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12/12/2011

Hommage à Bruno Leclercq.

Par Bernard Vassor

Bruno Leclercq,Rémy de Gourmont,le magnifique

Draco Semlich 2011 DR.

J'étais sans nouvelle de Bruno Leclerq depuis le 7 août, jour où il annonçait son hospitalisation, et qu'il suspendait sa page facebook. Vaguement inquiet, j'ai lancé une demande sur ma page et la réponse terrible est tombée sans appel sur le blog d'un de ses amis : 

http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/po...

J'avais avec lui des liens, et surtout des affinités littéraires, fréquentant les mêmes auteurs. Il m'avait fait le don d'un article élogieux, je n'ai pas eu le temps de lui rendre la pareille, et de témoigner mon admiration pour son immense érudition.

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J'ai découvert  aujourd'hui seulement, dans le bel article cité plus haut que je l'avais connu à l'époque où il devait quitter "La Vouivre" il m'avait laissé ses coordonnées personnelles.

Il laisse  tout de même ce que l'on peut appeler une oeuvre sur son blog depuis 2007, un nombre considérable d'études de revues de la fin du XIX° siècle et sur son auteur de prédilection Rémy de Gourmont "le magnifique" comme il aimait le rappeler.

C'est un coup dur de plus, car Bruno annonçait la reprise des activités de Christine Serin après une maladie qui l'avait obligée à suspendre aussi son site consacré à Jean Lorrain :

http://www.paperblog.fr/3620781/quoi-de-neuf/

Depuis  cet article écrit en 2010, Christine a de nouveau cessé de donner de ses nouvelles !

Le vin et le pisco au Pérou L’histoire de leur production et de leur commerce du XVIe au XVIIIe siècles

Une information de nos amis du Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la

prochaine activité du Centre Culturel Péruvien (Cecupe)

 

Le vin et le pisco au Pérou

L’histoire de leur production et de leur commerce

du XVIe au XVIIIe siècles

 

Rencontre avec Jakob Schlüpmann

 

Lundi 12 Décembre à 18H30

 

Maison de l’Amérique Latine

217 boulevard Saint-Germain

75007 Paris

 

M. Solferino – Rue du Bac

10/12/2011

Cette année, "La Journée d’agrégation MAUPASSANT » Colloque.

Cette journée est organisée par les universités de Paris 3 et de Paris 4

Lieu : Sorbonne

Le volume des actes sortira chez "les Classiques Garnier "le jour même du colloque et sera en vente dans la salle, au tarif préférentiel de 20 euros, valable seulement le 10 décembre 2011.
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RELIRE MAUPASSANT - LA MAISON TELLIER, CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT"
Colloque du Centre de recherche sur les poétiques du XIXe siècle
de l'Université Paris III-Sorbonne Nouvelle
et de l'équipe Littérature française XIXe-XXIe siècles
de l'Université Paris IV-Paris-Sorbonne,
sous le patronage de la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes.
Colloque organisé par Antonia Fonyi, Pierre Glaudes, Alain Pagès.
 
Samedi 10 décembre 2011
Amphithéâtre Champollion (>> accès par l'entrée située 16, rue de la Sorbonne, 75005 Paris)
 
Matinée, 9 h 30 - 12 h
 
1ère session (sous la présidence de Henri Mitterand) : HERITAGES
Alain PAGÈS, Maupassant en avril 1881 : l'héritage naturaliste
Mariane BURY, Maupassant, un « moraliste expérimentateur » ?
Noëlle  BENHAMOU, La prostitution dans La Maison Tellier, entre réalité et fantasme
 
2e  session (sous la présidence de Alain Pagès) :  POÉTIQUES
Antonia FONYI, Conte, nouvelle, roman. Les genres du récit et Maupassant
Francis MARCOIN, Composer, décomposer
Yvan LECLERC, La « rétrolecture » des contes et nouvelles de Maupassant
 
Après-midi, 14 h - 18 h
 
3e  session (sous la présidence de Philippe Hamon) : TEMPORALITÉS
Laure HELMS-MAULPOIX, Temps et récits dans les nouvelles de Maupassant
Éléonore REVERZY, Flaubert dans Maupassant. Usages de la métaphore
Guy LARROUX, La place du mort
Patrick WALD LASOWSKI, Ores la mort
 
4e  session (sous la présidence de Antonia Fonyi) : INTÉRIORITÉS
Bernard DEMONT, L'enfant dans La Maison Tellier et Contes du jour et de la nuit
Maria Giulia LONGHI, Autour du « Papa de Simon » et « Histoire d'une fille de ferme »
Pierre-Jean DUFIEF, Le mobile et l'immobile : statique et dynamique de la vie intérieure dans les contes de Maupassant
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09/12/2011

Ouverture prochaine d'un musée du son enregistré en plein coeur de Montmartre

 PHONOPLANETE La Grande Aventure du Son Enregistré

 

Le phonographe est le premier produit de consommation de masse à avoir pénétré nos foyers, avant la radio et l'électricité. Plus tard, en 1930, au centre d'un film célèbre de René Clair "à nous la liberté", qui servit de canevas à Chaplin pour "les Temps Modernes", le phonographe est montré comme l'emblème de la production industrielle moderne. Son histoire au cours du XXe siècle est en effet celle d'une évolution phénoménale.

Aujourd’hui, l’industrie musicale est omniprésente dans nos existences par la télévision, la radio, les sites de téléchargements, les disques et la diffusion de musique dans la plupart des lieux publics.

 

A travers environ 150 machines d’époque et en état de fonctionnement, le Musée du Son Enregistré évoquera les différentes étapes de l’évolution technique, des premiers appareils à cylindres et à disques sous les formes les plus représentatives jusqu’aux dernières technologies. Une quarantaine d’affiches d’époque viendront illustrer et agrémenter le musée. Nous ferons aussi des parallèles entre les plus importants artistes d’hier et d’aujourd’hui.

 

Un total de 8000 enregistrements, 2000 documents et 2000 photos seront consultables sur simple demande.

 

                                                                                                                                                               

 

PHONOPLANETE

La Grande Aventure du Son Enregistré

26, avenue Trudaine – 75009 Paris

phonoplanete@gmail.com – 06.80.61.59.37

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Phonoplanete.PDF

Il n’existe pas à Paris de musée lié au son. La Bibliothèque Nationale de France ou encore Radio France ont bien chacun un fonds d’appareils ou de disques mais rien d’accessible au public. L’association Phonoplanète a donc été formée pour palier ce manque et créer le Musée du Son Enregistré.
Quels sont les objectifs de ce musée ?
Il s’agit de partager avec le plus large public possible l’histoire des technologies de l’enregistrement.
D’où vient le fonds du musée qui sera exposé ?
Gérald Aro collection privée. Il est en France l’un des spécialistes consultés pour des expertises. C’est cette collection privée, l’une des plus importantes tant en qualité qu’en quantité actuellement en Europe, que Gérald Aro met à la disposition de l‘association Phonoplanète.
Quelles seront les activités du musée ?
Comme tout établissement de ce type, le Musée du Son Enregistré partagera ses activités entre exposition permanente et exposition temporaire.
Le musée aura aussi un rôle pédagogique par des actions spécifiques pour les enfants par exemple.
Où ce musée sera-t-il implanté ?
Au cœur de ce qui a été et est encore, malgré les apparences, un haut lieu de la musique et du spectacle, Pigalle, au pied de Montmartre, à Paris dans le 9ème arrondissement.
Bien sûr Pigalle n’a plus l’aspect de la Belle Epoque mais n’en reste pas moins un lieu où la musique et le spectacle ont toute leur place. Mentionnons des endroits comme La Cigale, Le Trianon, Les 3 Baudets, le Divan du Monde.
Propriétaire des lieux, la Mairie de Paris a confié la gestion de l’immeuble situé au 53 boulevard de Rochechouart à Paris 9ème arrondissement à la société Paris Habitat. C’est au pied de cet immeuble que le musée ouvrirait ses portes.
Mais nous avons besoin de vous !
Comment nous aider ?
L’étude de faisabilité que vous trouverez en annexe montre que le projet est financièrement viable à moyen terme mais nécessite de l’aide pour son lancement.
La Mairie de Paris a d’ores et déjà manifesté son soutien (voir lettre en annexe) et une demande de subvention est en cours d’instruction pour un vote au Conseil de Paris dans le cadre du budget 2012. L’obtention de cette subvention est une condition sine qua non du lancement concret du projet. C’est avec cet important préalable que nous vous demandons votre soutien.
Quelles formes pourraient prendre ce soutien ?
Pour les sociétés, une subvention, mécénat, La chose est courante pour les projets culturels et les conditions d’obtention de cette subvention peuvent être discutées entre nous, notamment sur le bénéfice que vous pourriez en tirer.
Pour les personnes physiques, soit un don dans le cadre des dispositions fiscales d’aide aux associations Loi 1901, soit un prêt pour faciliter le lancement du projet dans des conditions à négocier.

