relief stéréoscopique !".
*Jeu de mot un peu douteux, le sarigue est un marsupial à très longue queue, rappelons que Henri, pour des raisons similaires, avait été surnommé "La cafetière" et à l'époque Samuel Bing avait importé d'Angleterre et mis à la mode, dans son exposition "Art Nouveau" les tissus imprimés fleuris du marchand Arthur Lassenby Liberty.
**Faut-il préciser que la danseuse américaine dite "la Loie Fuller" rencontrait un immense succès avec sa danse sur un carré de lumière électrique où elle faisait virevolter de nombreux voiles ? Le peintre d'Albi  était un de ses fervents admirateurs, avec Rodin, qui eut une liaison avec elle, Camille Flamarion, qui dans un moment d'égarement amoureux la nomma membre de la Société d'astronomie, et Pierre et Marie Curie à qui elle avait demandé des morceaux de radium, afin de les coudre sur sa robe qui serait ainsi devenue phosphorescente !!!
*Registre du bulletin du cadastre, archives de Paris.
**Lui aussi victime de vandalisme municipal
mise à jour le 10/04/2010

10:38 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'épilogue de l'affaire Dreyfus : Zola au Panthéon, textes réunis par Alain Pagès

Par BERNARD VASSOR

 

Zola Alain Pagès hauteur.jpg

Cet ouvrage rassemble des contributions sur l'histoire mouvementé du transfert des cendres d'Emile Zola, du cimetière Montmartre jusqu'à la crypte du Panthéon, et propose une réflexion  sur la réception et le destin posthume de l'écrivain. Georges Clemenceau le 4 juin 1908 avait décidé avec le gouvernement qu'il dirigeait, d'organiser une cérémonie pour rendre hommage à son ami qu'il avait défendu 10 ans plus tôt dans le journal "L'Aurore". Cette décision s'était heurtée à une violente opposition du parti nationaliste qui a crié au scandale, en stigmatisant "l'indigne honneur rendu au pornographe Zola".Ce recueil de contributions réunies dans cet ouvrage retrace l'histoire mouvementée de la panthéonisation. Elle analyse les enjeux politiques et idéologiques d'un évènement qui peut être considéré comme le véritable épilogue de l'affaire Dreyfus.

 

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La table des matière vous donne une idée de la qualité des intervenants :
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04/04/2010

Histoire de la "cravate à Capet": Le premier homme supplicié : Nicolas-Jacques Pelletier

Par Bernard Vassor

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L'invention du docteur Louis.
.....
C'est bien le docteur Antoine Louis, chirurgien, sécrétaire perpétuel de l'Académie de médecine, qui inventa cette machine à couper les gens en deux, avec l'aide d'un facteur de piano du nom de Schmidt. Les premières expériences eurent lieu passage de l'Ancienne-Comédie sur des moutons.
Il publia parmi une multitudes de thèses de médecine et de chirurgie, en 1749 : "Lettres sur la certitude de la mort", et rédigé de nombreux article de l'Encyclopédie anatomiste de Diderot et d'Alembert. Il eut la présence d'esprit et le bon goût de mourir en 1792, l'année où l'on expérimenta son appareil sur le vif...., le docteur Guillotin, élu membre de l'Assemblée nationale, n'en ayant été que le publicitaire. Il s'en fallut de peu que sa machine ne s'appela " La Louison".
Le premier homme qui fut coupé en deux fut un bandit convaincu de vol avec violence sur la voie publique : Nicolas-Jacques Pelletier. Sa condamnation datait du 24 janvier 1792 : la peine ne fut exécutée que le 25 avril de la même année sur la place du Carrousel, par Charles Henri Sanson,
........
Un corrésien à l'esprit tranchant :

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Pierre-Jean-Georges Cabanis

 

. "Nous concluons avec la même certitude que le cerveau

digère en quelque sorte les impressions: qu'il fait

organiquement la sécrétion de la pensée."

 

« Le moral n'est que le physique considéré sous

certains points de vue particuliers ».

Le titre de cet article est très injuste, mais nous n'avons pas resisté à faire un mot. C'est un débat ouvert en l'an III par Oelsner, un silésien vivant à Paris pendant la révolution qui publia une note sur la guillotine. Un allemand Soemmering, anatomiste de réputation internationale lui répond alors par une lettre ouverte. Le sujet de la querelle vise la continuité de la vie après que le supplicié aiit eu la tête tranchée. Samuel Soemmering se dit convaicu qu'une tête coupée pourrait parler s'il était possible de lui insufler de l'air par les organes de la voix qui n'auraient pas été détruits. Il appuya son affirmation sur une expérience effectuée sur un guillotiné : "A l'aide d'un trocard, j'explorais la moelle épinière sectionnée et le supplicié ferma les yeux dans une crispation, serra les dents de toutes ses forces, tandis que les muscles maxilaires remontaient vers les paupière". C'est ensuite au tour de Pierre-Jean-Georges Cabanis d'entrer dans la controverse. Ilest né au château de Salagnac à Cosnac en Corrèze au mois de juin  1757. Il fait des études de philosophie et de médecine. Il écrit des oeuvres scientifiques et soutient que le cerveau secrète la pensée, comme le foie secrète la bile. Il pense que "les têtes séparées de leur tronc peuvent ressentir les douleurs aïgues, il conclue que ces têtes où se trouve l'âme concentrée toute entière selon eux expriment ainsi les angoisses et les vives souffrances qu'elles éprouvent".Au moment de la révolution, il rencontra Mirabeau avec qui il se lia et pour qui il écrivit des discours.

