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07/10/2012

Les petits théâtres du boulevard du Temple; troisième partie : mademoiselle Rose et mademoiselle Malaga

Par Bernard Vassor

Au Théâtre du Lycée dramatique qui devint plus tard le Théâtre des Patagoniens

Mlle Rose et Mlle Malaga.

malaga la danseuse hauteur.jpg
Mademoiselle Malaga et son père, le bonimenteur
.......
La seul' promenade' qu'a du prix,
La seule dont je suis épris,
La seule où je m'en donne et je ris,
C'est l'bou'vard du Temple à Paris.
Desaugier
Qui se souvient aujourd'hui des reines de la danse du boulevard du Temple ? Leur gloire s'étendait bien au-delà de Paris. Dans une petite salle en bois, le Théâtre des Patagonniens,  Mlle Rose, dont nous ne savons pas grand chose, elle ne figure dans aucune biographie que j'ai pu consulter, mais qui est restée dans la mémoire de certains mémorialistes, à l'égale de Malaga à laquelle la gloire était liée. Certains racontent qu'elle avait un humour et une désinvolture inimitable.Elle portait des habits de soie bariolés, de longues tresses pendantes ornées de pièces d'or et de beaux colliers de verre que l'on voit sur les femmes vénitiennes. On la voyait parfois la tête en bas, et les pieds en l'air, en équilibre sur un chandelier. Elle jouait du tambourin, dans une danse échevelée, et folle du midi, se renversant avec grâce. Mais c'était avant tout une funambule, bravant les lois de la gravité sur une corde tendue et regardant le sol avec un souverain mépris. Mademoiselle Rose fut surnommée "la belle Tourneuse". Voilà en quoi consistaient les exercices : elle s'avançait sur scène et dansait une sarabande échevelée. Puis, elle demandait des épées aux cavaliers, et s'en piquait trois dans le coin de chaque oeil. Alors, elle s'enlevait sur la corde tendue avec une vigueur inouïe et tournait pendant un quart d'heure, avec une rapidité telle que les yeux des spectateurs en étaient tout éblouis. Un témoin raconte, qu'il avait vu à la fin du spectacle la pointe des épées rougies de sang. Non seulement Mlle Rose exécutait le tour des épées, mais elle allait jusqu'à tourner sur elle-même avec des épées posées sur sa poitrine ou dans ses narines.
Un érudit raconte que cette danse tirait ses origines de la danse sacrée des "Saliens" prêtres de Mars, instituée chez les romains.
..........
Françoise-Catherine Bénéfand dite Mlle Malaga (27 janvier 1786-1853) qui était parît-il moins brillante que Rose, mais elle avait plus de charme et de beauté. C'était une jeune fille aux cheveux abondants, blonds disaient les uns, bruns profond disaient les autres. à la bouche fraîche et souriante, avec peut-être une taille prononcée. Tout le monde s'accorde à dire qu'elle avait de grands yeux d'un noir profond. Née funambule, elle avait su introduire dans son art cette chasteté de gestes et de poses que l'on admira tant plus tard chez Marie Taglioni. De plus chose étrange pour une danseuse, elle se conduisait bien. C'était son Malaga cadre hauteur.jpgpère qui faisait à la porte du théâtre l'énumération pompeuse des merveilles offertes au public, qu'on nomme le boniment et qui invitait le chaland à venir jouir du spectacle à l'intérieur. Le boniment était un art à part entière, il avait ses règles, son répertoire, ses provocations et ses audaces. On ne peut parler de Malaga sans évoquer le nom du "père Rousseau" qui faisait le pitre entre deux entrechats de la danseuse. Il était le plus âgé des pîtres de Paris, gros, court sur pattes, un visage souriant et spirituel, il possédait un répertoire de parades infini qu'il débitait avec bonhomie devant un autoire toujours plus nombreux. Devenu trop vieux pour continuer son métier, il habitait dans un grenier rue du faubourg du Temple, et vendait des petits gateaux avec son boniment habituel. Devenu infirme, il finit ses jours dans un hospice. Françoise-Catherine avait épousé un petit acteur de province. Econome, elle avait réussi à mettre un petit pécule de côté pour ses vieux jours. Mais hélas, son mari, joueur dissipa toutes ses économies.
Malaga fut contrainte pour pouvoir survivre, de confectionner des petites pelotes à épingle avec des lambeaux d'étoffe.
Malaga épuisée par la misère  et le chagrin est morte dans un taudis de la rue aux Ours le 22 septembre 1852, seule et oublié de tous. 
Les deux danseuses tombèrent bientôt dans un oubli total, que cette petite notice va peut-être faire ressortir de l'ombre, la mémoire de celles qui donnèrent tant d'émotions et de plaisirs à nos ancètres.....
20 ans après, au cours d'une fête donnée à Versailles, un couple de danseurs sur fil d'archal, donnaient une représentation . Deux cordes parralèles étaient tendues au dessus de la pièce d'eau des Suisses. L'homme perdit l'équilibre et se brisa la tête en arrivant au sol. Sa compagne, elle aussi déstabilisée, chancela, et se rattrapa au fil situé à plus de 30 mètres du bassin. Elle y resta accroché pendant 20 minutes avant d'être secourue.
La jeune femme rescapée était la fille de Malaga.
Mise à jour le 07/10/2012

J'aime flâner sur les grands bou'verds...

Par Bernard Vassor

boulevards 01.jpg

De l'origine probable du mot boulevard.

C'est sous le règne de Louis XIV que fut comblé ce que l'on appelait "l'enceinte des fossés jaunes" (couleur de la terre de remblai) enceintes dites de  Charles V et Louis XIII, étant les anciens remparts de la ville, correspondant au tracé des actuels gands boulevards. Les fossés ainsi comblés furent plantés de plusieurs rangées d'ormes.

C'est l'arcchitecte Pierre Bullet qui réalisa entre 1668 et 1705 entre les portes Saint-Antoine et Saint-honoré "Le Nouveau Cours" (large de 37 m, la chaussée, large de 20 m) qui selon un décret du Conseil d'Etat du 4 novembre 1684 précisait que le Cours était destiné à procurer ddes promenades aux bourgeois de la ville. Seule la chaussée était pavée.

On peut penser que le mot boulevard proviendrait du jeu de boules pratiqué par les parisiens qui venaient sur la promenade pour échapper à l'odeur pestilentielle de la capitale, déjà constatée et déplorée par Montaigne lors de son arrivée à Paris. On "boulait" sur le verd, le gazon du rempart. Les anglais avaient depuis appelé le jeu de boules sur gazon qu'ils nous avaient emprunté "boulen-green", le vert du jeu de boules. Juste retour des choses, nous l'avon baptisé "boulingrin".

06/10/2012

Les combats de taureaux et les paris ont été interdits dans Paris !

Par Bernard Vassor

combat taureaux.jpg

Plan de Frochot 1812

C'est en septembre 1790, que les combats de taureaux furent interdits dans la capitale par le département municipal de police. Ces spectacles, qui se tenaient depuis des temps immémoriaux avaient lieu dans des amphithéâtres situés autrefois la rue de Sèvres, puis, derrière l'hôpital Saint-Louis, sur le chemin de Pantin, au bout de la rue de la Grange aux Belles, à l'angle de la rue de Meaux actuelle. L'on y faisait battre des dogues contre des animaux féroces tels que le sanglier, le loup, le léopard, le tigre, le lion etc..et contre un taureau qui n'était mis à mort que les jours de grandes fêtes. On assistait aussi à un divertissement appelé le pécatta, qui était la lutte entre un âne et un chien, et le hourvari, où des chasseurs étaient chargés  sous les cris d'une foule assoiffée de sang, de forcer des chiens à traquer des animaux et de les mettre à mort. Une ordonnance royale interdisit en 1786 la représentation de ce charnier, mais, aussitôt, un entrepreneur de spectacle sous la direction d'un nommé Monroy, (ça ne s'invente pas) obtint une tolérance qui lui permit de rouvrir, à la condition de moderer l'ardeur de ses animaux !

