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25/06/2011

Un ancien propriétaire du second portrait du Père Tanguy : Edward G. Robinson

Par Bernard Vassor

Edward G. Robinson,Stravos Marcos

 Emanuel Goldenberg, d'origine roumaine a vu le jour le 12 décembre 1893 à Bucarest. Un cancer l'a terrassé en décembre 1973. Amateur d'art, il s'était rendu propriétaire d'un des trois portraits du père Tanguy peints par Vincent van Gogh.

Il avait avec sa famille émigré aux Etats-Unis en 1903. De 1930 jusqu'à sa dernière heure, il incarna au cinéma essentiellement des rôles de gangster. Il fut récompensé d'un Oscar, mais mourut juste avant la cérémonie de remise des prix.

C'est en 1956 que Stavros Niarcos*  le fameux armateur s'est rendu acquéreur de la fabuleuse collection d'oeuvres d'art d'Edward G. Robinson. composée de 58 toiles impressionnistes et sculptures de Degas. Le portrait du père Tanguy faisait partie de cette vente. 

Sur le plus grand voilier du monde Niarcos avait décoré les salons du navire de ses toiles préférées, voilier équipé spécialement pour les préserver de l'air marin. Ainsi, le père Tanguy fut embarqué sur un bateau, dans des conditions toutefois supérieures à celles qu'il avait connues en 1871 !

*Qui s'était considérablement enrichi après la crise de Suez, les commandes de navires de gros tonnages ayant été multipliées par dix.

24/06/2011

Une artiste injustement méconnue : Emma Gardel Leiser, essai de reconstitution de l'Oeuvre complète.

Par Bernard Vassor

emma gardel leiser,peintre

 C'est la seule photographie connue de cette artiste devant un chevalet.

Emma Leiser*vit le jour à Saverne, dans le Bas-Rhin en 1866, le 23 janvier 1866, et ferma les yeux à Garches le 11 novembre 1864 dans la maison qui avait été construite par son mari en 1920 et qui lui servait de résidence secondaire. 

Emma recevait pendant les vacances scolaires chaque jeudi, les artistes, peintres musiciens, sculpteurs dans l'atelier aménagé à son intention.

A partir de 1934, elle eut à Garches pour voisin Kees van Dongen qui s'était installé rue de Courcelles dans un atelier immense où il reçut des commandes de l'Aga Khan, d'Arletty, et de Sacha Guitry.

 Gardel Garches neige 1939.jpg

Garches sous la neige, 1939, reproduction interdite.

Cette toile reçut la médaille d'argent lors une exposition des Artistes indépendants.

Avec l'aimable autorisation de son petit-fils Jacques Larochas.

http://www.antiquaires-drouot.com/

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Professeur de peinture et dessin dans des lycées français pendant 41 ans (palmes académiques) dans différentes villes, Rennes, Guéret, Nantes, Paris, Rouen. Elle rencontra celui qui allait devenir son mari, Albert Gardel à Bordeaux et l'épousa à Rouen le 7 juin 1900.

Emma Gardel leiser

Celui-ci était directeur de l'établissement pénitenciare connu sous le nom de "prison Bonne-Nouvelle", modèle d'architecture panoptique de forme hexagonale, imaginée par un philisophe anglais Jéremy Bentham, dont les bâtiments d'incarcération inscrits dans un hexagone, étaient construits autour d'une tour centrale, destinée à une surveillance panoramique.

Albert Gardel dirigea ensuite la prison de la "Petite Roquette", à ne pas confondre avant "La Grande Roquette" lui faisant face, qui fut démolie en 1899 sur ordre de Félix Faure en raison de sa grande vétusté. Nous savons qu'Emma Gardel Leiser y avait avec son mari, un logement de fonction, et qu'elle assistait  aux éxecutions capitales

Emma Gardel carte salon artistes français 1922.jpg

 

Elle étaitArtiste peintre depuis son adolescence (on connaît d'elle des pastels des anées 1880) A partir de 1920, jusque dans les années 1950, elle présenta ses oeuvres au Salon des Artistes Français. Elève de l'Académie Julian rue Vivienne, elle eut comme maître Jules Adler et Berges, selon le Bénézit. Au 51 rue Vivienne, le premier étage était réservé aux femmes et dirigé par Louise-Catherine Breslau, puis, par celle qui devint la femme de Rodolphe Julian : Amélie Beaury-Saurel, artiste peintre elle aussi. C'était le seul endroit où la gent féminine popuvait bénéficier d'un enseignement comparable à celui des Beaux-Arts. Les écoles officielles de l'Académie leur étant interdites. Mais, le tarif des femmes, chez Julian étant le double de celui des hommes (qui avaient leurs ateliers d'étude au rez-de-chaussée). Un de ses professeurs, Jules Adler, avait été surnommé "le peintre des humbles".

Emma gardel leiser 02.jpg

*Son arbre généalogique remonte jusqu'en 1550 à Neuvillers (Neuvillers-la-Roche depuis 1961)  ancienne seigneurie du Ban (comté) de la Roche par un nommé Schalles, garde des forêts.

Je serai très heureux de recevoir toutes nouvelles informations concernant cette artiste.

Une partie de la collection de tableaux d'Emma Gardel Leiser.

Droits réservés, collection privée

https://picasaweb.google.com/kachaner/EmmaGardelLeiser?au...

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https://picasaweb.google.com/kachaner/EmmaGardelLeiser?au...

Je dois remercier Mathilde Huet pour son aide et ses corrections judicieuses.

L'Association "Autour du Père Tanguy" a pour fonction essentiellement de faire connaître les artistes et écrivains du XIXe siècle. 

17/06/2011

La Vénus de Milo, enfermée comme une vulgaire criminelle dans les caves de la Conciergerie !

Par Bernard Vassor

Venus de Milo

Lorsque j'avais évoqué cette histoire devant quelques éminents historiens, j'ai vu se dessiner sur leur visage un sourire appitoyé et condescendant.

Pourtant, dans les archives du Louvre, il est bien fait mention du transfèrement dans le plus grand secret de la géante de marbre (plus de 2,10 m de hauteur) à destination de la conciergerie pour éviter, lors de l'avancée de l'armée prussienne que ce chef d'oeuvre de l'antiquité ne soit détruit par des obus ennemis. Le surintendant des affaires culturelles Emilien O'Hara Neuwierkerke, sorte de ministre de la culture et conservateur en chef du musée du Louvre avait déjà expédié de nombreuses toiles et objets d'art à Brest devant être embarqué à destination de l'Angleterre pour y être éxposés.

Pour la Vénus, il avait fait construire une immense caisse rembourée pour un transfert très délicat.

Des fêtard nocturnes ont été certainement très surpris de voir en pleine nuit, un cortège longer les quais de la Seine, traverser une partie du Pont-Neuf pour se rendre à la conciergerie où d'autres ouvriers prirent le relai pour descendre dans les caves cet encombrant colis pour y être enfermé dans un endroit secret que seul Neuwierkerque connaissait. Cette cellule contenant la Vénus de Milo fut murée, et seul, le comte de Neuwiekerke connaissait le lieu d'incacération de la déesse Aphrodite. Je crois savoir que l'on ne lui avait pas passé les menottes.

Après la Commune de Paris la caisse et son contenu furent réintégrés au musée du Louvre.

Ironie de l'histoire, comme dit dans l'article précédent, le comte avait tenté en vain de faire obtenir la Légion d'Honneur à Gustave Courbet en 1866.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/06/...

  42c3ac6f0a5072f224ff4a8cb3a921f9.jpg

Le bourreau des coeurs, amant de la princesse Mathilde.

 

18 JUIN, UNE DATE ANNIVERSAIRE IMPORTANTE...

Par Bernard Vassor

Tisserand,van gogh,

Tisserand et bébé, dessin 32X40, fin janvier 1884. Collection VGM d'Amsterdam.

C'est le 18 juin 1825, qu'est né Julien-François Tanguy à 11 heures du matin, au lieu-dit "La Touche Jaguay" dans le village de Plédran (Côtes du Nord).

Il a été déclaré le même jour à la mairie par son père Louis Tanguy (tisserand). Les témoins furent le cousin du nouveau né, Jean Tanguy accompagné de Pierre Morcet, maréchal ferrand. 

Bien des membres de la famille qui étaient illettrés ont signé d'une croix.

Le maire de Plédrand, "Le Nouvel" a apostillé cet acte sur le  registre d'état-civil.

Julien était le quatrième enfant de Louis Tanguy et Jeanne Goulvestre, également native de Plédrand, qui était filandière.

Nous ne connaissons pas grand chose de l'enfance de Julien Tanguy. La première école (payante) du village fut ouverte en 1833. Il ne semble pas que la famille ait eu les moyens d'envoyer le petit dernier à l'école.

La maison des Goulvestre a été mise en vente dernièrement.

Nous retrouvons Julien Tanguy à Saint-Brieuc trente ans plus tard, le 24 avril 1855 où il épouse Renée Briend, originaire d'Hillion, (comme sa mère née Juliette Rouget) à l'église Saint-Michel de Saint-Brieuc. 

Renée était charcutière et Julien devint donc charcutier. D'après certains historiens qui se basent sur rien, notre Julien aurait donc été tisserand comme son père, puis plâtrier avant de malaxer de la chaire à saucisses. Une fille, Mathilde, est née de cette union à Saint-Brieuc le 27 avril 1856.

L'acte de mariage mentionne cette profession.

Pledran la Touche Jagay tanguy.jpg

La Touche désigne un lieu perché sur une hauteur plantée d'une forêt. Sur ce plan, c'est aussi une rivière. 

Un ouvrage précieux et très érudit de Paula Giauffret (sans lieu ni date) nous apprend que la péninsule armoricaine est une des terre les plus anciennes du monde. Et il n'existe aucune trace des peuples ayant occupé l'Armorique avant l'érection des mégalithes.

La civilisation mégalithique  (4000 avant J.C-1500 avant J.C ) a vu des constructeurs de blocs de pierre bien avant l'installation de la religion druidique. A "La Ville-Nizan"il y avait un fauteuil de pierre appelé "La quenouille à Margot". De nombreux Cromlec'h sont signalés à la Touche-Budes et à la Roche-Camio. La "Roche-fondu" appelée ainsi en raison d'un gigantesque incendie qui aurait été jusqu'à la liquéfaction des roches (?)  La richesse historique de la ville de Pledran est trop longue pour être évoquée ici.