.........................
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LE BON DOCTEUR GUILLOTIN

Entre alors dans la danse alors un autre professeur : Jean-Joseph Sue, père de l'auteur des "Mystères de Paris" . Son hypothèse  est que dans le corps humain il existe deux caractères de sensibilité et qu'il n'existe pas de plus horrible situation que celle d'avoir la perception de son supplice (..)Plus l'action meutrière a de célérité et de précision, plus ceux qui y sont exposés conservent longtemps la conscience de l'affreux tourment qu'ils éprouvent; la douleur locale, à la vérité est moins longue, mais le jugement du supplice a plus de durée, puisqu'alors l'impression de la douleur avertit, avec la rapidité de l'le centre de la pensée de ce qui se passe" J'espère que le lecteur plus intelligent que moi aura compris le sens de cette pensée.

"il est vraisemblable que la sensibilité peut durer un quart d'heure [...] vu que la tête ne perd pas si tôt sa chaleur [...] et que si l'air circulait encore régulièrement par les organes de la voix, cette tête parlerait." Cabanis fut le protégé de Turgot, il écrivit des oeuvres scientifiques sous la protection de madama Helvetius en 1790-1793, il publie divers rapports commandés par le directoire de Paris et requis par sa fonction de membre de la commission des hôpitaux. Il est élu à l'Institut le 15 décembre 1795 (classe des Sciences morales et politiques, section de l'analyse des sensations et des idées. Sa fidélité à Bonaparte lui vaut une nomination de Sénateur de l'Empire dans la première promotion. il n'y siégera pas, car il ne voulait pas avoir à entériner les décisions de Napoléon 1er. Avec son entrée au sénat s'achève en fait sa vie politique active. Il meurt le 5 mai 1808 à Rueil des suites d'une congestion cérébrale, son cœur est à Auteuil prés de Madame Helvétius; son corps fut déposé au Panthéon. Corrézien de naissance, scientifique de haut niveau, homme politique sachant s’adapter aux situations, le titre de comte lui est attribué après sa mort, le 23 mai 1808.

Ce fut le père d'Eugène Sue, et le même qui soutint contre Cabanisla fameuse discussion à propos de la guillotine, lorsque son inventeur prétendit que les guillotinés en seraient quittes pour une légère fraîcheur sur le cou ; Jean-Joseph Sue était, au contraire, pour la persistance de la douleur, et il défendit son opinion par des arguments qui prouvaient sa science profonde de l'anatomie, et par des exemples pris, les uns chez les médecins allemands, et les autres sur nature.

Alexandre Dumas, Mémoires

.........

Le journal de Prudhomme donneur de leçons dans "Révolutions de Paris" publia ce jour là le récit de la découpe à la lame d'acier, avec les vers prémonitoires de Malherbe :
"Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend par les rois". (de la mort)
...............
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Extraits de quelques écrits du docteur Antoine Louis.
............................
LA GUILLOTINE, SUITE....

"Tout condamné à mort aura la tête tranchée...."

Article 3 du code pénal du 3 juin 1791

 

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Depuis mon dernier article sur le docteur Pierre Jean-Georges Cabanis, le docteur Pierre Antoine Louis, et Ignace Joseph Guillotin.
J’ai découvert que l'idée n'était pas nouvelle !!! Dans un ouvrage hollandais de 1655 (Amsterdam, Jan Jacobs Schipper), un recueil de pièces de vers accompagné d'illustrations dont celle-ci qui présente une exécution capitale. Une main sortie d'un nuage tient un glaive qui va trancher le lien qui retient une lame, qui en toute logique doit trancher la tête du condamné. Nous savons depuis qu'il a fallu apporter d'importantes modifications pour que l'efficacité de l'appareil soit prouvé.....Fort heureusement, un facteur de piano et le bon docteur Guillotin trouvèrent la solution idéale, d'abord le poids de la lame d'acier, son angle de coupe à 60°, et la hauteur des bois de justice pour que l'accélération répondant aux lois de Newton, puisse assurer une coupure franche et nette. Voici d'autres surnoms dont je ne suis pas certain d'avoir terminé l'énumération. :  
" L'étendard de la tyrannie, La grande machine, le glaive de la liberté, la cravate à Capet, la mère coupe-toujours, la petite chatière, le rasoir national...."
mise à jour le 04/04/2010

01/04/2010

Une conférence à la mairie du dixième arrondissement : INDUSTRIE, POLLUTION ET POLITIQUE PARIS, 1770-1830

Histoire & Vies du 10e

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A l'emplacement du gibet de Montfaucon, un chantier d'équarissage.

Entre 1771 et 1830, le développement de l'industrie a entraîné des nuisances d'environnement et de santé inédites.

De la Révolution  la Restauration, les autorités cherchèrent de plus en plus à trouver un discours rassurant pour soutenir et légitimer ces activités et leurs conséquences, à l'aide d'arguments technologiques, économiques où hygiénistes.

MERCREDI 7 AVRIL 2010 – 19H

Mairie du 10°, 72 rue du Faubourg Saint-Martin

Entrée libre

INDUSTRIE, POLLUTION ET POLITIQUE

PARIS, 1770-1830

par Thomas Le Roux, chercheur (CNRS, EHESS)
.................
Histoire et Vies du 10° site : http://hv10.org

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30/03/2010

"On est pas sérieux quand on a 25 ans" par Guy de Maupassant

PAR BERNARD VASSOR

"A la Feuille de Rose, la Maison turque"