P H O N O G A L E R I E
Jalal Gérald ARO
6 rue cretet- 10 rue lallier
75009 Paris France
Tel+33 (0)1 45 26 45 80

http://www.phonogalerie.com/

           

 

Paul Merwart, un peintre montmartrois qui n'aurait jamais dû quitter la Butte

Par Bernard Vassor

Né en Russie ou en Pologne, c'est selon, le 25 mars 1855 à Marianowka, Paul Merwart, après  avoir fait des études en Autriche, puis en Allemagne, vint s'installer à Paris. Il avait son atelier  au 13 rue Frochot. Grand spécialiste de scènes de marines, son tableau le plus célèbre fut cette Vénus

callypige !!!! 

paul merwart,vénus,montagne pelée,13 avenue Frochot

Peintre officiel de la marine française, il suivit pour son malheur son jeune frère Emile (mort en 1960), administrateur colonial, au Sénégal puis en Martinique. C'est là que Paul connut comme Pline l'ancien, une fin tragique lors de l'éruption de la montagne pelée le 8 mai 1902.

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Vénus callypige, un conte de Jean de Lafontaine :

« Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir
Aussi beau cul que fille de leur sorte ;
La question ne fut que de savoir
Quelle des deux dessus l’autre l’emporte :
Pour en juger un expert étant pris,
À la moins jeune il accorde le prix,
Puis l’épousant, lui fait don de son âme ;
À son exemple, un sien frère est épris
De la cadette, et la prend pour sa femme ;
Tant fut entre eux, à la fin, procédé,
Que par les sœurs un temple fut fondé,
Dessous le nom de Vénus belle-fesse ;
Je ne sais pas à quelle intention ;
Mais c’eût été le temple de la Grèce 

Pour qui j’eusse eu plus de dévotion. »


"La Société des Amis" ou les Quakers en Amérique....

Par Bernard Vassor

Quakers trembleurs.jpg
Danse de Quakers Trembleurs
(pléonasme)
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"Tout protestant est pape, une bible à la main"
Voltaire
 
En 1847, une statistique publiée à New-York, porte à vingt et un mille le nombre de congrégations religieuses aux Etats-Unis.
La religion des Quakers (qui vient du mot anglais trembleur) ou encore Société des Amis, fut fondée au XVII° siècle par un fils de tisserand (comme le père Tanguy !) le cordonnier George Fox (1624-1691). Le désordre religieux régnait depuis Henri VIII, qui avait ordonné à l'Angleterre de resté à moitié catholique, puis Edouard VI qui avait demandé la conversion au calvinisme, Marie Stuart l'avait sommé de redevenir catholique, Elisabeth imposa de reprendre les croyances protestantes. Les Quakers furent la première religion qui émergea et survécut aux querelles fanatiques de la multitude de sectes qui étaient nées de ce désordre. Il s'organisèrent en associations. Les théories de Fox sont la plus grande simplicité et un radicalisme absolu en matière de foi, un mysticisme sans faille en matière d'inspiration divine. Pour eux, les communions, les serments les cérémonies étaient des pratiques païennes.
Après avoir pris le trimard, il alla prêcher le rejet du dogme catholique et la lecture protestante de la Bible de villes en villes, d'églises en cathédrales où il se plaisait à "porter la contradiction" ce qui lui valut d'errer de prisons en prisons où il fut pensionnaire. Fuyant les persécutions religieuses il prit pied sur le sol américain en 1671, dans le Maryland. Là il fit la rencontre de tribus indiennes dont il prit la défense contre ceux qui déclaraient que ces indiens n'avaient pas d'âme. Il se prononça aussi nettement contre l'esclavage des noirs. De retour en Angleterre, il fut de nouveau emprisonné. Après sa libération, il fit de nombreux voyages en Hollande et en Allemagne où il alla prêcher et faire de nouveaux adeptes.
Une telle pratique attira contre eux une haine féroce. En 1809, une Quakeresse, Hanna Bernard, une prédicante célèbre, créa un grand trouble dans la "Société des Amis" qui créa un schisme. Elle défendit l'idée que le récit de la Bible était faux. Que Dieu n'avait pas pu commander de massacres des Chananéens, et que tous les autres passages de la Bible allant dans le même sens étaient mensongers. Ils finirent même par contester les miracles, et donc  ceux du Christ. C'est cette fraction qui franchit l'océan Atlantique au cours du XVII° siècle pour s'établir en Amérique et y prospérer, non sans difficulté. Les premiers émigrants ne rencontrèrent que l'animosité, les persécutions et les cachots. Plusieurs furent mis à mort par les calvinistes de Boston. Ils fondèrent alors une association pour acheter la moitié du territoire du New-Jersey où ils établirent un gouvernement selon leurs principes. Guillaume Penn  (1644-1718) Quaker convaincu après avoir hérité d'une immense fortune, demanda au roi Charles II, la propriété d'un vaste territoire dans l'Amérique du nord sur les bords du Delaware. Cet endroit étant couvert de vastes forêt, il fut convenu de l'appeler Sylvania, il obtint du roi d'ajouter le nom de son père, de sorte que la concession prit le nom de Pensylvania....
Guillaume Penn se rendit sur place et offrit aux familles anglaises et écossaises de Quakers de belles garanties pour celles qui voudraient s'y installer. Beaucoup répondirent à cet appel.
.......
Réunissant les colons en assemblée générale, il proposa une constitution en vingt quatre articles, connue sous le nom de Charte de Pënn
Cette constitution fut adoptée le 25 avril 1682, et servit de base à celle des États-Unis.
Mise à jour le 09/12/2011

08/12/2011

Le bal du Prado dans le 9° arrondissement, suite

Par Bernard Vassor
 
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Dans l’île de la Cité

Rue de la Barillerie :

Ce nom lui venait du nombre de taverniers-fabricants de barils (barilliers) qui y avaient ouvert des échoppes. Une chanson ancienne des moines cordeliers évoque l'expression de cabaret de "s'en fourrer une culotte" l'explication étant qu'un jeune moinillon ayant bu plus que de coûtume donna la raison "qu'il avait avalé la culotte de velours du bon Dieu"

Boire à la Capucin

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e

C'est boire sagement,

Boire à la Célestine

C'est boire largement

Boire à la Jacobine

C'est chopin à chopine

Mais boire en Cordelier

C'est vuider le cellier

Aujourd’hui au Tribunal de Commerce boulevard du Palais

Le Prado :   On y dansait sur les ruines de l’église Saint-Barthélmy

La rue de la Barillerie était une des plus anciennes rues parisienne. Cette voie gauloise, chemin qui conduisait au palais des thermes au temps où Lutèce était assiégée, humiliée, occupée par les romains. Elle était gardée des deux côtés par deux forts, du Pont aux Changes d'une part et au Pont Saint-Michel d'autre part- Les religieux de Saint Barthélemy firent construire vers le cinquième siècle une chapelle à laquelle ils donnèrent le nom de leur patron. En 968 Hugues Capet ordonna son agrandissement pour en faire la chapelle royale. Le nom du cabaret le plus ancien date du XI° siècle, c'est le Rat-Viné auquel est attaché une légende.

François Villon dans la Ballade de bonne doctrine engage le parisien :

Chausses, pourpoints esguilletez,

Robes et toutes vos drapilles,

Ains que vous fassiez pis,-portez

Tout aux tavernes et aux filles !

En 1772, le bâtiment menaçant ruine, le roi décida qu’il serait entièrement reconstruite. Le portail était terminé quand la Révolution mit un terme aux travaux. Elle fut vendue en vertu de la loi du 18 février 1791, comme propriété nationale. C’est un théâtre qui fut ouvert le 21 octobre 1792, sous le nom de Théâtre du Palais des Variétés. La rue de la Barillerie sur une place demi circulaire face au Palais de justice de l’autre côté du quai, était coupée par la rue de la Pelleterie, un pâté de maisons auquel s'adossaient sur la gauche les restes de la vieille église de Saint-Barthélemy, transformée, vers la fin de 1792, en un théâtre qui porta les noms les plus divers : théâtre Henri IV, Palais-Variétés, théâtre de la Cité, Cité-Variétés et des chanteurs allemands exploitèrent la salle qu’il nommèrent Théâtre Mozart. C'est là que l’on représenta en 1795, « L’intérieur des comités révolutionnaires », une sanglante satire qui   dénonça la tyrannie des Jacobins. Le théâtre subit diverses transformations en 1807 : loge maçonnique, estaminet, et finalement un bal public.

