13/10/2014
Un curieux article concernant la découverte de la photographie.
Par Bernard Vassor
Ce journal daté de septembre1835 consacre un long article très élogieux au peintre décorateur Louis-Jacques Mandé Daguerre. Dans la première partie l'auteur de l'article parle à propos du Diorama (qui était situé dans l'actuelle rue de la Douane) de véritable chef-d'oeuvre utilisant toute la gamme des louanges à sa disposition consistant en de grandes toiles translucides peintes en trompe l’œil et animées par des jeux de lumière. Ce procédé avait été découvert en association avec le peintre Charles Marie Bouton dont le nom comme plus tard celui de Niépce disparut des tablettes de l'Histoire !!!
La suite est bien plus curieuse était dans la description du changement de couleurs de la fresque à la tombée de la nuit qui avait la propriété de conserver la lumière dans l'obscurité après en avoir été imprégnée le jour par sa propre lumière au milieu de la nuit. Le journaliste ignorait certainement le phénomène de la phosphorescence pourtant connu par les alchimistes depuis le moyen-âge. Dans leurs recherches, les apprentis sorciers avaient découvert des substances ou composés chimiques comme l'alun, l'arsenic le bismuth, le phosphore, le minium, des sels de plomb, de fer, d'argent et de bien d'autres possédant la faculté d'éclairer dans l'obscurité. Il est établi que Daguerre malgré son talent n'était pas un scientifique, et qu'il ignorait tout de la chimie.
Plus insolite encore, l'auteur qui signe F. poursuit : Aujourd'hui ces découvertes l'on mené à une découverte analogue, plus étonnante encore s'il est possible , il a trouvé dit-on le moyen de recueillir sur un plateau préparé par lui l'image produite par la chambre noire, de manière qu'un portrait, un paysage, une vue quelconque projetés sur ce plateau par la chambre noire ordinaire y laisse son empreinte en clair et en ombre et présente ainsi le plus parfait des dessins. Une préparation mise par dessus cette image la conserve pendant un temps indéfini. Les sciences physiques n'ont jamais présenté une oeuvre comparable à celle-ci.
Un petit rappel, après la mort de Joseph Nicéphore Nièpce en juin 1833 un contrat fut signé entre Louis Daguerre et Isidore Nièpce pour l'exploitation du procédé inventé inventé par l'Hermite de Saint-Loup de Varennes et pour le lancement d'une souscription pour la réalisation du matériel. Grâce à ses relations, Daguerre une fois de plus s'appropria seul cette invention qui devait plus à l'opticien Chevalier et à Nicéphore Nièpce.
Le nom de Daguerre figure sur la Tour qui n'est pas de Eiffel.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/03/...
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Le portrait au physionotrace, précurseur du daguerréotype et de la photographie.
Par Bernard Vassor
Source BnF GALLICA
Le physionotrace était un instrument inventé par Gilles-Louis Chrétien, violoncelle à l’Opéra et non pas comme l’écrivent certains par celui qui devint son associé, puis son concurent Edmé Quenedey. Gilles-Louis Chretien mis au point son appareil avec le peintre dessinateur Jean Fouquet. L’appareil inventé en 1786 ou 87 (?) permettait de projeter l’ombre d’un profil sur une feuille de papier transparent (en général de couleur bleue, ne me demandez pas pourquoi..) afin d’en décalquer les contours. L’intérieur de ce profil était interprété et coloré par un artiste. Ceux de Gilles-Louis Chretien était bien sûr l’œuvre de Jean Fouquet.
Quenedey quand à lui, gravait à l’aquatinte et à la roulette un médaillon qu’il remettait à l’acquéreur moyennant la somme de 24 livres avait le dessin original avec la planche gravée et douze épreuves de celle-ci.
Le physionotrace était basé sur le principe du pantographe amélioré d’un système complexe de parallélogrammes se déplaçant en tous sens. Un article du « Bulletin de la Société de l’Art français » de 1908, un dessin démontre que le procédé est une application spéciale du pantographe de Langlois monté sur un châssis vertical.
Cette invention connut tout de suite un succès considérable; au salon de 1793, on exposa plus de cent portraits, puis en l’an IV, il y eut douze salles dans chacune cinquante portraits furent présentés au public en présences des physionocrates.
L’engouement pour ce procédé fut de brève durée, malgré l’exportation outre-atlantique par un nommé Saint-Mesmin, élève de Chretien et de Quenedey qui fonda une société physiognotrcacique à Philadelphie ayant pour principaux clients des politiciens, des militaires et des français immigrés.
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12/10/2014
A l'insu de leur plein gré, ils sont synesthésistes !!!
Par Bernard Vassor
Origine physiologique de l'Impressionnisme :
"— Le préjugé du dessin. Étant admis que,
si l’œuvre picturale relève du cerveau,
de l’âme, elle ne le fait qu’au moyen de l’œil
et que l’œil est donc d’abord,
tout comme l’oreille en musique."
(Synestésie : simultanéité de sensations de deux organes)
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Un autre jésuite, le Père Louis-Bertrand Castel né à Montpellier (1688-1757) publie quelques ouvrages scientifiques originaux : Traité de la pesanteur universelle (1724),La Mathématique universelle (1738), Optique des couleurs (1740) et, dans Nouvelles expériences d'optique et d'acoustique 1735), il décrit une machine de son invention : LE CLAVECIN OCULAIRE (de telle manière qu'un sourd puisse jouir et juger de la beauté d'une musique et réciproquement qu'un aveugle puisse juger par les oreilles.)au moyen duquel il prétendait en variant les couleurs, affecter "l'organe de la vue comme le clavecin affecte celui de l'ouïe par la variété des sons." L'art de peindre les sons et toutes sortes de musique (1725)
Un théologien, le Père Marin Mersenne (1588-1648) établit le premier les principes de la synesthésie entre l'ouïe et la vue.La note grave est représentée par la couleur noire, la note la plus aiguë est le bleu qui s'évapore comme s'il retournait vers le ciel la dominante est le vert, la note la plus agréable. On doit veiller dans la suite des sons ait une égale beauté dans la liaison des couleurs. Il indique également que les genres de la musique grecque diatonique =vert,
chromatique=jaune, en harmonique=rouge. Les notes les plus aiguës sonnent clair, les graves ont l'air sombre.
Sa théorie s'applique aussi au domaine instrumental : bleu pour la basse, jaune pour la flûte, rouge pour la trompette et le violon. Rouge qui correspond au sol, est la quinte le caractère violent du rouge est défini. Le jaune correspond au mi .
http://www.liceoeqvisconti.it/museo/il-museo-dia-kircher/...
20:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Un fameux précurseur de la photographie totalement méconnu : G.J.'s GRAVESANDE
PAR BERNARD VASSOR
Willem Jacob 's Gravesande est né le 27 septembre 1688 à Bois-le-Duc.Il meurt le 28 février 1742 à Leyde , Son père, Dirk Storm van 's Gravesande, était intendant des domaines du prince d'Orange. Du côté de sa mère, il descend du professeur Joannes Heurnius. Il est issu d'une famille nombreuse. En 1720, il épouse Anne Sacrelaire. Ses travaux scientifiques sont considérables.
18:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/10/2014
Emile Zola, Lettres à Alexandrine (1876-1901). Date de mise en vente le 2 octobre 2014.
Par Bernard Vassor.
Edition établie, présentée et annotée par Brigitte Emile-Zola et Alain Pagès, avec la collaboration de Céline Grenaud-Tostain, Sophie Guermès, Jean-Sébastien Macke et Jean-Michel Pottier.
Editions Gallimard, 816 pages, ISBN 978 2 07 013921 7.
Docteur en médecine, Brigitte Emile-Zola est l'arrière-petite-fille de l'écrivain. Auteur de nombreux articles sur son aïeul et d'études qui lui permettent d'exploiter le contenu de ses archives familiales, elle a notamment publié Mes étés à Brienne, un ouvrage consacré à la figure de son grand-père Jacques-EmileZola (Editions du Frisson esthétique, 2008)
Professeur à l'Université de la Sorbonne nouvelle-Paris 3, directeur des Cahiers naturalistes, Alain Pagès est responsable de "l'équipe Zola" de l'Institut des Textes et manuscrits modernes CNRS. Auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du naturalisme ou de l'engagement de Zola au sein de l'affaire Dreyfus dont le dernier paru : Zola et le groupe de Médan. Histoire d'un cercle littéraire Perrin 2014) *
Il a assuré en collaboration avec Brigitte Emile-Zola la publication des lettres adressées à Jeanne Rozerot (Gallimard 2004)
Céline Renaud-Tostain, Maître de conférences à l'Université d'Evry-Val d’Essonne, elle est l'auteur de plusieurs études portant sur l'oeuvre de Zola, de Mirbeau, de Jules Renard et de Romain Rolland.
Sophie Guermès, Professeur à l'Université de Bretagne Occidentale, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la littérature des XIX° et XX° siècles dans ses rapports avec le christianisme.
Jean-Sébastien Macke, Docteur ès lettres, il a consacré plusieurs études aux relations entre Emile Zola et le musicien Alfred Bruneau.
Jean-Michel Pottier, Maître de conférences à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, il est l'auteur de nombreuses études sur Rosny aîné dont il a édité le Journal (Du Lérot, 2008)
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Résumé :
Cet ouvrage annoté comprend les 318 lettres adressées par Emile Zola à son épouse Alexandrine qui constituent le dernier et plus grand ensemble de manuscrits encore inédits de Zola.
. Leur divulgation intégrale représente un événement éditorial de la longue histoire de l'édition des Œuvres complètes. Conservées par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, ces lettres ne devaient pas être rendues publiqueS avant le début du XXI° siècle, conformément à une volonté émise par le docteur jacques-Emile Zola, le fils d'Emile Zola. Seuls jusqu'ici quelques rares chercheurs ont pu les consulter. Cette édition de la correspondance intime nous permet d'observer encore mieux l'évolution à la fois intellectuelle, psychologique et affective du grand écrivain lors d'une période charnière de sa vie.
La première partie touche à sa vie amoureuse et affective après la découverte par Alexandrine de la liaison de Zola avec Jeanne Rozerot. Alexandrine prendra alors l'habitude de faire des séjours réguliers en Italie. Les lettres que lui adresse Zola sont un long chemin pour retrouver la confiance brisée et le pacte amoureux qui les unissait.
La seconde partie touche à l'engagement politique du romancier. Il s'agit bien entendu de l'affaire Dreyfus avec un compte rendu détaillé de l'évolution et de sa conviction pour son engagement qui aboutira à son célèbre "J'accuse". Restée à Paris pendant l'exil de son mari, Alexandrine représentera son époux dans un monde intellectuel profondément divisé. par l'Affaire.
Alain Pagès est un récidiviste :
* http://www.paperblog.fr/6988189/alain-pages-histoire-d-un...
http://www.paperblog.fr/5901968/ils-ont-tue-zola-a-propos...
17:13 Publié dans A l'ombre des moulins et des guinguettes | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/08/2014
Le bal du Grand-Turc dans le quartier de la Goutte d'Or
Par Bernard Vassor
Le marquis de Rochegude indique dans "Promenade dans toutes les rues de Paris" :
N" 10 (boulevard Barbès). Vieille maison. Ancien bal du Grand Turc
fondé en 1806 par l'allemand Teich. Ce bal fut fréquenté par Dumas, les frères Lionnet, Monselet, la Société des Lurons, etc. Avant 1870 il était fréquenté surtout par les Allemands (certains disent des Alsaciens) Aujourd'hui c'est un café-concert : La Fourmi.
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C'est sur un ancien chemin boueux que ce bal de barrière fut construit au début du XVIII° siècle.Depuis le XVII°siècle, il étaait semé de cabarets et de guinguettes nous dit Alfred Delvau qui ajoute:au XVIII°siècle les maisons n'y abondaient pas davantage, excepté les "petites maisons" celles-la que l'on cachait le plus loin possible des regards indiscrets.
