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28/06/2012

JULES-ALEXANDRE GRÜN S'L'AFFICHE. Un affichiste au coeur de la bohème montmartroise.

PAR BERNARD VASSOR

Grün, andré Roussard,O'GALOP,françois de Montholon,Chamarande,rue des Martyrs,Guillemet,rue Clauzel

Un vendredi au Salon des Artistes Français

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ll naquit à Paris 26 mai 1868 et y mourut  le 24 janvier 1938 (et non pas en 1934,  comme je l'avais écrit : Une information de Mathilde Huet précise, en effet, qu'il "a bien disparu de la circulation" en 1934, car il était atteint de la maladie de Parkinson, mais qu'il est mort 4 ans plus tard) 
 
Il fut très tôt l'élève d'Antoine Guillemet qui avait son atelier au 6 rue Clauzel (puis 59 rue des Martyrs). Il débuta sa carrière comme dessinateur au Chat Noir, il n'avait alors que 17 ans. Affichiste très recherché, presque l'égal de Jules Chéret, il obtint de nombreuses commandes de théâtres, cabarets et de cafés-concerts. 
Son affiche très osée pour un spectacle de "la Scala" du boulevard de Strasbourg fit scandale, mais ne fut pas interdite. Cette femme entièrement nue, couverte seulement de son voile de mariée transparent, dépassait en gauloiserie tout ce que l'on avait vu jusqu'alors. Le "théâtre du Grand Guignol" d'Oscar Méténier fit appel à ses services pour la publicité de ses premières représentations.
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Il habitait dans sa jeunesse au 20 rue des Martyrs* avant de s'installer au 48 rue d'Orsel.  Il fut de ceux qui organisèrent "la Vachalcade" en décorant des chars qui prenaient place dans le défilé. Egalement peintre de talent il exposa plusieurs fois des oeuvres importantes au Salon des Artistes Français, dont il devint membre du jury. Son succès fut immense, on s'arrachait ses affiches, les colleurs d'affiches étaient harcelés, soudoyés ou même volés, tant l'engouement des collectionneurs était grand. Il était l'ami de Marius Rossillon surnommé pour des raisons mystérieuses :"O gallop" (-1867-1946) l'immortel auteur de Bibendum. Après une vie assez tapageuse, Jules-Alexandre va se ranger et épouser une concertiste, mademoiselle Toutain et alla habiter dans les beaux quartiers de l'époque au 31 boulevard Berthier.
Il exposa en 1911 une toile gigantesque de 3,60m X 6,16 m représentant cent personalités du monde des arts intitulé "Un vendredi au Salon des Artistes Français". C'était d'après André Roussard un grand exercice de vituosité. (André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard 1999)
Il n'en continua pas moins son travail; il croquait les petites femmes de Paris, et les noceurs qui vont de pair. Il termina comme beaucoup de ses camarades, sa vie honteusement, on lui accrocha, quelle décadence un bouton rouge au revers de son veston ! 
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*C'était également l'adresse du peintre François Richard de Montholon (né le 23 juin 1856, date de son décès pour moi inconnue), qui avait la particularité de n'avoir pas de bras, et d'être unijambiste (il illustra un ouvrage d'Alexis Martin, l'ami du docteur Gachet : Les étapes d'un touriste en France) . Toujours à cette adresse, à l'époque, se tenait une petite maison de proximité, dont la procureuse était également la propriétaire de la "fenestrière" du nom de Chamarande, fille insoumise du 14 rue Clauzel au premier étage, juste au dessu de la boutique du père Tanguy!
Article mis à jour le 27/06/2012

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