26/09/2013
Nouvelle réunion du groupe Richepin dirigé par Sylvie Thorel.
Par Bernard Vassor
Esther Pinon présentera "Les enjeux du blasphème dans la poésie de Richepin »
La prochaine réunion se tiendra le samedi 12 octobre, à 10 heures, à la Bibliothèque Jacques Seebacher (5 rue Thomas Mann, bâtiment A, 2e étage).
Nous entendrons Esther Pinon présenter "Les enjeux du blasphème dans la poésie de Richepin".
Je vous rappelle l'adresse du blog Réunion Richepin:
20:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/08/2013
Le bal d'Asnières, une succursale du Casino-Cadet par "le Paris-Saint-Germain".
Par Bernard Vassor
Bals d'été, les dimanches et les jeudis. Prix d'entrée : de 3 francs pour les cavaliers, 5 francs les jours de fêtes extraordinaires. Ces jours là, il y a un départ supplémentaire à l'embarcadère de la ligne Paris-Saint-Germain (rue Saint-Lazare) à 6 heures du matin
Départs et arrivées : Horaires et prix des places du chemin de fer
Sous le règne de Louis XIV, Marie Angélique de Scorraille de Roussille, duchesse de Fontanges ( dont la mort mystérieuse fut liée à "l'affaire des poisons")fit bâtir une maison de campagne à Asnières. par l'architecte Jules Hardouin-Mansart de Sagonne. La princesse Palatine Anne Gonzague de Clèves en 1653 en fit l'acquisition. Puis, Marie-Madeleine de la Vieuville comtesse de Parabère s'installa à côté pour recevoir les visites du Régent.
Philippe est un joli garçon
Qui se soûle comme un cochon.
Le soir avec la Parabère,
Laire la lon laire....
En 1749, le marquis René Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson,,
(le chef des corrompus de la cour selon Talleyrand), gouverneur de la Vincennes se rendit acquéreur du domaine y fit des travaux considérables
Sur la porte du château, il avait fait afficher : Instruction du préfet de Police par laquelle "il est interdit aux maires de marier des blancs avec des négresses et des blanches avec des nègres." Vers 1860, le châteaudevint une succursale du Casino Cadet où plus de deux mille danseurs se pressent dans les salons et sur les terrasses, où des jeux de toutes espèces sont proposés au public, avec escarpolette, tir au pistolet et parfois feux d'artifices.
TERRASSE DU CHATEAU
L’été, ce beau monde se transporte du bal de la rue Cadet au Château d’Asnières. (Qui sera en parti détruit par les prussiens en 1870 et les obus versaillais en 1871.), Il en reste quelques vestiges près du quai de seine et une chapelle donnant dans l’actuelle avenue Gabriel Péri, face au parc Voyer D’Argenson ( peint par Van Gogh.).
.....................
Pour surveiller le bal d'Asnières, la police a dépêché des sergents de ville choisis parmi "les débardeurs du bal de l'Opéra" ne peréttant pas à une danseuse de lever le pied, même dans le laisser-aller d'un balancé, au dessus de la hauteur du nez de son cavalier.
Un chroniquer de ce temps s"est plu à affirmer : -"La Belgique, ce pays de contrefaçon a essayé d'imiter la fête d'Asnières, mais on ne parvient pas à faire comprendre aux danseurs qu'ils doivent danser, neserait-cee que de temps en temps; ils passent toute leur soirée à boire de la bière"
LA GARE DU CHEMIN DE FER D'ASNIERES
En 1870-1871, la ville d'Asnières fut bombardée par les prussiens, puis par l'armée de Versailles. Tous les arbres du parc furent dévastés, une partie du château détruite.
La tour "abolie"
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31/07/2013
Georges Seurat "Le phare qui guide la jeune génération"
PAR BERNARD VASSOR
Datée du 28 août 1890, trois mois avant sa mort à l'age de 32 ans. Il expose ses théories et les titres de ses plus grandes toiles et il détaille sa technique de manière claire et précise, pour un procédé qui demande un énorme travail préparatoire et un effort de compréhension que peu de peintres ont réussi à sa suite, à assimiler.
Ce document nous donne aussi des indications sur l'exposition et sa rencontre avec Vincent Van Gogh. Cette lettre confirme aussi la fermeture du " Grand Bouillon, restaurant du Chalet" dans ce qu'il nomme le bouillon populaire, fermé depuis (l'annuaire de 1887 indique :restaurant économique) situé "à la fourche", en réalité au 43 avenue de Clichy. Nous savons grâce à cela que "la devanture était constitué d'un immense hall vitré." (Dans un immeuble de 4 étages, le restaurant et une salle de bal attenante rue Hélène était tenus par un nommé Legrand*) Il annonce la mort de Vincent survenue 5 mois plus tôt, et les circonstances qui lui ont été signalées par leur ami commun Paul Signac. Une notice de Jules Christophe, lui a été consacrée dans la revue "Les Hommes d'Aujourd'hui", numéro 368.
*Catalogue vente Bérès, Etude Buffeteau, Bergé, Antoine Godeau du 20 juin 2006
Lettre très importante au journaliste Maurice Beaubourg*.
Datée du 28 août 1890, trois mois avant sa mort à l'age de 32 ans. Il expose ses théories et les titres de ses plus grandes toiles et il détaille sa technique de manière claire et précise, pour un procédé qui demande un énorme travail préparatoire et un effort de compréhension que peu de peintres ont réussi à sa suite, à assimiler.
Ce document nous donne aussi des indications sur l'exposition et sa rencontre avec Vincent Van Gogh. Cette lettre confirme aussi la fermeture du " Grand Bouillon, restaurant du Chalet" dans ce qu'il nomme le bouillon populaire, fermé depuis (l'annuaire de 1887 indique :restaurant économique) situé "à la fourche", en réalité au 43 avenue de Clichy. Nous savons grâce à cela que "la devanture était constitué d'un immense hall vitré." (Dans un immeuble de 4 étages, le restaurant et une salle de bal attenante rue Hélène était tenus par un nommé Legrand*) Il annonce la mort de Vincent survenue 5 mois plus tôt, et les circonstances qui lui ont été signalées par leur ami commun Paul Signac. Une notice de Jules Christophe, lui a été consacrée dans la revue "Les Hommes d'Aujourd'hui", numéro 368.
*Catalogue vente Bérès, Etude Buffeteau, Bergé, Antoine Godeau du 20 juin 2006
né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879 une étude intitulée :Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'origine de la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Le Ripipoint" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac.. Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autre." -"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.
-"Épouvantable ! Épouvantable !"
-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."