La Restauration rétablit cette coûtume qui fut de nouveau abolie en 1833. On devait acquitter pour l'entrée de ce cirque la modique somme de 75 centimes pour "les 3° places" un franc pour "les secondes", et deux francs aux premières loges réservés "aux beaux messieurs et aux gentes filles".

Les dames de la cour qui y venaient en luxueux équipage, manifestaient un vif plaisir. La vedette incontestée qui figurait sur toutes les affiches était un ours surmonté d'un bonnet de grenadier baptisé Carpolin. Les garçons bouchers et "le ramassis des plus ignobles voyous des faubourgs" complétaient cette charmante clientèle. Dans cette joyeuse ambiance, des paris étaient engagés dans une cohue invraisemblable.

Certains disent que c'est le préfet Gabriel Delessert qui mit fin à ces pratiques. Mais, il n'était pas en poste à cette période (1833). C'est alors Henri Gisquet qui était en fonction.

.......................

Les combats d'animaux sont signalés dans certains textes dès le XIII°siècle.

On trouve la trace de bâtiments rue de Sèvres en 1770, disparus en 1773, mais où l'on retrouve à l'emplacement de la future barrière du Combat en 1773 au bas des Buttes Chaumont le tracé d'une vaste salle (plan Deharme) et sur le plan Verniquet de 1791 est indiqué l'emplacement de la salle de combats d'animaux.

02/10/2012

Maxime Maufra, breton montmartrois, dessinateur, peintre et graveur, à la rencontre de la bande de romanichels de Pont-Aven.

PAR BERNARD VASSOR

"J'arrivais à Pont-Aven dans les environs du 14 juillet 1890 et le hasard me fit descendre à la pension Le Gloanec..quand une cariole semblant contenir une bande de romanichels, arriva sur place et s'arrêta au seuil de l'auberge. (..) Descendant de cette cariole, un grand diable de peau-rouge, un blond à la tête de Christ et un petit bossu coiffé d'un fez écarlate. Un autre gros au sourire figé fut à terre le dernier. Le peau-rouge était Gauguin, les autres De Haan (le blond), Serusier (le gros) et Filiger (le bossu)"

De Nantes au bateau-lavoir en passant par Pont-Aven

Bateau-lavoir en 1900.jpg

Le bateau-lavoir. 

 
Maxime Maufra est né à Nantes en 1861. Il est mort à Poncé, en 1918.Sa famille qui le destinait à une carrière commerciale l'envoya faire des études en Angleterre où il visita les musées et les galeries. Emerveillé par les toiles de Turner, il dessine et copie comme il peut. Revenu dans sa ville natale, le peintre Charles Le Roux l'initia à l'impressionnisme. En 1889 il décida un voyage en Bretagne pour se donner entièrement à la peinture. Le hasard le fit descendre à la pension Le Gloanec. Il y fait la connaissance de Gauguin :"un grand diable de peau-rouge" qui bien sur, le prit sous son aile et lui inculqua (de force comme d'habitude avec Gauguin) l'utilisation des teintes pures. Maufra ne se laissa pas pour autant entraîner dans le cloisonnisme. Il fut qualifié par Gauguin d'"artiste d"avant-garde"
255d06283b8d9aeace397661266c2018.jpg
LE PORT DU POULDU
 
Revenu à Paris en 1893, il est un des premiers peintres à s'installer au "Bateau Lavoir" qui n'était alors que "la maison du trappeur", un magasin entrepot, occupé par un fourreur canadien.
L'année suuivante, il passe sous contrat avec Durand-Ruel.
Il est mort à Poncé, dans la Sarthe le 23 mai 1918 devant une toile qu'il n'avait pas encore achevée.....
En 1894, à la mort du père Tanguy, ce fut lui, avec Octave Mirbeau qui fut à l'origine de la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy.
C'est Octave Mirbeau qui le premier, dès 1886, remarqua et fit l'éloge lors de sa visite au Salon ses vues de fleuve et de village.
 
 0b043753571b11d47684a49cda1b4724.jpg
A L'HOTEL DE BRETAGNE.
 Ässise à table, Céline Maufra et son mari à ses côtés lisant le journal.
MISE A JOUR LE 02/10/2012
 

25/09/2012

Une communication d'Alain Pagès directeur des Cahiers Naturalistes

Par Bernard Vassor

Zola, Alain Pagès,cahiers naturalistes,Médan


http://www.cahiers-naturalistes.com/

Le Pèlerinage littéraire de Médan, le 7 octobre prochain, accueillera, comme
vous le savez, M. Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, et Mme
Kelly Basilio, professeur à l'université de Lisbonne. -- Vous trouverez sur
le site des Cahiers naturalistes des informations précises vous indiquant
comment se rendre à Médan, par la route, ou en train depuis la gare St
Lazare (à Villennes, un service de navettes gratuites assurera le transport
jusqu'à Médan).

France-Inter vient de diffuser 2 émissions consacrées à Zola, le 8 et 18
septembre, de 18 h 10 à 19 h, sous le titre : « Emile Zola, le parcours d'un
écrivain engagé ». Vous pouvez écouter ces émissions sur le site de France
Inter où elle sont rediffusées : http://www.franceinter.fr/player
En voici le contenu, tel qu'il est donné sur le site de France-Inter :
1ère partie :
Vérité, éd. Livre de poche, 1996 ; "Lettre à Paul Cézanne", 9 février 1860,
extrait de sa Correspondance, ed. GF Flammarion ; "Celle qui m'aime",
extrait de Les Contes à Ninon (1864), éd. Gallimard, coll. La Pléiade ;
article à propos de Gustave Doré, publié initialement dans Le Salut public
en 1865, extrait du recueil Mes Haines (1866), éd. GF Flammarion ; préface à
la seconde édition de Thérèse Raquin (15 avril 1868) ; Thérèse Raquin,
chapitre XXI, éd. Gallimard, coll. Folio classique, 2001 ; extrait de
l'article "J'accuse", publié initialement le 13 janvier 1898 ; les "Adieux"
de Zola au journal Le Figaro, un article paru le 22 septembre 1881.
Documents : voix de Jacques Emile-Zola et Alfred Dreyfus (archives INA).
2ème partie :
Lectures d'extraits de La Fortune des Rougon (1871) ; L'Assommoir (1876) ;
Nana (1880) ; Au bonheur des Dames (1883) ; Germinal (1885) ;La Bête humaine
(1890).

Une émission de télévision de la série « L'Ombre d'un doute » sera consacrée
prochainement aux problèmes soulevés par les circonstances de la mort d'Emile
Zola : elle devrait être diffusée sur FR3 le 24 octobre.

Du côté des blogs littéraires, je vous invite à consulter le blog de
Philippe Oriol, responsable de la SIHAD (Société d'histoire de l'affaire
Dreyfus) dont Ph. Oriol s'efforce actuellement de relancer l'activité :
http://laffairedreyfus.wordpress.com/
Je vous signale aussi le blog de Bernard Vassor, « Autour du Père Tanguy »,
d'une grande richesse, et où vous trouverez notamment une présentation du
dernier numéro des Cahiers naturalistes :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2012/09/...

