Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/07/2014

GERARD CONTE : historien du jazz et de Paris, satchmologue distingué

Par Bernard Vassor

JAZZ,BIEVRE,COMMUNE DE PARIS

 

Gérard Conte

23 mai 2012

1er février 1931, Gorcy Cussigny – 23 mai 2012, Clichy

Gérard Conte est mort le 23 mai 2012 à  Clichy (Hauts-de-Seine) 
Né le 1er février 1931 à Gorcy Cussigny (Meurthe-et-Moselle), C'est pendant la guerre qu'il quitta sa région natale pour rejoindre Bordeaux, où il suivit des études médicales. Venu à Paris, il s'occupa de jeunes travailleurs du bâtiment. Il termina sa carrière en tant que directeur des ressources humaines.  C’est pendant son service militaire en Allemagne qu’il fut happé par ce qui allait devenir une passion : le jazz Nouvelle-Orléans. Démobilisé, il se rendit rue Chaptal (siège du  Hot-Club de France ) pour rencontrer Charles Delaunnay et se faire engager à la revue Jazz-Hot où il aura la chronique du jazz traditionnel pendant douze ans. Gérard fonda en 1964. L’Association Française des amateurs de jazz Nouvelle-Orléans et organise le Jazz Band Ball , rendez-vous annuel des amoureux de jazz traditionnel Pendant deux ans, de 1974  à 1976, il participa à l’émission Jazz classique sur France Musique. Il épousa en 1956 une jeune Finlandaise, Eila qui l’accompagna avec courage jusqu’à son dernier souffle.  Il fut élu membre de l’Académie du Jazz.

Sa passion pour Louis Armstrong le conduisit à faire apposer une plaque le 20 juin  1998, sur la façade de l’Hôtel Alba ( impasse de la Tour d'Auvergne) en mémoire du premier séjour de Pops   à Paris, d’août 1934 Jusque en février 1935 dans cet établissement. Je dois à Gérard les informations suivantes : c’est lors de ce séjour que Satchmo enregistra ses premiers disques en dehors des Etats-Unis. 

Gérard  a ajouté avec malice en plissant les yeux l’anecdote suivante : « Il est permis de relever de bien curieuses coïncidences qui devraient intriguer les numérologues :  C’est en 1934 qu’Armstrong est venu à Paris oû il occupait la chambre 34  du 34 ( ter) de la rue de la Tour d’Auvergne Il avait laisser croire  qu’il avait 34 ans. Mais en réalité il en avait 33 car il avait falsifié ses papiers en 1917, se vieillissant d’un an pour se faire engager dans une fanfare militaire » Pour compléter ce portrait de cet homme généreux modeste et altruiste, Gérard se consacra à l’étude historique de son arrondissement de prédilection le 13° ; ses publications seront l’objet d’un autre article.

Je peux vous révéler aujourd’hui d’autres traits touchants à sa biographie. Il n’a jamais caché qu’il avait été convoyeur de fonds. Il avait fait comme on dit 36  métiers. Quand je l’ai connu dans les années 80, il était le bibliothécaire du local de la CNT rue de la Tour d’Auvergne, à un jet de pierre de l’Hôtel Alba.

Après son décès nous avons pu recueillir de nombreux témoignages émouvants concernant des actions démontrant son humanisme gardé dans le secret de son coeur, 

...................

 

Les commentaires sont fermés.