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21/02/2012

Un nouveau livre d'Alain Pagès consacré à la correspondance d'Emile Zola

Par Bernard Vassor

Zola,correspondance,

Photomontage de Virginie Berthemer d'après une photo  d'Emile Zola (copyright Flamarion)

"Je n'ai pas de secrets,

les clés sont sur les armoires,

on peut publier toutes mes lettres un jour :

elles ne démentiront ni une de mes amitiés,

ni une de mes idées"

Emile Zola.

Cette anthologie va devenir indispensable à tous les chercheurs et à tous les admirateurs de l'auteur des Rougon-Macquart.

Zola Correspondance

Choix de textes

et présentation

par Alain Pagès

ISBN 978 2 0812 3826 8.

Alain Pagès (membre du comité scientifique de notre association) est professeur de littérature à l'université de la Sorbonne nouvelle (Paris 3) auteur de nombreux ouvrages de référence sur Zola et le naturalisme. Il a participé à l'édition de la Correspondance de Zola aux Presses de l'université de Montréal (10 volumes, 1978-1995) et a édité avec Brigitte Emile-Zola les lettres à Jeanne Rozerot (Gallimard 2004)

Alain Pagès est en outre le directeur des Cahiers naturalistes.

http://www.cahiers-naturalistes.com/

Adresse postale :
Société littéraire des amis d'Emile ZOLA
Cahiers Naturalistes, B.P. 12 - 77580 Villiers sur Morin (France).

Responsable de l'association : Alain PAGES

 La « Société littéraire des Amis d'Emile Zola »

http://www.cahiers-naturalistes.com/la_societe_litteraire...

08/02/2012

Des petits Théâtres de société sous Louis-Philippe et le second empire.

Par Bernard Vassor

Carjat Théâtre largeur.jpg
Une représentation de "Pierrot photographe"
....
A la fin du règne de Louis-Philippe, et sous le second empire, de nombreux particuliers faisaient représenter chez eux des pièces ou des pantomimes. Aussi bien dans le grand monde, que dans le milieu de la bohème. Chaque salon voulait avoir son "petit théâtre". Chez madame Orfila, chez le comte de Nieuwerkerke, chez les Sellières dans une salle contenant plus de 900 personnes, des amateurs, comme le marquis de Morny qui jouait le rôle d'Henri III dans un costume qui avait coûté 7000 francs. Les répétitions avaient été dirigées par le comte de Morny, assisté de Sanson de la Comédie-Française, et madame Plessy sa consoeur qui dirigeaient la princesse de Beauvau, le corsage couvert d'émeraudes la baronne de Laurenceau. Le duc de Morny avait un certain talent d'écriture, il fit donner un opéra-bouffe sous le pseudonyme de "Saint-Rémy", intitulé : "Monsieur de Choufleury restera chez lui" et en 1862, une comédie :"Les Bons conseils"
.........
Etienne Carjat, qui avait ses ateliers et le bureau de son journal "Le Boulevard"au 56 rue Laffitte fit représenter une pantomime qui eut un succès considérable.
Dans certains de ces petits théâtres, les acteurs étaient le jour, banquiers, agents de change, financiers, boursiers, ou négociants; Ils se transformaient le soir en saltimbanques.
Le marquis de Massa, donna même une revue au château de Mouchy en 1863, jouée par le duc de Mouchy, Emmannuel Bocher, Sellières, le marquis et la marquise Georgina Laffitte, épouse de Gaston Gallifet, qui alimentèrent la chronique mondaine se cocufièrent mutuellement. Luis, Gaston, qui s'illustra dans sa carrière militaire, entretenait plusieurs demi-mondaines célèbres, au premier rang desquelles la très belle Coro Pearl. La marquise était la fille du banquier Charles Laffite. Ils vécurent séparés. Ils eurent trois enfants, dont une fille qui épousa le baron François de Sellière. La marquise fut la marraine adoptive de Marie-Ernestine Antigny, dite Blanche d'Antigny, un des modèles qui a inspiré Zola pour le personnage de Nana.
Selon des sources policières, la marquise qui était liée avec Mme de Richemont, chacune d'elle avait des amants qu'elles choisissaient dans l'armée. Au château de Mauduit,  où elle habitait, elle faillit être surprise avec son amant le comte de Gallois, par son mari, revenu plus tôt
qu'on ne l'attendait. A paris, elle demeurait 5 rue Basse du Rempart, où "elle recevait des tribades, notamment Mme Alphonse de Rothschild" surnommée Léonora ou bien Laure
 
Mise à jour le 08/02/2012/

Anniversaire de la mort du père Tanguy, il y a 128 ans.

Par Bernard Vassor

gERVEX,rENOIR,

Ce dessin d'Henri Gervex, porte la mention au crayon :"Un marchand de couleurs".

ZoBuBuGa

Cela porrait bien être la représentation de Julien Tanguy, qui avant la guerre de 1870, était marchand colporteur.. Avec la "pacotille" que l'on voit à ses  pieds, il allait visiter les peintres dans leurs ateliers, ou bien "sur le motif" en pleine nature, pour y vendre ses fournitures.

C'est dans sa petite échoppe du 9 rue Clauzel, que Julien Tanguy est mort des suites d'un cancer de l'estomac.

Hospitalisé à l'hôpital Lariboisière où on lui avait prodigué aucun soin, il avait préféré rentrer chez lui pour mourir  auprès des siens après une longue agonie,. 

Julien Tanguy a été inhumé le 8 février 1894  au cimetière de Saint-Ouen dans la tranchée gratuite numéro 14 (tranchée des pauvres).

03/02/2012

Marie Ernestine Blanche Antigny autrement dit : Blanche d’Antigny

 Nana
medium_manet_nana_030.2.jpg
Par Bernard Vassor

"Blanche d'Antigny" fut une des deux "lionnes" ayant servi de modèle à Emile Zola pour le portrait de Nana, l'autre étant Valtesse dze la Bigne

Voici la description presque photographique d’un témoin de son temps :

« C’était une belle, bonne, blonde, réjouie et plantureuse fille aux yeux bleu saphir, à la chair couleur de lait, toujours en gaité et en santé.. Elle avait un buste superbe, une gorge opulente, modelée et arrogante, qui contrastaient légèrement avec la partie inférieure de son corps, relativement grêle. Au total, ragoûtante au possible et ne manquant que d’une seule chose, la distinction. (…)Elle fut un moment une des reines de Paris. Elle se promenait au bois avec un curieux atelage russe et des trotteurs de l’Ukraine, conduite par un moujik en blouse de soie, qui attirait tous les regards. (…) Les hommes à la mode, les jeunes seigneurs les plus courrus, les nababs les plus étincelants, les parvenus les plus cossus lui faisaient une cour acharnée et rivalisaient à son égard de générosité et de passion. »

Elle était parmi les dames galantes, parmi celles qui ont consommé le plus de livres. Elle était une habituée de la « Librairie Nouvelle » du boulevard des Italiens, où tout ce qui se passe et tout ce qui se dit à Paris est raconté et commenté parfois par des témoins oculaires.

 
Elle vit le jour en 1840, et fréquenta dès l'age de 15 ans le bal Bullier. Elle a été engagée comme écuyère au Cirque d'Hiver en 1856. A 18 ans, elle se fit remarquer par sa façon de danser au bal Mabille et obtint ainsi un engagement au théâtre de la Porte Saint Martin. Elle remporta de nombreux succès, et sa notoriété devint immense. En 1862, elle pris pour secrétaire le jeune Arthur Meyer (futur fondateur de journaux et du musée Grévin) lui permettant ainsi grâce à ses relations, une ascension rapide dans le monde du journalisme. Curieusement, Arthur Meyer fut également secrétaire du préfet Janvier de la Motte !!!  En 1863, un prince russe l'emmena à Moscou où elle devint la maîtresse du très riche et très puissant préfet de Police du tsar Mesentof qui en fit la plus recherchée et la plus chère à entretenir des courtisanes du royaume. Revenue à Paris elle occupa les plus grands rôles dans les salles parisiennes et des tournées en province. 
.........................................................................................................
Pendant la guerre franco-prussienne, elle accueillit les blessés dans son hôtel particulier de l'avenue Friedland. Elle passe la période de la Commune de Paris dans sa maison de Saint Germain en Laye. En 1872, au cours d'un voyage à Londres, elle fréquenta d'anciens communards pros un crits auxquels elle accorda une aide discrète. Jean Baptiste Clément, fou amoureux lui decicacede Parise chanson. Son amour n'étant pas récompensé,  par dépit, il modifiia sa dédicace au profit de la Commune de Paris.... Pour échapper à ses créanciers, elle partit pour l'Egypte en 1873 où elle contracta une maladie infectieuse. De retour à Paris, complètement  ruinée, elle est hébergée par son amie Caroline Letessier qui lui donna asile et la fit soigner  t) Elle figurait dans le carnet de notes préparatoires de Zola pour Nana page 311 avec ces indications : "laide, agée. Esprit. Très mordantes" elle était née vers 1837 Zola en 1840 !). Dans la roman de Zola le portrait de Nana est double : Blanche de Sivry blonde au visage charmant et un peu gras. Le fin du récit est directement inspiré de la mort douloureuse de Blanche d'Antigny. Pour le reste, c'est surtout Valtesse de La Bigne qui est l'inspiratrice du romancier.
Blanche d'Antigny est morte le 28 juin 1874, d'une fièvre typhoïde 93 boulevard Haussman.Elle fut inhumée dans le caveau de Caroline Letessier au Père Lachaise. Suivaient le convoi, des banquiers ou agents de Change : Dolfus, Guntzbourg, Alequier, et des "collègues" de Blanche : Hortense Schneider, Alice Régnault, Lucie Verneuil, Lucie Levy et les acteurs Train et Dupuis
 
.............................medium_blanche_d_antigny_06.jpg
Sources : Archives de la préfecture de Police
Archives de Paris
Mise à jour le 03/02/2012

01/02/2012

Louise ou Albertine Chalvet dite Léontine Massin créatrice au théâtre du rôle de NANA

Par Bernard Vassor

valtesse de la Bigne,william busnach,zola,gervex

Gervex, Valtesse de la Bigne, un des modèles du personnage de Nana . N.  

Née le 28 février 1848 ou bien le 29 avril 1853*** ? On la confond peut-être avec sa soeur ? Elle vit le jour à Barbey, près Fontainebleau fille de René Chalvet et Prudence Lorillon. A l'age de treize ans, elle s'enfuit de chez elle pour suivre un amant à Constantinople. Elle revient à Paris avec un petit pécule. Elle a le prince Paul Démidoff pour entreteneur.  Elle est engagée aux Folies-Marigny dans  "La Vivandière", puis au Gymnase de 1865 à 1872. En 1866, ellecrée le rôle de madame  de Folle-Verdure  Vie ParisienElle fut mêlée à l'affaire de la proxénète Bru, dite Piteau, où elle figure sur son carnet d'adresses. Rendue à ses parents en raison de son âge, elle fugue à nouveau.  Elle est également "en affaire" avec la proxénète Marie Gauchet. Pendant le siège de Paris, elle s'engage comme vivandière* au 10°bataillon de la Garde nationale (dans le deuxième arrondissement.)
Le 4 décembre 1872, elle est arrêtée avec sa soeur Constance pour raccolage rue Drouot, elle donne de faux renseignements sur son état-civil* lors de son interrogatoire au poste de police de la mairie du neuvième arrondissement. Conduite à la précture de police, elle décline sa véritable identité, déclare être artiste dramatique aux Folies-Bergères habiter rue Neuve des Mathurins, et être entretenue par un banquier, sans doute Frédéric Pillet-Will*. elle obtient un engagement au Vaudeville une fois libérée, et par pour la Russie où elle fait une petite fortune. De retour à Paris en 1881, elle est choisie pour jouer le rôle de Nana tirée du roman de Zola, adaptée par Willam Busnach, iliam Busnach,
une pièce en cinq actes et 7 tableaux représentée pour la première fois le 29 janvier 1881

Léontine Massin

 
*La vivandière attachée à un bataillon est chargée de fournir de la nourriture, et des objets de première necessité aux gardes nationaux. Trouvée errante, mourrant de faim et de froid dans la rue, elle est conduite à la maison de santé de Charenton où elle meurt quelques jours plus tard en 1901.
**Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.
Sources
Archives de la préfecture de Police...............................
Archives de Paris...........................................................
***C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur cette date de naissance.  Gabrielle Houbre, qui semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, :elle aurait eu douze ans lors de la création de la Vie-Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.d'Offenbach" 
 
medium_Léontine_massin.jpg
 
**Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.
Sources
Archives de la préfecture de Police...............................
Archives de Paris...........................................................
***C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur cette date de naissance.  Gabriellle Houbre, qui semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, :elle aurait eu douze ans lors de la création de la Vie-Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.
                                                          MISE A JOUR LE 01/02/2012
Deuxième mise à jour le 19/12/2015

 

26/01/2012

Victor Cochinat, avocat, journaliste écrivain, premier conservateur de la bibliothèque Victor Schoelcher à Fort de France

Par Bernard Vassor

COCHINAT LE GRAY 05.jpg
Un ami d'Alexandre Dumas
.......
Lui aussi, injustement méconnu, joua un  rôle important sur la scène journalistique et politique, à Paris, et en Martinique.
Il s'appelait en réalité Jean-Baptiste Thomas. Il vit le jour à Saint-Pierre en Martinique en 1819. Avocat, il devint substitut du procureur de la République de Saint-Pierre, pui procureur à Fort de France. Il a été muté en métropole en 1850. Là, il devint le secrétaire d'Alexandre Dumas (père) et fut un temps rédacteur au Mousquetaire, puis au Figaro, ensuite à de nombreux journaux parisiens.
Sur proposition de Victor Schoelcher, il fut nommé conservateur en chef de la bibliothèque que celui-ci avait fait construire à Fort de France, pour y entrposer ses ouvrages, plus de 10 000 volumes !!!Traitant tous de l'esclavage et de la traite négrière.
Victor Cochinat s'est éteint en 1886. Il ne vécut donc pas l'incendie qui ravagea une partie de la bibliothèque en 1890.
C'est Victor Cochinat qui qualifia la réunion d'un groupe de parnassiens (dont Verlaine, Rimbeau, André Gill et Léon Valade) de "Vilains Bonshommes" parce que ces poètes avaient osé siffler à l'Odéon, la pièce d"un autre parnassien François Coppée intitulée "Le Passant".
La réplique des "vilains bonshommes" (par Léon Valade, fut des plus basses, ridiculiisant "Cochinat-Bamboula", le racisme étant aussi la chose la mieux partagée même en ce temps-là.
Mise à jour le26/01/2012

25/01/2012

Non, le couvent des Carmes n'est pas un navire pour milliardaires retraités !

Par Bernard Vassor

Alexandre Dumas père

 Le Journal des Goncourt à la date du 1 février 1865 relate une visite de Dumas père chez la princesse Mathilde :

« C’est  une espèce de géant », (Dumas,  sous la toise mesurait d’après son passeport 1,82 m) ce qui laisse penser en comparaison que « les Bichons » n’étaient pas bien grands. Laissons de côté le caractère venimeux de la description physique de Dumas par les Gonccourt, dont on ne sait pas si ce sont ses cheveux qui étaient gris, ou bien si c’était le nègre. Bien sûr Dumas exagère sa place dans la souscription qui a « rapporté sept cent mille francs aux carmélites ». Dans un ouvrage écrit avec Adolphe Dumas, intitulé : « Temple et hospice du Mont Carmel, au nom du Comité de Paris »  qui retrace l’histoire du Mont Carmel depuis le onzième siècle acheté par le roi de France, confisqué, démoli et toujours restitué, des massacres dont ont été victimes deux mille cinq cents soldats blessés et cruellement massacrés sur leurs lits dans l’hospice du Carmel. 

............................Temple et hospice du Mont-Carmel, en Palestine par MM. Alexandre Dumas et Adolphe Dumas 1844.pdf

Un moine architecte, le frère Jean-Baptiste se vit confier les plans de la reconstruction du couvent des Carmes dans les années 1840. Il fallut réunir la somme de 350 000 francs. 

C’est là que Dumas se donna le rôle exclusif de la souscription qui comprenait dans cette association intitulée « Le comité de Paris »qui comprenait 38 membres, parmi lesquels : Victor Hugo, Lamartine, le baron Taylor,  Léon Gozlan, Vigny, Janin etc…Le président étant le comte de Ferning, et le trésorier le baron de Maistre.

24/01/2012

Le salon de Madame Doublet

Par Bernard Vassor
medium_Pidansat_de_Mairobert_anecdotes_sur_la_comtesse_du_Barry_02.2.jpg 
Par Bernard Vassor
Dans cet ouvrage anonyme  de Pidansat de Mairobert, l'auteur prétend raconter comment la mère de la jeune fille la vendit à des "Marcheuses"*qui la conduisirent chez  la Dame Gourdan la plus célèbre entremetteuse de la rue Des Deux Portes.
Il est peu de seigneurs qui ne veuillent recevoir une maîtresse de sa main.... Publié en 1775, du vivant de la Gourdan
dont la concurente la plus proche était "La Brisseau" dans son Hôtel de la rue Française.

Bachaumont , Pidansat de Mairobert  et Mouffle d’Angerville, Marie-Anne Legendre Doublet de Persan

Rue Vivienne, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas

Sur l’emplacement d’une partie du couvent se trouve aujourd’hui le bâtiment qui abrite l’A.F.P. 

 Article publié en partie sur Terres d'Ecrivains Le mercredi 4 janvier 2006.

Ce centre réunissait des littérateurs, des savants, des journalistes, des académiciens, et échappait ainsi à la censure royale. A l’emplacement aujourd’hui des bâtiments de l’AFP, ce cénacle sera l’inventeur du journalisme de faits-divers, alimentant les ambassades et les milieux artistiques et mondains d’informations anecdotiques, inédites et parfois fantaisistes.   
Mme Doublet qui occupait un appartement loué par les dames de Saint-Thomas, tenait ce privilège de son frère l’abbé-Legendre. Elle était la veuve d’un intendant de commerce. L’endroit était connu sous le nom de «  La Paroisse ». Dans cette assemblée, les femmes étaient nombreuses : Madame d’Argenson, Madame du Boccage, Madame Rondet de Villeneuve, Madame de Besanval et quelques autres.

Certains participants pourtant étaient parfois poursuivis. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, ayant pendu au cou deux écriteaux, un devant et un derrière, portant la mention « Gazetier à la main ». L’abbé Prévost, accusé malgré ses protestations, fut exilé à Marseille.

Bachaumont lui-même fit plusieurs séjours à la Bastille. Madame Doublet fut menacée d’ enfermement dans un couvent.

« La Paroisse » se tint tranquille quelques temps. Madame Doublet resta quarante ans sans sortir (Grimm). Pendant quarante ans, « C’est de ce coin que partirent tous les bruits dont les affairés et les friands de bruits s’étaient toujours approvisionnés à grand peine. »

L’ami de toujours de madame Doublet, co-fondateur de cette confrérie, était le principal « rédacteur » de ces nouvelles. Louis-Petit de Bachaumont (1690-1771) prit sous son aile, avec la complicité de madame Doublet, un jeune homme, Mathieu François Pidansat de Mairobert (1727-1779), dont certains prétendaient qu’il était le fils naturel de madame Doublet et de Bachaumont.

A la mort de celui-ci, Mairobert prendra le relais pour la rédaction des « Nouvelles à la Main ». _Il réunira les articles de Bachaumont en une publication intitulée : « Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des Lettres en France depuis 1762, par feu Monsieur Bachaumont » qui obtiendra un succès phénoménal.

Mairobert fut censeur royal, secrétaire honorifique du roi et des commandements du duc de Chartres, plus tard Philippe-Egalité.
Impliqué dans le scandale de « l’affaire du marquis de Brunoy », dont les débauches homosexuelles scandalisaient le tout Paris, il s’est suicidé le 30 mars 1779.

C’est Mouffle d’Angerville qui complètera les « Mémoires secrets » qui comptent 36 volumes et qui aura l’honneur de bénéficier d’un petit tour à la Bastille.

Les têtes de turc «  des Nouvelles », étaient La Harpe et Beaumarchais.

 Quelques ouvrages consultés :

Jules et Edmond de Goncourt, Portraits intimes au XVIII° siècle, Dentu 1856 et 1857
Archives de la Bastille
Mémoires Secrets Bachaumont
Edouard Fournier, Paris secret
Pascal Pia, préface à l’édition du Cercle du Livre Précieux
Jean-Pierre Duteil, bibliographe, libraire, éditeur.
Collardot, Les cours et les salons au XVIII° siècle
Feuillet de Conches, Les salons où l’on cause, Paris Charavay 1887
Correspondance des Grimm

Beaumarchais aura la chance d’être enfermé à Saint Lazare après la mort des auteurs des Mémoires et d’éviter la publicité de la fessée publique qui lui fut administrée comme punition.   

*Marcheuse : rabatteuse, généralement ancienne fille publique chargée de recruter des clients pour les bordels. Les maisons de première ligne ont ordinairement à leur service plusieurs marcheuses dont l'emploi consiste à promener les filles d'amour sur les boulevards et les lieux fréquentés pour appâter le chaland

Maurice Lever Anthologie érotique, le XVIII° siècle, Robert Laffont 2003 

Mise à jour le 204/01/2012

Plan Delagrive 1728 rue des Filles StThomas.jpg
Sur ce plan de 1728, le couvent et les dépendances se trouvaient à l'emplacement où la rue des Filles Saint-Thomas faisait un angle, exactement sur les lieux occupés par la Bourse, et l'AFP aujourd'hui.

Pendant très longtemps, il n’y eut d’autres journaux en France que la Gazette de France, et le Mercure, soumis à une sévère censure pour informer le public. Mais, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas, une dame Legendre Doublet de Persan, au milieu du 18° siècle tenait une sorte de bureau où se rédigeait un bulletin appelé «Nouvelles à la main», «Correspondance secrète» ou bien "Bulletin de Paris", diffusé sous le manteau à Paris, en province et dans les ambassades. Le ton était très libre, les informations scandaleuses, touchant les plus hauts personnages du royaume étaient répandues. Cet ancêtre du Canard Enchaîné déplut à la cour. Voyer d’Argenson au ministère des affaires étrangères enjoignit à madame Doublet de cesser ses activités. Rien n’y fit, même le roi Louis XV menaça de la faire enfermer dans un couvent. Les appuis dont disposait la dame Legendre de Persan étaient très puissants. Les "conférences" de madame Doublet étaient très fréquentées. Comble de coïncidence, cette dame appartenait à la famille Croizat, le plus gros agioteur de l'époque, l'homme le plus riche de France. Devenue veuve très tôt, elle se retira dans ses appartements, et n'en bougea plus jusqu'à sa mort. Son frère était l'abbé Legendreétait un fieffé libertin, tout comme l'abbé Voisenon.

La «Correspondance à la main» reprit ses activités de plus belle. Le policier Sartine envoya des espions qui l’informaient de la tenue des réunions et de l’identité des participants : des gens de la noblesse, des écrivains en renom, et même des ecclésiastiques. Il y avait parmi les «nouvellistes» un certain Voltaire et les bulletins avaient des correspondants établis en Hollande où l’on comptait des abonnés à Utrecht, Leyde et Amsterdam. Les «bulletinistes» étaient parfois inquiétés et faisaient de fréquents séjours à la Bastille comme Louis-Petit de Bachaumont, co-fondateur du journal et ami de toujours de la dame Legendre. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, avec deux écriteaux pendus à son cou portant la mention « gazetier à la main » L’abbé Prévost, malgré ses dénégations fut exilé à Marseille. Après la mort de Bachaumont (qui partageait le logement avec madame de Persan) ce fut Pidansat de Mairobert qui reprit la direction des «Nouvelles». Celui-ci, impliqué dans le scandale de «l’affaire du marquis de Brunoy» dont les débauches homosexuelles scandalisaient Paris, se suicida en 1779. Mouffle d'Angerville prit la suite.Les principales têtes de turc des nouvellistes furent Beaumarchais et l’académicien La Harpe.

Doublet Bachaumont mémoires secrets.jpg

Un journalisme inventé :

Les rédacteurs, tous bénévoles étaient nombreux et venaient de tous horizons, de la cour, des ambassades, de la noblesse, des écrivains et des philosophes. La maison de madame Doublet ét était appelée "La Paroisse".

Dans un bureau étaient tenus deux registres, l'un contenait des informations jugées plausibles, l'autre des nouvelles peu crédibles. Chaque participant aux réunions "de rédaction" devaient défendre un point de vue sur les deux registres. Bachaumont, l'abbé Voisenon et madame Legendre décidaient en dernier lieu de la publication de ces informations.

Voyons maintenant le domicile de madame Doublet, qui selon Grimm, passa 40 ans sans sortir de chez elle. Avant le percement du prolongement de la rue Vivienne et la construction du Palais Brongnard le couvent des Filles-Saint-Thomas occupait cet emplacement et les dépendances se trouvaient à l’angle actuel de la rue Vivienne et de la rue du Quatre-Septembre….. 

21/01/2012

Un théoricien de la couleur très influent : Ogden Nicholas Rood suite...

Par Bernard Vassor

medium_FENEON_reunion_02.jpg
De gauche à droite : Felix Feneon, Henri Gheon Felix Le Dantec, Emile Verhaeren, Francis Viele-Griffen, Henri-Edmond Cross, Andre Gide, Maurice Maeterlinck.

Né à Dandbury 1834, mort à New-York 1902
Les travaux de ce physicien américain sur les contrastes des couleurs, sont une syntèse des théories de Hermann von Helmoltz, de Maxwell et de Chevreul qui ont produit une très forte influence sur Dubois-Pillet, Seurat, Pissarro et Signac qui ont appliqué à la peinture les lois optiques. Ce dernier avait initié Vincent Van Gogh à ces innovations scientifiques qui conduisirent au néo-impressionnisme.  C'est à mon avis plus à l'influence de Rood, qu'à celle de Charles Blanc, à laquelle il n'avait semble-t-il pas compris grand chose ? Quand il avait lu "La Grammaire du dessin" qu'il recommandait à van Rappart, il réalisait ses "Mangeurs de pomme de terre". Pour un éclairciissement de la palette, il y a mieux !!!
En 1879 paraît son livre intitulé Modern Chromatics et sous-titré « Applications pour l’art et l’industrie »C'est au cours de réunions passionnées à la brasserie Gambrinus avec des écrivains naturalistes, symbolistes anarchisants comme Paul Alexis (Trublot) Félix Fénéon, Paul Adam Jules Laforgue, Barrès, Darzens les peintres Dubois-Pillet, Pissarro, Charles Angrand, et Louis Anquetin, que sont discutées avec passion les théories divisionnistes.
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Les diagrammes mathématiques de Roods promettaient la précision dans le traitement des couleurs que Georges Seurat et les néo-impressionnistes ont utilisés. Nous savons que Seurat possédait une édition de la roue chromatique asymétrique qu'il emportait partout, même sur sa périssoire qu'il avait baptisée (clin d'oeil à Ernest Cabaner et Charles Cros) "le hareng-saur épileptique!"

Né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879  une étude intitulée : Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'origine de la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Les Ripipoints" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac..

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Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autres."

-"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.

-"Épouvantable ! Épouvantable !"

-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."

-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :

-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !"


Né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879  une étude intitulée : Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'originede la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Le Ripipoint" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac..


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Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autre."

-"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.

-"Épouvantable ! Épouvantable !"

-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."

-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :

-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !"

mise à jour le 23/01/2012



20/01/2012

Histoire de Paris : un curieux ouvrage qui nous renseigne sur les maisons (ou couvents de joie) très accueillantes pendant la révolution, avec les noms, adresses et tarifs de "ces dames"

Par Bernard Vassor

Bordels de Paris,révolution,Sartine,Dillon,la Trémolière

Ce curieuux livre de petite dimension (in-16°) porte la date d'édition 14 juillet 1790 est un veritable Bottin de la galanterie parisienne en ce temps là. Il est orné d'une gravure licencieuse en frontispice, ce qui laisse penser que les noms  présentés sont fictifs tout comme la date d'édition pour égarerles recherches qui pourraient être faites pour retrouver par la police les imprimeurs et les auteurs de ces livres.

Dans la soixantaine de pages de ce livre, il y a beaucoup d'adresses existant encore aujourd'hui. Nous y trouvons les noms des maquerelles, et des appréciations sur la qualité du service rendu.

Dans  certaines maisons de plaisir on pouvait y entrer pour y rire, danser et souper "d'une manière honète ( sic..). Pour pénétrer dans une aute salle, il fallait passer par un bureau où l'on vous délivrait "un billet de société"  : coût, 18 livres pour ceux qui demanderaient à passer la nuit dans le couvent de joie, d'après le choix qu'ils auront fait, seront conduits dans l'appartement de la demoiselle....

Plusieurs prestations sont proposées avec le choix de "billets d'escrime" pour connaître les visages des promises, afin de passer dans "leur société" en communauté et éventuellement terminer la nuit avec elles. A dix heures du matin, tous les externes devront être partis. Alors, des équipes de médecins et chirurgiens viendront s'assurer de la bonne santé des courtisanes. Ces maisons revenant très  cher, des "capitalistes" fournissent des fonds, leurs actions leur donnant un droit spécial pour leur consommation personnelle sur toutes les activités de ces clubs.

Les "conventuées" n'étaient autorisées à sortir que par congé qui ne pouvait pas dépasser 24 heures.

Il y avait dans Paris 4 maisons de la sorte,  tenues  par des "abbesses inspectrices" la dame Adeline, l'acrtice Julie de l'Ambigu, Rosalie Gavaudan, et la Guimard.

Il existait des bordels spéciaux : "Le bordel de négresse" chez Isabeau, rue de Montmorency, près la maison de Nicolas Flamel. Le prix n'est pas fixe, on y trouve "la négresse, la mulatresse qui peuvent être marchandées"

Publicité mensogère aussi était "le bordel des pucelles" chez la dame Morgan, juste à l'entrée du faubourg Montmartre.

Le bordel des élégantes chez la Dervieux, rue Chantereine (aujourd'hui rue de la Victoire) Ce commerce était réservé aux très riches, il fallait y être connu des actrices et danseuses et y venir  avec un riche équipage," les transactions se faisant de gré à gré"

Le bordel des bourgeoises chez madame Ducrai, rue d'Amboise, n'est ouvert que de 3 heures de l'après-midi,  à 9 heures du soir. On y boit, on y mange, on y couche avec la bourgeoise que l'on a demandé. La fidèle épouse devant rejoindre impérativement le domicile conjugal avant le dernier coup de 9 heures.

Difficile de démêler le vrai du faux dans ce  "Who's Who" de la pornographie du XVIII° siècle.

A suivre................

 

477ème anniversaire de la fondation de Lima

Nos amis du Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de

l’exposition de la céramiste Nicole Hiribarne

 

Vision post-colombienne de l’art précolombien

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a l’occasion du 477ème anniversaire de la

fondation de Lima  

du 17 janvier au 28 janvier

du lundi au samedi de 10h00 a 18h00

 Galerie de la Maison du Pérou

20 - 22, rue Saint Rémi

3300 Bordeaux

19/01/2012

Un carnet de croquis d'Emile Bernard, un peu....spécial

Par Bernard Vassor

Emile Bernard bordelos.jpg

Nous savons tous que Toulouse-Lautrec fit découvrir à Vincent van Gogh tous les mauvais lieux de Montmartre, dont le Perroquet gris (tu avais raison Laurent Bihl) au 2 rue de Steinkerque. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que le jeune Emile Bernard, avant de devenir ultra-catho, fréquenta ces lieux de luxure, et consacra un carnet de croquis, conservé au VGM dont les représentations sont plutôt lestes....

La légende du dessin de  couverture est :

"A mon ami Vincent ce croquis bête"

Signé Emile Bernard, 88 (1888).

Un tourment supplémentaire pour le père Tanguy !

Par Bernard Vassor

PONTONS BREST 1871 02.jpg

Le ponton "La Provence"octobre 1871.

Comme tous les articles concernant le père Tanguy, je n'autorise pas la reproduction d'images ou d"articles provenants de mon blog. Un parasite m'ayant sommé pour mon bien de lui donner toutes mes sources pour "améliorer mon blog" et pour un travail personnel !

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Mai 1871, le garde national Julien Tanguy, membre du 61° bataillon de Montmartre est appréhendé  le 23 mai alors qu'il tentait d'échapper aux soldats versaillais qui l'avaient délogé du cimetière Montmartre d'où il tentait de retarder l'avancée des troupes du général Montandon. Conduit au sommet de la  Butte Tanguy passant  devant une cour prévôtale improvisée, est conduit après un jugement sommaire à être emprisonné à Versaille (chantier). Après quelques jours, toutes les prisons étant surchargées il fut conduit sur un ponton (prison flottante) à Brest. Le navire avait pour nom  "La Provence". Il fut extrait de sa cage metallique du ponton, pour être entendu par un juge d'instruction à Versaille, et aussitôt réincarcéré en attente d'un jugement. Un évènemennt incongru va survenir qui va le plonger dans le plus grand désarroi. Un de ses amis, croyant lui  faire plaisir, lui fit parvenir une carte portant juste ces quelques mots : "TOUT VA BIEN" Craignant un vaste complot communard, c'est aussitôt le branle-bas de combat (terme de marine) chez les enquêteurs versaillais, et les autorités militaires de Brest Julien Tanguy est conduit à fond de cale (l'équivalent du mitard) ET MIS AUX FERS, puis soumis à une enqête approfondie.  Tout va bien ! un mot de passe annonçant un soulèvement général ?

Fort heureusement, les militaires bornés se sont rendu à l'évidence, Julien Tanguy n''était pas homme à préparer une émeute et fut remis au régime "normal" dans sa cage de fer sur le pont du navire jusqu'à la fin de sa peine.

18/01/2012

Paris disparu : emplacement de l'ancien couvent des Capucines.

Par Bernard Vassor

Petits---Champs 84.jpg

Ces immeubles, démolis vers 1910, étaient les seuls vestiges de l'ancien couvent ouvert à cet endroit en 1686. Le bâtiment fut déplacé sous Louis XIV, lors de la construction de la place Vendôme. Devenu bien national de la section des Piques pendant la révolution le couvent devint l'Hôtel des monnaies, puis un lieu de spectacles divers. Le cirque Franconi, avant de s'installer boulevard du Crime, y donna là des représentations. Ces quelques maisons situées à l'époque au numéro 84, occupaient l'emplacement actuel de la rue Danielle Casanova.

Canulars plagiats supercheries et autres fariboles

Par Bernard Vassor

Michel Chasles CADRE NOIR.jpg
Michel Chasles (1793-1880), mathématicien, membre de l'Académie des Sciences et de la Royal Society.

Depuis la renaissance, l'histoire fourmille de petites mystifications et de grandes escroqueries littéraires.

Déja, au seizième siècle, le savant de Modène, Sigonio (1520-1584) avait découvert quelques fragments d'un traité de Cicéron au moyen duquel il recomposa un ouvrage entier. Ce n'est qu'à la fin du dix-huitième siècle que l'on découvrit la supercherie dans une lettre où Sigonio avouait être l'auteur de "de Consolation" supposé être de la main de Cicéron. Pourtant, un de ses élèves Ricoboni, avait découvert la fraude et s'était empressé de la signaler, mais personne ne lui accorda aucun crédit.

Joseph Scaliger, un des plus grands érudits du seizième, fut la victime d'un de ses amis qui lui avait donné à publié de supposées pièces de comiques anciens "Attius et Trabéas" qui n'existaient que dans l'imagination de Marc-Antoine Muret.

L'histoire de la peinture en Italie, Stendhal plagiaire !!!

"Tout ce que disait Lanzi, ne se trouve pas

dans Stendhal, mais tout ce qu'écrivait

Stendhal, se trouve dans Lanzi"

C'est la deuxième publication donnée par Henri Beyle qui est le plagiat d'un ouvrage de l'abbé Luigi Lanzi (1732-1810), directeur du Musée de Florence : "Storia picturia dell'italia" paru en 1795-1796. Dans l'introduction Stendhal utilise de larges extraits de Richardson du "Trattato della pittura". Il envoie son manuscrit à son éditeur le 30 mai 1817. "A l'époque où il commence à écrire, il ne connait pas grand chose à la peinture. Il emprunte aux auteurs qu'il consulte, et s'approprie des pages entières, auxquelles il ne fait subire que de minimes changements. Il coupe, condense ou allonge, mêlant à plaisir le bien d'autrui et ses réflexions personnelles"(Henri Martineau). Dans sa première étude sur Haydn, en 1815, Henri Beyle avait "oublié" de mentionner que le livre était traduit de l'italien; car Carpiani son véritable auteur protesta. Mais Beyle qui s'était caché sous le pseudonyme de Bombet, échappa de peu à la disgrâce de voir son nom éclaboussé.

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L'affaire Vrain-Lucas

"Billet d'Alexandre le Grand à Aristote : A son très aimé Aristote : Mon amé, ne suys pas satisfait de ce qu'avez rendu public aucun de vos livres, que deviez garder sous le scel du mystère ; car c'est en profaner la valeur... Quant à ce que m'avez mandé d'aller faire un voyage au pays des Gaules, afin d'y apprendre la science des druides, non seulement vous le permets, mais vous y engage pour le bien de mon peuple, car vous n'ignorez pas lestime que je fais d'icelle nation que je considère comme étant ce qui porte la lumière dans le monde. Je vous salue. Ce XX des kalendes de mai, an de CV Olympiade."

Signé - ALEXANDRE

Coup de tonnerre à l'académie des Sciences, le grand savant Michel Chasle, dans une communication en 1867, révèle que ce n'est pas le chétif et maladif Newton qui a découvert les lois de la gravitation. En effet, c'est le Français Blaise Pascal qui ,en est à l'origine !

"Je détiens les preuves  de cette abominable escroquerie" déclare l'éminent académicien. Il a pour preuves, une dizaine de lettres de Pascal, adressées à un jeune étudiant nommé Newton, en lui indiquant  l'avancement de ses travaux sur le sujet. L'auteur des Pensées évoquait, dans ces lettres, en 1648, du système des lois d'attraction dont Newton ne devait avoir la révélation que vingt ans plus tard ! Donc, Newton ne fit que recopier ces éléments qui vont bouleverser l'histoire de la physique et des sciences.

Cocorico !!! La France entière, le gouvernement impérial qui a le privilège de détenir la garde de ces saintes relique, la presse souligne l'évènement, des chansonniers composent des hymnes à la gloire à la fois de Pascal et de Chasles, en n'oubliant pas de démontrer "la superiorité des Français, face à ces stupides Anglais.

Trois années plus tard, un procès s'ouvrit devant le tribunal correctionnelle de la Seine.  Le faussaire, fournisseur des documents vendus à l'académicien comparait pour avoir fabriqué des faux. Au lieu de nier, un certain Denis Vrain-Lucas, se prête complaisamment aux questions des accusateurs.

Il décrit les difficultés de son métier...comment se procurer du papier ancien, comment pour donner un aspect ancien, roussir les feuilles une à une à la flamme de chandelles.

Le  nombre de faux documents, plus de 27 000, est examiné par la cour. On y trouve pêle-mêle dans les travaux du stakanoviste Vrain-Lucas des lettres de Socrate à Euclide, d'Héloïse à Abélar, de Saint-Eloi à Dagobert, de Jules César à Vercingétorix, de Charles Quint à Rabelais.

Le prévenu fut condamné à deux ans de prison et une amende. Le savant Michel Chasles qui avait fini par saisir la justice fut déconsidéré à jamais.

La Chasse spirituelle :

Stupéfaction dans le landerneau rimbaldien !

Le journal "Combat", en 1949, annoncait avoir retrouvé le manuscrit légendaire d'un texte de Rimbaud de 34 pages intitulé :"La Chasse spirituelle" et l'avoir fait publier dans le "Mercure de France". Branle-bas de combat, les rimbaldolâtres, comme toujours ne tarissaient pas d'éloge sur cette pièce digne du génie d'Arthur. Ce manuscrit, "miraculeusement retrouvé chez un collectionneur" fut authentifié par nombre de "spécialistes éminents" de Rimbaud.

Cela n'empêche pas aujourd'hui encore, de retrouver "miraculeusement" chaque année photographies, texte inédits, révolver de Verlaine avec la caution de rimbaldophiles patentés.

Ce texte fantôme, qui avait été oublié par Rimbaud, rue Nicolet chez les Mauté, Matilde, la femme de Verlaine disait l'avoir donné à Philippe Burty. Depuis, 1872, personne n'avait retrouvé la trace de ce texte mythique.

Mais, quelques semaines plus tard, deux comédiens, Nicolas Bataille et Mme Akakia Viala,  qui avaient monté "Une Saison en enfer" furent éreintés par ces mêmes "spécialistes rimbaldiens", ils levèrent le voile, en reconnaissant être les auteurs de cette supercherie, pour confondre et démontrer l'incompétence des prétendus spécialistes.

Seul André Breton s'était indigné : " «Combat" présente aujourd’hui un document littéraire exceptionnel que l’on croyait perdu depuis 1872.»

Aujourd'hui encore, chaque année voit des photos retrouvées miraculeusement, le révolver de Rimbaud, des poèmes ou des textes inédits retrouvés tout aussi miraculeusement, avec la caution de rimbaldophiles patentés. Cela fait beaucoup de miracles pour un homme qui

avait dit :"Merde à Dieu"

Le même André Breton fut pris dans les filets de Jean Dutourd qui avait dans un article inventé un philosophe allemant Ludwig Schnorr, qui aurait rendu visite à Victor Hugo à Guernesey. Breton tomba à pieds joints dans le panneau, et publia un article à la gloire de Schnorr (le texte de Breton fut vendu lors de la dispersion de son atelier)

mise à jour le 18/01/2012

A suivre............

 

17/01/2012

Paris disparu : les maisons du quai des Orfèvres

Par Bernard Vassor

QUAI DES ORFEVRES 1908.jpg

Maisons à démolir en 1908, pour l'agrandissement du Palais de Justice.

A suivre....

16/01/2012

Le peyotl des indiens Huichols : voyage initiatique au pays des rêves colorés et destruction d'une culture pour des raisons mercantiles une nouvelle fois..

Par Bernard Vassor, 

 
LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE DES INDIENS HUICHOLS 
huichol eperon.jpg
Un chamane Huichol
 
Pétition :
Le territoire sacré, propriété ancestrale du peuple Huichol va être dévastée par l'octroi par le gouvernement mexicain à un société canadienne pour l'exploitation de mines d'or récemment découvertes.
Je n'ai pas encore trouvé de pétition en français ?
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Argent pour les marchés, destruction pour les Huichols au Mexique

Depuis le 08.03.2011 834 personnes ont signé la pétition

Huicholes à Wirikuta 
Huicholes à Wirikuta

 

Les sociétés minières encaissent des bénéfices records grâce à l'explosion du prix de l’argent.  Les retombées économiques pour une société transnationale canadienne ne peuvent justifier la destruction de la Sierra de Catorce, dans l’Etat de San Luis Potosi au Mexique, lieu irremplaçable pour la communauté amérindienne Huichol (ou wixarica). Pour cette dernière, la Sierra de Catorce est le lieu de naissance du Soleil, le site où se trouvent les sources sacrées.

La page d’accueil de la société minière First Majestic Silver Corporation fait référence à un « plan de développement et d’acquisition dynamique » axé sur le Mexique. Le peuple Huichol peut le confirmer car 22 des concessions minières de la société sont situées à l’intérieur de leur désert sacré « Wirikuta », grand de 6.326 hectares aux alentours de la ville de Real de Catorce.

Les plans publiés évoquent l’exploitation minière en profondeur et à ciel ouvert, et  l’intoxication au cyanure afin de séparer l’argent du minerai. L’obtention d’un gramme d’or ou d’argent nécessite le broyage d’une tonne de minerai et la consommation de 2.000 litres d’eau douce.

Le beau et fragile désert de Wirikuta est non seulement un site sacré pour les amérindiens mais aussi un écosystème unique au monde. La pollution de ses rivières et aquifères, du sol et de l’air affectera tous les habitants actuels et les générations futures. Elle menace des espaces en voie de disparition animales et végétales, dont certaines endémiques à l’image d’une grande variété de cactus présents uniquement à cet endroit du globe. L’aigle, qui est le symbole national du Mexique, est un des animaux les plus menacés par l’exploitation  minière.

Chaque année, les Huichols font un pélérinage dans le Wirikuta, pour maintenir active la « Route de la Sierra Huichol », pour implorer leur Dieu de donner pluie, santé et moyens de subsistance à la population. Selon leurs porte-parole, les Huichols sont un des peuples méso-américains ayant conservé sa cosmogonie, ses coutumes, ses savoirs ancestraux, ses lieux sacrés « de génération en génération à travers les millénaires ». Les concessions minières sont considérées comme cause de dommages irréparables pour cet héritage. « Il est bien plus important que toute la richesse promise par l’activité minière » selon les Huichols.

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 "La plante, Peyotl, sorte de Nopal de terre, est blanche.

 Elle croît dans les régions septentrionales
et provoque chez ceux qui la mangent ou la boivent
des visions effrayantes ou risibles. L'ivresse dure deux ou trois jours, puis disparaît.
Les Chichimèkes font de cette plante une consommation considérable.
Cela leur donne des forces, les excite au combat,
leur enlève la peur, es empêche de ressentir les effets de la faim et de la soif.
On dit même que cela les met à l'abri de tous dangers"
Bernardino de Sahagun Historia general de las Cosas de Nuova España.
Une utilisation de ce cactus est ancrée dans la tradition de tribus précolombiennes, remontant à plus de trois mille ans.  Lesindiens Huichols, et les Tarahumaras, ayant survécu et conservé leur culture cérémoniale, par la tradition orale, malgré l'influence de la civilisation chrétienne qui interdit les pratiques de "sorcellerie". Le Peyotl ou cactus sacréfait partie d'un rituel chamanique permettant d'entrer en contact avec les esprits.C'est la partie laineuse et sèche (qui contient  plus de 30 alcaloïdes différents,dont la mescaline(trimethoxyphenethylamine), l'anhalamine, l'anhalinine et la peyotline) quiest mâchonnée au cours de cérémonies incantatoires par les chamanes. Les effets hallucinogènes permettent "le passage" dans le monde des Esprits. La léthargie qui s'ensuit dure plusieurs jours transportant les individus dans un monde très couloré.
 
lophopophora en fleur.jpg
La Lophophora Williamsii
Les lieux de culture (et d'un véritable culte) sont maintenus secrèts. Dans les années 1960, beaucoup de hippies ayant fait "le pèlerinage" au pays du Peyotl, dans le désert de la Sierra Madré, avaient saccagé et presque fait disparaître cette espèce de la seule région où elle s'était acclimatée. Rappelons que dans un article précédent, Antonin Arthaud avait écrit avoir vécu les plus beaux moments de sa vie, il partit pour le Mexique en 1936 à la recherche du peyotl et publia le récit de ses voyages chez les Tarahumaras en 1937 (D'un voyage au pays des Tarahumaras) et en 1943 (Le rite du peyotl chez les Tarahumaras) une tribu ayant conservé la mémoire des ancètres.

Henri Michaux,utilisateur de la mescaline nota ses expériences dans :Misérable Miracle, 1956 ; Connaissance par les Gouffres, 1957 ; L'Infini Turbulent, 1961.

Carlos Castaneda, L'herbe du diable et la petite fumée , Le Soleil Noir, 1976.

Aldous Huxley The Doors of Perception.  
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 Sous l'emprise du cactus sacré de véritables oeuvres d'art sont créées à partir de fils colorés collés sur un support dont la beauté est stupéfiante. Les indiens, sans connaître les théories de la couleur font "vibrer" les couleurs à la manière des impressionnistes. 
Le Peyoltl possède aussi le nom botanique grec Lophophora williamsii . Ce nom signifie : qui porte aigrette en raison de la touffe laineuse  qui entoure les aréoles. On l"appelle aussi : Bouton de Mescal.
Par ailleurs beaucoup de cactées contiennent des alcaloïdes parfois utilisés en médecine. La Lophophora en possède plus de trente ! Dont bien sûr la mescaline.
Culture
Depuis un arrêté du 18 août 2004 modifiant l'arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants, la détention, la culture ou la vente du "peyotl ou peyote", et donc de toutes les espèces du genre Lophophora, sont interdites en France.
La France rejoint ainsi la Suisse et l'Italie
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Pour les scientifiques, on pourra se reporter utilement au site suivant :
par T. Alexander Shulgin.
Il va sans dire que l'utilisation du "bouton de mescal" présente de graves risques de voyage sans retour au réel !!!

*Synopsie : phénomène lié à la perception de sensations liées à un autre sens, provoquant des visions colorée.

 

http://www.youtube.com/watch?v=eJSnZ2r0vK0&feature=re...

 

Une réponse de la traductrice du livre des deux historiens américains, auteurs d'une biographie magistrale de Vincent van Gogh.

Voici sans aucune retouche la  réponse de la traductrice. Je reste pour ma part sur mes positions, le livre d'Alain Rohan devant bientôt faire litière de certaines suppositions "hypothétiques", ......mais, attendonns la parution de ce livre..

Je suis bien sûr d'accord avec elle  sur certaines affirmations vaseuses et pleunichardes de certains historiens de l'art (ou pas) donnant à penser que Vincent a vécu dans la misère la plus noire abandonné de tous. J'ai dans mes petits articles à plusieurs reprises critiqué par exemple son attitude envers les femmes et son "égoïsme" en certaines circonstances. Mais j'en ai déjà trop dit, je lui laisse la parole.

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Mon cher Bernard, (pas Emile, hein, sinon, j’aurais dit “mon cher petit Bernard” -- non, je dis bien, mon cher grand Bernard...)

Il faut avoir lu. J’ai eu ce privilège. Rien, dans cette hypothèse — qui ne se veut qu’une hypothèse, au même titre que celle du suicide —  n’est avancé sans être étayé par des éléments  solides qui, sans se présenter comme des “preuves indiscutables”, proposent une alternative possible à la théorie du suicide, en exposant les failles et incohérences de la théorie admise (qui manque, elle aussi de "preuves indiscutables"). Rien n’est inventé. Aucun élément “nouveau” non plus. Tout s’appuie sur des faits concrets et sérieusement documentés, qui, dans un cas comme dans l’autre, demandent à être analysés, étudiés et interprétés, plus de 120 ans après les faits (exercice périlleux, s’il en est — il n’est qu’à voir les remous et les passions qu’ont pu susciter la révision du procès Seznec). J’attends bien entendu de  lire le livre d’Alain Rohan qui, lui, semble apporter des éléments nouveaux, pour me faire un avis – et non un jugement, car il ne s’agit pas de moi, piètre ignorante qui ne suis ni chercheuse, ni universitaire, ni spécialiste. En tant que telle, je me garderai bien d’entrer dans la polémique; en lectrice quelque peu avertie cependant, je maintiens que la théorie est très intéressante et plausible, mais voilà: elle dérange et bouscule des certitudes bancales et vaseuses, sur lesquelles on a bâti le mythe du “peintre maudit” fort opportun et vendeur (et maintes fois démenti par ailleurs), - qui a fait couler autant d’encre que de larmes.  Pour ma part (une fois encore, du haut de mon mini-marchepied) je reste aussi sensible aux trois versions: celle  du  suicide, celle de la mort accidentelle, et celle du suicidé de la société d’Artaud. C’est aux auteurs qu’il a fallu du courage pour avancer cette théorie (qui, par son sérieux intellectuel, a séduit beaucoup d’éminents spécialistes de Vincent de par le monde) — moi, je me ferai un plaisir de la présenter (et non de la défendre bec et ongles, car il ne s’agit pas de cela et je n’en ai d’ailleurs pas les moyens intellectuels). Cela étant, elle ne change rien à la valeur du peintre, de l’écrivain et de son œuvre – mais dévoile peut-être une générosité de cœur méconnue de l’homme.

15/01/2012

Mon ami l'historien Laurent Bihl m'a transmis cette information capitale, qui contredit à ma grande honte toutes mes affirmations...


Enfin ! La vérité sur la mort de Vincent van Gogh

Par Laurent Bihl

Excuse-moi Bernard, mais ta version ne vaut pas mieux que les autres. Moi seul suis, pour l'heure, en mesure de révéler l'authentique fin de Van Gogh.

En fait, notre peintre était bien plus engagé qu'on ne l'a dit dans les milieux Socialistes-Révolutionnaires. En mai 1890, Van Gogh abrite à Arles un nihiliste nommé Padlewski, lequel vient d'assassiner le général russe Seliverstoff. Alors qu'on croit l'activiste passé clandestinement dans le Tessin avec Georges de Labruyère, amant de Séverine, Padlewski est en fait amené chez Van Gogh à Arles par Amilcar Cipriani, l'ancien compagnon de Garibaldi. Après une cuite mémorable, les 3 hommes s'embarquent pour les USA en avion, précisément dans l'Etat de New York, afin d'aller manifester contre la première utilisation de la chaise électrique, sur William Kemmler. C'est LA, LA ET NULLE PART AILLEURS, que Van Gogh est blessé à l'oreille par une charge policière particulièrement virulente. Il prend dès lors le premier train et revient expirer à Arles des suites des brutalités policières américaines, non sans avoir laissé de nombreuses toiles dans certains musées de la cote Est en dépôt, ce qui explique leur présence outre atlantique aujourd'hui.

OR, CES TOILES, PRETES, N'ONT JAMAIS ETE RESTITUEES par les USA!

C'est donc la raison pour laquelle les biographes yankees tentent de déguiser grossièrement la mort de Van Gogh en un duel imaginaire.

Je sais que cela va choquer, mais il fallait tout de même que la vérité soit dite.

Sur ce, je te souhaite une bonne année.

Laurent

Laurent Bihl est l’auteur d’un ouvrage récent consacré à Michel Zévaco :

De cape noire en épée rouge

Editions Ressouvenances

ISBN2 84505 110 2

Laurent Bihl


Quand va-t-on laisser en paix Arthur Rimbaud Vincent van Gogh et les autres ?

Par Bernard Vassor

van gogh,corbeaux, champ de blé

Pour ce qui concerne Rimbaud, il ne se passe pas plus de deux ou trois ans pour que l'on découvre, une révolver, une photo où un personnage, la bouche ouverte, qui est le seul à regarder bêtement l'objectif. Régulièrement les plus grands biographes prétendent qu'Arthur était à Paris au moment de la Commune de Paris. Sauf Steeve Murphy et Pierre Brunel qui ont fait preuve d'une grande objectivité. Je ne parle pas des découverrtes "miraculeuses" d'article de journaux, sans oublier la supercherie de trois étudiants qui avaient "retrouvé" en 1945 le poème disparu  La Chasse spirituelle. Ce canular avait révélé l'ignorance crasse de tous ces spécialistes rimbaldiens qui se tordaient d'admiration devant ce chef d'oeuvre inégalé de la littérature !!!

Juste  pour mémoire le canular de trois jeunes gens de Livourne qui avaient à la hâte taillé trois morceaux de pierre, sachant que le canal de la ville allait être dragué en 1984 pour retrouver selon la légende des statues que Modigliani avait jeté dans ce canal. Bien sûr on ressortit de l'eau ces pierres à peine sculptées une à une. Bientôt, les plus grands experts mondiaux vinrent comme une volée de mouches se pencher sur ces  fabuleux trésors qu'ils authentifièrent presque tous.

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Spéculation !

Pour  l'affaire de Vincent, on cite toujours John Rewald qui le premier aurait émis l'hypothèse de l'assassinat sans trop insister à ma connaissance, n'ayant pas encore eu connaissance de ce texte jusqu'à présent. Une hypothèse n'a jamais été une réalité, tout juste une prétérition.

Bien des fadaises ont été écrites depuis lors. Jusqu'en 2009, où un historiographe hollandais, fait paraître dans sa langue natale un mauvais livre où il indique que Vincennt  ne se serait pas suicidé, mais, serait mort en duel ! Avec des arguments d'une confondante bétise. Devant le tollé provoqué par ces niaiseries, le batave se confond en excuses et assure qu'il ne défend plus cette idée et promet que dans la réédition de son livre les choses seraient modifiées ainsi que dans la version française ce que j'ai pu constater. Il dit qu'il lui semble inutile de spéculer sur les raisons et conditions de ce décès. Il ajoute  avec un certain cynisme : "j'ai à coeur de ne pas me  mettre au service du mythe(commercial) mais du peintre". (j'ai la lettre complète au cas où)

La dernière en date est cette biographie monumentale de deux historiens américains qui remettent au goût du jour la fameuse "hypothèse".

Au passage ils salissent sans preuve la mémoire de deux jeunes frères : un qui est gentil cultivé, et l'autre qui a le rôle du méchant.

Par le plus grand des hasards, je connais très bien l'excellente traductrice qui est, ou a été membre  de mon association, ce qui démontre bien sa grande valeur (humour).

Isabelle compte bien et c'est son devoir, défendre bec et ongles la version des yankees poulitzérisés.

Bien du courage madame l'épistophile, tu va peut-être devoir réviser ton jugement sur l'une de tes idoles

L'ensemble de l'ouvrage à part ce petit phénomène promotionnel est parait-il d'une très grande qualité littéraire. Il est le fruit d'une dizaine d'années de recherches au VGM qui dans l'ensemble soutienent cette version. Pardon à eux, mais je suis en total désaccord.

Le livre d'Alain Rohan dont je vous ai déjà parlé devrait faire taire pour quelque temps encore les prétentions commercieles de certains hypothésistes.

14/01/2012

Le théâtre de Guy de Maupassant aux éditions du Sandre par Noëlle Benhamou

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Sur le site maupassantiana

http://www.maupassantiana.fr/Oeuvre/Theatre.html

Théâtre

 

Sont données ci-dessous les pièces de théâtre écrites par Maupassant, présentées par ordre chronologique de parution ou de représentation. Certaines sont inachevées. Les titres sont suivis d'une icone Pour lire le texte. En cliquant dessus, vous pourrez accéder au texte correspondant. Une autre icone Mises en scène et représentations mènera vers les différentes mises en scène et représentations des pièces maupassantiennes.

1875
  • À la feuille de rose, maison turque Pour lire le texte Mises en scène et représentations

    1877

  • La Trahison de la comtesse de Rhune, pièce historique en trois actes et en vers. Mises en scène et représentations

    1879

  • Histoire du vieux temps, scène en vers créée en 1879Mises en scène et représentations
  • Une répétition, comédie en un acte et en vers, publiée en 1879Mises en scène et représentations

    1891

  • Musotte, pièce en trois actes en collaboration avec Jacques Normand, créée le 4 mars 1891Pour lire le texte Mises en scène et représentations

    1893

  • La Paix du ménage, comédie en deux actes et en prose créée le 6 mars 1893Mises en scène et représentations

    fragments

  • Yvette
  • La Demande

La Geisha dans "La Chronique des choses anciennes"

Par Bernard Vassor

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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/04/...

Dans l'histoire du  Japon romanesque, parue au VIII° siécle, une jeune fille "d'Ame no Uzume"est appelée par les dieux pour faire sortir la déesse solaire Amaterasu, nous apprend le dictionnaire des mythes féminins* paru sous la direction de Pierre Brunel.

 

Le terme Geisha n'est apparu semble-t-il qu'en 1768 dans le quartier "réservé "d'Edo,( nom ancien de Tokio), de jeunes femmes exerçant un art de divertissement musique, art, poésie et danse. Des hommes aussi exerçant ces fonctions entre art et prostitution étaient parfois désignés sous ce même vocable.A l'origine, le nombre d'hommes "Geisha" dépassait largement celui des femmes qui étaient une toute petite minorité.Contrairement à la prostituée, la Geisha était  une dame de compagnie de tradition sophistiquée initiée à toues les formes d'art de la peinture à la musique et à la poésie.

........................

Une loi en 1779 créa un bureau d'enregistremen des Geisha leur interdisant de se livrer à la prostitution.

Trois beautés célèbres KITAGAWA UTAMARO

Les romans de Nagai Kafü sont très souvent des évocations de sa vie tumultueuse dans les bas-fonds de Tokio, où les courtisanes jouent un rôle prépondérant.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2010/03/...

Nagai Kafû : Le Maupassant japonais.

永井荷風 (1879-1959)

Nagai Kafû, (plutôt connu sous son prénom, Kafû), fortement influencé par les auteurs français (Zola, Maupassant ...) comme un grand nombre de ses compatriotes écrivains du début du vingtième siècle, a été l'un des fondateurs du naturalisme à la Japonaise. Dans un roman publié en 1918, son expérience libertine lui servit de support pour décrire le monde des maisons de thé, des geishas, des artistes et des marchands d'art.

 Mise à jour le 14/01/2012

*dictionnaire des mythes féminins* paru sous la direction de Pierre Brunel, éditions du Rocher 2002.