-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :
-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !" L'extrême originalité, l'importance novatrice et la créativité scientifique de Georges Seurat est énorme. A dix sept ans, il découvre "La Grammaire des arts" de Charles Blanc qui lui fait connaître les théories de Chevreul ( loi du contraste simultané des couleurs")et Delacroix.A paris, il loue un atelier 19 rue de ChabrolIl est mort à 33 ans. Il a été pour beaucoup de peintres de son époque un phare. Le tableau ci-dessus, qui lui a demandé deux ans de travail acharné, tantôt les panneaux étaient exécutés sur l'île, parfois, quand l'herbe était devenue trop haute, il demandait à son élève Charles Angrand de faucher l'herbe, tantôt, il reprenait sa toile en atelier. Un après-midi fut exposé à la dernière exposition impressionniste à la Maison dorée en 1884. Dans une lettre à Félix Fénéon, il rappelle sa priorité sur ses découvertes que ses camardes peintres semblent avoir oublié. Qu'est devenue le site où a été réalisé ce chef-d’œuvre ?
André Roussard m'en aurait beaucoup voulu si je n'avais pas cité ses ateliers domiciles où autres lieux Montmartrois :
il habite jusqu'en 1889 au 128 bis boulevard de Clichy au cinquième étage. Il avait fondé la Société des Artistes Indépendants 61 rue Caulaincourt. En 1890 il s'installe aux 39 passages de l'Elysée des Beaux-arts. Sa dernière œuvre est "Le Cirque", réalisée au cirque Fernandodu boulevard Rochechouart.
André Roussard, dictionnaire des peintres à Montmartre, édition André Roussard Montmartre 1999 J'ai trop longtemps attendu pour rendre hommage à cet homme qui fut un précurseur, un ami fidèle des jeunes peintres, parmi lesquels on peut compter Vincent Van Gogh. Familier de la boutique du père Tanguy, c'est lui qui conduisit le premier collectionneur (Victor Choquet) dans sa boutique pour lui faire découvrir un peintre maudit, refusé dans toutes les galeries et les expositions : Paul Cézanne. Né en 1830 dans une île des Antilles danoises à Saint-Thomas. Il est envoyé par ses parents à Paris pour faire des études en 1842. Revenu dans son île natale, il repart faire un voyage au Vénézuela. Sa décision est prise, il sera peintre ! Il fait de nombreuses aquarelles. Il obtient l'autorisation de ses parents de retourner à Paris. Il fréquente l'académie Suisse où il rencontre Monet Cézanne et Guillaumin qui resteront ses amis jusqu'à sa mort en 1903.et rend parfois visite à Eugène Boudin. Corot lui donne des conseil et lui donne le titre prestigieux d'élève de Corot. En 1885, il fait la connaissance de Théo Van Gogh, et expose dans la galerie Boussod et Valadon. Il rencontre Signac et Seurat, très impressionné par la technique de Seurat, il se lance dans le "divisionnisme".*C'est sans doute ce que Gauguin aurait pu faire figurer dans l'une de ses expositions !Normandie, à Criquetot-en-Caux.Après sa rencontre avec Seurat qu'il accompagnait dans ses déplacements à Asnières et Courbevoie, Charles Angrand ( 1854-1926) va porter à la perfection la technique de division des touches et du mélange optique. Ami de Aman-Jean, Camille Pissarro, Armand Séguin, d'Adolphe Albert, Paul Adam, Gustave Kahn, Félix Fénéon, ils se réunissaient chez Signac boulevard de Clichy. Il fut un des principaux peintre du groupe néo-impressionniste. Sa première exposition parisienne date de décembre 1884 au salon des Artistes indépendants 45 boulevard des Batignolles. Je l'ai classé abusivement dans "les amis de Vincent" pour la simple raison que il avait refusé d'échanger une de ses toiles contre une de Vincent van Gogh !!! C'est Charles Angrand lui-même qui raconte à Coquiot que Vincent avait vu sa toile "Les poules dans la basse-cour" en dépôt chez le père Tanguy, et qu'il (Vincent) avait été attiré par "sa lourdeur de pâte". Ils eurent une discussion dans le "café du Théâtre", boulevard des Batignolles, qui n'aboutit pas. Angrand, les néo-impressionnistes Paris 1970est né le 2 décembre 1859 à Paris 110 boulevard Magenta, mort en 1891 de diphtérie ou de méningite ? Son fils mourut de la même maladie.
Créateur du mouvement néo-impressionniste, sa mort prématurée le plongea dans l'ombre pendant longtemps.
Il a été considéré par André Lhote "parmi les phares qui guident cette jeune génération partie à la recherche d'un art (...) matériellement par la subordination de la couleur pensée à la forme qui survit à toutes les altérations pigmentaires."A l'âgé de quinze ans, il suit les cours de dessin et de sculpture (et d'anatomie artistique) à l'école municipale Justin Lequien du 19 rue des Petits-Hôtels. Personne n'a encore signalé a ma connaissance, , et qu'il aurait pu être le professeur de Seurat.....Il découvre avec émerveillement "La Grammaire des arts et du dessin" de Charles Blanc. Puis il fréquente l'école des Beaux-arts. Il y rencontre Aman-Jean, quitte les Beaux-arts avec qui il loue un atelier 32 rue de l'arbalète.
Avec les théories de Charles Blanc, l'ouvrage de Chevreul sur : "La loi du contraste simultané des couleurs"
va être une véritable révélation, Seurat va respecter et appliquer de façon scientifique les préceptes de ces deux chercheurs.
................
1884 : Baignade à Asnières rejeté au salon de cette année.
Article mis à jour le 31/07/2013
11:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
17/07/2013
Un nouveau portrait du père Tanguy
Par Bernard Vassor
« Progressivement le trait s’est fait de plus en plus rapide, elliptique, ne laissant pas de place au vide. La rapidité d’exécution est au service d’une mémoire et d’une imagination prodigieuses. Gouvrant ne copie ni la réalité ni lui-même. Il se construit, se réinvente chaque fois, passe allègrement du comique au dramatique.
Thierry Demaubus, Valeurs de l’art n° 57, mars-avril 1999. »
Le peintre Gérard Gouvrant vient de réaliser une superbe toile en hommage au père Tanguy.
Vous trouverez sur son blog une biographie de l'artiste :
Blog de Gerard Gouvrant
J'ai tout de suite été frappé par un petit air familier et la grande humanité qui transparait dans le regard de celui qui est venu en aide à un grand nombre de "rapin" devenus par la suite de véritables artistes légendaires.
Dans la même position que le brouillon réalisé au dos d'u menu du "bouillon" restaurant du Chalet, au 43 avenue de Cllichy, Julien Tanguy a endosé le même caftan (d'hiver) que celui que le docteur Gachet
avait revétu trois ou quatre ans plus tard.
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06/06/2013
L'imprimante 3D fut inventée en 1863 par un Français : François Willeme!!!