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Frontispice "à système", procédé déjà utilisé par Mérimée pour dévoiler
progressivement son portrait en "comtesse Clara Gazul"
....................
La nuit de noce de monsieur et madame Beauflanquet...
Le texte de la pièce est accessible à l'adresse suivante : http://www.maupassantiana.fr/Oeuvre/ThAlafeuillederose.html
..............
C'est avec son ami d'enfance Robert Pinchon (surnommé la Toque)  que Maupassant écrivit cette pochade pornographique. La pièce fut jouée à plusieurs reprises : en 1875, en 1877 et en 1879. Maupassant habitait alors 2 rue Moncey, une petite chambre au rez-de-chaussée donnant sur cour puis 17 rue Clauzel au 3étage.
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"La Maison turque", est un clin d'oeil à Flaubert qui décrit un bordel parisien dans "L'Education sentimentale" dont l'enseigne d'un lupanar affichait : "La Maison de Zoraïde". Maupassant y a ajouté des scènes de tribadisme, d'exhibitionnisme et de rapports sexuels collectifs.
L'édition princeps de cette pièce ne fut publiée à tirage limité qu'en 1945 !
Tous les rôles masculins ou féminins étaient tenus par : Maupassant lui-même, Octave Mirbeau, Robert Pinchon, Léon Fontaine, rien que des hommes. Le public était composé de Flaubert (à qui la pièce était dédiée, avait trouvé la pièce "rafraîchissanté" ) Goncourt Edmond (qui la  qualifia de salauderie ) Emile Zola, Paul Alexis, Léon Hennique, Henri Céard (le tout Médan !) Antoine Guillemet, et Maurice Leloir qui avait mis son atelier du quai Voltaire à la disposition de ses amis. Le texte avait été distribué sur un papier à en-tête du ministère de la marine où Maupassant était employé. Nous voyons que ses journées au ministère étaient bien remplies !
.La deuxième représentation eut lieu en 1877 dans l'atelier du peintre Georges Becker, 26 rue de Fleurus. La princesse Mathilde était venue y assister, la seconde femme était Suzanne Lagier pourtant réputée très très peu farouche au vocabulaire vraiment leste, et même franchement obscène en privé, avait quitté la représentation "avec éclat" en simulant l'indignation. Certains prétendent que cette pièce fut jouée chaque année du vivant de Maupassant, mais aucun témoignage ne vient confirmer cette supposition de Georges Normandy, un des premiers biographes de l'auteur de Boule de suif.
Pour  toutes les actualités sur Maupassant, consulter le site Maupassantiana de Noëlle Benhamou. Vous pouvez même vous abonner à sa lettre mensuelle.
mise à jour le 30/03/2010

29/03/2010

"On est pas sérieux quand on a 17 ans" par Marcel Proust !!!

PAR BERNARD VASSOR

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"18 mai 1888
Jeudi soir
Mon cher petit grand-père
je viens réclamer de ta gentillesse la somme de 13 francs que je voulais demander à monsieur Nathan (son oncle du côté maternel), mais que maman préfère que je te demande. Voici pourquoi : j'avais besoin de voir une femme pour cause de mauvaises habitudes de masturbation que papa m'a donné (?) 10 francs pour aller au bordel. Mais dans mon émotion j'ai cassé un vase de nuit, 3 francs. 2° dans cette même émotion, je n'ai pas pu baiser. Me voilà donc comme devant attendant à chaque heure davantage 10 francs pour me vider. Mais je n'ose pas redemander sitôt de l'argent à papa." (....)
La suite est tout aussi inattendue, curieuse et incongrue. Le petit Marcel écrivit cette demande à son grand-père le 18 mai 1888. il était né le 10 juillet 1871...
mise à jour le 29/03/2010

Anniversaire de la naissance de Vincent van Gogh

Par Bernard Vassor

VIGNES ROUGES VINCENT 3.jpg
La seule toile vendue 400 francs, du vivant de Vincent parait-il ?
C'est à l'exposition des XX à Bruxelles qu'un inconnu aurait acheté cette toile qui se serait retrouvée dans la boutique du père Tanguy où Anna Boch, cousine d'Octave Maus et soeur d'un ami de Vincent Eugène Boch l'aurait achetée selon la thèse de sa biographe Thérèse Faider-Thomas :

1

Auteur : Thérèse Faider-Thomas
Titre :
Anna Boch et le groupe des XX
Publication :
Gent, 1968
Notes :
Tiré à part des "Miscellanea Jozef Duverger".
Description de l'exemplaire :
existe en 2 exempl..
Cote de rangement :
7.679 A

Notice ISBD :
Anna Boch et le groupe des XX / Thérèse Faider-Thomas . -Gent, 1968. - p. 402-410 p.

Tiré à part des "Miscellanea Jozef Duverger".

Sujets:
Boch, Anna (Artiste belge, 1848-1936) | Mélanges - Duverger, Josef

 

Le 29 mars 1890, dans une lettre Johana souhaite "un bon mai demain" et signale que le petit Vincent regarde l'arbre posé sur le lit (l'amandier en fleurs peint pour la naissance de son neveu)

Une exposition "Boch & Van Gogh" se tient à la Vincent Van Gogh Huis, Zundert, Pays-Bas, du 7 février au 6 septembre 2010.