Les grands seigneurs d'alors menaient une vie double, ils avaient un hôtel dans Paris où ils édifiaient le voisinage par leur dignité leur luxe décent et leurs mœurs imposantes, et dans un faubourg quelconque à deux pas d'une guinguette adossée à un jardin maraîcher était la maison où s'engloutissaient des héritages entiers. Les petites maisons ont disparu, les grands seigneurs aussi, mais les moeurs sont restées. Les bourgeois riches laissent les danseuse à leur espalier et se contentent des petites dames du quartier Bréda.
(Orthographe d'époque)
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La barrière poissonnière était officiellement la barrière du Télégraphe parce qu'elle conduisait au télégraphe des frères Chappe établi sur les hauteurs de Montmartre.
L'histoire de ce lieu fut assez chaotique. en 1829, après avoir été repris par un certain Pégard, le "Grand-Turc" devint un restaurant-pâtissier assez réputé avant de revenir à sa vocation première de faire danser les parisiens en goguette. Si l''on en croit des témoins de l'époque,, du boulevard de la Chapelle au chemin de Clignancourt (rue Levisse puis boulevard Ornano) ce n'était presque que des maisons peintes en rouge signalant la présence de marchands de vin...
Pour ce qui concerne la présence d'Alexandre Dumas, de Charles Monselet et des frères Lionnet, je n'ai pas encore trouvé de confirmation aux dires du marquis de Rochegude.
Notice dans un autre article du 5 septembre 2011 :
Le Bal du Grand-Turc fut fondé en 1806 par un allemand Joseph Teiche, qui avait accolé un hôtel à son établissement qui partit en 1848, remplacé par son cousin Pégard, qui le revendit aussitôt à un autre cousin monsieur Hugot. On pouvait y rencontrer Alexandre Dumas, Alexandre Pothey, Pétrus Borel, Monselet, Alfred Delvau,Nerval. Ce fut le terrain d'élection des germanophiles jusqu'à la guerre de 1870. Le Grand-Turc se trouvait dans une partie du boulevard Rochechouart aujourd'hui qui fut remplacé par une partie du boulevard Barbès. La liste est loin d'être complète, nous évoquerons le bal du Château Rouge dans un prochain article.
*André Maillard, Les origines du vieux Paris, éditions de Minuit 1959
**André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre éditions Roussard Paris
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25/08/2014
Les Mormons : La création d'une nouvelle religion dans l'Union américaine en 1844, d'après des journaux de l'époque (mise à jour)
Par Bernard Vassor
Salt-Lake-City, la porte de l'Aigle..
Les journaux français étaient très sévères quand ils évoquaient "les religions bizarres professées dans L'Union". L'origine du nom de cette secte semble inconnue, bien que certains l'attribuent au nom de l'un des personnages du livre sacré ?
C'est un nommé Bennett se disant général (titre usurpé mais fort courant à l'époque), demeurant dans le village de Nauvoo (Illinois) fonda une secte qui interprêtait la bible à sa façon. Puisque Abraham avait eu des rapports avec Agar alors qu'étant marié, donc tous les hommes pouvaient avoir plusieurs femmes. Ces principes rencontrant un echo favorable auprès de la gent masculine. La ville de Nauvoo fut bientôt pionnière de cette nouvelle religion. Le général Benett choisit comme successeur un de ses disciples William Stafford. Celui-ci fut bientôt détrôné par le fameux Joé Smth.
Smith était né à Sharron (Vermont) en 1805. Ses parents appartenaient à la secte des Mormons. En 1823, il déclara avoir reçu la visite d'un ange qui lui prédisait la découverte prochaine du Livre des Mormons.* Joé prit alors la tête d'un parti s'opposant àStafford.
Quelques uns de ses opposants publièrent un ouvrage dans lequel ils dénoncèrent Joé Smith comme ayant enfreint les lois de la religion, le traitant d'intrigant voulant tromper le peuple en lui faisant croire qu'il pouvait découvrir des trésors cachés. Car Joé prétendait avoir en sa possession une pierre miraculeuse qui lui permettait de découvrir les trésors cachés dans les entrailles de la terre, dont il pouvait faire bénéficier ceux qui lui auraient payé une consultation. Il avait en outre trouvé une bible aux feuilles d'or faisant suite au livre des Mormons dont il avait reçu du ciel l'ordre de la publication. Joé avait un frère nommé Hiram, avec qui il s'était associé. Après avoir reçu des sommes énormes de souscription pour cette publication, un ordre du ciel les obligea à détruire cet ouvrage pour ne pas qu'il tombât dans des mains profanes ! En 1838, il s'autoproclama ministre des Mormons. Un officier de l'armée régulière le major Clarke en station dans l'Illinois, inquiet de la situation écrivit au président pour lui donner connaissance de faits qui se produisaient dans cette secte. Il les accusait de vols de meurtres et de libertinage. Mais, l'influence de Joé smith dont les rangs avaient considérablement grossis, firent du petit village qu'il était, une ville importante, avec un temple, et une piscine destinée au baptêmes des enfants, pour purifier les morts et laver les consciences, et à toutes sortes d'usages.
Quelques adeptes dissidents publièrent un journal : "Le Nauvoo Expositor" où ils exposaient leurs griefs contre la mainmise absolue des frères Smith. La réponse fut immédiate, Smith lança un appel aux armes, une troupe de trois cents hommes fondit sur l'imprimerie où était édité ce journal, le matériel fut jeté dans la rue, les presses détruites, puis on y mit le feu. Les attaquants ne se séparèrent que lorsque tout fut réduit en cendres. Des ennemis des Mormons, dans une ville voisine à Warsaw s'organisèrent et s'armèrent pour contrer les disciples de Joé Smith. Celui-ci organisa une police et déclara une guerre d'extermination contre les habitants de la ville. Mais, ceux-ci secourus par des habitants des comtés voisins firent une telle démonstration de force que la panique saisit les Mormons. Joé et Hiram abandonnant leurs disciples prirent la fuite à travers champs. Ils furent poursuivis et arrêtés par un bataillon du corps de l'armée régulière et conduits dans une prison improvisée. Quelques hommes voulant se débarrasser définitivement des deux frères, se barbouillèrent le visage de noir, et profitant d'un moment où la garde était réduite se ruèrent sur les eux. Joé réussit à se dégager et voulut se sauver en se jetant par la fenêtre. Mais, des hommes l'attendaient dans la cour de la caserne. Joé, avant d'avoir atteint le sol avait reçu cent dix sept chevrotines dans le corps. Son frère Hiram subit le même sort.
1
Nous avons, dans le dernier article laissé Elder Smith reconstruire sur les bords du Lac Salé, la Nouvelle Jérusalem.
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Les Mormons n'étaient guère connus en Europe, ce que l'on savait d'eux, se bornait au fait que leur religion leur recommandait d'avoir plusieurs femmes. A la fin du XIX° siècle, ils avaient obtenus la majorité des suffrages dans l'état de l'Utah. Un de leur représentant venait d'être envoyé à la Chambre haute de Washington, le sénateur Smooth. Une de leur communauté avait déjà été invalidée sous l'inculpation de polygamie. Le sénateur Smooth était-il polygame ?
Une enquête de la commission du sénat lui découvrit une femme dans l'Etat de l'Utah, et une seconde à Honolulu....Il fut lui aussi invalidé.
Quand Joseph Smith vers 1830, fonda "l'Eglise de Jesus-Christ, des Saints des derniers jours", il n'y avait que cinq adhérents. Ils étaient 400 000 à la fin du siècle. Ils avaient une majorité de trois quarts d'élus dans l'Utah, et progressaient dans l'Idaho et les états voisins. Leur président Smith, annonçait une acquisition de 67 000 ares de terrains qui allaient être divisés en lots pour être distribués à des colons. Ils avaient une formidable puissance d'expansion. La contrée qu'ils avaient investie était au départ un désert, elle fut progressivement la plus cultivée et radieuse des États-Unis, il n'y avait pas de ville plus jolie que Salt-Lake-City, avec de larges avenues bordées de peupliers, de belles résidences somptueuses et le splendide Temple des Mormons construit en pierres blanches avec six tours, peut-être à l'époque, le plus beau monument des États-Unis.
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24/08/2014
A Montmartre, quelques rues cafés, bals et guinguettes aujourd'hui disparus
Par Bernard Vassor
quelques images du temps de Gervaise, Nana et Germinie Lacerteux.
Cette tour, construite en 1859, sur l'emplacement du moulin de la Lancette. Un restaurant très cher,permettait en mangeant d'admirer le plus beau panorama parisien. Une passerelle conduisait à l'entrée de la Tour Solférino, où moyennant un droit de passage, le chaland pouvait gravir les escaliers conduisant au sommet. Pendant la guerre de 1870, une partie du bâtiment fut rétréci, quand on s'apercut que le point de mire que représentait cet édifice, servait de réglage aux batteries prussiènnes pour atteindre la Butte Montmartre. L'ouvrage fut détruit en 1874.
C'est peut-être là que Zola, dans "La Curée" situe la scène du restaurant de Montmartre :
Deux mois avant la mort d'Angèle, il l'avait menée, un dimanche, aux buttes Montmartre. La pauvre femme adorait manger au restaurant ; elle était heureuse, lorsque, après une longue promenade, il l'attablait dans quelque cabaret de la banlieue. Ce jour-là, ils dînèrent au sommet des buttes, dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris, sur cet océan de maisons aux toits bleuâtres, pareils à des flots pressés emplissant l'immense horizon. Leur table était placée devant une des fenêtres. Ce spectacle des toits de Paris égaya Saccard. Au dessert, il fit apporter une bouteille de bourgogne. Il souriait à l'espace, il était d'une galanterie inusitée. Et ses regards, amoureusement, redescendaient toujours sur cette mer vivante et pullulante, d'où sortait la voix profonde des foules. On était à l'automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C'était comme le coin enchanté d'une cité des Mille et une Nuits, aux arbres d'émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d'or dans un creuset.
- Oh ! vois, dit Saccard, avec un rire d'enfant, il pleut des pièces de vingt francs dans Paris !
Angèle se mit à rire à son tour, en accusant ces pièces-là de n'être pas faciles à ramasser. Mais son mari s'était levé, et, s'accoudant sur la rampe de la fenêtre :
- C'est la colonne Vendôme, n'est-ce pas, qui brille là-bas ?... Ici, plus à droite, voilà la Madeleine... Un beau quartier, où il y a beaucoup à faire... Ah ! cette fois, tout va brûler ! Vois-tu ?... On dirait que le quartier bout dans l'alambic de quelque chimiste.
Cette photographie, supposée avoir été prise à Montmartre sous le second empire, nous montre un entraînement de boxe (ou un duel) dans un espace limité par les couvre-chef des combattants et ce qui semble être deux arbitres.
Montmartre en 1860, rue Lévisse.
Gervaise de sa fenêtre de l'hôtel Boncoeur, situé boulevard Poissonnière pouvait apercevoir « la salle du père Colombe » dans la rue qui n'était pas encore la rue de Lévissse, mais la rue des Poissonniers :
L'assommoir du père Colombe se trouvait au coin de la rue des Poissonniers et du boulevard de Rochechouart, L’enseigne portait, en longues lettres bleues, le seul mot : Distillation, d’un bout à l’autre il y avait à la porte deux moitiés de futaille, des lauriers roses poussiéreux, Le comptoir énorme, avec ses files de verres, sa fontaine et ses mesures d’étain, s’allongeait à gauche en entrant ; et la vaste salle, tout autour, était ornée de gros tonneaux peints en jaune clair, miroitants de vernis, dont les cercles et les cannelles de cuivre luisaient. Plus haut, sur des étagères, de bouteilles de liqueur, des bocaux de fruits, toutes sortes de fioles en bon ordre, cachaient les murs, reflétaient dans la glace, derrière le comptoir, leurs taches vives, vert pomme, or pâle, laque tendre. Mais la curiosité de la maison était, au fond, de l’autre côté d’une barrière de chêne, dans une cour vitrée, l’appareil à distiller que les consommateurs voyaient fonctionner, des alambics aux longs cols, des serpentins descendant sous terre, une cuisine du diable devant laquelle venaient rêver les ouvriers soûlards »2.