Enfin, l'une des adhérentes de la Société littéraire des Amis d'Emile Zola,
Mme Martine Hanotelle, possède une collection en très bon état de l'édition
illustrée des Ouvres complètes de Zola publiée en 1906 (édition dite « ne
varietur »). Cette collection se compose de 19 volumes. Elle souhaiterait la
vendre. On peut la joindre à l'adresse suivante :
martine.hanotelle@orange.fr

24/09/2012

Un projet de numérotage des rues de Paris par Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos.

Par Bernard Vassor

DES CHIFFRES ET DES LETTRES

5 ans après avoir écrit le célèbre roman épistolaire en 4 volumes, publié chez Durand Neveu le 23 mars 1782, dans un message adressé au Journal de Paris daté du 22 juillet 1787 le capitaine d'artillerie Choderlos de Laclos expose un projet de numérotage des rues de Paris jusqu'alors inexistant.

Rappelant les difficultés pour les étrangers la difficulté d'en connaître assez les rues pour être assuré de pouvoir arriver aux lieux où l'on veut se rendre.

Si certains remédient à cet inconvénient en se faisant conduire en voiture, mais bien souvent les cochers ignoraient eux aussi la position des rues depuis l'agrandissement de la ville et de ses limites  depuis la construction de la nouvelle enceinte.

La métode proposée est simple et peu coûteuse; il ne demanderait de la part de l'administration que de faire ajouter à l'écriteau sur lequel est le nom de chaque rues une lettre et un numéro et de la part des habitants que de connaître les lettres et les chiffres.

Paris sur un plan serait considéré comme un carré de 4000 toises de côté et divisé en 2 parties égales traversées par la rivière qui les sépare, la Seine devenant le côté commun des deux parrallélogrammes égaux situés sur les deux rives droite et gauche. Un système de partition assez compliqué dont chacune de ces divisions donnera un quartier de Paris qui devraait ainsi en compter 20.

Chaque quartier formé est numéroté en observant d'affecter les numéros  impairs aux rues dont la direction tend au paralélisme de la rivière et les numéros pairs à czelles qui se rapproche davantage de la perpendiculaire en ayant soin de commencer ces numéros au bordde la rivière en suivant son cours.

Des lettres seront afféctées aux différents quartiers.

Choderlos de Laclos conclue en ces termes :

"Je le répète, ce projet me paraît utile et le moyen est simple et peu coûteux. Je crois qu'il sauverait d'un grand embarras aux étrangers, et quelques fois même à la plus grande partie des habitants."

Le numérotage retenu en 1805 par le préfet Frochot n'est pas très éloigné de cette conception.

22/09/2012

Le carmin, un précieux colorant ancestral

Par bernard vassor

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Depuis les temps les plus reculés, les Aztèques élevaient des cochenilles (le cauchemar des jardiniers) prélevées sur des plantations de cactées uniquement réservés à cet usage. Ce parasite : le Dactylopus coccus (cochenille à carmin) vit sur des Opuntias ( figuiers de barbarie) et fournit un superbe colorant qui servait à décorer les plumes et les textiles des habitants des regions de l'Amérique centrale. Les Anglais et les Hollandais utilisèrent cette teinture pour leurs tissus les plus rares et précieux au dix-septième siècle. La découverte de l'aniline, colorant artificiel au début du dix-neuvième siècle (1825) remplaça en grande partie l'utilisation de ce colorant, sans toutefois l'égaler par la richesse sa profondeur, et sa tenue dans le temps. Ce colorant naturel est encore utilisé dans l'industrie agro-alimentaire dans la fabrication de cosmétiques (rouge à lèvres) et ces cultures de cochenilles sur Opuntia existent encore au Pérou et dans d'autres contrées du monde, notammant aux Canaries.

La culture des opuntias et l'élevage des cochenilles s'étendait sur de grandes surfaces, car l'obtention du carmin exige de grandes quantités d'insectes (plusieurs dizaines de kilos pour quelques grammes) pour récuperer l'acide carminique servant à l'utilisation d'un colorant couleur cramoisie. Les insectes une fois récoltés étaient broyés finement, dilués dans de l'eau, la solution était filtrée plusieurs fois. Ensuite, il fallait ajouter de la cendre de bois  et de la soude végétale (riche en potasse) pour précipiter après macération à l'alun l'obtention de la précieuse poudre rouge.

Mise à jour le 22 septembre 2012

15/09/2012

"Dernières nouvelles" d'Emile Zola.....

Par Bernard Vassor

zola

La Société littéraire des Amis d'Emile Zola, organisatrice du Pèlerinage de Médan, édite Les Cahiers naturalistes, revue critique et littéraire, qqui paraît à raison d'un volume par an et reproduit notamment les discours prononcés à Médan.

Dossiers présentés dans ce numéro 86 :

1) Zola et la foule.

2) La langue littéraire en 1880.

3) Etudes littéraires et historiques.

Le Pèlerinage de Médan. Il aura lieu le dimanche 7 octobre à Médan. Orateurs invités : M. Vincent Peillon (Ministre de l'Education nationale) et Mme Kelly Basilio (professeur à l'Université de Lisbonne). On peut se rendre à Médan par la route (autoroutes A13 ou A14) ou par chemin de fer (train à la gare St Lazare à 13 h 53 pour Villennes d'où une navette gratuite vous conduira à Médan...).

Charles Louis-Philippe romancier : un romancier injustement oublié.....Annonce de parution

Par Bernard Vassor.

CHARLES-LOUIS PHILIPPE ROMANCIERÉtudes réunies et présentées par David ROE, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, Collection « Littératures » (publiée par le CELIS), 2012, 230 p.

Charles Louis-Philippe

Il porte en lui de quoi désorienter et surprendre,

c'est à dire de quoi durer.

André Gide

En mettant l’accent sur l’écrivain plutôt que sur l’homme, cet ouvrage a voulu établir si un siècle plus tard le jugement de Gide sur son ami Charles-Louis Philippe a toujours cours. Les contributeurs, d’origines et d’intérêts très divers et qui pour la plupart découvraient Philippe, dressent un tableau complexe et nuancé. Philosophes ou stylisticiens, comparatistes ou sociologues de la littérature, tous reconnaissent et éclairent l’œuvre d’un romancier et conteur original autant par son style et ses techniques que par sa matière et sa vision, et loin du post-naturaliste naïvement autobiographique de la légende. Œuvre « féconde, vivifiante, moralisatrice (dans plus d’un sens) et belle » (Valery Larbaud).

 

 Les auteurs

Table des matières

 

Remerciements

David Roe, Introduction.

Résumé bio-bibliographique

Notes sur les références

 

1. PERSPECTIVES GÉNÉRALES.

 

Jean-Louis Vieillard-BaronChristianisme et fiction dans l’œuvre de Charles-Louis Philippe.

Claude FoucartL’enthousiasme de Charles-Louis Philippe pour Nietzsche, entre Mallarmé et Gide.

Claude HerzfeldMythèmes hérodiques dans la fiction.

Marie-Thérèse Aurat et Michèle DuplaixImage, imaginaire.

 

2. LE ROMANCIER, DU GÉNÉRAL AU PARTICULIER.

 

David RoeÉléments de titrologie philippienne.

Martine SagaertGide et les manuscrits de Charles-Louis Philippe.

Adrien MalcorCharles-Louis Philippe et les arts visuels : aperçus historiques.

Stéphane ChaudierPhilippe ou la vraie vie.

Gil CharbonnierLa question du lyrisme dans les romans de Charles-Louis Philippe.

Pierre LachasseL’espace dans Croquignole.

 

3. DU ROMANCIER AU CONTEUR.

 

Noëlle BenhamouLa prostitution dans Le Pauvre amour en chair et Bubu de Montparnasse.