26/03/2010

PAUL SESCAU PHOTOGRAPHE MONTMARTROIS

Par Bernard Vassor

Nouvelle Athènes vue de l'atelier de sescau largeur.jpg
Au troisième étage du 66 rue Pigalle, lieu hautement historique, aujourd'hui démoli par la volonté du maire actuel du 9° arrondissement.
C'est à cet endroit, et non à l'adresse 9 place Pigalle comme indiqué sur l'affiche de son ami Toulouse-Lautrec que se trouvait un des ateliers (minuscule : 2,75m X 2,75m environ) de Paul Sescau. L'autre, magasin (et domicile), plus grand était situé 53 rue Rodier. Une petite précision, le 9 place Pigalle était l'entrée du célèbre café de "La Nouvelle Athènes" (c'est dans ce lieu que Toulouse-Laurec  a fait le portrait de son ami Vincent). Bien que situé au dessus de ce café, l'entrée était rue Pigalle. Il y avait une autre entrée rue Frochot. Paul Sescau fut le premier à photographier les oeuvres de Toulouse-Lautrec. Il figure en tant que personnage sur bon nombres de toiles :
"Au Moulin Rouge","la Danse au Moulin Rouge", à côté d'Yvette Guilbert, "la baraque de la Goulue" avec Oscar Wilde et Félix Fénéon.
Sescau tououse-lautrec largeur.jpg
Affiche de Toulouse-Lautrec 1894.
Le 16 mars 1895, Sescau lui offrit à son domicile 53 rue Rodier, un repas mémorable, dont voici le menu :
La Bouillabaisse
Hors d'oeuvre :
L'agnelet rôti
Le Sarigue en Liberty*
Foie gras de l'oie Fuller**
Végétables
Pièce humide
Cheese and fruits
Ti noir
Pivre Lilas frotteurs
&
Champagne Charlie.
Il faut dire que Zola, peu de temps auparavant, avait offert un dîner où il proposait du kangourou.
Sescau illustra en 1897 de 100 photographies un roman de la comtesse de Martel (Gyp) intitulé "Totote".
.....................................
*Jeu de mot un peu douteux, le sarigue est un marsupial à très longue queue recourbée, rappelons que Toulouse-Lautrec, pour des raisons similaires, avait été surnommé "La cafetière" et à l'époque Siegfrid (Samuel) Bing avait importé d'Angleterre et mis à la mode, dans son exposition "Art Nouveau" les tissus imprimés fleuris du marchand Arthur Lassenby nommés Liberty.
**Faut-il préciser que la danseuse américaine dite "la Loie Fuller" rencontrait un immense succès avec sa danse sur un carré de lumière électrique où elle faisait virevolter de nombreux voiles. Le peintre d'Albi  était un de ses fervents admirateurs, ainsi que Rodin, qui eut une liaison avec elle, Camille Flamarion,dans un moment d'égarement amoureux la nomma membre de la Société d'astronomie. Présentée par Rodin à Marie Curie à qui elle avait demandé des morceaux de radium, afin de les coudre sur ses voiles qui seraient ainsi devenus phosphorescents !!!
mise à jour le 26/03/2010

19/03/2010

Colloque Jules Renard : Jules Renard, un œil clair pour notre temps

Colloque Jules Renard


 

Vendredi 26 et samedi 27 mars 2010

 

Jules Renard, un œil clair pour notre temps

 

Première journée, 26 mars, petit auditorium de la BnF Tolbiac

(Métro : ligne 14, Bibliothèque François Mitterrand. Entrée BnF par la tour Est)

 

Le matin :

 

9h. Accueil des arrivants

9h. 15 : Accueil par la direction de la BnF et Michel Autrand

9h.30 : Lecture initiale

9h.45-10h.05 : Anne Pasquignon: regard sur les collections Jules Renard de la BnF

10h.05-10h.25 : Jean-François Flamant : La nouvelle édition de la Correspondance de Jules Renard

 

 

I Les Promesses du début

Présidence Pierre Michel

 

10h.25-10h.45 : Stéphane Ozil: Jules Renard comme poète : Les Roses

10h.45-11h.05 : Céline Grenaud : Les Cloportes ou le récit lucifuge

 

11h. 05 à 11h.25 : Discussion et pause.

 

11h.25-11h.45 : Paul-Henri Bourrelier : Du Mercure de France à la Revue Blanche

11h.45-12h.05 : Mireille Labouret : Jules Renard et la femme fin-de-siècle

 

12h.05-12h.30 : Discussion et fin de la matinée

 

L’après-midi :

II. Les rencontres de Paris

Présidence : Michel Autrand

 

14h.30 : Lecture initiale

14h.45-15h.05 : Anne-Simone Dufief : Jules Renard et Alphonse Daudet

15h.05-15h.25 : Pierre Michel : Jules Renard et les Mauvais Bergers

15h.25-15h.45 : Claire Bompaire-Evesque : Jules Renard et Maurice Barrès

 

15h.45-16h.05 : Discussion et pause

 

16h.05-16h.25 : Jean-François Minot : Jules Renard, modèle pour André Gide

16h.25-16h.45 : Stéphane Chaudier : Renard et Proust, deux descripteurs face à la vie

16h.45-17h.05 : Alain Schaffner : Jules Renard et les Histoires naturelles

17h.05-17h.25 : Pierre Citti : Rosserie et satire, dans l’Œil clair

 

17h.25-17h.45 : Discussion et fin de la première partie du colloque

 

18h.30 : grand auditorium, projection du film muet Poil de Carotte de Julien Duvivier

avec accompagnement musical par l’Octuor de France

 

Deuxième journée, 27 mars, Université Paris-VII - Grands Moulins

 

Salle Pierre Albouy – 689 C – 6ème étage – Bâtiment C

5-7 rue Thomas Mann

(Métro : Bibliothèque François Mitterrand ou Quai de la Gare)

 

Le matin

III. La leçon de la Nature

Présidence : Anne-Simone Dufief

 

9h. Accueil des arrivants

9h.15-9h.30 : Lecture initiale

9h.30-9h.50 : Jacqueline Blancart : Renard face à ses « frères farouches »

9h.50-10h.10 : Bruno Curatolo : Le parler paysan chez Renard, Ramuz et Giono

 

10h.10-10h.25 : Discussion et Pause

 

10h.25-10h.45 : Jean-Louis Cabanès : Jules Renard, une esthétique de la simplicité

10h.45-11h.05 : Hirobumi Sumitani : Renard et le colonialisme de la 3ème République

11h.05-11h.25 : Nelly Wolf : Le peuple et sa langue dans l’œuvre de Jules Renard

 

11h.25-12h.05 : Discussion et fin de la matinée

 

L’après-midi

IV. Un Œil clair pour notre temps

Présidence : Jacqueline Blancart

 

14h.30 : Lecture initiale

14h.45-15h.05 :  Hugues Laroche : Poil de Carotte, initiation à la littérature rousse

15h.05-15h.25 : Sylvie Thorel : L’art du récit chez Jules Renard

15h.25-15h.45 : Denis Pernot : L’écriture parodique du Culte du moi à l’Ecornifleur

 

15h.45-16h.05 : Discussion et pause

 

16h.05-16h.25 : Stéphane Gougelmann : La caricature dans le Journal de Jules Renard

16h.25-16h.45 : Jean-Claude Yon : Jules Renard et le théâtre fin de siècle

16h.45-17h.05 : Hélène Laplace-Claverie : Jouer Renard aujourd’hui ?