Par Bernard Vassor
i
Dans un article prémonoire, j'indiquais qu'une invention bien trop en avance sur son temps allait boulverser l'évolution technique dont le créateur François WILLEME, dont le nom est aujord'hui injustement oublié:
"Après avoir rencontré un succès considérable et remporté de nombreuses médailles. Ce succès fut hélas très éphémère. D’autres innovations remplacèrent ce procédé ( la galvanoplastie)en avance sur son temps si l’on considère que la méthode utilisée pour la réalisation de ces statuettes, est à peu de choses près la technique employée aujourdh'hui pour les images holographiques…."
Article du 107/11/2012.
Atelier de penthographie
Une lette de H. Bourlet à Théophile Gautier
(correspondance 3069)
PHOTO-SCULPTURE-PHOTOGRAPHIE
40 Boulevard de l'Etoile
WILLEME ET Cie
Breveté SGDG. Paris le 13 juin 1863
11:36 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
30/03/2013
Jean Richepin et "le Groupe des Vivants". Une communication de Sylvie Thorel
"Les troubadours de la rue Guy-de-la-Brosse"
Notre prochaine réunion Richepin se tiendra le samedi 13 avril à la Bibliothèque Jacques Seebacher (5 rue Thomas Mann, bâtiment A, 2e étage) à 10 heures. Elle réunira Laurent BIHL, historien de la caricature, et Bernard VASSOR, historiographe de Montmartre et rédacteur du blog "Autour du Père Tanguy", qui évoqueront le Groupe des Vivants.
Sylvie Thorel.
18:10 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
19/03/2013
Avec 1 franc cinquante, vous ne mourrirez* plus d'une blessure par balle
Par Bernard Vassor
Bien avant l'avènement d'un président et d'un pape "Normal", voici la
PHARMACIE NORMALE
Cette pharmacie, fondée en 1855, installée au 15-17 rue de Provence et 19 rue Drouot de l'époque avait été réaménagée du sous-sol aus étages supérieurs de ce vaste immeuble aux alentour des années 1920.
Télephone : Gut. 48-45
Prov. 60-10
Marc. 44-20
La Pharmacie Normale possédait des rayons spécialisés pour l'optique, l'orthopédie et la parfumerie. On y trouvait aussi un laboratoire pourvu des plus récents appareils pour les analyses chimiques médicales, micrographiques, biologiques... Une usine modèle de construction de la même époque 8 et 10 rue Emile Zola à Saint-Ouen, permettait à cette pharmacie de fabriquer et de contrôler elle-même tous les produits qu'elle délivrait et de faire bénéficier de sa clientèle de France et de l'étranger de la diminution des droits d'entrée dans Paris. (Le droit d'octroi dans Paris ne fut supprimé définitivement que le 2 juillet 1943, par le gouvernement de Pierre Laval).
Rue Emile Zola à Saint Ouen aux alentours de 1910, anciennement rue des Epinettes.
Etat d'habillement de la 3° compagnie de marche du 185° bataillon de la Garde nationale (de MONTMARTRE)
Publicité parue dans le journal du "Chat Noir"de mars 1890.
17:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/03/2013
L'assassin de la place Beauvau
Par Bernard Vassor
Le pharmacien Lagrange était le successeur de Labordette que nous avons déjà évoqué dans un article précédent.
C'est le dimanche 5 octobre 1879 entre quatre et cinq heures de l'après-midi le pharmacien M.Lagrange et sa bonne Zélie Gaillot, ont été surpris et successivement assommés dans le laboratoire servant de cuisine. Les victimes portaient chacune, au dessus de la tempe, de profondes blessures qui avaient dû provoquer rapidement la mort. Le pilon qui avait servi était resté dans le mortier, était recouvert des cheveux des victimes. Une somme de 40 000 francs avait disparu. L'assassin s'était enfui et avait pris le train pour Le Havre où il avait posté la lettre à madame Lagrange qui est arrivée place Beauvau le 6 à 9 heures du matin. Walder toujours en fuite, est revenu plusieurs fois à Paris, notamment à l'hôtel de la Cour Bony, 32 rue de Trévise Paris 9 ème. La négligence de la surveillance des garnis ne permit pas son arrestation. Walder ( Arnold) n'a jamais connu les foudres de la justice, on a perdu sa trace jusqu'en 1884.....
C'est le commissaire de police Cazeneuve qui avait diligenté l'enquête. Le signalement suivant avait été transmis dans tous les commissariats de France, dans tous les garnis et aux postes frontières :
Arnold Walder, élève en pharmacie, originaire du canton de Zurich, taille 1,69m, assez fort, cheveux chatain courts frisés; yeux gris petits zet très vifs. Mains fortes et devant porter des traces récentes de coupures; ongles courts, devant porter des souliers napolitains. Coiffé ordinairement d'un chapeau haut de forme. La barbe entière, un peu longue à dû être coupée ou arrangée. Quelques dents de devant à la machoire inférieure sont abimées à la racine. Walder porte un suspensoir, il fume la cigarette.
.............
Un jour, un inspecteur de la sûreté qui avait été chargé de l'affaire vint trouver un membre de la famille à qui il proposa moyennant finances, de retrouver l'assassin. Il se mit encampagne, soupçonnant que Walder s'était réfugié en Amérique du sud, retrouvant et perdant la trace du fugitif.
A court d'argent ll'inspecteur revint tout penaud en France, mais, quelle ne fut pas sa surprise lorsque il reçut une lettre de Caracas au Vénézuela indiquant ce qui suit :
« Nous avons trouvé l'individu que vous êtes
venu chercher chez nous, il y a quelques années.
Depuis longtemps, il est établi pharmacien à Caracas
et demeure rue (calle) Diego Losada, sous le
nom de Welser"
Le policier vénézulien ajoutait :
Dans une conversation que nous avons eue avec ce Walder, il n'a pas hésité à nous dire :
« Oui, c'est moi, qui, dans un moment de folie,
ait assassiné mon patron. J'étais fou, il me semble,
et je ne me suis jamais expliqué mon crime. Au-
jourd'hui je puis en parler, car n'ai plus rien à
craindre, parce que, d'après la loi française il y a
prescription" . Après une vie accidentée, j'ai résolu de m'établir ici. Vous pouvez raconter tout
cela. Je n’ai plus rien à craindre.
La lettre ajoute en post-scriptum que Walder a été médecin en chef d'une armée du Nicaragua, au cours d'une des dernières révolutions qui ont bouleversé ce petit pays.
Il est exact aussi qu'il n'y a pas de traité d'extradition avec le Venezuela, et qu'il faut se résoudre à classer définitivement Walder parmi les assassins impunis.
On sait que la plupart des criminels avisés se, réfugient dans l'Amérique du Sud.
.............
Le journal d'André Gill "La Lune rousse" publia l'écho suivant dans sa livraison du 2 novembre 1879 :
A PROPOS DE WALDER
Ressembler à Walder, l'assassin de la place
Beauvau, me causerait énormément d'ennui,
Car je risquerais fort d'être arrêté pour lui.
Cette hypothèse-là d'épouvante me glace.
Aussi je trouverais mon sort peu rigolo
Si j'étais son sosie et son Walder égo.
.......................
Mise à jour le 13/03/2013
12:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/02/2013
Une conférence donnée par notre amie DOMINIQUE DELORD aux archives de Paris.
Par Bernard Vassor
Sur les traces des salles, des entrepreneurs de spectacle et des artistes de café-concert.
De 1850 à la guerre de 14, les cafés-concerts se sont multipliés à Paris et dans toutes les villes et banlieues, brassant arts du spectacle et publics et suscitant une intense activité commerciale. Phénomène urbain et social autant qu'artistique, le café-concert s'est imposé dans des salles vastes et luxueuses ou des beuglants miteux, où les artistes se sont professionnalisés, mêlant chansons, saynètes et visuels, rire et obscénité, drame ou politique. La conférence s'appuiera sur les recherches qui ont été effectuées sur les fonds des Archives de Paris: cadastre et activité commerciale des cafés-concerts, état-civil et parcours de leurs directeurs et leurs artistes, vie artistique reflétée dans les collections des fonds privés.
Le mercredi 20 février à 17 h.
Conférence gratuite
...........
Archives de Paris
18 boulevard Sérurier
75019 Paris
Tél : 01.53.72.41.23
Métro : Porte des Lilas (ligne 11 et 3bis)
Bus : n° 48, 61, 96, 105, 115, 129, 170, 249, T3b
10:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/02/2013
Les Bohèmes, 1840-1870, Anthologie réalisée et annotée par Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor.
Par Bernard Vassor
Dans la photographie du tableau peint à la brasserie Andler, seuls, deux des trois personages ont été identifiés avec certitude :
Alexandre Schanne à gauche et "Ernest" Cabaner au centre; à droite il semble que ce ne soit pas Henri Murger.
Cet ouvrage est pour moi bien plus qu'une anthologie. C'est une véritable mine d'informations sur la vie artistique et sur les cénacles de la période des années indiquées dans le titre (et même en deçà et au delà).
Le sommaire nous en dit plus qu'un long discours :
AVANT-PROPOS Note sur les textes OUVERTURE LA MANSARDE ET LA VIE SOUS LES TOITS LES PROTAGONISTES DE LA BOHÈME Les Bohémiens L'ÂGE DES BOHÉMIENS LITTÉRAIRES LES BUVEURS D'EAU, LA BOHÈME DE MURGER Le Petit Journal SCÈNE : 22 NOVEMBRE 1849 : LA VIE DE BOHÈME Réception FICTION : SCÈNES DE LA VIE DE BOHÈME Réception QUESTION DE PARENTÈLES Bohème dorée ou grande bohème LA BOHÈME DES « BACHELIERS » La vie de café: deuxième tournée THÉÂTRE, SEXE ET MARIONNETTES Vocabulaire Annexe |
Ajoutez à cela un dictionnaire ses personnages, un dossier complet sur "les buveurs d'eau"un dictionnaire des journaux et de nombreux textes inédits ou introuvables jusqu'à présent.
Je croyais bien connaître cette période, mais, je m'aperçois de la profondeur de mes lacunes...
Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor ont réalisé là un travail considérable qui sera utile aux chercheurs et aux amateurs de la littérature dix-neuvièmiste.
C'est déja mon livre de chevet.
Voici le texte de la quatrième de couverture :
La bohème littéraire, ce sont des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d’amour et d’eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires. Des scènes de cafés, des blagues, des mystifications, des histoires de petits-journaux. C’est en quelque sorte une maladie infantile de la littérature mais qui structure toujours nos représentations de ce monde. Les débuts difficiles, la vache enragée, les amours de jeunesse, la pauvreté comme gage d’authenticité, tout ce légendaire a été écrit, mis en scène, chanté, peint et c’est cette histoire à la fois drôle et mélodramatique qui est raconté dans les pages de cette anthologie de la Bohème.
L’ouvrage est organisé autour de deux DOCUMENTS importants repris en texte intégral : le premier L’Histoire de Murger par trois buveurs d’eau publié en 1862 au lendemain de la mort d’Henry Murger est l’histoire du groupe baptisé les Buveurs d’eau, les uns en quête de l’art pour l’art, les autres faisant face à la précarité en faisant du petit journalisme. Autour de ce premier moment ont été réunis des textes traitant de la condition précaire de l’écrivain dans des registres qui vont de la polémique à l’autodérision, des textes de cafés, des biographies… La diversité de ton de ces textes, souvent humoristiques, dessine les contours de ce pays de Bohème « bornée au Nord par l’espérance, le travail et la gaieté ; au sud, par la nécessité et le courage ; à l’ouest et à l’est, par la calomnie et l’Hôtel-Dieu… »
Le second texte lui aussi emblématique, Les derniers bohèmes, est signé d’une des figures de la bohème, Firmin Maillard. Fortement anecdotique, c’est l’une des principales sources de toutes les histoires de la bohème littéraire. Il en offre une photographie du milieu (1857), à travers le reportage d’une soirée à la célèbre Brasserie des Martyrs.
Aucun de ces deux ouvrages n’avait bénéficié jusqu’alors d’une édition annotée et documentée.
Autour de ces deux témoignages capitaux sur la précarité de l’homme de lettres sous la Monarchie de juillet et le Second Empire, les auteurs ont rassemblé les pièces du puzzle bohème. Premiers textes qui parlent de « bohème littéraire », évocation héroï-comique du monde des rapins et des grisettes, innombrables tournées dans les cafés, et bien sûr constamment une foule d’anecdotes, de bons mots, de portraits…
un volume 13 x 20 de 1000 pages environ
ISBN 978 2 87673 633 7, 2012
10:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/02/2013
Une pierreuse* devenue une immense vedette : EUGENIE BUFFET.
Par Bernard Vassor
Eugénie est née à Tlemcen (Algérie) en 1866. Orpheline de père à l’âge de six ans, elle fut placée dans une institution religieuse à Oran. D'après ses "Mémoires*", écrits par un journaliste Maurice Hamel, elle fut violée par un de ses cousins,
ce qui la conduisit à éprouver une certaine aversion pour les hommes. Par cette hagiographie, je suis frappé de la coïncidence avec la fausse biographie de Billie Hollyday,(rédigée elle aussi par un journaliste sur son lit d'hôpital) où tous les mêmes clichés sont usés jusqu'à la corde!!!
