12/03/2011
Un ami de Vincent : l'australien John Peter Russel « le disciple de la couleur pure »,
PAR BERNARD VASSOR
**Carnet d'adresses annoté et commenté par Ronald de Leeuw et Fieke Pabst
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11/03/2011
La pose d'une plaque en hommage à Rosa Luxemburg à Montmartre
Par Bernard Vassor
Comme l'indique la plaque, des étudiants du lycée Rosa Luxemburg de Berlin sont à l'origine de cette initiative. Venue à Paris en 1894 pour la préparation d'une thèse sur le développement économique de la Pologne, Rosa résida à Paris, rue Feutrier, 7 rue du faubourg Saint-Denis et 7 avenue Reille.
Dans un recueil intitulé "L'Enfer" Max Beckmann avait traité les conditions de vie sociale, et l'actualité politique en 1919. Une des 10 planches intitulée "Le Martyre" (numéro 3) représentant l'assassinat de Rosa Luxemburg.
Rosa Luxemburg, 1871-1919, fondatrice du Parti Socialiste de Pologne et de Lithuanie, émigra pour suivre ses études à Berlin.
En 1919, en pleine répression de la Révolution spartakiste, le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknetch furent arrêtés et assassiné le même jour par des membres des "corps-francs" groupes d'extrème-droite, avec la complicité bienveillante du gouvernement social-démocrate de Gustave Noske...
Lettre de Rosa à Léo Joguiche : à Paris, le 11 mars 1894 :
Je suis arrivée aujourd'hui à 10 heures. Je suis fatiguée, mais ça va. Les Jadzios* partent et je vais me coucher. J'ai déjà une chambre - pas mal et pas loin, au quatrième étage pour 30 F (avec service). Je me mets dès aujourd'hui au travail, dès que j'aurai fini de dormir. Je donne cette carte à Adolf pour qu'il la mette à la boîte..Une cordiale poignée de main. J'écrirai une lettre dès aujourd'hui.
Ensuite, une lettre plus intime :
Mon très cher, mon aimé Enfin, je peux t'écrire. Il est maintenant 11 heures du soir. Je viens juste de revenir de chez Adolf [Warski], et je suis dans ma petite chambre au 5 ème étage. Cette petite chambre est pas mal pour les conditions locales. Mais c'est secondaire. En fait je voulais seulement t'écrire et écrire à ton propos, mais je perds la tête tellement je suis fatiguée. Tu le verras certainement à plusieurs reprises dans cette lettre. Mon trésor, mon aimé, mon Dyodyo! Que fais-tu maintenant? Tu es certainement couché, la lampe à côté de toi sur la petite table et tu lis ou tu prends des notes et laisse monter des volutes de fumée. Mon aimé. Quand vais-je te revoir? Cela me manque tant, que mon âme se languit! Sais- tu mon aimé, il est bientôt minuit, mais en bas on entend tout autour bruit, cris, appels des vendeurs de journaux - comme en plein midi.
Ce que j'ai fait aujourd'hui? Rien. J'ai dormi environ trois heures. Puis, Morek [Warszawski] et un ouvrier, un Polonais, sont arrivés chez Adolf. Je n'ai donc rien pu faire. De toute façon, j'avais tant de bruit dans la tête que je n'étais capable de rien. Ah, mon très cher, si seulement je t'avais maintenant avec moi! Bon, plus tard, nous sommes allés en tramway au Bois de Boulogne et retour. J'ai vu le Trocadero, la Tour Eiffel et le Grand Opéra. Et combien de jolies femmes, il y a ici! En fait, elles sont toutes belles ou le paraissent du moins. Non, il n'est pas question que tu viennes ici! Tu restes à Zurich!
Tu me demandes comment se sont passées les retrouvailles avec Adolf et son épouse? Très bien. Nous n'avons encore parlé de rien. Mais pour ce qui doit paraître prochainement, il a prodigué ses conseils etc. Il m'a demandé, si j'allais publier sa lettre sur Kasprz[ak] et l'article sur les artisans. Il prétend, ne pas avoir écrit qu'il ne le souhaitait pas. En un mot, c'est toujours la même chose.
Maintenant, passons aux affaires. Mon trésor! Imagine qu'il manque quatre colonnes pour le numéro 4! Et je ne sais vraiment pas quoi faire. Vois-tu, malheureusement, je n'ai pas pris avec moi l'article de Julek. Mais jusqu'à ce que tu reçoives cette lettre - il faudra deux jours, pour qu'il fasse les corrections et que tu me l'envoies - encore deux jours, pour que Reiff l'imprime - un jour, cela fait au minimum 5 jours! Donc, je me décide pour ce qui suit: demain, je vais voir Reiff et vois avec lui. S'il a les caractères pour la brochure de mai sans désorganiser complètement l'impression du journal, j'attends pour le journal et je lui fais faire la brochure (deux parties). mais s'il n'en a pas, je te télégraphie pour l'article de Julek, je le vérifie moi-même et je l'intègre. Voilà, Mon cher!
Je suis épuisée et nerveuse. Je n'en peux plus.
Je t'embrasse Dziodzio,
Dziodziu, as-tu déjà demandé les articles à K[ritschewski] et G[eldfang] Surtout auprès de K[ritschewski] ! Il faut qu'il se dépèche et aussi Julek, mais il doivent être aussi brefs que possible, car je voudrais garder une colonne pour de petites notices du français. Flora Wislicka m'a informée que dans les prochain jours, il y a aura les jugement concernant les "Anciens". Entre-temp, Bolek [Debinski] a été informé que Lopek [Bein] a été de nouveau arrêté.
Mon adresse: 7 rue du Faubourg Saint-Denis, Chambre 11.
Envoie-moi la robe marron (et le jupon) à temps, je dois me rendre le 18 mars à un banquet chez les Français.
(Dans Correspondance - Tome 1 - Chez Dietz Verlag - 1982 - P 14/P16)
Traduction lieb sur son blog :
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10/03/2011
Eliphas Lévi Zahed, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet défroqué, inventeur de l'occultisme
C'est en 1810 (mort en 1875) , que celui qui fut baptisé à l'église Saint-André -des-Arcs, fils d'un savetier du carrefour de Buci, Alphonse-Louis Constant, naquit, à deux pas du Procope rue des Fossés Saint-Germain ( aujourd'hui, ancienne Comédie). Après des études dans un collège pour enfants pauvres, il fut admis au séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet.