 

17h.05 : Discussion et conclusions par Michel Autrand

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Renaissance du Musée de Montmartre : « Le Dessin de presse à la Belle Epoque Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

Nouvelle présentation :

« Le Dessin de presse à la Belle Epoque

Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

Communiqué de presse

Poulbot Chez le photographe.jpg

F.Poulbot, « Chez le photographe » in Journal d'Indre et Loire, 2

février 1902, coll. particulière.

« Combien me prenez-vous pour faire le portrait de mes enfants ?

15 francs la douzaine. Alors je reviendrai vous voir, je n’en ai

encore que 9 ! », coll. particulière

...........................

 

Renseignements et informations du public :

Tel : 01.49.25.89.39 Fax : 01.46.06.30.75 www.museedemontmartre.fr

CONTACT PRESSE : 01.49.25.89.35 ou infos@museedemontmartre.fr

Adresse :

Musée de Montmartre

12, rue Cortot

75018 Paris

Accès : métro Lamarck-

Caulaincourt, Abbesses, Anvers et

Funiculaire

Dates : Du 23 mars au 27 juin 2010

Horaires d’ouverture :

Du mardi au dimanche de 11h00 à 18h00

Tarifs : Le billet d’entrée comprend la fourniture d’un

AUDIOGUIDE en français, anglais ou

espagnol

Tarif, avec audioguide 8€

Tarif réduit, avec audioguide 6€

Tarif groupe 6€

(Par personne, à partir de 15 personnes et réservation obligatoire)

Tarif étudiant 4€

Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans

 

WILLETTE MUSEE.jpg
A.Willette, « Non, non... Msieur l'huissier! On ne

saisit pas les enfants!... », Soirée Artistique du

26 avril 1913, coll. Le Vieux Montmartre

................................

Présentation de ce nouvel accrochage :

« Le Dessin de presse à la Belle Epoque

Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

La caricature est l’expression la plus évidente de la satire. Elle existe depuis l’Antiquité mais

c’est au XIXe siècle, avec l’agitation politique qui règne en France et l’instabilité des

institutions, que les artistes trouvent une source d’inspiration abondante. De la société

contemporaine émane les premiers dessins de presse satiriques, le plus souvent dans des

journaux spécialisés dans la charge politique et sociale. Les premiers d’entre eux sont La

Caricature & Le Charivari crées par le dessinateur et journaliste Charles Philipon en 1830 et

1832, et illustrés par Honoré Daumier notamment.

La censure fait rage et les artistes doivent alors user de

« stratagèmes » afin de contourner l’interdiction et s’exprimer

par la diffusion leurs créations. Les jeux de mots, allégories,

caricatures et autres insinuations font rage. Il faut attendre

l’abolition des lois sur la presse et la censure, le 29 juillet

1881, pour voir exercer librement les critiques. C’est alors

que de nombreux journaux voient le jour : La Lune, L'Eclipse,

Les Hommes d'aujourd'hui, animés par André Gill, Le Grelot,

Le Hanneton, Le Triboulet...

La liberté d’expression grandissante, l’esprit festif, rebelle et

farouchement indépendant qui règne alors sur la Butte,

favorisent encore le développement de cette nouvelle forme

d’expression qu’est le dessin de presse. Tantôt humoristique,

visant à faire rire, tantôt corrosif, voire violent afin d’affirmer

une opinion, politique ou sociale, cette nouvelle forme

d’expression trouve, à Montmartre, un nouvel

épanouissement.

 

gill censure.jpg
Madame Anastasie, La Censure par André

Gill, 1874, coll. Le Vieux Montmartre.

Avec la diffusion sans précédent de la presse, les

journaux : Gil Blas, L’Assiette au Beurre, Le

Courrier Français, Le Rire…, descendent dans la

rue et les nouveaux moyens de reproduction et

d’exécution offrent à Steinlen, Willette, Forain,

Léandre comme Poulbot, un terrain propice à

l’épanouissement de leur satire contemporaine. La

rue se familiarise avec les réalités, la presse se

popularise. Chacun s’informe au gré des

dernières charges publiées, illustrant la vie sociale

de l’époque, l’actualité, une opinion politique, les

différentes moeurs…, offrant par là même, un

panorama fidèle et caustique de la société

contemporaine.

 

Léandre monsieur et madame.jpg
Ch.Léandre, « Monsieur et Madame Battant-Cloche », illustration in Journal d'Indre et Loire,

21 décembre 1902, coll. particuliere

« Monsieur et Madame Battant-Cloche et leurs enfants font un tour de promenade après les

Vêpres ».

Rodin et Balzac : "L'improbable rencontre"

Par Bernard Vassor

 

balzac rodin palais royal projet.jpg

Image "improbable" d'un bronze de Rodin place du Palais-Royal,  tournant le dos à l'entrée du musée du Louvre.

Nicole Mozet, des "Amis de Balzac" me communique ces informations concernant deux projets: la réalisation d'un film réalisé par Laurent Canches écrit par Michel Ellenberger et pour créér un comité de soutien pour demander le déplacement de la statue du carrefour Vavin pour la transporeter dans l'espace qui jouxtera la Maison de Balzac, par l'association

Rodin chez Balzac et de relancer auprès des amoureux de Balzac une souscription pour conduire à terme cette entreprise.