Néanmoins reprenons quelques faits avoués et revendiqués par la chanteuse : Très jeune elle prit le bateau pour Marseille, où pour vivre, elle chantait dans les rues, les guinguettes, et dans "des bars louches". Elle eut l'occasion d'aller écouter la chanteuse Amiati, célèbre à l'époque. Son répertoire patriotard et revanchard reçut un
écho favorable dans tout le pays. Elle fit la connaissance de Séverine, l'héritière spirituelle de Jules Vallès, qui la conseilla utilement. Elle avait été enrôlée en 1889 dans la "Ligue des Patriotes" par Edmond Archdéacon, le prédécesseur de Barrès, Drumont, Lemaitre, Gyp, comtesse de Martel de Janville, petite nièce de Mirabeau, suivait, elle aussi, avec frénésie, le mouvement ; elle collait des «A bas les Juifs» partout où elle pouvait... elle était insatiable et très convaincue. Eugénie ajoute :
Parmi les rencontres qui ont marqué sa carrière, Thérésa* fut un modèle pour Eugénie. Thérésa qui venait souvent l'écouter dans ses récitals et réciproquement. Courteline était souvent de la partie dans les réunions qu'organisait Emma Valladon de son nom véritable, de trente ans l'ainée d'Eugénie qui s'était spécialisée dans le tylorianisme.. Ses cachets à ses débuts étaient énormes.
Eugénie Buffet fit la connaissance de Léopold Stevens, (le fils d'Alfred) qui l'aida (financièrement) à décorer le premier cabaret qu'elle mit sur pied : A l'Enseigne de la Pomme de Pin. Elle s'y investit à fond, engageant des chanteurs et donnant elle-même plusieurs tours de chant par jour. Epuisée, elle s'offrit avec Léopold un voyage en Espagne où elle retrouva ses relations mondaines du passé. Revenue à Paris, la Pomme de Pin liquidée, elle fonda au 75 boulevard de Clichy le cabaret "La Purée" :"Je fondai, sur des bases nouvelles, un nouveau cabaret, en plein Montmartre, boulevard de Clichy, sous le nom de Cabaret de La Purée. J'avais, pour mon spectacle d'ouverture, réuni les noms de : Philippe Garnier, Louis Marsolleau, Vincent Hyspa, Delphin, Marcel Legay, Émile Ronn, Léo Daniderff, Victor Tourtal et la grande artiste Louise France".(...). J'engageai de nouveaux artistes et de nouveaux chansonniers, Xavier-Privas, Francine Lorée, Pons-Arlès, Claude de Sivry (Charles le beau-frère de Verlaine sans doute ?), les Ducreux-Giralduc, et j'organisai, en outre, des matinées classiques."
Ce cabaret eut la même existence éphémère que la Pomme de Pin. La porte de la Purée à peine fermée, Eugénie engagea ses économies (et celles de Stevens) dans le cabaret de la Nouvelle Athènes place Pigalle, qui avait vu défiler tant d'artistes peintres, écrivains, musiciens, tous d'avant-garde. Au cabaret, elle avait ajouté un restaurant, faisant revivre cet endroit qui pour de mystérieuses raisons, était passé de mode. Ce fut un véritable gouffre financier qui laissa Léopold exsangue, Eugénie au bord de la faillite, bref, un fiasco complet. ...........................................................................................................................................................................................................................
*Maurice Hamel, «Ma vie, Mes amours, mes aventures» ou «Confidences recueillies par » Eugène Figuière, éditeur, à Paris, 1930.
***Il me faut ajouter avant de terminer cet article, si je ne veux pas m'attirer les foudres de notre ami Jean Darnel, les louanges de Victor Marguerite, de Maurice Donnay, de Georges Cain, et je passe sous silence les marquis, les comtes, les ducs de tous poils.
Vous pouvez LIRE ET écouter sur le superbe site : Du Temps des cerises aux Feuilles mortes
Et aussi la chanson de Bruant : A Saint-Lazare
Après avoir été entretenue et mise dans ses meubles par des comtes, des princes des barons et même des marquis, elle rencontra Aristide Bruant qui fut à l'origine du lancement de la carrière de chanteuse d'Eugénie lorsque il la fit chanter au Mirliton du 84 boulevard de Rochechouart et il la recommanda à Nunès et Flateau les propriétaires de "La Cigalle"qui l'engagèrent sur le champ.
Un passage de ses "Mémoires" signale qu'elle était allée confier ses projets au critique Henri Bauer
(fils naturel d'Alexandre Dumas) Elle lui donna ces qualificatifs parfaitement imbéciles :
"Ce critique adipeux et pachidermique n'était qu'un pontifiant imbécile"
....................................
Le terme de "pierreuse" m'a été révélé la semaine dernière par une éminente universitaire, mais, mon éducation religieuse et ma pudibonderie légendaire m'interdisent d'en donner la signification.....
mise à jour le11/02/2013
14:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
VALLADON EUGENIE-EMMA, DITE THERESA, CHANTEUSE POPULAIRE
Par Bernard Vassor
Theresa a vu le jour à la Bazoche-Gouët (Eure-et-Loire).en 1837, morte en 1913.
"Theresa a fait école. Beaucoup de grues ont cherché à l'imiter ;
mais il est arrivé ce qui arrive toujours en pareil cas :
elles n'ont, le plus souvent, réussi qu'à copier ses défauts,
et ont créé l'ère funeste des prima-gueula de la chope..."
Fille d'un musicien de guinguette elle connaissait de ce fait toutes les rengaines de l'époque. Engagée comme figurante au Théâtre de la Porte Saint-Martin,. Puis elle débuta, Café Moka, rue de la Lune. Comme chanteuse
- Elle habitait un magnifique appartement 118 rue du faubourg Poissonnière. Prostituée dès l’âge de quatorze ans, elle contracta une maladie vénérienne. Elle se livra alors à la boisson, chassée de partout, elle revint demander asile à sa mère
Elle fut engagée à la Porte Saint Martin, où elle rencontra un médecin qui lui donna cent francs par mois. Le Chanteur Darcier lui prodigua quelques leçons de chant. La mère de Thérèse qui habitait rue du faubourg Montmartre allait tirer les cartes chez les proxénètes et les prostituées du quartier. En 1867, Theresa déménagea passage Saulnier où elle vécut avec la fille Joséphine qui se fait appeler
« Lucien » elle-même bénéficiaire d’un testament la donnant comme seule héritière de Theresa. Le lieu le plus fréquenté par le couple, était chez Constance, la modiste du 46 rue Lamartine où il y avait là une nombreuse société de tribades, on affirme qu'il s'y passait là des scènes de la plus révoltante immoralité !!!
............
Dans les Mémoires de Theresa "écrits par elle-même par Theresa de l'Alcazar", en réalité sous la plume d'Henri Rochefort qui s'auto-qualifiait d'"étincelant chroniqueur du Figaro.", nous découvrons l'existence de cette table d'hôtes de la cité Riverin. Dans ces confessions sélectives, Theresa prétend avoir vu le jour Cité Riverin, c'est bien plus chic que "La Bazoche Gouet" !. Puis elle nous donne la description d'une table d'hôte dans cette cité chez une nommée Clémence à laquelle elle consacre un long chapitre :
"Il y avait alors une table d'hôte qui a changé de local depuis, mais qui est resté célèbre dans le monde des théâtres". Et des autres salles de spectacles du Boulevard du Crime.
