18/11/2009
Musée de Montmartre : mise en vente "à projets privés"....
Hôtel de Rosimond, musée de Montmartre : photo Rodolphe Trouilleux
Tout n'est pas encore perdu, le projet de la Mairie de Paris, voulant passer en force en communiquant à la presse le 12 novembre :
« En ce qui concerne l’Hôtel de Rosimond, siège actuel de l’association- société du Vieux Montmartre et son Musée - et l’hôtel Demarne attenant, la Ville propose également de lancer, dans les mois suivant la fin d’activité, un appel à projets privés pour la reprise des lieux. Ces projets devront présenter une dimension culturelle, en lien avec l’arrondissement. »
Pourquoi chasser une association privée comme le « Vieux Montmartre » et présentant « une dimension culturelle, en lien avec l’arrondissement depuis 1886»
pour vendre à un organisme privé devant accomplir des missions au contour indéfini pour faire une juteuse opération immobilière? Comme je l'ai vu par le passé, les bâtiments une fois libérés, en négligeant tout entretien des locaux – comme cela s'est déjà, trouvé ces lieux, une fois dégradés, squattés, seront alors mis en vente*. Le prix du mètre carré – justifiera alors cette cession à des promoteurs. de la dimension culturelle du Musée de Montmartre ! Que les élus qui se livrent à cette besogne ne prononcent plus jamais les mot de "défense du patrimoine". Je signale qu'il n'existe aucun autre lieu à Montmartre ayant force de symbole de la mémoire. Les archives et les dons de personnes privées (dont je suis), quelques occupants tels que Renoir qui y a peint sa toile "la Jeune Fille sur la balançoire" et qui peignait les jours d'intempérie dans un hangar qu'il avait loué là la célèbre toile du "Bal au Moulin de la Galette".
Sophie Renoir son arrière petite-fille est scandalisée et m'a chargée de l'associer à la pétition pour la défense du Musée. Outre Renoir, Suzanne Valladon et Maurice Utrillo ont occupé un minuscule atelier donnant sur la rue Cortot. Emile Bernard lui aussi y vécut, ainsi que Léon Bloy et bon nombre d'artistes montmartrois. Selon mon ami Rodolphe Trouilleux :"Depuis toujours, le Musée de Montmartre forme justement, une sorte de « contrepoids » à toute marée touristique de pacotille. Pour qui veut la véritable – et passionnante – histoire de ces lieux, il suffit de pousser la porte de la rue Cortot. Là, les parisiens, les provinciaux, et les touristes, bienvenus, peuvent appréhender la véritable dimension artistique et spirituelle de Montmartre Une mauvaise gestion est reprochée aux administrateurs du Musée. Ah ? Pourtant, et je cite la réponse à la dépêche envoyée par ces mêmes administrateurs : « La Mairie, en tant que membre de droit, est titulaire de 4 sièges à notre Conseil d’Administration ; or les réserves sur la gestion, exprimées aujourd’hui, n’ont jamais été formulées en Conseil. » Dans le même temps, la Mairie refusait d’accroître sa subvention, modeste, de 40 000 € plus la compensation du loyer qui est dû à la Ville. Un peu légère, cette Mairie de Paris qui, courant 2009 fit trois propositions successives contradictoires : En février, devant la situation financière difficile : « Procédez à une liquidation judiciaire ». En mars : On va vous aider (report du paiement du loyer) et étudier une solution pour pérenniser le Musée : gestion déléguée, transformation en Musée municipal ou augmentation de la subvention.
Et enfin fin octobre, après sept mois de silence : On vous coupe les vivres, donc nous vous suggérons une dissolution volontaire. Un grand numéro de danse administrative, digne des plus beaux cancans Montmartrois!
Pourtant, pourtant, dans le communiqué de presse cité plus haut, la Ville se dit prête « à reprendre à tout moment contact avec l’Association pour étudier un plan de redressement sérieux ».
Pourquoi cet énervement, alors ? Mettons-nous autour d’une table et discutons, comme l’écrivent les responsables du Musée : « Si ce plan devait passer par la solution du repreneur privé, avec la clause de dimension culturelle qu’elle évoque, l’Association le Vieux Montmartre serait d’accord pour incarner cette référence culturelle avec ses collections et son Musée classé Musée de France. »
La mémoire des lieux, la littérature, la peinture et toute la foule des oubliés de la Bohême exigent que nous fassions le nécessaire, voire l’impossible, pour sauver une fois de plus ce lieu magique et magnifique : le Musée de Montmartre"
Tout n'est pas perdu cependant, d'autres recours sont possibles, une grande mobilisation peut venir à bout du vanlisme municipal annoncé.