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A l'angle du demi-cercle et de la rue de la Barillerie, il y avait le café Thémis qui accueillait les avocats conférant avec leurs clients, comme si c'était une annexe de la salle des Pas Perdus, les chroniqueurs des feuilles judiciaires venaient y chercher quelques échos. En 1805 l’acteur Baulieu qui avait tenté de relever le théâtre, se brûla la cervelle dans le salon du café d’Aguesseau qui existait encore en 1861 sur le devant du boulevard du Palais. C’est en 1810 qu’un nommé Venaud y établit un bal auquel il donna le nom de Bal du Prado ( deux passages avaient été percés en 1792, l’un était le passage de Flore, l’autre passage du Prado). Le théâtre était la salle de danse, les autres pièces furent transformées en loges maçonniques. C’est dans une de ces loges que Napoléon et l’Impératrice, assistèrent à une fête d’adoption, donnée par les vénérables Lannes et Poniatowski. L’orchestre du Prado était dirigé par le grand Pilodo.medium_pilodo_nadar_05_sepia.jpg Le lundi et le vendredi, toutes les célébrités des bals de Paris s’y donnaient rendez-vous. On y rencontrait : Louise la Balocheuse, Alexandrine aux cheveux d’or, Céleste Mogador, Eugénie Malakoff, Blondinette Traîne-Pattes, Charlotte Cordée, et celle qui était Marguerite la Huguenotte avant de se faire appeler« la Rigolboche » (Une petite femme blonde destinée très vite à l’embonpoint dit Delvau). Le Prado qui avait une grande renommée, était le passage obligé de tout étranger arrivant à Paris. ci-dessous à gauche l"entrée du bal du Prado, destruction de la rue de la Barillerie pour faire place au boulevard du Palais

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Il a été démoli en 1860 pour faire place au tribunal de Commerce, les plaideur prenant ainsi la place des « chahuteuses ». Après la démolition, coïncida l’ouverture du Casino Cadet qui bénéficia d’une partie de la clientèle et des danseuses du « Prado » A cette date (1860), la rue Cadet se trouvait située aussi dans le neuvième arrondissement !!!

Mise à jour le 08/12/2011.

06/12/2011

Paris disparu : La mairie du XII° arrondissement, quelle vacherie !

Par Bernard Vassor

oratoriens,vacherie,

Contrairement à la légende de la photographie, la maison du 262 rue Saint-Jacques ne fut pas détruite en 1913. Le coup de pioche fatal intervint seulement en 1965, selon les indications du cabinet Claude Seurin aujourd'hui à la même adresse.

La construction de ce bâtiment date du début du XVIII° et fut la mairie de 1820 environ, du XII° jusqu'en 1850, avant que celle-ci ne s'installât place du Panthéon. Auparavant, c'était une dépendance des Carmélites, dirigée par des Oratoriens. Puis, elle devint la maison des sourds-muets après la mort de l'Abbé de l'Epée Transformée pendant la révolution en une laiterie à l'enseigne de La Herse. 

Curieusement, en 1934, l'ancienne mairie redevint une vacherie portant au linteau de la porte, le nom de "Grande vacherie de la ferme Saint-Jacques"était encore lisible dans les années 1950

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La rue Saint-Jacques avait été nommée du plus loin que nous pouvons remonter : Grant-rue du Petit Pont, Grant-rue Saint-Jacques des Prêcheurs, rue Outre-Petit-pont, Grande rue Saint-Jacques et enfin rue Saint-Jacques en raison de la construction de la Chapelle Saint-Jacques en 1218. 

Jean-Léon Gérôme : le pompier de Montmartre

PAR BERNARD VASSOR

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Gérôme dans son atelier 65 boulevard de Clichy
 (emplacement actuel de l'église Sainte-Rita patrone des causes perdues)
 
Gérome vit le jour à Vesoul (comme Félix Pyat 14 ans plus tôt) en 1824 il mourut à Paris en 1904.
Elève de Paul Delaroche, il épousa en 1853, Marie, la fille d'Adolphe Goupil qui était alors l'associé de Vincent van Gogh (oncle Cent)
Peintre , sculpteur, membre de l'académie, il fit tout son possible pour éreinter les jenes peintres qui ne voulurent pas choisir le "bon" chemin.
Un auteur déclare que "pour dissimuler le vide de son imagination, il s'est lancé dans le vide de l'antiquaille"
LE PLUS FAROUCHE ENNEMI DES IMPRESSIONNISTES :
Un de ses biographes posa la question suivante ; "Gérôme fut-il vraiment réactionnaire ?"
Sa réponse est catégorique, toute sa vie artistique, il vécut des commandes de l'Etat, quelque soient les régimes traversés, gouvernements : royal sous Louis-Philippe, revolutionnaire de 48, second Empire, et troisième République. Son extraordinaire succès et les prix exorbitants de ses oeuvres réservées à une clientèle aristocratique, le conduisirent à des prises de position répressive en matière d'art. Son influence en tant que professeur à l'école des Beaux-Arts sur les artistes de son temps ne semble pas établie sauf peut-être pour quelques étrangers qui notent  : "L'honnêteté et le perfection professionnels de Gérôme bouscula la routine de l'Académie de Pensylvanie dans les années 1860, tout comme Denis Bunker et William Paxton infusèrent l'esprit et les méthodes de leur maître à l'école de Boston à la fin du XIXème siècle". Des contemporains racontent qu'Agostina Ségatori fut un temps son modèle, et peut-être même sa maîtresse. Certains autres historiens prétendent même faussement que Vincent van Gogh et Toulouse-Lautrec, comptèrent parmi ses élèves ?
 Mise à jour le 06/12/2011

05/12/2011

Paris disparu, entre le onzième et neuvième arrondissement, où vécurent L e Grand duc de Gérolstein, Fleur-de-Marie, le Maître d'école et le Chourineur: un amas de ruine au coeur de la capitale.

Par Bernard Vassor

Haussmann,rue Sainte-Anne,rue de Jérusalem,palais de justice,pont Saint-Michel

Avant de s'attaquer au Pont au Change, dans sa manie de la ligne droite, Haussmann reconstruisit ce pont qui fut baptisé Saint-Michel et donna ensuite son nom au boulevard Sébastopol rive-gauche. Dans la foulée, la rue de la Barillerie fut remplacée par le boulevard du Palais. Toutes  les rues adjacentes subirent le même sort.

Le XI° arrondissement :

A gauche sur la gravure, dans le XI° arrondissement, perpendiculairement au quai des Orfèvres, se touvait la rue Sainte-Anne, la rue de Nazareth et la rue de Jérusalem où étaient situés le Palais de Justice, la SainteChapelle, la préfecture de Police, la Cour des Comptes,  l'Etat-Major des Sapeurs-Pompiers, la résidence du commissaire de Police, l'hôtel Lamoignon et le Dépôt près la Precture. Des statistiques d'avant 1850 indiquent qu'il y avait 6 rues, 200 maisons et 3500 habitants. Seule la rue du (de) Harley a été épargnée.

L'incendie de la préfecture à la fin de la Commune de Paris, et sa reconstruction ont terminé de faire disparaitre ce quartier.

Le IX° arrondissement :

Quartier de la Cité

Situé entre la rue de la Barillerie (boulevard du Palais aujourd'hui) et la pointe de l'île de la Cité, le quartier de cet arrondissement plus que tout autre eut à subir les plus grandes transformations, dues d'abord au "baron" Haussmann, puis, à la reconstruction de la préfectuere de Police.

La rue de la Barillerie prenait fin, avant le Pont-au-Change au quai "des Morfondus" (quai de l'Horloge) et du Quai Desaix après le Marché-aux-fleurs. Au départ, du pont Saint-Michel le quai du Marché où se trouvait en contrebas la Morgue; celle-là même où fut déposé le corps de Gérard de Nerval. Juste en face, la seule boite auxlettres du quartier.  Plus loin perpendiculairement, la rue de la Calandre et la rue de la Vieille Draperie, toutes deux coupées par la rue Aux Fèves et  son "Lapin-Blanc" sorti tout droit de l'imagination d'Eugène Sue. Si bien qu'un propriètaire de  cette voix nommé Maurras, fit naître un café avec un décor et une enseigne factice qui n'eut qu'une brève existence.

Face au Palais de justice une place en demi-lune comme la place Pigalle, était entourée de cafés et du Bal du Prado, fréquenté par las plus célèbres danseuses de Chahut et de Can-can.

Les mêmes statistique que pour le onzième arrondissement indiquent qu'il existait 32 rues, 450 maisons, 11600 habitants. On pouvait dénombrer une douzaine de cafés et restaurants, sans compter les marchandds de vin que l'on trouvait presque à chaque coin de rue.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/01/...

Les dernières maisons restées debout quai des Orfèvres furent rasée en 1907 pour l'agrandissement du Palais de Justice.

Et, comme aurait dit Eugène Sue : A suivre......

Vous pouvez aussi consulter le site de Jean-Pierre Galvan qui a consacré plusieurs dizaines d'année à Eugène Sue

Jean-Pierre Galvan

01/12/2011

Une communication de nos amis de l'Institut VAN GOGH et de l'auberge Ravoux

Mr Bernard VASSOR ,

 
    

La saison 2011 vient de s'achever à l'Auberge Ravoux dite Maison de Van Gogh et toute l'équipe vous remercie de votre confiance et de votre fidélité renouvelées cette année encore !

Nous aurons le plaisir de vous retrouver pour une nouvelle saison dès le 1er mars 2012.

Pour toute réservation et/ou information, n'hésitez pas à nous contacter à partir du 9 janvier 2012

(exceptionnellement, pas de permanence en décembre).
 
Le site d'Auvers-sur-Oise ferme, certes, pour l'hiver mais l'Institut Van Gogh n'entre pas pour autant en hibernation ,loin s'en faut ! Pour preuve, l'Institut Van Gogh est l'invité d'honneur du salon Arts for A Better World du 30 novembre au 4 décembre à Miami Beach. L'occasion pour l'Institut Van Gogh de lancer son application iPad Van Gogh's Dream http://vimeo.com/30475300 qui s'annonce comme une petite révolution : plus qu'une application, plus qu'un livre, c'est une expérience?
iPadophiles VanGoghophiles, à vos tablettes !  

 Auberge Ravoux dite Maison de Van Gogh

Place de Mairie
95430 Auvers-sur-Oise 
Tel. : 33-(0)1.30.36.60.60
Fax : 33-(0)1.30.36.60.61
Ouverture hebdomadaire : du mercredi au dimanche inclus et vendredi et samedi soir
Ouverture saison 2012 :1mars - 28 novembre inclus

Petite histoire de la rue Victor Massé : Vincent et Théo au numéro 25

Par Bernard Vassor

Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

rAUCOURT?hENRI IV,Labienus,Dailly,Estrée,Marie de Beauvillers,van gogh,


Ce  lieu connut des épisodes très mouvementés, depuis le siège des légions de César, par son lieutenant Titus Atius Labiénus, les Parisiis étaient défendus par le chef gaulois Camulogène et pendant la période obsidionale qui frappa Paris par Henri de Navarre qui filait alors le parfait amour avec la belle Gabrielle d’Estrée, et la belle abbesse Marie de Bauvillier jusqu’à nos jours. Les seuls moments de calme, furent quand ce lotissement eut pour vocation d’être le dépositoire (une annexe) du cimetière de la paroisse Saint Roch, jusqu’à ce que le préfet Frochot ne le transporta hors de Paris au cimetière du Nord (Montmartre)

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La rue Victor Massé* fut d’abord appelée rue Ferrand en 1777 au moment de son ouverture, puis rue de Montmorency-Laval, rue de Laval et enfin rue Victor Massé en 1887, juste après le départ des frères van Gogh pour aller rue Lepic . En 1855 le dernier numéro impair était le 33, en 1890 on trouvait une menuiserie au numéro 39. Après la démolition en 1912 des maisons de l’angle de la rue, le peintre Degas fut obligé de déménager pour le 6 boulevard de Clichy. Vers 1772, la tragédienne Françoise Marie-Antoinette Joseph Saucerotte, dite Mlle Raucourt (1756-1815), habita une maison de campagne avec jardin qui faisait l’angle de ces rues. Curieusement ces terrains avaient appartenus à l’évêché de l’église Saint-Roch ! Des historiens assurent que Louis XV, connaissant sa réputation sulfureuse lorsqu’il il la vit aux Tuileries dans le rôle de Didon, eut un irrépressible désir de posséder cette femme. C’est la du Barry, maîtresse du Roi en titre, qui servit d’intermédiaire pour lui procurer un tête à tête. Ce qui explique peut-être l’impunité dont elle put jouir après ses multiples provocations. Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne Françoise Marie Sourques). Selon Grimm, elle aurait créé là une sorte de loge maçonnique féminine dont elle assura la présidence: « La loge Androgyne » ou « la secte des Anandrynes ». Après la mort de Louis XV en 1774, la belle  « Sapho » perdit son immunité et fut renvoyée de la Comédie Française et emprisonnée au Temple, qui était alors la prison pour dette. Elle s’enfuit en Russie et rentra trois ans plus tard grâce à la protection de Marie-Antoinette. Ses funérailles en 1815 à l’église Saint Roch furent l’objet d’un nouveau scandale. Elle habitait cette paroisse, et bien qu’elle ait fait à l’église des dons considérables, l’entrée de ses restes mortels fut refusée par le curé. Le peuple indigné enfonça les portes. Alerté, Louis XVIII, envoya un de ses aumôniers pour célébrer l’office funèbre. Elle fut alors inhumée au cimetière de l’Est (père Lachaise) Félix Lazare signale que l’aqueduc romain de ceinture passait sous cette rue.

Les revues naturistes étant les spectacles du célèbre cabaret Tabarin, qui était situé à l'angle de la rue Pigalle et de la rue Victor Massé.

Vincent van Gogh et Théo :

C'est au 25 rue Laval que Vincent, lors de son deuxième séjour à Paris en 1886 (la rue changea de nom l'année suivante) s'invita sans lui demander son avis chez son frère Théo, dans un  tout petit appartement dans l'immeuble sur cour au deuxième étage à gauche. Il se trouve que les fenêtres de l'appartemnent donnaient sur la rue de Navarin. Le Van Gogh Muséum, qui avait passé aux rayons X la toile représentant des godillots s'était aperçu que ce sujet avait été peint par dessus une étude représentant, d'après leurs soupçons un esqisse de la rue de Navarin du point de vue du logis de Théo. Ce qui semble avoir été confirmé après une visite dans un appartement situé à l'étage au dessus.

 van gogh,rue laval,rue ferrand,victor Massé,van gogh muséum

La galerie Berthe Weill

Comme je l'avais indiqué il y a quelques années dans des articles précédents,

plusieurs artistes furent exposés dans cette galerie (dont Marcel Leprin).

Le superbe site Paris Révolutionnaire en donne une liste importante.:

http://parisrevolutionnaire.com/spip.php?article2619

 

29/11/2011

Prolongation de l'exposition Marko Stupar à la galerie Roussard

Par bernard Vassor

Roussard,Mario Stupar,

La rue des Martyrs

L'Exposition rétrospective MARKO STUPAR
est prolongée jusqu'au 23 Décembre 2011.
The Marko Stupar's Exhibition is extended until decembre 23rd

http://www.roussard.com/artistes/nouveaux/stupar_b.html

Au 13 rue du Mont Cenis (l'ancien cabaret de Patachou où Georges Brassens chanta en public pour la première fois) Maryse et André, Sophie et Julien Roussard vous accueilleront le 27 octobre de 17 à 21 heures.

Entrée libre ous les jours de 11 h à 19 heures.

Invitation Roussard stupar.02.jpg

27/11/2011

Un "ancien nouveau" président des Amis de Rimbaud...

Par Bernard Vassor

A Jacqueline Duvaudier

Rimbaud Verlaine

L'Association des Amis de Rimbaud a dans sa réunion d'hier au Procope, décidé de remplacer en attendant le vote en assemblée générale, le président James Lawler victime d'un accident douloureux, par le professeur Pierre Brunel (ancien vice-président de la Sorbonne) qui avait déjà assuré la direction pendant de longues années.

Pierre Brunel plus brillant que jamais nous a une fois de plus surpris en donnant une conférence suivie d'un débat pendant plus d'une heure et demie sans lire aucun texte préparé, a réussi à nous tenir en haleine en évoquant certains thèmes de "L'Alchimie du verbe".

Notre ami, l'érudit Claude Paulic pour notre plus grand bonheur conserve la vice-présidence. 

jacqueline Tessier-Rimbaud,mauvais garçons

La secrétaire, arrière petite nièce d'Arthur pointe du doigt l'endroit précis où a élu domicile au purgatoire "l'homme aux semelles de vent"

!

bulletin d'adhésion Rimbaud.jpg

P.s. un petit rappel à nos amis de la Butte : Rimbaud fut un temps montmartrois, d'abord chez les Mauté de Fleurville, la belle famille de Verlaine; et surtout au Rat Mort où il blessa son ami un soir de beuverie, d'un coup de couteau à la cuisse.

25/11/2011

Un peintre verrier montmartrois, impressionniste de la première heure : Léon-Auguste Ottin

Par Bernard Vassor

Leon Auguste ottin

Ce vitrail encadré, est la seule oeuvre que j'ai trouvée.

Source internet : http://www.kunst-fuer-alle.de/english/art/artist/poster/l...

Léon Auguste Ottin  a vu le jour à Paris en 1836 ou 1839 nous ignorons encore la date de son décès. Il est le fils du sculpteur Auguste Ottin (1811-1890)

Elève de son père et de Paul Delaroche et de Horace Lecoq de Boisbaudran, il exposa au Salon des Artistes Français de1861 à 1882. Il rencontra très tôt Henri Fantin-Latour, Alphonse Legros et Félix Régamey avec qui il eut des relations d'amitié.

Pendant la Commune de Paris, il a été un des membres de la fédération Artistique, mais ne semble pas avoir été inquiété par la suite. Elu le 17 avril au collège des artistes industriels, donc en tant que verrier.

Il reçut d'André Gill le 27 novembre 1870 une lettre à propos d'une querelle dont nous ignorons tout, seul un fragment nous est parvenu :

"De telle sorte vous avez conchié l'oeuvre issue de nos cervaux. Demain c'est mardi 28 novembre, 73° jour du siège de Paris,...attendez la victoire et mangez des rats..."

Cela n'empêcha pas Gill de se rendre acquéreur de la toile intitulée Auvergne exposée en 1876 chez Durand-Ruel lors de la deuxième exposition impressionniste.