Sylviane CoyaultMisères et splendeurs du corps chez Philippe.

Yvon HoussaisLes Contes du Matin : du fait divers à la nouvelle.

Bernard-Marie GarreauAspects thématiques des Contes du Matin de Charles-Louis Philippe.

 

Les auteurs

Table des matières

 

Maison des Sciences de l’Homme

4, rue Ledru

63057 Clermont-Ferrand Cedex 1

Tel. 04 73 34 68 09 — Fax 04 73 34 68 12

 ISBN (édition papier) 978-2-84516-516-8

ISBN (pdf) 978-2-84516-517-5

D'autres informations sur le site de notre amie Noëlle Benhamou :

http://www.maupassantiana.fr/

 


01/09/2012

Vincent van Gogh était daltonien !!!! Une ânerie de plus à mettre sur le compte d'un prétendu chercheur japonais.

Par Bernard Vassor.

Tasset,couleur

Joli vert n'est-ce pas ?

Quand va-t-on arrêter de prendre les lecteurs pour des gobe-mouches ?

 

Selon le très sérieux Huffington Post, sous la rubrique "santé"

SANTÉ - Van Gogh était-il daltonien? La question peut paraître absurde, mais un nouvel outil développé par un expert japonais de la vision, Kazunori Asad, amène de l'eau au moulin de cette théorie.

 Je n'invente rien, un "expert japonais de la vision" affirme que Vincent était daltonien :

"Lorsque j'ai vu les peintures de van Gogh dans la salle dédiée à la vision daltonienne, le caractère incongru des couleurs et la brutalité du trait, propre à van Gogh avaient disparus. Chaque peinture était lumineuse, ses lignes délicates et les ombres travaillées, c'était authentiquement merveilleux", a-t-il écrit sur son blog selon l'article en question.

En prime, ce brillant scientique affirme même que van Gogh souffrait d'un glaucaume (mais d'une forme légère, rassurez-vous), ce qui expliquerait les halos de lumière sur certaines de ses toiles. L'auteur de l'article ajoute même les fariboles présentées de temps en temps sur l'oreille coupée par Gauguin, et "sur les récents débats qui ont entouré sa mort !" sous le titre raccolleur :

Un mystère parmi d'autres....

http://www.huffingtonpost.fr/2012/08/31/application-andro...

25/08/2012

La démolition de l'atelier de marionnettes de la rue des Martyrs

Par Bernard Vassor

rue des martyrs,marionnettes

Cet atelier en bois, très ancien dépot de porcelaines et de faïences, accolé au numéro 10 de la rue des Martyrs à l'angle de la rue Hippolyte Lebas été démomli sans raison apparente.

J'avais demandé à un élu de la mairie du IX°, si ce témoignage d'un passé révolu allait être touché. Il m'a été répondu qu'il n'en était pas question.

J'attend le retour de vacances d'un adjoint au maire pour avoir des précisions, et j'espère que la Commission du Vieux Paris a fait un relevé et des photographies avant démolition...

rue des martyrs actuellement.jpg

L'état actuel.

DSCF3475.JPG

A propos du numéro 10 de la rue des Martyrs :

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/03/...

A suivre donc !!!

06/08/2012

Tant va la cruche à l'eau, qu'enfin...elle se remplit ! La flagellation de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais dans la maison de correction Saint-Lazare.

Par Bernard Vassor

Beaumarchais,prison Saint-Lazare,fessée

Sur cette caricature, nous voyons un lazariste s'acquitter avec ferveur de sa noble tache sous le regard ravi d'une dame qui bat la cadence de sa noble main; Tandis qu'un autre personnage qui semble détourner la tête est agrippé à son vêtement par la main gauche du moine qui ne semble pas avoir utilisé la verge qui est posée au sol sous le chapeau de Beaumarchais, préférant le frapper à main nue.

C'est sur la sollicitation du clergé que Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais fut incarcéré du 7 au 13 mars 1785 à la prison Saint-Lazare. Monseigneur de Juigné et son coadjuteur l'abbé de Beauvais interdirent d'aller assister  au" Mariage de Figaro" et de lire les oeuvres de Voltaire que venait de faire publier à l'imprimerie de Khel le triste sire Caron, mais, les autorités religieuses autorisèrent la consommation des oeufs les jours de carème. C'est le roi Louis XVI qui n'avait pas digéré le Mariage expédia l'auteur dans l'ancienne léproserie du faubourg Saint-Denis. L'ordre d'arrestation avait été crayonné sur un sept de pique lors d'une partie de cartes le 7 septembre. Quatre jours plus tard, il change une nouvelle fois d'avis et fait libérer Beaumarchais.

Le roi avait la digestion très lente, sa condamnation ne fut prononcée que 2 ans plus tard. Il est vrai que l'indécision était un trait de son caractère, il avait dans un premier temps considéré que la pièce était injouable, puis sous la pression de ses proches, il donna l'agrément. La pièce fut même jouée par les Comédiens du Roi.

Ce fut cependant sur l"intervention de Marie-Antoinette que la pièce a été donnée au château de la belle ville de Gennevilliers chez le duc de Vaudreuil, en présence de la duchesse de Polignac, du comte d'Artois et de nombreuses dames de la cour, le 18 septembre 1783.

Comme il était d'usage, la règle humiliante à la prison Saint-Lazare pour les nouveaux arrivants était d'être déculottés et d'éprouver le supplice de la flagellation. 

Plus tard, Beaumarchais prétendit n'avoir pas subi l'épreuve des verges.

Les 30 premiers volumes de "l'édition de Khel" déjà parus furent saisis et mis en pilon sur injonction d'un arrêt du Conseil d'Etat du Roi.

05/08/2012

LE DOCTEUR GRUBY

PAR BERNARD VASSOR

 
Nous devons à Noëlle Benhamou les principales informations concernant le fameux docteur Gruby.
Est né en Hongrie ( maintenant en Serbie-Monténégro) le 20 août 1810, mort à Paris le 14 novembre 1898.
Il est considéré comme l'inventeur de la micro-biologie médicale. Il fit ses études de médecine à Vienne vers 1828, et obtint son diplome de médecine en 1839. Il s'installe ensuite à Paris où il donna des cours d'anatomie micropathologique. Il publia plusieurs thèses sur certaines maladies parasitaires du cuir chevelu. Il observe les actions de l'ether et indique que le chloroforme a une action plus rapide et moins toxique.
Parmi sa clientèle parisienne, grâce à sa renomméeon pouvait trouver : Fréderic Chopin, George Sand, Henrich Heine, Alexandre Dumas père,Franz Listz, Alphonse Daudet,  Guy de Maupassant, et les frères Van Gogh. D'après des confidences faites à Maupassant par exemple, il faut considérer que c'était une médecine psychosomatique avant l'heure....
Noëlle Benhamou nous a communiqué les informations suivantes collectées à la BnF :  

Habitait rue Saint-Lazare (66),

 
Son cabinet est occupé aujourd'hui par un dentiste 

une vieille maison blanche, faisant le coin de cette rue et de la rue Blanche, place de la Trinité, au second. Donne sur l’église de la Trinité. Petite taille, dos légèrement voûté, figure pleine et colorée, un large front et un beau regard, malgré la grosseur des yeux. Avait une bibliothèque de 8000 volumes. Tous les 15 jours, Gruby réunissait à dîner cinq ou six personnes, toujours à peu près les mêmes : littérateurs, savants, médecins. Louis Ulbach (en 1888), Laverrière,Faisait expérimenter à ses invités un brouet spartiate. Vantait les délices de la bière et de l’eau minérale. Il faisait ses visites à sa clientèle l’après-midi, la soirée les courses longues, à Passy ou aux Champs-Elysées, et ne rentrait qu’à une heure avancée de la nuit. Son cocher ne ferrait pas ses chevaux, dont l’un jeune en 1870, était très fatigué. Gruby l’appelait « va-nu-pieds ». Son passage dans la Maçonnerie de rite écossais, aux doctrines idéalistes.