Là, un prêtre le dirigea dans l'étude de la magie à Saint-Sulplice. C'est là qu'il rencontra Hoene Wronski, qui lui fit dont de son prognomètre, machine à prédire l'avenir... Il fut alors nommé sous-diacre et tonsuré. Une famille riche lui confia alors l'éducation de leur fille Adèle Allenbach. Il en tomba alors amoureux fou, la croyant la réincarnation de la vièrge, mais sa machine ne lui dit pas que la jeune fille qu'il prenait pour la réincarnation de la vièrge, allait laisser choire. Il quitta le séminaire, et s'engagea dans une troupe théâtrale, tout en continuant des études. Revenu à Paris dans l'appartement de sa mère qui s'était suicidée après le scandale causé par son fils, Constant rencontra une autre jeune fille dont il tomba éperdument amoureux. Il lui prodigua un solide enseignement littéraire et philosophique. Mais la jeune fille résista à ses invitations pressantes et vola de ses propres ailes. C'était Flora Tristan, celle qui allait devenir la grand-mère de Gauguin. Après la mort de Flora, il épousa Eugénie Chevrier qui lui donna un fils Xavier. L'abbé Constant changea son nom pour celui hébraïsé de Eliphas Lévi Zahed.
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09/03/2011
Une conférence de Dominique Delord au cours d'une table ronde consacrée à la naissance de la Goutte d'Or et des migrations provinciales et Européennes.
Du mardi 15 mars au dimanche 20, de nombreuses manifestations, expositions, concerts, tables rondes, visites du quartier et projections, auront lieu autour du thème de la naissance du quartier de 1830 à 1850 de la Goutte d'Or.
Je signale à mes amis zoliens une visite guidée le 105 mars : "La Goutte d'Or au temps de Zola" une exposition " Zola et la condition ouvrière d'hier et d'aujourd'hui" et des lectures "autour de L'Assommoir" le dimanche 20 à 18 heures au Xango Bar, 4 rue Affre.
file:///C:/Users/VASSOR/Tracing/Downloads/Conf%20Goutte-d...
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08/03/2011
DES AMAZONES : FLORA TRISTAN ET LES FEMMES DE SON TEMPS
Flora Tristan et les femmes de son temps
7 avril 1803-14 novembre 1844
L'homme le plus opprimé
peut opprimer un être
qui est sa femme.
Elle est la prolétaire du prolétaire même.
Flora Tristan « L’Union Ouvrière »
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.
Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde"
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti, qui fut la première à avoir écrit une biographie de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie". Evelyne à également produit une superbe biographie de « Madame Zola ».
Nadia Prete m'a aidé à l’organisation à la mairie du neuvième, d’une magnifique célébration du bicentenaire de la pionnière de la cause des femmes avec des conférences et une exposition en liaison avec l’ambassade du Pérou avec l'Ambassadeur monsieur Javier Perez de Cuellar et l'attachée culturelle madame Carolina Bellaunde, et la bibliothèque Marguerite Durand. avec madame la conservatrice Annie Metz.
Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide au femmes battues.Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance qui fut mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine.
Une série de conférences avec
Article paru dans le journal municipal du 9ième arrondissement lors de la célébration du bicentenaire de Flora Tristan que j'avais organisée à Paris et à Bordeaux pour une exposition en liaison avec l'Institut d'Histoire Sociale de la Gironde et mon amie d'enfance Annie Gleroux Ducom.
"Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir"
Eugénie Mouchon est née à Montpellier, morte à Paris le 11 septembre 1796- Paris 6 janvier 1883. Elle épousa un riche avocat lyonnais en 1822.
Conquise par le saint-simonnisme, elle fut déçue par la scission de "l'Eglise" par Bazard et Enfantin, après le départ deJules Lechevallier, elle rejoignit les rangs des fouriéristes. Elle fit de nombreuses traductions de romans et de textes deMary Wollstonekraft, et de Marie Egworth.
Elle fonda en 1833 à Lyon « Le Conseiller des Femmes » journal auquel collabora Marceline Desbordes-Valmore et, elle fut la première française à traduire un roman de Charles Dickens. En contact étroit avec Flora Tristan à Paris , les deux femmes se séparèrent en 1833..
C'est Eugénie elle qui orienta le mouvement féministe naissant vers les thèses de Fourier. Elle créa le journal "La Paix des deux Monde"
précurseur des mouvements pacifistes.
En 1834 elle fonda une académie artistique féminine appellée "L"Athénée des Dames" dans lequel, elle combattit le duel et la peine de mort
Présidente du "Club des femmes" du boulevard Poissonnière en 1848, dont les principales animatrices, étaient comme elle d'anciennes saint-simoniènes converties : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Adèle Esquiros,Pauline Roland*, Anaïs Segalas et d'autres, anciennes rédactrice de "La Tribune des Femmes" et de "L'Apostolat des fmmes" de 1832-1833. Pendant la Révolution de 1848, elle désaprouva Jeanne Deroin et lesVésuviennes, Elle avait fondé "La Société de la Voix des Femmes" en mars et son club 8 rue Taranne , fut le véritable pivot de tout le mouvement féminin à cette époque. On peut noter la présence comme membre ce club le sulfureux curé schismatique l'abbé Chatel, qui participa aussi à de nombreuses réunions dans d'autres clubs féminins. Il y prôna la liberté pour les femmes de divorcer, et le mariage des prêtres.
.......
Eugénie Niboyet voulant faire exercer une influence à travers des élus, lança la candidature d'Ernest Legouvé, féministe de longue date, et celle de George Sand, qu'elle croyait acquise au mouvement d'émancipation des femmes.
Dans un article paru dans "La Voix des Femmes" elle demande d'appeler à l'Assemblée Constituante :
"Le représentant qui unit nos sympathies, c'est le type un et une, être mâle par la virilité femme par l'intuition divine, la poésie. Nous voulons hommer Sand..."(...)
La réponse de George Sand fut cinglante hautaine et méprisante : C’est par l’intermédiaire d'autres journaux qu’elle répondit, traitant l’article d’Eugénie Niboyet de "plaisanterie", et se moquant même de ce journal, rédigé par "des dames" qui forment des clubs et qui dirigent des journaux, que par ailleurs, 'elle ne connaissait pas, et qui a même osé annoncer sa candidature à l’Assemblée nationale. Elle déclara ne pas permettre qu'on la prenne symbole d’un cénacle féminin avec lequel elle n’a jamais eu la moindre relation et qu'elle est complètement étrangère aux articles signés G.S. parus dans ce journal. Son amie Marie D'Agoult sous le nom de Daniel Stern se montra aussi méprisante vis à vis des clubs féminins dans son "Histoire de la Révolution de 1848".