Quelques groupes à l'Hôtel de Ville sont opposés au démantèlement. Pour les aider signez en nombre les différentes pétitions qui vous sont proposées sans arrières pensées politiques.
Bernard Vassor
Autour du Père Tanguy, qui je vous le signale a été concierge de l'Hôtel Demarne pendant six ans !
*L'Hôtel Demarne est inoccupé depuis plus de quinze ans
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10/11/2009
Musée de Montmartre, pétition pour la sauvegarde !!!
LAISSERONS-NOUS DISPARAITRE LE MUSEE DE MONTMARTRE ?
Le Musée de Montmartre, patrimoine des Montmartrois, risque de mourir par la volonté de sa tutelle, la Mairie de Paris, qui vient de décider, sans préavis, de lui couper toute subvention.
Installé au 12, rue Cortot à Paris 18ème depuis 50 ans, par la Société du Vieux Montmartre, association née en 1886 et reconnue d’utilité publique en 1967, ce Musée associatif, devenu Musée de France en 2003, va attirer, cette année, avec ses 6000 œuvres d’art et objets de collection, plus de 50 000 visiteurs venant de France et de l’étranger.
La Société du Vieux Montmartre et son Musée sont donc condamnés à disparaître faute de subventions si nous laissons faire la Mairie de Paris, privant ainsi pour toujours Montmartre et les montmartrois de leur Association et de son Musée, et donc de leur histoire.
C’est le cœur et la mémoire de Montmartre que l’on va tuer.
Mobilisons-nous pour que nos élus parisiens (Mairie du 18ème et Mairie de Paris) reviennent sur leur décision.
Pour vous opposer à la mort de notre Musée, merci de signer cette pétition.
Le Comité de soutien du Musée de Montmartre : sauvonslemusee@museedemontmartre.fr
savemuseum@museedemontmartre.fr
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LA MORT IMMINENTE DU MUSÉE DE MONTMARTRE
Photo R.T. Libre de droit.
Une information qui m'a été communiquée par mon ami Rodolphe Trouilleux.
Installé au 12 rue Cortot à Paris 18ème , le Musée de Montmartre, classé Musée de France, va mourir par la volonté de sa tutelle, la Mairie de Paris, qui vient de décider, sans préavis, de lui couper toute subvention.
En 1960, la Ville de Paris restructure en Musée la demeure historique du comédien Rosimond, ami de Molière, et y installe la Société d’Histoire et d’Archéologie du Vieux Montmartre pour lui permettre de créer le Musée de Montmartre et d’exposer ses collections. Cette association, née en 1886, reconnue depuis d’utilité publique, possède un fonds important d’œuvres d’art et d’objets de collection. Son musée accueillera en 2009 plus de 50 000 visiteurs. Elle met à la disposition des chercheurs et historiens du monde entier sa vaste documentation.
Ce Musée, véritable Mémoire de l’Histoire montmartroise, et donc élément irremplaçable de notre Patrimoine national, se voit condamné à disparaître dans les semaines qui viennent.
Peut-on accepter que la Mairie de Paris expulse aujourd’hui la Société d’Histoire et d’Archéologie du Vieux Montmartre, en lui suggérant “ une dissolution volontaire“, qui aurait pour conséquence la dispersion de ses Collections ? Que veut-elle faire de ce site exceptionnel ?
Si vous voulez en savoir plus :
Vous êtes cordialement invité à visiter le Musée.
Un dossier de presse est à votre disposition.
sauvonslemusee@museedemontmartre.fr
Contact : 06 88 59 77 03
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04/11/2009
Colloque Charles-Louis Philippe romancier
Notre amie Noëlle Benhamou nous communique :
pour le centenaire de sa mort
Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, les 12 et 13 novembre 2009
Le colloque se tiendra à la Maison des Sciences de l’Homme, 4 rue Ledru.
Jeudi 12 novembre.
9 h 30 Accueil par M. Mathias Bernard, doyen de l’U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, et M. Jean-Louis Aurat, Président des Amis de Ch.-L. Philippe, et ouverture du colloque.
Première séance : le romancier, perspectives générales.
10 hJ.-L. Vieillard-Baron : Christianisme et fiction dans l’oeuvre.