Voici un extrait de la communication :

Ce courriel pour vous parler de la fin du film L’Improbable Rencontre (Balzac Rodin) qui s’approche de son terme avec des éléments de production et de financements toujours délicats. Notre association compte 189 souscripteurs à ce jour et nous avons collecté plus de 9880 euros. Mais il nous manque toujours les derniers fonds pour achever sereinement le montage et ce, malgré les déficits assumés par mon producteur et chef-opérateur Jean Marc Fabre.

Comme je vous l’écrivais récemment, je vais vous donner le lien pour voir des images des bronzes de cette statue (les 13 exemplaires mais l’un d’eux a disparu à Caracas). Ce sont des images extraites du montage dans la dernière partie du film. N’y figurent pas celui du collectionneur privé (présent dans le film néanmoins) et bien entendu celui de Caracas. Nous aurons les images du socle vide sur la place Balzac devant l’Atteneo muséum, Centre Consolidado devenu l’Université socialiste de l’Art, où il se dressait….

http://picasaweb.google.fr/rodinchezbalzac/LesBronzesDuBa...

Si vous pouviez relancer notre appel à souscripteurs une dernière fois auprès des amoureux de Balzac, de l’art et des arts par ce biais ultime, ce serait précieux.  Car votre première intervention avait eu de l’impact mais peu de contributeurs, le projet n’étant pas encore tourné et encore trop dans les intentions (en aoùt 2007). Maintenant que les tournages sont achevés, il nous reste à acquérir des images coûteuses au Musée Rodin , musée dans lequel nous avons pu tourner moyennant des droits que l’Association Rodin chez Balzac a permis de payer en participant au financement global du film".

 

ASSOCIATION RODIN CHEZ BALZAC

51 boulevard de la chapelle

75010 Paris

http://rodinchezbalzac.wordpress.com/

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13/03/2010

La démolition de l'hôtel Thiers pendant la Commune de Paris

Par Bernard Vassor

 

medium_N._D.de_Lorette_recherche_des_refractaires.jpg

Recherche de réfractaires pendant la Commune de Paris à l'église Notre Dame de Lorette.

Il y eut bien des vols organisés, mais pas toujours pour le bénéfice de ceux que certains accusent, se basant sur les racontars de journaux haineux et malveillants. On retrouve encore aujourd’hui les mêmes « canards »à propos des évènements de la Commune de Paris.

Depuis la fuite à Versailles de l’auteur de "l’homme à la houpette" la maison fut gardée successivement par 6 bataillons du XVIII° arrondissement : le 37°, le 61°, le 64°, 79°, 124° et le 158°. Mais, c’était surtout la douzième compagnie du 64° Bataillon, composée d’environ 55 hommes dont 24 restés en permanence, ont assuré la surveillance et la garde de l'hôtel. Ce bataillon était commandé par le capitaine Henri Jean-Baptiste Paupardin*, entrepreneur de menuiserie, chanteur lyrique à l’occasion, habitant 54 boulevard de la Chapelle.

Le 14 avril, dans la matinée, l’hôtel fut fouillé ; on y saisit des papiers et de l’argenterie. On peut lire dans le J.O. p359 le document daté du 18 avril suivant : Nous soussignés gardes nationaux à la 7° compagnie du 32° bataillon, protestons avec énergie (…). Il a été fait une perquisition par les soins d’un envoyé de la Commune, assisté de 2 personnes pourvues d’un mandat régulier (…). Les employés du citoyen Thiers qui n’ont pas quitté l’hôtel peuvent attester la véracité de ce que nous avançons.
Paris le 19 avril 1871
Le chef de poste : Maury, rue Marcadet, 167  ; le caporal : E.Cadot, rue Ramey, 38 ; Roland ; E.Choquier ; A.Lebeguy ; Morel ; F.Jolivet ; Mesure ; Marçaire ; Zizeau ; Poncelain ; Vagner ; E.Busigny ; Jakol ; Fournier ; Ed.Gaumond ; Constant.
Vu et approuvé pour la 7° compagnie du 32° bataillon.
Ont signé, pour les employés présents à l’hôtel : Pouzas Felix, valet de pied, Challet David, concierge de l’hôtel.

(Rectification des erreurs ou omissions du J.O de la Commune : Cadot Eugène était libraire, Mesurel François, entrepreneur de menuiserie, 37 rue Ramey, Lebègue Alphonse était épicier au 42 rue Ramey, Morel Paul, marchand de nouveautés, Choquier Henri, 22 rue Norvin, était employé, Wagner Frédérique, facteur de piano imp. Pers 2 ( ?).

medium_le_demontage_de_la_maison_thiers.2.jpg
Thiers pleurnichant devant les ruines de sa maison : -"Je n'ai plus ni feu ni lieu, voilà ce que l'on gagne à servir son pays !" L'assemblée nationale venait de lui voter un crédit de 1million cinquante trois milles francs pour la reconstruction "à l'identique" de sa maison de la place Saint Georges

Thiers_par_Commerson_binettes_contemporaines_.pdf

Article publié en partie sur le site terres d'Ecrivains

Mise à jour le 13/03/2010

 

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Jules Fontaine.

Jules Fontaine dût répondre des vols commis ce jour là, devant le 5° conseil de guerre qui tenta de le faire passer pour un voleur et le condamnera à 20 ans de travaux forcés.

Dans une des lettres inédites, Louise Michel semble indiquer que Fontaine aurait gardé des « documents compromettants pour Thiers ». Andrieu, de son côté, laisse entendre dans ses souvenirs à peu près la même chose.

Pendant ce temps, la séance de la Commune, convoquée à 2 heures précises, se réunit à 3 heures et demi sous la présidence de Félix Pyat, démissionnaire la veille du Comité de salut public. La démolition est à l’ordre du jour, mais ne sera évoquée que vers huit heures moins le quart.