Contrairement à ce que l'on croit, George Sand, a plusieurs reprises refusa le demander et d'envisager le vote des femmes. Ce qui fit souligner par bon nombre d'écrivains et d'historiens, "l'ambivalence" de ses idées en ce qui concerne le féminisme. Elle récidiva en 1868, dans une brochure : "Pourquoi les femmes à l'Académie". Son attitude haineuse et pour le moins rétrograde vis à vis de la Commune de 1871, et sa fermeture d'esprit en ce qui concerne "l'art moderne", en font une bien piètre féministe éclairée !!!
Notons au passage l'article révoltant de Charles Hugo contre les clubs de femmes (La Liberté, 29 septembre 1870) :
"Je ne suis pas allé dans ces clubs et je ne veux pas y aller...Les réunions de femmes avaient eu jusqu'ici trois noms : la maison, le bal et l'église; on vient de leur en appliquer un quatrième....le club ! A la maison les femmes étaient pures, au bal belles, à l'église saintes; mais au foyer, au bal, à l'église elles étaient femmes(...) au lieu de le consoler, elles crient contre le genre humain. Elles feront de leur voix qui avait été jusque-là douce comme un chant, tendre comme un conseil, inspirée comme une prière ...° Le moment est venu où les femmes doivent se taire !"
* Qui fut la tutrice d'Aline Chazal, future madame Gauguin, mère de Paul, et fille de Flora Tristan.
mise à jour le 7 mars 2009
Mise à jour le 8 mars 2011
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07/03/2011
Gervaise à la Goutte d'Or
PAR BERNARD VASSOR
Le quartier de la Goutte d'Or, au temps de Gervaise écrit en 1877. L'action se situe vers 1850.
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02/03/2011
La rue des Lombards, "Au Mortier d'Or", devenue une échoppe de tatoueur. (Tout fout l'camp mon pôve meussieur)
PAR BERNARD VASSOR
La rue au XIIéme siècle s'appelait de l'Aiguillerie dans sa partie est, rue de la Lamperie dans la partie ouest, plus tard rue de la Buffetterie, puis sous Louis XIII, la rue de la Pourpointerie. Pourtant, c'est sous Philippe Auguste que des prêteurs sur gage venus d'Italie, de Gênes, Venise,Pise, Florence, ou Sienne, Ils furent désignés par la population sous le npm de Lombards. Le père de Boccace faisait partie de cette corporation (l'auteur du Décameron son fils, était né à Paris par hasard à Paris selon le marquis de Rochegude), il avait pignon sur rue. Le nom de rue des Lombards apparait vers 1650, alors que les habitants de Paris lui donnaient déjà depuis plus de deux siècles. L'hospice Sainte- Catherine était situé à l'angle de la rue Saint-Denis et servait d'asile aux bonnes sans place. Les religieuses catherinettes étaient également chargées d'enterrer tous les morts exposés à la morgue du Châtelet qui n'avaient pas été réclamés... La rue avait au début du règne de Louis XIV "Le-Poids-du-Roi" juré-peseur que nommait les épiciers et les apothicaires qui étaient chargés de vérifier les poids et mesures, les poinçons, les étalons d'usage légal.
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/
Mise à jour le 2 mars 2011
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01/03/2011
Premier mars : il y a cent quarante ans, 30 000 soldats Prussiens défilaient sur les Champs-Elysées.
Par Bernard Vassor
Le 1er mars, vers 8 heures du matin, un peloton de cavaliers allemands s'avance en éclaireur sur l'avenue de la Grande-Armée, tout Paris est en deuil. Des drapeaux noirs flottent sur les fen^tres. Place de la Concorde, les statues des villes de France ont le visage recouvert d'un voile noir. Un cordon de troupes Françaises empêche tout contact avec la population et les 30 000 soldats Allemands qui défilent.
La veille du défilé des troupes de Guillaume 1° roi de Prusse, une affiche bordée de noir, avait été imprimée par les membres du Comité central de la Garde nationale pour désaprouver le mouvement du Conseil fédéral de l'Association Internationale des Travailleurs réunis à la mairie du troisième dirigé par Jules Bergeret, futur général de la Commune qui avait décidé de prendre les armes et d'attaquer les prussiens qui venaient d'entrer dans Paris. Les délégués se concertent et choisiSsent la prudence.
"La Garde nationale, avec l'armée, formera un cordon tout autour des quartiers, veillera à ce que l'ennemi soit isolé sur un sol qui ne sera plus notre ville, ne puisse en aucune façon communiquer avec les parties retranchées de Paris"
Parmi les 28 signataires de l'affiche, on comte 4 sculpteurs sur bois, 11 personalités n'ayant pas exercé de responsabilités notables, ou ayant été tués par la suite : Badois, Cadaze, David-Boisson,, Frontier, Gritz, Masson, Piconel, Pouchain, Ramel, Tessier et Weber*. Notons la présence de Arnold futur élu dans le dixième arrondissement, le tailleur de limes Barrous, le marchand de vin Boursier, du brossier Bouit, Chouteau, peinte en bâtiment, Dutil tourneur en nacre, Laroque et Lavalette journalistes, Maltournal relieur, Matté le ciseleur, Ostyn tourneur sur métaux et enfin de Bergeret.
William Serman, Histoire de la Commune de Paris, Fayard 1986.
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28/02/2011
EDMOND JEAN AMAN-JEAN : surnommé "Le peintres des femmes"
PAR BERNARD VASSOR
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17/02/2011
Marcel Clouzot : le plus ancien des libraires de livres anciens.... Auteur de "La Bible"
Par Bernard Vassor
LA BIBLE DU BIBLIOPHILE
J'ai rencontré avec émotion, par hasard Marcel Clouzot dans un magasin de photos. Ne le cherchez pas à l'adresse ci-dessus; il avait ouvert cette librairie en 1943, vous pouvez toujours essayer de l'appeler à
TRU 12 27....!!! On ne sait jamais....
A cette époque, un autre libraire (Pierre Bérès) avait presque le même numéro de téléphone et était établi rue Laffitte, mais, il avait d'autres occupations...
Marcel Clouzot est surtout connu des bibliophiles pour son ouvrage publié en 1953 : "Le Guide du bibliophile Francais -XIXe siécle". C'est encore aujourd'hui, 58 ans après, un ouvrage de référence pour les amoureux des livres du siècle de Victor Hugo, après de nombreuses rééditions..