10 h 30 Claude Foucart : L’enthousiasme pour Nietzsche chez Philippe, entre Mallarmé et Gide.
11 h C. Herzfeld : Mythèmes hérodiques dans la fiction.
11 h 30 Pause et discussion.
12 h Michèle Duplaix et Marie-Thérèse Aurat présenteront des « chapitres » du DVD qu’elles ont conçu pour le Musée de Cérilly.
12 h 30. Déjeuner.
14 h 30. Deuxième séance, présidée par Bruno Vercier. Du général au particulier.
14 h 30 David Roe : Eléments de titrologie philippienne.
15 h Martine Sagaert : Gide et les manuscrits de Philippe.
15h 30 Adrien Malcor : Philippe et l’art de son époque.
16 h Discussion. Pause.
16 h 30 Stéphane Chaudier : Ce que le style sait de la matière.
17 h Gil Charbonnier : La question du lyrisme dans les romans de Philippe.
17 h 30 P. Lachasse : L’espace dans Croquignole.
18 h Discussion.
18 h 15 Claude Aufaure lira quelques textes de Philippe.
Dîner de gala
Vendredi 13 novembre.
9 h 30. Troisième séance : romancier et conteur. (Président : David Roe)
9 h 30 Noëlle Benhamou : La prostitution dans Le Pauvre amour en chair et
Bubu de Montparnasse.
10 h Sylviane Coyault : Misères et splendeurs du corps chez Philippe.
10 h 30 Discussion et pause.
11 h Yvon Houssais : Les Contes du Matin : du fait divers à la nouvelle.
11 h 30 B.-M. Garreau : Aspects thématiques des Contes du Matin.
12 h Discussion et clôture du colloque.
13 h. Déjeuner
Participants
Marie-Thérèse Aurat, professeur de Français en retraite, est secrétaire adjointe des Amis de Charles-Louis Philippe.
Noëlle Benhamou, docteur ès lettres, chercheuse associée à l’ITEM-CNRS (UMR 8132) est spécialiste de Maupassant.
Gil Charbonnier, maître de conférences à l’Université Paul Cézanne Aix-Marseille II, est spécialiste de Valery Larbaud.
Stéphane Chaudier enseigne la stylistique à l’Université Jean Monnier de Saint-Etienne.
Sylviane Coyault enseigne à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
Michèle Duplaix, Cérilloise, est professeur de communication et vente à Montluçon.
Claude Foucart, professeur émérite, a publié trois correspondances de Gide, et une étude de ses rapports avec l’Allemagne.
Bernard-Marie Garreau, maître de conférences à l’Université d’Orléans, est spécialiste de Marguerite Audoux.
Claude Herzfeld, docteur d’état, chercheur associé à l’Université d’Angers, est directeur des Cahiers Octave Mirbeau et spécialiste d’Alain-Fournier. Il vient de publier Charles-Louis Philippe entre Nietzsche et Dostoïevski (Harmattan).
Yvon Houssais, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, est spécialiste de la nouvelle au vingtième siècle.
Pierre Lachasse, docteur d’état, Paris, est spécialiste de Gide, dont il a publié des correspondances, dernièrement celle avec Léon Blum (2008).
Adrien Malcor est diplômé de l’ENS des Beaux-Arts de Paris. Comme Philippe, il est un « fils de Cérilly ».
David Roe, Senior Lecturer (e.r.) University of Leeds, G.-B., est secrétaire général de l’Association des Amis de Ch.-L. Philippe et rédacteur de son Bulletin. Il travaille sur tout le cercle des amis de Philippe, et sur des inédits de Jacques Rivière.
Martine Sagaert, Professeur à l’Université du Sud Toulon Var, a édité la Correspondance Gide-Philippe et le t. 2 du Journal de Gide.
Bruno Vercier, naguère maître de conférences à Paris III, a édité deux volumes de Philippe en poche. Il travaille actuellement sur Pierre Loti.
Jean-Louis Vieillard-Baron est professeur de philosophie à l’Université de Poitiers, où il dirige le Centre de recherche sur Hegel et l’idéalisme allemand.
Deux intervenants participeront seulement aux actes du colloque :
Bruno Curatolo (Université de Franche-Comté) : Philippe romancier vu par ses contemporains et successeurs.
Maïko Tokai (Université d’Hiroshima, Japon) : Un aspect de la technique romanesque.
