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15/05/2011

Il y a 140 ans, le 16 mai, on "déboulonnait" la colonne Vendôme.

PAR BERNARD VASSOR

La chute de la colonne Vendôme

Le 16 mai 1871

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    C’est le 12 avril à la séance de minuit que le projet de démolition de la colonne Vendôme fut proposé par Félix Pyat , étaient présents : Augustin Avrial, Camille Langevin, Emile Léopold Clément, Jean baptiste Clément, Benoît Malon, Blanchet ( Pourille, dit), Albert Theisz, Jules Vallès. Les citoyens Jean baptiste Clément, Langevin et Avrial demandèrent le rejet du décret (C’est une version  reprise par les « Articles et décrets de la Commune », mais nous savons que les comptes rendus des séances du « Journal Officiel de la Commune », étaient souvent, soit tronqués soit erronés, ce qui obligeaient les participants à réclamer des démentis qui n’étaient pas toujours publiés. On verra par exemple que le même J.B.Clément dans la séance du 27 avril demanda la destruction « complète » de la colonne Vendôme). Avrial pendant cette même séance, proposa la date du 16 avril pour les élections complémentaires, en raison de certains élus morts ou démissionnaires.

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  Felix Pyat

La vérité historique sur le rôle de Courbet, contrairement à ce que rabâchent les historiens qui se copient les uns les autres

Gustave Courbet, ne fut élu membre de la Commune que le 16 avril, alors que le vote fut proposé par la Commission exécutive de la Commune de Paris qui se tint dans la séance du 12 avril.

Mais en revanche, il demanda quand il fut élu, que soit préservé le piédestal qu'il considérait comme un chef d'oeuvre artistique.

Gustave Courbet n'était bien sûr pas présent. Cet argument fut présenté pour sa défense le Conseil de guerre qui le condamna aux frais de la reconstruction.
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 Gustave Courbet

 Le mardi 26 floréal (16 mai) le journal officiel de la Commune publie : » le citoyen André Gill, est nommé délégué comme administrateur provisoire du musée du Luxembourg. Les citoyens Chapuis Jean, sculpteur, et Gluck peintre lui sont adjoints pour l’assister dans ses fonctions secondaires. »

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 Sur proposition de la commission fédérale des artistes, le citoyen Oudinot Achille, architecte et peintre, est délégué comme administrateur des musées du Louvre, les citoyens Héreau peintre et Jules Dalou, statuaire, lui sont adjoint pour l’assister dans ses fonctions secondaires.

 Le 16 mai à midi :

 

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 Les  préparatifs

 Vers midi une foule de parisiens se dirige vers la place Vendôme où est prévue à 14 heures. La démolition de la colonne, symbole pour certains membres de la Commune, du despotisme, du parjure du 18 brumaire, jusqu’à la honte de Sedan, le tout couronné par deux invasions. Les balcons et les fenêtres des rues de la Paix et de la rue de Castiglione, ainsi que ceux de la place sont occupés  par un grand nombre d’officiers, d’officiels et de curieux. Cependant, les ouvriers travaillent encore sur l’échafaudage masqué par une toile. Les uns agrandissent l’ouverture jusqu’à l’escalier, assez large pour livrer passage à un homme, les autres continuent du côté de la rue de Castiglione, à scier horizontalement la pierre, en observant une légère inclinaison. L’entaille représente un tiers, et la partie sciée un autre tiers. L’ingénieur Jules Iribe « Ingénieur civil, membre du Club Positiviste de Paris", et agissant en cette qualité »  s’était engagé par contrat, à procéder à la destruction de ce monument, le 5 mai, jour anniversaire de la mort de Napoléon I°. Il lui avait été alloué pour ces travaux 28000 francs, avec un dédit de 500 francs par jour de retard. L’entrepreneur Ismaël Abadie était chargé de diriger les travaux. Des artilleurs barrent la rue de la Paix, et filtrent le public pour laisser circuler sur la place ceux qui sont munis de laissez-passer. La rue Neuve des Petits-Champs est barrée par des artilleurs montés à cheval, la carabine au poing, ainsi que  la rue de Castiglione, où des curieux se pressent pour apercevoir une dernière fois dans un ciel sans nuage, cette  colonne où un drapeau rouge fixé à la balustrade, flotte mollement, et masque par moments le visage de l’effigie de l’empereur. Trois cordages attachés au sommet pendent en attendant d’être fixés au cabestan.