A l’heure prévue du « démontage » (16h), les délégués sont là : Jules Andrieu, maigre, voûté, borgne (il s’était à l’âge de dix ans crevé l’œil droit avec un ciseau en voulant défaire un nœud de ses lacets de soulier), Eugène Protot, Jules Fontaine, Gaston Da Costa, de très petite taille (on croirait un enfant - il n’a pas encore 21 ans), le teint blanc, un peu ridicule avec son pince-nez, son chapeau haut-de-forme, le col de sa veste rabattu, substitut du procureur de la Commune. Le commissaire de police du quartier Saint-Georges, Noguès, les accompagne. Il ne semble pas que les délégués de la Commune, du neuvième arrondissement, Guérin, l’agent d’affaires du 57 rue du faubourg Montmartre et Portalier, le bottier de la rue de Châteaudun, nommés après l’éviction de Bayeux-Dumesnil, soient sur place.

 

Ci dessous de gauche à droite:

Gaston Da Cota

Protot

Barhélémy Saint Hilaire

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Paul Cézanne et le père Tanguy

 

Par Bernard Vassor

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Portrait du père Tanguy par Emile Bernard
Dans un article du journal L’Occident de juillet 1904, Emile Bernard raconte : 
Le père Tanguy est mort en 1894 dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel.
Il avait quitté deux ans auparavant celle un petit peu plus grande du 14 de la même rue.
Dans un long article au Mercure de France des 1er et 16 octobre, Emile Bernard continue :

« Celui qui écrit ces lignes a été pendant vingt ans de sa vie un admirateur fervent de Paul Cézanne. (..) il a déchiffré avec passion les toiles (rares alors) que l’on pouvait voir de ce peintre dans une petite boutique de la rue Clauzel à Paris. »Dans sa notice des « Hommes d’aujourd’hui » en 1889, Bernard rend hommage à son maître d’alors :
« Tout ce que l’on en savait était raconté par le père Tanguy, le bon, le généreux Breton dont la boutique était l’unique repaire, en ces temps si vite passés, de la peinture.
»
Un peu plus loin, Emile Bernard questionne Cézanne sur son compatriote Achille Empéraire (1829-1898), très petit, difforme, il avait un esprit brillant et savait admirablement commenter les œuvres d’art du Louvre devant lesquels il accompagnait Cézanne. En 1877, Cézanne écrit à Zola : « Hier soir, en allant rue Clauzel chez mon marchand de couleurs, j’y ai trouvé Empéreire(sic). Celui-ci, venait souvent quand il était à court d’argent demander des avances au brave Père Tanguy qui dira à Emile Bernard :« Achile Empéraire avait résolu de vivre à Paris à raison de cinquante centimes par jour » medium_ACHILLE EMPERAIRE02.jpg

Francis Jourdain (1876-1958), ami de nombreux peintres du XIX° siècle a laissé des souvenirs, dans lesquels nous pouvons lire un portrait de Cézanne : « Si l’on était fort peu et mal renseigné sur les « idées » de Cézanne, on ignorait généralement la peinture qu’elles avaient engendrée. Léon-Paul Fargue et moi étions très fiers d’avoir en retournant les toiles entassées chez le père Tanguy, découvert un paysage à la gravité duquel, il faut en convenir nous étions beaucoup moins sensible qu’à l’éloquence frénétique et exaltante» du cher Van Gogh, le fol dont les « Lichens de soleil et les morves d’azur » embrassaient la minuscule échoppe de la rue Clauzel.
Nous avions été conduits là par Emile Bernard ; qui fâché avec Gauguin, et un peu jaloux de l’importance accordée aux recherches de celui qu'il disait avoir initié
"***"
C'est dans la boutique du père Tanguy du 9 rue Clauzel, que le marchand Ambroise Vollard, sur les conseils de Renoir, vit pour la première fois des toiles de Cézanne qu'il fit acheter par l'intermédiaire de Maurice Denis.
*Julien Tanguy était né en 1825
**Le nom de Socrate revient à plusieurs reprises chez les habitués du lieu pour qualifier de façon avec une tendresse moqueuse sa sagesse, ou bien évoquer comme le faisait Vincent le caractère acariâtre de sa femme comparée à Xanthippe la femme du philosophe Grec..
***Dont un portrait par Cézanne est exposé au musée d’Orsay.
***La querelle entre Bernard et Gauguin, portait sur la création du synthétisme. Emile Bernard n’avait peut-être pas tout à fait tort, bien que Louis Anquetin semble avoir été le précurseur.... Il a d’ailleurs déclaré : « L’école de Pont-Aven est née 14 rue Clauzel dans la boutique du père Tanguy."     Mise à jour le 13/03/2010

 

12/03/2010

Geneviève Hodin, l'Alphabétaire insolite, suivi d'un lexique rimbaldien

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Geneviève Hodin alphabétaire.jpg

« Il est de fait que Rimbaud a dévasté la poésie,

brisé l’instrument, détruit l’art classique du vers,

bouleversé la notion du rythme, et même d’une certaine façon,

l’art de s’exprimer logiquement. »

Emile Henriot

Geneviève Hodin récidive, après sa brochure : "Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes" ouvrant de nouvelles pistes de recherches, voici qu'elle a composé avec la collaboration d'Yvette Bainey,un glossaire à partir du supplément du "Dictionnaire Landais"(1854) . Cet ouvrage est indispensable à la compréhension des textes du XIX° siècle dont les mots ont changé de sens, ou bien sont aujourd'hui ignorés. Le lecteur découvrira des définitions obsolètes, étonnantes et curieuses. Le recul invite à jouer avec les mots et parfois les idées.

Vient ensuite un glossaire des termes choisis par Arthur Rimbaud dans ses poésies, mots qui n'ont plus pour la plupart aujourd'hui le même sens qu'à son époque et que nous trouvons dans les Dictionnaires Landais de 1851 à 1854. L'acception des termes comme foire ("Les poètes de sept ans"), hannetonner ("Chant de Guerre parisien"), éclanche ("Mes petites amoureuses") s'en trouve complétée et ces vers éclairés d'un jour plus précis.