"On entrait alors par la cité Riverin, on prenait la seconde porte à gauche, on montait trois étages, et l'on pénétrait dans le restaurant borgne.(...) Quand à la population féminine, elle se composait du fretin dramatique, de ces bonnes filles qui ne se font pas teindre les cheveux et qui n'ont pas les moyens de nourrir un chien vert, de la plupart enfin de celles que le lecteur connait déjà. Les unes ne faisaient qu'un seul repas dans la journée. Les autres étaient de pauvres femmes qui vivaient au jour le jour d'un grog qu'on leur offrait au Café du Cirque, ou d'une double semelle à la sauce piquante qu'elles récoltaient à minuit au Café des Mousquetaires. Clémence tutoyait tous ses habitués" Je ne connais pas l'origine de ces tables d'hôtes. On n’en trouve aucune mention dans l'édition du "Furne corrigé". Peu avant "l'annexion", s'organisèrent aux abords de Paris en 1848 des tables d'hôtes aux prix modérés en raison de l'augmentation du prix des denrées provoquant l'émigration des plus pauvres émigrés. Les tarifs les plus bas étaient en 1848 : 75 centimes pour le déjeuner, 1 franc 25 le dîner allant parfois jusqu'à 1,75 fr . Les organisateurs de ces réunions, peu gastronomiques suivaient un système analogue à celui des quotidiens qui perdent sur les abonnés, mais qui se rattrapaient sur les annonces. Les consommateurs à prix fixe n'apportant que très peu de bénéfices, mais, les suppléments et les extra étaient prohibitifs...
......................
La cité Riverin ouverte en 1829, se trouvait (et se trouve toujours) entre la rue du Château d'Eau, et la rue de Bondy (aujourd'hui rue René Boulanger, face au théâtre Saint-Martin, elle longeait l'arrière du marché Saint-Martin. parallèle à la rue de la Pompe (rue Bouchardon).
Bien que son repertoire fut le plus inepte, quelques écrivains lui consacrèrent des éloges dithyrambique (dont Barbey d'Aurevilly). Alfred Delvau lui trouvait "un petit chic canaille"
Quelques titres de chansons peuvent vous en donner la profondeur :
"Rien n'est sacré pour un sapeur",
"La femme à barbe"
"C'est dans le nez que ça m'chatouille" ,
"Les canards tyroliens"
"La déesse du Bœuf gras" :
Mes deux biceps sont roug's comm' des carottes
Et mes jarrets, c'est plus dur que du fer
D'mandez-en donc d'pareils à vos cocottes
On n'en vend pas comme ça, ça s'rait trop cher...
A partir de 1880, son répertoire s'améliore avec "La Glu" de Jean Richepin, et des chansons de Paul Burani (anagramme de URBAIN son prénom) et de Déroulède le patriotard
mise à jour le 11/02/2013
11:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/02/2013
Quelques bals publics, cafés-concerts dans Paris et ses environs au cours de la première moitié du XIX° siècle
Par Bernard Vassor
Pour le café-concert, il était établi depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient pas être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFES-CONCERTS
Café-Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)-Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple)
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne
Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra
Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V)
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue des Vignes, près des Champs Elysées) cavalier 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc.
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt près de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Les bals d'Asnières,(succursales du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane, derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutique de cette rue)
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838) dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville
Les Armes de France, à Belleville
Le Bal Favié à Belleville
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis
Le Bal Dourlans au Ternes
Le Bal de la Reine Blanche près du cimetière Montmartre à la barrière Blanche (qui sera remplacé par le Moulin Rouge en 1889)
Les Folies-Robert, ( par Gilles Robert) ouvert en 1856 rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart.
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant
Bal Ragache, Bal Constant, Elysées-Menimontant.
Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias, mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Messonnier, Daumier, Delaroche, venaient y chercher des modèles.
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
A Mabille
Le bal Mabille était situé dans un jardin longeant "l'Allée des Veuves" aujourd'hui avenue Matignon aux alentours du n°51. Ses décorations superbes et ses palmiers artificiels en faisait un des bals les plus fleuris de Paris. La musique était dirigée par le célèbre Pilodo. D'après le témoignage d'un manuscrit inédit :
"C'est à qui se fera le plus remarquer dans ces bals, et à qui dansera de la manière la plus excentrique qui frise le ridicule. Ce qui nous a frappés est la manière brusque dont la plupart des cavaliers quittent leurs danseuses, la polka ou la contredanse finie, on fait un dos à dos complet sans se reparler, et chacun va son chemin. Des sergents de ville se trouvent constamment à ces bals, pour empêcher tout ce qui sortirait hors de ces lignes. Il y a encore des reines à Mabille, mais on ignore leurs noms" (?)
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini
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12:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
25/01/2013
Rencontre et échanges avec Jean-Didier Wagneur autour de la notion de "bohème littéraire".
Par Bernard Vassor
Un annonce de la librairie Henri IV
15, Bd Henri IV
75004 Paris
tél : 01 42 72 34 22
fax : 01 42 72 32 79
Chers XIXèmistes!
Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor viennent de publier aux éditions Champ Vallon une précieuse anthologie de textes bohèmes : Les Bohèmes 1840-1870.
http://www.champ-vallon.com/Pages/PagesLesClassiques/WagneurCestor.html
Ce riche corpus de textes introuvables offre un coup d’oeil unique sur ces littérateurs "hirsutes" dont l'humour, la fraîcheur et la modernité étonnent le lecteur contemporain!
Vendredi 1er février à 18h00, la librairie Henri IV vous invite à venir échanger avec Jean-Didier Wagneur autour de la notion de "bohème littéraire".
Ce "moment inaugural" des lettres correspond à l'éclosion d'une presse moderne ainsi que d'une classe sociale urbaine, plus ou moins prolétaire, et aspirant pour la première fois au statut d'artiste.
Les Scènes de la vie de bohème d'Henri Murger fut la plus célèbre évocation de ce milieu dont la fortune devait nourrir un des mythes les plus tenaces de l'imaginaire littéraire, bourgeois et parisien. Les personnages et les situations du texte de Murger demeurent familiers à travers l'opéra de Puccini dont le livret s'inspire.
L'acteur Rémi Delieutraz interprétera des extraits et donnera un aperçu vivant de ces morceaux de littérature arrachés à l'oubli!
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Un coup de chapeau pour cet éditeur qui s'est déjà illustré par la courageuse publication d'ouvrages concernat la Bohème littéraire au XIXième siècle.
08:00 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
24/01/2013
L'Ermitage, un bal de barrière juste en face de la Boule-Noire. Fréquenté à la fois par Germinie Lacerteux et par Nana qui en avait fait son « bastringue préféré »
Par Bernard Vassor
Quelques chahuteuses et polkeuses photographiées par Pierre Petit et Trinquart.
Ce « bastringue » était situé au-delà de la barrière des Martyrs sur le boulevard qui portait à l'époque le même nom, aujourd’hui boulevard de Clichy. Ce bal qui était situé au-delà de la barrière des Martyrs, possédait les mêmes agréments que l’Elysée Montmartre, mais, il disposait en plus d’un établissement de bains dans un grand massif de verdure planté de superbes marronniers et de bosquets ombragés propices aux étreintes furtives. Le samedi soir, le dimanche et le lundi une foule de marchands, d'ouvriers des maçons, des forgerons accompagnés de leurs épouses ou non…..et de toutes espèces de gens, dont les bouchers des abattoirs situés de l'autre côté du mur d'enceinte. Cette proximité avait d'ailleurs le désagréable inconvénient d'être peuplé d'une immense colonie de rats indiens* qui minaient les abords des cabarets et des guinguettes. L’Ermitage était le mieux fréquenté des environs, une tenue décente était exigée et une sorte de père-la-pudeur surveillait que les polkeuses restent dans les limites de la décense. Quelques femmes du monde venues s'encanailler côtoyaient les modistes, les lingères, les piqueuses et modistes endimanchées. Il y avait toutefois quelques cabinets intimes pour les plus fortunés en quête de satisfaire dans de discrets tête-à-tête les appétits amoureux de quinquagénaires libertins.
Notons au passage que nos deux héroïnes, Germinie et Nana fréquentaient aussi Le Château-Rouge, La Reine-Blanche et l'Elysée Montmartre.
*Orfila le toxicologue touva le moyen de limiter la prolifération de ces rongeurs à l'aide de l'arsenic. Il fut d'ailleurs le principal expert, artisan de la condamnation dans l'affaire Lafarge.
Extrait d'un passage de "L'Assommoir" :
Nana allumait tous les bals des environs. On la connaissait de la Reine-Blanche au Nana allumait tous les bals des environs. On la connaissait de la Reine-Blanche au Grand Salon de la Folie. Quand elle entrait à l’Élysée-Montmartre, on montait sur les tables pour lui voir faire, à la pastourelle, l’écrevisse qui renifle. Comme on l’avait flanquée deux fois dehors, au Château-Rouge, elle rôdait seulement devant la porte, en attendant des personnes de sa connaissance. La Boule-Noire, sur le boulevard, et le Grand-Turc, rue des Poissonniers*, étaient des salles comme il faut où elle allait lorsqu’elle avait du linge. Mais, de tous les bastringues du quartier, elle préférait encore le Bal de l’Ermitage, Quand elle entrait à l’Élysée-Montmartre, on montait sur les tables pour lui voir faire, à la pastourelle, l’écrevisse qui renifle. Comme on l’avait flanquée deux fois dehors, au Château-Rouge, elle rôdait seulement devant la porte, en attendant des personnes de sa connaissance. La Boule-Noire, sur le boulevard, et le Grand-Turc, rue des Poissonniers, étaient des salles comme il faut où elle allait lorsqu’elle avait du linge. Mais, de tous les bastringues du quartier, elle préférait encore le Bal de l’Ermitage,
*Zola commet une petite erreur, le Bal du Grand-Turc était situé 10 rue de Lévisse ou chaussée des Poissonniers (ne pas confondre avec la rue Lévis) avant le percement du boulevard Ornano devenu ensuite boulevard Barbès dans cette partie partant du boulevard de la Chapelle.
..................................................
Mise à jour le 04/02/2013
Un lecteur grincheux idolâtre zolien conteste mes affirmations. Sur le plan ci-dessous, vous pouvez constater que le rue des Poissonniers commence rue Lévisse, après la rue de la Goutte d’Or. Or, le bal du Grand Turc, au numéro 10 était situé entre le boulevard de la Chapelle et la rue de la Goutte d’Or, donc rue Lévisse !
16:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/01/2013
L'assassinat de Lincoln.
Par Bernard Vassor
Samuel Arnold, Michael O'Laughlen, John Surratt, Lewis Paine ou Payne), George Atzerodt, David Herold. le docteur Samuel Mudd et Mary Surratt
La maison qu'il habitait avant la présidence est située au coin de la huitième rue et Jefferson street. C'est une construction en bois à deux étages d'apparence très simple peinte en gris, aux jalousies vertes. Elle a déjà été visitée par des milliers de personnes.
Le corps du président défunt a été déposé au cimetière d'Oak-Rige à Springfield dans un caveau construit au pied d'une petite colline qu'entourent des arbres séculaires. Le monument situé au-dessus du caveau a la forme d'un temple grec. Le chapiteau est soutenu par des colonnes d'ordre doriques hautes de 5 mètres. Le cercueil repose à 60 centimètres du sol sur une table de marbre entourée d'une grille de fer. Des citoyens de Springfield et de Chicago se proposèrent de l'acheter afin de l'offrir à sa veuve et ses orphelins.
article écrit le 03/11/2008, mis à jour le 21/001/2013
Autres articles sur le même sujet :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/10/...
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...
05:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Le président des Etats-Unis qui vient d'être réélu pour un second mandat, vient de renouveler son serment à la Constitution.
Par Bernard Vassor
Prestation de serment le 4 mars 1865.
Ce n'était pas arrivé depuis 24 ans que le même homme occupe successivement le fauteuil pendant deux périodes présidentielles. Le dernier en date étant le président Jackson.
Des journaux qui ont relaté la cérémonie, ont cru bon de mettre sous les yeux de leurs lecteurs, les dépenses faites par chaque gouvernement depuis l'établissement de la confédération des Etats-Unis depuis 68 ans, y compris les fraisde guerre avec l'Angleterre, le Mexique, les Indiens et le rachat de la Louisiane. Ne sont pas prises en compte les dépenses occasionnées par la guerre civile pendant 4 ans.
Ces nouvelles nous sont parvenues le 1 avril. La pose d'un câble télégraphique entre l'Irlande et l'Amérique devrait rendre les communications entre le vieux continent et l'Amérique plus rapides....
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...
Ce cable ne sera mis en service qu'après l'assassinat du président Lincoln :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...
05:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/01/2013
Top chef : Les confitures du docteur Moreau et les belles dames de l'île Saint-Louis
Par Bernard Vassor
Maryx ou Maris, (1822-1891) née Joséphine Bloch. Avec ses deux sœurs c’était, dit Privat d’Anglemont, « ce qu’il y a de plus joli et sans calembourg (sic..) une bouchée de roi : Ce sont les Maryx, c’est-à-dire les plus beaux modèles des ateliers de Paris. Peintres et sculpteurs, vous avez trouvé votre rêve dans les formes exquises dans ces admirables filles, et votre écueil dans la transparence des tons de leur peau. Figurez-vous lecteur, le plus beau type juif qui puisse se voir, des yeux pleins d’ardeur et de rêves impossibles, des cheveux à faire blanchir le fameux noir aile de corbeau, le nez pur, des lèvres, des bras, des pieds, des mains d’une finesse biblique à désespérer tous les poètes objectifs et tous les peintres coloristes. En un mot, si vous voulez voir le beau, mais le vrai beau, le type oriental dans la pureté, prenez les Maryx, et les plus délicieuses créations des peintres de la Judée s’animeront à vos yeux. » Dans sa biographie de Charles Baudelaire Théophile Gautier, Joséphine est présente dès la septième ligne de l’introduction pour faire l’éloge de cette superbe Maryx qui a posé route jeune pour la Mignon regrettant la patrie (1841)d’Ary Scheffer et plus tard pour«La Gloire distribuant des couronnes » de Delaroche et dans « La Madeleine du Christ déposé de la croix de Fernand Boissard de Boisdenier dont Gautier a fait un compte rendu dans son « Salon de 1847 », indiquant au passage qu’au changement de tableau, « il ne sera pas aussi haut placé ». Dans ce même ouvrage, Gautier s’étend très longuement sur la statue de Clessinger « La Femme piquée par un serpent » dont le modèle n’est autre que Aglaé Sidonie Joséphine Sabatier, l’autre égérie de l’Hôtel Pimodan, la maîtresse du banquier Mosselman plus connue sous le nom de la Présidente.
Sans cette jeune fille, Fernand Boissard son ami depuis 1837, n’aurait pas été averti du départ de Roger de Beauvoir de l’appartement de l’hôtel de Lauzun ou Pimodan. En effet, Maryx habitait dans les combles, cet endroit même peut-être où Baudelaire fut logé quelques années plus tard, en 1847-1849. Donc, il n’y aurait pas eu lieu de parler de ces fameux repas de confitures vertes qui font rigoler. Une pâte faite à partir de résine de marijuana mélangée à du miel et souvent des pistaches
Lire aussi :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2006/11/...
Jacques Moreau de Tours (1804-1884)
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
La canne, la savate, le chausson et la boxe française. Les deux frères précurseurs.
Par Bernard Vassor
Deux frères, Charles et Hubert Lecourt ouvrirent à Paris deux grandes salles de culture physique. L’une passage des Panorama au numéro 27 était tenue par Hubert qui fut le professeur de « canne » de Théophile Gautier, qui selon Ernest Daudet était un véritable virtuose de cette discipline. L’autre gymnasium était tenu par Charles au 9 rue de Tournon.
Charles qui avait créé et édité une méthode sur l’art de la Savate ou du chausson. Pour populariser ce sport, il organisa des rencontres internationales (salle Montesquieu et salle Valentino) avec des boxeurs adeptes de la boxe anglaise dont les règles n’acceptaient que les coups portés par les poings. Dans ces combats, les anglais avaient toujours le dessus. Charles Lecour imagina alors de combiner la savate et la boxe anglaise. La boxe française était née.
La salle du passage des Panorama offrait aux « sportsmans » les appareils de gymnastique propres à développer leur force physique. Des cordes à nœuds, des barres fixes parallèles, des trapèzes, des barres de suspension. Et pour la musculation toute une gamme d’haltères utiles aux « culturistes ».
09:43 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
13/01/2013
LAZARE BRUANDET, IL AIMAIT BEAUCOUP LES FEMMES, MAIS, IL NE SAVAIT PAS LES RETENIR....
PAR BERNARD VASSOR
12:28 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/01/2013
Michaël Pakenham n'est plus...
Par Bernard Vassor
A la gare d'Auvers-sur-Oise
Noëlle Benhamou m'apprend à l'instant le décès de notre ami, membre de notre association Michaël Pakenham.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, c'était l'universitaire le plus modeste et le plus érudit que je connaisse.
D'après des proches, il est mort "paisiblement "le 1 janvier à son domicile.
Le message d'un de ses collègues nous dit sobrement :
"Le travail de Michael sur les poètes français du 19e siècle et, plus récemment, son travail sur l'édition de la correspondance de Verlaine, sont de la plus haute qualité. Nous perdons un érudit d'une grande intégrité et de la connaissance et un professeur attentionné et dévoué ».
J'ajoute pour ma part qu'il fut un défenseur acharné de la protection de la maison du docteur Gachet dont il fut le seul chercheur a obtenir des entretiens avec Gachet fils. Un des commissaires de l'exposition et du catalogue "Gachet au musée d'Orsay", c'était aussi un grand rimbaldien.
Inutile de vous dire toute ma tristesse, lui qui a traversé ces dernières années des épreuves terribles. J’avais encore tant de choses à lui demander...
22:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
20/12/2012
LA FOIRE AU PAIN D'EPICE (en 1869) ET AU JAMBON
Par Bernard Vassor
Pendant deux ou trois jours, Paris avait une physionomie bizarre. On ne voyait partout le lundi de Pâques que des gens portant de grands "bonhomme" de toutes les tailles. Les grandes personnes les plus sérieuses devenaient des enfants, jouant à des jeux de gamins, comme si elles étaient des gamins elles-mêmes. S'apostrophant, faisant des remarques parfois désobligeantes mais avec humour sur les accoutrements des uns et des autres. Une gaité populaire s'en donnait à cœur joie pour célébrer, oubliant la République, le Roi du Pain d'Epice. Des baraques de bois peint étaient pleine de jouets, de mirlitons, de sifflets et de crécelles le long des boulevards, où se dressaient de grands mats enrubannés de longues oriflammes de toutes les couleurs. Comme au bon temps du Boulevard du Crime, des saltimbanques forment des parades, incitant les gens à grand renfort de plaisanteries plus ou moins salace, à « venir admirer, la grrrrande représentation, le spectacle le plus extraordinaire qu’on va donner à l’intérieur! ». Le pain d’épice, roi de la fête s’étale par dizaines de kilos, peu importe qu’il soit bon ou mauvais pourvu que l’on ait eu le plaisir de le gagner à une loterie, un tourniquet ou à un jeu de quilles. On mange le pain d’épice en écoutant monsieur Bambochinet vous prédire d’heureuses nouvelles à partager avec vos connaissances et amis. Sa dernière révélation est la découverte aux environs de Montrouge d’une mine de fromage de…Hollande, et d’une source de café à la crème.
Le jour de la rupture du carème était consacré à la Foire au Jambon.
La tradition était plus ancienne, Olivier de Serres (1539-1619) raconte que de son tems, on accourait des provinces, & surtout de Normandie & de basse Bretagne, apporter à cette foire du porc salé. Le meilleur venant de Châlons-sur-Saône » A paris, au chapitre de Notre-Dame, des cérémonies solennelles « baconiques » où l’on ne servait que du porc étaient organisées le jeudi suivant la Semaine Sainte sur le parvis de la cathédrale, telle est croit-on que provient l’origine de cette ancienne Foire au Jambon appelée le décarèmage. Le jambon et le lard étaient bénis à l’intérieur de la cathédrale. Par la suite, le jour du décarèmage a été déplacé du jeudi au mardi pour faire suite à la Foire au Pain d’Epice.
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