Mais, revenons à ce dessin de Vincent van Gogh qui avait visité un village de tisserands. Il réalisa de nombreux dessins et aquarelles (en réalité des gouaches) ainsi que  10 tableaux au moins.

Ce dessin a particulièrement retenu notre attention : le tisserand sur son métier, surveille du coin de l'oeil son bébé dans une chaise d'enfant. Nous ignorons tout des conversations privées entre Vincent et le père Tanguy, mais il est impossible ( comme au sujet des tableaux rapportés d'Asnières ayant un rapport avec le Père Tanguy et la Commune de Paris), que les entretiens n'aient pas porté sur la coïncidence  entre les tableaux ou dessins de Vincent, et la vie intime de Julien Tanguy.   

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/04/...

Je peux vous annoncer la parution prochaine d'une biographie en images du père Tanguy par une dessinatrice brretonne, qui travaille à ce projet depuis plusieurs années.

Une surprise de taille nous attend !

 

30/05/2011

La podophilie, ou le fétichisme des pieds, suite.....

Par Bernard Vassor

En langage fétichiste, suçotter un pied, se dit :

"Faire un petit salé"

Ne me demandez pas pourquoi... je l'ignore !

Vincent van Gogh,souliers,godillots

 

Cette toile a été peinte en 1886, quand Vincent vint à Paris pour la deuxième fois. Des information confidentielles, me font penser que ces chaussures recouvrent une autre toile peinte de la fenêtre du minuscule logement de la rue Victor Massé (25) sur cour. Le point de vue donnant sur la rue de Navarin.

Ces godillots éculés représentaient pour Vincent les centaines de kilomètres qu'il n'hésitait pas à parcourir pour se rendre d'une région à une autre, parfois en vain, quand il a voulu aller chez Jules Dupré en Normandie, il s'est arrêté devant sa maison, mais il n'a pas osé entrer. Ce tableau qui m'a servi pour illustrer cette note n'a rien d'une symbolique sexuelle.

Le fétichisme des pieds peut être lié aux chaussures, chaussettes, guêtres, cuissardes, ou tout autre accessoire ayant un rapport avec les pieds. Les talons aiguilles démesurés de nos ministresses en sont un symbole exemplaire.

Dans une précedente note, j'évoquais les différents rites depuis l'antiquité jusqu'au XIXe siècle. J'avais oublié la tradition (torture) chinoise de bander les pieds des fillettes pour qu'ils ne grandisssent pas.

Passons maintenant au XXe siècle, avec le docteur Freud, se basant sur les travaux d'Alfred Binet, il expose un cas de fétichisme des pieds en 1914. D'après lui, cette pratique serait axé sur la libido, causé par un traumatisme dans l'enfance, une peur de la castration (?)

Gaëtan Gatian de Clairembault qui fut le maîtree incontesté de Lacan, inspira le film avec Marie Trintignan, "Le Cri de la soie".

Les manifestations populaires sont parfois cachées. Par exemple : Maurice Chevalier dans "Valentine"

chante "Elle avait de tous petits petons

que l'on tâtait à taton".

L'énumération des films évoquant le fétichisme des pieds est très important : La comtesse aux pieds nus, ayant pour sous-titre : Une Cendrillon moderne; Le dernier Empereur, les films d'Almodovar, de Tarantino, et d'innombrables autres font l'éloge des pieds.

Le principal cliché des romans policiers des années cinquante était : "on voyait ses longues jambes gainées de soie.....

Ou bien :

"Connaissez-vous odeur plus enivrante que celle de pieds féminins mouillés, gainés de bas de soie, sortant de leurs chaussures en cuir ?" 

A suivre sur ce blog original

29/05/2011

La podophilie, le mythe de Cendrillon, ou le fétichisme des pieds.

Par BERNARD VASSOR

cendrillon,fétichisme,pieds

 Gustave Doré.

Dans ce conte, un prince met toutes les jeunes filles de son royaume à sa disposition pour tester leurs voutes plantaire à l'aide d'un soulier de verre (ou de vair).

A ce propos, Bruno Bettelheim note :

"Ce n'est sans doute pas un hasard que Perrault a choisi des pantoufles de verre. Un petit réceptacle où une petite partie du corps peut être tenu serrée peut être considéré comme le symbole du vagin. Et s'il est fait d'une matière fragile qui peut se briser, on pense ausitôt à l'hymen"

B.Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, Robert Laffond 1976

Si  l'édition princeps des Contes de Charles Perrault est datée de 1697, c'est un autre Charles, de Brosses celui-là, qui employa pour la première fois le terme "fétichisme" (1760) dans un ouvrage intitulé :

Du culte des Dieux fétiches,

où l'on peut lire

"Le culte de certains objets terrestres et matériels appelés fétiches (...) et que pour cette raison j'appellerai fétichisme"

Du culte des dieux fétiches ou Parallèle de l'ancienne de brosses 10 pages.pdf

Depuis l'antiquité, il existe des centaines de versions d'histoires et de légendes de souliers volés, perdus et retrouvés, où les protagonistes déchaussés sont parfois des hommes.... 

 

Le dix-huitième siècle est particulièrement friand de ce genre de pratiques sexuelles.

De nombreux livres de Restif de la Bretonne en font état : "Le pied de Fanchette", "L'Anti-Justine" 

Anti-justine 9 pages.pdf.

Au dix-neuvième, Gustave Flaubert, dans sa correspondance privée, avec l'ancienne prostituée, (devenue après mariage) "comtesse de Loynes" se livre sans ambiguïté à des propos salaces, exprimant nettement ses préférences sexuelles pour le fétichisme des pieds :

"Je me précipite sous la semelle de vos pantoufles, et, tout en les baisant, je répète que je suis...

Tout à vous"

Plus tard, il lui écrivit :

" Les Turcs, pour honorer leurs maîtres, se posent le front sur leurs pieds. Moi, ce n'est pas pour vous honorer que j'applique mes lèvres sur les vôtres" .

...............

Octave Mirbeau, dans "Le Journal d'une femme de chambre" (n'y voyez aucune malice d'actualité) met en scène un vieillard maniaque fétichiste. Célestine consigne dans son journal :

"sans pouvoir jamais me fixer nulle part, faut-il que les maîtres soient difficiles à servir maintenant !... C'est à ne pas croire".

A SUIVRE......

 

Au xxe siècle, le docteur Sigmund Freud   

27/05/2011

Le Boudoir des Gorgones : On le croyait mort, il revient !

 Après une longue absence, le "Boudoir des Gorgones", que d'aucuns croyaient définitivement mort, fait sa réapparition.boudoir,Gorgones

Le n° 21, qui vient de paraître, est dores et déjà disponible aux conditions habituelles :

6,00 euros port compris (autant dire que c'est pour rien)

Juin 2011, 6 Euros. 

56 pages, 14,5 x 21 cm. .

Au sommaire de cette nouvelle livraison :

- Gabriel Marc : Le Squelette (Le Prêtre désossé) (1868)

- Notice sur Gabriel Marc par Noëlle Benhamou

- R. d'Ast : Comment mourut Jacques Codelle (1910)

- Henry Frichet : Si c'était vrai... (1917)

- Notice sur Henry Frichet par Philippe Gontier

- Philippe Gontier : Les maîtres de la littérature fantastique et de science-fiction francophone : Octave Béliard, entre science et merveilleux (1ère partie)

Et les rubriques habituelles : Le Chercheur de merveilleux, Last but not Least (notes de lecture).

 

http://boudoirdesgorgones.free.fr/

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 Le Boudoir des Gorgones est une publication :

 Les Aventuriers de l'Art Perdu, 25 boulevard Albert Einstein, Impasse Jean Anouilh, 21000 Dijon, France.  

ISSN 1630-2354.

 

Le Boudoir des Gorgones 21

Juin 2011, 6 Euros. 
56 pages, 14,5 x 21 cm.

21

Dans les griffes de Sthéno :

  • «Le Squelette» (Le Prêtre désossé) (1868) de Gabriel Marc.
    • «Notice sur Gabriel Marc» par Noëlle Benhamou.
  • «Comment mourut Jacques Codelle» (1910) de R. d'Ast.
  • «Si c'était vrai...» (1917) de Henry Frichet.
    • «Notice sur Henry Frichet» par Philippe Gontier.
  • «Les maîtres de la littérature fantastique et de science-fiction francophone : Octave Béliard, entre science et merveilleux» (1ère partie) par Philippe Gontier.
Dans l'ombre d'Euryalé :
  • «Le Chercheur de merveilleux» (revue de presse de l'étrange).
  • «Last but not least» (notes de lecture) par Philippe Gontier.

Règlement par chèque à l'ordre de Les Aventuriers de l'Art Perdu, 25 boulevard Albert Einstein, Impasse Jean Anouilh, 21000 Dijon, France. 

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Bernard Vassor

Un ancêtre prestigieux :

Gallica

 

 

23/05/2011

La mairie du 10e arrondissement et "Les Amis de la Commune de Paris 1871" ont dévoilé une plaque commémorative en l'honneur des élus du 26 mars 1871

Par Bernard Vassor

mairie du 10e

Ce fascicule des Amis de la Commune retrace l'histoire des différentes associations qui ont précédé celle qui existe aujourd'hui, dont le principal fondateurs  en 1882 de

 "La Solidarité des proscrits de 1871" est précisiment Henri Champy élu du 10e, membre du Comité central de la Garde nationale et de la Commission de subsistance de la Commune.

En vente AUX AMIS DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

46 RUE DES CINQ DIAMANTS

PARIS 75013

 

fortuné henri avrial.sepia.jpg

 Avec son chapeau à la main Fortuné Henry*, dessiné par un autre communard

Augustin Avrial, membre du 66e bataillon de Montmartre. Pendant la semaine sanglante, il organisa la défense de la place du Château d'eau (place de la République aujourd'hui.

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Ces élus, membre du Comité exécutif de la Commune sont, dans l'ordre d'élection :

Charles-Ferdinand Gambon, 13 714 voix

(élu à l'Assemblée nationale et démissionnaire pour occuper ses fonctions d'élu de la Commune, membre de la Commission de la justice)

Félix Pyat, 11 813 voix

Henri Fortuné (ou Fortuné Henri), 11 304 voix

Henri Champy, 11 042 voix

Jules Babick, 10 934 voix

( adepte de la religion fusioniste, curieux mélange de christianisme et de socialisme)

et

Paul-Philémon Rastoul, 10 738 voix.