Il exposa une toile au Salon des refusés de 1863. A l'Exposition Universelle de 1878, deux vitraux représentant des sujets religieux y furent exhibés.

En 1863, au salon des refusés, il fit l'envoi de 3 toiles :

portrait de M.L.

portrait de madame O.

une église de campagne (étude).

Il était domicilié 289 rue Saint Jacques

Il habitait et avait son atelier lors de la première et deuxième exposition impressionniste, en 1874 et 1876 (chez Durand-Ruel) à Montmartre au 9 rue Vincent Compoint.

Si il présenta 3 tableaux à la première exposition, c'est plus de seize toiles et 10 pièces diverses qu'il adressa à la galerie Durand Ruel 11 rue le Pelletier.

Je souligne l'importance de cet envoi de paysages entièrement consacré au vieux Montmartre depuis 1855.

La liste des oeuvres présentées souligne l'évocation de ce hameau de quelques centaines d'habitants. !

Numéro 183 du catalogue, La maison Bleue (Butte Montmartre)

Numéro 184, Mont Cassin (versant sud Butte Montmartre)

Numéro 185 En plein soleil (versant sud Butte Montmartre)

Numéro 186 Sur le versant nord (Butte Montmartre)

Numéro 187 Le plateau de la Butte.

Numéro 188, La maison Lorcinier Butte Montmartre (appartient à M.L.....)

Numéro 189 La rue du Mont-Cenis.

Numéro 190 Retraite de Russie (versant ouest)

Numéro 191 La Maison Rouge (l'abreuvoir)

Numéro 192 Petite rue Saint-Denis  (Butte Montmartre)

Numéro 193 La Tour Solférino (Butte Monmartre, appartient à madame O...)

Numéro 194 Au Cimetière (Montmartre)

Numéro 195

  7 pièces

Le sommet

Le sommet, brouillard sur Paris.

La rue du Mont-Cenis.

L'observatoir à 10 cent.

Village Kabyle*

D'un balcon, soleil couché.

Entre les rues des Carrières et Marcadet.

Numéro 196

3 pièces

Le Parc.

Auvergne appartient à monsieur André Gill.

De la rue Ordener.

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*Louise Michel dans son roman de mille pages "La Misère" évoque un quartier des Kroumirs sur la Butte occupé par des Kabyles.

Les Kroumirs étaient une tribu tunisienne qui fut pourchassée par les troups du colonel Logerot qui se livrèrent à d'atroce exactions. C'est seulement en 1882 par le traité du Bardo que prirent fin les hostilités.

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.Le musée d'Orsay ne possède aucune oeuvre de ce peintre, et pour le moment je n'ai pas trouvé sa trace dans aucun autre musée.

A suivre..............

24/11/2011

Dernières découvertes archéologiques au Pérou

Une information de nos amis du Centre Culturel Péruvien


Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la

table ronde pour les 25 ans du Centre Culturel Péruvien – Cecupe

 

Dernières découvertes archéologiques au Pérou

 

Avec la participation de Patrice Lecoq, Camille Clément,

Aïcha Bachir Bacha, Daniel Llanos

 

 

Lundi 28 Novembre 2011 à 19 h.

Mairie du 13e arrondissement, Salle des Fêtes,

1 Place d’Italie, 75013 Paris

 http://www.cecupe.com

Marcel Leprin peintre de la bohème, de Montmartre à Marseille...

PAR BERNARD VASSOR
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LE RENDEZ-VOUS DES AMIS
23 rue Gabrielle à l'angle de la rue Drevet.
Le lundi 28 novembre 2011 à 19 heures, au Palais des Arts-Parc Chaneau de Marseille, une vente  comprenant plus d'une soixantaine de toiles de Marcel Leprin.
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Dans l'ombre de Maurice Utrillo

Chaudois,Montmartre,musée,rue cortot

La bohème à Montmartre, Chaudois, au 12 rue Cortot. (avec l'autorisation de Franck Baille organisateur de la vente avec l'expert Marc Ottavi)

Catalogue en ligne : http://www.expertise-ottavi.fr/

(Leprin, trouva asile aux alentours de 1923 chez Chaudois, un proriétaire de la rue Cortot, également protecteur de Maurice Utrillo).

Il avait exposé avec son ami Pascin rencontré à Marseille, dans une galerie parisienne rue Victor Massé au 25, puis, rue Taitbout chez Berthe Weil. Rappelons que c'est au 25 de la rue Victor Massé que vécurent les frères van Gogh en 1886. Marcel Leprin est né à Cannes le 12 février 1891, mort à l'hôpital Tenon d'un "cancer de la vessie" comme on disait pudiquement à l'époque, le 27 janvier 1933. Elevé par un oncle qui était quincailler à Marseille, il fut confié à un orphelinat, où il a été initié à la lithographie. jusqu'à ce qu'il soit engagé comme pilotin (mousse)  à l'age de douze ans. Il rencontra à Barcelonne une jeune femme Hélène, avec laquelle il se maria le 8 janvier 1916. Démobilisé en 1919, il s'aperçut en rentrant chez lui que sa femme "était partie avec un maquereau de la plaine Saint-Michel", place bien connue des marseillais.

Après une longue période "dans la dèche", il fut recueilli par une dame Smadja, commerçante des quartiers chauds de Marseille, en réalité, patronne d'un bordel marseillais... Il débuta en peinture par des scènes de tauromachie et il expose dans des lupanars de Marseille. Il fit la connaissance de Gen Paul qu'il introduit dans le milieu interlope qu'il fréquentait. Marcel se rendit à Paris en 1921, et fréquenta Pascin qu'il avait connu à Marseille avec Ignacio Zuluoga, Paco DurrioDimitrio Galanis Edmond Heuzé et Max Jacob l'avait hébergé (et reussi de le convertir à la religion catholique). Tout de suite adopté par le Montmartre artistique, iI obtint quelques succès et participa à différentes expositions, il décora directement sur le mur, la grande salle du restaurant de la Butte chez "La mère Catherine" qui lui échangeait des tableaux contre des repas. 
Son ami Pierre Bureau l'encadreur de la rue Rocheechouart organisa après sa mort plusieurs expositions au musée de Montmartre où il avait vécu chez Chaudois . Il avait également habité au 27 rue Tholozé, et 18 rue Véron. Une partie de sa vie est restée mystérieuse selon ses amis, il faisait parfois des"descentes" à Marseille, et revenait habillé comme un prince, les poches cousues d'or, il arrosait alors généreusement en tournées générales la clientèle de "La Taverne du Moulin", et se retrouvait quelques jours plus tard sans le sou. En 1930, il repartit alors en province d'où il rapporta de nombreuses oeuvres. Petit à petit, il sombra dans l'alcool et la drogue.

Certains épisodes de sa vie relèvent à la fois du roman policier, et d'autres pourraient figurer dans des romans d'Henri Murger : Après son départ de Marseille, Leprin fut harcelé par la dame Smadja, patronne d'un bordel et ses amis du milieu, afin de le faire revenir dans le giron marseillais, elle organisait des expédition et montait à Paris avec son clan.
L'écrivain Francis Carco (L'ami des peintres) qui fréquentait les mêmes lieux que Leprin, eut vent de l'histoire, et la raconta dans "Paris-Soir".  Madame Smadja lui fit un procès retentissant où vinrent témoigner d'honnêtes commerçants, une vieille femme religieuse, un représentant du préfet, et même un sénateur venu spécialement par avion témoigner : "ils reprirent en coeur les louanges de madame Smadja". La plainte fut rejetée pour vice de forme. A la suite de cette aventure, Marcel Leprin décida de mettre une grande distance entre Montmartre et lui afin d'échapper à l'emprise de son ancienne bienfaitrice (qui le recueillit tout de même dans sa jeunesse en des circonstances de sa vie errante, et après l'abandon douloureux de sa femme). Réfugié à Rouen, il écrivit à un commissaire de police :"Si elle approche, je tire..." 
 Nous ne connaissons pas très bien liens qui les unissaient, mais toujours  est-il que Marcel vivait toujours sous l'emprise de ses anciens protecteurs. Son immense talent et l'importance de son oeuvre, en font un des peintres les plus marquants de cette période.
André Roussardle dictionnaire des peintres à Montmartre,  éditions Roussard, Paris 1999. 13 rue du Mont Cenis 75009 Paris.
Et le superbe hommage rendu par : Pierre Bureau, Marcel Leprin, édition Mayer Paris 1984. (on en trouve encore dans quelques librairies d'art) 
Mise à jour le 24/11/2011

23/11/2011

Le Paris de François Villon, disparu : Le Boulevard Sébastopol et le passage d'Harcourt.

Par Bernard Vassor

Sébastopol,Saint-Michel,

Vue du boulevard Sébastopol (rive-gauche) prise à l'angle de la rue des Ecoles.

Au premier plan, à droite : le Café Souflet.

