12/12/2011
Hommage à Bruno Leclercq.
Par Bernard Vassor
Draco Semlich 2011 DR.
J'étais sans nouvelle de Bruno Leclerq depuis le 7 août, jour où il annonçait son hospitalisation, et qu'il suspendait sa page facebook. Vaguement inquiet, j'ai lancé une demande sur ma page et la réponse terrible est tombée sans appel sur le blog d'un de ses amis :
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/po...
J'avais avec lui des liens, et surtout des affinités littéraires, fréquentant les mêmes auteurs. Il m'avait fait le don d'un article élogieux, je n'ai pas eu le temps de lui rendre la pareille, et de témoigner mon admiration pour son immense érudition.
.............................
J'ai découvert aujourd'hui seulement, dans le bel article cité plus haut que je l'avais connu à l'époque où il devait quitter "La Vouivre" il m'avait laissé ses coordonnées personnelles.
Il laisse tout de même ce que l'on peut appeler une oeuvre sur son blog depuis 2007, un nombre considérable d'études de revues de la fin du XIX° siècle et sur son auteur de prédilection Rémy de Gourmont "le magnifique" comme il aimait le rappeler.
C'est un coup dur de plus, car Bruno annonçait la reprise des activités de Christine Serin après une maladie qui l'avait obligée à suspendre aussi son site consacré à Jean Lorrain :
http://www.paperblog.fr/3620781/quoi-de-neuf/
Depuis cet article écrit en 2010, Christine a de nouveau cessé de donner de ses nouvelles !
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Le vin et le pisco au Pérou L’histoire de leur production et de leur commerce du XVIe au XVIIIe siècles
Une information de nos amis du Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la
prochaine activité du Centre Culturel Péruvien (Cecupe)
Le vin et le pisco au Pérou
L’histoire de leur production et de leur commerce
du XVIe au XVIIIe siècles
Rencontre avec Jakob Schlüpmann
Lundi 12 Décembre à 18H30
Maison de l’Amérique Latine
217 boulevard Saint-Germain
75007 Paris
M. Solferino – Rue du Bac
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10/12/2011
Cette année, "La Journée d’agrégation MAUPASSANT » Colloque.
Cette journée est organisée par les universités de Paris 3 et de Paris 4
Lieu : Sorbonne
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09/12/2011
Ouverture prochaine d'un musée du son enregistré en plein coeur de Montmartre
PHONOPLANETE La Grande Aventure du Son Enregistré
Le phonographe est le premier produit de consommation de masse à avoir pénétré nos foyers, avant la radio et l'électricité. Plus tard, en 1930, au centre d'un film célèbre de René Clair "à nous la liberté", qui servit de canevas à Chaplin pour "les Temps Modernes", le phonographe est montré comme l'emblème de la production industrielle moderne. Son histoire au cours du XXe siècle est en effet celle d'une évolution phénoménale.
Aujourd’hui, l’industrie musicale est omniprésente dans nos existences par la télévision, la radio, les sites de téléchargements, les disques et la diffusion de musique dans la plupart des lieux publics.
A travers environ 150 machines d’époque et en état de fonctionnement, le Musée du Son Enregistré évoquera les différentes étapes de l’évolution technique, des premiers appareils à cylindres et à disques sous les formes les plus représentatives jusqu’aux dernières technologies. Une quarantaine d’affiches d’époque viendront illustrer et agrémenter le musée. Nous ferons aussi des parallèles entre les plus importants artistes d’hier et d’aujourd’hui.
Un total de 8000 enregistrements, 2000 documents et 2000 photos seront consultables sur simple demande.
PHONOPLANETE
La Grande Aventure du Son Enregistré
26, avenue Trudaine – 75009 Paris
phonoplanete@gmail.com – 06.80.61.59.37
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Il n’existe pas à Paris de musée lié au son. La Bibliothèque Nationale de France ou encore Radio France ont bien chacun un fonds d’appareils ou de disques mais rien d’accessible au public. L’association Phonoplanète a donc été formée pour palier ce manque et créer le Musée du Son Enregistré.
Quels sont les objectifs de ce musée ?
Il s’agit de partager avec le plus large public possible l’histoire des technologies de l’enregistrement.
D’où vient le fonds du musée qui sera exposé ?
Gérald Aro collection privée. Il est en France l’un des spécialistes consultés pour des expertises. C’est cette collection privée, l’une des plus importantes tant en qualité qu’en quantité actuellement en Europe, que Gérald Aro met à la disposition de l‘association Phonoplanète.
Quelles seront les activités du musée ?
Comme tout établissement de ce type, le Musée du Son Enregistré partagera ses activités entre exposition permanente et exposition temporaire.
Le musée aura aussi un rôle pédagogique par des actions spécifiques pour les enfants par exemple.
Où ce musée sera-t-il implanté ?
Au cœur de ce qui a été et est encore, malgré les apparences, un haut lieu de la musique et du spectacle, Pigalle, au pied de Montmartre, à Paris dans le 9ème arrondissement.
Bien sûr Pigalle n’a plus l’aspect de la Belle Epoque mais n’en reste pas moins un lieu où la musique et le spectacle ont toute leur place. Mentionnons des endroits comme La Cigale, Le Trianon, Les 3 Baudets, le Divan du Monde.
Propriétaire des lieux, la Mairie de Paris a confié la gestion de l’immeuble situé au 53 boulevard de Rochechouart à Paris 9ème arrondissement à la société Paris Habitat. C’est au pied de cet immeuble que le musée ouvrirait ses portes.
Mais nous avons besoin de vous !
Comment nous aider ?
L’étude de faisabilité que vous trouverez en annexe montre que le projet est financièrement viable à moyen terme mais nécessite de l’aide pour son lancement.