13:00 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/10/2009
Pierre Michon, Grand prix du roman de l'Académie Française
Par Bernard Vassor
Dans les romans ou essais de Pierre Michon, la peinture tient une place primordiale.
Récompensé pour un roman intitulé "Les Onze", histoire d'un tableau imaginaire et d'un peintre représentant les onze membres du Comité de Salut public. Pierre Michon, est l'auteur de nombreux essais et romans dont :"Vie de Joseph Roulin, Editions Verdier, 1988.
Ce "facteur" était selon Vincent van Gogh, le sosie provençal du Père Tanguy.
Dans Joseph Roulin, il y a la confrontation de deux grands et beaux mythes du XIXè : celui de l’Art et de la Révolution » dit Pierre Michon dans Le Roi vient quand il veut.
Ce Roulin, fut l'ami d'un peintre hollandais, avec qui il partageait des verres d'absinthe au café de "la mère Ginoux" à Arles en 1888. Contrairement aux deux bistrotiers, il n'a pas, lui, signé la pétition pour le faire expulser de la place Lamartine !
« Roulin avait grandi sous l'Empire, à l'époque où la république était vraiment interdite ; quand plus tard elle fut là, instaurée pour de bon et en quelque sorte obligatoire, il la décréta de nouveau non avenue, car quand on la déclara, quand elle eut un président visible et un drapeau visible, le prince Roulin demeura invisible ; il la reporta donc, la remit aux calendes, au Grand Soir sans doute avec son drapeau rouge sous lequel enfin, patent, le prince folâtre se manifesterait et laisserait là la défroque du vieux Roulin.(...) il avait du goût pour la vengeance, et il arrivait qu'au terme de longues journées d'humiliations il apparût dans la cuisine, jeune toujours mais non pas batifolant, long comme un jour sans pain, pâle, romantique, compassé, coiffât impeccablement le grand chapeau à plumes noires de Fouquier-Tinville, et par-dessus la tête de la mère Roulin accablée qui ne le voyait pas, lût les noms de la prochaine charrette. (...) »
« Il épousa et engrossa Augustine, cajola et engueula Armand, Camille et Marcelle issus d'Augustine, eut un jardin où biner des laitues. Cela lui donna un brin d'apparence, car il ne suffit pas en ce monde d'être facteur, ou entreposeur, comme si ce n'était pas déjà assez tuant, encore faut-il être un facteur rouge ou blanc"
19:20 Publié dans Evènement | Tags : peinture, roulin, les onze, pierre michon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
18/10/2009
Les Jeudis du Bocata
BOCATA
31, rue Milton 75009 Paris
01.40.16.82.85
Jeudi 22 octobre
20H.30
Ainsi parlait Nietzsche…
Par
Jean-Paul Jouary
Auteur, philosophe
Les soirées sont gratuites. Si vous souhaitez y participer, merci de réserver vos places afin que nous puissions nous organiser. Ceux qui le souhaitent peuvent se restaurer à partir de 19H.30 ou après les causeries. Durant les interventions nous interrompons le service.
Carine et Eusebio
12:49 Publié dans Evènement | Tags : philosophie, jean-paul jouary | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/10/2009
Le "Puit d"Amour" : Paris disparu
Par Bernard Vassor
10:24 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
02/10/2009
Il faut sauver la maison Basfroi! un article de Rodolphe Trouilleux
Comité de SAUVEGARDE du 22 rue BASFROI 75011 Paris - France
POUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON POPULAIRE DE L'EPOQUE D'HENRI IV
http://test75011.numeriblog.fr/mon_weblog/
où vous trouvrez de nombreux articles de divers journaux dont le Canard et le Parisien.
13:36 Publié dans POUR LES AMOUREUX DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/10/2009
L’AFP est en danger !!!!
Signer la pétition :
http://www.sos-afp.org/fr/node/255
....................
L'AFP ne pourra résister au changement de statut qu'on lui prépare
par Claude Moisy
journaliste, ancien président-directeur général de l'Agence France-Presse.
L'agitation provoquée par les spéculations sur un éventuel changement du statut légal de l'Agence France-Presse (AFP) m'amène à violer pour la première fois la règle selon laquelle un ancien président de cette entreprise ne doit plus se mêler de ces affaires. Je le fais parce que, pour avoir "vécu" quotidiennement l'AFP pendant trente-cinq ans, je suis persuadé qu'elle ne peut continuer à exister qu'avec le statut bâtard et aberrant qui lui a été donné lorsque le Parlement l'a dénationalisée en janvier 1957.