(Interné en Nouvelle-Calédonie à l'île des Pins, il est mort noyé en 1875 en tentant de s'évader)

La cérémonie présidée par Jean-Louis Robert et Jeannine Christophe ont, après le discours du maire qui a malicieusement remarqué qu'il avait fait enlever le portraoit de Napoléon III qui ornait son bureau a laissé la place au discours du président des Amis de la Commune de Paris 1871, suivi par Jeannine Christophe présidente de l'association historique et archéologique"Histoire et Vies du 10e arrondissement"qui a rappelé que, poursuivant les idéaux de la Commune le combat pour l'intégration et la reconnaissance des immigrés était toujours d'actualité.

Une chorale sympathique a terminé cette première partie en entonnant des hymnes à la Commune....

*Fortuné Henri, adepte de Jean Journet 

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2006/12/0...

 Pour Félix Pyat le mal-aimé, un long article de réhabilitation est encore une fois à écrire. Je rappelle à ceux qui l'ignoreraient, que ses articles dans les revues panoramiques étaient aussi chers payés que ceux de Balzac, Nodier de Janin ou Eugène Sue. Son oeuvre théâtrale est importante, et qu'il ne s'est pas compromis contrairement à d'autres communards avec les boulangistes ou les partisans de Drumont ou de Jules Guérin. C'était l'ennemi juré du marquis antisémite, qui a porté le chapeau pour les décisions qui avaient été prises par Félix Pyat !

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LE 23 MAI 1871, LE GARDE NATIONAL DU 61° BATAILLON JULIEN TANGUY ETAIT SAISI RUE DU MONT-CENIS, CONDUIT A LA COUR PREVOTALE IMPROVISEE, AU SOMMET DE LA BUTTE MONTMARTRE. ENSUITE, IL EST CONDUIT DANS LES PRISONS DE VERSAILLES CHANTIER,PUIS TRANSFERE SUR UN PONTON A BREST.

Nouvelles d'Auvers sur Oise : le musée Daubigny va bientôt s'agrandir, et un livre à paraître va enfin éclairer d'un jour nouveau l'histoire du révolver dont Vincent s'est servi pour se donner la mort..

Par Bernard Vassor

Installé jusqu'à présent au 1er étage du Manoir des Colombières à Auvers-sur-Oise, il est géré par l’Association du Musée Daubigny.
Créée en 1984, cette association a pour objectifs de :

  • faire connaître les artistes ayant contribué à la renommée d’Auvers-sur-Oise,
  • conserver les collections du musée dont la partie Daubigny reste accrochée en permanence,
  • réaliser des expositions temporaires et participer aux grandes manifestations artistiques de la ville.
  • L’association et la municipalité d’Auvers-sur-Oise se sont concertées pour que dans quelques temps le musée Daubigny devienne municipal et que la totalité du Manoir des Colombières lui soit attribué pour présenter, conjointement, un maximum d’œuvres de son fonds et des expositions temporaires. 
  • Les plus de mille oeuvres, peinture sculptures et dessins trouveront grâce à cet aménagement
  • une meilleur visibilité.
  • Le fonctionnement est assuré par des bénévoles, leur meilleure récompense est d’éveiller l’intérêt et la passion des visiteurs.
  • Charles-François Daubigny est le peintre que j'admire le plus pour son courage, sa générosité sont talent de précurseur et de son humanité. J'aurai l'occasion dans un  prochain article de développer ces arguments qui ne sont pas tous bien connus 

DAUBIGNY,Corot,auvers

Bientôt, l'Office de Tourisme, installé sous le musée, va être transféré derrière le "parc Daubigny".

Des locaux plus spacieux vont permettre un aménagement plus confortable et l'agrandissement de la bibliothèque.

Sous peu, "l'Office de Tourisme" va publier un fascicule rédigé par ses membres sur les personalités inhumées au cimetière d'Auvers, avec un plan pour s'y retrouver lors de la visite.

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Dernière information : notre ami Alain Rohan va faire paraître un livre (une véritable enquête étayée par des investigations de la Gendarmerie nationale) sur la fameuse histoire du révolver qui fut fatal à Vincent van Gogh.

Remerciements à Jean-Pierre Mantel, l'incontestable spécialiste du docteur Gachet, et à toute l'équipe de "l'Office" dont la compétence et la gentillesse ont toujours accompagné mes séjours à Auvers.

22/05/2011

Le musée de l'Absinthe à Auvers sur Oise vient de s'agrandir.....

MUSÉE DE L'ABSINTHE *

espace dégustation

Le nouvel espace dégustation.

 

Fondatrice et conservatrice avec sa collection personnelle : Marie-Claude DELAHAYE

44 rue Callé, 95430 Auvers sur Oise

tel : 01 30 36 83 26

www.musee-absinthe.com/

 

(Ouvert  le 1er juin 1994)

La loi d'interdiction étant abrogée, la consommation est aujourd'hui autorisée. Une petite annexe a donc été aménagée dans le jardin pour la dégustation de la meilleur absinthe.

Daumier, Ibels, Crebassa, Steinlen, Albert Bertrand, Forain, Pascin, Stop,Manet, Félicien Rops, Apoux, Férat.

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Situé entre le Château et l'Auberge Ravoux, le Musée de l'Absinthe recrée l'ambiance des cafés de la Belle Époque où l'absinthe, à la mode, était la boisson favorite des poètes et des artistes. Les œuvres  originales qu'il renferme nous font découvrir son importance dans la vie sociale et culturelle du XIXe siècle. 

La collection du Musée de l'Absinthe est disposée dans 5 salles sur 2 étages. Sa présentation suit la chronologie de l'histoire de l'absinthe  qui va de 1805 jusqu'à sa prohibition en 1915. Par le biais de l'absinthe nous traversons tout le XIXe siècle avec un regard différent sur la société et les mouvements culturels et artistiques de l'époque.   

L'importance de la vie de café au XIXe siècle, nous permet d'appréhender la vie sociale et culturelle de l'époque. Les artistes vivaient et travaillaient dans ces lieux où il faisait chaud. Les groupes de littérateurs et de poètes qui y écrivaient et y déclamaient nous ont laissé de nombreux poèmes, textes et chansons sur l'absinthe. Quant aux artistes et notamment les impressionnistes, ils ont tous mis en scène des buveurs et des buveuses d'absinthe.  

Si le musée ne possède pas les tableaux de Degas, Toulouse-Lautrec ou Van Gogh, il peut cependant s'enorgueillir d'exposer  un certain nombre d'œuvres  originales, avec parmi les plus connues :

- des lithographies de Daumier, Ibels, Crebassa, Steinlen, Albert Bertrand, Forain, Pascin, Stop.

       - des eaux-fortes de Manet, Félicien Rops, Apoux, Férat.

- Des tableaux de Évenepœl, Jean d'Esparbès, Marcel Cosson, Henri Bouvet, Édouard Lefèvre, Georges Stein, V. Gros.   

          La publicité est très présente avec :

les affiches, qui sont elles aussi des lithographies originales portant les meilleures

            signatures: Privat-Livemont, Cappiello, Misti, Tamagno, Auzolle

            - les tableaux-réclame publicitaires

 - les objets publicitaires très nombreux, tels que pyrogènes, carafes, brouilles-absinthe, et  une multitude de petits objets inconnus aujourd'hui.  

Les dessins de presse ne sont pas oubliés. Signés de grands noms tels Forain, Caran d'Ache,  Poulbot, Édouard Bernard, André Gill, Jossot, Sancha, Hellé, Gottlob, etc… La lutte antialcoolique est forcément présente avec affiches, cartes postales, tracts et documents divers qui avaient pour objectif l'interdiction de l'absinthe.  

La Fée Verte devenue mythique continue à inspirer les artistes d'aujourd'hui.  Outre une sculpture d'une artiste hollandaise sur le thème de "La mort des amants" de Baudelaire, le musée expose la compression d'une centaine de cuillères à absinthe réalisée par le sculpteur César.   

*Le titre seul, (et non le mot) est déposé à l'INPI pour tous travaux  d'édition afin d'éviter toute confusion avec d'autres auteurs.

Les irisiades à Auvers sur Oise.

Par Bernard Vassor

IRISIADES,auvers sur oise

 Dès notre arrivée, nous avons été aimablement guidé par Julie Lévy.

IRISIADES ACCUEIL.jpg

L'accueil très sympathique est assuré en différents points de l'entrée du château. 

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La matinée à commencé par la remise de prix par les principaux édiles de la région pour des compositions picturales par des élèves d'écoles maternelles et primaires de la région. 

Auvers irisiades programme écoles.jpg

Je n'aurai pas voulu être à la place du jury pour départager ces oeuvres, tant l'esprit de créativité et l'utilisation de techniques différentes étaient grandes.

Le premier prix revint à "L'église végétale d'Auvers sur Oise"

église Auvers

P1050995.JPG

 Le premier prix.

Sur les contrefortsq des hauteurs du château, des pépiniéristes venus présenter leurs produits ont aussi parfois rivalisé d'ingéniosité, tel le sculpteur de légumes.

Un stand a particulièrement retenu mon attention : celui du sculpteur Thierry Daniel 

thierry daniel sculpteur,argenteuil

 Une sculpture qui aurait toute sa place à la mairie d'Auvers. 

Cette sculpture est faite d'une association de laiton et d'acier, avec plusieurs techniques, la patine, le vieillisement à l'acide, puis le vernis et d'autres secrets de fabricatio par l'artiste établi à Argenteuil (autre lieu de l'impressionnisme)

femme.jpg

44 rue Noblet. 95100 Argenteuil

06 60 09 64 22

thierry.daniel123@aliceadsl.fr. 

Une formation de jazz, près du château a égayé notre repas "sous la tente".

En redescendant nous avons été attiré par les sons d'un quatuor classique.

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Là, nous sommes tombés en arrêt devant tant de beauté. De l'endroit où nous étions, à la limite d'un bosquet, un rossignol, jaloux de la musique qu'il entendait, voulant rivaliser, chantait à tue-tête sur la plus haute branche. 

The flûte project

C'était  l'ensemble The Flûte Project, avec GalinaDoychinova, Paula Tomas, flûte traversière et flûte alto.

Brigitte Weiss, guitare

Marina Kiritchenko, violoncelle.

www.myspace.com/thefluteproject

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Une pièce a particulièrement retenu mon attention : Ave Maria, de Charles Gounod.

Rappelopns que Charles Gounod avait remarqué le talent d'un enfant de choeur. Il lui avait donné des leçons de chant et de musique. Ce jeune enfant faillit bien devenir chanteur, mais, comme il peignait des motifs sur porcelaine pour gagner sa vie, il devint artiste peintre sous le nom de Renoir.

Ayant d'autres obligations, nous nous sommes arrachés avec regret de ce spectacle envoûtant. 

Nous avons avec surprise rencontré une vieille connaissance, la chanteuse et formidable organsatrice des "Intégrales Brassens" à la mairie du 9e, venue la pour un concours photo auquel nous n'avons pas assité, faute de temps.

marie volta

http://marievolta.free.fr/

Ecoutez : http://marievolta.free.fr/albums.html

et aussi : 

 http://marievolta.free.fr/le_vieux_leon.mp3

O'Galop, Marius Rossillon, illustrateur fécond, créateur du fameux bonhomme Michelin

PAR BERNARD VASSOR

o'galop,marie claude delahaye,absinthe,Michelin

Avec l'aimable autorisation de Marie-Claude Delahaye,  conservatrice du musée de l'Absinthe d'Auvers-sur-Oise

44 rue Callé. 95340 Auvers-sur-Oise

Tel : 01 30 36 83 26

Extrait du livre "L'ABSINTHE",

ses dessinateurs de presse.

Cet ouvrage fait partie d'un ensemble de trois volumes consacrés à l'absinthe.

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Et maintenant, il faut le boire

ISBN / 2 9515316 5 6

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Marius Roussillon, dessinateur illustrateur et peintre est né en 1867 à Lyon, mort à Carnac en 1946. Il était le voisin et ami de Jules-Alexandre Grün au 20 rue des Martyrs. Caricaturiste, il a participé aux nombreuses revues humoristiques et satyriques comme "le Rire" et "l'Assiette au Beurre". Très bon aquarelliste, sa renommée lui vient de l'affiche qu'il avait proposée aux frères Michelin à la fin du dixneuvième siècle. Nous n'avons pas encore découvert d'où lui venait son surnom d'O'Galop. Le slogan "Nunc est bibendum"  repris par les frères Michelin, est extrait parait-il d'une tirade de Rodolphe Salis au Chat Noir, et c'est en voyant en 1898, dans le carton à dessin un dessin soumis par Rossillon, qu'une publicité pour de la bière représentait ce curieux bonhomme qui est encore aujourdh'hui l'emblème de la firme de Clermont-Ferrant, prit le personnage fétiche de Bibendum et garda Marius Rossillon à son service pendant dix ans. Cette affiche avait été refusée par une brasserie. L'emblème est extrair d'un vers d'Horace qui lui-même avait traduit
"Et maintenant, il faut le boire"  d'après Alcée de Lesbos (dit aussi de Mytilène), l'amoureux transi de Sapho.
Nous aprenons dans l'ouvrage cité plus haut, que Rossillon fut l'auteur après la guerre de 14 de plusieurs dessins animés. Il donna aussi des planches pour les imageries Pellerin et Quantin à Epinal, illustrateur de nombreux albums, de cartes postales et d'almanachs, il conçut des jeux et jouets pour enfants.
Mise à jour le 22/05/2011

20/05/2011

"La septième mort du café de la Nouvelle-Athènes", bientôt la huitième en sept ans !?

PAR BERNARD VASSOR

LE TITRE DE CET ARTICLE EST CELUI QUE J'ECRIVIS EN 2004, QUAND LES PELLETEUSES COMMENCAIENT A EVENTRER CE LIEU QUI A VU NAÏTRE L'IMPRESSIONNISME.

"Le rêve est de ne pas dîner

Mais boire, causer, badiner."

Charles Cros

 

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Et bien voilà ! C'est fait, disais-je en plaisantant, que, à l'époque cet endroit magique allait devenir une charcuterie. J'étais comme monsieur Jourdain, visionnaire sans le savoir...

Après avoir été un éphémère restaurant café-concert sympathique, l'architecture intérieure de l'endroit fut transformée une nouvelle fois pour devenir le charcutier-traiteur des bobos de Pigalle un court instant. Une affiche apposée sur le rideau de fer fermé de l'établissement annonce

"Bail à céder".

Les seuls vestiges restants sont différents objets que j'ai réussi à faire préserver malgré l'opposition d'un édile du neuvième arrondissement, et qui se trouvent aujourd'hui dans les réserves du musée de Montmartre.

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Cette caricature datée de 1857, et la légende qui l'accompagne, démontre bien l'activité du café de "La NouvelleAthènes" dès ces années là, et non pas à la fin du siècle comme le disent certains écrivassiers municipaux. Il est fait allusion à la querelle qui opposait "les coloristes' favorables à Delacroix, précurseur des impressionnistes, aux partisans d' Ingres, son ennemi intime. De plus, le terme de rapin laisse clairement entendre que ces peintres débutants, n'étaient sans doute pas ceux qui fréquentaient "Le café Guerbois" ?.
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Vers 1900....
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Vers 1950.
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Une rafle vers 1955. Curieusement, les archives de la préfecture de Police sont muettes sur la clientèle "speciale" de l'époque, sauf à mentionner un certain Monsieur Jacky dont il n'est pas dit grand chose, sauf qu'il est bagarreur.
 
Avant le carnage, vue de l'Atelier photographique de Sescau au troisième étage, dont l'affiche de réclame fut réalisée par Toulouse-Lautrec
 
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Le décor du plafond du rez-de-chaussée, par le peintre américain Neil Getting
 
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Quelques prix de consommations dans les années 2000.....
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Une toile située au rez-de-chaussée perdue aujourd'hui, sans doute pas pour tout le monde....
......................
On dit que les chats ont sept vies, le café "La Nouvelle Athènes" vient de perdre son âme une nouvelle fois.
Saccagé, humilié, outragé il y a peu par décision municipale, l'endroit avait obtenu un permis de démolir et de construire pour se transformer en une sorte d'Opéra Bastille en pire...Le café-restaurant tenu par des patrons fort sympathiques au demeurant, n'a pas survécu, faute de clientèle, et peut-être par erreur architecturale et un concept trop "esthétique" construit autour d'un escalier à double volée qui prenait une place exhorbitante par rapport au café et à la salle du premier étage qui servait le soir de lieu de concerts de jazz. Toute la publicité était d'ailleurs construite autour de cet escalier dont l'architecte devait être très fier, mais que la clientèle n'a jamais apprécié à sa juste valeur ! Les promoteurs architectes, avaient sans doute oublié que la clientèle ne venait pas pour acheter l'escalier ?
J'ai déja raconté dans de multiples articles l'histoire de cet endroit unique pour l'histoire de Paris, rendez-vous pour toutes les avant-gardes depuis 1860, des peintres des musiciens les plus célèbres du monde, et aussi de la danse.
Y aura-t-il une huitième vie pour "La Nouvelle Athènes"?
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Mardi 29 mars 2004 sept heures moins cinq....
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Mardi 29 mars 2004, midi cinq minutes :Massacre à la pelleteuse.
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"L'Opéra Bastille" à Pigalle en construction.

place pigalle,nouvelle-athènes,2011

Aujourd'hui.
Articles précédents :
...........................
 
 
A suivre............ 

19/05/2011

Musée de Montmartre "Quand le vin est tiré, il faut le boire"

Par Bernard Vassor

MUSEE MONTMARTRE,Bibedum,o'galop

Un article du "Parisien"publié le 14/05/2011, nous apprend qu'un nouveau repreneur a été choisi par la ville de Paris. Depuis cet article, cette décision a bien été entérinée au Conseil de Paris.

http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/la-societe-kleber-rossillon-sauve-le-musee-de-montmartre-14-05-2011-1448567.php

Contrairement à ce que dit cet article, c'est la mobilisation des montmartrois qui a fait reculer la mairie de Paris. De nombreuses pétitions (au moins 15000 signatures) et de comités de soutien au musée ont fait comme disent aujourd'hui tous les ignorants "Bouger les lignes". comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, font du Baudelaire sans le savoir. 

Ce qui est un atout pour les gens de notre village, c'est que le repreneur est un descendant de Marius Rossillon dit O'Galop, décidé semble-t-il à conserver le caractère particulier du musée de Montmartre.

D'après certaines informations personnelle, la loge du père Tanguy serait conservée et mise à l'honneur....Le rêve de faire apposer une plaque au 10 rue Cortot, que j'avais demandé sans succès auprès de l'ancienne directrice, va peut-être se concrétiser d'une autre façon ?

Le peintre dessinateur affichiste, O'Galop :  

 http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/20...   

15/05/2011

Regards sur Maria Deraisme, un livre aux Editions Conform.

Par Bernard Vassor

Maria Deraisme,Marguerite Durand,

 Ouvrage collectif dirigé par  Andrée Prat

pour le compte de la Fédération Française du Droit Humain.

Ont collaboré à la rédaction :

Josette Decoen,Janet Fernandez, Jeanne Julinet,

Geneviève Lesage, Colette Loubatière.

Josette Decoen,Janet Fernandez, Jeanne Julinet,  Geneviève Lesage, Colette Loubatière.

ISBN : 978 2 917075 14 2

www.conform-edition.com

Le superbe portrait de Maria est conservé à la bibliothèque Marguerite Durand qui possède un très important fonds de documents autour de Maria Deraisme.

Cet ouvrage est d'une parfaite honnêteté. Il souligne le rôle éminent joué par Maria Deraisme dans l'évolution du féminisme en France, mais ne met pas de côté les parts d'ombres de son vécu.

Pour ma part je ne peux que déplorer sa vision des femmes de la Commune de Paris dont elle fait un portrait un peu honteux à mon avis. Mais il est vrai que ses amis Schoelcher et Louis Blanc ont aussi été de farouches adversaires d la Commune.

Après un  passionnant rappel historique sur l'histoire de la franc-maçonnerie féminine depuis le dix-huitième siècle, sa biographie comporte de nombreuses révélations sur ses combats.

J'ai noté avec plaisir sa "démolition" d'Alexandre Dumas fils et du spirite Victorien Sardou, dont les écrits particulièrement révoltants, l'avaient poussé à la révolte...

J'avais un petit peu sous-estimé sa place dans l'article :

 http://www.paperblog.fr/4237465/des-amazones-flora-trista...

 

Maria Deraismes 1828-1894

La tombe de Maria Deraisme au cimetière Montmartre (je n'avais pas observé à l'époque la proximité de sa tombe avec celle de Dumas fils) :

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/au_cimetie...

page1/

Bibliothèque Marguerite Durand (BMD)

 

ACCÈS

79 rue Nationale 75013 Paris
Tél. : 01 53 82 76 77
bmd@paris.fr
Métro
  • M° olympiades, ligne 14
  • M° Porte d'Ivry, ligne 7
 
Vélib'
  • Station N° 13036, 86 rue tolbiac
  • Station N° 13114, 46 rue nationale
  • Station N° 13045, face 1 rue jean colly
  • Station N° 13044, 20 place jeanne d'arc
 
 

Il y a 140 ans, le 16 mai, on "déboulonnait" la colonne Vendôme.

PAR BERNARD VASSOR

La chute de la colonne Vendôme

Le 16 mai 1871

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    C’est le 12 avril à la séance de minuit que le projet de démolition de la colonne Vendôme fut proposé par Félix Pyat , étaient présents : Augustin Avrial, Camille Langevin, Emile Léopold Clément, Jean baptiste Clément, Benoît Malon, Blanchet ( Pourille, dit), Albert Theisz, Jules Vallès. Les citoyens Jean baptiste Clément, Langevin et Avrial demandèrent le rejet du décret (C’est une version  reprise par les « Articles et décrets de la Commune », mais nous savons que les comptes rendus des séances du « Journal Officiel de la Commune », étaient souvent, soit tronqués soit erronés, ce qui obligeaient les participants à réclamer des démentis qui n’étaient pas toujours publiés. On verra par exemple que le même J.B.Clément dans la séance du 27 avril demanda la destruction « complète » de la colonne Vendôme). Avrial pendant cette même séance, proposa la date du 16 avril pour les élections complémentaires, en raison de certains élus morts ou démissionnaires.

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  Felix Pyat

La vérité historique sur le rôle de Courbet, contrairement à ce que rabâchent les historiens qui se copient les uns les autres

Gustave Courbet, ne fut élu membre de la Commune que le 16 avril, alors que le vote fut proposé par la Commission exécutive de la Commune de Paris qui se tint dans la séance du 12 avril.

Mais en revanche, il demanda quand il fut élu, que soit préservé le piédestal qu'il considérait comme un chef d'oeuvre artistique.

Gustave Courbet n'était bien sûr pas présent. Cet argument fut présenté pour sa défense le Conseil de guerre qui le condamna aux frais de la reconstruction.
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 Gustave Courbet

 Le mardi 26 floréal (16 mai) le journal officiel de la Commune publie : » le citoyen André Gill, est nommé délégué comme administrateur provisoire du musée du Luxembourg. Les citoyens Chapuis Jean, sculpteur, et Gluck peintre lui sont adjoints pour l’assister dans ses fonctions secondaires. »

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 Sur proposition de la commission fédérale des artistes, le citoyen Oudinot Achille, architecte et peintre, est délégué comme administrateur des musées du Louvre, les citoyens Héreau peintre et Jules Dalou, statuaire, lui sont adjoint pour l’assister dans ses fonctions secondaires.

 Le 16 mai à midi :

 

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 Les  préparatifs

 Vers midi une foule de parisiens se dirige vers la place Vendôme où est prévue à 14 heures. La démolition de la colonne, symbole pour certains membres de la Commune, du despotisme, du parjure du 18 brumaire, jusqu’à la honte de Sedan, le tout couronné par deux invasions. Les balcons et les fenêtres des rues de la Paix et de la rue de Castiglione, ainsi que ceux de la place sont occupés  par un grand nombre d’officiers, d’officiels et de curieux. Cependant, les ouvriers travaillent encore sur l’échafaudage masqué par une toile. Les uns agrandissent l’ouverture jusqu’à l’escalier, assez large pour livrer passage à un homme, les autres continuent du côté de la rue de Castiglione, à scier horizontalement la pierre, en observant une légère inclinaison. L’entaille représente un tiers, et la partie sciée un autre tiers. L’ingénieur Jules Iribe « Ingénieur civil, membre du Club Positiviste de Paris", et agissant en cette qualité »  s’était engagé par contrat, à procéder à la destruction de ce monument, le 5 mai, jour anniversaire de la mort de Napoléon I°. Il lui avait été alloué pour ces travaux 28000 francs, avec un dédit de 500 francs par jour de retard. L’entrepreneur Ismaël Abadie était chargé de diriger les travaux. Des artilleurs barrent la rue de la Paix, et filtrent le public pour laisser circuler sur la place ceux qui sont munis de laissez-passer. La rue Neuve des Petits-Champs est barrée par des artilleurs montés à cheval, la carabine au poing, ainsi que  la rue de Castiglione, où des curieux se pressent pour apercevoir une dernière fois dans un ciel sans nuage, cette  colonne où un drapeau rouge fixé à la balustrade, flotte mollement, et masque par moments le visage de l’effigie de l’empereur. Trois cordages attachés au sommet pendent en attendant d’être fixés au cabestan.

 Un lit de fascines, de fumier et de sable a été répandu dans l’axe de la rue de la Paix, pour amortir les vibrations causées par la chute des anneaux de pierre cerclées de bronze. Les devantures des boutiques sont toutes fermées,  et les fenêtres de la place couvertes de bandes de papier collant. Dans la foule de plus en plus dense (environ 20.000 personnes) des rumeurs circulent :  « La chute, va provoquer l’effondrement des égouts de l’Opéra ! La colonne va s’écraser sur les maisons de la place ! »   Appuyé contre la grille entourant le monument, un jeune commandant d’un bataillon de  « Turcos » se tient debout vêtu d’un pantalon, d’un képi et d’une vareuses rouge sur laquelle  scintillent une triple rangée d’aiguillettes d’or. Sur la place, à l’heure prévue, la  musique du 190 °bataillons de la Garde nationale dont les cuivres étincellent,  entonne la « Marseillaise » ; le « Chant du Départ »  Devant le ministère de la justice au numéro 10 de la place Vendôme, le général Bergeret 40 ans  occupe l’état –major de  la place Vendôme. Il avait été  chargé de l’organisation et la direction de tous les services militaires. C’est un homme maigre, aux  cheveux noirs, le teint bistré, dont la physionomie reflète l’énergie, ou plutôt l’opiniâtreté ; il a été  désigné pour présider cet évènement.  

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 Bergeret

 

colonne jules Miot.jpg Jules Miot 61 ans, délégué du XIX ° arrondissement, l’ancien pharmacien, de grande taille avec sa longue barbe blanche, Félix Piat 60 ans, déguisé en dompteur avec deux revolvers à la ceinture, Gustave Tridon,  30 ans, fils de parents riches, élève du lycée Bonaparte (Condorcet), devenu socialiste à Sainte-Pélagie sous l’influence de Blanqui son voisin de cellule,  avocat, élu du V°, le visage pâle. Gabriel Ranvier, 42 ans peintre sur laque, maire du XX °, Théophile Ferré 24 ans du 152°  bataillon, élu du XVIII ° arrondissement, tout petit, le nez busqué, le visage envahi par une barbe noire. Tous ces membres de la Commune  ceints de leur écharpe rouge à glands d’or, attendent solennellement le « déboulonnement » . Georges Cavalier polytechnicien,  ingénieur en chef des promenades et jardins dit  « Pipe en Bois », s’affaire, allant des hommes de peine en train d’épaissir le lit de sable,  de fascines et de fumier, destiné à amortir la chute,  à d’autres manouvriers parmi lesquels le « Piémontais ( ?) » qui  entourent le cabestan ancré à la bouche d’égout de la rue de la Paix que l’on avait omis ou négligé d’étayer. Georges Cavalier  va et vient sans cesse d’un groupe à l’autre.( Edmond de Goncourt note dans son journal qu’à cet instant, étant dans le jardin des Tuileries, « dans l’allée qui regarde la place Vendôme, des chaises jusqu’au milieu du jardin ; et sur ces chaises, des hommes et des femmes qui attendent de voir tomber la colonne de la Grande Armée…Je m’en vais (…) quand je repasse à 6 heures dans les tuileries, là où fut le bronze autour duquel s’enroulait notre gloire militaire, il y a un vide dans le ciel et le piédestal tout plâtreux montre, à la place de ses aigles, quatre loques rouges voletantes »).Sa rancœur aurait été encore plus grande  si il avait vu son ennemi juré « Pipe en bois » superviser les opérations de démolition . 

 Simon Mayer (du 61° bataillon de la Gn de Montmartre), chef d’état-major commandant  de la place, est monté par l’escalier intérieur sur la plateforme du sommet de la tour pour enlever le drapeau rouge qui y était planté. La colonne avait été sciée horizontalement au-dessus du piédestal, une entaille en biseau avait été faite pour faciliter la chute en arrière sur le lit de fagots de sable et de fumier. Les ouvriers font tomber les débris de pierres réduites en poussière. La toile de l’échafaudage est enlevée. Des dessinateurs prennent des croquis. 

15 heures 30 :

 Les ouvriers descendent de l’échafaudage. On fait éloigner tout le monde. Chacun se range autour de la place. Le breton Glais-Bizoin (qui eut Emile Zola pour secrétaire) cédant à un mouvement d’ardeur juvénile se découvre et félicite Théo Ferré le nouveau délégué à la police en remplacement de Cournet. 

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Le fameux cabestan rue de la Paix 

 La musique joue la « Marseillaise », c’est l’heure tant attendue. Le silence se fait, la foule retient son souffle, les câbles se tendent sous l’action du cabestan qui tourne mais soudain, Craaac …. la poulie se brise, un homme est blessé. Des membres de la Commune, l’entrepreneur, l’ingénieur et Georges Cavalier se précipitent vers le cabestan. Dans la foule des rumeurs de sabotage circulent.

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 Georges Cavalier, surnommé "Pipe en bois" par Jules Vallès

Les officiels arrivés près du treuil défaillant pressent l’entrepreneur de le  remplacer dans l’heure qui suit sous peine de poursuites. L’ingénieur Iribe part chercher une autre poulie. Pendant ce temps sur la place, on déplace des canons qui étaient restés autour de la grille et qui risquaient d’être écrasés, ainsi que la lunette de « l’Astronome » ; celui-ci  installé en permanence sur la place,  racontait moyennant finances à l’aide de son instrument l’histoire du ciel. La lunette de Galilée, pendant les préparatifs du chantier, avait servi de cantine aux bataillons chargés de surveiller les opérations. On enlève également le milieu de la barricade construite en pavés Le temps s’écoule, la musique fait patienter la foule, on descend des chaises du ministère pour des dames auxquelles des soldats galants offrent des rafraîchissements, les fenêtres et les balcons  se vident des invités de marque et se réunissent dans le grand salon, orné d’un tableau de Daubigny (Membre de la Fédération des Artistes de la Commune) « La Moisson ».

 L’avocat Eugène Protot 32 ans, élu du XI °, « Ministre » de la justice, préside la réception ou sont conviés amis, journalistes et élus. Des petits groupes se forment, certains commentent la prédiction de Henri Heine trente ans plus tôt :  « Déjà une fois, les orages ont arrachés du faîte de la colonne Vendôme l’homme de fer qui pose sur son fût et en cas que les socialistes parvinssent au gouvernement, le même accident pourrait lui arriver une seconde fois, ou bien même la rage d’égalité radicale serait capable de renverser toute la colonne afin que ce symbole de gloire fût entièrement rasé de la terre. »

 

A 16 heures des ouvriers remontés sur le piédestal augmentent l’entaille du fût à coups de pioche et enfoncent des coins dans la blessure au bas du piédestal de la colonne. 

 Des vétérans racontent qu’en 1814  des royalistes, au cours d’une manifestation conduite par le marquis Maubreuil d’Orvault, avaient tenté, en s’aidant d’un cordage fixé au sommet de la tour et relié à des attelages, de renverser la colonne,  et  avaient  vu la corde céder. On fit alors appel au sculpteur Chaudey qui avait exécuté la statue du César Napoleon fit scier les pieds de la statue, et la fit descendre à l’aide d’un treuil. Un ouvrier déroba le globe surmonté d’une « Victoire Ailée » que l’empereur tenait dans sa main gauche. Ce vol permit la conservation de cette œuvre, car le reste du monument de Chaudey  fut  fondu et servit à la réalisation de la statue équestre d’Henri IV sur le  Pont Neuf. La cime  de la colonne  fut ornée d’un immense drapeau à fleurs de lys. L’histoire de cette « Victoire » ne s’arrête pas là….

En 1833 Louis-Philippe quand il fit refaire une statue par le sculpteur Seure, imposa à celui-ci d’inclure dans son ouvrage le  globe terrestre surmonté de la « Victoire ailée » ( qui avait été retrouvés chez un receleur) et que César devait tenir dans sa main droite, ce qui fut fait. Un badaud, goguenard, raconte qu’au siècle dernier, vécut Reine Violet, la petite-fille de la mère Roquille tenancière du cabaret borgne du chemin boueux  de l’égout de la Grande-Pinte, aujourd’hui rue de la Chaussée d’Antin (emplacement de l’église de la Trinité). Cette jeune fille, crieuse de l’ « Ami du Peuple », le journal de Marat  voulant se pendre par dépit amoureux à la statue équestre de Louis XIV sur cette même place,  fut écrasée par la chute du monument qui avait été désolidarisé de son socle en vue aussi de son déboulonnement..

 ……………………….

 

Les officiels arrivés près du treuil défaillant pressent l’entrepreneur de le  remplacer dans l’heure qui suit sous peine de poursuites. L’ingénieur Iribe part chercher une autre poulie. Le temps s’écoule, la musique fait patienter la foule

 

17 heures 15

 La musique se tait brusquement. Un officier paraît sur la balustrade, enlève le drapeau rouge qu’il remplace par un  étendard tricolore et le fixe à la grille ; les ouvriers quittent l’échafaudage. Protot et ses invités reprennent place au balcon et pour la seconde fois au signal du clairon les gardes nationaux déblayent la place. L’officier a disparu. Il descend l’escalier. Sous l’effort conjugué d’une demi-douzaine d’hommes  le cabestan vire, les trois câbles se tendent et se rejoignent lentement. Un grand silence se fait, Tantôt les regards se portent alternativement sur la partie sciée et sur la statue. La foule autour de la place retient son souffle. Un nuage blanc passe dans le ciel, et dans sa marche on croit sentir bouger la colonne…. Ceux qui sont sur le balcon du ministère voient le monstre frémir, osciller, résister une dernière fois, puis s’incliner lentement vers la rue de la Paix, puis, se casser dans le ciel en trois morceaux

  

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 formant un zigzag, et tomber sur le lit de fagots de fascines et de fumier, qui sous l’impact sont éparpillés de part et d’autre à plus de dix mètres, des débris jonchent le sol. Le bruit sourd  est couvert par une clameur qui jaillit de la foule électrisée qui lance des : -«  Vive la République ! Vive la Commune ! » Un nuage de poussière obscurcit un instant la place. Ne reste  au milieu, que le socle débarrassé de ses quatre aigles impériales juchées aux angles du piédestal, qui avaient été sciées la veille.

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  Les 76 anneaux de granit recouverts de 354 fines plaques  de bronze sont à terre. L’empereur gît sur le dos, décapité. Sa tête couronnée de lauriers a roulé sur le sol jusqu’au bord du trottoir. Un ouvrier, machinalement la repousse du pied pour la rapprocher du corps mutilé. Le bras droit s’est brisé dans la chute.

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 Photo du photographe sourd et muet Bruno Braquehais

La  boulle surmontée d’une victoire ailée (encore elle !) que César tenait dans sa main droite, s’est également détachée, elle fut dérobée par un concierge de la place qui la revendit à un anglais qui la ramena dans son pays. Ses descendants la restituèrent et en firent don au château de la Malmaison où elle se trouve actuellement. (une copie se trouve sur une cheminéedans un salon de l’hôtel Dosne Thiers)

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 Des badauds rompent le barrage des sentinelles et se précipitent pour ramasser des trophées. La mince pellicule de bronze recouvrant les anneaux de pierre est surveillée étroitement par des gardes nationaux. Le métal doit être renvoyé à l’Hôtel de la Monnaie pour y être fondu. Le drapeau rouge fixé par un officier de marine flotte sur le piédestal resté debout. L’acteur Adolphe l’escalade, et le bras tendu vers le ciel, sa tunique de garde national ouverte sur la poitrine, déclame : -« Je n’ai jamais chargé qu’un être de ma haine ! -Soit maudit ô Napoléon ! » Mais on ne le laisse pas poursuivre, on veut entendre Bergeret qui fait une  brève intervention. Il est suivi par Miot qui plus longuement, fait un discours convenu. Après lui Ranvier dit exactement la même chose en changeant l’ordre des phrases. Pendant ce temps, la foule bourdonne autour de la colonne, des groupes posent devant l’objectif de Bruno Braquehais, le photographe du boulevard des Capucines. Dans les salons du ministère, Gustave Courbet, le visage sombre montre à ses amis un monceau de lettres anonymes le menaçant de toutes sortes de tourments et lui faisant voir l’avenir avec inquiétude. Il dit alors à Jules Vallès : « Elle m’écrasera en tombant, vous verrez »

  

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 Jules Vallès   

  Sur la place, la foule se faisant plus pressante, un peloton d’artilleurs à cheval arrive au grand trot pour dégager la place,  tandis que des musiques aux accents des « Girondins » entraînent un millier de personnes vers l’Hôtel de Ville où se sont transportés Miot, Champy et Ranvier pour  annoncer que la place Vendôme s’appellera désormais : 

 

« Place Internationale ». 

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Principales sources

 

Louis fiaux ;  Histoire de la guerre civile de 1871 G.Charpentier 1879

 

Jules Claretie ; Histoire de la révolution de 1870-1871 ; Aux bureaux du journal « l’Eclipse » Paris 1872 

 

Journal Officiel de la Commune réimpression de1872

 

Maxime Vuillaume ; Mes cahiers rouges au temps de la Commune ; Babel 1998

 

P.O.Lissagaray ; Histoire de la commune de 1871 ; La Découverte Paris 2000

 

Jules Andrieu ; notes pour servir à l’histoire de la Commune de Paris de 1871 Spartacus Paris Sans date.

 

Georges Cavalier ; Les Mémoires de « Pipe-En-Bois » Champ Vallon 1992

 

Archives de la préfecture de police.

 

Archives de Paris (remerciements Christiane Filloles)

 

E. et Jules de Goncourt Journal Tome II ,  Laffont , Paris, 1989

 

William Serman La Commune de Paris, Fayard Paris, 1986

 

Lucien Descaves, Souvenirs d’un ours, Les Editions de Paris 1946

 

Jean Maitron (sous la direction de), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier,

 

Procès verbaux de la Commune de 1871, T.1., Emile Leroux, Paris 1924

 

 Jules Castagnary, notes de Bertrand Tillier, Gustave Courbet et la colonne VendômePlaidoyer pour un ami mort,  Du Lérot éditeur, Tusson, Charente

 

Archives Pierre Henry Zaidman

 

Un témoignage haineux parmi une centaine : Abbé Lamazou  : Le renversement de la colonne Vendôme, 12° édition, De Soye Paris 1873

 

Archives B.V

 

Ouvrage collectif : Guide des sources de la Commune et du mouvement communaliste avec le soutien de la Ville de Paris et des Archives nationales, La Documentation Française, Paris 2007

 

Mémoire non publié : archives de la G.n par Remy Valat.

Suite : 

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Aujourd’hui encore, beaucoup d'historiens se posent la question de la responsabilité de la démolition de la colonne Vendôme par Gustave Courbet. Il est pourtant clair que si Courbet était en charge pendant la Commune de l'exécution d'un décret de la commiossion executive de ladite Commune, il a cherché à préserver les bas-reliefs qu'il jugeait comme étant des oeuvres d'art. Il n'était pas élu au moment où le décret fut promulgué sous l'impulsion de Félix Pyat et surtout des membres du Comité de Salut Public. Ce que Courbet proposait en réalité d'après ce qu'il en a dit, c'était de déplacer cette colonne que beaucoup considéraient comme un symbole des guerres Napoléoniennes. Il faut se reporter aux proclamations de ses principaux accusateurs moins de 9 mois avant le soulèvement des Parisiens, pour constater que la justice du début de la troisième république était pour le moins aveugle et sélective. C’est fin septembre 1870 que « le Journal des Débats », par la parole de son patron l'adepte d'Auguste Comte, le positiviste Ratisbonne, , demandait : « Qu’on refonde au besoin la place Vendôme et ce bronze que n’ont jamais regardé les mères, trophée de nos fatales victoires et qui servira du moins, pour finir au salut de la patrie » Cette phrase n’étant pas très compréhensible, cinq jours plus tard, le 2 octobre, le journal revenait à la charge avec le soutien des citoyens Hérisson, avocat à la cour de cassation, maire, docteurRobinet adjoint au maire du sixième arrondissementet André Rousselle avocats ; Jozon, le docteur Goupil (qui sera membre de la Commune) qui ont signé cette déclaration commune : Outre l’utilité matérielle de cette mesure, il y aurait un avantage moral immense à débarrasser la France républicaine d’une image odieuse qui rappelle outrageusement une race exécrable et maudite ». 

Jules Ferry, le lendemain, fit adopter cette proposition par toutes les mairies de Paris; il fit dresser des trétaux sous la porte cochère de la mairie de Paris et là il appuya de ses discours la provocation et l'adhésion à la démolition de la colonne (Bulletin officiel de la municipalité de Paris du 2 octobre et jours suivants). Nous pouvons ajouter à la liste les frèresErnest et Athur Picard, les citoyens Delaby, Vinot, Camille Adam etc.. 

......................

Alexandre Dumas, la colonne Vendôme et le latin !

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La colonne Vendôme au temps de Louis-Philippe 
Un article du catalogue de la collection de notre ami Jean Darnel, nous indique que Joseph Méry*applaudit Alexandre Dumas de railler l'inscription en latin macaronique de la colonne Vendôme, raconte avec humour la mésaventure survenue à Thomas Jegler, savant philologue de Munich, qui fut frappé d'apoplexie devant la colonne à la lzcture de l'inscription...
Notre ami Alexandre dans un texte intitulé "Causerie" démonte avec son habituelle faconde les inepties inscrites au bas de cette édifice : 
ALEXANDRE DUMAS, Causerie, à propos de la colonne Vendôme et du latin.pdf
Du site des "AMIS D'ALEXANDRE DUMAS
*Méry, écrivain marseillais 1797-1866, écrivit en collaboration avec Gerard de Nerval des adaptations de pièces de théâtre. C'est un autre Méry, prénommé Louis, marseillais lui aussi dont nous reparlerons dans un prochain article pour le rôle involontaire qu'il a joué pour faire naître le personnage le plus représenté de la littérature française,

mais, c'est une autre histoire........................


Archives de Paris

Guide des sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris, La documentation Française,

Archives B.V.

12/05/2011

Célébration du centenaire de la découverte de Machu Picchu pour le monde.

L’Ambassade du Pérou en France a le plaisir de vous informer

de la prochaine exposition de photographies organisée par la

 Délégation Permanente du Pérou auprès de l’UNESCO

 

Célébration du centenaire de la découverte de

 Machu Picchu pour le monde

 

qui se tiendra à la

Maison de l’UNESCO, Hall Segur

du 16 au 20 mai 2011

de 10h00 à 18hOO

 

Maison de l’UNESCO

7, Place de Fontenoy, Paris 7e

(Métro : Cambronne/Ségur)

 

Informations:

dl.peru@unesco-delegations.org

Tél : 01-45-68-29-31

  

10/05/2011

Musée de Montmartre, dans le cadre de la Nuit Européenne des musées. Une communication de notre ami Rodolphe Trouilleux.

MUSEE MONTMARTRE (2).jpg

 Le musée sort de sa réserve!

Je serai présent (Rodolp^he Trouilleux) toute la soirée et je vous attendrai pour vous expliquer l'étrange histoire de ces collections !

Faites-vous connaître!

 

Le Musée de Montmartre dans le cadre de la Nuit Européenne des Musées sera ouvert exceptionnellement

Samedi 14 mai

De 18h30 à 23 heures.

Entrée gratuite!

  A cette occasion le musée propose « La nuit de la curiosité » et sort de sa réserve une partie des objets les plus insolites, accumulés avec passion et érudition par les membres de la Société d’Histoire & d’Archéologie « Le Vieux Montmartre » depuis 1886…

Des ossements (!), vestiges archéologiques,  porcelaines, souvenirs historiques, médailles, statuettes, reliques prestigieuses ou plus modestes, composent un véritable cabinet de curiosités émouvant, parfois amusant et toujours surprenant à découvrir. Suivez votre serviteur, guide d'une nuit, et partez en sa compagnie à la recherche de la curiosité et du merveilleux montmartrois… 

Le site de l'historien Rodolphe Trouilleux :

PARISSECRETETINSOLITE

09/05/2011

Rue Blanche 21, l'Hôtel Choudens a été vendu à un promoteur immoblier

Par Bernard Vassor

Construit en 1901 pour l'éditeur de musique Paul Choudens par Charles Girault, l'architecte du Petit Palais et du tombeau de Pasteur. D'une surface de 1100 m2 avec un magnifique jardin intérieur. Ce bâtiment acheté par la mairie de Paris devait accueillir à l'origine une maison des associations et devenir un espace culturel. La municipalité en a décidé autreement et vendu à un marchand de biens ce patrimoine national. Ce marchand philanthrope pourra revendre dans les deux ans cet immeuble inscrit depuis 1980 aux monuments historiques,  acheté 5,2 millions d'euros. Je n'y connais pas grand chose en calculs immobiliers. Quelqu'un peut-il m'informer, compte tenu d'une estimation d'un site spécialisé ?

http://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/m2/rue-bla...

Mise à jour le 09/05/2011.

Comme je l'écrivais il y a quatre ,ou cinq ans, l'immeuble fut délaissé par la municipalité dans un état de délabrement innomable les comédiens qui ont été les pensionnaires de cette illustre maison, devraient s'en indigner !

Rappelons qu'un film réalisé en 1961 par Quinto Albicocco et Claude-Yvon Leduc porte le nom de"21 rue Blanche", avec Annie Girardot dans le rôle principal .

La photographie ci-dessous se retrouve sur  2 blogs de responsables de l'Adami, censés représenter la défense des droits des artistes, sans mention de mon nom.

De ce fait, elle  est référencée sur Google image, sous le nom de Jean Pelletier !

Ce même ressponsable m'a envoyé sur les roses en disant qu'il n'avait pas de temps pour m'écouter raconter ma vie....

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Un hôtel particulier, 21 rue Blanche,  avec de véritables salons de remise en forme ( de tortures) à tous les étages,
 pour « la robustification » des organismes fragiles
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La visite de toutes les salles d’appareillage de cet établissement de remise en forme, était une véritable curiosité au début du vingtième siècle, elle le serait aujourd’hui encore.

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Pour lutter contre les effets du vieillissement, des troubles du système nerveux, de l’obésité, de l’arthritisme de la locomotion et de toutes les affections de la sédentarité, des appareils utilisant toute la gamme des procédés physique et mécaniques.

Le « docteur »Allard était un ancien préparateur de physique à la faculté, c’est à dire un professeur de gymnastique ! Ce métier, depuis que Napoléon III  avait été un fervent adepte de musculation, avait connu une grande vogue, et nourrissait grassement ses prosélytes.

Certaines salles étaient adaptées aux bains locaux d’air sec et surchauffé, la douche d’air sec et chaud, douche d’air et d’eau de Vichy !

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Bains locaux et généraux hydro-électriques
 (on dirait aujourd'hui :baignoire Claude François, pour les amateurs d'humour noir)

Le service d’électrothérapie comprenait des appareils à courant galvanique faradique, ondulatoire et sinusoïdaux. L’électricité statique, les courants de haute fréquence de d’Arsonval.

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Courants de haute fréquence d'Arsonvalisation.
.....

Les courants de haute fréquence disait la réclame, "augmentent la combustion organique, de plus ils augmentent l’activité de la circulation de la peau et diminuent la sensation de froid si pénible à beaucoup d’arthritiques".

 les inhalations d’ozone, l’électro-aimant, les bains locaux et généraux de chaleur radiante lumineuse, appelés appareils Dowsing, enfin les rayons X dont les effets bienfaisants sont bien connus à forte dose !.

Pour les agents mécaniques, il y avait deux salles de culture physique, française et suédoise, de la mécanothérapie avec massage vibratoire électrique.

Pour les femmes, un salon était réservé pour le traitement des affections gynécologiques par l’électrothérapie et des bains de lumière.

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Bain Dowsing général à chaleur lumineuse.

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Cette adresse doit rappeler à beaucoup que depuis 1940, c"était l'École Nationale des Arts du Théâtre(fermée en 1997), fort réputée et qui vit naître bon nombre de grands talents dont vous trouverez une liste non exhaustive à la fin de cette notice.
Cet hôtel a été rachété par la Ville de Paris depuis quelques années, la municipalité n'a pas encore trouvé le temps de réparer les vitres qui sont rafistolées avec de l'adhésif d'emballage laissant ainsi se délabrer cette magnifique maison chargée d'histoire.
......

Quelques noms de comédiens "sortis" de cette école d'art dramatique : Michel Aumont, Guy Bedos,Bernadette Bernard, Dominique BesnehardBernard Blier, Evelyne Bouix, Isabelle Carré, Roger Coggio,Fanny Cottençon, Clothide Courau, Jérôme Deschamps, Georges Descrières, François Florent, Catherine Frot, Nicole Garcia Annie Girardot Isabelle Huppert, Francis Huster, Irène Jacob, Marlène Jobert, Jean-Pierre Marielle, François Morel, Jean Poiret Daniel Prévost, Emmanuelle Riva, Jean Rochefort, , Michel Serrault, Jacques Weber Mouloudji, Rufus.  

consulter la mise à jour du 15 janvier 2008  

 http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/20...

 

06/05/2011

Les pompiers de New-york en 1868, et l'évolution de la ville dès 1851.

PAR BERNARD VASSOR

POMPIER N.Y hauteur.jpg
Il est d'usage que les pompiers de New-York se rendent en uniforme chez le nouveau président de "l'Union" pour lui présenter leurs hommages.
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New-york

Vue générale de la ville de New-YORK en 1851.
Le 31 mai 1851 :
Les nouvelles de Etats-Unis en date du 13 mai, nous apprennent qu'à cetté époque deux questions occupaient l'Amérique du Nord : la séparation de la Caroline du Sud, et le projet  d'une nouvelle attaque contre Cuba. (...) En même temps que s'accomplisait à New-York, à propos du vapeur le Washinton, la France piquée au jeu, tentait de se reveiller de sa torpeur; on organisait la ligne française de vapeur du Havre à New-york, celle que le "Franklin" a ouverte dernièrement.Le premier vapeur français, par une étrange coïncidence, arrivait à New-york presque au même moment que "le Washington" en sortait. Il avait fallu à la France, pour armer et expédier un bâtiment "tout construit", plus de temps que les américains pour former une société, récolter des millions de dommars, placer sur des chantiers, lancer et mettre en route un des plus grands et plus beaux vapeurs que l'on eut vu à ce jour.
.................... 

Le général (Hiram)Ulysse Simpson Grant (1822-1885) , venait d'être élu 18e président des Etas-Unis. Rien dans sa jeunesse ne le destinait à cette fonction. Sa mère avait l'habitude de dire qu'on aurait dû l'appeler "Useless"(inutile). Il entra à l'école militaire de Westpoint, il en sortit sous-lieutenant en 1843. Il végéta ensuite sans obtenir de promotion. Après avoir sombré dans l'alcool et la dépression, il démissionna de l'armée et ouvrit une petite tannerie. La guerre de secession lui fit reprendre du service. Il se montra alors à la hauteur des circonstances, et gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire. Obtenant des victoires décisives qui firent sa gloire. Revenu à la vie civile, il resta auréolé de sa gloire passée, et gravit à la suite d'élections mouvementées la plus haute marche dans la démocratie américaine, l'élection comme candidat républicain : la présidence de la République des Etats-Unis le 20 mai 1868.
Certains historiens le considèrent comme le plus mauvais des présidents des Etats-Unis en raison de scandales dont son entourage et lui-même furent impliqué dans le scandale d la fraude aux distilleries de wisky où son secrétaire privé fut impliqué pour une fraude de 3 millions de dollars. Son secrétaire à la guerre, lui, est convaincu dans une enquête, d'avoir reçu des pots-de-vin dans la vente de comptoir marchand avec les indiens. Il est malgré toutes "ces affaires" réélu en 1872.
Après ses deux mandats, il monta avec un associé une escroquerie pyramidale. Seul, son associé fut condamné à 10 ans de prison. 

05/05/2011

La loterie des lingots d'or, une escroquerie gouvernementale pour éloigner les quarante-huitards. Alexandre Dumas fils avait vendu sa plume afin d'accréditer cette supercherie.

Par Bernard Vassor

San-francisco 1850

  Vue générale de San-Franscico en 1850.jpg

Vue générale de San-Francisco en 1850

chercheurs d'or 1850.jpg

 Alexandre Dumas fils avait vendu sans vergogne sa plume pour cette escroquerie politico-financière.

"Chez M.Fiot, 10 boulevard Montmartre à l'angle du passage Jouffroy (qui nétait ouvert que depuis trois ans) siège 6 rue Masséna." 
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Voici la lettre adressée à l'éditeur commanditaire, qui figure dans cette petite brochure de 18 pages :

Monsieur,

vous me demandez l'autorisation de reproduire en brochure l'article que j'ai publié sur les loteries. Cet article avait été fait à propos de la Loterie des Lingots d'or, il vous revient de droit. Voici donc cette autorisation. Vous pouvez même, dans la brochure, mettre tous les détails que vous croirez nécessaires, ou retrancher ce que bon vous semblera; je serai heureux d'avoir en quelque chose concouru à la publicité d'une loterie que je trouve originale et que je crois utile.

Recevez monsieur....

A. Dumas fils

 

L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives de la police...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis.

Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer le voyage de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or. Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné.

J'ouvre ici une parenthèse : 

 

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Voici la lettre adressée à l'éditeur commanditaire, qui figure dans cette petite brochure de 18 pages :

Monsieur,

vous me demandez l'autorisation de reproduire en brochure l'article que j'ai publié sur les loteries. Cet article avait été fait à propos de la Loterie des Lingots d'or, il vous revient de droit. Voici donc cette autorisation. Vous pouvez même, dans la brochure, mettre tous les détails que vous croirez nécessaires, ou retrancher ce que bon vous semblera; je serai heureux d'avoir en quelque chose concouru à la publicité d'une loterie que je trouve originale et que je crois utile.

Recevez monsieur....

A. Dumas fils

 

L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives de la police...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis.

Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer l'embarquement de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or. Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné.medium_loterie_lingot_balance.jpg

J'ouvre ici une parenthèse :  

(J'avais lu sur internet un article un peu confus sur un site pourtant prestigieux, où il y était dit que  la société avait été promue par Alexandre Dumas fils avec le préfet de Police, et un armateur Jules Langlois pour évacuer des indésirables après le coup d' état du 2 décembre......)

Erreur, c'est en 1850 que débuta cette affaire !

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Le tirage des lots(le premier prix étant un lingot d'or exposé dans la vitrine du passage Jouffroy)se faisait à l'hippodrome des Champs Elysées. C'est une vieille connaissance Alexis Godillot 61 rue Rochechouart installé à l'époque boulevard Poissonnière qui avait été chargé de la décoration du cirque Olympique pour donner plus de faste à cette opération.

Les journaux étaient priés d'insérer une publicité sur cette loterie moyennant une somme allouée de 50 francs par le préfet. Sur les rideaux des théâtres parisiens, étaient peinte également la réclame de la Loterie du Lingot d'Or

De 1850 à 1853, 17 navires firent le transport de plus de 3000 hommes et femmes qui étaient reçus à San-Francisco, ils y obtenaient là un petit pécule, et étaient priés de se débrouiller seul.  

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La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot. ! 

La Société avait affrété 17 navires qui avaient transporté 3293 passagers livrés à eux-mêmes une fois arrivés sur place.

Le voyage dura plus de 6 mois. Les bateaux partant du Havre, passaient le tropique du Cancer après plusieurs semaines. Les passagers qui ne souffraient pas du mal de mer étaient suffoqués par la chaleur tropicale. Puis, au passage du «Pot-au-noir" sur une mer calme, les bateaux faisant du sur-place, puis sans prévenir, des pluies torrentielles s'abattaient sur les malheureux passagers. Une fois arrivés aux îles Malouines des vents contraires repoussaient les navires, rallongeant de 15 jours la durée de la traversée. Le passage du Cao-Horn, parsemé de récifs, un froid glacial et des tempêtes sans fin finirent par épouvanter les candidats à l'immigration. Puiseurs mois furent encore nécessaires pour remonter le Pacifique jusqu'à San-Francisco. 

cap-horn,san-francisco

Le terrifiant passage du Cap-Horn

Cham,Californie

La caricature montre une famille de bourgeois arrivés en Californie, qui voient leurs domestiques les abandonner pour se ruer sur des rivières aurifères.
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Après la faillite, le magasin se transforma en 1853 en un "Buffet Américain", ancêtre de certains établissements à restauration rapide où l'on mangeait debout :
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Café le Lingot d'OR de nos jours.jpg
L'endroit de nos jours.
Mise à jour le 04/05/2011

02/05/2011

Païva la polygame, de Saint-Petersbourg aux Champs-Elysées

Par Bernard Vassor

Païva,Lachman,

Hôtel de la Païva aux Champs-Elysées
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Païva est de toutes celles qui ont le plus fait jaser et moquer dans les chroniques et chez les chroniqueurs du dix-neuvième siècle.
De nombreux mots d'esprit ayant tous un rapport avec ses qualités de prostituée ont accompagné sa fulgurante carrière
Voici l'un de ces articles fantaisistes :
medium_PAIVA_MARQUIS_cadre.jpg"Vous connaissez la physionomie féminine qu'abrite cette voiture et vous êtes au courant de ses affaires. C'est une des quatres personnalités dont Paris ne se lasse pas de s'inquiéter. Veuve d'un pauvre tailleur de New-York (?) ex-madame Herz, ex comtesse de Païva, elle a parfait sa carrière en troquant son nom portugais contre un nom prussien qui sonne douloureusement au coeur de notrez pauvre Alsace, car ce fut celui de son premier gouverneur à l'époque de la conquête et tout savant qu'il soit en l'art des anexions le prince de Bismarck (...).medium_HENCKEL_CADRE.jpg
Un autre articlee prétend qu'elle était la fille d'un aubergiste qui avait épousé un tailleur russe de Saint-Pétersbourg. Elle rencontra le riche héritier d'une grande fortune dont elle épuisa tous ses biens ?
Marié à un tailleur français de Saint-Pétersbourg dont elle eut un fils, elle se remaria sans divorcer avec le marquis de Païva. Viloing, son mari en Russie, eut le bon goût de mourir peu après.
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A gauche, marquis de Païva, à droite, Guido von Henckel de Donnersmark, cousin de Bismarck
Au centre le pianiste virtuose Henry Herz.
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Archives de la préfecture de Police
Mise à jour le 02/05/2011.
Sa véritable biographie est bien connue, ce qui l'est moins, se trouve dans les archives de la police :
En 1868, une jeune fille d'origine anglaise de 18 ans, fut appréhendée par la police des moeurs pour provocation à la débauche sur la voie publique. Intérrogée par un inspecteur, elle avoua, d'après celui-ci, avoir été au service de Madame de Païva place Saint-Georges. Elle déclara avoir été obligée de quitter son service malgré tous les bénéfices qu'elle en tirait, pour avoir refusé de satisfaire des désirs de la marquise pendant qu'elle prenait son bain (le rapport de police est plus explicite) Elle avait cédé plusieurs fois à ses exigences, mais après que la Païva l'ayant battue, elle avait immédiatement quitté son service.
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C'est elle aussi, qui acheta le collier de l'impératrice Eugénie, qui bien que sachant que la Montijo refusait de le lui vendre à elle, imagina un stratagème. Se faisant accompagner par son marchand de bijous, elle obtint le collier sous un faux nom et ne manquait  jamais de le porter en toutes occasions