Je l'ai connu il y a une quarantaine d'années, quand il était courtier en livres anciens, et circulait à velo-solex pour visiter ses clients. Nous avons évoqué des figures de libraires légendaires aujourd'hui disparus.
Il habite actuellement l'ancien atelier de Louis Anquetin, véritable "inventeur" du cloisonnisme (un ami du père Tanguy et de Vincent van Gogh) cet atelier est resté dans l'état où il se trouvait au XIXe siècle.
Son frère, n'est autre que Henri-Georges, le plus que pionnier dans bien des domaines, cinéaste inoubliable de "Quai des Orfèvres" :
http://www.bing.com/videos/search?q=quai+des+orfèvres&...
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10/02/2011
Une confrontation au musée Rodin : la photographie du père Tanguy, face à son portrait par Vincent van Gogh
Par Bernard Vassor
Pour célébrer l'anniversaire de la mort du père Tanguy, "l'élite" des membres de notre association s'est retrouvée silencieusement devant le portrait du musée Rodin. Pour un petit bonheur posthume, nous avons présenté une photographie aimablement donnée par une amie, descendante colatéralle de Julien TANGUY. Sur cette épreuve, la famille au complet lors du mariage de Mathilde avec Onésime Chenu.
Dans la même salle figurent des têtes scuptées par Rodin et des toiles de personnages ayant contribué à la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy.
Un regret toutefois, pas une seule de ces personalités pourtant très riches pour certaines, n'a eu l'idée de trouver la centaine de francs nécessaire à son inhumation dans une sépulture décente !
Enfoui dans "la tranchée des pauvres numéro 14" comme on disait à l'époque pour la fosse commune du cimetière de Saint-Ouen, succursalle du cimetière Montmartre,
il ne reste aujourd'hui aucune trace du "brave" Tanguy dont une pellleteuse a libéré avec tous les ossements des miséreux, cette fameuse tranchée 14, pour faire de la place aux pauvres suivants....
11:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Une curiosité bibliophilique SUITE, par Bernard Vassor.
Nous ne connaissons pas la date exacte de la parution de ce curieux livre, mais comme l'indique la note manuscrite, le propriétaire de cet ouvrage, affirme l'avoir acheté en 1605. Cette utopie d'un voyage dans une île flottante peuplée d'hermaphrodite, décrit les usages, les coûtumes les édits et ordonnances qui sont d'un esprit subversif total, satyre virulente de la justice de la cour d'Henri III. Des cérémonies en hommage à Vénus, Cupidon et Bacchus devaient être religieusement respectées. Hermaphrodius le roi-femme, ou reine-homme fardé à outrance et pommadé vivait entouré de courtisans tout autant peints de la tête aux pieds.
Ce livre est aussi l'inventaire le plus complet des petits meubles de toilette, cosmétiques et des vêtements utilisés chez les mignons d'Henri III. Une édition postérieure, ajoute d'ailleurs au titre : "Pour servir de supplément au journal de Henri III". L'auteur, un certainArtus, Thomas sieur d'Embry, issu d'une famille noble, né au milieu du XVIè siècle, vivait à Paris, ami de Blaise de Vigenère, (mort en 1596, auquel Artus d'Embly, semble-t-il survécut) le traducteur d'auteurs latins et grecs et de nombreux traités plus ou moins ésotérique. Nous n'avons pas la date du décès de l'auteur. Son livre fut soumis à Henri IV qui se le fit lire, il demanda le nom de l'auteur, sans intention hostile, et de ne pas inquiéter "un homme qui disait la vérité" du "Discours des Jacophiles" et de "Les Hermaphrodites" .
Voici la notice fort précise et l'adresse d'une librairie ancienne à Tours, qui m'a autorisé à vous communiquer ces détails :
Librairie Ancienne Denis - Tours
[All books from Librairie Ancienne Denis]
Phone number : 02 47 64 12 77
Reference : 4333
Cologne, héritiers de Derman Demen, 1724 ; in-8 ; plein veau glacé caramel, dos à nerfs orné, armes du marquis Jacques de La Cour de Balleroy en tête et en pied, roulette décorative dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque) ; (4) ff. (frontispice, titre imprimé en rouge et noir, Avis au lecteur, table), 352 pp.
Le dos est aux armes de Jacques, marquis de La Cour, seigneur de Manneville et de Balleroy en Normandie, maître des requêtes, décédé en 1725 (attribution d'après O.H.R., 1244-1245).Ex-libris gravé du célèbre bibliographe Georges Vicaire, représenté en cuisinier.L'auteur, Thomas Artus, dont la vie est mal connue, a laissé plusieurs ouvrages ou traductions érudites. La première édition, parue en 1605 sous le titre "Les hermaphrodites" lui a assuré une célébrité qui dure encore ; il faut dire que cette satire contre les désordres de la cour de Henri III est fort bien écrite au point qu'elle a pu être comparée à la Satyre Ménippée. "Pour échapper aux maux qui désolent son pays, un Français voyage longuement. À son retour, lorsque la France est en paix avec l'Espagne, il arrive dans une île flottante, ballotée par la tempête comme la France par la guerre civile. Il passe en revue la religion, la justice, les lois militaires, la police de l'île. Les cérémonies de Bacchus, de Cupidon, de Vénus doivent être continuellement et religieusement observées, toute autre religion bannie à perpétuité. Dans la description du palais, que voit-il ? Dans un décor libertin, dans une atmosphère moite et odorante, des personnages fardés, efféminés, minaudant ; sur un lit de parade, Hermaphroditus, un roi-femme ou bien un homme-reine, qu'enduit de fards, d'onguents, de poudres, tout un monde empressé de courtisans : c'est bien le palais du dernier des Valois, d'Henri III et de ses mignons. Ce libelle eut une vogue extraordinaire. On le présenta à Henri IV qui défendit qu'on inquiétât l'auteur, [faisant conscience de fâcher un homme pour avoir dit la vérité]" (d'après J. Balteau, in "Dictionnaire de biographie française"). (Gay-Lemmonyer, I-866 et II-464)Bel exemplaire avec juste les coiffes usées et deux coins très légèrement usés, les pièces de titre sont légèrement passées.
MISE A JOUR LE 10/02/2011
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07/02/2011
Albert Lacroix, un éditeur sous le second empire.
Par Bernard Vassor
Albert Lacroix serait né à Bruxelles en 1834 ? Il aurait donc eu 17 ans en 1851 ! Installé 15 boulevard Montmartre et 13 faubourg Montmartre, la succursalles de Bruxelles, "Verbokoven et cie", permit l'édition et la diffusion clandestine des livres des républicains exilés et des ouvrages politiques ou anti-cléricaux interdits sous le second empire.
Les livres interdits étaient passés en contrebande à la frontière Belge. Les "passeurs" rivalisaient d'ingéniosité pour fair parvenir aux lecteurs français des volumes in-18 ou in-32 pouvant facilement se dissimuler. Nous pouvons dater la parution de la liste ci-dessus de 1871, grâce à l'annonce de la publication du livre d'Edgard Quinet Le siège de Paris et la Défense nationale.
Parmi les auteurs édités, ne figurant pas dans notre document, citons Lautréamont qui fut imprimé, mais non mis en vente, et revendu à un éditeur français réfugié en Belgique et Zola pour les premiers Rougon-Macquart. Ironie de l'histoire, après la publication de "La Curée" il fut la victime de spéculations hasardeuses qui le mirent en faillite en 1872.
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02/02/2011
Anniversaire de la mort du père Tanguy
Par Bernard Vassor
http://mirbeau.asso.fr/autressites.htm
...
http://michel.mirbeau.perso.sfr.fr/
Cette lettre a été envoyée au frère de Johanna, la veuve de Théo (orthographe respectée) :
Paris le 8 Fevrier 1894
Mon cher Mr. Bonger
Je vous ecrit cette lettre pour vous aprendre le malheur qui vient de marriver car je viens de
perdre mon pauvre mari nous lavons mis en terre mercredi 7 Courant Je vous dirai quil etaient rentrer a l'hopital de la riboisiere le 9 janvieret il en est sortie le 5 février Pour venir rendre son dernier soupir chez lui la meme maladie que l'année derniere cétaient déclaré
et notre medecin ne pouvant pas ce charger de le soigner Comme l'année derniére vue que cétaient la faire de la chirurgie il le fit transporter à l'hopital en lui disant quil fallait probablement subir une opérations et que ce netait pas chez nous que lon pourrai lui faire mais lon ne nous disaient pas ce qui l avait il nous lont gardé juste 4 semaine il ne lui ont rien fait dutout lennuie la gagné et il a voulu absolument revenir à la maison.et c'est au bout de ce temps
que le chirurgien en chef en lui disant que mon mari voulait absolument revenir qui nous a dit vous pouvez lemmener chez vous il ny a rien a faire il avait une tumeur dans laine et sa
gagne le ventre il etait trop agé pour subir une opérations il a éte six semaine sans manger rien dutout ils ne prenait quun peut de bouillon et de lait ah le pauvre père tanguy il a bien souffert il étaient devenu a rien du tout mais mon cher Monsieur Bonger nous sommes heureux tout les trois de la voir vue mourir chez nous il nous disaient qui ne voulait pas mourir a l'hopital. Quand au reste Monsieur Bonger vous connaissez ma situations depuis longtemps tant qua vos tableaux il sont a la maison jusquau mois doctobre Si mes enfants ne continue pas le commerce Je vous dirai que nous n'avons pas vandu dautre tableaux Nous esperons avoir votre visite au beaux temps prochain cher Monsieur veuillez avoir lobligeance de présenter tout nos respect a votre Dame de notre part ainsi qua madame Vanghog.Monsieur je sais que vous avez la liste de vos tableaux chez vous tant qua nous je ne sais si nous avons le doubleje ne men suis pas encore occupé.Recevez Monsieur mes sincere Salutations femme Vve Tanguy
mes enfants se joignent amoi pour vous offrir toute leur reconnaissance et amitié.
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La lecture du volume 2 de la correspondance Mirbeau nous renseigne sur les liens d'affection et d'estime que lui ont témoigné un grand nombre d'artistes.
Je me bornerai dans un prochain article à reprendre certaines lettres (avec la permission de Pierre Michel) les marque-page de mon exemplaire sont tellement nombreux, qu'il serait fastidieux pour le lecteur de toutes les mentionner.
Je fais aussi amende honorable : j"avais traité Alice, la femme de Mirbeau, de "Xanthippe" pour différentes raisons. Et bien, j'avais tort. Bien qu'elle fut la raison des graves tourments que connut Octave, dans l'affaire qui intéresse, j'ai constaté l'acharnement déployé pour obtenir auprès de nombreux artistes, dont Rodin, des soutiens la vente après-décès au profit de la veuve Tanguy.
Un article hagiographique de Gustave Geffroy, écrivain, journaliste critique d'art ami de Mirbeau de Rodin dans le journal de Georges Clemenceau-.
Dans quelques jours aura lieu, chez Georges Petit*, la vente Tanguy. Qu’est-ce que la vente Tanguy ? C’est un exemple nouveau de la solidarité des artistes. Octave Mirbeau, dans l’Echo de Paris, puis Roger Milès , dans le Figaro ont raconté comment un vieux marchand de couleurs de la rue Clauzel « le Père Tanguy » mourait dans un dénuement absolu. Mirbeau donna son éloquence, sa passion à cette humble cause. Il écrivit un article improvisé, il montra le bonhomme dans sa boutique, le marchand devenu apôtre, croyant au génie et à l’avenir des peintres débutants qui achetaient chez lui leurs couleurs et le payaient quand ils pouvaient.(…). Il s’est trouvé que le Père Tanguy eut raison pour plus d’un, que nombre de ses anciens clients sont devenus célèbres. La médiocre situation du vieux ménage était de celles qui n’apparaissent pas. Le bonhomme et la bonne femme continuaient paisiblement leur commerce, et voilà tout. C’est lorsque la mort fit son entrée que la vérité fut connue.
Mirbeau fit plus qu’un artiste. Il prit l’affaire à cœur, ne l’abandonna plus, réunit un comité dont Puvis de Chavannes accepta la présidence et qui fut composé de Rodin, Claude Monet, Renoir, Eugène Carrière, Raffaëlli, Camille Pissarro, Georges Petit, Philippe Gille, Henri Fouquier, Cazin, Bergerat, P.Chevalier, Roger Milès, Roger Marx, Arsène Alexandre, etc…(…).
