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22/09/2012

Le carmin, un précieux colorant ancestral

Par bernard vassor

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Depuis les temps les plus reculés, les Aztèques élevaient des cochenilles (le cauchemar des jardiniers) prélevées sur des plantations de cactées uniquement réservés à cet usage. Ce parasite : le Dactylopus coccus (cochenille à carmin) vit sur des Opuntias ( figuiers de barbarie) et fournit un superbe colorant qui servait à décorer les plumes et les textiles des habitants des regions de l'Amérique centrale. Les Anglais et les Hollandais utilisèrent cette teinture pour leurs tissus les plus rares et précieux au dix-septième siècle. La découverte de l'aniline, colorant artificiel au début du dix-neuvième siècle (1825) remplaça en grande partie l'utilisation de ce colorant, sans toutefois l'égaler par la richesse sa profondeur, et sa tenue dans le temps. Ce colorant naturel est encore utilisé dans l'industrie agro-alimentaire dans la fabrication de cosmétiques (rouge à lèvres) et ces cultures de cochenilles sur Opuntia existent encore au Pérou et dans d'autres contrées du monde, notammant aux Canaries.

La culture des opuntias et l'élevage des cochenilles s'étendait sur de grandes surfaces, car l'obtention du carmin exige de grandes quantités d'insectes (plusieurs dizaines de kilos pour quelques grammes) pour récuperer l'acide carminique servant à l'utilisation d'un colorant couleur cramoisie. Les insectes une fois récoltés étaient broyés finement, dilués dans de l'eau, la solution était filtrée plusieurs fois. Ensuite, il fallait ajouter de la cendre de bois  et de la soude végétale (riche en potasse) pour précipiter après macération à l'alun l'obtention de la précieuse poudre rouge.

Mise à jour le 22 septembre 2012

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