P. 49 : pendant la guerre et le siège de Paris, il dépensa beaucoup pour aider les malheureux. Il défraya deux ambulances, mit à la disposition de la place militaire sa maison de Montmartre, où il avait installé un Observatoire avec de puissants télescopes pour surveiller l’ennemi, s’occupa de la question des ballons et des pigeons voyageurs, installa un autre Observatoire au château de la Muette, se prodigua pour secourir les blessés comme médecin et chirurgien volontaire, en un mot se mit tout au service de la défense nationale. Suit une lettre de son secrétaire de 1894 sur la guerre de 1870. Affilié à la Croix rouge française, puis passa à La Société des Femmes de France, L’Association des Dames françaises (généreux bienfaiteur sous le pseudonyme de la Dame patriote). Faisait verser ses honoraires à des sociétés : Société de secours Austro-Hongroise de Paris, Société protectrice des animaux ; société contre l’abus du tabac (fondée par son ami Decroix, ancien vétérinaire militaire, propagateur de l’hippophagie sous Napoléon III). Dix francs la consultation et même la visite. Vivait en vieux garçon original. 1er domicile rue Gît-le-cœur.

Contradictions dans sa date de naissance. Né à Kis-Ker, comitat de Bacs, dans le sud de la Hongrie le 20 août 1810. Il était d’une famille de juifs allemands, autrichiens ou wurtembergeois, immigrés en Hongrie. Son nom paraît avoir été magyarisé : Gruber. Selon les archives de l’université de Vienne, né en 1813, des lexiques bibliographiques indiquent 1814 à Grosswardein. Il racontait avoir été témoin d’un homme condamné à avoir les dents arrachées par un maréchal-ferrant avec un instrument analogue à celui qui servait à cet usage pour les chevaux. Les parents de Gruby étaient cultivateurs et possédaient un petit bien. Sept ou huit frères et sœurs. Père Menahem-Mendel Gruby, remarié. David Gruby avait donc une belle-mère. En 1838 mis à la porte par son père pour aller faire ses études de science ailleurs. Se rend à Pesth. Y étudie puis à Vienne. L’anatomie. Docteur en médecine et docteur maître oculiste en 1839. Fait des expériences à Alfort avec Delafonds, professeur vétérinaire. 1844 : un confrère porte plainte contre lui pour exercice illégal de la médecine. A paris en 1840.

S’installe 66 rue Saint-Lazare et dans la même maison avant 1870. 1890, article sur lui dans Le Travail. 1865, création de son observatoire à Montmartre.

Trois étapes :

- Construction de l’observatoire de Montmartre et établissement du laboratoire de physiologie, micrographie, anatomie, photographie anatomique, par le docteur Gruby et à ses frais.

- Etablissement de l’Observatoire astronomique rue Lepic, 100, contenant trois grands instruments d’astronomie de 7, 8 et 9 pouces de diamètre

- Organisation de l’Observatoire météorologique et de météorologie médicale, rue Lepic, 100.

- Publication mensuelle du Bulletin météorologique de l’Observatoire Gruby, rue Lepic, 100.

- Organisation de l’observatoire militaire de Montmartre pendant la guerre sous la direction de M. Le colonel Szdat, actuellement directeur du Musée des Arts et Métiers.

Sur la maison de la rue Lepic (voir p. 132)

Seul l’observatoire météorologique avait toujours fonctionné jusqu’à la fin. Il avait d’abord été dirigé par MM. Cassé et l’aéronaute Jovis assez sérieusement. Bulletin reproduit par les journaux graves comme le Gaulois et le Gil Blas.

Avait dans sa maison de Montmartre un vieux factotum ivrogne le père Laverre.

P.138 : la guerre de 1870.

Quand la guerre éclata, Gruby au sommet de sa vogue comme guérisseur. Clientèle internationale.

Invente une grande tente d’ambulance démontable qu'il installa, lors de l’expo universelle de 1889, sur l’esplanade des Invalides. Obtint un grand prix. Gruby médecin. Traînent beaucoup de racontars. Clientèle de nerveux et de surmenés. Agissait par suggestion et hypnotisme. Antivaccinateur et allié aux ligues antivaccinatrices d’Angleterre et d’Allemagne.

Avait du diagnostic. Détracteur : le Journal des Goncourt.

1893 : Gruby : 83 ans. Avait prescrit à A. Dumas fils de se promener sous les galeries de Tuileries et de manger autant de morceaux de brioches qu’il y avait d’arcades. A couru dans les journaux. (P. 216) Grâce à A. Dumas fils, Gruby fut décoré à la fin de sa vie de la légion d’honneur sous le ministère Constans en 1890. Daudet, à bout de force, alla le consulter. (P.224). Vers la fin de sa vie Gruby n’avait plus la force de monter à l’observatoire de Montmartre. En 1898, problèmes urinaires. Meurt le 14 novembre 1898. A 88 ans. Rue Saint-Lazare 66. Obsèques le 28 à neuf heures. Réunion à la Maison mortuaire. Inhumation au cimetière Montmartre. Né juif mais libre penseur. Discours sur sa tombe : Docteur Duchaussoy, secrétaire général, fondateur de l’Association des Dames Françaises ; compatriote, M. de Bertha ; Le docteur Barbe, spécialiste des maladies de la barbe et du cuir chevelu. Pas de famille. Vente du mobilier de Gruby à Drouot le 30 novembre 1898 Neveu de Gruby sans argent. 300 mille francs avec la vente de l’hôtel de la rue Lepic et 80 héritiers. 

 

*********
URL : http://perso.orange.fr/maupassantiana/ 

 
 
 

Bibliographie :

  • Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Vienne, 1839.

Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Le pathologicorum de fluidorum de Morphologia, primi de tomi, pars le prima, Vienne, 1840.


  • Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1841. 13:72 - 75.
    Indépendamment de Schönlein (der Impetigenes de Zur Pathogenie) Gruby a découvert l'achorion du favus, le décrivant defintely comme cause de la maladie, un point à laquelle Schönlein était dans le doute.

  • Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 14:634 - 636.
    Indépendamment du pédiatre suédois Fredrik Theodor Berg (1806-1898), Gruby a trouvé des albicans de candida dans la grive. Il a démontré sa nature fongique.
  • Les séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 15:512 - 515.
    Première description précise des mentagrophytes de Trichophyton, le mycète responsable des barbae de sycosis. Traduction en anglais de ce et journaux de Gruby cinq autres lus aux sciences de DES de l'Académie dans Zakon et Benedek, David Gruby et le centenaire de la mycologie médicale, 1841-1941, bulletin de l'histoire de Medicine, 1944, 16:155 - 168.
  • Phytoalopécie d'ou de decalvans de nature, de le siège et de le développement du Porrigo de La de sur de Recherches.
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:301 - 303.
    Première description précise d'audouini de Microsporon, le mycète des decalvans du porrigo de Willan, tonsurans de tinea, la maladie de Gruby.
  • Recherches et d'hématozoaire d'espèce de nouvelle d'une de sur d'observations, sanguinis de Trypanosoma.
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:1134 - 1136.
  • Chevelu constitutif sous le nom de Teigne (Mahon) maladie contagieuse du cuir chevelu des cryptogames et recherches sur Tonsurans d'herpès (Cazenave).
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1844, 18:583 - 585.
    Gruby a découvert un mycète, tonsurans de Trichophyton, dans la teigne tonsurante du cuir chevelu.
 