 Un lit de fascines, de fumier et de sable a été répandu dans l’axe de la rue de la Paix, pour amortir les vibrations causées par la chute des anneaux de pierre cerclées de bronze. Les devantures des boutiques sont toutes fermées,  et les fenêtres de la place couvertes de bandes de papier collant. Dans la foule de plus en plus dense (environ 20.000 personnes) des rumeurs circulent :  « La chute, va provoquer l’effondrement des égouts de l’Opéra ! La colonne va s’écraser sur les maisons de la place ! »   Appuyé contre la grille entourant le monument, un jeune commandant d’un bataillon de  « Turcos » se tient debout vêtu d’un pantalon, d’un képi et d’une vareuses rouge sur laquelle  scintillent une triple rangée d’aiguillettes d’or. Sur la place, à l’heure prévue, la  musique du 190 °bataillons de la Garde nationale dont les cuivres étincellent,  entonne la « Marseillaise » ; le « Chant du Départ »  Devant le ministère de la justice au numéro 10 de la place Vendôme, le général Bergeret 40 ans  occupe l’état –major de  la place Vendôme. Il avait été  chargé de l’organisation et la direction de tous les services militaires. C’est un homme maigre, aux  cheveux noirs, le teint bistré, dont la physionomie reflète l’énergie, ou plutôt l’opiniâtreté ; il a été  désigné pour présider cet évènement.  

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 Bergeret

 

colonne jules Miot.jpg Jules Miot 61 ans, délégué du XIX ° arrondissement, l’ancien pharmacien, de grande taille avec sa longue barbe blanche, Félix Piat 60 ans, déguisé en dompteur avec deux revolvers à la ceinture, Gustave Tridon,  30 ans, fils de parents riches, élève du lycée Bonaparte (Condorcet), devenu socialiste à Sainte-Pélagie sous l’influence de Blanqui son voisin de cellule,  avocat, élu du V°, le visage pâle. Gabriel Ranvier, 42 ans peintre sur laque, maire du XX °, Théophile Ferré 24 ans du 152°  bataillon, élu du XVIII ° arrondissement, tout petit, le nez busqué, le visage envahi par une barbe noire. Tous ces membres de la Commune  ceints de leur écharpe rouge à glands d’or, attendent solennellement le « déboulonnement » . Georges Cavalier polytechnicien,  ingénieur en chef des promenades et jardins dit  « Pipe en Bois », s’affaire, allant des hommes de peine en train d’épaissir le lit de sable,  de fascines et de fumier, destiné à amortir la chute,  à d’autres manouvriers parmi lesquels le « Piémontais ( ?) » qui  entourent le cabestan ancré à la bouche d’égout de la rue de la Paix que l’on avait omis ou négligé d’étayer. Georges Cavalier  va et vient sans cesse d’un groupe à l’autre.( Edmond de Goncourt note dans son journal qu’à cet instant, étant dans le jardin des Tuileries, « dans l’allée qui regarde la place Vendôme, des chaises jusqu’au milieu du jardin ; et sur ces chaises, des hommes et des femmes qui attendent de voir tomber la colonne de la Grande Armée…Je m’en vais (…) quand je repasse à 6 heures dans les tuileries, là où fut le bronze autour duquel s’enroulait notre gloire militaire, il y a un vide dans le ciel et le piédestal tout plâtreux montre, à la place de ses aigles, quatre loques rouges voletantes »).Sa rancœur aurait été encore plus grande  si il avait vu son ennemi juré « Pipe en bois » superviser les opérations de démolition . 

 Simon Mayer (du 61° bataillon de la Gn de Montmartre), chef d’état-major commandant  de la place, est monté par l’escalier intérieur sur la plateforme du sommet de la tour pour enlever le drapeau rouge qui y était planté. La colonne avait été sciée horizontalement au-dessus du piédestal, une entaille en biseau avait été faite pour faciliter la chute en arrière sur le lit de fagots de sable et de fumier. Les ouvriers font tomber les débris de pierres réduites en poussière. La toile de l’échafaudage est enlevée. Des dessinateurs prennent des croquis. 

15 heures 30 :

 Les ouvriers descendent de l’échafaudage. On fait éloigner tout le monde. Chacun se range autour de la place. Le breton Glais-Bizoin (qui eut Emile Zola pour secrétaire) cédant à un mouvement d’ardeur juvénile se découvre et félicite Théo Ferré le nouveau délégué à la police en remplacement de Cournet. 

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Le fameux cabestan rue de la Paix 

 La musique joue la « Marseillaise », c’est l’heure tant attendue. Le silence se fait, la foule retient son souffle, les câbles se tendent sous l’action du cabestan qui tourne mais soudain, Craaac …. la poulie se brise, un homme est blessé. Des membres de la Commune, l’entrepreneur, l’ingénieur et Georges Cavalier se précipitent vers le cabestan. Dans la foule des rumeurs de sabotage circulent.

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 Georges Cavalier, surnommé "Pipe en bois" par Jules Vallès

Les officiels arrivés près du treuil défaillant pressent l’entrepreneur de le  remplacer dans l’heure qui suit sous peine de poursuites. L’ingénieur Iribe part chercher une autre poulie. Pendant ce temps sur la place, on déplace des canons qui étaient restés autour de la grille et qui risquaient d’être écrasés, ainsi que la lunette de « l’Astronome » ; celui-ci  installé en permanence sur la place,  racontait moyennant finances à l’aide de son instrument l’histoire du ciel. La lunette de Galilée, pendant les préparatifs du chantier, avait servi de cantine aux bataillons chargés de surveiller les opérations. On enlève également le milieu de la barricade construite en pavés Le temps s’écoule, la musique fait patienter la foule, on descend des chaises du ministère pour des dames auxquelles des soldats galants offrent des rafraîchissements, les fenêtres et les balcons  se vident des invités de marque et se réunissent dans le grand salon, orné d’un tableau de Daubigny (Membre de la Fédération des Artistes de la Commune) « La Moisson ».

 L’avocat Eugène Protot 32 ans, élu du XI °, « Ministre » de la justice, préside la réception ou sont conviés amis, journalistes et élus. Des petits groupes se forment, certains commentent la prédiction de Henri Heine trente ans plus tôt :  « Déjà une fois, les orages ont arrachés du faîte de la colonne Vendôme l’homme de fer qui pose sur son fût et en cas que les socialistes parvinssent au gouvernement, le même accident pourrait lui arriver une seconde fois, ou bien même la rage d’égalité radicale serait capable de renverser toute la colonne afin que ce symbole de gloire fût entièrement rasé de la terre. »

 

A 16 heures des ouvriers remontés sur le piédestal augmentent l’entaille du fût à coups de pioche et enfoncent des coins dans la blessure au bas du piédestal de la colonne. 

 Des vétérans racontent qu’en 1814  des royalistes, au cours d’une manifestation conduite par le marquis Maubreuil d’Orvault, avaient tenté, en s’aidant d’un cordage fixé au sommet de la tour et relié à des attelages, de renverser la colonne,  et  avaient  vu la corde céder. On fit alors appel au sculpteur Chaudey qui avait exécuté la statue du César Napoleon fit scier les pieds de la statue, et la fit descendre à l’aide d’un treuil. Un ouvrier déroba le globe surmonté d’une « Victoire Ailée » que l’empereur tenait dans sa main gauche. Ce vol permit la conservation de cette œuvre, car le reste du monument de Chaudey  fut  fondu et servit à la réalisation de la statue équestre d’Henri IV sur le  Pont Neuf. La cime  de la colonne  fut ornée d’un immense drapeau à fleurs de lys. L’histoire de cette « Victoire » ne s’arrête pas là….

En 1833 Louis-Philippe quand il fit refaire une statue par le sculpteur Seure, imposa à celui-ci d’inclure dans son ouvrage le  globe terrestre surmonté de la « Victoire ailée » ( qui avait été retrouvés chez un receleur) et que César devait tenir dans sa main droite, ce qui fut fait. Un badaud, goguenard, raconte qu’au siècle dernier, vécut Reine Violet, la petite-fille de la mère Roquille tenancière du cabaret borgne du chemin boueux  de l’égout de la Grande-Pinte, aujourd’hui rue de la Chaussée d’Antin (emplacement de l’église de la Trinité). Cette jeune fille, crieuse de l’ « Ami du Peuple », le journal de Marat  voulant se pendre par dépit amoureux à la statue équestre de Louis XIV sur cette même place,  fut écrasée par la chute du monument qui avait été désolidarisé de son socle en vue aussi de son déboulonnement..

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Les officiels arrivés près du treuil défaillant pressent l’entrepreneur de le  remplacer dans l’heure qui suit sous peine de poursuites. L’ingénieur Iribe part chercher une autre poulie. Le temps s’écoule, la musique fait patienter la foule

 

17 heures 15

 La musique se tait brusquement. Un officier paraît sur la balustrade, enlève le drapeau rouge qu’il remplace par un  étendard tricolore et le fixe à la grille ; les ouvriers quittent l’échafaudage. Protot et ses invités reprennent place au balcon et pour la seconde fois au signal du clairon les gardes nationaux déblayent la place. L’officier a disparu. Il descend l’escalier. Sous l’effort conjugué d’une demi-douzaine d’hommes  le cabestan vire, les trois câbles se tendent et se rejoignent lentement. Un grand silence se fait, Tantôt les regards se portent alternativement sur la partie sciée et sur la statue. La foule autour de la place retient son souffle. Un nuage blanc passe dans le ciel, et dans sa marche on croit sentir bouger la colonne…. Ceux qui sont sur le balcon du ministère voient le monstre frémir, osciller, résister une dernière fois, puis s’incliner lentement vers la rue de la Paix, puis, se casser dans le ciel en trois morceaux

  

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 formant un zigzag, et tomber sur le lit de fagots de fascines et de fumier, qui sous l’impact sont éparpillés de part et d’autre à plus de dix mètres, des débris jonchent le sol. Le bruit sourd  est couvert par une clameur qui jaillit de la foule électrisée qui lance des : -«  Vive la République ! Vive la Commune ! » Un nuage de poussière obscurcit un instant la place. Ne reste  au milieu, que le socle débarrassé de ses quatre aigles impériales juchées aux angles du piédestal, qui avaient été sciées la veille.

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  Les 76 anneaux de granit recouverts de 354 fines plaques  de bronze sont à terre. L’empereur gît sur le dos, décapité. Sa tête couronnée de lauriers a roulé sur le sol jusqu’au bord du trottoir. Un ouvrier, machinalement la repousse du pied pour la rapprocher du corps mutilé. Le bras droit s’est brisé dans la chute.

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 Photo du photographe sourd et muet Bruno Braquehais

La  boulle surmontée d’une victoire ailée (encore elle !) que César tenait dans sa main droite, s’est également détachée, elle fut dérobée par un concierge de la place qui la revendit à un anglais qui la ramena dans son pays. Ses descendants la restituèrent et en firent don au château de la Malmaison où elle se trouve actuellement. (une copie se trouve sur une cheminéedans un salon de l’hôtel Dosne Thiers)

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 Des badauds rompent le barrage des sentinelles et se précipitent pour ramasser des trophées. La mince pellicule de bronze recouvrant les anneaux de pierre est surveillée étroitement par des gardes nationaux. Le métal doit être renvoyé à l’Hôtel de la Monnaie pour y être fondu. Le drapeau rouge fixé par un officier de marine flotte sur le piédestal resté debout. L’acteur Adolphe l’escalade, et le bras tendu vers le ciel, sa tunique de garde national ouverte sur la poitrine, déclame : -« Je n’ai jamais chargé qu’un être de ma haine ! -Soit maudit ô Napoléon ! » Mais on ne le laisse pas poursuivre, on veut entendre Bergeret qui fait une  brève intervention. Il est suivi par Miot qui plus longuement, fait un discours convenu. Après lui Ranvier dit exactement la même chose en changeant l’ordre des phrases. Pendant ce temps, la foule bourdonne autour de la colonne, des groupes posent devant l’objectif de Bruno Braquehais, le photographe du boulevard des Capucines. Dans les salons du ministère, Gustave Courbet, le visage sombre montre à ses amis un monceau de lettres anonymes le menaçant de toutes sortes de tourments et lui faisant voir l’avenir avec inquiétude. Il dit alors à Jules Vallès : « Elle m’écrasera en tombant, vous verrez »

  

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 Jules Vallès   

  Sur la place, la foule se faisant plus pressante, un peloton d’artilleurs à cheval arrive au grand trot pour dégager la place,  tandis que des musiques aux accents des « Girondins » entraînent un millier de personnes vers l’Hôtel de Ville où se sont transportés Miot, Champy et Ranvier pour  annoncer que la place Vendôme s’appellera désormais : 

 

« Place Internationale ». 

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Principales sources

 

Louis fiaux ;  Histoire de la guerre civile de 1871 G.Charpentier 1879

 

Jules Claretie ; Histoire de la révolution de 1870-1871 ; Aux bureaux du journal « l’Eclipse » Paris 1872 

 

Journal Officiel de la Commune réimpression de1872

 

Maxime Vuillaume ; Mes cahiers rouges au temps de la Commune ; Babel 1998

 

P.O.Lissagaray ; Histoire de la commune de 1871 ; La Découverte Paris 2000

 

Jules Andrieu ; notes pour servir à l’histoire de la Commune de Paris de 1871 Spartacus Paris Sans date.

 

Georges Cavalier ; Les Mémoires de « Pipe-En-Bois » Champ Vallon 1992

 

Archives de la préfecture de police.

 

Archives de Paris (remerciements Christiane Filloles)

 

E. et Jules de Goncourt Journal Tome II ,  Laffont , Paris, 1989

 

William Serman La Commune de Paris, Fayard Paris, 1986

 

Lucien Descaves, Souvenirs d’un ours, Les Editions de Paris 1946

 

Jean Maitron (sous la direction de), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier,

 

Procès verbaux de la Commune de 1871, T.1., Emile Leroux, Paris 1924

 

 Jules Castagnary, notes de Bertrand Tillier, Gustave Courbet et la colonne VendômePlaidoyer pour un ami mort,  Du Lérot éditeur, Tusson, Charente

 

Archives Pierre Henry Zaidman

 

Un témoignage haineux parmi une centaine : Abbé Lamazou  : Le renversement de la colonne Vendôme, 12° édition, De Soye Paris 1873

 

Archives B.V

 

Ouvrage collectif : Guide des sources de la Commune et du mouvement communaliste avec le soutien de la Ville de Paris et des Archives nationales, La Documentation Française, Paris 2007

 

Mémoire non publié : archives de la G.n par Remy Valat.

Suite : 

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Aujourd’hui encore, beaucoup d'historiens se posent la question de la responsabilité de la démolition de la colonne Vendôme par Gustave Courbet. Il est pourtant clair que si Courbet était en charge pendant la Commune de l'exécution d'un décret de la commiossion executive de ladite Commune, il a cherché à préserver les bas-reliefs qu'il jugeait comme étant des oeuvres d'art. Il n'était pas élu au moment où le décret fut promulgué sous l'impulsion de Félix Pyat et surtout des membres du Comité de Salut Public. Ce que Courbet proposait en réalité d'après ce qu'il en a dit, c'était de déplacer cette colonne que beaucoup considéraient comme un symbole des guerres Napoléoniennes. Il faut se reporter aux proclamations de ses principaux accusateurs moins de 9 mois avant le soulèvement des Parisiens, pour constater que la justice du début de la troisième république était pour le moins aveugle et sélective. C’est fin septembre 1870 que « le Journal des Débats », par la parole de son patron l'adepte d'Auguste Comte, le positiviste Ratisbonne, , demandait : « Qu’on refonde au besoin la place Vendôme et ce bronze que n’ont jamais regardé les mères, trophée de nos fatales victoires et qui servira du moins, pour finir au salut de la patrie » Cette phrase n’étant pas très compréhensible, cinq jours plus tard, le 2 octobre, le journal revenait à la charge avec le soutien des citoyens Hérisson, avocat à la cour de cassation, maire, docteurRobinet adjoint au maire du sixième arrondissementet André Rousselle avocats ; Jozon, le docteur Goupil (qui sera membre de la Commune) qui ont signé cette déclaration commune : Outre l’utilité matérielle de cette mesure, il y aurait un avantage moral immense à débarrasser la France républicaine d’une image odieuse qui rappelle outrageusement une race exécrable et maudite ». 

Jules Ferry, le lendemain, fit adopter cette proposition par toutes les mairies de Paris; il fit dresser des trétaux sous la porte cochère de la mairie de Paris et là il appuya de ses discours la provocation et l'adhésion à la démolition de la colonne (Bulletin officiel de la municipalité de Paris du 2 octobre et jours suivants). Nous pouvons ajouter à la liste les frèresErnest et Athur Picard, les citoyens Delaby, Vinot, Camille Adam etc.. 

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Alexandre Dumas, la colonne Vendôme et le latin !

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La colonne Vendôme au temps de Louis-Philippe 
Un article du catalogue de la collection de notre ami Jean Darnel, nous indique que Joseph Méry*applaudit Alexandre Dumas de railler l'inscription en latin macaronique de la colonne Vendôme, raconte avec humour la mésaventure survenue à Thomas Jegler, savant philologue de Munich, qui fut frappé d'apoplexie devant la colonne à la lzcture de l'inscription...
Notre ami Alexandre dans un texte intitulé "Causerie" démonte avec son habituelle faconde les inepties inscrites au bas de cette édifice : 
ALEXANDRE DUMAS, Causerie, à propos de la colonne Vendôme et du latin.pdf
Du site des "AMIS D'ALEXANDRE DUMAS
*Méry, écrivain marseillais 1797-1866, écrivit en collaboration avec Gerard de Nerval des adaptations de pièces de théâtre. C'est un autre Méry, prénommé Louis, marseillais lui aussi dont nous reparlerons dans un prochain article pour le rôle involontaire qu'il a joué pour faire naître le personnage le plus représenté de la littérature française,

mais, c'est une autre histoire........................


Archives de Paris

Guide des sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris, La documentation Française,

Archives B.V.

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