La Mairie de Paris a d’ores et déjà manifesté son soutien (voir lettre en annexe) et une demande de subvention est en cours d’instruction pour un vote au Conseil de Paris dans le cadre du budget 2012. L’obtention de cette subvention est une condition sine qua non du lancement concret du projet. C’est avec cet important préalable que nous vous demandons votre soutien.
Quelles formes pourraient prendre ce soutien ?
Pour les sociétés, une subvention, mécénat, La chose est courante pour les projets culturels et les conditions d’obtention de cette subvention peuvent être discutées entre nous, notamment sur le bénéfice que vous pourriez en tirer.
Pour les personnes physiques, soit un don dans le cadre des dispositions fiscales d’aide aux associations Loi 1901, soit un prêt pour faciliter le lancement du projet dans des conditions à négocier.
P H O N O G A L E R I E
Jalal Gérald ARO
6 rue cretet- 10 rue lallier
75009 Paris France
Tel+33 (0)1 45 26 45 80
http://www.phonogalerie.com/
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Paul Merwart, un peintre montmartrois qui n'aurait jamais dû quitter la Butte
Par Bernard Vassor
Né en Russie ou en Pologne, c'est selon, le 25 mars 1855 à Marianowka, Paul Merwart, après avoir fait des études en Autriche, puis en Allemagne, vint s'installer à Paris. Il avait son atelier au 13 rue Frochot. Grand spécialiste de scènes de marines, son tableau le plus célèbre fut cette Vénus
callypige !!!!
Peintre officiel de la marine française, il suivit pour son malheur son jeune frère Emile (mort en 1960), administrateur colonial, au Sénégal puis en Martinique. C'est là que Paul connut comme Pline l'ancien, une fin tragique lors de l'éruption de la montagne pelée le 8 mai 1902.
.............
Vénus callypige, un conte de Jean de Lafontaine :
« Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir
Aussi beau cul que fille de leur sorte ;
La question ne fut que de savoir
Quelle des deux dessus l’autre l’emporte :
Pour en juger un expert étant pris,
À la moins jeune il accorde le prix,
Puis l’épousant, lui fait don de son âme ;
À son exemple, un sien frère est épris
De la cadette, et la prend pour sa femme ;
Tant fut entre eux, à la fin, procédé,
Que par les sœurs un temple fut fondé,
Dessous le nom de Vénus belle-fesse ;
Je ne sais pas à quelle intention ;
Mais c’eût été le temple de la Grèce
Pour qui j’eusse eu plus de dévotion. »
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"La Société des Amis" ou les Quakers en Amérique....
Par Bernard Vassor
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08/12/2011
Le bal du Prado dans le 9° arrondissement, suite
Dans l’île de la Cité
Rue de la Barillerie :
Ce nom lui venait du nombre de taverniers-fabricants de barils (barilliers) qui y avaient ouvert des échoppes. Une chanson ancienne des moines cordeliers évoque l'expression de cabaret de "s'en fourrer une culotte" l'explication étant qu'un jeune moinillon ayant bu plus que de coûtume donna la raison "qu'il avait avalé la culotte de velours du bon Dieu"
Boire à la Capucin
e
C'est boire sagement,
Boire à la Célestine
C'est boire largement
Boire à la Jacobine
C'est chopin à chopine
Mais boire en Cordelier
C'est vuider le cellier
Aujourd’hui au Tribunal de Commerce boulevard du Palais
Le Prado : On y dansait sur les ruines de l’église Saint-Barthélmy
La rue de la Barillerie était une des plus anciennes rues parisienne. Cette voie gauloise, chemin qui conduisait au palais des thermes au temps où Lutèce était assiégée, humiliée, occupée par les romains. Elle était gardée des deux côtés par deux forts, du Pont aux Changes d'une part et au Pont Saint-Michel d'autre part- Les religieux de Saint Barthélemy firent construire vers le cinquième siècle une chapelle à laquelle ils donnèrent le nom de leur patron. En 968 Hugues Capet ordonna son agrandissement pour en faire la chapelle royale. Le nom du cabaret le plus ancien date du XI° siècle, c'est le Rat-Viné auquel est attaché une légende.
François Villon dans la Ballade de bonne doctrine engage le parisien :
Chausses, pourpoints esguilletez,
Robes et toutes vos drapilles,
Ains que vous fassiez pis,-portez
Tout aux tavernes et aux filles !
En 1772, le bâtiment menaçant ruine, le roi décida qu’il serait entièrement reconstruite. Le portail était terminé quand la Révolution mit un terme aux travaux. Elle fut vendue en vertu de la loi du 18 février 1791, comme propriété nationale. C’est un théâtre qui fut ouvert le 21 octobre 1792, sous le nom de Théâtre du Palais des Variétés. La rue de la Barillerie sur une place demi circulaire face au Palais de justice de l’autre côté du quai, était coupée par la rue de la Pelleterie, un pâté de maisons auquel s'adossaient sur la gauche les restes de la vieille église de Saint-Barthélemy, transformée, vers la fin de 1792, en un théâtre qui porta les noms les plus divers : théâtre Henri IV, Palais-Variétés, théâtre de la Cité, Cité-Variétés et des chanteurs allemands exploitèrent la salle qu’il nommèrent Théâtre Mozart. C'est là que l’on représenta en 1795, « L’intérieur des comités révolutionnaires », une sanglante satire qui dénonça la tyrannie des Jacobins. Le théâtre subit diverses transformations en 1807 : loge maçonnique, estaminet, et finalement un bal public.
A l'angle du demi-cercle et de la rue de la Barillerie, il y avait le café Thémis qui accueillait les avocats conférant avec leurs clients, comme si c'était une annexe de la salle des Pas Perdus, les chroniqueurs des feuilles judiciaires venaient y chercher quelques échos. En 1805 l’acteur Baulieu qui avait tenté de relever le théâtre, se brûla la cervelle dans le salon du café d’Aguesseau qui existait encore en 1861 sur le devant du boulevard du Palais. C’est en 1810 qu’un nommé Venaud y établit un bal auquel il donna le nom de Bal du Prado ( deux passages avaient été percés en 1792, l’un était le passage de Flore, l’autre passage du Prado). Le théâtre était la salle de danse, les autres pièces furent transformées en loges maçonniques. C’est dans une de ces loges que Napoléon et l’Impératrice, assistèrent à une fête d’adoption, donnée par les vénérables Lannes et Poniatowski. L’orchestre du Prado était dirigé par le grand Pilodo. Le lundi et le vendredi, toutes les célébrités des bals de Paris s’y donnaient rendez-vous. On y rencontrait : Louise la Balocheuse, Alexandrine aux cheveux d’or, Céleste Mogador, Eugénie Malakoff, Blondinette Traîne-Pattes, Charlotte Cordée, et celle qui était Marguerite la Huguenotte avant de se faire appeler« la Rigolboche » (Une petite femme blonde destinée très vite à l’embonpoint dit Delvau). Le Prado qui avait une grande renommée, était le passage obligé de tout étranger arrivant à Paris. ci-dessous à gauche l"entrée du bal du Prado, destruction de la rue de la Barillerie pour faire place au boulevard du Palais
Il a été démoli en 1860 pour faire place au tribunal de Commerce, les plaideur prenant ainsi la place des « chahuteuses ». Après la démolition, coïncida l’ouverture du Casino Cadet qui bénéficia d’une partie de la clientèle et des danseuses du « Prado » A cette date (1860), la rue Cadet se trouvait située aussi dans le neuvième arrondissement !!!
Mise à jour le 08/12/2011.
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06/12/2011
Paris disparu : La mairie du XII° arrondissement, quelle vacherie !
Par Bernard Vassor
Contrairement à la légende de la photographie, la maison du 262 rue Saint-Jacques ne fut pas détruite en 1913. Le coup de pioche fatal intervint seulement en 1965, selon les indications du cabinet Claude Seurin aujourd'hui à la même adresse.
La construction de ce bâtiment date du début du XVIII° et fut la mairie de 1820 environ, du XII° jusqu'en 1850, avant que celle-ci ne s'installât place du Panthéon. Auparavant, c'était une dépendance des Carmélites, dirigée par des Oratoriens. Puis, elle devint la maison des sourds-muets après la mort de l'Abbé de l'Epée Transformée pendant la révolution en une laiterie à l'enseigne de La Herse.
Curieusement, en 1934, l'ancienne mairie redevint une vacherie portant au linteau de la porte, le nom de "Grande vacherie de la ferme Saint-Jacques"était encore lisible dans les années 1950
.........
La rue Saint-Jacques avait été nommée du plus loin que nous pouvons remonter : Grant-rue du Petit Pont, Grant-rue Saint-Jacques des Prêcheurs, rue Outre-Petit-pont, Grande rue Saint-Jacques et enfin rue Saint-Jacques en raison de la construction de la Chapelle Saint-Jacques en 1218.
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Jean-Léon Gérôme : le pompier de Montmartre
PAR BERNARD VASSOR
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05/12/2011
Paris disparu, entre le onzième et neuvième arrondissement, où vécurent L e Grand duc de Gérolstein, Fleur-de-Marie, le Maître d'école et le Chourineur: un amas de ruine au coeur de la capitale.
Par Bernard Vassor
Avant de s'attaquer au Pont au Change, dans sa manie de la ligne droite, Haussmann reconstruisit ce pont qui fut baptisé Saint-Michel et donna ensuite son nom au boulevard Sébastopol rive-gauche. Dans la foulée, la rue de la Barillerie fut remplacée par le boulevard du Palais. Toutes les rues adjacentes subirent le même sort.
Le XI° arrondissement :
A gauche sur la gravure, dans le XI° arrondissement, perpendiculairement au quai des Orfèvres, se touvait la rue Sainte-Anne, la rue de Nazareth et la rue de Jérusalem où étaient situés le Palais de Justice, la SainteChapelle, la préfecture de Police, la Cour des Comptes, l'Etat-Major des Sapeurs-Pompiers, la résidence du commissaire de Police, l'hôtel Lamoignon et le Dépôt près la Precture. Des statistiques d'avant 1850 indiquent qu'il y avait 6 rues, 200 maisons et 3500 habitants. Seule la rue du (de) Harley a été épargnée.
L'incendie de la préfecture à la fin de la Commune de Paris, et sa reconstruction ont terminé de faire disparaitre ce quartier.
Le IX° arrondissement :
Quartier de la Cité
Situé entre la rue de la Barillerie (boulevard du Palais aujourd'hui) et la pointe de l'île de la Cité, le quartier de cet arrondissement plus que tout autre eut à subir les plus grandes transformations, dues d'abord au "baron" Haussmann, puis, à la reconstruction de la préfectuere de Police.
La rue de la Barillerie prenait fin, avant le Pont-au-Change au quai "des Morfondus" (quai de l'Horloge) et du Quai Desaix après le Marché-aux-fleurs. Au départ, du pont Saint-Michel le quai du Marché où se trouvait en contrebas la Morgue; celle-là même où fut déposé le corps de Gérard de Nerval. Juste en face, la seule boite auxlettres du quartier. Plus loin perpendiculairement, la rue de la Calandre et la rue de la Vieille Draperie, toutes deux coupées par la rue Aux Fèves et son "Lapin-Blanc" sorti tout droit de l'imagination d'Eugène Sue. Si bien qu'un propriètaire de cette voix nommé Maurras, fit naître un café avec un décor et une enseigne factice qui n'eut qu'une brève existence.
Face au Palais de justice une place en demi-lune comme la place Pigalle, était entourée de cafés et du Bal du Prado, fréquenté par las plus célèbres danseuses de Chahut et de Can-can.
Les mêmes statistique que pour le onzième arrondissement indiquent qu'il existait 32 rues, 450 maisons, 11600 habitants. On pouvait dénombrer une douzaine de cafés et restaurants, sans compter les marchandds de vin que l'on trouvait presque à chaque coin de rue.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/01/...
Les dernières maisons restées debout quai des Orfèvres furent rasée en 1907 pour l'agrandissement du Palais de Justice.
Et, comme aurait dit Eugène Sue : A suivre......
Vous pouvez aussi consulter le site de Jean-Pierre Galvan qui a consacré plusieurs dizaines d'année à Eugène Sue
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01/12/2011
Une communication de nos amis de l'Institut VAN GOGH et de l'auberge Ravoux
Mr Bernard VASSOR ,
La saison 2011 vient de s'achever à l'Auberge Ravoux dite Maison de Van Gogh et toute l'équipe vous remercie de votre confiance et de votre fidélité renouvelées cette année encore !
Nous aurons le plaisir de vous retrouver pour une nouvelle saison dès le 1er mars 2012.
Pour toute réservation et/ou information, n'hésitez pas à nous contacter à partir du 9 janvier 2012
Auberge Ravoux dite Maison de Van Gogh
Tel. : 33-(0)1.30.36.60.60
Fax : 33-(0)1.30.36.60.61
Ouverture saison 2012 :1mars - 28 novembre inclus
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Petite histoire de la rue Victor Massé : Vincent et Théo au numéro 25
Par Bernard Vassor
Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »
Ce lieu connut des épisodes très mouvementés, depuis le siège des légions de César, par son lieutenant Titus Atius Labiénus, les Parisiis étaient défendus par le chef gaulois Camulogène et pendant la période obsidionale qui frappa Paris par Henri de Navarre qui filait alors le parfait amour avec la belle Gabrielle d’Estrée, et la belle abbesse Marie de Bauvillier jusqu’à nos jours. Les seuls moments de calme, furent quand ce lotissement eut pour vocation d’être le dépositoire (une annexe) du cimetière de la paroisse Saint Roch, jusqu’à ce que le préfet Frochot ne le transporta hors de Paris au cimetière du Nord (Montmartre)
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La rue Victor Massé* fut d’abord appelée rue Ferrand en 1777 au moment de son ouverture, puis rue de Montmorency-Laval, rue de Laval et enfin rue Victor Massé en 1887, juste après le départ des frères van Gogh pour aller rue Lepic . En 1855 le dernier numéro impair était le 33, en 1890 on trouvait une menuiserie au numéro 39. Après la démolition en 1912 des maisons de l’angle de la rue, le peintre Degas fut obligé de déménager pour le 6 boulevard de Clichy. Vers 1772, la tragédienne Françoise Marie-Antoinette Joseph Saucerotte, dite Mlle Raucourt (1756-1815), habita une maison de campagne avec jardin qui faisait l’angle de ces rues. Curieusement ces terrains avaient appartenus à l’évêché de l’église Saint-Roch ! Des historiens assurent que Louis XV, connaissant sa réputation sulfureuse lorsqu’il il la vit aux Tuileries dans le rôle de Didon, eut un irrépressible désir de posséder cette femme. C’est la du Barry, maîtresse du Roi en titre, qui servit d’intermédiaire pour lui procurer un tête à tête. Ce qui explique peut-être l’impunité dont elle put jouir après ses multiples provocations. Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne Françoise Marie Sourques). Selon Grimm, elle aurait créé là une sorte de loge maçonnique féminine dont elle assura la présidence: « La loge Androgyne » ou « la secte des Anandrynes ». Après la mort de Louis XV en 1774, la belle « Sapho » perdit son immunité et fut renvoyée de la Comédie Française et emprisonnée au Temple, qui était alors la prison pour dette. Elle s’enfuit en Russie et rentra trois ans plus tard grâce à la protection de Marie-Antoinette. Ses funérailles en 1815 à l’église Saint Roch furent l’objet d’un nouveau scandale. Elle habitait cette paroisse, et bien qu’elle ait fait à l’église des dons considérables, l’entrée de ses restes mortels fut refusée par le curé. Le peuple indigné enfonça les portes. Alerté, Louis XVIII, envoya un de ses aumôniers pour célébrer l’office funèbre. Elle fut alors inhumée au cimetière de l’Est (père Lachaise) Félix Lazare signale que l’aqueduc romain de ceinture passait sous cette rue.
Les revues naturistes étant les spectacles du célèbre cabaret Tabarin, qui était situé à l'angle de la rue Pigalle et de la rue Victor Massé.
Vincent van Gogh et Théo :
C'est au 25 rue Laval que Vincent, lors de son deuxième séjour à Paris en 1886 (la rue changea de nom l'année suivante) s'invita sans lui demander son avis chez son frère Théo, dans un tout petit appartement dans l'immeuble sur cour au deuxième étage à gauche. Il se trouve que les fenêtres de l'appartemnent donnaient sur la rue de Navarin. Le Van Gogh Muséum, qui avait passé aux rayons X la toile représentant des godillots s'était aperçu que ce sujet avait été peint par dessus une étude représentant, d'après leurs soupçons un esqisse de la rue de Navarin du point de vue du logis de Théo. Ce qui semble avoir été confirmé après une visite dans un appartement situé à l'étage au dessus.
La galerie Berthe Weill
Comme je l'avais indiqué il y a quelques années dans des articles précédents,
plusieurs artistes furent exposés dans cette galerie (dont Marcel Leprin).
Le superbe site Paris Révolutionnaire en donne une liste importante.:
http://parisrevolutionnaire.com/spip.php?article2619
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29/11/2011
Prolongation de l'exposition Marko Stupar à la galerie Roussard
Par bernard Vassor
La rue des Martyrs
L'Exposition rétrospective MARKO STUPAR
est prolongée jusqu'au 23 Décembre 2011.
The Marko Stupar's Exhibition is extended until decembre 23rd
http://www.roussard.com/artistes/nouveaux/stupar_b.html
Au 13 rue du Mont Cenis (l'ancien cabaret de Patachou où Georges Brassens chanta en public pour la première fois) Maryse et André, Sophie et Julien Roussard vous accueilleront le 27 octobre de 17 à 21 heures.
Entrée libre ous les jours de 11 h à 19 heures.
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27/11/2011
Un "ancien nouveau" président des Amis de Rimbaud...
Par Bernard Vassor
A Jacqueline Duvaudier
L'Association des Amis de Rimbaud a dans sa réunion d'hier au Procope, décidé de remplacer en attendant le vote en assemblée générale, le président James Lawler victime d'un accident douloureux, par le professeur Pierre Brunel (ancien vice-président de la Sorbonne) qui avait déjà assuré la direction pendant de longues années.
Pierre Brunel plus brillant que jamais nous a une fois de plus surpris en donnant une conférence suivie d'un débat pendant plus d'une heure et demie sans lire aucun texte préparé, a réussi à nous tenir en haleine en évoquant certains thèmes de "L'Alchimie du verbe".
Notre ami, l'érudit Claude Paulic pour notre plus grand bonheur conserve la vice-présidence.
La secrétaire, arrière petite nièce d'Arthur pointe du doigt l'endroit précis où a élu domicile au purgatoire "l'homme aux semelles de vent"
!
P.s. un petit rappel à nos amis de la Butte : Rimbaud fut un temps montmartrois, d'abord chez les Mauté de Fleurville, la belle famille de Verlaine; et surtout au Rat Mort où il blessa son ami un soir de beuverie, d'un coup de couteau à la cuisse.
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25/11/2011
Un peintre verrier montmartrois, impressionniste de la première heure : Léon-Auguste Ottin
Par Bernard Vassor
Ce vitrail encadré, est la seule oeuvre que j'ai trouvée.
Source internet : http://www.kunst-fuer-alle.de/english/art/artist/poster/l...
Léon Auguste Ottin a vu le jour à Paris en 1836 ou 1839 nous ignorons encore la date de son décès. Il est le fils du sculpteur Auguste Ottin (1811-1890)
Elève de son père et de Paul Delaroche et de Horace Lecoq de Boisbaudran, il exposa au Salon des Artistes Français de1861 à 1882. Il rencontra très tôt Henri Fantin-Latour, Alphonse Legros et Félix Régamey avec qui il eut des relations d'amitié.
Pendant la Commune de Paris, il a été un des membres de la fédération Artistique, mais ne semble pas avoir été inquiété par la suite. Elu le 17 avril au collège des artistes industriels, donc en tant que verrier.
Il reçut d'André Gill le 27 novembre 1870 une lettre à propos d'une querelle dont nous ignorons tout, seul un fragment nous est parvenu :
"De telle sorte vous avez conchié l'oeuvre issue de nos cervaux. Demain c'est mardi 28 novembre, 73° jour du siège de Paris,...attendez la victoire et mangez des rats..."
Cela n'empêcha pas Gill de se rendre acquéreur de la toile intitulée Auvergne exposée en 1876 chez Durand-Ruel lors de la deuxième exposition impressionniste.
Il exposa une toile au Salon des refusés de 1863. A l'Exposition Universelle de 1878, deux vitraux représentant des sujets religieux y furent exhibés.
En 1863, au salon des refusés, il fit l'envoi de 3 toiles :
portrait de M.L.
portrait de madame O.
une église de campagne (étude).
Il était domicilié 289 rue Saint Jacques
Il habitait et avait son atelier lors de la première et deuxième exposition impressionniste, en 1874 et 1876 (chez Durand-Ruel) à Montmartre au 9 rue Vincent Compoint.
Si il présenta 3 tableaux à la première exposition, c'est plus de seize toiles et 10 pièces diverses qu'il adressa à la galerie Durand Ruel 11 rue le Pelletier.
Je souligne l'importance de cet envoi de paysages entièrement consacré au vieux Montmartre depuis 1855.
La liste des oeuvres présentées souligne l'évocation de ce hameau de quelques centaines d'habitants. !
Numéro 183 du catalogue, La maison Bleue (Butte Montmartre)
Numéro 184, Mont Cassin (versant sud Butte Montmartre)
Numéro 185 En plein soleil (versant sud Butte Montmartre)
Numéro 186 Sur le versant nord (Butte Montmartre)
Numéro 187 Le plateau de la Butte.
Numéro 188, La maison Lorcinier Butte Montmartre (appartient à M.L.....)
Numéro 189 La rue du Mont-Cenis.
Numéro 190 Retraite de Russie (versant ouest)
Numéro 191 La Maison Rouge (l'abreuvoir)
Numéro 192 Petite rue Saint-Denis (Butte Montmartre)
Numéro 193 La Tour Solférino (Butte Monmartre, appartient à madame O...)
Numéro 194 Au Cimetière (Montmartre)
Numéro 195
7 pièces
Le sommet
Le sommet, brouillard sur Paris.
La rue du Mont-Cenis.
L'observatoir à 10 cent.
Village Kabyle*
D'un balcon, soleil couché.
Entre les rues des Carrières et Marcadet.
Numéro 196
3 pièces
Le Parc.
Auvergne appartient à monsieur André Gill.
De la rue Ordener.
...........................
*Louise Michel dans son roman de mille pages "La Misère" évoque un quartier des Kroumirs sur la Butte occupé par des Kabyles.
Les Kroumirs étaient une tribu tunisienne qui fut pourchassée par les troups du colonel Logerot qui se livrèrent à d'atroce exactions. C'est seulement en 1882 par le traité du Bardo que prirent fin les hostilités.
.......................
.Le musée d'Orsay ne possède aucune oeuvre de ce peintre, et pour le moment je n'ai pas trouvé sa trace dans aucun autre musée.
A suivre..............
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24/11/2011
Dernières découvertes archéologiques au Pérou
Une information de nos amis du Centre Culturel Péruvien
Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la
table ronde pour les 25 ans du Centre Culturel Péruvien – Cecupe
Dernières découvertes archéologiques au Pérou
Avec la participation de Patrice Lecoq, Camille Clément,
Aïcha Bachir Bacha, Daniel Llanos
Lundi 28 Novembre 2011 à 19 h.
Mairie du 13e arrondissement, Salle des Fêtes,
1 Place d’Italie, 75013 Paris
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Marcel Leprin peintre de la bohème, de Montmartre à Marseille...
La bohème à Montmartre, Chaudois, au 12 rue Cortot. (avec l'autorisation de Franck Baille organisateur de la vente avec l'expert Marc Ottavi)
Catalogue en ligne : http://www.expertise-ottavi.fr/
(Leprin, trouva asile aux alentours de 1923 chez Chaudois, un proriétaire de la rue Cortot, également protecteur de Maurice Utrillo).
Il avait exposé avec son ami Pascin rencontré à Marseille, dans une galerie parisienne rue Victor Massé au 25, puis, rue Taitbout chez Berthe Weil. Rappelons que c'est au 25 de la rue Victor Massé que vécurent les frères van Gogh en 1886. Marcel Leprin est né à Cannes le 12 février 1891, mort à l'hôpital Tenon d'un "cancer de la vessie" comme on disait pudiquement à l'époque, le 27 janvier 1933. Elevé par un oncle qui était quincailler à Marseille, il fut confié à un orphelinat, où il a été initié à la lithographie. jusqu'à ce qu'il soit engagé comme pilotin (mousse) à l'age de douze ans. Il rencontra à Barcelonne une jeune femme Hélène, avec laquelle il se maria le 8 janvier 1916. Démobilisé en 1919, il s'aperçut en rentrant chez lui que sa femme "était partie avec un maquereau de la plaine Saint-Michel", place bien connue des marseillais.
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23/11/2011
Le Paris de François Villon, disparu : Le Boulevard Sébastopol et le passage d'Harcourt.
Par Bernard Vassor
Vue du boulevard Sébastopol (rive-gauche) prise à l'angle de la rue des Ecoles.
Au premier plan, à droite : le Café Souflet.
Et le Rommant du Pet au Diable"
Le boulevard appelé Sébastopol rive gauche, a été rebaptisé par arrêté du 26 février 1867 boulevard Saint Michel.
Le boulevard de Sébastopol actuel fut d'abord dénommé boulevard de Crimée.
*Une voie partant de la rue Cujas jusqu'à la place Saint-Michel fut ouverte (décret du 11 août 1855), détruisant au passage la rue des Deux-Portes Saint-André, le passage d'Harcourt, la rue de Mâcon, la rue Neuve-de-Richelieu, la rue Poupée, une partie de la rue de la Harpe, de la rue d'Enfer, une partie de la place Saint-Michel et de la rue de l'Est. L'emplacement de la porte d'Enfer est compris dans le boulevard Saint-Michel près du débouché de la rue Cujas.
Mairie de Paris : Nomenclature officielle des voies publiques et privées :
BOULEVARD DE SEBASTOPOL- (25 septembre 1855)
Par décret en date du 25 de ce mois, Sa Majesté a décidé que la grande voie formée du boulevard de Strasbourg, du boulevard du centre et de son prolongement à travers les quartiers de la rive gauche de la Seiine à Paris, porterait désormais le nom de boulevard Sébastopol.
Dénomination par arrêté préfectoral, vu les délibérations du conseil municipal du 9 décembre 1864 et du 2 novembre 1866, la première relative à la dénomination du boulevard dit de Sébastopol (rive gauche) arrête :
ARTICLE PREMIER : les voies publiques ci-après désignées, recevront les dénominations nouvelles portée au tableau ci-après : voies nouvellement ouvertes ou en cours d'exécution :
(...)
Cinquième et sixième arrondissement.
Boulevard dit de Sébastopol (rive gauche)........Boulevard Saint-Michel.
Arrêté préfectoral du 26 février 1867
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14/11/2011
Gaston Couté à Montmartre, suite...
Par Bernard Vassor
Source : Gallica
LES COPAINS D'ABORD.
"Couté gardait farouchement
la pudeur de ses émotions"
Pierre Mac Orlan
Les lieux fréquentés et domiciles à Montmartre :
Citons d'abord son adresse la plus insolite ; un gros tuyeau en ciment de la compagnie du gaz ! (article précédent) Le bougnat de la rue Norvin, l'Hôtel Bouscarat place du Tertre, (endroit où il retrouva son ami du lycée d'Orléans Pierre Mac Orlan) quand il avait de l'argent, et quand il n'en avait pas, c'était à "l'hôtel des courants d'air" couché sur une botte de foin entre deux rangées de pieds de vigne. Il coucha une journée ou deux rue Caulaincourt rue Lamarck, et parfois plus longtemps rue Marcadet chez des amis ou clients rencontrés dans des cabarets et parfois chez des marchands de vin. La vaste prairie de la place Saint-Pierre qui sentait bon l'odeur du foin coupé, servait parfois d'asile aux geux et aux désherités. Il y avait aussi des hôtels à dix centimes la nuit, ou bien des fond de cabarets infâmes ou l'on pouvait dormir "à la corde" mais pour cela, il fallait descendre jusqu'aux halles et au quartier latin..
Les Cabarets en ce temps là était l'endroit où les chansonniers se produisaient, allant de l'un à l'autre, parfois même plusieurs dans la même soirée. Pierre Mac Orlan se souvient :"Quand j'essaye de me rappeler les paysages montmartrois tels qu'ils étaient en 1900, je ne vois que foins, jardins et de petites maisons déjà anciennes ( des chaumières perdues dans d'immenses jardins un peu sauvages, des ruelles de sous-préfecture bourguignones et des prairies où l'on pouvait flaner. On pouvait aussi se coucher dans les herbes hautes (..) les foins mis en meules embaumaient le SacréCoeur (alors en construction) que ses échafaudages rendaient populaires"
..................
Puis une liste de cabarets où il se produisit. Al Tartaine (la tartine) 88 boulevard de Rochechouart, l'Ane rouge, avenue Trudaine à côté de l'Auberge du Clou. Les Quat'z-arts, 62 boulevard de Clichy (où il remplaça Jehan Rictus qui lui vint parfois en aide et lui laissa sa place pour faire entendre des textes jugés par lui splendide), au sous-sol des Funambules (aux côtés de Xavier Privas qui fit son éloge funèbre, Théodore Botrel, Marcel Legay, Gabriel Montoya etc..) 25 rue Fontaine puis au rez-de-chaussée quand Jules Mévisto repris l'affaire et porta à 5 francs le cachet de Gaston. Notons aussi le Lapin Agile, le Conservatoire de Montmartre, au Carillon de la rue de la Tour d'Auvergne "à l'angle de la rue des Martyrs" dit la publicité, en réalité à l'emplacement de ce qui devint l'Ecole dentaire, aujourd'hui une école maternelle. Il se produisit aussi au Pa-cha-noir, à l'Alouette, au Grillon, à la Maison du Peuple de Paris, impasse Pers donnant rue Ramey. On le vit aussi rue Notre-Dame-de-Lorette le cabaret dont le nom évoque bien sûr François Villon : La Truie-qui-file..
A propos de l'affaire Liabeuf, Gaston Couté écrivit une chanson prenant sa défense dans le journal anarchiste de Gustave Hervé La Guerre sociale.
Un procès fut engagé contre le journal et le chansonnier. Il se déroula le 6 juillet 1911.
Après un réquisitoire très virulent de l'avocat général contre Gaston Couté, se tourna vers son avocat commis d'office et lui posa la question rituelle :
"- Maître, avez-vous quelque chose à ajouter ?
-Oh, peu de chose en vérité....Et, se tournant vers le président :Toutefois, voulez-vous me permettre de vous dire que vous poursuivez un mort"
Gaston Couté s'était éteint une semaine plus tôt le 28 juin à l'hôpital Lariboisière, rongé par la tuberculose, aggravé par l'abus de Pernod (de l'absinthe à l'époque) la misère et l'abus d'alcools frelatés ou non.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...
....................
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...
Gaston mesurait environ 1, 54 m, d'après une anecdote à son sujet : Pour ne pas faire son service militaire il s'obligea à porter de lourdes charges sur son dos et de monter et descendre le sommet de la Butte.afin de perdre le petit centimètre qui le ferait réformer et semble-t-il il y parvint. L'armée, ce n'était pas pour lui !
LES COPAINS D'ABORD :
Jules Depaquit, le fondateur de la Commune libre de Montmartre, Pierre Mac Orlan et lui-même formèrent un trio d'inséparables. Citer le nombre de ses amis d'enfance restés fidèle, ou bien des montmartrois avec qui il eut des liens d'amitié véritable, dépasserait largement les limites de ce blog.
Je ne peux que vous recommander de trouver sur d'autres blogs ou sites internet des textes et des chansons de Gaston Couté, vous ne le regretterez pas.....
Merci au Musée de Montmartre, à Daniel Rolland et Raphaëlle Martin-Pigalle pour l'aide qu'ils m'ont apportée dans la facilitation de mes recherches.
15:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/11/2011
Gaston Couté, poète rebelle, solognois de naissance, montmartrois d'adoption : "C'est l'histoire d'un p'tit gâs qu'arrive de son patelin"..."
Par Bernard Vassor
Il dût à son maître d'école le jugement suivant :
"Toué !...T'en vien'ras à mal tourner"
Gaston Couté par Jules Depaquit.
Beaugency le 23 septembre 1880 - Hôpital Lariboisière 28 juin 1911.
C'est en octobre 1898, le 31 octobre, que Gaston Couté prit un billet de train depuis la gare de Meug à destination de Paris. Il avait l'ambition de devenir secrétaire de député... Avec 100 francs en poche que lui avait remis son père en guise de viatique et quelques textes de sa composition pour toute fortune, il partit à la conquête de la capitale.
Parcourant les cabarets du quartier latin et de Montmartre, il fit la connaissance de Léon de Bercy, le chansonnier du cabaret des Quat-z'-arts qui le recommanda auprès de Taffin patron d'un cabaret du 88 boulevard Rochechouart " Des soirées chantantes de Al Tartaine" (la tartine) qui embaucha Gaston Couté afin de réciter des poèmes, pour le salaire exorbitant d'un café-crème par jour.
Parmi la clientèle se trouvait Maurice Lucas et André Joyeux qui avaient pris la succession de Gabriel Salis à l'Ane Rouge de l'avenue Trudaine. Ils invitèrent à leur table le jeune beauceron de dix-huit ans et lui proposèrent de venir se produire gratuitement dans leur cabaret. C'est là sans doute qu'il créa "Le Champ de naviots" chanson un brin misanthrope et mélancolique. Puis il passa aux Funambules, avec pour la première fois, un salaire de 3 francs cinquante par soirées. Il vécut ainsi, passant les trois quart de ses journées à trouver un toit pour la nuit. Bien souvent il couchait à la belle étoile, sur des meules de foin. Une nuit, un fêtard aviné frappa de sa canne un tuyau de ciment sur un chantier de la compagnie du gaz. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit sortir un homme hirsute, vociférant des injures. Le quidam un peu déssoûlé lui proposa de lui offrir un gîte pour quelques jours. Cet homme était marchand de vin, ce qui ne déplut pas au chansonnier qui profita de l'aubaine, sa chambre nétant située près d'un tonneau de vin à qui il rendit les honneurs....Parcourant les cabarets, il avait pris comme tête de turc Gabriel Montoya, (médecin à ses heures, poète à la mémoire prodigieuse, mort pendant quelques jours, puis ressucité)
Gaston Couté lors de son passage aux Quat'z-arts, commençait son tour en ridiculisant par une chanson désobligeante (le docteur) Gustave Montoya, celui qui ayant lu le matin un texte de 12 000 mots, était capable de le restituer sans erreur le soir même.
Quelques mots sur le parcours de Couté : tout comme Jean Baptiste Clément et Clovis Hugues, autre girouette élu et réélu dans le 18° en 1885, il vira boulangiste en 89.
Sept siècle le séparent de Jean de Meung "son pays", auteur au XIII+ siècle de la seconde partie du Roman de la Rose, et de son maître François Villon qui eut l'honneur de goûter les geoles du Chateu de Meung-sur Loire, condamné par l'Evêque d'Assigny, pris la main dans le sac, à la suite d'une volerie. Gaston visitait souvent le château, et avait obtenu l'autorisation de descendre "aux oubliettes" pour y communiquer avec l'âme de Villon.
« Meung-sur-Loire au riche passé
Au long des Mauves écoute le Moulin
Qui chanta, chanta tout le jour
Son refrain tout blanc, tout câlin,
En faisant son oeuvre d’amour »
Admis au lycée Pothier d'Orléans, il rencontra Pierre Demachey qu'il retrouva ensuite à Montmartre sous le nom de Pierre Mac Orlan.
Gaston avait pour père un meunier, mais seulement simple métayer contrairement à ses aînés qui étaient de riches propriétaires. Rappelons aux montmartrois que Jean Baptiste avait pour famille les Compoint dont montmartre s'enorgueuillit d'avoir donné trois nom de rues à son village. Que son père possédait le moulin de Monfermeil, que Vincent Compoint son parent, avait été maire de Saint-Ouen dont il possédait les trois quart des terres, et bonne une partie Est de la commune de Montmartre. Ses oncles tantes et cousins possédaient les moulins de Chelles, Lagny, Nogent-sur-Marne. Sa grand-mère "Charlotte" quand à elle possédait sur l'île du Châtelier à Saint-Ouen un "moulin de la galette" où Jean Baptiste passa une partie de son enfance. C'est aussi le lieu où se situe l'action du crime dans "Thérèse Raquin"
Fin de la parenthèse...
Archives du musée de Montmartre. Juillet 1911
Ce journal de l'anarchiste(girouette) Gustave Hervé rendit hommage dans ce numéro à Gaston Couté dans les quatre pages in-folio de cet exemplaire conservé aux archives du musée de Montmartre.
our consulter de beaux sites consacrés à Gaston Couté :
...................
A SUIVRE : UNE LISTE NON EXHAUSTIVE DE BARS CABARETS ET DOMICLES ET AUTRES LIEUX INSOLITES FREQUENTES PAR GASTON COUTE A MONTMARTRE.
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11/11/2011
Oke We Me, au cimetière Montmartre : "Ours femelle qui marche sur le dos"
Par Bernard Vassor : ZoBuBuGA
Remerciements à Willam
de la librairie
l'atelier 9
de la rue des martyrs.
...........................................
Ce petit article est remis à jour depuis juin 2006 au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations qui me parviennent.
Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*
A la conservation du cimetière on l'inscrivit sous le nom de : Pisse d'Ours, l
. J'ai pu obtenir grâce à la gentillesse et le sérieux d'une employée de la conservation des photocopies d'actes, et à l'accueil aimable de la conservatrice du cimetière du Nord. C'est le 28 février 1851 qu'une concession fut accordée à Nicholas Alexandre Marie Vattemare, demeurant 58 rue de Clichy. Nous ignorons encore à quelle date elle prit fin. Un recueil des dessins de Delacroix a été acheté il y a deux ans environ par le musée du Louvre. La suite figure sur l'album de "la quatrième expédition au cimetière Montmartre"
A suivre....
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10/11/2011
Du quartier latin à Montmartre : Grisettes, Lorettes et Brédas
Par Bernard Vassor
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