Le résultat fut tel qu’on pouvait le souhaiter. Hier, Roger Milès énumérait les peintures déjà réunies chez Georges Petit et citait les noms de Claude Monet, Rochegrosse, Maurice de Lambert, Angrand, Signac, Edmond Cross, Carrier-Belleuse, Delpy, Berthe Morisot, Wagner, Petitjean, Lauth, Barillot, Schuller, Cabrit, Chudant, Jean Benner, Rodolphe Ernst, Jeanniot, Sisley, Léandre, Camille Georges et Lucien Pissarro, Dauphin, Dagnaux, Vauthier, Maximilien Luce, Kaplan, Victor Vignon, Prouvé, Guillemet, Nozal, Detaille, Renoir, Moutte, Raffaëlli, Eliot, Gyp**, Duez, Bethune.
Il y aura d’autres noms, et probablement une autre liste pourra être publiée dans quelques jours. Le fonds de Madame Tanguy contient aussi des toiles infiniment curieuses, maintenant recherchées, de Cézanne, de Gauguin…et enfin, le présent article, comme ceux de mes camarades , porte le fait à la connaissance des artistes qui l’ignoreraient, qu’ils préviennent Georges Petit, on ira chercher leur toile, leur pastel, leur dessin, et, grâce à eux, la vieillesse sera réconfortée, l’exemple de bonne humanité aura été donnée une fois encore.
Gustave Geffroy.
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Il est bon de noter, que curieusement, le nom de Maxime Mauffra, à l'origine de ce projet avec Mirbeau, n'apparaît et n'apparaîtra pas dans la liste des organisateurs mais dans celle des donateurs.
Lettre de Mirbeau à Mauffra, vers le 10-12 février 1894 (numéro 1221) :
Votre idée est excellente, et je la trouve d'autant plus excellente que je l'avais eue aussi,, et que ma femme en a parlé à la mère Tanguy (...) Il faut même en ce moment, ne pas parler du tout de cette vente, avant qu'une quesqtion qui embête beaucoup la mère Tanguy, une question de propriétaire, soit réglée. J'écrois d'ailleurs à ce propriétaire, qui, je l'espère, va le faire réfléchir, et l'amener là où nous voulons qu'il vienne (..)
En effet, le propriétaire de la boutique du 9 rue Clauzel voulait obliger la mère Tanguy à continuer le commerce de couleurs jusqu'à la fin de son bail.
Photocomposition fantaisiste représentant pour les besoins de la cause versaillaise, l'exécution des généraux Lecomte et Thomas dans l'enceinte de la maison de la rue des Rosiers, siège du 61°bataillon..
Lettre à Auguste Rodin 1240 :
Vous savez qu'il doit y avoir très prochainment une vente de tableaaux au profit de la mère Tanguy, la veuve de ce si original et si parfaitement bon, le père Tanguy (...)
Lettre à Léon-Rger Milès 1227 :
"vous connaissiez bien le brave père Tanguy. sa veuve est dans la plus affreuse misère. Nous avons pensé d'organiser une vente de tableaux à son bénéfice. (...) Nous serions très heureux si vous vouliez bien nous faire l'honneur de vous joindre à nous" (pour le comité d'organisation)
Lettre à Puvis de Chavannes non retrouvée 1222 :
Mirbeau propose la présidence du comité d'organisation.
*Georges Clemenceau qui était rappelons le, maire de Montmartre pendant le siège de Paris. Julien Tanguy qui était alors concierge au 10 rue Cortot, avait été parmi les premiers à s'engager dans le 61° bataillon de la Garde nationale (dans la liste d'inscription, il portait le numéro 19). Clemenceau, faisait lui aussi partie de ce prestigieux bataillon qui était situé 6 rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre.
*La vente eut lieu, non pas chez Georges Petit, mais à l'hôtel Drouot, où, comme le constata la mère Tanguy, les marchands s'étaient entendus pour ne pas faire monter les enchères et participer à une coûtume qui existe encore de nos jours : "la révision"
**Il est très surprenant de voire mentionner le nom de Gyp, la comtesse Martel, danscette liste, quand nous connaissons ses démélées avec Alice Mirbeau, l''attentat au vitiol dont elle accusa l'ancienne courtisane d'en être l'auteur. La rivalité des deux femmes et leur haine féroce réciproque ?
17:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
30/01/2011
Vient de paraître, un livre de Adeline Wrona : "Zola journaliste, articles et chroniques"
Par Bernard Vassor
Illustration Virginie Berthemet.
Ce recueil d'articles publiés par Zola pendant quarante ans, de 1864 à 1898 est commenté par Adeline Wrona, maître de conférence à l'université de Paris IV-Celsa, specialiste de la littérature du XIX° siècle.
Cet ouvrage indispensable répertorie les journaux et revues auxquels Emile Zola a donné des articles ou bien des critiques littéraires et artistiques. "Cette anthologie donne à redécouvrire Zola, témoin et acteur de l'Histoire, et retrace le parcours d'un écrivain engagé pour qui la presse fut "la vie, l'action, ce qui grise et ce qui triomphe". (4° de couverture)
Adeline Wrona a retrouvé un exemplaire du journal "La Marseillaise" que l'on croyait disparu. Deux pages sont reproduites en fac-similié du numéro du 26 novembre 1870. Les articles ne sont pas signés. Une publicité figure en dernière page pour l'édition des oeuvres de Victor Hugo à la Librairie internationale (Lacroix et Verbokhoven) 15 boulevard Montmartre, et 13 rue du faubourg Montmartre. (cet éditeur fut aussi celui de Zola pour l'édition princeps de "La Curée")
11:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/01/2011
Alain Pagès, Une journée dans l'affaire Dreyfus : 13 janvier 1898.
Par Bernard Vassor
Ce livre retrace les évènements de cette journée, commmencée au petit matin par l'arrestation du colonel Marie-Georges Picquart, et se termine par le "J'accuse" tel qu'il est paru dans le journal "L'Aurore" ce jour là.
Sont passés en revue les petits détails de la vie quotidienne, et des témoignages et engagements de tous les protagonistes de L'Affaire.Alain Pagès est professeur de littérature française à l'université de la Sorbonne-nouvelle Paris 3. Auteur de nombreux essais, spécialiste de Zola et du naturalisme, Alain Pagès a publié entre autres : Le naturalisme; la Bataille littéraire; Emile Zola, de "j'accuse au Panthéon.
Il est également le directeur de publication des Cahiers naturalistes :
http://www.cahiers-naturalistes.com/
Acualités zoliennes :
A l'affiche...
Prochain rendez-vous : le 4 mars 2011,
"Image et fiction : Zola photographe, par Monique Sicard (ITEM-CNRS)
Reportage photographique sur le
pèlerinage de Médan 2010
(Recherche générale et thématique)
09:55 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
26/01/2011
Vincent van Gogh, une découverte de Françoise Vaysse, suite...