Passage d'Harcourt hauteur.jpg
Passage d'Harcourt, dans la rue de la Harpe
 
Pousuivant son obsession de la ligne droite, Haussmann en 1855, dégagea sans remord ce fameux passage partant rue de la Harpe et donnant sur l'actuel boulevard Saint-Michel. Il abritait le collège fondé en 1280 par Raoul d'Harcourt, chanoine de Paris pour des étudiants boursiers afin d'y étudier l'art et la philosophie. Ce lieu évoque la présence de Rabelais, de Clément Marot, et d'autres illustres escholiers du quartier latin du moyen-âge. C'est sur cet emplacement rue de la Harpe, que l'on découvrit en 1861 les vestiges d'un théâtre romain du II° siècle.
Comment ne pas évoquer François Villon ? Qui, avec une bande d'amis, avait transporté une énorme borne en pierre surnommée "le Pet-au-Diable", de la rive droite jusqu'au côteau de la Montagne Sainte-Geneviève. Un arrêt du parlement du 14 novembre 1451 nous informe que le Lieutenant Jean Bezon avait été requis pour faire saisir toute personne coupable du transport d'une borne appelée "Le Pet-au-Diable" située devant l'hôtel d'une dame patronesse entre la place de Grève et l'église Saint-Gervais, qui avait été déplacée comme nous l'avons dit plus haut. Nous savons que dans une pièce disparue du "Grand Testament"
le poète évoquait :
"Je luy donne ma librairie,
Et le Rommant du Pet au Diable"
 
Il y avait dans une salle de ce lycée, des vantaux historiés, et une belle porte dressée par Thomas Fortin.
Le collège fut fermé par la Convention nationale et converti en prison puis, tranférés à l'emplacement actuel du lycée Saint-Louis. 
Ces travaux de démolition ont ainsi fait disparaître un grand nombre de petites rues et maisons bâties au moyen-âge, dont les rues des Deux Portes, de Mâcon, de la poupée Percée (Papée) une partie de la rue Serpente.
L'actuel boulevard de Sébastopol, ouvert en même temps (1854-1858), porta d'abord le nom de boulevard du Centre, le Pont au Change était appelé le Pont-de-Crimée.
mise à jour le 23/11/2011

Le boulevard appelé Sébastopol rive gauche, a été rebaptisé par arrêté du 26 février 1867 boulevard Saint Michel.

Le boulevard de Sébastopol actuel fut  d'abord dénommé boulevard de Crimée.

*Une voie partant de la rue Cujas jusqu'à la place Saint-Michel fut ouverte (décret du 11 août 1855), détruisant au passage la rue des Deux-Portes Saint-André, le passage d'Harcourt, la rue de Mâcon, la rue Neuve-de-Richelieu, la rue Poupée, une partie de la rue de la Harpe, de la rue d'Enfer, une partie de la place Saint-Michel et de la rue de l'Est. L'emplacement de la  porte d'Enfer est compris dans le boulevard Saint-Michel près du débouché de la rue Cujas. 

Mairie de Paris : Nomenclature officielle des voies publiques et privées :

BOULEVARD DE SEBASTOPOL- (25 septembre 1855)

Par décret en date du 25 de ce mois, Sa Majesté a décidé que la grande voie formée du boulevard de Strasbourg, du boulevard du centre et de son prolongement à travers les quartiers de la rive gauche de la Seiine à Paris, porterait désormais le nom de boulevard Sébastopol.

Dénomination par arrêté préfectoral, vu les délibérations du conseil municipal du 9 décembre 1864 et du 2 novembre 1866, la première relative à la dénomination du boulevard dit de Sébastopol (rive gauche)  arrête :

ARTICLE PREMIER :  les voies publiques ci-après désignées, recevront les dénominations nouvelles portée au tableau ci-après : voies nouvellement ouvertes ou en cours d'exécution :

(...)

Cinquième et sixième arrondissement.

Boulevard dit de Sébastopol (rive gauche)........Boulevard Saint-Michel.

Arrêté préfectoral du 26 février 1867

14/11/2011

Gaston Couté à Montmartre, suite...

Par Bernard Vassor

Source Gallica

 Source : Gallica

LES COPAINS D'ABORD. 

"Couté gardait farouchement

la pudeur de ses émotions"

Pierre Mac Orlan

Les lieux fréquentés et domiciles à Montmartre :

Citons d'abord son adresse la plus insolite ; un gros tuyeau en ciment de la compagnie du gaz ! (article précédent)  Le bougnat de la rue Norvin, l'Hôtel Bouscarat place du Tertre, (endroit où il retrouva son ami du lycée d'Orléans Pierre Mac Orlan) quand il avait de l'argent, et quand il n'en avait pas, c'était à "l'hôtel des courants d'air" couché sur une botte de foin entre deux rangées de pieds de vigne. Il coucha une journée ou deux rue Caulaincourt rue Lamarck, et parfois plus longtemps rue Marcadet chez des amis ou clients rencontrés dans des cabarets et parfois chez des marchands de vin. La vaste prairie de la place Saint-Pierre qui sentait bon l'odeur du  foin coupé, servait parfois d'asile aux geux et aux désherités. Il y avait aussi des hôtels à dix centimes la nuit, ou bien des fond de cabarets infâmes ou l'on pouvait dormir "à la corde" mais pour cela, il fallait descendre jusqu'aux halles et au quartier latin..

Les Cabarets en ce temps là était l'endroit où les chansonniers se produisaient, allant de l'un à l'autre, parfois même plusieurs dans la même soirée. Pierre Mac Orlan se souvient :"Quand j'essaye de me rappeler les paysages montmartrois tels qu'ils étaient en 1900, je ne vois que foins, jardins et de petites maisons déjà anciennes ( des chaumières perdues dans d'immenses jardins un peu sauvages, des ruelles de sous-préfecture bourguignones et des prairies où l'on pouvait flaner. On pouvait aussi se coucher dans les herbes hautes (..) les foins mis en meules embaumaient le SacréCoeur (alors en construction) que ses échafaudages rendaient populaires"

..................

Puis une liste de cabarets où il se produisit. Al Tartaine (la tartine) 88 boulevard de Rochechouart, l'Ane rouge, avenue Trudaine à côté de l'Auberge du Clou. Les Quat'z-arts, 62 boulevard de Clichy (où il remplaça Jehan Rictus qui lui vint parfois en aide et lui laissa sa place pour faire entendre des textes jugés par lui splendide), au sous-sol des Funambules (aux côtés de Xavier Privas qui fit son éloge funèbre, Théodore Botrel, Marcel Legay, Gabriel Montoya etc..) 25 rue Fontaine puis au rez-de-chaussée quand Jules Mévisto repris l'affaire et porta à 5 francs le cachet de Gaston. Notons aussi le Lapin Agile, le Conservatoire de Montmartre, au Carillon de la rue de la Tour d'Auvergne "à l'angle de la rue des Martyrs" dit la publicité, en réalité à l'emplacement de ce qui devint l'Ecole dentaire, aujourd'hui une école maternelle. Il se produisit aussi au Pa-cha-noir, à l'Alouette, au Grillon, à la Maison du Peuple de Paris, impasse Pers donnant rue Ramey. On le vit aussi rue Notre-Dame-de-Lorette le cabaret dont le nom évoque bien sûr François Villon : La Truie-qui-file..

A propos de l'affaire Liabeuf, Gaston Couté écrivit une chanson prenant sa défense dans le journal anarchiste de Gustave Hervé La Guerre sociale.

Un procès fut engagé contre le journal et le chansonnier. Il se déroula le 6 juillet 1911.

Après un réquisitoire très virulent de l'avocat général contre Gaston Couté,  se tourna vers son avocat commis d'office et lui posa la question rituelle :

"- Maître, avez-vous quelque chose à ajouter ?

-Oh, peu de chose en vérité....Et, se tournant vers le président :Toutefois, voulez-vous me permettre de vous dire que vous poursuivez un mort"

Gaston Couté s'était éteint une semaine plus tôt le 28 juin à l'hôpital Lariboisière, rongé par la tuberculose, aggravé par l'abus de Pernod (de l'absinthe à l'époque) la misère et l'abus d'alcools frelatés ou non.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...

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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...

  Gaston mesurait environ 1, 54 m, d'après une anecdote à son sujet : Pour ne pas faire son service militaire il s'obligea à porter de lourdes charges sur son dos et de monter et descendre le sommet de la Butte.afin de perdre le petit centimètre qui le ferait réformer et semble-t-il il y parvint. L'armée, ce n'était pas pour lui ! 

LES COPAINS D'ABORD :

Jules Depaquit, le fondateur de la Commune libre de Montmartre, Pierre Mac Orlan et lui-même formèrent un trio d'inséparables. Citer le nombre de ses amis d'enfance restés fidèle, ou bien des montmartrois avec qui il eut des liens d'amitié véritable, dépasserait largement les limites de ce blog.

Je ne peux que vous recommander de trouver sur d'autres blogs ou sites internet des textes et des chansons de Gaston Couté, vous ne le regretterez pas.....

Merci au Musée de Montmartre, à Daniel Rolland et Raphaëlle Martin-Pigalle pour l'aide qu'ils m'ont apportée dans la facilitation de mes recherches.