28/07/2012

GEORGES SEURAT, théoricien précurseur.....


  

23/07/2012

RIGOLBOCHE : Marguerite Badel dite.

Par Bernard Vassor

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Une de ces trois grâces est Rigolboche au sommet de sa gloire  
Photographie de Pierre Petit et Trinquart, 31 rue Cadet, de 1860 au plus tard extraite du livre "Ces Dames"
"Oeuvre de jeunesse" du futur journaliste membre de la Commune de Paris 1871, Auguste Vermorel
mort d'une blessure à la cuisse, lors de son transfert à Versaille pendant la semaine sanglante.

 

 
 
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"Marguerite la Huguenote-qui sous le nom de Rigolboche a fait courir tout Paris au Petit théâtre des Délassements où l'administration de monsieur Sari avait utilisé ses talents chorégraphiques. Marguerite était une petit blonde à la figure pleine, au teint coloré, à la bouche souriante et à l'oeil joyeusement bridé. Sa coiffure à la chinoise et la simplicité de sa mise révèlent la préoccupation de l'artiste qui ne veut pas être gênée 
  Née en 1842 à Nancy, morte dans l'oubli, mais dans l'opulence à Bobigny en 1920. Marguerite Badel fut une danseuse très célèbre. Elle fut la reine  du Casino-Cadet, son portrait était étalé à toutes les vitrines de marchands de tableaux. Engagée aux Délassements- Comiques, à l'époque, son surnom était Marie (ou Marguerite) la Huguenotte, mais cachait en réalité celui que l'on prononçait tout bas : Marie la Gougnott(elle fut la "tribade" de Suzanne Lagier).Publiée en 1860, son "autobiographie" écrite en réalité par Ernest Blum et Louis Huart, la fait figurer dans la presse à côté des plus grands personnages. Ses amants étaient choisis dans la haute société. Elle en avait plusieurs à la fois. Vers 1865 elle prit énormément de poids, ce qui ne l'empêcha pas de fréquenté la salle de bal de Markowski rue Buffault où elle avait ses débuts. Elle vécut rue de Belfond, 24 rue Fontaine (Saint-Georges), 15 rue Moncey.
Les Goncourt, comme vous pouvez le deviner, ne sont pas tendres avec elle 14 mai 1860 : "Le grand succès du jour : Rigolboche, à cause de la photographie où elle montre ses jambes dans toues les positions. Cela tourne à la littérature de mauvaiis lieu. Voici jjusqu'où une tyrannie abaisse le public"  15 juillet 1860 :
"Il pleut partout des petits livres, des Rigolboches tolérées, autorisées, encouragées par le gouvernement, qui se  garde bien de les poursuivre. Il réserve la police correctionnelle pour les gens comme Flaubert et comme nous. Je viens d'en lire un intitulé CES DAMES, où le mot "miché" est imprimé en toutes lettres, ce qui peut donner une idée de la suite reste"
Un sursaut  de pudeur qui étonne de la part des auteurs du Journal !!!
 
Sortie de l'oubli en 1936 par Christian-Jacques dans un film interprété par Jules Berry et Mistinguett.
MISE A JOUR LE 23/07/2012

22/07/2012

Toulouse-Lautrec : le cabaret "La Souris" avec pour la première fois, une photographie d'époque du cabaret de la fameuse Palmyre"

Par Bernard Vassor

La Souris,madame Palmyre,Bob dit Bobette,toulouse-Lautrec,bouboule

Tout y est, la lanterne rouge, le rideau légèrement entrouvert pour attirer le chaland.  

Cabaret fréquenté par Colette, grande amatrice elle aussi de bouledogues. 

palmyre,toulouse-lautrec,rue bréda,Colette,

 Carte de visite, avec la superbe faute d'aurtograffe garantie d'origine !

La rue Bréda est aujourd'hui la rue Henry Monnier.

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Madame Palmyre au centre, par mimétisme, ressemblait disait-on à son chien, le bouledogue "Bouboule", ou bien peut-être était-ce le contraire ? Son associé à droite était monsieur Bob Giguet dit Bobette. A gauche, probablement une cliente ?
Dans son cabaret principalement dédié aux amours saphiques, mais  madame Palmyre adorait être entourée de garçons androgynes.
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Bouboule, le portrait de madame Palmyre...
Nous connaissons tous le goût très prononcé de Toulouse-Lautrec pour les lieux de plaisir parisiens.
C'est au "Perroquet vert", à l'angle de la rue de Steinkerque qu'il avait conduit pour le dévergonder Vincent van Gogh (qui n'avait pas besoin de cela).
Les bordels de la rue des Moulins et de la rue d'Amboise étaient ses résidences secondaires.
Dans le cabaret borgne de "Madame Papa" uniquement lesbien "le Hanneton" au 73 rue Pigalle, il était le seul homme admis. 
......................
C'est au 29 Bréda street (aujourd'hui rue Henry Monnier) que le cabaret "La Souris" accueillait les clients "antiphysitiques ou antiphysiques" comme on le disait à l'époque.

menu la souris,toulouse Lautrec

Sur ce menu, illustré par Toulouse-Lautrec, la petite souris voisine avec le chien Bouboule.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/02/...

MISE A JOUR LE 22/07/2012

20/07/2012

Un marchand de couleurs peintre en lettres : Arthur Rimbaud.

Par Bernard Vassor

 

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 Depuiis de longues années, j'ai lu et entendu de nombreuses interprêtations du poème "Voyelles". Certains stupides, comme celui en 1961 de la  revue pourtant passinnante : "Bizarre" un article d'un auteur anonyme, qui pointait déjà le bout de son nez comme inventeur du révisionnisme, d'autres, comme dans ce dernier numéro du "Rimbaud Vivant"publiée par "L'Association internationale des Amis de Rimbaud" qui nous donne à réfléchir à plusieurs pistes, et éléments de lectures de l'époque, ainsi que le rapprochement avec le génial "Ernest" Cabaner son ami, et tout premier biographe.

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Et si le coeur vous en dit :

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Dans une période où nous sommes abreuvés par des "Redresseurs de morts (...) comment on révise l'Histoire" comme le disait déjà en 1980 Nadine Frecso ou bien moin  grave, de nombreux ouvrages livrés au public bénéficiant d'une honteuse promotion de la part d'une presse inculte, ou bien d'une chaine de télévision (France 5) peu regardante, qui se moquent de la vérité historique, pour d'obscures options politiques et religieuses, d'autres, comme nous l'avons souvent lu par des historiens patentés par ignorance.

16/07/2012

Ardisson, un dégénéré impulsif, nécrosadique et nécrophile

PAR BERNARD VASSOR.

Un aide fossoyeur du nom d'Ardisson fut surnommé "le Vampire du Muy"après que l'on ai découvert ses pratiques qui feraient passer aujourd'hui le plus cynique des assassins comme Fourniret par exemple pour un humble débutant. Il vit le jour en 1872 dans le Var de père inconnu. Après le mariage de sa mère, il prit le nom de son père adoptif qui était un débile mental. D'après le médecin aliéniste chargé de l'expertise, le docteur Épaulard, sa mère était une débauchée violente, son grand-père maternel Victor Porre, était sournois et parfois excentrique. Sa tante alcoolique eut six enfants, trois se suicidèrent le quatrième fit plusieurs tentatives et le cinquième était atteint de démence sénile. C'est dans cette saine atmosphère que grandit Victor Ardisson. Il connut ses premiers émois sexuels avec les mendiantes que son père ramenait à la maison pour en abuser en échange d'un peu de nourriture. Ils couchaient ensemble sur un tas de paille et Victor profitait quand son père était parti des pauvres femmes, quand elles y consentaient. Dans sa thèse (Vampirisme, nécrophilie, nécrosadisme, nécrophagie, Lyon Stock 1901)  le docteur Épaulard insiste lourdement sur la tendance de Victor "au fétichisme des gros seins". Après son service militaire, et de petits emplois, il fut nommé aide-fossoyeur. Ce qui lui permettait de s'introduire dans les cimetières et de déterrer les femmes ou les enfants qui venaient d'être inhumés.

Il ouvrait les tombes et violait les cadavres. Il refermait ensuite soigneusement la fosse, et ne revenait jamais au même endroit. Il, rapporta chez lui la tête d'une enfant de trois ans et demi. qu'il avait décapitée. Il cacha une fois le corps entier d'une autre fillette dans son grenier. L'odeur pestilentielle qui se dégagea du cadavre alarma le voisinage. Le père Ardisson monta au grenier pour faire la macabre découverte. Il appela la police, et ainsi prit fin la carrière de Victor Ardisson.

Mise à jour le 16/07/2012

///Mercier (Edmond), Dr., Belletrud (Michel). Contribution à l'étude de la nécrophilie. L'affaire Ardisson,  Paris, G. Steinheil, 1906,

20:24 Publié dans LES ASSASSINS | Lien permanent | Commentaires (5) | | | | Digg! Digg

15/07/2012

Enfin ! La vérité sur la mort de Vincent van Gogh, par un authentique descendant de Jeanne d'Arc, dans un ouvrage intitulé :"Enquête sur la mort de VINCENT VAN GOGH"

Par Bernard Vassor.

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L'auteur de ce livre, mort en 1990, nous laisse en guise de "Mémoires d'Outre-Tombe" une histoire "abracadabrantesque, ithyphallique et pioupiouesque". Il se sert de l'article glauque du docteur Doiteau dans la revue Aesculape (en 1956) pour démontrer, sur le seul prétendu témoignage de René Secrétan, que Vincent avait été assassiné par ce "sale con, sale con, sale petit con"(dernière page) de fils de bourgeois parisien, pharmacien 55 rue de la Pompe ! Depuis les années 1950, les histoires les plus saugrenues circulaient à ce sujet, allant même jusqu'à prétendre que c'est au cours d'un duel avec le fils de Léon Gérôme que Vincent fut touché à mort. Le fils Gérôme subit le même sort !!!

Dans ce livre, l'auteur nous apprend même que c'est en voulant se suicider en se tirant une balle dans la tempe, que celle-ci a dévié pour lui couper le lobe de l'oreille....

Mais revenons à nos moutons : L'auteur signale au début, qu'il a reçu un manuscrit de Noël Emile-Laurent dont "les documents éclairèrent et donnèrent un nouveau sens aux documents que je possédais". Après une chronologie fort bien faite, l'auteur nous donne à lire des lettres inédites d'Adeline Ravoux, de la correspondance connue des frères van Gogh et des témoignages racontés près de 60 ans après le drame.

Mais le plus beau reste à venir...Les deux dernières pages du livre nous révèlent que Robert Morel, le jeudi 13 avril, "dans la demi-obscurité de ma chambre (...)j'aperçois devant moi l'un des derniers portraits de Vincent, de trois-quart (...)"

Je vous passe les détails qui vont conduire à une longue conversation où Vincent lui dit : "Tu as dit la vérité. (car Vincent le tutoie !) ce n'est pas moi qui me suis suicidé, c'est le petit René Secrétan qui était une ordure" (on n'est pas très charitable au paradis des rapins) Puis, Vincent lui narre en détail les évènement de cette funeste journée.

La messe est dite !

En cherchant un peu sur ce blog vous trouverez un petit articulet consacré aux frères Secrétan et l'article complet du docteur Victor Doiteau.

Vous pouvez aussi lire le livre impartial d'Alain Rohan :

Aurait-on rtrouvé l'arme du suicide ?

EDITIONS FARGEAU

Premier trimestre 2012

28/06/2012

JULES-ALEXANDRE GRÜN S'L'AFFICHE. Un affichiste au coeur de la bohème montmartroise.

PAR BERNARD VASSOR

Grün, andré Roussard,O'GALOP,françois de Montholon,Chamarande,rue des Martyrs,Guillemet,rue Clauzel

Un vendredi au Salon des Artistes Français

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ll naquit à Paris 26 mai 1868 et y mourut  le 24 janvier 1938 (et non pas en 1934,  comme je l'avais écrit : Une information de Mathilde Huet précise, en effet, qu'il "a bien disparu de la circulation" en 1934, car il était atteint de la maladie de Parkinson, mais qu'il est mort 4 ans plus tard) 
 
Il fut très tôt l'élève d'Antoine Guillemet qui avait son atelier au 6 rue Clauzel (puis 59 rue des Martyrs). Il débuta sa carrière comme dessinateur au Chat Noir, il n'avait alors que 17 ans. Affichiste très recherché, presque l'égal de Jules Chéret, il obtint de nombreuses commandes de théâtres, cabarets et de cafés-concerts. 
Son affiche très osée pour un spectacle de "la Scala" du boulevard de Strasbourg fit scandale, mais ne fut pas interdite. Cette femme entièrement nue, couverte seulement de son voile de mariée transparent, dépassait en gauloiserie tout ce que l'on avait vu jusqu'alors. Le "théâtre du Grand Guignol" d'Oscar Méténier fit appel à ses services pour la publicité de ses premières représentations.
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Il habitait dans sa jeunesse au 20 rue des Martyrs* avant de s'installer au 48 rue d'Orsel.  Il fut de ceux qui organisèrent "la Vachalcade" en décorant des chars qui prenaient place dans le défilé. Egalement peintre de talent il exposa plusieurs fois des oeuvres importantes au Salon des Artistes Français, dont il devint membre du jury. Son succès fut immense, on s'arrachait ses affiches, les colleurs d'affiches étaient harcelés, soudoyés ou même volés, tant l'engouement des collectionneurs était grand. Il était l'ami de Marius Rossillon surnommé pour des raisons mystérieuses :"O gallop" (-1867-1946) l'immortel auteur de Bibendum. Après une vie assez tapageuse, Jules-Alexandre va se ranger et épouser une concertiste, mademoiselle Toutain et alla habiter dans les beaux quartiers de l'époque au 31 boulevard Berthier.
Il exposa en 1911 une toile gigantesque de 3,60m X 6,16 m représentant cent personalités du monde des arts intitulé "Un vendredi au Salon des Artistes Français". C'était d'après André Roussard un grand exercice de vituosité. (André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard 1999)
Il n'en continua pas moins son travail; il croquait les petites femmes de Paris, et les noceurs qui vont de pair. Il termina comme beaucoup de ses camarades, sa vie honteusement, on lui accrocha, quelle décadence un bouton rouge au revers de son veston ! 
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*C'était également l'adresse du peintre François Richard de Montholon (né le 23 juin 1856, date de son décès pour moi inconnue), qui avait la particularité de n'avoir pas de bras, et d'être unijambiste (il illustra un ouvrage d'Alexis Martin, l'ami du docteur Gachet : Les étapes d'un touriste en France) . Toujours à cette adresse, à l'époque, se tenait une petite maison de proximité, dont la procureuse était également la propriétaire de la "fenestrière" du nom de Chamarande, fille insoumise du 14 rue Clauzel au premier étage, juste au dessu de la boutique du père Tanguy!
Article mis à jour le 27/06/2012

27/06/2012

LES INDIENS MAPUCHES & LE ROI DE PATAGONIE Orllie-Antoine premier.

Par Bernard Vassor
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Suite des articles suivant :
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Les fiers indiens Mapuches qui avaient lutté  avec succès contre les espagnols, vivaient en clans séparés. L'intention de Tounens était de les réunir sous son autorité, et de se faire élire roi de Patagonie. Il avait étudié l'espagnol et le chili duya, la langue des Mapuches ( les araucans). Il rédigea la constitution de son futur royaume pour "son peuple" constitué de six tribus : Les Moluchesles Pinches, les Puelches, les Huitiches, les Puenches et les Aucas, ou Araucans. Il voulait être le Toqui (chef) qui prend le titre avec une couronne, et un manteau d'hermine !!!
En 1860 les Mapuches entrés en résistance, étaient sur le point d'être vaincus, quand il se présenta comme leur sauveur, présenté ainsi par un chef de clan, il se fit introniser roi de Patagonie et d'Araucanie. Il nomma des ministres et annexa des territoires qui coupaient le Chili en deux.
En "communicateur" habile, il annonca son avènement aux journaux du Chili, de l'Argentine et de France à qui il demanda un soutien pour financer la riche exploitation minière de ce pays, et fit la demande d'ouvrir une ligne maritime entre Bordeaux et l'Auricanie.
Il est fait prisonnier par le gouvernement Chilien pour avoir tente de soulever ces tribus d'Auricanie contre le Chili en faisant passer les indiens d'une rive du Bio-Bio sur l'autre rive  (?).
Il assure que les Indiens de Patagonie et d'Auricanie l'ont librement proclamé roi et adopté son drapeau bleu blanc et vert !
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En 1862, Tounens est kidnapé et incarcéré dans une prison de la ville de Los-Angelès en pays Mapuche. Il fut condamné à mort, puis vit sa peine commuée en emprisonnement à perpétuité.
Il sortit de prison en 1862 sur intervention des autorités françaises, et revint à Paris tout penaud. Le tout-Paris, fit des gorges chaudes de l'équipée sauvage de Sa Majesté redevenue Tounens tout court.
En 1864, un hôteleir le traîna devant les tribunaux pour grivèlerie, ce qui fit dire à un humoriste, que le seul palais que possédait ce monarque, était celui par lequel était passé la nourriture qu'il ne voulait pas payer.
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26/06/2012

Les 4 z'ARTS du 62 boulevard de Clichy, quelques artistes les uns célèbres, d'autres oubliés.

PAR BERNARD VASSOR

 

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Trombert avait déjà fondé le cabaret du Lyon d'Or, le théâtre d'ombres lyriques avec les Hydropathes Georges Fragerolles, Emile Goudeau et de Jean Goudet dit Goudeski. 

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En but aux luttes les plus diverses, le cabaret de la Butte fit place au "Tambourin" qui vit sa chute après un an d'activité à cette adresse, laissant place à un nouveau cabaret de la Butte avant de laisser à  Trombert le soin de faire revivre d'abord péniblement au 62 boulevard de Clichy cette boite à chansonniers...... 
C'est sur l'emplacement du cabaret LE TAMBOURIN tenu par Agustine Ségatori, fermé en 1888, remplacé un temps par le Cabaret de la Butte avant que François Trombert ne le rachète (debout à gauche sur la photo. Des transformations et un superbe vitrail d'Abel Truchet (66 rue Pigalle) en avaient modifié l'aspect en 1893.,  pour l'appeler "le cabaret des Quat'Z'Arts". Les vedettes étaient Yon-Lug, (Constant Jacquet de son nom véritable, mais qui le changea quand il fut engagé par Trombert, car c'était également la véritable identité du patron du cabaret !!!*) Harry Fragson qui y fit ses débuts et qui devait dépasser plus tard Paulus en popularité, Fragson fut assassiné par son propre père en 1913 (ou 1914). Les plus célèbres chanteurs de l'époque s'y produisirent Paul Delmet , accompagné par Charles de Sivry, pianiste attitré, une vieille connaissance, ami de Rimbaud, de Verlaine dont il était le beau-frère, et qu'il connaissait depuis l'époque du salon de Nina de Callias dans les années 1870. Il y  avait également Léon de Bercy, Victor Meusy, Xavier Privat. La salle de spectacle pouvait contenir 150 personnes.
Trombert avait créé des matinées au cours desquelles étaient passées en revue les différents types de chansons consacrées par le public. 
L'ancien communard marseillais Clovis Hugues donnait des conférences et sous le titre chansons du pays, fit interprêter des chants de provence par mesdemoiselles Galliné, Dariel, et la petite Claudie de Sivry. Puis ce sera le tour des chanson bretonnes, picardes etc..
La première Vachalcade eut lieu en 1896 à l'initiative de Trombert.  
*Il s'était fait connaître dans différentes sociétés chantantes qui étaient légion à l'époque tels : Le Caveau Lyonnais, l'Athénée, Le Biniou, Le Cocon, Les Baculots, et j'en passe. Il aimait boire et ne s'en cachait pas, quand on lui reprochait de consacrer tout son argent dans les cafés, il répondait :"Je place mon argent à zinc pour cent"
Une gloire des cabarets artistiques :
Le nain Auguste Tuaillon, né à Tarascon en 1877,  chansonnier avait fait ses débuts comme gérant de brasserie, puis, se produisit aux 4 z'Arts, avant de faire partie de la troupe d'Eugénie Buffet à "La Nouvelle Athènes" et dans toute la France . Les poètes et chansonniers lui firent des chansons joyeuses. Sa réputation était immense, et dépassait largement le cadre de Montmartre. Il mesurait 0,90 mètres*, et était le plus petit conscrit de la classe 1873.  Il cohabitait avec un autre nain, son ami Delphin Sirvaux, né dans la canton de Faucognet dans la Haute-Saone en 1882. Auguste est mort à l'hôpital Lariboisière le 13 novembre 1907 à l'âge de 34 ans.

auguste Tuaillon.jpg

Voici une liste non-exhaustive des participants aux soirées du cabaret du boulevard de Clichy :

Jehan Rictus, Georges Fragerolle, Emile Goudeau, Marcel Lefèvre, Goudeski, Victor Meus, Paul Delmet, Georges Léon Tierce di Tiercy, Cécot,  Clovis Hugues, madame Galiné, Guiraud de Scévola, Marcel Leegay Quellien, Maurice Boukay, Daubry qui fit l'ouverture du cabaret, Montoya, les peintres Favrot, Rondel, Grün, Jules Chéret (qui était l'auteur de la premire affiche de "la Ségatori", Henri Gabriel Ibels, Paul Arène, Jules Roques Degroux, Georges de Feure, Edmond Lepelletier, Willette...et j'ai gardé pour la fin Gaston Secrétan qui fut selon un livre récent de deux historiens fantaisistes américains, un des deux protagonistes (avec son frère René) de "l'assassinat" de Vincent van Gogh !!!

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Et : l'noubliable Gaston Couté

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/11/...

Archives du musée de Montmartre;
lire aussi l'excellent Dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard 13 rue du Mont-Cenis Paris
*Selon un médecin qui l'avait examiné, Auguste mesurait 1,03 m à la fin de sa croissance à l'âge de 30 ans.
Delphin Sirvaux ne dépassait pas 0,99m et pesait 15 kilos.
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FRAGSON
"Anna, qu'est-ce que t'attends ?"
 
 
 
Mise à jour le 26/6/2012