Oui, l'AFP est une anomalie juridique et financière, une réalité impossible. Cet "organisme autonome" est censé fonctionner "selon les règles du droit commercial" mais il n'a ni capital ni actionnaires. Pire, il est administré par ses clients ! La loi de 1957 stipule aussi qu'il est financé par la vente de ses services. Mais lorsque cette loi a été adoptée, l'AFP ne gagnait commercialement que 20 % de son coût de fonctionnement. Le reste provenait de fonds publics appelés pudiquement "les abonnements de l'Etat", pour ne pas parler de subventions, gênantes pour une entreprise d'information. Cette contribution gouvernementale représente, encore aujourd'hui, 40 % du budget de l'agence. Entreprise bâtarde donc, qui ne devrait pas exister dans un monde d'économie de marché, mais qui fonctionne quand même depuis cinquante-deux ans.
Et qui ne fonctionne pas si mal puisqu'elle est, avec l'américaine Associated Press et la britannique Reuters, l'une des trois seules agences de presse "globales" qui collectent de l'information générale dans le monde entier et la vendent dans le monde entier. Mais elle a toujours été la plus fragile des trois, avant que la révolution des communications provoquée par Internet ne les fragilise toutes les trois. Associated Press, coopérative de la gigantesque presse nord-américaine, gagnait assez sur son territoire national pour financer ce qu'elle perdait dans le reste du monde.
Depuis que Reuters s'est transformée en instrument des marchés financiers au début des années 1980, l'activité déficitaire de l'information générale pour les médias a fini par devenir marginale dans son chiffre d'affaires et a pu être subventionnée par les profits réalisés sur les marchés financiers.
L'AFP, avec sa petite base nationale et le français comme langue de travail, n'a jamais eu les mêmes possibilités. Sans capital, elle n'a pu financer les investissements nécessaires à son adaptation aux nouvelles technologies de la communication que par des prêts de l'Etat... pas toujours remboursés. Le financement partiel de l'AFP est un élément de l'aide multiforme de l'Etat aux médias français qui, sans elle, dépendraient de deux agences anglo-saxonnes pour leurs informations de l'étranger.
Il y a toujours eu jusqu'ici un consensus dans le monde politique et la haute administration pour considérer que l'existence de l'AFP était un atout pour la France. Le prestige et l'influence attribués à l'instrument valaient bien, estimait-on, l'argent qu'elle coûtait. On peut voir là une notion gaullienne, type Concorde, comportant une dose d'illusion de grandeur, mais le fait est là, incontournable : l'AFP n'existe que par la volonté de l'Etat français.
Il y a une autre anomalie dans l'aventure de l'AFP. Malgré sa dépendance financière de l'Etat après qu'elle est devenue indépendante en 1957, elle a progressivement cessé d'être considérée à l'étranger comme une agence gouvernementale. Elle a, au contraire, acquis la réputation d'un fournisseur d'information crédible. Ses concurrentes ont renoncé à arguer que son financement public partiel constituait une concurrence déloyale et ont respecté son professionnalisme. Cela a été dû à la qualité d'une grande partie de son personnel et à la règle paradoxale formulée par Jean Marin, l'un de ses pères fondateurs : "L'AFP ne peut fonctionner que si celui qui paye ne commande pas." Un tel précepte n'a pas toujours convaincu les gouvernements, de droite ou de gauche. Il y a eu des frictions et des tensions. Mais cela a tenu !
Il semblerait que le consensus soit maintenant remis en question au plus haut niveau de l'État et que la loi portant statut de l'AFP soit promise à de profondes modifications. Sans connaître les intentions des responsables du dossier, je veux leur dire ma conviction que l'introduction d'intérêts particuliers condamnerait l'agence à la disparition plus ou moins rapide.
Il est impensable qu'aucun homme d'affaires, aucune société, aucune autre institution que l'Etat lui-même mette longtemps de l'argent dans une entreprise structurellement déficitaire sans attendre finalement un retour sur son investissement. Si une telle "ouverture" était pratiquée elle entraînerait un jour des restructurations, des réductions, des réorientations qui changeraient radicalement la nature de l'entreprise au point de lui faire perdre son caractère global.
C'est ce qui est arrivé dans les années 1980 à une autre grande agence de presse mondiale, l'américaine United Press International (UPI), propriété d'une fondation familiale contrainte, par ses statuts, de s'en débarrasser lorsqu'elle a commencé à perdre de l'argent. Tombée entre les mains d'une succession d'ambitieux rêveurs inexpérimentés et d'aventuriers peu scrupuleux, elle subit toutes sortes de transformations avant de disparaître en moins de dix ans.
Je ne dis pas qu'il est indispensable que l'Agence France-Presse soit maintenue dans son état actuel quel qu'en soit le prix. Le gouvernement d'une France surendettée peut légitimement penser qu'à l'heure du "monde-en-ligne" où tout un chacun distribue son "information", le financement de la vieille agence mondiale est un jeu qui n'en vaut plus la chandelle. Il peut, par exemple, estimer qu'une simple boîte à communiqués nationale lui serait plus utile et moins coûteuse. Si c'est le cas, il doit le dire clairement au lieu de se défausser du démantèlement sur des seconds couteaux. Si ce n'est pas le cas, et s'il veut que l'AFP garde sa place dans le monde, il doit assumer ses responsabilités.
Claude Moisy est journaliste, ancien président-directeur général de l'Agence France-Presse.
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web site at http://www.afp.com
19:37 Publié dans Evènement | Tags : afp, petition, le monde | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
29/09/2009
"Fellinicita" un hommage à Fedérico.....
Noëlle Benhamou qui a participé à la rédaction de cet ouvrage me signale :
LES ÉDITIONS DE LA TRANSPARENCE | Parutions du 16 septembre 2009
Philosophie | esthétique | cinéma
Dans la collection "Cinéphilie"
........
FELLINICITTÀ sous la direction de Jean-Max Méjean, préface de Tullio Kezich.
60 artistes, écrivains, spécialistes et proches de Federico Fellini rendent hommage au Maestro. Ce livre richement illustré (120 photographies et dessins pour la plupart inédits) propose un voyage dans l'univers de Fellini à travers les thèmes récurrents de sa vie et de son œuvre : Cinecittà, Rome, Rimini, les rêves et la magie, l'astrologie, la femme, la télévision, l'ange, les chapeaux, les fontaines, la cigarette…
Fellinicittà est accompagné du DVD d'un film de Dominique Delouche : Teatro Numero Cinque, un documentaire inédit sur Fellini lorsque celui-ci tournait en 1968 le Satyricon.
L'ouvrage est édité en partenariat avec la Fondation Fellini pour le Cinéma et avec le soutien d'Almaz Film Productions.
Critique de cinéma et spécialiste de Federico Fellini, Jean-Max Méjean a notamment publié Fellini, un rêve, une vie (Cerf, 1997).
DÉCOUVRIR LES PREMIÈRES PAGES ET LE SOMMAIRE
11:21 Publié dans Evènement | Tags : fellini, noëlle benhamou | Lien permanent | Commentaires (7) | | | | Digg
28/09/2009
Pélerinage littéraire de Médan
09:49 Publié dans Evènement | Tags : zola, médan, dreyfus, jaurès, ligue des droits de l'homme | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
25/09/2009
La pomme de terre a la patate à Sens dans l'Yonne !!!
Mes amis du Service Culturel de l’Ambassade du Pérou vous informent
que l’Association « La Parmentière de Bourgogne » organise le festival
« Faîtes de la pomme de terre - La pomme de terre a la patate ! »
Démonstrations culinaires par des chefs étoilés, et
avec la participation de la chef péruvienne
Lourdes Centy Pluvinage du Restaurant El Picaflor
Marché couvert
Sens –Yonne
26 et 27 septembre 2009
Voir programme sur le site :
http://www.faites-de-la-pomme-de-terre.com/
T’ikapapa – Récompense internationale pour l’initiative en faveur de la pomme de terre indigène
La dite «Initiative T’ikapapa» conditionne et commercialise une sélection particulière de pommes de terre indigènes péruviennes. Elue parmi un total de 230 propositions issues de 70pays, elle a reçu en 2007 l’un des cinq prix SEED parrainés par l’ONU.
http://www.sdc.admin.ch/fr/Accueil/Projets/T_ikapapa_onal...
17:47 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
23/09/2009
La Dame aux Caméllias, suite
Par Bernard Vassor
17:10 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
09/09/2009
Colloque Catulle Mendès à Bordeaux
Colloque « Catulle Mendès et La République des Lettres »
17-18 septembre 2009
Colloque organisé par l’EA 4195 – TELEM
Jeudi 17 septembre 2009
9h : Ouverture du colloque
Mendès journaliste et critique littéraire
Président de séance : Jean-Pierre Saïdah
9h30: Michael Pakenham (Université d’Exeter), « La République des Lettres de Catulle Mendès & Adelphe Froger, 1875-1877 »
9h55: Béatrice Laville (Université Bordeaux III), « Catulle Mendès et Zola, "une mêlée littéraire" »
10h20: Discussion – Pause
11h: Evanghélia Stead (Université de Reims), « Catulle Mendès et G. Charpentier et Cie : sur un contrat d'édition et sur quelques lettres ».
11h25: Ida Merello (Université de Gênes, Italie), « Catulle Mendès critique littéraire »
11h50 : Discussion – Pause déjeuner
Mendès romancier
Président de séance : Jean de Palacio
14h: Fanny Bérat-Esquier (Nanterre, Lille III), « Catulle Mendès et la littérature parisienne »
14h25: Dominique Laporte (University of Manitoba, Canada), « "Il est poète et toujours poète, et quand il écrit des romans, c’est Apollon chez Balzac". Catulle Mendès et le roman contemporain »
14h50: Vérane Partensky (Université Bordeaux), « Du gothique anglais au roman parisien : les bénéfices de la secondarité romanesque »
15h15: Discussion – Pause
15h45: Jérôme Solal (Docteur de Toulouse II), « Catulle Mendès et les lois de la transgression ».
16h10: Valérie Michelet Jacquod (Université de Neuchâtel, Suisse), Sur "Mendès décadent" (avec l’analyse du Chercheur de tares par exemple et les rapports Mendès Mercure de France par exemple).
16h35 : Discussion
Vendredi 18 septembre 2009
Mendès nouvelliste et décadent
Présidente de séance : Evanghélia Stead
9h: Jean de Palacio (Paris IV), « Mendès disciple de Boccace : sur le Nouveau Décaméron »
9h25: Noëlle Benhamou (Centre Zola, ITEM), « La prostitution : un monstre parisien »
9h50: Thierry Santurenne (Docteur), « Catulle Mendès ou l’esthétique du paroxysme ».
10h15: Patrizia d’Andrea (Suisse), « Ironie et dérision : l’usage stratégique de l’ésotérisme dans les œuvres narratives de Catulle Mendès ».
10h40 : Discussion – Pause
Mendès dramaturge
Présidente de séance : Ida Merello
11h10: Marie-France David-de Palacio (Université de Brest), « Les Mères ennemies, du roman à la pièce ».
11h35: Sophie Lucet (Université du Maine), « L’ombre de Fracasse ».
12h : Discussion et clôture du colloque
***
Le colloque aura lieu à l’Université de Bordeaux III
Salle de Conférences
Maison des Pays Ibériques
Domaine Universitaire – Pessac
Contacts : jpsaidah@wanadoo.fr ; noelle.benhamou@orange.fr
10:31 Publié dans Evènement | Tags : noëlle benhamou, michael pakenham, jean de palacio | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/09/2009
Une conférence de Dominique Delord : Les cafés-concerts
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Un cabaret éphémère : "Le Tambourin" du 62 boulevard de Clichy
Par Bernard Vassor
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
Agostina Ségatori (Ancone, 1841-1910 ?), surnommée «l’Italienne», etait un modèle professionnel qui avait posé pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et Vincent Van Gogh (au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise,
fut vendu par le marchand Alphonse Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary. Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866 lors de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, du même, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion furent vendue aux enchères, on y voiyait des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard , de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, a été un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage eut un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin purent y vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom le Tambourin et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants.». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire"
Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard ? quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!! Sachant que Vollard, fraîchement débarqué à Montmartre situe cette anecdote en 1889, or, le Tambourin était fermé depuis près de deux ans.
Le cabaret reprit son nom de "Café de la Butte" puis, en 1893, prit le nom de Cabaret des Quat’Z’Arts.
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puisqu'elles lui appartenaient."
Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt)
Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
Les recherches ne sont pas terminées...... A SUIVRE
08:11 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
25/08/2009
Léon Xanrof, un Montmartrois pur jus !
Par Bernard VASSOR
07:34 Publié dans A MONTMARTRE LE SOIR | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/08/2009
La fontaine de la place Pigalle
La barrière qui a changé de nom en fonction des évènements, révolution oblige ! barrière, royale, barrière Montmartre, barrière du Chemin des Dames (non ! ce n’est pas ce que vous croyez, les « dames » étaient les abbesses qui régnaient sur la butte Montmartre) enfin, barrière Pigalle. La fontaine en son centre date de 1862. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine, un "puit encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n'y puisait plus d'eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où s’installèrent lorettes peintres et modèles. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite accostée au « mur murant Paris » C’est le 22 mai 1862 que Gabriel Davioud (1823-1881), architecte, présenta son projet. La fontaine fut construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde. Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal qui supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Dans une lettre datée du 29 juin 1868de la Direction des Eaux et Egouts de Paris, nous pouvons lire : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier » La conséquence en est l’installation d’un petit espace autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
15:34 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
23/08/2009
Histoire d'eau : Les fontaines et les sources à Montmartre
Par Bernard Vassor
Seigneurs, decolé fu le corps de saint Denys,
Droit à une fontaine, si nous dit li inscris,
Qui est entre Mont-Martre et le cit de Paris
Encore l'appelle-t-on la fontaine aux Martis
Là, avait ung grant bois qui fut souvent feuillis.
Ignace de Loyola, "dans de frugales et fraternelles agapes", vint avec ses compagnons se réjouir et deviser pieusement pour terminer la journée du 15 août 1534 où il avait jeté par un voeu solennel, dans la chapelle du Martyre les bases de sa fameuse institution.
En 1810, une autorisation d’ouvrir une carrière de gypse calcarifaire (montmartrite) dans ce secteur fut accordée. L’eau qui y coulait depuis des siècles fut absorbée jusqu’à la dernière goutte en un rien de temps dans les excavations ainsi creusées, .
17:09 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
21/08/2009
Le 61° bataillon de la Garde nationale à Montmartre
Par Bernard Vassor
« Une seule personne avait été affectée à la surveillance du parc d’artillerie, le garde national Germain Turpin, un maçon de 36 ans habitant passage Doudeauville. Il était de garde cette nuit là, auprès de fameux canons lorsqu’il entendit arriver la troupe de ligne, courageusement, il fit les sommations d’usage, mais la seule réponse qu’il reçut fut une décharge de fusil qui l’atteignit à l’abdomen et le coucha par terre. Louise Michel qui se trouvait de garde au poste de garde du 61° bataillon en haut de la rue de la Fontenelle* toute proche, accourut avec une cantinière. Les deux femmes lui firent un premier pansement en déchirant leur propre linge. Le docteur Clemenceau maire du XVIII° arrivé sur place peu après lui prodigua les premiers secours sur place car le général Lecomte** soucieux de ne pas ameuter la population, s’opposa à ce que l’on transporta le blessé à l’hôpital, au scandale de l’assistance. Louise Michel parvint à le relever et le conduire à Lariboisière, on le coucha dans le lit n° 14 de la salle Saint-Ferdinand ( par la suite devenue Ambroise Paré) où atteint de péritonite affection que l’on ne pouvait pas opérer à l’époque, il agonisa 9 jours entouré de sa famille. Germain Turpin mourut heureux, disait-il d’avoir vu la Révolution. » (…) Deux autres blessés furent emmenés à Lariboisière, le premier Henri-Louis Blaise un tapissier du quartier agé de 21 ans survécut lui aussi neuf jours (…)la troisième victime Marguerite Boivin couturière agée de 37 ans qui faisait parti du groupe de femmes ayant arrêté la troupe et rallié les soldats, réusit à se rétablir au terme d’un séjour de 75 jours dans le lit 24 de la salle Sainte-Jeanne, d’une blessure des vaisseaux fémoraux »
Ouvrage collectif avec le soutien des Archives de France et de la Ville de Paris : Guide des Sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris (1864-1880), éditions : la Documentation Française 2007,
Réf. : 9782110065483
732 pages, 16x24 cm
ISBN : 978-2-11-006548-3
17:43 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : paris, commune de paris, 61ème bataillon, germain turpin | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
20/08/2009
Julien Tanguy, garde national à Montmartre pendant le siège de Paris et la Commune, suivi de : Vincent van Gogh "reporter d'images"
15:45 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
17/08/2009
Henri IV à Montmartre et Marie de Beauvillier, abbesse de Montmartre, des Porcherons et du Fort-aux-Dames
Par Bernard Vassor
09:43 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg