27/11/2012
Ce que cette auto-promotion n'avait pas envisagé. L'assassin habite au 51 !
Par Bernard Vassor
Archives du musée de Montmartre.
Pour cette publicité, Gaston Secrétan n'avait pas imaginé qu'un médecin publirait un article glauque et vulgaire après sa mort, où Gaston aurait tenu le rôle de l'un des assassins de Vincent van Gogh, lui-même présenté par le docteur Doiteau comme un personnage malsain.
Bien des charmeurs de serpents de mer s'empareront à sa suite de cet article venimeux.
Nous retrouvons Gaston Secrétan devenu chansonnier autour des années 1925 dans des émissions d'une radio montmartroise "Radio Vitus, Le poste de Montmartre " installé 90 rue Damremont.
Il animait tous les soirs à 21 heures 15 avec Lucien de Gerlor une émission intitulée "Le cabaret montmartrois"
ARCHIVES DU MUSEE DE MONTMARTRE 2011.
(Merci à Madame Raphële Martin-Pigalle)
Parallèlement, il se produisit à "La Lune Rouse", le minuscule cabaret du 36 boulevard de Clichy (aujourd'hui le théâtre de dix heuires) Chevauchant une bicyclette et tournant en rond sur une scène de 3 mX 3 il demandait au public de lui donner des fragments de phrases dans le désordre. Doté d'une mémoire formidable, il accomodait ces phrases éparses pour en faire une chanson, tout en continuant à pédaler. Auteur compositeur, il fit enregistrer paroles et musique de nombreuses chansons par différents interprêtes.
Sa filmographie indique qu'il a joué en 1931, dans long métrage de Louis Mercanton intitulé : « Il est charmant » aux côtés de Meg Lemonnier, Cassive et Marthe Derminy.
En 1936, on le retrouve avec Raimu, dans un film d’André Berthomieu : « Le secret de Polichinelle »
Enfin, peu avant sa mort c’est dans le célèbre long métrage de Julien Duvivier : « La fin du jour » avec Louis Jouvet, Victor Francen, Michel Simon et Gabrielle Dorziat.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le formidable site :
http://100ansderadio.free.fr/HistoiredelaRadio/Radio-Vitu...
....................
Il figure en bonne place dans un numéro de :
La Bonne Chansons Française (Mars 1925) N° 89 : Jean Kermor - Th. Botrel - Jacques Ferny - Paul Olivier -Felix Mortreuil Et Gerny - Leon Denis - Gaston Secretan - Julien Sermet- Victor Herpin
Mise à jour le 27/11/2012
17:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Alfred Sisley à Thomery
Par Bernard Vassor
La Seine vue des coteaux de By (musée d'Orsay) aux confluents de la Seine et du Loing.
Alfred Sisley séjourna vers 1880 (habitait disent certains) à Thomery, non éloigné du château de By où demeurait Rosa Bonheur; nous ignorons si ils se sont rencontrés ? Ou bien, tout simplement Sisley qui à vécu longtemps à Moret-sur-Loing (où il est mort) à quelques dizaines de kilomètres au sud de Thomery, est-t-il tombé en arret devant la splendeur de ce paysage.
Cette toile pourrait bien avoir fait partie de celles laissées en dépot chez le père Tanguy. Une autre interrogation, Vincent van Gogh a-t-il vu ou fréquenté Alfred Sisley, son aîné de 24 ans, pour qui il avait une grande estime et dont il prit la défense contre Teersteeg, son ancien directeur de la galerie Goupil et Cie à La haye.
Tout est très peu historique et celà fait beaucoup de conditionnel, mais peut-être aurons-nous un jour quelques réponses !
13:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/11/2012
Embellissements de Paris par le baron Haussmann : le nouveau marché du Temple
Par Bernard Vassor
C'est d'après les plans de l'architecte du gouvernement M. Jules de Méridol que fut construit le marché sur l'emplacement de l'ancienne rotonde du Temple et des "halles en bois".
Le terrain sur lequel a été construit le marché a pris son nom de l'ordre des Templiers qui devint ensuite, après sa "dissolution" l'ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ou chavaliers de Malte. Ce couvent de moines soldats étazit entouré de hautes murailles crénelées à laquelle était rattachée la grande tour carrée où Louis XVI et sa famille avaient été captifs.
L'enclos du Temple était une terre d'asile pour les débiteurs en fuite. Ainsi, les marchands en faillite avaient sur des terrains qui dépendaient du Temple, installé de petites boutiques, sans crainte d'être inquiété par leurs créanciers. Bientôt, une importante clientèle attirée par la diversité des marchandises et les petits prix pratiqués vint assurer le succès de l'endroit. Mais, comme toujours, des speculateurs à l'affut de la bonne affaire, eurent l'idée de construire un bazar pour faire concurence aux petits marchands.
C'est donc en 1779 que fut bâtie la très célèbre rotonde du Temple, qui resta en place jusqu'à ce qu'elle soit entièrement démolie pour donner la place à d'autres spéculateurs, c'est à dire une compagnie concessionnaire qui pris à sa charge les frais de construction du nouvel édifice. La direction fut confiée conjoitement à l'architecte Jules de Méridol et Ernest Legrand "élève des Beaux-Arts", la fortune de sa famille ne devait pas être étrangère à cette nomination. Construit en fer et en fonte selon l'influence des architectes Saint-Simonniens de l"époque (école de Cesar Dali), le nouveau marché avait une entrée rue du Temple et les deux pavillons étaient séparés du marché principal par un prolongement couvert jusqu'à la rue Molay* (du nom de l'ancien Grand-maître des chevaliersdu temple qui fut brûlé vif dans l'île des Cygnes, aujourd'hui 'le Vert-Galant" au pont-neuf)
Ce marché fut remanié en 1905, et perdit petit à petit tout son interet, et le nombre de ses boutiques passa de plus de 1200 marchads en 1970 pour tomber à moins de 200 en 1976. Le maire de l'époque Jacques Dominati voulut faire raser le marché pour construire un parking géant, mais, fort heureusement, le soulèvement d'une partie des habitants du troisième arrondissement mit un terme à ce véritable vandalisme municipal.
En 1982, le bâtiment fut inscrit aux "Monument historique". Un nouveau projet culturel a vu le jour, mais, c'est une autre histoire.
*La rue Molay était une partie de la rue des Archives et aboutissait rue Portefoin.
20:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Trois poètes péruviens en performance. Avec la participation de Roxana Crisólogo, Milagros Salcedo et Iván Segura
Par Bernard Vassor
Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la
prochaine activité du Centre Culturel Péruvien
Trois poètes péruviens en performance
Avec la participation de Roxana Crisólogo, Milagros Salcedo
et Iván Segura
Mercredi 28 Novembre à 19h00
Maison de l’Amérique Latine,
217 boulevard Saint -Germain
75007 Paris
11:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Deux mois après l’incendie de Limoges, c’est la ville de Lisieux qui fut victime d’une catastrophe épouvantable.
Par Bernard Vassor
Dans la nuit du 9 au 10 octobre, un incendie considérable a ravagé la manufacture de draps de messieurs Mery, Samson et Fleuriot. Cette très importante usine qui comprenait d’immenses ateliers pour la filature de la laine, le tissage et l’apprêt des draps, n’est plus qu’un amas de cendres.
Les pompiers, la gendarmerie et de nombreux habitants se sont très rapidement organisés pour préserver les maisons voisines dont plusieurs étaient occupés par des industries diverses.
Par un malheureux concours de circonstance, le curage de la rivière voisine avait été détourné pour une opération de curage, les pompes subirent durant les premières heures un approvisionnement en eau était particulièrement difficile. Comble de fatalité, cette nuit là avait été organisée pour la fête des ouvriers laniers. Les entrepôts contenaient une énorme quantité de laine brute (le suint étant particulièrement inflamable) et de draps qui se trouvaient prêts à être expédiés ont également reçu le baptême du feu.
Dans la matinée, l’intensité du bûcher ayant diminué au coeur de l'endroit où il avait pris, on demanda aux ouvriers venus en renfort, d’essayer de soustraire aux flammes quelques marchandises encore intactes. Cette tentative donna lieu à une catastrophe plus épouvantable encore que l'embrasement même, un des murs du magasin qu’on essayait de déblayer, fragilisé par le choc thermique et par l'imbibation causée par les pompes à eau, s’écroula, et dans sa chute tua net 8 ouvriers et en blessa plus ou moins gravement plusieurs autres.
Six cents ouvriers se sont retrouvés sans ouvrage et sans salaire à l’entrée de l’hiver. Pour la ville de Lisieux, on considéra qu’il s’agissait d’une des plus grandes calamité publique qu'elle ai connue.
11:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
25/11/2012
Une célébration oubliée, celle des 220 ans de la "bourrique à Charlot"
Par Bernard Vassor
Code penal 1791, le 3 juin :
Tout condamné à mort aura la tête tranchée.
L'homme depuis toujours exorcise le crime à grands renfort de mots. Il tue,supplicie, déchiquette, rivalise de cruauté; mais conserve pour toute idée dont la nudité vous révolterait des déguisements complets d'épithètes et d'adjectifs : Il rend M. Sanson présentable, il gaze le couperet. Il estompe la bascule. Il entortille le panier rouge dans une périphrase. On ne sait plus ce que c'est. C'est douceâtre et décent.
Victor Hugo, préface in Les derniers jours d'un condamné à mort.
Le premier homme qui obtint un passeport pour l’au-delà fut un bandit convaincu de vol avec violence sur la voie publique : Nicolas-Jacques Pelletier. Sa condamnation datait du 24 janvier 1792 : la peine ne fut exécutée que le 25 avril de la même année sur la place du Carrousel, par Charles Henri Sanson. C'est sur cette place que fut dressée le sinistre appareil, ce qui donna pretexte à des plaisanteries d'un goût plutôt douteux.
C'est le docteur Antoine Louis, chirurgien, secrétaire perpétuel de l'Académie de médecine, qui inventa cette machine à couper les gens en deux, avec l'aide du mécanicien facteur de piano du nom de Schmidt qui eut la géniale idée de donner au couperet une forme biseautée et d’augmenter la hauteur des bois afin, la vitesse et le poids aidant, de trancher d’une manière plus nette le cou du supplicié . Le menuisier Clairin de la Cour Saint-André des Arc livra la première machine. Les premières expériences eurent lieu à Paris passage de l'Ancienne-Comédie, autre nom de la Cour Saint-André, dans l'autre sortie du Procope sur des moutons, puis, après d'ultimes essais sur des cadavres à Bicêtre.
Schmidt ayant oublié de prendre un brevet, ce sont des imitateurs qui en déposèrent un et recueillir ainsi les fruits du poête musicien.
Antoine Louis publia parmi une multitude de thèses de médecine et de chirurgie, en 1749 : "Lettres sur la certitude de la mort", et rédigé de nombreux article de l'Encyclopédie anatomiste de Diderot et d'Alembert. Il eut la présence d'esprit et le bon goût de mourir en 1792, l'année où l'on expérimenta sur le vif son appareil ...., le docteur Guillotin, élu membre de l'Assemblée nationale, n'en ayant été que le publicitaire. Il s'en fallut de peu que sa machine ne s'appela " La Louison".
Le journal de Prudhomme donneur de leçons dans "Révolutions de Paris" publia ce jour là le récit de la découpe à la lame d'acier, avec les vers prémonitoires de Malherbe :
"Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend par les rois". (de la mort)
Voici quelques-un des surnoms donnés à la machine réalisée par le facteur de piano (et l'on dit que la musique adoucit les moeurs !) :
L'étendard de la tyrannie, la petite chatière, le glaive de la liberté, l'Abbaye de Mont'-à-regret, le rasoir national, la bacule ou la cravate à Capet, la mère coupe-toujours, la décolleuse la Louisette. Et, pour l'inauguration le 25 avril, n'ayant jamais servi, on lui donna provisoirement le nom de Mademoiselle !
Un ancien Jésuite, devenu médecin, député du tiers-état à Paris, proposa dans la séance du 1 décembre 1791 l'article suivant :
Un poête hollandais, Jacob Cats du XVII° siècle surnommé Le La Fontaine des Pays-Bas, fit représenter dans une gravure d'une édition française des oeuvres ce poête.
A suivre, comme dirait le fils du docteur Sue.....
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24/11/2012
Un terrible incendie a ravagé un quartier entier de Limoges
Par Bernard Vassor
C'est dans la nuit, à l'occasion de la fête de la Vierge Marie du 15 août 1864, qu'un incendie a été déclenché par un feu d'artifice.
Le départ de la catastrophe fut la maison du chapelier Cance de la rue des Arènes qui est rapidement devenu la proie des flammes qui se sont propagées rapidement dans cette rue étroite, et les rue adjacentes : rue du Bélier, du Chaperon, Haut-Lansecot, Sault-de-Boeuf qui étaient plus étroites encore.
Comme il n’y avait aucun point d’eau, on dut recourir à la pompe de la rue Turgot. Mais le débit de cette pompe fut rapidement insuffisant, l’incendie se propagea et dévora la maison de monsieur Gandois, descendit sur le boulevard Sainte-Catherine et atteignit la rue de Monte-à-Regret, près de l’ancienne prison qui devait peut-être son nom à l’emplacement des bois de justice dans le passé ?
Après que toutes les maisons du boulevard Sainte-Catherine eussent pris feu, ce fut au tour de la rue du faubourg des Arènes d’être dévastée de fond en comble.
Il y eut plus de cent maisons détruites et deux mille personnes ont se sont retrouvées sans toit et sans ressources.
Les autorités municipales ont déclaré qu’il n’y avait eu aucun mort. Une collecte au profit des victimes a été entreprise à Paris.
En consultant le plan de la Ville de Limoges, j’ai constaté qu’il ne restait que peu de rues reconstruites, ou peut-être ont été rebaptisées. Peut-être qu’un érudit limougeaud serait en mesure de nous apporter des éclaircissements ?
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23/11/2012
Une conférence de Daniel Compère à la bibliothèque des Amis de l'Instruction du troisième arrondissement de Paris
Par Bernard Vassor
Une soirée passée en compagnie d'Alexandre Dumas et d'Eugène Sue.
La bibliothèque des Amis de l'Instruction organise des soirées de lecture dans le cadre intime d'une bibliothèque qui rappèle comme l'a dit Daniel Compère, le cadre feutré des cabinets de lecture du XIXe siècle.
La sympathique Présidente Agnès Sandras, a proposé un cycle de conférences autour du roman populaire avec l'aimable complicité de l'Association des Amis du Roman Populaire.
Dans la deuxième partie du programme, Daniel Compère, (auteur de l'ouvrage Les romans populaires aux Presses Sorbonne Nouvelle Paris 2012) a évoqué le jeudi 22 novembre 2012 : La naissance du roman feuilleton avec Alexandre Dumas et Eugène Sue, devant un auditoire très nombreux composé d'érudits, (surtout des érudites, dont l'une d'entre elles nous a révélé que le roman feuilleton était né au Canada).
Nous avons ainsi revécu l'épopée exaltante des romans-feuilleton diffusés dans les journaux que l'on appelait les tiers de bas de page, en raison de la place que le texte dudit feuilleton occupait dans la composition des journaux "La Presse" pour Alexandre Dumas et "Le Journal des Débats" pour "Les Mystères de Paris".
Le tapis-franc dans la rue aux Fèves dans Les Mystères de Paris : Le Lapin blanc
..........................
Métro Chemin-Vert ou Saint-Paul.
Autobus 29 ou 96.
Association Loi 1901 subventionnée par la Mairie de Paris.
Il n'y eut que deux journées consacrées à la célébration du bicentenaire de la naissance d'Eugène Sue.
La première fut organisée par Daniel Compère à Censier, pour la deuxième journée, à la Mairie du neuvième arrondissement, je ne me souviens plus du nom de l'organisateur, même si Daniel Compère et Claude Azziza en étaient les principaux intervenants, Laurence Kany, doctorante préparant une thèse sur "Les Mystères du Peuple". Chantal Chemla, secrétaire des Amis d'Alexandre Dumas en était la modératrice....
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L'épidémie de choléra en 1865 et les charlatans criminels "anticontagionistes"
Par Bernard Vassor
Gobes-mouches de tous pays,
Unissez-vous !
ça va bouillir.
Zappy Max
Cette notice est dédiée à Julie, ancienne pasteurisée.
L’épidémie de choléra en 1865 avait dépassé en gravité celles de 1831, 1849, 1855-1856. Provenant d’Egypte, elle atteignit Marseille au mois de juin et se propagea jusqu’à Paris à partir du début septembre (pour les premiers symptômes) 1865. L’épidémie de 1865 a été plus foudroyante que la dernière en date de 1856 (mais moins que celle de 1832 qui occasiona à Paris plus de 15 000 morts). Le préfet Haussmann ordonna la création d’une commission présidée entre autres, par Louis Pasteur et Claude Bernard, commission chargée d’étudier les moyens de recherches sur la propagation, le traitement et la profilaxie pour endiguer la contagion, et peut-être pour contrer l'influence des "anticontagionistes" très nombreux. Les partisans de cette thèse prétendaient dans leur majorité que c'était la peur de la contagion qui par génération spontanée provoquait la maladie.
La fin de l’épidémie fut constatée, pour les femmes le 5 janvier 1866 et le 7 pour les hommes, recensée à l’Hôpital Lariboisière.
Mais cette terrible épidémie fut l'occasion comme jamais de voir proliférer ce que l'on a nommé les anticontagionistes qui comme son nom l'indique affirmaient que la maladie n'étant pas contagieuse, les traitements les plus divers étaient proposés aux malades. On vit paraître un grand nombre de brochures et publications vantant les remèdes les plus farfelus. Des médecins allopathes, certains homéopathes, des infirmières, des sage-femmes, des pharmaciens, des docteurs en...théologie* y allèrent de leurs remèdes miraculeux avec parfois la complicité de revues médicales niant l'évidence, comme aujourd'hui certains scientistes bouffis et repus avec un sourire supérieur, viennent nous asséner leurs certitudes, contre toute évidence par exemple de l'inexistance du réchaufement climatique et de l'inocuité de l'industrie nucléaire qui selon un savant pachydermique a déclaré qu'à Fukushima, il n'y avait eu aucun mort. Mais je m'égare, cette épidémie en 1865 fit plus de 6000 victimes à Paris avant d'aller conquérir le nord de la France.
L'épidémie cessa donc en janvier 1866 avec les premiers grands froids, mais elle reparut de façon moindre dans l'été 1866.
Ce pharmacien chimiste charlatan donnait des gages de compétences scientifiques, il était installé rue de la Sorbonne, on ne peut pas être plus sérieux. Les bains médicaux de Pennès était la propriété exclusive du pharmacien, comme c'est curieux : Pennès. Il n'était donné aucune indication sur la composition de ces sachets de sels qui étaient vendus, mais dont il était préconisé l'utilisation plusiers fois par jour.
* Ce docteur en théologie don Joseph Nigueras, prétandant lutter pour le bien de l'humanité préconisait pour seul traitement de l'eau pure.
Un autre sommité médicale, le docteur ( je n'invente rien) Foy, nous explique dans un chapitre consacré au traitement du choléra à son début :
Il est bon de dire un mot de la prétendue contagion de cette maladie, afin de prémunir contre la traite ou l’exploitation des médicastres ou marchands de préservatifs, il est bon de dire un mot de la prétendue contagion de cette épidémie, de détruire les craintes que quelques personnes peuvent avoir à ce sujet, et les rassurer d’avance sur le danger qu’elles ont à courir en portant secours aux malades. A son début, comme dans le cours de ses diverses périodes, le choléra n’est pas contagieux. Cette question aujourd’hui est résolue ; le doute ne peut plus exister.
Si on en croit les serpents de mer qui refont surface périodiquement pour tromper les gobes-mouches, les "canards" ont la vie dure et l'on promet à la florissante industrie charlatanesque un avenir radieux.
A SUIVRE.....
07:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
22/11/2012
Pour les amoureux de Paris : une exposition Jean-Charles Decoudun à la galerie Roussard
Par Bernard Vassor
Maryse et André, Sophie et Julien Roussard
présentent à partir du 29 novembre 2012, les aquarelles de Jean-Charles Decoudun dans une exposition intitulée :
"Promenade à Paris"
Cette exposition est conjointement organisée à l'occasion de la sortie de son livre Promenade à Paris édité aux éditions Galerie Roussard 7 et 13 rue du Mont-Cenis 75018 Paris.
Tel : 01 46 06 30 46
Fax : 01 42 52 38 00.
15:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/11/2012
Une maison roulante dans Paris, boulevard d'Arcueil.
Par Bernard Vassor.
S''il vous prenait l'envie d'emprunter une hirondelle* un de ces omnibus un dimanche, vous pourriez voir une de ces petites maisons-voitures à l'orée de la barrière d'Arcueil placée à l'extrémité du faubourg Saint-Jacques (entre la rue de la Glacière et le boulevard Jourdan). Elles en ont connu du chemin aux quatre coins du monde avant de s'arrêter là. Tombant presque en ruine, les roues disloquées refusant de poursuivre la moindre route. Les gens qui y vivent n'aspirent plus qu'à une retraite sans histoire dans leur "demeure princière entourée d'un parc"
Le seul inconvénient pour ces gens paisibles, était l'envahissement par les parisiens venus de tous les quartiers de Paris assister aux exécutions capitale (si l'on peut dire) depuis 1830 elles avaient lieu à proximité. Il est à remarquer que de ce moment, on n'exécute plus à 4 heures du soir, mais à 8 heures du matin.
* Au départ de la rue Christine.
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Le maire du neuvième arrondissement avant la Commune de Paris.
Par Bernard Vassor
Ernest-Léon-Joseph Desmarest.
Né le 17 mai 1815 à Paris, sa mère était une créole de l’île Bourbon (la Réunion aujourd’hui) Après des études au collège Charlemagne, il s’inscrivit au tableau de l’Ordre le 11C novembre 1837. Il se fit le défenseur en tant qu’avocat de journaux tels que « le Siècle », « le Charivari », « la Revue de Paris » et des journaux de Nantes et d’Arras. Il prit également la défense de Mme de Caylus « l’évadée de Saint-Lazare », de l'assassinat de la rue de Richelieu, de « l’affaire Plassiard » qui révéla de curieuses mœurs électorales en 1863. Il fut nommé en 1864 bâtonnier de l’ordre des avocats. Maire adjoint nommé puis maire élu du IX° arrondissement, il sera ensuite en position éligible au scrutin du 26 mars 1871 de la Commune de Paris, mais ne siègera pas, préférant rejoindre Versailles et le parti de l’Ordre d’Adolphe Thiers. Il avait déjà dans le passé été décoré par le général Cavaignac (surnommé talons rouges pour avoir fait couler des flots de sang durant la répression féroce de juin 1848) pour avoir conduit son bataillon de la Garde nationale à l’assaut des ouvriers parisiens protestant contre la fermeture des Ateliers nationaux. Il ne fut pas réélu après la défaite de la Commune de Paris, c'est le bonapartiste (le seul élu dans Paris) Léon Honet qui lui succéda pour peu de temps à la mairie du neuvième. Je rappelle à tous les historiens ou biographes patentés, qu'il n'y eut pas de maire élu pendant la période insurrectionnelle de 1871. et que contrairement à ce qui est seriné, ânonné, de façon vénéneuse, les registres d'Etat-Civil, à part quelques arrondissement n'ont pas été détruits par les incendies de la Commune, mais qu'ils sont conservés dans des réserves des Archives de Paris. Ils ont d'ailleurs été microfilmés par les Mormons qui n'ont pas pour habitude de photographier sans raison du papier calciné.
Ernest Desmarest a été inhumé au cimetière du Père Lachaise où un imposant monument lui a été élevé..
16:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Une épouvantable catastrophe à Lyon sur la Saône.
Par Bernard Vassor
Le dimanche 10 juillet 1864,nous apprend le "Moniteur du soir" du lendemain, une catastrophe est arrivée sur la Saône.
Des bateaux à vapeur, les Mouches font un service régulier de Vaise à Perrache. Ce parcours si fréquenté fournit un nombre considérable de voyageurs à ces bateaux qui portent le nom général de Mouche et qui sont distingués par des numéros 1, 2, 3, etc.. comme les omnibus parisiens. C'est sur le numéro 4 que l'accident s'est produit. A 2 heures et demie, toutes les personnes qui se trouvaient sur le bateau à vapeur, effrayée par ses mouvements erratiques, se sont jetées d'un seul côté, la Mouche s'est penchée sur son flanc, la balustrade a été brisée et les passagers précipités par dessus bord comme vidés dans la Saône. Au bout de quelques minutes on a vu apparaître des bras, des jambes, des têtes battant l'eau desepérément, certaines femmes avaient même leurs mains crispées sur leurs ombrelles ouvertes. Il faisait un soleil torride, et les quais étaient à peu près désert. Il fallut un certain temps avant que les victimes du sinistre aient put recevoir quelque assistance. Puis, sont arrivées les barques de la Compagnie mobile de sauvetage dont les mariniers firent de leur mieux pour venir en aide aux survivants et récupérer les morts. A six heures du soir, trente corps sans vie furent alignés sur le pont de l'Abeille et ceux qui n"étaient pas valides furent conduits à l'Hôtel-Dieu ainsi que les cadavres ensuite déposés dans la cour, pour que des proches puissent venir les reconnaître. Ce dimanche noir, en famille fut pour beaucoup de lyonnais, et dans toutes les maisons une journée de désespoir, d'attente angoissée, passant parfois de la tristesse à la joie, ou de l'inquiétude à la cruelle vérité.
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17/11/2012
La photosculpture, une invention éphémère, mais,... en avance sur son temps.
Par Bernard Vassor
Située sur l'emplacement de l'ancienne barrière du Roule.
Cette invention que l’on doit à un photographe, François Villème qui combina astucieusement son art à celui de la sculpture, la lumière façonnant la pierre ! C’est près de l’ancienne barrière du Roule que notre inventeur installa l’établissement de la Société générale de photosculpture.
Après avoir rencontré un succès considérable et remporté de nombreuses médailles. Ce succès fut hélas très éphémère. D’autres innovations remplacèrent ce procédé ( la galvanoplastie)en avance sur son temps si l’on considère que la méthode utilisée pour la réalisation de ces statuettes, est à peu de choses près la technique employée aujourdh'hui pour les images holographiques….
Plus besoin de séances de pose interminables, en 15 secondes, le tour était joué. Sur 24 consoles placées à égales distances de la paroi circulaire étaient posés 24 appareils photographiques.
Le modèle, assis confortablement au centre du dispositif avait à peine pris le temps de poser, qu'il pouvait aussitôt se lever. Les 24 objectifs s'étaient déclenchés simultanément, livrant 24 « négatifs et positifs» pris sous toutes les coutures et après développement des images ainsi obtenues être envoyées à "l'atelier penthographique" et sur de la terre glaise modelée d'abord grossièrement on pouvait suivre le contours des clichés photographiques à l'aide des penthographes tandis que la pointe de l'instrument suivait les sillons ainsi tracés; cela pouvait donner en quelques instants une statuette parfaitement ressemblante au modèle.
Réalisation de photosculptures à l'aide de penthographes.
La barrière du Roule se trouvait située à l’extrémité du faubourg Saint-Honoré et conduisait au petit village de Nully, ou Neuilly dont le seul mérite dit mon ami Alfred Delvau son seul mérite était d’être le chemin de Neuilly, un village où tout le monde est blanchisseur. L’on hôte le plus célèbre du village était le général Cambronne !
A l'orée de la barrière rue du faubourg Saint-Honoré se trouvait l'hôpital Beaujon du nom d'un financier Nicolas Beaujon qui avait fait construire l'Hôtel d'Evreux rebaptisé pompeusement palais de quelque chose, qui fut habité par un ancien maire de Neuilly. Merdre alors dit le père Ubu avait qui il avait quelques ressemblances si l'on en croit la chanson....
Une lette de H. Bourlet à Théophile Gautier
(correspondance 3069)
PHOTO-SCULPTURE-PHOTOGRAPHIE
40 Boulevard de l'Etoile
WILLEME ET Cie
Breveté SGDG. Paris le 13 juin 1863
Monsieur Gautier,
Monsieur Dalloz* me dit que vous allez m'accorder la séance que je vous demande. Je vous remercie vivement et vous supplie de ne pas manquer.
S'il vous était possible de dire au porteur l'heure à laquelle vous viendrez, cela me ferait plaisir. (...)
L. WILLEME ET Cie
Bourlet H.
Caissier de la Société de photosculpture.
.........
Gautier rendit compte dans le Moniteur Universel du 4 janvier 1864 de cette découverte et de la séance qui le "photosculptura". Un exemplaire de cette statuette figure dans la collection Spoelberch de Lovenjoul.
*Paul Dalloz était un des membres de la Société de Photosculpture (succursalle de Londres) qui semble-til fit faillite en 1868 ?
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Le bon chocolat des frères Louit de Bordeaux.
Par Bernard Vassor
Pendant plusieurs siècles, l’Espagne, après la conquête du Mexique par le conquistador Ferdinand Cortez, eut l’exclusivité de l’importation du cacao et de la fabrication du chocolat qui était connu de temps immémoriaux des indiens d’Amérique. Après l’introduction en France par Anne d’Autriche, ce fut d’abord à Bayonne exclusivement que l’on transforma le cacao en cette délicieuse denrée. La ville de Bordeaux étant le l’arrivée des précieuses fèves devint le marché permettant aux fabricants de choisir les meilleurs qualités de graines de cacaoyer fermentées et séchées. L’usine (et le magasin) de messieurs Louit et Cie, qui fut ouverte dans les années 1820, devint rapidement une affaire florissante.
La transformation respectait scrupuleusement la tradition de l’ancienne fabrication espagnole longtemps restée secrète. Une torréfaction mal faite change complètement les propriétés du chocolat si l’amande a été trop brulée ou pas assez.
Le chiffre d’affaire de la chocolaterie Louit est considérable, et la situe en 1865 parmi les plus grandes industries françaises
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13/11/2012
"Père Jean", le crieur de l'Hôtel des commissaires priseurs.
Par Bernard Vassor
Dans une salle des ventes, le crieur a uine fonction essentielle, celle de relancer les enchères, et de seconder le commissaire priseur dont il est l'âme damnée. Il doit sans cesse être à l'affut, épier, pressentir les réactions et les désirs de l'acheteur prêt à franchir les enchères les plus folles. Chaque crieur a sa manière. Le père Jean fut le roi de cette Cour des Miracles dont il est le Clopin Trouillefou roi de Thunes. Il a comme lui un regard noir et perçant, mais il est bourré de tics nerveux, c'est sa particularité et sa principale qualité. Ces tics, il les exagère pour surprendre et tromper l'attention des enchérisseurs. Son visage expressif est entièrement mobile, ainsi que la peau de son crâne et de ses lèvres. Ses mains, le plus souvent enfouies dans ses poches semblent tirer les ficelles de son nez, ses yeux, ses oreilles et tout son corps qu'il contorsionne sans cesse, ainsi que deux mèches de sa rare chevelure qui semblent s'orienter à sa guise. Prenez garde de ne pas le fixer dans les yeux, Jean risque de vous avaler. Si son regard se pose sur vous, son nez se plisse, sa bouche s'avance comme pour vous hypnotiser. Il marche, s'arrête, comme le bouffon Grassot il gromèle des gnouf-gnouf, regarde dans tous les sens et soudain ses yeux se fixent sur vous. Si vous n'y prenez pas garde..., baissez la tête, ou c'en est fait de vous ! Il vous tient dans ses filets, vous risquez soit d'être la risée de la salle ou bien d'être l'objet de toutes ses attentions.
Le père Jean restera dans l'histoire comme le prototype du parfait crieur. Pour assurer sa descendance, il a donné deux de ses filles à des collets rouges, la dynastie héréditaire des garçons de l'Hôtel Drouot.
Comme le dit Champfleury : "Le crieur doit tenir de la matrone qui conduit une fille au bois et qui déguise les breches faites à sa vertu."
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12/11/2012
Le Lapin Blanc de Mauras.
Pqar Bernard Vassor
Sorti tout droit de l'imagination d'Eugène Sue, le cabaret du Lapin Blanc prit vie grâce à un cafetier qui eut l'idée de reprendre à son compte le fameux tapis-franc des Mystères de Paris. Situé dans une rue étoite, noire et boueuse de la rue aux Fèves, juste à l'angle de la rue de la Calandre dans l'île de la Cité, il fallait surmonter un certain dégoût causé par les odeurs nauséabondes qui émanaient des maisons avoisinantes sans plomb. Le tout-à-l'égout était surtout tout dans le caniveau central.
Dès le seuil du cabaret franchi, une puissante odeur de tabac vous prenait à la gorge et vous brûlait les yeux. Des quinquets fumeux donnaient une faible clarté, accentuant l'atmosphère assez glauque.
La gravure ci-dessus nous montre la mère Mauras à gauche derrière un comptoir d'étain au milieu de petits bocs de bois cerclés de cuivre. Des petits verres alignés étaient destinés à recevoir le casse-poitrine appelé par euphémisme eau-de-vie ! Quelques tables de bois bancales supportaient les coudes élimés et fatigués d'une clientèle imbibée de boissons frelatées. Au centre, un monumental poele en fonte reposait comme une colonne trajane sur un énorme piédestal en pierre. Ce monument n'était utlisé que lorsque la température descendait en dessous de 7 degrés, l'alcool étant censé réchauffer les abattis.
Sur le tuyau du calorifère était inscrit à la craie le mot relache, ce qui signifiat que la température était idéale. La décoration artistique de l'établissement était entièrement issu de la cervelle du père Mauras, un homme qui se piquait de poésies dont il avait orné les murs. En hauteur, sous un drapeau tricolore, un lapin blanc se tenait en équilibre sur un fil d'archal, comme une madame Saqui, nu, lui aussi dans son manteau de fourrure, un balancier entre chaque patte pour conserver son équilibre devant u_n parterre de personages en plâtre. Au dessus de la tête de la mère Mauras, un autre lapin blanc se tient dans un tonneau éventré. A côté de lui, un père Mauras sculpté, la tête couverte d'un chapeau de quaker. Une multitude pe petits cartons collés au mur recevaient les qutrains du père Mauras en personne. Mais, on n'apercevait aucun Maître d'école, ni Chourineur, ni Fleur de Marie. Seuls, quelques chiffoniers pou bien quelques désoeuvrés formaient le gros de la clientèle du Lapin Blanc.
Fort heureusement, Eugène Sue était mort depuis quelques années, et n'a pas eu le bonheur d'assister à la seconde mort du Lapin Blanc qui disparut sous les coups de pioches du baron destructeur de Paris.
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Le Boulevard du Crime........... suite
Par Bernard Vassor
Nicolas-Médard Audinot venant de la foire Saint-Germain, inaugura le 9 juillet 1769 sur le boulevard du Temple, le Théâtre de l’Ambigu-Comique. Avec une troupe de jeunes enfants, il se produisit devant le roi Louis XV et la comtesse du Barry qui lui apporta son soutien.
Des pièces présentées firent rire à gorge déployée le roi et la comtesse ; la Guiguette, une pièce grivoise et la Fricassée contredanse très polissonne.
Le roi, toujours amateur de petites-filles, complimenta chaleureusement Eulalie Audinot âgée de huit ans. Les adolescents succédèrent aux acteurs nubiles, et furent un vivier pour la Comédie-Française. Les pantomimes historiques et romanesques remplacèrent les pièces enfantines. Tout Paris tomba en adoration sous le charme de Louise Masson dans « La Belle au Bois Dormant » . Frédérick Lemaître, fit, par son interprétation, d’une pièce médiocre « L’Auberge des Adrets » un véritable chef-d’œuvre en immortalisant le personnage de Robert Macaire.
Le 14 juillet 1827 un incendie éclata, le théâtre fut anéanti en moins de deux heures. Il fut reconstruit plusieurs fois, mais jamais à la même place.
Un acteur surnommé « le Grimacier » en raison de la mobilité de son visage, fonda le Théâtre des Associés » , un théâtre de marionnettes, dans un café spectacle qui fut racheté par Madame Saqui que l’on ne présente plus, mais qui profita de la Révolution de Juillet pour faire passer les sauteurs, danseurs de corde pour empiéter sur les pièces dramatiques plus « libres » dans tous les sens ». Elle avait déjà fait scandale en se présentant presque nue, dans un collant couleur chaire.
Le Théâtre des Délassements-Comiques dressa sa tente sur le Boulevard la même année en 1769 . Eclairé à la lanterne, ilbrula comme un fétu de paille et reconstruit aussitôt à la condition qu’ils ne se présentent pas plus de trois acteurs sur scène, et que ceux-ci soient séparés du public par un voile de gaze !!! La prise de la Bastille lui rendit la liberté de parole, de danser, et de chanter . Les Délassements traversèrent tant bien que mal « La Terreur », mais un dictateur , par décret impérial en 1807 fit disparaître 25 établissements dramatiques dans Paris . Les Délassements Comiques mirent trente trois ans poiur se relever en remplacement du Théâtre de Madame Saqui..
A SUIVRE
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09/11/2012
Le Père Martin a organisé une vente au bénéfice d'un artiste atteint de paralysie
Par Bernard Vassor
Au mois de décembre 1864 le 15, une vente a été organisée à l'Hôtel Drouot salle n° 4. les artistes suivant avaient répondu spontanément à la demande de Pierre-Firmin Martin, marchand de tableaux du 56 rue Laffitte : Corot, Bouguereau, Cabanel, Bida, Barras, Laugé, Protais, Ribot, Jonking, Lhemann, Gustave Moreau, Pils, Herau, Luminais, et quelques autres qui donnèrent leurs oeuvres après l'impression du catalogue. Cette bonne action, assez courante à l'époque, marquait la générosité et la solidarité des artistes. Je n'ai pas en tête de pareils exemples aujourd'hui.
Firmin Martin a par ailleurs été un des premiers à acheter et vendre des artistes impressionnistes.
Vingt cinq ans plus tard, Vincent van Gogh fit un portrait de sa fille qui habitait au 4 rue des Martyrs
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Georges a-t-il sifflé la "Henriette" des Bichons ?
Par Bernard Vassor
Le 5 décembre 1865, les frères Jules et Edmond Goncourt sont au Théâtre Français pour assister à la première de leur pièce "Henriette Maréchal". les siamois s'étaient bien promis dans la journée que si ils voyaient, vers la fin de la pièce l'enthousiasme aller trop loin, ils fileraient bien vite pour ne pas être trainés en triomphe sur le théâtre !
"Les corridors sont pleins. Il y a comme une grande émotion bavarde dans tout ce monde. Nous attrapons au vol des mots, des rumeurs de bruits : -On a cassé des barrières à la queue"
Arrivés dans les coulisses, ils tentent de voir dans la salle à travers le trou du rideau, mais ne peuvent que distinguer qu'une sorte d'éblouissement d'une foule très éclairée. Ils n'entendent pas les trois coups; le rideau se lève, et avant que les comédiens n'aient placés un mot on entend : "un sifflet, deux sifflets, trois sifflets une tempête à laquelle répond un ouragan de bravos". Le premier acte est sans cesse interrompu par des cris hostiles suivis de la claque en réconfort. Le rideau se baisse en attendant le deuxième acte qui reprend sous des cris d'animaux singeant les acteurs et des sifflets de rage. Jusqu'à la fin de la pièce, ce ne seront que des interruptions bruyantes, laissant les acteurs sans voix.
Dépités, Jules et Edmond s'en vont souper à la Maison d'Or en compagnie de Flaubert, de Bouilhet, Pouthier et d'Osmoy.
Maintenant, une énigme non encore résolue se présente à nous : d'où provient cette cabale, si cabale il y a ? Le beau site des Amis des frères Goncourt a consacré un important dossier à ce sujet, évoquant différentes hypothèses fondées ou infondées.
Nous pouvons cependant soulever d'autres questions concernant la participation de Georges Cavalier, surnommé par Jules Vallès selon lui "Pipe en bois". Mais certains étudiants du quartier latin prétendirent l'avoir déjà affublé de ce surnom bien avant !
Sa présence lors de la première est contestée, seul Jules Vallès (d'après moi,) a attesté sa présence ce jour là. Deux jours plus tard, cinq jeunes gens : Charles Dupuy,, futur rédacteur de la Gazette de France, Duchaylar qui devint préfet, et Toinet de la Turmelière fils du député du même nom, déclarèrent avoir sifflé parce que ils étaient mal placés, parce que la pièce les ennuyait et surtout parce que les amis des auteurs manifestaient bruyamment. Il y eut des bagarres dans les couloirs. Quelques siffleurs se rendirent au journal de Villemessant, l'Evènement pour lui demander l'insertion d'un article en réponse aux attaques dont ils avaient été l'objet de la part des amis des Goncourt.
En bon journaliste, Villemessant questionna ses visiteurs et leur demanda si ils connaissaient des personnages curieux du quartier latin. Parmi une liste de nom, celui de Pipe en Bois attira l'attention du marquis qui obtint d’Albert Wolff de faire une chronique dans laquelle il attribuerait une part de l'action perturbatrice de Georges Cavalier dit Pipe en bois le 5 décembre.
La légende Pipe en Bois était née.
Le lendemain, Georges Cavalier écrivit une lettre humoristique au journal, ne refusant pas la paternité de la campagne menée contre la pièce. D'autant plus qu'un faussaire facétieux faiseur, avait publié sous le pseudonyme de Pipe en Bois, une brochure qui obtint un succès fulgurant. Cavalier en réclama donc les droits d'auteur. Ce n'est que le 23 décembre que le "Journal des Goncourt" mentionne le nom de Pipe en Bois (sans trait d'union s'il vous plait). La pièce avait été arrêtée après 5 représentations le 15 décembre.
Le critique Henri Pessard écrit dans son journal : "La vérité est que Cavalier n'assistait pas à (la première) cette pièce". Mais il fut sans doute selon Vallès le premier à applaudir dans les représentations suivantes. Les siffleurs étaient des jeunes étudiants furieux d'avoir fait la queue et de ne pas avoir obtenu au bureau les places qu'ils convoitaient pour se retrouver au Paradis.
Il reste d'autres pistes que je n'ai pas encore explorées.
Georges Cavalier fut ensuite très impliqué dans la Commune de Paris et joua un rôle de conseiller, en tant qu'ingénieur et polytechnicien, lors de la démolition de la Colonne Vendôme. Notons qu'au moment précis de la démolition, Edmond était assis sur un banc au jardin des Tuileries à une cinquantaine de mètres à vol d'oiseau de son ennemi juré....
A suivre donc
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La grève des cochers perturbe gravement le transport parisien !
Par Bernard Vassor
La grève des cochers de la place des « Petites-Voitures » débuta le 16 juin et dura jusqu’au 23. Cette grève fut suivie de celle des cochers de remises, maréchaux-ferrants, carrossiers selliers, menuisiers, ébénistes et harnacheurs pour se plaindre de l’insuffisance de leur salaire.
Jules Favre fut chargé de la défense des cochers Charbonel et Taron, poursuivis pour manœuvres frauduleuses tendantes à porter atteinte à la liberté de l’industrie.
Les cochers à Paris qui étaient au nombre de quatre mille deux cents, avaient choisi des délégués pour les représenter.
Une partie de ce procès tourna autour de « la liberté du travail » et « la liberté plénière ».
Le procès avait pour but caché d’abolir la loi récente sur les coalitions (les syndicats n’existaient pas alors) et de contrer les actions des blanquistes Tridon, Protot et Humbert qui soufflaient le vent de la révolte. Gustave Tridon venait de faire paraître une brochure, véritable hymne au père du « Père Duchesne » intitulé : Hébert et les Hébertistes. Ducoux, le directeur de la Société des Petites-Voitures voulut profiter de ce procès pour obtenir l’augmentation des tarifs des transports, afin disait-il de puiser dans la grève afin de mieux rémunérer ses cochers…
Charbonel fut condamné à trois mois de prison, et Taron à quinze jours de la même peine le 11 août 1865.
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08/11/2012
Un chemin de fer à glissement, un nouveau projet de propulsion
Par Bernard Vassor
Tout galimatia devient savant,
et toute sottise devient raison.
Molière
A Noisiel-sur-Marne, où il n'y avait pas que le chocolat d'Antoine Brutus Ménier.
C'est un ingénieur dont la postérité n'a reconnu que le nom et les initiales, M. L-B Girard, qui a déposé à l'Académie des Sciences EN 1855, ce nouveau projet qui avait pour objet de supprimer les locomotives à vapeur.
Ce moyen de propulsion par l'action de l'eau sur les palettes courbes d'une roue sur des palettes que porteraient une crémaillère rectiligne, serait suffisant pour actionner la marche d'un train. ce système a été l'objet de longues discussions animée à la Société des Ingénieurs civils. Des grands pontes des chemins de fer qui assistèrent à ces démonstration prétendirent que la chose était impossible. Cette même anée, on installa à Noisiel deux roues destinée à élever l'eau qui démontrèrent parfaitement la possibilité d'exploiter ce système. Un an pplus tard notre ingénieux ingénieur imagina de remplacer les esieux, les roues et les ressorts de suspension par des patins pour supporter les voitures, le train devrait alors glisser au lieu de rouler sur une voie. Une commission fut constituée, des des moyens importants mis à la disposition pour poursuivre les études sur cette invention.
Sur notre gravure, deux wagons sont accoouplés. Une locomotive (?) fait mouvoir des pompes qui refoulent dans un récipient l'air dont on a besoin pour l'impulsion de l'eau.
La chute de l'Empire mit un terme à ces recherches...
Que le lecteur qui aura compris quelque chose à tout ce galimatia m'écrive, il pourra se prévaloir de ma sincère admiration.
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