12/11/2011

Gaston Couté, poète rebelle, solognois de naissance, montmartrois d'adoption : "C'est l'histoire d'un p'tit gâs qu'arrive de son patelin"..."

Par Bernard Vassor

Il dût à son maître d'école le jugement suivant :

"Toué !...T'en vien'ras à mal tourner"

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Gaston Couté par Jules Depaquit.

Beaugency le 23 septembre 1880 - Hôpital Lariboisière 28 juin 1911.

C'est en octobre 1898, le 31 octobre, que Gaston Couté prit un billet de train depuis la gare de Meug à destination de Paris. Il avait l'ambition de devenir secrétaire de député... Avec 100 francs en poche que lui avait remis son père en guise de viatique et quelques textes de sa composition pour toute fortune, il partit à la conquête de la capitale.

Parcourant les cabarets du quartier latin et de Montmartre, il fit la connaissance de Léon de Bercy, le chansonnier du cabaret des Quat-z'-arts qui le recommanda auprès de Taffin patron d'un cabaret du 88 boulevard Rochechouart " Des soirées chantantes de Al Tartaine" (la tartine) qui embaucha Gaston Couté afin de réciter des poèmes, pour le salaire exorbitant d'un café-crème par jour. 

Parmi la clientèle se trouvait Maurice Lucas et André Joyeux qui avaient pris la succession de Gabriel Salis à l'Ane Rouge de l'avenue Trudaine. Ils invitèrent à leur table le jeune beauceron de dix-huit ans et lui proposèrent de venir se produire gratuitement dans leur cabaret. C'est là sans doute qu'il créa "Le Champ de naviots" chanson un brin misanthrope et mélancolique. Puis il passa aux Funambules, avec pour la première fois, un salaire de 3 francs cinquante par soirées. Il vécut ainsi, passant les trois quart de ses journées à trouver un toit pour la nuit. Bien souvent il couchait à la belle étoile, sur des meules de foin. Une nuit, un fêtard aviné  frappa de sa canne un tuyau de ciment sur un chantier de la compagnie du gaz. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit sortir un homme hirsute, vociférant des injures. Le quidam un peu déssoûlé lui proposa de lui offrir un gîte pour quelques jours. Cet homme était marchand de vin, ce qui ne déplut pas au chansonnier qui profita de l'aubaine, sa chambre nétant située près d'un tonneau de vin à qui il rendit les honneurs....Parcourant les cabarets, il avait pris comme tête de turc Gabriel Montoya, (médecin à ses heures, poète à la mémoire prodigieuse, mort pendant quelques jours, puis ressucité)

Gaston Couté lors de son passage aux Quat'z-arts, commençait son tour en ridiculisant par une chanson désobligeante (le docteur) Gustave Montoya,  celui qui ayant lu le matin un texte de 12 000 mots, était capable de le restituer sans erreur le soir même.

Quelques mots sur le parcours de Couté : tout comme Jean Baptiste Clément et Clovis Hugues, autre girouette élu et réélu dans le 18° en 1885, il vira boulangiste en 89.

Sept siècle le séparent de Jean de Meung "son pays", auteur au XIII+ siècle de la seconde partie du Roman de la Rose, et de son maître François Villon qui eut l'honneur de goûter les geoles du Chateu de Meung-sur Loire, condamné par l'Evêque d'Assigny, pris la main dans le sac, à la suite d'une volerie. Gaston visitait souvent le château, et avait obtenu l'autorisation de descendre "aux oubliettes" pour y communiquer avec l'âme de Villon.

« Meung-sur-Loire au riche passé

Au long des Mauves écoute le Moulin

Qui chanta, chanta tout le jour

Son refrain tout blanc, tout câlin,

En faisant son oeuvre d’amour »

 Admis au lycée Pothier d'Orléans, il rencontra Pierre Demachey qu'il retrouva ensuite à Montmartre sous le nom de Pierre Mac Orlan.

Gaston avait pour père un meunier, mais seulement simple métayer contrairement à ses aînés qui étaient de riches propriétaires. Rappelons aux montmartrois que Jean Baptiste avait pour famille les Compoint dont montmartre s'enorgueuillit d'avoir donné trois nom de rues à son village. Que son père possédait le moulin de Monfermeil, que Vincent Compoint son parent, avait été maire de Saint-Ouen dont il possédait les trois quart des terres, et bonne une partie Est de la commune de Montmartre.  Ses oncles tantes et cousins possédaient les moulins de Chelles, Lagny, Nogent-sur-Marne. Sa grand-mère "Charlotte" quand à elle possédait sur l'île du Châtelier à Saint-Ouen un "moulin de la galette" où Jean Baptiste passa une partie de son enfance. C'est aussi le lieu où se situe l'action du crime dans "Thérèse Raquin"

Fin de la parenthèse...

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Archives du musée de Montmartre. Juillet 1911

Ce journal de l'anarchiste(girouette) Gustave Hervé rendit hommage dans ce numéro à Gaston Couté dans les quatre pages in-folio de cet exemplaire conservé aux archives du musée de Montmartre.

our consulter de beaux sites consacrés à Gaston Couté :

http://gastoncoute.free.fr/

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Et le beau livre de François Paul Robin, Gaston Couté, Une poétique de la révolte, éditions Anacolutes, Avril 2011
disponible sur :

A SUIVRE : UNE LISTE NON EXHAUSTIVE DE BARS CABARETS ET DOMICLES ET AUTRES LIEUX INSOLITES FREQUENTES PAR GASTON COUTE A MONTMARTRE.

11/11/2011

Oke We Me, au cimetière Montmartre : "Ours femelle qui marche sur le dos"

Par Bernard Vassor : ZoBuBuGA

Remerciements à Willam

de   la librairie

l'atelier 9

de la rue des martyrs.

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Ce petit article est remis à jour depuis juin 2006 au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations qui me parviennent.

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Emplacement de la tombe d'Oke We Me (photo Bernard Vassor D.R.)
A la salle Valentino (autre article sur ce blog), le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le fallacieux prétexte encore admis par des historiens aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  Vattemare était le manager des Indiens "IOWAYS" accompagné d'un traducteur Jeffrey Doraway. Une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", de scènes de chasse complétait ce "spectacle vivant". Pendant la durée de la tournée, en juin 1845, une jeune indienne nommée Oke-We-Me, atteinte de phtisie (comme la Dame au Camélias, dans le même cimetière) lors de sa visite Sand la trouva étendue sur une natte  "jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins".
Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans.
George Sand ne fut pas la seule à faire cette visite salle Valentino :
Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarquera le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage), feront aussi la visite de la "ménagerie" tout comme Delacroix.
George Sand donna un long article dans le Diable à Paris, avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
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Les IOWAYS :
La tribu venait des plaines du Haut-Missouri, près des Montagnes-Rocheuses. La "délégation" comprenait trois chefs de tribu : Ne-mon-ya (pluie qui marche) âgé de 56 ans, un géant de 6 pieds !Me-hu-she-kaw (Nuage blanc), 32 ans, et Se-non-ty-ya (pieds ampoulés) 60 ans.
Il y avait aussi des guerriers : Le Grand Marcheur, Petit-Loup, Celui qui va toujours en avant, Pluie Qui Marche.
Les squaws étaient au nombre de quatre :
Pigeon qui se rengorge, femme de Nuage blanc, Pigeon qui voleAigle femelle de guerre qui plane, et Oke-We-Me (ours femelle qui marche.)
Il y avait aussi un bébé de de 2 ans et demie surnommé Ta-pa'ta-me (sagesse) elle était la fille de Nuage blanc et Pigeon qui se rengorge.
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Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*
Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. OrOkewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne.
L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine (comme Marie Duplessis), relevant davantage à mon avis, davantage à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways!!!  
*Vattemare est mort en 1864. 
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George Catelin, "Danse traditionnelle"  
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Tony Johanot : Petit Loup au chevet d'Oke-we-me
*Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
 
Emplacement de la tombe d'Oke We My (photo Bernard Vassor D.R.)
 
*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, organisateur de spectacles en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils,
Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à l'église Notre Dame de Lorette.

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 Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris, Mairie de Paris, 2002 

Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*

Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. Or Okewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne.
L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine, relevant davantage à mon avis, à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways qui n'avaient sans doute pas la volonté farouche de passer par cette église !.  
*Alexandre Vattemare est mort en 1864. 
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Après avoir visité l'exposition, George Sand écrivit à Alexandre Vattemare* pour lui exprimer le grand intérêt dans l'oeuvre de George Catlin. "Les sauvages" l'avaient vivement inpressionnés par le luxe et l'étrangeté de leurs costumes, par la beauté de leur race, et de leur physionomie douce et affectueuse. George Sand exprima le désir de rencontrer le peintre et d'interroger les indiens. Elle déclare  qu'elle pourrait écrire quelques feuilletons qui pourraient être utiles à monsieur Catelin. Sand obtint satisfaction, et Catelin put se vanter fréquenté à la salle Valentino toutes les personalités parisiennes de premier plan : le ministre de l'intérieur, le préfet de Police, George Sand, Victor Hugo et de nombreux journalistes.
 