PAR BERNARD VASSOR
18:41 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
25/01/2011
Barbe-Suzanne-Amable Giroust : une "femme de lettres" libertine ou une libertine femme de lettres ? Courtisane ou femme émancipée ?
Par Bernard Vassor
Présenté quelques années plus tard comme la suite de :"Illyrine, ou l'écueil de l'inexpérience "
...............
Ce monde est une comédie.
Où chaque acteur vient à son tour.
Amuser les hommes du jour.
Des aventures de sa vie.
Courtisane ou femme libérée ? Elle osa revendiquer le droit de disposer de son corps, et fit, grâce à ses relations, lire un texte à l'Assemblée demandant le droit au divorce.
Au dix-huitième siècle, les romans grivois ou libertins provenaient exclusivement de la plume des hommes. Une exception toutefois : Suzanne Giroust qui osa faire paraître un roman autobiographique un peu leste, sous le nom de G...de Morency, en 1799, "Illyrine, ou l'écueil de l'inexpérience" (Paris an VIII, Rainville.). Les critiques, au dix-neuvième siècle l'ont jugée dépravée, manquant de style, d'orthographe et de grammaire !
Issue d'une riche famille de négociants, Barbe-Suzanne-Amable Giroust a vu le jour rue Saint-Denis le 16 novembre 1770. Elle s"est éteinte à Chailly prés de Melun.
Mariée à dix-huit ans pendant la révolution à un avocat Bertrand Quinquet, elle dévoile dans ce récit à peine romancé ses aventures amoureuses érotiques et mouvementées pendant la révolution.
Durant sa carrière littéraire, elle usa de nombreux pseudonymes.
Son deuxième roman "Rosalina, ou les méprises de l'amour et de la nature, par l'auteur de Illyrine"
(E.Charles, Paris 1801) est du même tonneau.
...................
A suivre....
10:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
22/01/2011
Adélaïde Louise Pauline Hus de la Comédie-Française
Par Bernard Vassor
Née à Rennes en 1734. La paternité de François Hus, toute légale qu'elle fut, fut contestée par certains. La mère était une comédienne de province, une commère madrée, sachant tirer tout le profit possible des "protecteurs" de ses filles, selon des rapports de police, car Adélaïde avait une soeur qui elle aussi eut affaire aux inspecteurs du lieutenant de Police, monsieur de Sartines. Elle débuta à la Comédie-Française le 26 juillet 1751, dans Zaîre. Elève de mademoiselle Clairon, c'était une actrice fort médiocre. Elle fut aussi danseuse dans des comédies-balllets. L'actrice avait eu l'honneur de la dédicace d'un livre de Restif de la Bretonne. Mais mademoiselle Hus compte tenu du caractère licencieux la refusa. Nicholas-Edmé en prit son parti, et porta à la comtesse d'Egmont son exemplaire sur papier de Hollande.
Son charme, sa figure avenante, ses oeillades lui valurent la protection du prince de Condé, mais celui qui lui procura la fortune fut Auguste Louis Bertin, trésorier des partie casuelles, possesseur d'une grande fortune, libertin, avait installé une sorte de conservatoire en face du château de la Muette : "La Folie-Bertin". Il entretenait à grands frais cette Mlle Hus pour qui il avait aménagé l'ancienne demeure de Jean de Julienne à qui il l'avait racheté le 21 juin 1857 dans une des plus anciennes voies de Passy, remontant à l'époque gallo-romaine (à l'emplacement actuel de la maison de Balzac rue Raynouard).
En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maîtrCette propriété charmante à Passy, rue Basse,(aujourd'hui rue Raynouard) que l'on avait appelé La Folie Bertin fut ensuite divisée en trois parties en 1809, dont une, fut occupée par "La maison de Balzac" exactement sur l'emplacement de la salle de théâtre de l'ancienne Folie. En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maître des eaux de Passy, le jeune Leveillard le fils du maître des "Eaux de Passy". Bertin simula un départ en province et le soir, Mlle Hus demanda à son jeune amant de venir la rejoindre. Bertin revint à l'improviste, et avec l'aide d'un serrurier. Il surprit ainsi sa compagne en compagnie galante. Il lui dit : --"Habillez-vous, faites des paquets de tout ce qui vous appartient, vous trouverez à huit heures une charrette pour les emporter, ma voiture n'étant plus faite pour vous conduire"
Après le départ de l'infidèle, Bertin épousa la fille du gouverneur de la Bastille Mlle de Jumilhac en 1764, et installa des comédiennes dans cette Folie, dont Louise Contat qui tint le rôle de Suzanne dans "Le mariage de Figaro". Quand à Mlle Hus, ellle reçut "l'aide" du duc de Bedford, puis on la retrouva avec le comte de Sarsalle, puis trois ans plus tard, elle était entretenue par le comte Hocquart de Montfermeil. Elle était toujours à la Comédie-Française en conflit avec Mlle d'Epinay. Elle se maria le 8 janvier 1773 avec Louis-Elie Lelièvre, "distilateur ordinaire du Roi", inventeur d'un baume qui portat son nom. Elle obtint le divorce après la loi de septembre 1793. Enfin elle se consacra à des oeuvres charitables. Tombée dans le besoin, ses anciens camarades lui vinrent en aide en donnant une représentation à son bénéfice sur le Théâtre du Marais Elle mourut en 1805 le 18 octobre à l'âge de 71 ans. dans une misère relative, au Petit Carrousel près de la rue de Richelieu.
Mise à jour le 22/01/2011
11:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
20/01/2011
"La Guéant", le premier amour de Nicolas
Par Bernard Vassor
Gravure de Binet : Le premier amour (Les Contemporaines)
Tendre Guéant, mon coeur ne l'oublira jamais,
Puisé-je dans mes vers vous ranimer tes attraits !
Combien elle était simple, interessante et belle !
Amour tu t'en souviens, tu lui reste fidèle.
Dorat : Les déclamations.
(Premier amour ou presque,nous savons qu'il fut dans son enfance amoureux de sa cousine)
.........................
Nicolas avait vingt-quatre ans quand il aperçut pour la première fois à la Comédie-Française "une comédienne à la peau brune et marquée de petite-vérole, des yeux noirs pleins d'expression, la taile svelte, la jambe élégante et nerveuse chaaussée avec soin". Il était ouvrier imprimeur, et consacra ses soirées à admirer la belle Victoire Guéant. Un soir, armé de courage, il alla se planter à la sortie des acteurs qui correspondait alors à un passage conduisant au carrefour de Bussy.
L'amour seul occupait alors ses pensée, et il réservait son nom de famille pour les romans qu'il avait à écrire. Jusqu'au jour, où, il la suivit en courant derrière la voiture qui la conduisait à l'hôtel de Hollande où l'ambassadeur de Venise donnait un fête ce soir là. Nicolas l'aida à descendre de voiture et s'invita sans vergogne à cette soirée.
Nous ignorons si Nicolas fut récompensé de ses assiduités. Mlle Victoire mourut un an plus tard le 8 octobre 1758 de la " variole".
Mademoiselle Victoire Mélone Geayant dite Guéant était née à Paris le 20 août 1833 à Paris. Elle débuta à l''âge de seize ans à la Comédie-Française, et s'illustra dans des rôles d'amoureuses. Mais, elle avait déjà figuré en 1746 dans un rôle de petite-fille dans "Le Moulin de Javel" au théâtre-Français
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17/01/2011
Gérard de Nerval : une lettre édifante à Marie-Laetitia de Solms.
Par Bernard Vassor
Marie-Laetitia Bonapartre Wise est la petite-fille de Lucien, le frère de Napoléon. Elle fut l'épouse du comte de Solms en 1848, puis du premier ministre Italien Rattazzi en 1854. Femme de lettre, artiste, elle fut la première femme caricaturiste en 1850. Elle tint un salon littéraire, boulevard Bonne-Nouvelle, fréquenté par Hugo, Dumas, Sand Nerval et fut la dernière égérie d'Eugène Sue en exil à Annecy.
Cette lettre fut écrite par Gérard en janvier 1853.
A Madame de Solms
Janvier 1853.
Ne me donnez pas, chère bienfaisante, le beau livre que vous m'avez promis pour mes étrennes, je les convoitais depuis longtemps ces beaux volumes dorés sur tranche, cette édition unique. Mais, ils coûtent très cher et j'ai quelque chose de mieux à vous proposer : une bonne action.
Je vous sens tresaillir de joie, vous dont le coeur est si chercheur ! Et bien ! voici ma belle amie, de quoi l'occuper pendant toute une semaine ! Rue Saint-Jacques, n°7, au cinquième étage, croupissent dans une affreuse misère- une misère sans nom- le père, la mère, sept enfants, sans travail, sans pain, sans lumière.
Deux des enfants sont à moité morts de faim. Un de ces hasards qui me conduisent souvent m' y a porté hier. Je leur ai donné tout ce que je possédais : mon manteau et quarante centimes. O misère ! Puis, je leur ai dit qu'une grande dame, une fée, une reine de dix-sept ans, viendrait en leur taudis avec tout plein de pièce d'or, de couvertures, de pain pour les enfants. Ils m'ont regardé comme un fou. Je crois vraiment que je leur ai promis des rubis et des diamants, et, ces pauvres gens, ils n'ont pas bien compris, mais ils se sont mis à rire et à pleurer.
Ah ! si vous aviez vu ! Vite donc, accourez, avec vos grands yeux si doux, qui leur feront croire à l'apparition d'un ange, réaliser ce que votre pauvre poète a promis en votre nom.
Donnez à cette bonne oeuvre le prix de mes étrennes, car je veux absolument y concourir, ou plutôt remettez à D... les quatre-vingts francs que devraient coûter le chef-d'oeuvre auquel je ne veux plus penser, et je cours au Temple et chez le père Verdureau acheter tout un aménagement de prince Russe en vacances.
Ce sera beau vous verrez ! Vous serez éblouie !
Je cours quêter chez Béranger.
Au revoir petite reine, à bientôt au grenier de mes pauvres. Nos pauvres ! je suis fier en écrivant ces mots. Il y a donc quelqu'un de plus pauvre que moi de par le monde !
N'oubliez pas le numéro. A cinquième, dernier couloir, la porte à gauche.....
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14/01/2011
Gérard de Nerval, amoureux de Montmartre, pour le meilleur et pour le pire.
Par Bernard Vassor
La rue Bénédicte (avenue Gabrielle) que nous apercevons à gauche dans la photographie ci-dessous, la maison abritait le fameux cabaret "L'Echelle de Jacob"". Nous pouvons apercevoir au sommet de la Butte, la maison du docteur Blanche.
......................
"J'ai longtemps habité Montmartre, on y jouit d'un air très pur, de perspectives variées, et on y découvre des horizons magnifiques "soit qu'ayant été vertueux l'on aime à voir lever l'aurore, qui est très belle du côté de Paris, soit qu'avec des goûts moins simples on préfère ces teintes pourprées du couchant, où les nuages déchiquetés et flottants peignent des tableaux de bataille et de transfiguration au dessous du grand cimetière, entre l'arc de l'Etoile et les coteaux bleuâtres qui vont d'Argenteuil à Pontoise."
Gérard déplore ensuite les transformations qui commencent à défigurer sa terre d'élection :
" Les maisons nouvelles s'avancent toujours, comme la mer diluvienne qui a baigné les flancs de l'antique montagne, gagnant peu à peu les retraites où s'étaient réfugiés les monstres informas reconstruits depuis Cuvier. Attaqués d'un côté par la rue de l'Empereur (Lepic), de l'autre par la mairie, qui sape les âpres monstres et abaisse la hauteur du versant de Paris, (...) Cependant il nous reste encore un certain nombre de côteaux ceints d'épaisses haies vertes, que l'épine-vinette décore tour à tour".
. Il y a là des moulins, des cabarets, des tonnelles, des Élysées champêtres et des ruelles silencieuses bordées de chaumières, de granges et de jardins touffus, des plaines vertes coupées de précipices, où les sources filtrent dans la glaise, détachant peu à peu certains îlots de verdure où s'ébattent des chèvres qui broutent l'acanthe suspendue au rochers; Des petites filles à l'air fier et au pied montagnard les surveillent en jouant entre elles. On rencontre même une vigne, la dernière du cru célèbre de Montmartre, qui luttait, du temps des Romains avec Argenteuil et Suresnes. Chaque année cet humble coteau perd une rangée de ses ceps rabougris qui tombe dans une carrière. Il y a dix ans, j'aurais pu l'acquérir au prix de trois mille francs On en demande aujourd'hui trente mille. C'est le plus beau point de vue des environs de Paris. Ce qui me séduisait dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c'était d'abord le reste de vignoble lié au souvenir de Saint Denis, qui au point de vue des philosophes était peut-être le second Bacchus...".
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