........................................

QUELQUES EXEMPLES LANDAIS.jpg

Geneviève Hodin, rimbaldienne passionnée, dont « Les Amis de Rimbaud », ont maintes fois appréciés ses connaissances lexicographiques, enrichit notre vision de l’œuvre de l’œuvre de Rimbaud, par le biais de curiosités instructives et amusantes.

Napoléon Landais lexicographe et littérateur né et mort à Paris (1803-1852) écrivit aussi de nombreux romans complètement oubliés aujourd'hui, sous le pseudonyme d'Eugène de Massy. Il proposa en 1837 : "De l'éducation et de l'instruction en France", écrit dans lequel il proposait une réforme dans l'instruction. Pierre Larousse, avec son sens bien connu de la mesure, juge la Grammaire générale et raisonnée de toutes les grammaires (1836 d'après P.Larousse) ( " Un livre très médiocre, sans esprit de synthèse"). En revanche, il fut apprécié d'Alexandre Dumas (le grand) et de bien d'autres littérateurs romantiques.

............................

Le rimbaldien découvrira que, parfois, les pampas, sont des hommes, les volets, dans "Le Bateau ivre" des volières, les pianistes, des malades, qu'une certaine Juana ("Les mains de Jeanne-Marie") fut dite "Jeanne la folle" etc..

POUR COMMANDER CE LIVRE :

En librairie ou chez l'éditeur

Jean-Louis-PAUL.

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222pages 105X205 mm

ISBN 2-84505-085-3



09/03/2010

Charles Baudelaire : Comme un beau cadre.....

Par Bernard Vassor
Baudelaire charles cadre.jpg
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http://adachi1850.free.fr/

LE CADRE

Comme un beau cadre ajoute à la peinture,

Bien qu'elle soit d'un pinceau très vanté,
Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté
Et l'isolant de l'immense nature,

Ainsi bijoux, meubles, métaux, dorure,
S'adaptaient juste à sa rare beauté ;
Rien n'offusquait sa parfaite clarté,
Et tout semblait lui servir de bordure.

Même on eût dit parfois qu'elle croyait
Que tout voulait l'aimer ; elle noyait
Sa nudité voluptueusement

Dans les baisers du satin et du linge,
Et, lente ou brusque, à chaque mouvement

Montrait la grâce enfantine du singe.

 

5-4、「幽霊」第3章「額縁」Le Cadre

第3章の額縁というソネを見てみましょう。この初めの8行においては、韻の踏み方が実に規則的なものになっています。●。●。純粋なソネの形式を取るためには、この韻の組み合わせ以外はありえないことは、先ほど述べました。しかし、ボードレールソネにおいて、このような純粋なソネの形式を守っているものがほとんどないことも、先ほど述べたとおりです。このことに関してはある時、ボードレールソネを読んだ詩人のテオフィル・ゴーチエが、これはソネではない、と忠告したほどです。実際に数えてみると、第2版に含まれるソネが60ありますが、その60篇のソネのうち、abba abbaという韻律を守っているものはわずか9篇しかありません。その9編というわずかな正しいソネの中に、この詩篇の前半も含まれていることになります。●。

さらには、この初めの8行では、独特の直喩の使い方が確認できます。●。まず、初めの4行ではCommeによって始められた額縁の直喩が展開されます。次の4行では、Ainsiによって直喩を受けた上で、その直喩によって修飾される本文が展開されます。Comme以下の、額縁が絵画を修飾するという話と、Ainsi以下の宝石類が恋人の女性を飾り立てるという話が、対応し、アナロジーの関係を見せています。このようなCommeとAinsiによるアナロジーの展開、さらには、Comme以下と Ainsi以下が、第一節、第2節の句切れに正確に対応しているという形式は、16世紀のプレイヤード派を思わせるものです。●。●。

額縁の中にぴったりとはまり込んだ絵画のように、詩節の句切れの中にぴったりとはまり込んだ、このアナロジーの形式は、額縁という主題を形式的にも見事に表現しているでしょう。

しかし、その額縁によって高められた恋人の美しさも、もはや過去のものでしかありません。詩篇の中で執拗なまでに繰り返される半過去の時制が、それを強調します。堅固な額縁によって支えられた美しさも、過ぎ行く時間の中では、もはや色あせた過去のものでしかないのです。●。

まさしく、このことすらも、この「額縁」というソネの形式が表現していると言えるのではないでしょうか?。●。プレイヤード派が用いた厳密な脚韻、そして詩節の句切れに見事に一致したアナロジーも、美しい形式ではありながら、19世紀半ばにおいて散文詩という新しいジャンルを作り出そうと 詩ながらも、韻文詩のもつ可能性を追求し続 けたボードレールにとっては、既に過去のものでしかなく、現代にそのままの形で持ち込もうとしても、色あせた輝きしか放つことがないのです。

Mise à jour le 09/03/2010

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07/03/2010

Une conférence à la mairie du dixième arrondissement : Héros et héroïnes de Péplum par Claude Aziza

* Jeudi 18 mars à 19h dans le cycle des " Conférences du Louxor " avec les Amis du Louxor
Héros et Héroïnes de péplum,
par Claude AZIZA, historien et spécialiste de l’Antiquité dans la fiction
D'Hercule et Théodora en passant par Cléopâtre et Attila,
une promenade ludique et cinéphile à travers quelques figures du péplum et de l'Antiquité revisitée.
Ce genre cinématographique fit les beaux jours du Louxor, des années 50 au début des années 80.
Illustration de la conférence par de nombreux extraits de films.
...............................
a le plaisir de vous communiquer sur son site http://hv10.org/ :
- son programme prévisionnel jusqu'en novembre 2010,
- ses prochaines conférences à la mairie du 10e (entrée libre)
Histoire et vies du.png

 

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