 
*Nuage Blanc, selon Sand, qui ses informations d'une notice d'Hyppolite Vattemare fils intitulée :
Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
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*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, il était organisateur de spectacles  en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à Notre Dame de Lorette.
 
Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris,Mairie de Paris, 2002 
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ZOO HUMAIN 
A la salle Valentino, le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le prétexte encore admis aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  manager des Indiens "IOWAYS" et une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", des scènes de chasse. Pendant la durée de la tournée, le en juin 1845, une jeune indienne atteinte de tuberculose.  Lors de sa  visite George Sand la trouva étendue sur une natte"jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins".
Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans.
George Sand ne fut pas la seule à faire cette expédition à la salle Valentino :
Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarqua le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage, Firent aussi la visite tout comme Delacroix.
George Sand donna un long article dans le Diable à Paris Avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
 
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OKE WE MY mourut peu après, Vattemare lui organisa des funérailles de première classe à l'église de la Madeleine ( bonne réclame !), obtient, après souscription une sépulture ornée d'une sculpture de Préault au cimetière Montmartre.

A la conservation du cimetière on l'inscrivit sous le nom  de : Pisse d'Ours, l
. J'ai pu obtenir grâce à la gentillesse et le sérieux d'une employée de la conservation des photocopies d'actes, et à l'accueil aimable de la conservatrice du cimetière du Nord. C'est le 28 février 1851 qu'une concession fut accordée à Nicholas Alexandre Marie Vattemare, demeurant 58 rue de Clichy. Nous ignorons encore à quelle date elle prit fin. Un recueil des dessins de Delacroix a été acheté il y a deux ans environ par le musée du Louvre. La suite figure sur l'album de "la quatrième expédition au cimetière Montmartre"

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LOCALISATION AU CIMETIERE DE LA SEPULTURE DE O-KEWE MY
30° DIVISION, 3° ligne, N° 31
A l'occasion de l'inauguration du musée du quai Branly, un dossier Catlin devait être publié, je ne l'ai pas encore lu....
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NOUS DEVONS A L'AMABILITE DES PERSONNELS ET DE LA CONSERVATRICE DU CIMETIERE DU NORD
nous les remercions beaucoup.
Rectification le 12 juin 2007, je n'avais pas trouvé dans "Le Diable à Paris", l'article a été signalé dans la revue "Présence de George Sand"  numéro 11. C'est aujourd'hui chose faite.
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George Catlin ; Les indiens d'Amérique du nord, Albin Michel 2007.
Dans cet ouvrage indispensable (réédition de celui de 1844) Catlin décrit en particulier la tribu des Ioways (en 1839) qui
"constitue une petite tribu d'environ quatre cents personnes vivant dans un agréable petit village à quelques miles de la rive droite du Missouri" 
 
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Mise à jour le 11/11/2011
 

A suivre....

 

10/11/2011

Du quartier latin à Montmartre : Grisettes, Lorettes et Brédas

Par Bernard Vassor

Nestor Roqueplan 1804-1870 hauteur.jpg
Nestor Roqueplan par Nadar
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Nous savons avec certitude que le terme de grisette était déjà employé au XVIII°siècle. Sébastien Mercier les évoque dans le
 "Tableau de Paris". Les petites ouvrières étaient appelées ainsi en raison de la blouse grise qu'elles portaient en sortant de leurs ateliers. 
Le terme Lorette est apparu pour la première fois en 1841; sous la plume de Nestor Roqueplan, le dandy, qui était alors directeur de l'Opéra Lepelletier, dans un numéro de sa feuille :"Les Nouvelles à la main". C'est Gavarni qui les immortalisa dans sa série de dessins consacrés aux dames de son quartier.
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Paul Gavarni
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Pour ce qui me concerne (en désaccord avec certains), je crois que le terme Bréda, fut utilisé bien avant que la rue Notre-Dame-de-Lorette ne fut nommée ainsi. Bréda Street, désignait la quartier tout entier, de la rue Vatry à l'époque, jusqu'à la barrière Montmartre, où étaient venues s'installer ces dames légères, occupant des appartements à bas prix pour "essuyer les plâtres". En effet, les nouveaux immeubles qui venaient d'être construits n'étaient pas habitables, en raison de l'humidité des murs en plâtre, qui méttaient très longtemps à sécher. Les propriétaires exigeant en échange d'un bas loyer que les appartements soient chauffés, et que les fenêtres soient garnies de rideaux, pour bien montrer que les maisons étaient occupées. Le terme Bréda tomba en desuétude, les écrivains, toujours moutonniers, préférèrent lui substituer lorette qui était plus à la mode. On vit alors une production littéraire importante autour des filles de ce quartier.
Nous pouvons citer dans le désordre : George Sand, Emile de la Bédollière, Alexandre Dumas fils, les frères Goncourt, Turpin de Sansay, Hippolite Taine, qui usèrent et abusèrent de ce filon. Les Physiologies, qui étaient un genre littéraire nouveau connurent une grande vogue. On faisait des physiologies sur tout, sur l'amour, sur les bas-bleus, sur les coiffeurs, les épiciers (Balzac) et il y eut même une Physiologie de la physiologie !
Maurice Alhoy fit parître la Physiologie de la Lorette,avec des vignettes de...Gavarni.
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Antonio Watripon tenta bien, au quartier latin de créer un autre type féminin avec "les Lolottes" ou "les Rigolettes", sans aucun succès pour lui hélas.
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Comme vous le voyez sur ce plan, cette voie forme un arc de cercle qui communique d'un côté avec la place Saint-Georges, de l'autre, les immeubles ont une entrée rue Bréda (Clauzel aujourd'hui). Fermée de chaque côté par des grilles, elle fut constituée sans autorisation lors de la création de la place Saint-Georges en 1832. Sur des terrains acetés ayant été achetés à la riche famille Ruggieri, une société fut constituée des financiers : Dosne, agent de change, qui devient le beau-père d'Adolphe Thiers, de Loignon autre financier, Censier et dans un premier temps Constantin, l'architecte qui fut le maître d'oeuvre de l'édification de la place Saint-Georges. Le passage avait 9 mètres 75 dans sa plus petite largeur et 205 mètres de longueur. Les grilles furent supprimées en 1882 et le passage prit le nom de rue Laferrière. Entre temps, le 7 décembre 1840 un arrêté prefectoral ordonna la fermeture de cette voie. Le 13 mars 1851, une ordonnance de police lui donna sous certaines clauses l'autorisation d'être utilisée comme passage public.
Dès la mise à disposition des maisons du passage, les propriétaires spéculateurs fonciers, chevaleresque malgré eux louaient les appartements à des petites ouvrières, des jeunes filles pauvres pour comme on le disait dans son sens premier "essuyer les plâtres".
Dans la journée, on ne voyait personne, quelques boutiques qui avaient un aspect mystérieux vendaient "des objets et des instruments qui ne sont pas fait pour augmenter la population de la France" comme le dit Charles Virmaître. "A partir de cinq heures du soir,, les persiennes s'ouvrent, les lumières aux fenêtres illuminent la rue, les lorettes se maquillent se bichonnent, se préparent à passer une nuit d'incertitude". Celles que l'on appelait autrefois des grisettes devenues successivement des "brédas" puis des "lorettes" . Aux archives de la préfecture de police, un registre recense un grand nombre "d'insoumises" surveillées par la brigade des moeurs. Beaucoup de ces femmes sont domiciliées curieusement au 10 bis de cette rue, un véritable nid à biches ( numéro qui n'existe plus aujourd'hui, je n'ai pas encore découvert pourquoi ?) Les jeunes femmes qui arpentaient les sorties de spectacles des théâtres du quartier, faisait parfois "le pied de grue"* aux terrasses des cafés des boulevards dans l'espoir de "lever un miché" et de le ramener chez elle.
C'est aujourd'hui une rue très sage, une église orthodoxe s'est installée au 2 bis. Guy de Maupassant qui vécut 17 rue Clauzel  (jusqu'en 1880) avait des fenêtres qui donnaient sur le numéro 20 du passage Laferrière, maison qui était occupée alors par une maison close ! Les historiens de "la bicherie", sont les frère Goncourt (qui étaient voisin 43 rue Saint-Georges), Alexandre Dumas filsTaineLabédollière,  et le dessinateur qui n'a pas vu sa statue remplacer la fontaine de la place Saint-Georges : Sulpice-Guillaume Chevalier, dit Gavarni.
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*L'expression imagée, de la  grue sur "une jambe" dans son sens premier, vient des petites dames, adossées à un mur un pied au sol, le deuxième appuyé sur ce mur.
La rue Neuve-Bréda sur la plan est la rue Clauzel, la rue Bréda étant aujourdh'hui la rue Henri Monnier, la place Bréda est maintenant dénomée Gustave Toudouze. Vous apercevez le prolongement de la rue Labruyère qui s'appelait avant l'anexion rue Boursault (ne pas confondre avec celle des Batignolles où habitait Bel-AmiLa rue Léonie est devenue la rue Henner, en haut à droite, la rue de Laval est la rue Victor Massé
 Mise à jour le 10/11/2011