Carte postale, d'après une gravure de 1870-1871 représente le fameux bal du Château-Rouge occupé par les gardes nationaux de la 18° légion. Cet espace était borné à l'est par la rue de Lévisse : A la suite d'une demande formulée par les sieurs Lévisse, Poulet, Dubray et Duseigneur, d'ouvrir sur des terrains situés à Montmartre (Seine) leur appartenant, 5 rues et une place* en se conformant aux conditions d'un acte sous seing privé du 10 décembre 1844. Les délibérations du Conseil municipal dont la dernière en date sont du 12 juin 1846, après consultation du Conseil d'Etat, autorise les sieurs Poulet, Lévisse, Dubray et Duseigneur d'ouvrir cinq rues et une place, à la charge pour eux d'abandonner gratuitement à cette commune la propriété du sol des voies nouvelles et de se conformer aux clauses de l 'acte conclu le 10 décembre 1844 entre eux et l'administration municipale, Les alignements de ces voies assignent une largeur de 14 mètres à la rue Lévisse, et 12 mètres aux autres voies, Autorisation du 14 mars 1847, Ces rues nouvelles auront une existence éphémère, La rue Lévisse, par exemple sera amputée lors des travaux d'Hausmann conduisant au percement en 1863 d'un boulevard dénommé d'abord boulevard Ornano, puis Barbès en 1882 dans la partie sud,, Au numéro 10 de la rue Lévisse se trouvait le Bal du Grand Turc évoqué par Emile Zola dans l'Assommoir.
-*La place en question était ce qui reste de l'actuelle place Belhomme dont une partie fut emportée par l'élargissement du boulevard et La construction d'immeubles nouveaux.
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19/08/2014
Un anarchiste converti : Pierre Dufour dit Paterne Berrichon
Par Bernard Vassor
Arthur et Frédéric Rimbaud
"L'HOMME A LA BARBE NOIRE DE MISSIONNAIRE"
Pierre dufour et son jumeau Alexandre ont vu le jour à Issoudun en 1855. Les enfants furent placés au Collège de Chezal-Benoit, puis au lycée de Châteauroux. Leur mère mourut en 1868 et le père en 1872. Alexandre s'embarqua pour l'Amérique du sud. Pierre vint à Paris pour suivre les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. A l'appel de la classe 1875, il est conduit à partir militaire. Pendant son service, il est condamné à 2 ans de prison pour refus d'obéissance. Gracié au bout de seize mois, il est envoyé à Tours pour finir son temps. Revenu à Paris, il fréquenta Le Soleil d'Or place Saint-Michel. C'est là qu'il changea son nom de Dufour en Paterne Berrichon, Paterne pour rappeler l'église Sainte-Paterne d'Issoudun, et Berrichon, parce qu'il était originaire du Berry tout simplement. Menant une vie de bohème, il voulut être écrivain, puis artiste peintre, il tenta en vain de vendre ses tableaux. Son frère et ses sœurs l'aidèrent un peu. Sans domicile fixe, il fréquentait les cénacles de Montmartre et du Quartier Latin, collabora à la revue Lutèce, au Décadent, au Mercure de France, au Chat Noir et à la Revue Blanche. Il participa à toutes les manifestations du Quartier latin, frondeur, antimilitariste, membre d'une "ligue des anti-propriétaires» provoquant des bagarres, il fut arrêté à deux reprises pour résistance à agent de la force publique. Ses excès, la misère financière qui le conduisait à ne pas manger tous les jours l'on conduit à faire de fréquents séjours dans les hôpitaux. Poursuivi plusieurs fois en correctionnelle et en Conseil de Guerre, lui font alterner séjour hospitalier et incarcérations. On peut aussi entre temps le rencontrer dans les cabarets et les bouges de Montmartre où il eut la révélation de quelques poèmes d'Arthur Rimbaud. A cette époque, il eut une maîtresse qui l'entretenait, ils habitaient 50 rue Lhomond. On assure que François Copée lui fit un don de deux louis d'or, que la comtesse de Martel (Gyp) venait lui rendre visite dans "une horrible rue de la rive gauche, dans une maison à l'entrée de laquelle coulait un ruisseau infect." Anarchiste, il avait été compromis dans l'affaire du pillage des boulangeries avec Louise Michel. C'est dans ce contexte qu'il fit la connaissance d'Isabelle Rimbaud quelques années après la mort de celui-ci. Il était toujours en ménage avec la femme qui l'avait entretenu. Le choix ne lui fut pas difficile, la situation financière d'Isabelle et la perspective de gérer les droits d'auteur emportèrent sa décision. A ce régime, sa barbe devint grise, puis blanche, on trouvait qu'il ressemblait à Rodin. Ainsi donc, notre Berrichon commença sa conquête d'Isabelle dans le but d'enlever à Frédric Rimbaud et à ses filles les droits de succession littéraire, amenant la sœur du poète à attacher de l'importance à l'oeuvre qu'elle avait peu de temps auparavant dénigrée. Après leur mariage, l'exploitation non seulement des œuvres d'Arthur* "il fallait cacher certains épisodes de sa vie", le charcutage des textes, "parce que le public ne comprendrait pas" mais aussi des papiers de son père le capitaine, prit de l'ampleur, ainsi que l'achat de terres jusqu'à la mort d'Isabelle d'un cancer de l'estomac en 1917. L'immense chagrin du très pieux Paterne fut de courte durée; il avait écrit à un ami "qu'avec sa femme était partie son âme et qu'il lui tardait de la rejoindre dans le ciel" (il s'était entre temps converti, passant de Bakounine et Ravachol à la plus grande piété). Sur ce, sans tarder, il convola en justes noces très peu de temps après avec une nommée Marie Saulnier avec qui il vécut jusqu'à sa mort ab intestat le 30 juillet 1922
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es falsificateurs :
A la mort de madame Rimbaud en 1907, l'état de succession ne fit pas mention des droits d'auteur dus à la mère de l'auteur, dont Frédéric aurait dû recevoir sa part si ils avaient été révélés.... spoliant donc le frère d'Arthur. Ce n'est que plus tard, lorsque les filles de Frédéric mesdames Emilie Tessier-Rimbaud et Nelly Lecour, averties par Ernest Delahaye en 1925 comprirent qu'elles avaient été dépouillées deux fois, la première en 1907, la seconde à la mort de leur tante Isabelle en 1917. Une petite fille d'Emilie m'a confié ce soir les turpitudes qu'avait fait subir à sa grand-mère, aussi bien Paterne que sa femme Isabelle (la sœur d'Arthur et de Frédéric donc), qui avaient conscience de les avoir grugé mais trouvaient des justifications à leur spoliation. A l'enterrement de la mère de Rimbaud, Frédéric ne fut pas invité, et son nom même pas mentionné. Nous savons le désintéressement du modeste Frédéric, il avait donné à ses enfants les immeubles qu'il avait reçus à la mort de sa mère. C'est alors que Paterne Berrichon inventa une convention verbale avec Rachilde (ou Vallette ?) pour s'approprier les droits d'auteur (madame Vallette, propriétaire du Mercure de France) dont les clauses n'ont pas été révélées, fait unique dans l'histoire de l'édition !!!
*Avec l'assentiment et la complicité d'Isabelle, la correspondance fut caviardée, ses cahiers d'écolier mis au jour, une "biographie" de Jean-Nicolas-Arthur mensongère et assez fantaisiste, ainsi que l'ajout de vers inédits ou supposés, et une nouvelle histoire de Rimbaud "le Voyageur".
Si l"on ajoute les mensonges des époux indignes concernant les papiers concernant Arthur avaient été brûlés à Roche lors de l'invasion allemande dans les Ardennes dans le but de dissimuler à Frédéric et à ses sœurs l'existence de droits d'auteurs.
Les biographes de Rimbaud (je ne comprend pas la complaisance de Jean-Jacques Lefrère à son égard) continuent de passer sous silence cet épisode peu reluisant des époux pervers : Pierre et Isabelle la catholique ....caviardeuse !!!!
Le 25 juillet 1901, un buste de Rimbaud dont la maquette était l'oeuvre de Paterne Berrichon fut inauguré sur une place de Charleville au square de la gare Frédéric ne fut pas convié.
mise à jour le 19 août 2014
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Notes pour servir à l'histoire de la création de la place Pigalle
Par Bernard Vassor
En janvier 1871 les soldats de ligne logés chez les habitants de Montmartre venaient laver leur linge dans la fontaine de la place
Le rêve est de ne pas dîner
Mais boire, causer, badiner.
Charles Cros
Mise à jour le 19/08/2014.
Rare document concernant la place Pigalle de on origine. A l'époque : barrière Royale avant la Révolution de 89,, ce qui nous permet de le dater entre la construction de l'enceinte des Fermiers généraux et de la révolution.
A l'emplacement actuel des "Folies Pigalle" il y avait au XVIII° siècle un puits "encagé" fermé à clé, dont seules les religieuses de l'abbaye avaient l'usage. Il s'appelait, je ne sais pas trop pourquoi le "puits Trezel"
le désigna comme son exécuteur testamentaire. Il fut emprisonné en 1793 comme suspect. La mort de Robespierre va lui permettre d'éviter la guillotine. Il fut nommé préfet de Paris en 1800. A ce titre Bonaparte le chargea de construire des cimetières afin de les faire sortir hors de Paris.
La place Pigalle et ses cafés :
Aménagée en quarts de cercle en 1826, après le percement des avenue et rues Frochot et Dupéré à la barrière Montmartre (ou barrière Pigalle). La fontaine en son centre aété inaugurée en 1863. Jusqu’alors, à l'ouest de cette fontaine, un "puits encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n’y puisait plus d’eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où fleurissaient lorettes peintres et modèles de tout acabit. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite près de la grille du "mur murant Paris" C’est le 22 mai 1862 que Gabriel Davioud (1823-1881), architecte, présenta son projet. La fontaine est construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde. Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Dans une lettre du 29 juin 1868 de la Direction des Eaux et Égouts de Paris, on note : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier ».
La conséquence en est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
C’est dans la seconde moitié du 19° siècle que la place Pigalle va jouer un rôle très important dans la vie artistique parisienne.
Au n°1 après avoir été la maison de Diaz de la Pena, se trouvait le café « Abbaye de Thélème » où les garçons étaient habillés en moines et les serveuses en moniales.
Au n° 7 actuel de la place, un limonadier s’installe en 1835. Cet établissement édifié à l’angle de la rue Frochot et de la place, se nommait "le Grand Café de la Place Pigalle" mais les clients vont s’empresser de le baptiser "le Rat Mort" en raison de l’odeur pestilentielle qui empuantissait l’endroit, ce qui ne l’empêchera pas de devenir le rendez-vous de tout ce qui comptait comme journalistes, écrivains, peintres et jolies dames esseulées. On pouvait aussi rencontrer tous les chiens du quartier, terriers, épagneuls, bichons havanais, lévriers, barbets, caniches, qui s’y livrent à des combats acharnés. Cet endroit est aujourd’hui un lieu de strip-tease.
Aux confins de la rue Pigalle, à la jonction des deux demi-lunes qui avaient été tracées de part et d’autre en partant des guérites de l'octroi et qui étaient le passage des bœufs conduits à l’abattoir de l’avenue Trudaine s’installa un autre marchand de vin. Quelques années plus tard (vers 1855), que cet endroit sera connu sous le nom de "Nouvelle Athènes". C’est aujourd’hui le n°9 place Pigalle.
Au n°11, les Folies Pigalle ont remplacé les ateliers d’artistes qui se trouvaient là et où notamment Puvis de Chavannes (entre autres artistes) y avait son atelier.
Au n°13 enfin, au rez-de-chaussée du bel immeuble construit en 1879, se trouve le grand café Les Omnibus, le « marché aux musiciens »jusqu’à la fin des années 1960 et qui tient son nom de la ligne Pigalle-Bercy établie à côté de « La Poste aux Chevaux »,
La place telle que nous la voyons aujourd’hui date de 1827. Elle a été aménagée en deux demi-cercle coupés par l'emplacement du mur de la barrière des Fermiers Généraux.
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La fontaine :
Gabriel Davioux a fait sa carrière à la préfecture de la seine au service d’Alphand à partir de 1856., il fut chargé d’installer 15 fontaines dans Paris qui seront inaugurées le 2 août 1862.Ces bassins à l’origine, entourés d’un espace gazonné et d’une grille ouvragée seront refaits au XX° siècle.
Le 22 mai 1862 Davioud présente son projet pour la place Pigalle, la fontaine est construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde Ledoux.
Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Une lettre du 29 juin 1868 de la direction des eaux et égouts de Paris indique : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier »
La conséquence de cet état de fait est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
AP. VO 3 185. dans la lettre du 29 juin, le Contrôleur de la direction des Eaux et.. propose la mise en place d’une grille de fer sur le pourtour de la vasque.
La barrière qui a changé de nom en fonction des événements, révolution oblige ! barrière, royale, barrière Montmartre, barrière du Chemin des Dames (non ! ce n’est pas ce que vous croyez, les « dames » étaient les abbesses qui régnaient sur la butte Montmartre) enfin, barrière Pigalle. La fontaine en son centre date de 1862. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine, un "puits encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n'y puisait plus d'eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où s’installèrent lorettes peintres et modèles. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite accostée au « mur murant Paris » C’est le 22 mai 1862 que Gabriel Davioud (1823-1881), architecte, présenta son projet. La fontaine fut construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde. Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal qui supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Dans une lettre datée du 29 juin 1868 de la Direction des Eaux et Égouts de Paris, nous pouvons lire : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier » La conséquence en est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
Davioud Gabriel, ,Paris et ses fontaines, action art de la Ville de Paris 1995
Café « La Nouvelle Athènes »
Par Bernard Vassor ©2005
Propriété rue Pigalle N° 66 ancien N° 96 ( 9 place Pigalle)
Descriptif sommaire de la propriété :
Maison ayant entrée de porte simple. Sa façade sur la place de la Barrière Montmartre ; elle se compose (d’une bâtisse à illisible… rayé) de deux pavillons à droite et à gauche réunis au bâtiment principal, le tout simple en profondeur et élevé sur caves. .terre plain de rez-de-chaussée et 5 étages carrés dans une partie seulement.
En avant se trouve un bâtiment à rez-de-chaussée seulement élevé sur l’emplacement d’une ancienne cour et qui forme une salle de café.
Construction en moellon et pans de bois couverture en zinc, desservie par un escalier étroit et mal éclairé il n’y a ni cour ni eau.
5 fenêtres de face aux 2 premiers étages et 3 aux autres.
2 boutiques et 6 logements et ateliers.
(Cette description du cadastre ne mentionne pas la partie du rez-de-chaussée construite en brique constatée lors de la destruction de l’immeuble en 20… !)
Maison construite en 1835, elle n’avait alors qu’un étage, les 2 et 3°étages ont été ajoutés en 1842.
Les 4 et 5° en 1845 ; c’est seulement en 1845 que la salle de café a été construite à la place de la cour.
Cette maison a une certaine apparence à l’intérieur, mais elle ne comprend que de petits logements sans valeur, et des ateliers qui n’en ont guère que le nom.
Le café seul a de l’importance….
La demoiselle Marie Anne Rose GINISTY, habitant à Batignolles rue Trezel numéro 27 a acquit les titres de propriété le 13 juillet 1844
« d’une maison dont la façade sur la place de la barrière Montmartre »
Le premier cafetier en 1846 était : Daverat Martin limonadier, bail le17 avril 1846.
Description du cadastre :
Entrée de porte simple :
N°1
A gauche à l’angle grande salle de café (emplacement rue Pigalle, rue Frochot) salle de billard non séparée du café avec vitrage ( ?) à droite cabinet rue Pigalle, cabinet noir sur cave en soupente.
A gauche grande salle de café, laboratoire divisé, escalier en soupente ch à c. Cabinet avec œil de bœuf, autre cabinet, porte terrasse.
A droite rue Pigalle une échoppe rue Frochot petite boutique à fenêtre cintrée. Occupée en 1860 par un nommé Bagné, cordonnier à façon
Puis, occupé par Dangeville (sans prénom ) de 1854 à 1859, l’endroit était alors appelé par les familiers le « Café Dangeville » ou bien « la Nouvelle-Athènes ».
En 1859, c’est un nommé Michaud limonadier qui devient propriétaire de ce café.
Il est alors fréquenté par « les rapins du café de la Nouvelle Athènes* », on l’appellera aussi « le café des Républicains » sous Napoléon III et « Le café des intransigeants » nom donné aux impressionnistes avant-l’heure.
Un des premiers noms de locataire du 66 rue Pigalle ( entrée de l’immeuble côté rue Pigalle, la deuxième entrée étant rue Frochot ) est celui du précurseur Eugène Boudin. On se plait à rêver de Charles Baudelaire attablé avec son ami Paul Delvau, et écrivant au dos d’un menu son « Ode à Paris vu de Montmartre »
Pendant le siège de Paris et la Commune, ce sera avec « Le Rat Mort », un lieu de réunion des Gardes nationaux du IX° et XVIII° arrondissement.
Après la Communes et la fermeture du « Guerbois » Manet vint y porter ses pénates.
La liste des artistes qui ont hanté ce lieu est particulièrement impressionnante ; parmi ceux-ci, nous pouvons citer Edgar De Gas qui a immortalisé les buveurs d’absinthe avec son célèbre tableau ( l’Absinthe ) où figurent son ami Marcelin Desboutin et le modèle Ellen André, qui fréquentaient aussi le « La Roche » café voisin de la rue Notre-Dame de Lorette. Suzanne Valadon et Zandomeneghi (collection privée Milan) Jean-Louis Forain représentant la toile « Au Café de la Nouvelle Athènes » ; Toulouse-Lautrec faisant un pastel de son ami Vincent devant un verre d’artémisia absinthium. Manet, dont « La Prune » a été selon certains réalisée dans ce lieu.
L’endroit était fréquenté aussi par des écrivains, des modèles ( Victorine Meurant immortalisée par Manet dans Olympia ), des collectionneurs, des marchands de tableaux, et de jeunes dames fort accueillantes, sur la place Pigalle se tenant à l’époque « Le marché aux modèles » femmes et hommes attendant le bon vouloir des peintres à la recherche d’inspiration.
Le préfet de police ajoutera même une catégorie : « les anti-phisitiques » dont il fait une description particulièrement sarcastique. Des voyous et les petites bonnes du quartier complètent la clientèle.
Un habitué du lieu vient en voisin (il habite le 10 place Pigalle), souvent seul, il est l’objet de moqueries et des quolibets. C’est Jean Lorrain, qui, fardé outrageusement les cils couverts de mascara les mains soigneusement manucurées et porvu d’une bague à chaque doigt, l’auteur de « La Maison Philibert » cherche l’inspiration avant d’aller s’encanailler dans les « bordels de barrières ».
Le premier étage est réservé aux joueurs de billard.
En 1902 une chanteuse de rues Eugénie Buffet loua le premier étage pour en faire un
Café Concert.
*
Georges Moore, confessions d’un jeune Anglais :
« La Nouvelle Athènes est un café de la place Pigalle. (….) bien qu’inconnue, l’influence de la Nouvelle Athènes est enracinée dans la pensée artistique du XIX° siècle. (…) Je vois la figure pâle de ce café, le nez blanc de ce bloc de maisons arrivant à la place, entre deux rues. Je vois jusqu’au bout de la pente des deux rues, et je sais les boutiques qui s’y trouvent. J’entends la porte vitrée du café grincer sur le sable quand je l’ouvre. (…) à cinq heures, l’odeur végétale de l’absinthe ; bientôt on monte de la cuisine la soupe fumante, et à mesure que la soirée s’avance, ce sont les odeurs mêlées des cigarettes, du café et de la petite bière. Une cloison s’élevant de quelques centimètres au dessus des chapeaux sépare la devanture vitrée du corps principal du café. Les tables de marbre habituelle sont là ; là nous avions l’habitude de nous assoire et de faire de l’esthétique jusqu’à deux heures du matin. Quel est cet homme dont les yeux proéminents brillent d’excitation ? C’est Villiers de L’Isle Adam (…) il raconte à cette blonde fille, aux paupières lourdes, à l’air stupide et sensuel..
(…)A ce moment la porte vitrée grinça sur le sable du plancher, et Manet entra, (…) il s’assied à côté de Degas, cet homme aux épaules raides, vêtu d’un costume poivre et sel, il n’y a rien chez lui qui soit français d’une façon bien tranchée excepté sa cravate. Ses yeux sont petits, ses paroles sont incisives, ironiques, cyniques
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Le quartier de La Nouvelle Athènes (du sud de la Place Pigalle, aux rues de Clichy, de Châteaudun, et des Martyrs)
a donné son nom au Café qui, dès 1855 accueillait les artistes de Montmartre et en particulier les peintresque l'on appela les "Intransigeants", puis à partir de 1874 les" Impressionnistes"
S’y réunissaient. Degas y a peint plusieurs tableaux, dont " L’Absinthe" en 1875.
Entre 1930 et 1936, au 1er étage, rue Pigalle le club de jazz Bricktop's réunissait la haute société parisienne.
Les jazzmen américains et français y faisaient les beaux jours du Jazz à Montmartre: Mabel Mercer, Alberta Hunter,
Irving Berlin, Django Reinhardt, Stéphane Grapelli, Louis Armstrong, Duke Ellington, Ethel Waters…
Cole Porter y écrivit "Love for sale", " Night & Day ","Miss Otis regrets" …
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Le Rat Mort :
Au n° 7 actuel de la place, un limonadier s’installait là en 1835. Cet établissement édifié à l’angle de la rue Frochot et de la place, se nommait "le Grand Café de la Place Pigalle" mais les clients s’empressèrent de le baptiser "le Rat Mort" en raison de l’odeur pestilentielle qui empuantissait l’endroit, ce qui ne l’empêcha pas le café de devenir le rendez-vous de tout ce qui comptait de journalistes, écrivains, peintres et jolies dames esseulées. On pouvait aussi rencontrer tous les chiens du quartier, terriers, épagneuls, bichons havanais, lévriers, barbets, caniches, qui s’y livrent à des combats acharnés. A la jonction des deux demi-lunes qui avaient été tracées de part et d’autre en partant des guérites de l'octroi ce qui était le passage des bœufs conduits à l’abattoir de l’avenue Trudaine. Pendant un siècle d'existence, ce café connut plusieurs propriétaires et changea plusieurs fois de statuts. Après avoir fait concurrence "à la Nouvelle Athènes" le café aménagea un restaurant au premier étage, puis le transforma en cabinets particuliers. Une brasserie de femmes pour femmes s'installa, puis de nouveau le premier étage fut de nouveau loué pour des réunions d'artistes.
SOURCES :
Bibliothèque Forney
Archives de Paris,
Archives nationales,
Archives Bernard Vassor
Achives P-E Seda
Bibliothèque Jacques Doucet
16:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
04/08/2014
Au "jardin de l'amitié" à ,Montmartre : Le bal des Folies Robert
Par Bernard Vassor
Cette salle pouvait contenir jusqu'à 2000 personnes.. L'entrée se trouvait dans une impasse communiquant boulevard Rochechouart. C'était disaient certains témoins, une immense baraque en plâtre avec des pans de bois, "faite pour durer huit jours
Sur l'estrade, il y avait le chef d'orchestre Olivier Métra et dix musiciens. Les danseuses, des habituées portaient les jolis noms de Bertha la blonde dite Zouzou , Pauline, Mathilde, Elisa les belles jambes. Les figures du "Chahut" étaient désignées sous le vocable suivant : les ailes de pigeon, entrechats, et balancés.
D’après ses mémoires, Gilles Robert est né à Paris le 6 janvier 1818. Après avoir exercé 36 métiers ‘(notamment, ouvrier aux Chemins de fer du Nord) il donnait depuis toujours des cours de danse Robert acheta au Jardin de l’Amitié à Montmartre, « un grand terrain de 700 mètres (?).boulevard Rochechouart au numéro 18 (aujourd’hui le 58 ) ° pour y installer une salle de Bal appelée les Folies Robert. (…) Il fut inauguré le 29 décembre 1856 en plein hiver dans un salon sans portes ni fenêtres par un bal gratis où la foule se porta en masse. »
Cet établissement était situé en réalité,dans une impasse assez sordide, l'impasse du Cadran appelé ainsi parce que un immense cadran solaire ornait le fond de l'impasse qui ensuite fut percée jusqu'à la rue des Acacias, aujourd'hui rue des Abesses. Alfred Delveau nous en donne une description savoureuse : L’entrée de ce bal au numéro 18 du boulevard Rochechouart se ressent un peu de son voisinage qui n’est pas très élégant. On devine qu’hier encore c’était un bal de banlieue (..) Vastes salons carrés, galeries en haut, galeries en bas, galeries partout avec une seconde salle où l’on danse à ciel ouvert pendant l’été. Ah ! J’allais oublier l’orchestre placé dans une tribune mauresque et qui a été dirigé par un jeune compositeur d’avenir Olivier Métra* (….) On danse là comme ailleurs des polkas, des redowas, des scotsiches, des valses hongroises et siciliennes, mais de plus qu’ailleurs on y danse la gavotte, la fricassée, la marinière, la polichinelle et autres danses enseignées par M. Robert, professeur et directeur du bal. » Delveau nous donne le nom de plusieurs danseuses des Folies Robert : Chicardinette, Héloïse, Cigarette, Elisa Belle Jambe , le Bébé de Cherbourg, et bien d'autres aux surnoms assez cocasses...
Avant d’avoir été maître de danse, Robert utilisa pendant dix ans un subterfuge pour étudier son art ; il se déguisait en femme pour jouir sans bourse délier de ses entrées au bal de l’Opéra.
Gilles Robert, le patron du bal était aussi le professeur qui enseignait à ses clients les nouvelles danses en vogue, dont une de son invention baptisée « la Roberka ».
Gilles Robert, le patron du bal était aussi le professeur de danse qui enseignait à ses clients les nouvelles danses en vogue, dont une de son invention baptisée « la Roberka ».
Il fut affublé du surnom de l'’homme en noir. Vêtu en noir de la tête aux pieds, Robert, avait l’air d’un ordonnateur des pompes funèbres......
. C’est un nommé Jacquet qui prit la succession de Gilles Robert et de sa femme.en 1865 mais le nom de Folies Robert a été conservé jusqu'à la démolition de ce bal.
Un bal de barrière aux alentours de 1850
Olivier Métra fut pendant le siège de Paris et la Commune le clairon du 61° bataillon
Olivier Métra, était Garde national, et clairon au 61° bataillon, de la rue de la Fontenelle ancienement des Rosiers,(qui était également le bataillon de Louise Michel et du père Tanguy) Un rapport de police après la semaine sanglante, mentionne ceci : Olivier Métra qui fréquentait le Rat Mort, entretenait une liaison avec une fille rousse qu'il partageait avec Paschal Grousset l'ami de Victor Noir, dont l'arrestation rue Condorcet fit les choux gras des journaux versaillais.
L'orchestre était dirigé par Olivier Emart un jeune homme d’une maigreur effrayante, les cheveux crépus, au visage rêveur.
Mort en 1889, son oeuvre la plus célèbre : La Valse des Roses fut vantée par Marcel Proust.
En 1871, la salle servit de lieu de réunion d'un "Club rouge", Le Club Robert.
Mise à jour le août 2014.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/03/...
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19/07/2014
La mort d'Auguste "le Don-Juan de Montmartre"
Par Bernard Vassor
* Signalons qu'après son décès à Lariboisière son corps fut autopsié et radiographié sous toutes les coutures.
...........
** Delphin, de son nom véritable Jules Delphin Sirvaux né le 12 octobre 1882 aux Fessey dans le canton de Faucogney, (Haute Saône) comme son aîné Auguste. Il était son cadet de neuf ans et lui survécut pendant 31 ans. Après la mort de son ami, il eut une carrière d'acteur dans des films muets de Louis Feuillade et dans le fameux "Zéro de conduite de Jean Vigo" dans le rôle du principal (barbu) :
http://www.youtube.com/watch?v=s-MiDpR0gcY
Dans"La kermesse héroïque" de Jacques Feyder il joua aux côtés de Louis Jouvet.
Il interpréta juste avant sa mort en 1938 Yegor le bouffon dans "Le joueur d'échecs" de Jean Dréville
Jules Delphin s'est donné la mort pour une raison inconnue le 6 mai 1938 par asphyxie au gaz ....
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15/07/2014
GERARD CONTE : historien du jazz et de Paris, satchmologue distingué
Par Bernard Vassor
Gérard Conte |
23 mai 2012 |
1er février 1931, Gorcy Cussigny – 23 mai 2012, Clichy |
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Gérard Conte est mort le 23 mai 2012 à Clichy (Hauts-de-Seine) Sa passion pour Louis Armstrong le conduisit à faire apposer une plaque le 20 juin 1998, sur la façade de l’Hôtel Alba ( impasse de la Tour d'Auvergne) en mémoire du premier séjour de Pops à Paris, d’août 1934 Jusque en février 1935 dans cet établissement. Je dois à Gérard les informations suivantes : c’est lors de ce séjour que Satchmo enregistra ses premiers disques en dehors des Etats-Unis. |
Gérard a ajouté avec malice en plissant les yeux l’anecdote suivante : « Il est permis de relever de bien curieuses coïncidences qui devraient intriguer les numérologues : C’est en 1934 qu’Armstrong est venu à Paris oû il occupait la chambre 34 du 34 ( ter) de la rue de la Tour d’Auvergne Il avait laisser croire qu’il avait 34 ans. Mais en réalité il en avait 33 car il avait falsifié ses papiers en 1917, se vieillissant d’un an pour se faire engager dans une fanfare militaire » Pour compléter ce portrait de cet homme généreux modeste et altruiste, Gérard se consacra à l’étude historique de son arrondissement de prédilection le 13° ; ses publications seront l’objet d’un autre article.
Je peux vous révéler aujourd’hui d’autres traits touchants à sa biographie. Il n’a jamais caché qu’il avait été convoyeur de fonds. Il avait fait comme on dit 36 métiers. Quand je l’ai connu dans les années 80, il était le bibliothécaire du local de la CNT rue de la Tour d’Auvergne, à un jet de pierre de l’Hôtel Alba.
Après son décès nous avons pu recueillir de nombreux témoignages émouvants concernant des actions démontrant son humanisme gardé dans le secret de son coeur,
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09/07/2014
Pendant le siège et la Commune de Paris à Montmartre
Par Bernard Vassor
Quelques élément de la vie montmartoise en 1871 :
Le maire du neuvième arrondissement avait demandé à Jules Ferry, maire de Paris, la création d'urgence d'un marché de comestibles "place Milton". Les aménagements furent entrepris, quand le
17 février 1671, à la demande des boulangers du secteur Rochechouart ont demandé d'urgence la
fourniture de bois nécessaire à la cuisson du pain. Un arrêté municipal déclare que les clôtures en
planches établies aux abords des terrains compris entre les rue Choron, H Lebas, Maubeuge et Milton, seront mis à la disposition des boulangers qui en ont fait la demande.
Le déclenchement de l’insurrection ne va pas interrompre le déroulement des travaux, et le marché sera inauguré le 15 mars.
Rappelons dans le tableau ci-dessus, quel'indemnité d'un Garde national était de 1 franc 50 par jour et que le salaire moyen d'une ouvrière était de 3 francs !
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Une photo de la barricade de la rue des Martyrs, angle boulevard Rochechouart ;
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"La femme est à l'homme
ce que l'homme est au gorille"
Mlle Elisa Farnham
( Un chant vésuvien qui devrait inspirer une amie italianisante (
Le phare de Montmartre bâti au sommet de la Tour Solférino fut démoli pour la raison qu'l servaIt de point de mire pour les canons de l'armée prussienne.
Le 116° BATAILLON DU SECTEUR ROCHECHOUART
LE CHATEAU ROUGE SIEGE DU 32° BATAILLON DE MONTMARTRE
..................
Ci-dessous, signature du capitaine Poupardin,menuiser dans le civil, qui ne laisse aucun doute quant à son appartenance au Grand Orient.
Capitaine au 64° bataillon (celui du père Tanguy et de Louise Michel).
Né le 1 août 1829 à Grenoble, il est domicilié 54 boulevard de la Chapelle.
arrêté le 25 mai, il sera condamné par le 5° conseil de guerre à la déportation simple et privation des droits civiques le 25 octobre. Remise de peine le 15 janvier 1879.
................
SANDRIQUE ,UN DES AVOCATS AYANT ASSURE LA DEFENSE DES COMMUNARDS
............
LE 18 MARS RUE LEPIC ;
"A l'assaut du ciel"
Quelques sources :
Archives de Paris, D2R4, D1P4
Archives nationales : BB24 SHAT série LY
Archives privée, Enrique Pedro Séda,
Archives Préfecture de police série BA
Archives Bertrand Vargas
Articles de journaux d’époque
Articles non publiés :Pierre-Henri Zaidman
Guide des sources du mouvement communaliste (en cours de publication)
Journal officiel de la Commune
Journal officiel de Versailles
Les intitulés des différentes archives datent d'une dizaine d'années. Certains ont été modifiés.
A SUIVRE.............
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13/05/2014
Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin : "La Marseilloise" : aux armes citoyens !
PAR BERNARD VASSOR
Mise à jour ce 13 mai 2014, sans rapport avec l'actualité.... Isidore Pils : Musée de la Ville de Strasbourg.
Peint en 1848, cette toile dont l'auteur prétend à une reconstitution historique de la création à Strasbourg de l'hymne national.
Il existe de nombreuses versions de l'histoire de ce chant, qui laisse encore aujourd'hui des zones d'ombre concernant le compositeur de ce "Chant de guerre de l'armée du Rhin" dédiée au maréchal Nicolas Lukner (guillotiné).
C'est dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, que le capitaine du génie Rouget de Lisle aurait selon certains récits apocryphes, écrit et chanté six des sept couplets qui lui avait été commandés par le baron Philippe-Frédéric de Dietrich (guillotiné), banquier et maire de Strasbourg depuis 1790.
Sur les murs de la ville étaient placardées des affiches, inspirées par "Les Amis de la Constitution" où l'on pouvait lire :
"Aux armes citoyens
L'étendard de la guerre est déployé
Il faut combattre vaincre ou mourir"
Jusqu'ici, tout le monde est presque d'accord....Où tout le monde diverge, c'est sur le compositeur de la musique et le déroulement de cette soirée. C'est sur la place Broglie, demeure du baron (aujourd'hui à l'emplacement de la Banque de France) que la femme de Dietrich raconte dans une lettre à son frère, qu'elle a "arrangé la partition pour le clavecin et d'autres instruments" aidée disent certains par Ignaz Pleyel (qui a bien failli lui aussi être guillotiné), familier de ce salon et maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg. Ce qui me semble bien improbable quand nous savons que Pleyel était autrichien, et que la déclaration de guerre était dirigée contre François II empereur du Saint-Empire romain germanique, premier empereur héréditaire d'Autriche. Certains mentionnent que c'est le baron lui-même qui aurait chanté le premier place Broglie (de Broglie), avec sa jolie voix de ténor, les six premiers couplets de ce chant, qui fit couler beaucoup d'encre et de sang. Des descendants de Dietrich sont intervenus en 1848 auprès de Lamartine pour faire rétablir la (leur) vérité, en vain !
La plus grande confusion règne, l'hymne à la liberté, composé et mis en musique primitivement par Pleyel en 1791 pour l'acceptation du premier acte constitutionnel à Strasbourg, auquel fut associé le nom de Rouget de Lisle et aucun document mentionnant qu'il est l'auteur de l'hymne de l'armée du Rhin, ne prouve aucunement que la musique lui appartienne. Une seule fois, en 1825, dans un recueil, Rouget s'était approprié la composition de ce chant, englobant "Cinquante chants français" trente cinq ans plus tard. Tous les témoins étant "montés sur la veuve" (sauf Ignaz Pleyel qui s'était retiré à Saint-Prix, près de Montmorency un an plus tôt (1824) laissant à son fils Camille la direction de sa fabrique rue Cadet)
Le nom de Jean-Frédéric Edelmann (guillotiné) apparaît comme le plus probable. Sylvie Pécot, laissant la direction de sa fabrique à son fils Camille, (décédée il y a cinq ans) musicologue, professeur de clavecin, après de minutieuses et convaincantes recherches a démontré que la paternité en revenait à Edelmann.
Une autre hypothèse penche fortement en faveur de Jean-Baptiste Grison, maître de chapelle à Saint-Omer, organiste, compositeur, haute-contre, un oratorio (Esther) dont le manuscrit original de cinq ans antérieur, présente de nombreuses et troublantes similitudes avec l'hymne en question. Rappelons qu'avant d'arriver à Strasbourg, Rouget était en garnison à Saint-Omer. (un article sur internet, par une savante rhétorique, réussit le tour de force de prouver que c'est parce que Rouget était en garnison à Saint-Omer quelques années plus tôt que Grison a écrit cette œuvre !!!)
Un article du 3décembre 2009, à lire et écouter Esther sur :
http://dailynord.fr/2009/12/marseillaise-identite-nationa...
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A Marseille, rue Thubaneau, selon les uns, rue du Tapis Vert selon d'autres, François Mireur, venu de Montpellier, entonna le 22 juin 1792, devant le Club des Amis de la Constitution, le Chant de guerre de l'armée du Rhin qui exalta l'assistance, et qui fut publié le lendemain par des journaux locaux. Les Marseillais, après être montés à l'assaut des forts, dont celui de Saint-Nicolas. Puis, au moment de la création par l'Assemblée Législative à Soissons, à l'appel du conventionnel Barbaroux, un bataillon partit de Marseille, et prit part le 10 août à l'assaut des Tuileries en entonnant l'hymne créé à Strasbourg, et qui frappa si fort les esprits, qu'il fut baptisé "L'Hymne des Marseillois". La Ville de Marseille fit graver sur une table de marbre le nom d'une trentaine de soldats tués, lors de l'attaque des Tuileries.
Une version en 1793.
Les paroles de cet hymne outrancier et sanguinolent, commandées par une situation d'urgence, furent partiellement corrigées. Un septième couplet fut ajouté au mois d'octobre, appelé "le couplet des enfans" puis, à plusieurs reprises, des fautes de versification furent corrigées lors de modifications d'orchestration.
Nous pourrions demander, comme pour la violence à la télévision, une signalétique interdisant l'audition aux enfants de moins de douze ans !
Rappelons que parmi tout ce petit monde, à Strasbourg, Edelmann, Dietrich, Nicolas Luckner à qui le chant patriotique était dédié, furent eux aussi guillotinés !!! Rouget un moment considéré comme suspect, fut à deux doigts de monter sur "la bascule du monte à regret".
Ignaz (ou Ignace ) Pleyel, quant à lui, fut contraint de composer d'autres musiques patriotiques sous peine de voire se raccourcir la taille et la durée de son existence sur son acte d'état-civil.
Le symbole de l'identité nationale ne serait-il qu'une supercherie ?
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Par décret du 26 messidor an III (1795) la Convention déclare ordonne « La Marseilloise » chant national. Napoléon empereur en l’an IV l’a remplacée par le Chant du départ, Redevenue chant national en 1830 pendant la révolution, Berlioz Hector en fit une orchestration dédiée à l'auteur présumé du chant patriotique, dont les cendres furent transférées aux Invalides le 14 juillet 1915,
A suivre...
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
08/03/2014
Conférence avec images de Dominique Delord : La Goutte-d’or : du hameau au quartier, 1830-1914.
La Goutte-d’or : du hameau au quartier, 1830-1914.
Conférence avec images de Dominique Delord
Jeudi 13 mars, 17h –
Archives de Paris, 18 Bd Sérurier, 75019 –
Entrée libre.
Au début du XIXe siècle, la Goutte-d’or est un lieu-dit de quelques maisons de La Chapelle Saint-Denis, village assez vaste, mais dépeuplé et sans ressources. En quelques décennies, La Chapelle va s’enrichir et se densifier, avec marchés aux bestiaux, grandes industries et petits métiers ; bientôt s’imposeront les voies de chemins de fer. Pour les populations nouvelles, attirées par l’énorme bassin d’emploi des alentours, on construit beaucoup, et vite. En 1860, Paris absorbe La Chapelle : la Goutte d’or devient un quartier administratif du 18earrondissement…
16:19 | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
03/03/2014
AUX ORIGINES DU JAZZ : DES MINSTREL'S A PARIS EN 1850, SALLE DES PORCHERONS, 29 rue Cadet
PAR BERNARD VASSOR
11:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/02/2014
Histoire de Paris : la maison la plus haute de Paris rue Radziwill.
C'était au moment de sa construction, la maison la plus haute de Paris
Autrefois cette rue s'appelait rue Neuve-des-Bons-Enfants. Ouverture. :
Ouverte en 1640. Dénomination : Arrêté du 26 février 1867.
Le passage Radziwill, aujourd'hui supprimé, y aboutissait. La maison Radziwill portait le nom d'hôtel de Hollande en 1860 avait été construite au commencement du règne de Louis XV.
Historique.
Précédemment rue Neuve des Bons Enfants. Cette voie a été déclassée par décret du 23 novembre 1912 en vue des agrandissements de la Banque de France. La rue Radziwill finissait rue Baillif (supprimée).
La maison possède la particularité d'avoir un escalier double propice à recevoir des descentes de police, plus que deux portes du même étage desservent par un escalier différent ! Doté de plusieurs entrées dont une sur la rue de Valois (48). Elle était la propriété de la banque de France à la fin du XIX° siècle. Les tiges se réunissent au premier au-dessus de l'entresol, les six autres étages reposent sur la tige en spirale qui de nouveau se sépare et les deux niveaux montant rattrapent le niveau de la rue des Bons-Enfants.
Les deux escaliers distincts et superposés dans la même cage, avec deux points de départ éloignés de quelques mètres, dans lesquels les visiteurs passant alternativement les uns au-dessus des autres, pouvaient se voire sans jamais se croiser. En 1784, monsieur de Brainville en était le propriétaire.
Cet hôtel avait été élevé par un nommé François Guillaud de Talleyrac, maître maçon sur l'emplacement d'une autre maison datant du XIII° siècle.
Ce fut dès sa construction une maison mal famée ouverte aux filles publiques et aux mauvais garçons du quartier du Palais Royal. Pendant la Révolution on pouvait compter jusqu'à 40 tripots dans cette maison de jeux clandestins !
Un rapport de police mentionne une descente dans trois tripots du petit-hôtel Radziwill, et une saisie du matériel de jeu, sur la dénonciation d'un sieur Goblet, professeur d'écriture et de calcul qui avait vu sa classe désertée depuis l'installation de filles publiques dans la maison.
Malgré les différentes décisions et annonces de démolition depuis 1910, pour assimilation à la Banque de France, "la plus haute maison de Paris" est toujours debout. Je n'ai pas obtenu l'autorisation de la visiter ni de la photographier. J'ai réussi à obtenir l'assurance que les escaliers étaient intacts !
Le musicien, organiste et claveciniste de Louis XIV? compositeur François Couperin (1668-1733) y vécu les neuf dernières années de sa vie.
http://www.youtube.com/watch?v=3faeOiu3vOw
Chargé de l'éducation musicale des princesses et ds courtisans ses cours étaient fort prisées
Des mauvaises langues racontent « qu'il allongeait volontiers ses leçons quand on avait soin de lui apporter près du clavecin une carafe de bon vin avec une croûte de pain... et que sa leçon durait ordinairement autant qu'on voulait renouveler la carafe... »
Mise à jour le 21/02/2014.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/02/...
Contrairement à ce qui est affirmé dans certains articles, l'immeuble a survécu aux picohes des démolisseurs.
Vue actuelle de l'escalier de bas en haut :
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07/02/2014
Préparation de la célébration du centenaire de la mort d'Octave Mirbeau (2017).
Par Bernard Vassor
Commémoration du centième anniversaire de la mort d'Octave Mirbeau |
Sous le haut patronage de l’Académie Goncourt
Documents réunis par Pierre Michel
Société Octave Mirbeau
Angers
Décembre 2013
La Société Mirbeau prépare activement la commémoration du centième anniversaire de la mort d'Octave Mirbeau pour 2017.
Les activités envisageables peuvent être extrêmement diverses, tant par leur nature que par leur coût, lesquels dépendent de la puissance organisatrice et des moyens financiers dont elle dispose. En voici quelques-unes, dans le désordre (liste nullement exhaustive) :
- Notice dans le recueil des Commémorations nationales (le principe en est acquis).
- Organisation d’un ou de plusieurs colloques (au Sénat, et/ou à Angers, et/ou à Caen) et de journées d’études en Belgique, en Hongrie (un colloque Mirbeau-Zola est déjà prévu à Debrecen), en Italie, en Espagne et aux États-Unis, grâce à notre réseau de correspondants et, si possibles, avec l’aide des instituts culturels français et/ou de l’Alliance française.
- Conférences sur Octave Mirbeau et/ou lectures de textes de Mirbeau, dans des bibliothèques municipales ou universitaires et dans des Instituts Français à l’étranger. D’où la nécessité de faire circuler l’information par le réseau des bibliothèques et des centres culturels français.
- Expositions liées à Mirbeau, ou centrées sur Mirbeau : ce peut être le cas au Musée Rodin, à la B.N.F, et aussi au Musée d’Orsay, sous la forme d’un « parcours Octave Mirbeau », qui permettrait de confronter les œuvres d’art et les commentaires qu’elles ont inspirés au grand critique.
- Création de spectacles de Mirbeau et autour de Mirbeau. Plusieurs de ces spectacles existent déjà (la liste des spectacles Mirbeau créées en France et à l'étranger, depuis une vingtaine d'années est impressionnante) et pourraient profiter de la commémoration pour circuler davantage à travers la France ; d’autres pourraient être créés à cette occasion, notamment en Basse-Normandie, pour peu qu’on les y incite.
- Émissions radiophoniques sur Mirbeau : France-Culture, France-Musique, etc.
- Adaptations télévisées de contes ou de romans de Mirbeau, sur France 3 ou sur Arte. Il serait particulièrement intéressant d’adapter L’Abbé Jules et Sébastien Roch. Pierre Mathiote est déjà partant. Laurent Heynemann, Thierry Binisti et Daniel Verhaeghe pourraient-ils être intéressés ?
- Réalisation d’un “docufiction” ou d’un “biopic” sur Mirbeau, ou sur un épisode de la vie de l’écrivain (par exemple, l’affaire Dreyfus), sur France 2, France 3 ou Arte.
- Publication du tome IV de la Correspondance générale de Mirbeau, ainsi que du Supplément, à l’Age d’Homme, en co-édition avec la Société Octave Mirbeau.
- Publication de recueils de textes de Mirbeau inédits en volume. Par exemple, ses chroniques théâtrales, ou ses textes sur la médecine.
- Réédition de l’Œuvre romanesque de Mirbeau, publiée en 2000-2001 chez Buchet/Chastel en trois gros volumes de 4 000 pages, soit dans une édition bon marché (Bouquins), soit, au contraire, dans une édition coûteuse, mais prestigieuse (La Pléiade).
- Réédition d’une édition critique de Les affaires sont les affaires dans une collection de poche bon marché.
- Publication de traductions nouvelles d’œuvres de Mirbeau, par exemple Dans le ciel en polonais, en anglais et en italien ;La Mort de Balzac, en anglais et en espagnol ; Dingo, en anglais ; les Farces et moralités en serbe ; Les Souvenirs d’un pauvre diable en espagnol ; et un choix de chroniques sur l’art en anglais, en espagnol, en allemand et en italien. Plusieurs de ces traductions sont en cours.
- Introduction d’Octave Mirbeau dans l’enseignement secondaire : ses contes peuvent être aisément étudiés au collège, au même titre que ceux de Maupassant ; ses romans (L’Abbé Jules ou Dans le ciel), son théâtre (ses farces en un acte ou Les affaires sont les affaires) et sa critique d’art pourraient prendre place au lycée, pour peu que le Ministère de l’Éducation Nationale y incite les professeurs de lettres.
- Constitution de dossiers Mirbeau dans des journaux ou revues (Le Magazine littéraire, Cahiers naturalistes, Le Monde des livres, L’Histoire, Cahiers d'histoire), voire numéros spéciaux consacrés à Mirbeau, par exemple dans L’Herne.
- Éditer un timbre à l’effigie de Mirbeau.
- Baptiser du nom de Mirbeau des lycées et collèges publics, notamment en Basse-Normandie, à commencer par le collège de Rémalard, qui porte le nom d’un écrivain complètement oublié, Paul Harel.
- Donner le nom d’Octave Mirbeau à des rues, à des places ou à des résidences, dans les villes qui n’en possèdent pas déjà (à commencer par Paris, où la rue Octave Mirbeau a disparu lors de la construction du périphérique).
- Créer un Prix Octave Mirbeau décerné à un écrivain, français ou étranger, dont l’œuvre se situerait dans la continuité et l’esprit de l’écrivain français.
- Poser une plaque sur l’immeuble du 1 rue Beaujon, à Paris, où est mort l’écrivain.
- Édifier une statue de l’écrivain dans le jardin de la maison de la famille Mirbeau à Rémalard (Orne).
- Obtenir que soit donné le nom d’Octave Mirbeau à une rose... Etc.
Pour les mener à bien, nous avons sollicité le haut patronage du Ministère de la Culture et de l'Académie Goncourt. Et nous avons constitué un comité de parrainage apportant à notre projet un soutien moral. Pour sa part, un comité de pilotage sera chargé d'impulser les initiatives, d'entretenir les contacts avec les institutions et collectivités sollicitées et de faire circuler l'information. Il comprendra notamment les membres du Conseil d'administration de la Société Mirbeau et sera ouvert à tous ceux qui sont prêts à participer à l'hommage rendu au grand écrivain.
Nous attendons donc des suggestions des mirbeauphiles du vaste monde pour voir ce qu'il serait possible de mettre sur pied. Appel, donc, à toutes les bonnes volontés !
À télécharger : Dossier de la commémoration du 100e anniversaire de la mort d'Octave Mirbeau
20 ans déjà ! Bilan de la Société Octave Mirbeau après 20 ans d'activité :
Il y a vingt ans, le 28 novembre 1993, était fondée, à la Bibliothèque Municipale d’Angers, la Société Octave Mirbeau, association littéraire loi 1901. Alors a commencé une aventure incertaine, heureusement couronnée d’un succès qui a dépassé toutes nos espérances. Il est loisible aujourd’hui, à cette distance respectable de l’événement fondateur, d’en présenter un premier bilan objectif. Force est de reconnaître, sans fausse modestie, qu’il est impressionnant.
Une association dynamique et conviviale
Il convient tout d’abord de noter les caractéristiques propres à notre Société, à son organisation et à son fonctionnement.
* Une première spécificité de notre Société est qu’elle a développé ses activités dans une atmosphère de convivialité qui n’est pas si fréquente et qu’elle n’a connu aucune crise ni souffert d’aucune de ces querelles internes qui ont empoisonné, parfois mis à mort, d’autres associations du même type.
* Une deuxième spécificité est que, à l’occasion de toutes les Assemblées Générales annuelles et statutaires, nous avons réussi le tour de force d’offrir à nos adhérents, en même temps qu’au grand public, un spectacle Mirbeau, avec le concours de troupes venues de toute la France (et même, une année, de Belgique).
* Une troisième spécificité est la cohabitation harmonieuse entre universitaires et non-universitaires, entre un noyau angevin stable et des adhérents éparpillés à travers la France et bien au-delà de nos frontières. Certes, la composition du Conseil d’Administration a connu des changements et le nombre de nos adhérents a fluctué, comme c’est inévitable sur une aussi longue période, mais les nombreux décès, le vieillissement de nos adhérents et les départs ont toujours été compensés par de nouvelles adhésions, de sorte que le nombre total de cotisants s’est stabilisé autour de 175 ces dernières années, après avoir démarré à 103 en 1994 et connu un pic à 193 en 2009.
* Notre quatrième particularité est que, nonobstant la masse de nos publications et activités, nous n’avons jamais eu de véritables soucis financiers. Ce constat étonnant peut s’expliquer tout à la fois par le bénévolat de tous ceux qui participent à la vie de l’association et collaborent à nos Cahiers, par la qualité de nos productions, que nous arrivons globalement à rentabiliser, par la fidélité de nos cotisants et de nos abonnés institutionnels, par la bonne gestion de nos finances, et par la confiance de nos subventionneurs (CNL, Académie des Sciences, et villes d’Angers, Trévières, Carrières-sous-Poissy, Rémalard et Les Damps).
Cahiers Octave Mirbeau
La première activité d’une société littéraire telle que la nôtre est la production annuelle d’un volume, que nous avons décidé d’appeler Cahiers Octave Mirbeau. Le premier numéro a vu le jour en mai 1994 et le n° 21 sortira en mars 2014. Les vingt premiers numéros sont gros de 320 à 440 pages, ce qui, à l’exception des Cahiers naturalistes, est largement supérieur aux habitudes de nos consœurs : ils constituent déjà un ensemble colossal de 7 400 pages ! Il s’agit de surcroît de beaux volumes, dotés de couvertures attrayantes (avec un dessin ou une photo de Mirbeau qui change à chaque numéro) et très abondamment illustrés.
Comme c’est l’usage dans ce type de publications universitaires, on y trouve, dans une première partie, quantité d’études portant sur l’œuvre littéraire, la production journalistique, la critique d’art ou les engagements de Mirbeau, les unes synthétiques, les autres plus pointues, et toutes sortes d’approches et de points de vue, parfois divergents, ont permis d’embrasser la totalité du personnage et de sa création. Une deuxième partie est consacrée à la publication de documents, textes ou témoignages inédits, fort peu connus, voire insoupçonnés, qui sont présentés, commentés et annotés. Cette partie est d’autant plus importante que Mirbeau a écrit énormément, que sa production journalistique est multiforme et n’a été que partiellement exploitée et que quantité de textes ignorés, signés de son nom ou parus sous divers pseudonymes, ont vu le jour ces dernières années.
Mais ce qui distingue le plus nos Cahiers, ce sont les deux autres parties. La partie bibliographique est exceptionnellement développée (une centaine de pages dans les derniers numéros). Outre une « Bibliographie mirbellienne » qui tente, chaque année, de recenser tous les articles, en toutes langues, ayant peu ou prou trait à Mirbeau, elle comporte des recensions de nombre de volumes sans rapport direct avec lui, mais traitant de l’époque, ou d’autres écrivains, contemporains ou postérieurs, et dénote notre volonté d’ouverture. Quant à la partie « Témoignages », elle vise à fournir à nos lecteurs des textes n’obéissant pas aux critères universitaires en usage et qui permettent à des personnalités diverses (écrivains, acteurs, metteurs en scène, artistes, simples amateurs) d’exprimer, en toute liberté, et sous la forme qui leur semple la plus propice, leur perception de Mirbeau et de son œuvre. Cet ensemble de témoignages témoigne aussi de notre volonté d’élargir notre public et de ne pas nous cantonner au discours de type universitaire : Mirbeau est et doit continuer d’être un auteur susceptible de toucher un vaste lectorat.
Publications
Outre les Cahiers Octave Mirbeau, la Société Mirbeau a publié, seule ou en co-édition avec les Éditions Buchet-Chastel, les Presses de l’Université d’Angers, les Éditions du Boucher et l’Age d’Homme, une quinzaine d’autres volumes, dont plusieurs très épais, qui ont représenté un énorme engagement financier. Nous sommes probablement la seule association littéraire à s’être permis ce luxe éditorial :
* Octave Mirbeau, Premières chroniques esthétiques (1995).
* Octave Mirbeau (1998, réédition 2000), brochure de 48 pages comportant le texte et les illustrations de l’exposition itinérante.
* Octave Mirbeau, Œuvre romanesque, trois volumes de 4 000 pages (2000-2001), édition critique réalisée par Pierre Michel.
* Pierre Michel, Lucidité, désespoir et écriture (2001).
* Claude Herzfeld, L’Imaginaire d’Octave Mirbeau (2001).
* Octave Mirbeau, Œuvre romanesque, Éditions du Boucher, deux volumes de 2 693 et 1 243 pages (2003-2004), avec de nouvelles préfaces de Pierre Michel.
* Octave Mirbeau, Combats littéraires (2005).
* Octave Mirbeau, Correspondance générale, trois volumes d’un total de près de 4000 pages (2003 – 2006 – 2009).
* Kinda Mubaideen et Lolo, Aller simple pour l’Octavie (2007).
* Yannick Lemarié et Pierre Michel (sous la direction de), Dictionnaire Octave Mirbeau (2011), 1200 pages.
Mirbeau sur Internet
La Société Mirbeau a également réalisé un énorme travail sur Internet, où l’écrivain est à coup sûr un des écrivains français les mieux servis.
* Grâce à nos deux webmasters successifs, Fabien Soldà et Michel Ardouin, nous disposons d’un site et d’un portail multilingues abondamment illustrés, constamment mis à jour et bien fréquentés. Ils comportent quantité de brèves synthèses sur la vie, l’œuvre et les combats de Mirbeau et disposent de pages propres en une vingtaine de langues, ce qui est, je pense, tout à fait unique. Dans la partie « Études » du site et dans les pages en langues étrangères du portail et du site, on trouve plus de 800 liens conduisant à des articles et à des études en une trentaine de langues, accessibles gratuitement en ligne, ce qui est également tout à fait exceptionnel.
* Tout aussi exceptionnel est le Dictionnaire Octave Mirbeau, qui n’existe pas seulement sous la forme papier, en co-édition avec l’Age d’Homme, mais aussi en version électronique en accès libre et gratuit. Gros de 1 500 notices, il a reçu la bagatelle de 350 000 visites en trente-trois mois, à raison de 250 par jour pendant les deux premières années, moyenne montée à quelque 350 visites quotidiennes depuis trois mois. Par rapport au volume papier, la version en ligne présente l’avantage de permettre, par un simple clic, d’accéder directement aux textes évoqués dans la notice ou aux études citées dans les bibliographies. Il constitue un outil de recherche et de réflexion extrêmement précieux, non seulement pour les mirbeauphiles et les chercheurs, mais, au-delà, pour tous ceux qui s’intéressent à la littérature, à l’histoire, à l’art et à la philosophie.
* Énorme travail également sur Wikipedia, l’encyclopédie internationale du Net, qui présente le très grand intérêt d’être l’outil le plus utilisé par le grand public à la recherche d’informations, en quelque langue que ce soit. Là aussi Mirbeau est un des auteurs les mieux lotis : il dispose de notices en 121 langues, dont une trentaine sont substantielles, ses œuvres ont droit à 199 notices en 31 langues, ses personnages à 44 notices en quatre langues, auxquelles il convient d’ajouter 19 notices “para-mirbelliennes”, soit en tout 383 notices. À côté de Wikipedia existent d’autres ressources considérables fournies par Wikimedia (très abondant répertoire d’images), Wikiquotes (très nombreuses citations de Mirbeau en sept langues, y compris l’hébreu), et surtout Wikisource : presque toute l’œuvre littéraire de Mirbeau, qui se trouve dans le domaine public, y est en accès libre, ainsi qu’un grand nombre de contes, de dialogues et d’articles, qui ont fourni la matière d’un énorme volume de La Bibliothèque Digitale. Pour ce qui est de l’œuvre romanesque, elle est surtout accessible sur le site des Éditions du Boucher, mais aussi sur Scribd, sur Google Books, et d’autres sites encore, ce qui garantit un nombre élevé de lecteurs.
* Sur Scribd ont été mis en ligne, par nos soins, environ 1 200 textes et œuvres littéraires de Mirbeau et articles sur lui, en trente langues, qui s’ajoutent aux textes de Mirbeau mises en ligne par d’autres internautes. Le total cumulé des visites approche 1 400 000…
Grâce aux Éditions du Boucher, à Wikisource et à Scribd, qui mettent une énorme quantité de textes et d’œuvres à la portée du plus grand nombre, on a vu se multiplier, depuis quelques années, les lectures à haute voix d’œuvres intégrales (notamment sur Littérature Audio), les adaptations théâtrales, les rééditions en français (en livres papier et en livres numériques) et les traductions en toutes sortes de langues, autant de symptômes d’une reconnaissance qui, pour être tardive, n’en a que plus de prix.
Autres activités
* Dès 1995, avec les moyens du bord, nous avons réalisé une exposition didactique itinérante, composée de trente-deux panneaux abondamment illustrés, et qui a circulé à travers la France pendant une dizaine d’années.
* La Société Octave Mirbeau a organisé deux colloques internationaux, l’un à Caen, en 1996, l’autre à Angers, en 2000, et a pris l’initiative d’un troisième colloque, qui a eu lieu à Strasbourg en 2007, à l’occasion du centième anniversaire de la publication de La 628-E8, et dont les Actes ont été également publiés. C’est à l’initiative d’un de nos adhérents qu’a eu lieu, en 2005, un colloque Mirbeau à Cerisy, donnant lieu à la publication des Actes, et à celle d’une de nos adhérentes d’outre-Atlantique que se tient tous les ans, dans les Rocheuses, une session Mirbeau, dans le cadre des rencontres annuelles de la RMMLA (Rocky Mountains Modern Language Association). Mirbeau a été également présent dans quantité de colloques sur toutes sortes de sujets, qui se sont tenus, principalement en France, mais aussi à l’étranger (Pologne, Italie, Serbie, Roumanie, Liban, États-Unis), et qui souvent étaient organisés par des membres de notre Société.
* Un grand nombre de conférences sur Mirbeau, en tant que romancier, dramaturge, critique d’art ou intellectuel engagé, ont été données bénévolement à travers la France et à l’étranger (Hongrie, Pologne, Italie, Belgique, Serbie, Allemagne, Pays-Bas, Canada, États-Unis et prochainement Espagne).
* La Société Octave Mirbeau a constitué, à ses frais et grâce à son travail, un Fonds Mirbeau à la Bibliothèque Universitaire d’Angers. Ce Fonds comporte, d’une part, une grande quantité d’œuvres de Mirbeau publiées en volume en près de trente langues, et, d’autre part, une masse d’articles, dont une partie seulement est accessible en ligne. Malheureusement, faute de personnel pour actualiser le Fonds, de nombreux documents accumulés depuis huit ans n’ont pas encore été classés et le catalogue, accessible en ligne (pdf), n’a pas été mis à jour depuis des années.
* * *
De tout cet énorme travail réalisé par la Société Octave Mirbeau et ses adhérents à travers le vaste monde, il résulte, non seulement que nous avons considérablement accru le nombre de ses lecteurs et mis à jour une part importante de sa production longtemps restée dans l’ombre ou totalement inconnue, mais aussi, et peut-être surtout, que nous avons radicalement modifié l’image de marque de l’écrivain et le regard jeté sur son œuvre par les historiens de la littérature et les critiques littéraires de ces dernières décennies, que leurs œillères empêchaient trop souvent de comprendre un auteur échappant à toute entreprise classificatoire. Force est maintenant de reconnaître la place éminente qu’il occupe dans l’évolution des genres littéraires et le rôle qu’il a joué dans l’histoire de l’art et dans l’engagement des intellectuels.
Voici enfin Octave Mirbeau remis à une plus juste place, non plus celle d’un écrivain de deuxième rayon, mais bien une des toutes premières de notre littérature.
Pierre MICHEL
Président de la Société Octave Mirbeau
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05/02/2014
Anniversaire de la mort de Julien Tanguy le 6 février 1894.
Par Bernard Vassor
L'échoppe de la rue Clauzel
C’est le 6 février 1894 que le Père Tanguy (né en 1825) a succombé, dans un petit réduit de sa minuscule boutique du 9 rue Clauzel. Après une longue maladie, vraisemblablement un cancer de l’estomac, il avait été hospitalisé à Lariboisière. Sentant sa mort prochaine, il préféra se retrouver chez lui entouré des siens. On ne se bousculait pas dans sa boutique seul quelques rares clients et amis lui étaient venu en aide. C’était le cas d’Octave Mirbeau qui lui avait acheté deux tableaux de Vincent van Gogh (Les Iris et les Tournesols) à l’insu de sa « Xantippe » de bonne femme. Nous savons que c'est à l’ initiative d'Octave Mirbeau et de Maxime Maufra (ou plutôt de Maxime Maufra reprise par l’homme au coeur fidèle) que fut organisée la vente apès décès en faveur de Rénée Tanguy née Briend, la veuve de Julien Tanguy. Octave Mirbeau dont nous reparlerons dans une prochaine note, pour la célébration du centenaire de sa mort (2017).
......................................................
Avec l'aimable autorisation de notre ami Gérard Gouvrant
http://gouvrant-le-peintre.blogspirit.com/expositions/
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03/02/2014
Alain Pagès, histoire d'un cercle littéraire : ZOLA ET LE GROUPE DE MEDAN
Publié le 17 avril 1880, le recueil des Soirées de Médan réunit six noms : ceux d’Émile Zola et de ses disciples, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. Une vision commune inspire ces écrivains : manifester leur solidarité intellectuelle pour défendre les principes de la littérature naturaliste. « Ce n’est qu’avec des œuvres que nous nous affirmerons ; les œuvres ferment la bouche des impuissants et décident seules des grands mouvements littéraires », lance Zola à ses amis... Pour expliquer comment est né ce recueil, cet ouvrage s’efforce de reconstituer le mythe littéraire qui est à son origine. C’est pourquoi il ne limite pas son récit aux seules années 1877-1880, celles du naturalisme triomphant. Mais il choisit de commencer bien plus tôt, en s’ouvrant sur l’exposé de la jeunesse de Zola à Aix-en-Provence. Puis il met en scène, les uns après les autres, tous les épisodes de la bataille naturaliste. Après avoir franchi la limite que constitue la mort de Zola, il s’achève en 1930, au moment de la commémoration du cinquantenaire des Soirées de Médan. Il parcourt ainsi plus d’un siècle d’histoire littéraire. En montrant les liens qui unissent les événements entre eux, il retrace les différents épisodes qui ont jalonné cette histoire, des dîners Flaubert à la fondation de l’Académie Goncourt ou à la création du Pèlerinage de Médan. Il évoque des moments de réussite comme des échecs, des périodes d’exaltation comme des affrontements, lorsque quelques disciples rebelles – ceux du Manifeste des Cinq – décident de se révolter contre l’autorité du maître. En somme, il donne à voir, avec ses bonheurs et ses drames, une aventure collective, vécue par des écrivains que réunissait une même croyance dans la capacité de la littérature à représenter le mécanisme des réalités sociales. En faisant d’Émile Zola la figure centrale de son récit, cet ouvrage entend présenter l’auteur de L’Assommoir et de Germinal sous un jour nouveau. Il décrit un écrivain qui, depuis sa jeunesse, a souhaité vivre la création littéraire comme une expérience de groupe, en faisant de l’amitié un moteur de l’écriture. Sur le modèle du cénacle balzacien des Illusions perdues qui posait entre ses membres l’idéal d’une solidarité sans faille.
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La lecture de cette table peut vous donner un aperçu de l'intéret capital de cet ouvrage.
Table des matières
Prologue.
Chapitre 1. – Le berceau provençal (1840 – 1868)
Les inséparables.
Lettres de Paris.
La fraternité du cénacle.
Retrouvailles.
La colonie aixoise.
Sortir de l’anonymat
Chapitre 2. – Maîtres et disciples (1868 – 1876)
Boulevard de Montmorency.
Rue La Condamine.
La grande catastrophe.
En écoutant Flaubert
Agapes littéraires.
Le canotier d’Argenteuil
Chapitre 3. – La bataille de L’Assommoir (1876 – 1878)
Une visite aux Batignolles.
À l’enseigne de “La République des Lettres”.
Naissance du groupe des Cinq.
Chez la mère Machini
Salle des Capucines.
Le scandale naturaliste.
Le dîner Trapp.
À la feuille de rose.
Les Cloches de Paris.
Un asile champêtre.
L’Éternel féminin.
Devenir “Dieu” ?.
Chapitre 4. – Le cercle de Médan (1879 – 1881)
Le bal de l’Élysée-Montmartre.
Le dernier dimanche de Flaubert
L’été à Médan.
Genèse d’un recueil
Les frontières du groupe.
Souvenirs de guerre.
Le tourniquet des bécasses.
Services de presse.
La “mauvaise foi” de la critique.
En compagnie de Fernand Xau.
La montée de Canteleu.
Une revue pour le naturalisme.
Chouya et Boulou.
Le mariage de Léon Hennique.
Le Théâtre de Médan.
Chapitre 5. – La nouvelle vague naturaliste (1882-1887)
Une journée à Médan.
Héloïse Pajadou.
Les aventures de Charlot
Trublot le facétieux.
À rebours, une rupture ?.
“Rôderies” parisiennes.
Procès littéraires.
Le Grenier d’Auteuil
Parcours initiatiques.
Sainte-Pélagie.
Le destin de Robert Caze.
L’Œuvre, roman autobiographique.
Une soirée au Théâtre Libre.
Le Manifeste des Cinq.
Chapitre 6. – L’avenir d’un mythe (1887 – 1930)
La constellation naturaliste.
L’Attaque du moulin à l’Opéra-Comique.
Dans la tourmente de l’affaire Dreyfus.
Les derniers disciples.
“Un moment de la conscience humaine”.
Le premier Pèlerinage.
Le legs de Cézanne.
Lieux de mémoire.
Où l’on reparle du Manifeste des Cinq.
Épilogue.
Bibliographie.
I. Témoignages, journaux et correspondances.
II. Biographies et ouvrages de synthèse.
ISBN 978 2 262 03371 2
Contact presse : Florence MILLARD / 014416 09 32
florence..millard@editions-perrin.fr
Ouvrage publié avec le concours du
Centre national du Livre
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13/10/2013
1000° ARTICLE : 21 RUE DROUOT: "UNE MAISON DE BOBO"
PAR BERNARD VASSOR
MILLIEME ARTICLE SUR CE BLOG
Cette gravure nous a été aimablement communiquée par le laboratoire Drouot
21 rue Drouot 75009 Paris.
(mise à jour le 13/10/2013)
Première adresse et dénomination avant le changement de numérotation
Seul le monogramme est inchangé
16:56 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : bourgeois | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg