02/05/2011
Ernestine Blanche, une des deux "Nana" de Zola
Nous apprenons dans le registre des archives de la Police, (série BB) un lourd volume in-folio, près de mille pages, ayant des ais de bois et un fermoir avec des coins en cuivre)que Ernestine Blanche dite Blanche d'Antigny vivait au jour le jour dès l'âge de 17 ou 18 ans, fréquentant les endroits publics, dont le bal Mabille, véritable terrain de chasse pour les courisanes en herbe. Elle habitait alors un garni 6 cité d'Antin, puis, plus tard au 17. Elle était avec Pépita Sanchez sous la coupe de la Guimont, célèbre procureuse de la rue Joubert.
Une des deux lionnes ayant servi de modèle à Zola pour le portrait de Nana, l'autre étant Valtesse de la Bigne. Dans un autre registre, nous découvrons que Zola fréquentait le bordel du 4 rue Bréda (Henry Monnier) non pas pour la gaudriole, mais pour se documenter sur le fonctionnement de la maison. Rappelons aussi, que notre pudibond Emile avait eu une maîtresse insoumise, prénommée Berthe dans sa jeunesse
Voici la description presque photographique d’un témoin de son temps :
« C’était une belle, bonne, blonde, réjouie et plantureuse fille aux yeux bleu saphir, à la chair couleur de lait, toujours en gaité et en santé.. Elle avait un buste superbe, une gorge opulente, modelée et arrogante, qui contrastaient légèrement avec la partie inférieure de son corps, relativement grêle. Au total, ragoûtante au possible et ne manquant que d’une seule chose, la distinction. (…)Elle fut un moment une des reines de Paris. Elle se promenait au bois avec un curieux atelage russe et des trotteurs de l’Ukraine, conduite par un moujik en blouse de soie, qui attirait tous les regards. (…) Les hommes à la mode, les jeunes seigneurs les plus courrus, les nababs les plus étincelants, les parvenus les plus cossus lui faisaient une cour acharnée et rivalisaient à son égard de générosité et de passion. »
Elle était parmi les dames galantes, parmi celles qui ont consommé le plus de livres. Elle était une habituée de la« Librairie Nouvelle » du boulevard des Italiens, où tout ce qui se passe et tout ce qui se dit à Paris est raconté et commenté parfois par des témoins oculaires.
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29/04/2011
La Dame aux Camélias, dernière mise à jour (29/04/2011).
Par Bernard Vassor
Jamais, je ne ferai jouer une niaiserie pareille !
Paul-Ernest, directeur du théâtre du Vaudeville de la place de la Bourse.
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Béraud pharmacologue réputé.
Nous trouvons aussi dans les "Petites Annonces" :
Le saccharure d'aconit, remède souverain
pr la toux, l'asthme, le catarrhe, la bronchite et
l'enrouement., 1 50 lab. Pli. Béral, 14, rue de la Paix.
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Béral était le pharmacien (12 rue de la Paix à Paris) chargé de la fourniture de médicaments pendant la maladie de la comtesse Duplessis. La médecine et la pharmacologie n'avaient semble-t-il fait aucun progrès depuis Molière.
La phtysie, "résultat d'une dissolution putride des humeurs, devait être traite avec la plus grande fermeté. On décida donc le traitement dit vésicatoire, qui après un traitement à base de cantharidine, provoque le gonflement de la peau de façon à provoquer des ampoules, puis, pour en adoucir les effets il suffit d'appliquer de la magnésie !
On emploie les vésicatoires avec succès, toutes les fois qu'il faut détourner promptement une humeur dangereuse
. [Genlis, Maison rustique. t. II, p. 205]
Pour purifier l'organisme, 8 lavements lui sont imposés. Le pharmacien lui prépare du sirop de limace supposé avoir des propriétés fluidifiantes, du sirop Lamouroux à base de mou de veau et de jujube.
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28/04/2011
La tombe de Marie Dorval et de son petit-fils Georges au cimetière du Montparnasse.
Par Bernard Vassor
La tombe de Marie d'Orval (1798-1849) est entretenue chaque année par les soins de la "Société des Amis d'Alexandre Dumas" grâce à Chantal Chemla, et quelques autres qui ont rétabli la tradition, après une suppression par un président de la "Société" particulièrement misogyne, fort heureusement remplacé.
L'initiative de l'entretien, en revient à Alain Decaux en 1991 qui a fait restaurer la tombe du cimetière du Montparnasse.
Dans La dernière année de Marie Dorval publié sous la forme d'une lettre adressée à George Sand en 1855, Dumas retrace les derniers moments de cette actrice, tombée dans la misère et l'oubli à cette époque. Elle consacre sa vie à son petit-fils Georges qui mourut à l'âge de quatre ans et demi. Terrassée par la douleur, elle ne trouve plus d'engagements et passe son temps à pleurer au cimetière. Sa santé se détériore au point qu'un jour, elle est prise d'un violent malaise. Son gendre René Luguet la reconduit chez elle à Paris où, sentant sa mort prochaine, elle fait venir son ami Alexandre et lui fait promettre de ne pas la laisser dans la fosse commune. Dumas remue ciel et terre pour trouver les 500 ou 600 francs pour l'obtention d'une tombe provisoire. Victor Hugo mit la main à la poche (200 francs qu'il était allé trouver au ministère de l'intérieur ?) et donna une partie de la somme nécessaire (qu'il retenait généralement avec des élastiques) Les bénéfices de la vente de son livre permirent de couvrir en partie les frais de la sépulture et de la concession provisoire de 5 ans.
Marie est morte le 18 mai 1849 (et non pas le 20 mars comme le répètent certains historiens et wikipédia qui donne comme d'habitude une date erronée)
Dumas, dans sa lettre à George Sand, indique la date du 18 mai pour le décès, et pour les funérailles le 20 mai 1849.....
D'après Alexandre, très peu s'étaient déplacé, il ne cite que Camille Doucet qui seul, prononça quelques mots d'adieu sur sa tombe.
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"Luguet se débat avec Dumas pour obtenir des fonds. Une représentation théâtrale est donnée au profit de Dorval et de ses enfants, mais la somme recueillie est dévorée par les huissiers. La situation est désespérée et le terme de la concession mortuaire approche. Aux abois, Luguet parvient à mettre en gage les dernières reliques de la défunte et réunit la somme nécessaire pour faire enterrer Marie Dorval dans la tombe de son petit-fils. L'exhumation est particulièrement éprouvante, Luguet découvre avec stupeur le corps de Marie encore intact malgré les cinq années passées en terre. Dumas apprend les derniers efforts de Luguet pour honorer la promesse que lui-même avait faite à Marie de lui éviter la fosse commune. Il rédige ce petit document relatant la dernière année de Marie Dorval et lance un appel à la générosité du lecteur.
Cet appel à la générosité du lecteur a porté ses fruits. Grâce aux dons, Caroline et René Luguet ont récupéré les quelques souvenirs déposés au Mont-de-piété; il a également été possible d'ériger un monument simple et dépouillé sur la tombe de Marie Dorval et de Georges.
Delphine Dubois
sur le site des Amis de Dumas père :http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/derniere_anne...
Mise à jour le 20/04/2011
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23/04/2011
De notre envoyé spécial à Asnières Vincent van Gogh. (suite)
Par Bernard Vassor
Mise à jour le 23/04/2011.
AVERTISSEMENT :
Pardon pour ces illustrations surchargées, mais je suis constamment dépossédé de mes textes et des illustrations qui les accompagnent, objets parfois de longues recherches. Beaucoup ne se souciant que peu de la propriété intellectuelle, ce qui suit est donc protégé et les contrevenants, amis ou pas, seront dénoncés comme plagiaires.... Les pires d'entre eux se reconnaîtront !
La traversée de la Seine à l'aide d'un "pont de bateaux"
Détail de l'arrivée à Asnières, aboutissant juste devant la façade du cabaret "L'Amiral", devenu ensuite la guinguette "La Sirène" (avec cabinets particuliers).
Nous apercevons à gauche, deux gardes nationaux, dont un est armé d'un chassepot (entre le 15 et 18 avril 1871) Julien Tanguy avait alors 46 ans.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/10/...
16 ans plus tard, Vincent van Gogh se rendit à Asnières sur les pas de Julien Tanguy.
Lorsque Vincent revenant d'Asnières, montrait ses esquisses et ses tableaux peints sur les lieux où Julien Tanguy avait seize ans plus tôt encouru la mort à plusieurs reprises; que pouvaient donc bien se raconter les deux amis ? Une seule fois, dans sa correspondance avec son frère, Vincent évoque Julier Tanguy en le comparant affectueusement à Joseph Roulin, son seul véritable ami pendant son séjour provençal; certainement un ancien de la Commune de Marseille, partisan lui aussi, non pas de la République, mais de "la Sociale" de tendance anarchiste.
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Vincent a réalisé plusieurs études de La Sirène, ce qui ne devait pas manquer d'être commenté dans la boutique du père Tanguy qui fut fait prisonnier le 23 mai 1871 pour avoir avec son bataillon occupé une position d'attaque contre l'armée versaillaise. D'après ses déclarations pendant l'instruction qui devait le conduire devant le Conseil de Guerre, Tanguy était chargé du ravitaillement et parcourait le village d'Asnières pour trouver de la nouriture et du pain.
L'église Sainte-Geneviève qui existe toujours...
Rives de la Seine.
Le boulevard Voltaire, dans leprolongement du pont de Clichy, sépare la ville d'Asnières à gauche, de la ville de Gennevilliers.
La maison d'Asnières, était celle de la "Comtesse" où Vincent allait parfois en compagnie d'Emile Bernard "prendre le thé".
LA MËME MAISON RACCOURCIE.
Après les graves innondations à répétition, les berges de la Seine furent comme il est dit plus haut, surélevées de plusieurs mètres. Le rez-de-chaussée de la maison d'Asnières, est aujourd'hui la cave
enfouie sous 3 mètres de terre.
A la suite d'innondations à répétition, les berges de la Seine ont été surélevées de plusieurs mètres, ce qui fait que la partie basse des maisons bordant le fleuve se retrouvent enfouies.
Les ruines de la Sirène se trouvent dans les fondations de ces maisons.
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Asnières, le 17 avril 1871.
Sous les ordres du général Eudes, les 37°, le 61°, le 64°, 79°, 124° et le 158° bataillon de la 18e légion se sont mis en mouvement pour aller attaquer Versailles. Julien Tanguy était de la partie avec son bataillon de Montmartre, le 61e. Comme vous le voyez sur l'image du haut de l'article, le pont d'Asnières, comme tous les ponts sur la Seine après les fortifications avaient été détruits pour retarder l'avance de l'armée prussienne. Les deux premiers jours ont vu les fédérés progresser vers Versailles. Mais, le troisième jour la division commandée par le général Montaudon, après avoir bombardé Neuilly, Colombes, Courbevoie, ont repris le château de Bécon. La position d'Asnières étant devenue intenable sous les feux et la canonade de la Porte Maillot, les insurgés furent contraints de se replier à la nage pour ceux qui savaient nager, ou en repassant par le pont de bateaux en prenant le risque de se faire canarder comme des lapins, ce qui arriva à plus d'un homme sur trois. D'autres moururent noyés, l'eau de la Seine étant encore très froide à cette période de l'année.
Le retour précipité par le pont de bateaux dans l'autre sens le 18 avril.
A SUIVRE....
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17/04/2011
Le café du Rond-Point des Champs Elysées pendant l'occupation prussienne à Paris
Par Brnard Vassor
Le café qui fait l'angle de l'avenue Montaigne et du Rond-Point des Champs-Elysées était resté ouvert pour accueillir le jour et la nuit de l'arrivée du corps d'armée qui a largement bénéficié du champagne du cabaretier Dupont, dont le patriotisme n'était pas sa principale vertu.
Après le retrait de soldats, une foule indignée a investi le café, fracassé la devanture, mis à sac les glaces et les porcelaines à l'intérieur de l'établissement. Le cabaretier n'a dû son salut que dans la fuite.
Il n'est pas resté un verre ni une soucoupe en un seul morceau. Des gamins de Paris ont suivi le retrait de l'armée en lançant des cailloux et des quolibets, surtout aux soldat bavarois dans leur ridicule costume.
Le 3 mars 1870, des parisiens étaient humilés par l'occupation prussienne et le défilé allemand sur les Champs-Elysées. Cette gravure représente la mise à sac du café du Rond-Point après le départ de l'ennemi.
En s'obstinant à vouloir occuper Paris, l'empereur Guillaume avait imposé à Thiers dans les négociations de Versailles l'occupation de la capitale par ses troupes.
Le même jour une barricade anti-prussienne rue Royale.
Quinze jours plus tard, c'était le 18 mars 1871......
Un voisin du café du Rond-Point.
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14/04/2011
Le dernier hommage rendu à Dominique Desanti au Père Lachaise
Par Bernard Vassor
Dominique "la rebelle"
Dominique n'avait plus de famille en vie, sauf peut-être....
Petit à petit un grand nombre d'amis, d'admirateurs, d'universitaires se sont rassemblés pour assister à une cérémonie où des intervenants ont chacun à leur façon évoqué la mémoire de cette petite grande dame, dont nous ne reverrons plus la silhouette élégande et alerte de 91 ans déboucher de la rue Clauzel pour se rendre à de nombreuses manifestations intellectuelles, ou bien tout simplement faire son marché rue des Martyrs, quand ce n'était pas pour rendre visite à ses amies Anna et Catherine dans leur boutique "du 46" .
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15:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Les rats quittent le navire : les parisiens huppés prennent la direction de Saint-Germain et de Versailles
Par Bernard Vassor
LES FRANC-FILEURS
Au début du siège de Paris, les riches bourgeois parisiens ont fermé leurs résidences, congédié le petit personnel sans préavis, chargé meubles, objets d'art et l'argenterie dans leurs somptueuse voiture. Les cochers ont été les épargnés de ces licenciments économiques.
Cette émigration, prend d'énormes proportions, de ceux qui veulent se soustraire aux obligations civiques de la guerre qui dure depuis un mois ! Le nombre de ceux que l'on a appelé les franc-fileurs est chiffré à plus de 500 000 exilés.
Les ponts sur la Seine ayant été dynamités pour stopper l'avance prussienne, c'est à Conflans-Sainte-Honorine aux confluent de la Seine et de l'Oise, que nos courageux déserteurs, empruntent le bac qui va les conduire sur la rive droite. Les destinations principales sont Versailles et Saint-Germain en Laye et Montmorency, et la ligne du Nord qui conduit en Belgique.
La fuite des poltrons et leur stationnement dans le petit bourg, est une aubaine pour les habitants du petit hameau de Conflans et de son église qui renferme les reliques de Sainte-Honorine.
08:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/04/2011
L"incendie de l'usine Derosne et Cail
Par Bernnard Vassor
Le 16 décembre 1865, à une heure du matin, un terrible incendie dévasta les ateliers des usines Derosne et Cail.
Les sapeurs pompiers arrivés aussitôt sur place ne purent éteindre l'incendie malgré tous leurs efforts. Il n'y eut pas de victime, les ouvriers couchant sur place, réussirent à sortir indemne de ce cauchemar.
C'est Charles Derosne, dont j'ai déja évoqué l'histoire à propos d'une pharmacie de la rue Saint-Honoré,
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/...
qui fut le fondateur de ces établissements après avoir embauché Cail comme ouvrier chaudronnier dans son usine de Chaillot.
Cail gravit tous les échelons de la société. D'ouvrier il devient chef d'atelier, puis contremaître (pied de banc en argot du métier) puis associé en 1836.
Une rue dans le dixième arrondissement porte son nom.
Histoire et Vies du 10e arrrondissement
A suivre sur cette page la semaine prochaine
16:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/04/2011
TSUNAMI SENDAÏ : Une leçon d'énergie, de vitalité et le mot qui revient toujours, de dignité.
Via notre amie Valya Boulay
Voici des nouvelles d'une japonaise de Sendaï, datées du 17 mars :
La vie ces jours-ci a Sendai est plutôt surréaliste... Mais j'ai la chance d'être entouré d'amis qui m'aident énormément. J'ai d'ailleurs pris refuge chez eux puisque ma
bicoque délabrée est maintenant totalement digne de ce nom.
Nous partageons tout: eau, aliments, ainsi qu'un chauffage d'appoint au fuel.
La nuit, nous dormons tous dans une seule pièce, nous dinons "aux chandelles", nous partageons nos histoires. C'est très beau, très chaleureux.
Le jour, nous essayons de nettoyer la boue et les débris de nos maisons.
Les gens font la queue pour s'approvisionner dès qu'un point d'eau est ouvert, ou ils restent dans leur voiture, à regarder les infos sur leur GPS.
Quand l'eau est rétablie chez un particulier, il met une pancarte devant chez lui pour que les autres puissent en profiter.
Ce qui est époustouflant, c'est qu'il n'y a ni bousculade, ni pillage ici, même si les gens laissent leur porte d'entrée grande ouverte, comme il est recommande de le faire
lors d'un séisme.
Partout l'on entend: "Oh, c'est comme dans le bon vieux temps, quand tout le monde s'entraidait ! "
Les tremblements de terre continuent: La nuit dernière, nous en avons eu tous les quarts d'heure.
>
Le hurlement des sirènes était incessant, ainsi que le vrombissement des hélicoptères au dessus de nous.
Hier soir, l'eau a été rétablie pendant qq heures, et aujourd'hui pendant la moitie de la journée.
Nous avons aussi eu droit a un peu de courant cet après-midi. Mais pas encore de gaz.
Les améliorations dépendent des quartiers. Certains ont de l'eau mais pas d'électricité, et d'autres le contraire.
Personne ne s'est lave depuis des jours. Nous sommes crasseux mais c'est de peu d'importance.
J'aime ce sentiment nouveau, cette disparition, desquamation du superflu, de tout ce qui n'est pas essentiel.
Vivre pleinement intuitivement, instinctivement, chaleureusement, et survivre, non pas en tant qu'individu mais en tant que communauté entière...
Des univers différents se côtoient étrangement:
Ici, des demeures dévastées, mais la, une maison intacte avec ses futons et sa lessive au soleil !
Ici, des gens font interminablement la queue pour de l'eau et des provisions, alors que d'autres promènent leur chien.
Puis aussi quelques touches de grande beauté: d'abord, la nuit silencieuse. Pas de bruit de voiture. personne dans les rues. Mais un ciel étincelant d'étoiles.
D'habitude je n'en distingue qu'une ou deux... Les montagnes autour de Sendai se détachent en ombre chinoise, magnifiques dans l'air frais de la nuit,
Les Japonais sont eux-mêmes magnifiques: chaque jour, je passe chez moi, comme en ce moment même ou je profite du
rétablissement de l'électricité pour vous envoyer ce courriel, et chaque jour, je trouve de nouvelles provisions et de l'eau sur le seuil! Qui les a déposées ?
Je n'en ai pas la moindre idée !
Des hommes âgés en chapeau vert passent de maison en maison pour vérifier que chacun va bien. Tout le monde vous demande si vous avez besoin d'aide.
Nulle part je ne vois de signe de peur. De résignation, oui. Mais ni peur ni panique!
On nous annonce cependant des répliques sismiques, voire même d'autres séismes majeurs dans les prochains mois. En effet, le sol tremble, roule, gronde.
J'ai la chance d'habiter un quartier de Sendai qui est en hauteur, un peu plus solide, et jusqu'a présent nous avons été relativement épargnés.
Hier soir, autre bienfait: le mari d'une amie m'apporte de la campagne des provisions et de l'eau.
Je viens de comprendre a travers cette expérience, qu'une étape cosmique est en train d'être franchie partout dans le monde. Et mon cœur s'ouvre de plus en plus.
Mon frère m'a demandé si je me sentais petite et insignifiante par rapport a ce qui vient d'arriver.
Eh bien non !
Au lieu de cela, je sens que je fais partie de qq chose de bien plus grand que moi.
Cette "renaissance" mondiale est dure, et pourtant magnifique !
Cordialement,
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C'est la fête à Totor.....
Par Bernard Vassor
A l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la naissance de Victor Hugo, des manifestations eurent lieu dans différents endroits de Paris. Une exception à ce mausolée dressé du vivant de notre grand écrivain : Emile Zola, qui est caricaturé dans cette feuille satirique.
Un beau sujet de conversation dans la crypte du Panthéon ?
Sous le titre "Engeulade naturaliste"
(Air : de Fualdès)
Gens de lettres journalistes,
Tailleurs, zingueurs et pompiers
Mécaniciens et plombiers.
Vidangeurs, bouchers, lampistes,
Sont dans le contentement
De ce grand évènement
On va célébrer la fête
Du maître Victor Hugo.
Chacun s'en donne à gogo,
De l'acclamer on s'apprête,
Et de toutes les couleurs,
C'est comme un bouquet de fleurs.
Seul Zola qui ne s'épate
Ordinairement de rien,
Comme le ferait un chien
Sur le char levant la patte
Et pissant trois gouttes d'eau
Croit noyer Victor Hugo.
Pauvre Zola ! pauvre bête,
Pourquoi pissser comme ça,
Reserve donc ton pissat
Pour, quand ton oeuvre complète
Doit offrir à nos dégoûts,
Les égouts de nos égouts.
Bref, voilà que la foule s'amasse,
Sur lui chacun crie : haro,
Zola retourne au Figaro
AUX LIEUX, il reprend sa place,
Puis il écrit c'est certain,
Hugo n'est qu'un vieux crétin.
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Un article dans un journal du 14 février nous apprend que la veille, a eu lieu une réunion provoquée par le "Beaumarchais" au Grand-Orient 16 rue Cadet, dans le but d'organiser une grande manifestation en l'honneur du quatre vingtième anniversaire de la naissance de Victor Hugo. Parmi les assistants se trouvaient MM. Louis Blanc, Eugène Mayer (directeur de "la Lanterne), Paul Strauss, Catulle Mendès.
16 rue Cadet
Les membres du comité exécutif nommés (ou élus) étaient les suivants : Louis Jeannin, président, Catulle Mendès, Eugène Mayer, Edmond Bazire, B. Millenvoye, Gustave Rivet etc...
Il avait été décidé que la fête comporterait deux parties : une grande manifestation populaire devant le domicile du poète; etune grande solennité littéraire dans plusieurs de nos théâtres de Paris.
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11/04/2011
Notre amie Dominique Desanti est décédée.
Par Bernard Vassor
Une petite cérémonie aura lieu au Père-Lachaise ce jeudi 14 avril à 10 heures 30 au crématorium.
J'avais organisé il ya quelques années, à l'occasion du bicentenaire de Flora Tristan un hommage qui lui a été rendu par Noëlle Chatelet et Evelyne Bloch-Dano à la mairie du IXe arrondissement
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Voici le dernier livre qu'elle avait fait paraîtreil y a peu :
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Le site de Noëlle Benhamou consacré à Guy de Maupassant.
Par Bernard Vassor
Sur un papier à en-tête du ministère de l'Instruction publique et des Cultes, Maupassant prépare la présentation de sa pièce graveleuse "A la Feuille de Rose, Maison Turque". Nous pouvons constater que son poste au ministère l'occupait à plein temps....
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Noëlle Benhamou publlie gratuitement un bulletin trimestriel sur l'actualité mondiale maupassantienne que vous pouvez vous abonner à cette adresse :
Créée en avril 2004, Maupassantiana est une revue électronique mensuelle d'information sur Maupassant et son œuvre. Son nom, forgé sur le modèle des Kreisleriana d'Hoffmann, est également un hommage à l'Italie. En effet, l'un des articles de Renato Serra (1884-1915), critique littéraire romagnol qui admirait Maupassant, a été publié de façon posthume sous le titre Maupassantiana.
Maupassantiana a pour but de faire part des nouveautés et des événements relatifs à Maupassant. Elle vise un large public, de l'amateur à l'étudiant, du chercheur à l'enseignant. Elle souhaite signaler les travaux et publications consacrés en partie ou en totalité à cet auteur et faciliter les contacts entre les Maupassantiens parfois isolés, les tenant au courant des soutenances de thèses ou des spectacles inspirés de son œuvre. La revue, qui comptait 72 abonnés le 12/12/2004 en compte désormais 235 (au 01/03/2009), répartis sur les cinq continents. La revue se veut un lieu d'échanges d'idées et ne peut fonctionner à long terme sans l'apport d'informations (publications en France et à l'étranger, éditions de textes, de traductions...). La responsable de Maupassantiana se réserve cependant le droit de trier, de vérifier les informations reçues et de ne pas les faire paraître si elles se révèlent erronées, fantaisistes ou anciennes. Sauf avis contraire, les correspondants verront leur nom cité après la référence fournie. Maupassantiana comporte les rubriques suivantes : |
Maupassantiana, informations sur Maupassant et son œuvre
n°82-84, JANVIER-MARS 2011
Parutions
Éditions
- Guy de Maupassant, Contes et nouvelles de l’automne et de l’hiver, Fécamp, Éditions des Falaises, décembre 2010, 260 p. (19 euros)
Présentation de l’éditeur : « Les contes et nouvelles de Maupassant se nourrissent de son regard féroce et réaliste sur les mœurs de son temps. Mais son œil ne se contentait pas d’observer ses contemporains, il peignait aussi, à petites touches impressionnistes, de véritables tableaux de Normandie. Les textes réunis dans Contes et nouvelles d’automne et d’hiver, tous situés dans des ambiances froides, dures, ventées, s’articulent autour des trois thèmes qui l’ont inspirés toute sa vie, la guerre, l’amour, l’injustice et sont liés par un pessimisme marqué et une certaine désolation. Les contes et nouvelles de ce recueil, ordonnés de manière chronologique présentent un ensemble cohérent dans lequel les thèmes majeurs caractéristiques de l’écriture de Maupassant s’enlacent et s’associent. Le cadre hivernal, source d’inspiration de Guy de Maupassant, engendre alors des rapports de sens entre les différents récits. »
Cette édition comprend quinze récits : « Boule de suif », « La Bûche », « Souvenir », « Mademoiselle Fifi », « L’Aveugle », « Une veuve », « Conte de Noël », « Nuit de Noël », « Réveil », « Regret », « Les Idées du colonel », « Les Prisonniers », « L’Épave », « L’Auberge », « Divorce ».
http://www.editionsdesfalaises.fr/_CONTES_DE_L_AUTOMNE_ET...
- Les plus belles pages de la littérature érotique, préface d’Alexandre Dupouy, Selection Reader’s Digest, janvier 2011, 334 p. (29,95 euros)
Cette anthologie contient des œuvres de 50 auteurs comme Rabelais, Corneille, Voltaire, Restif de La Bretonne, le marquis de Sade, Stendhal, Maupassant…
- Guy de Maupassant, Bel-Ami, Paris, L’École des loisirs, Classiques abrégés, février 2011, 237 p. (6 euros)
- Guy de Maupassant, La Parure et autres nouvelles à chute, éd Aubert Drolent, Paris, Hatier, Classiques & Cie, mars 2011, 96 p. (2,60 euros).
Édition destinée à une classe de 4e de collège, comprenant « La Parure », « Le Parapluie », « Décoré ! », « La Question du latin », « Mademoiselle Cocotte ».
http://www.classiquesetcie.com/college/ouvrage.php?nuart=...
- Zola, Flaubert, Maupassant, Balzac, Naïs Micoulin, Un cœur simple, Le Papa de Simon, La Maison du Chat-qui-pelote, Paris, Hachette, Le Livre de Poche Jeunesse, mars 2011, 218 p. (4,90 euros)
http://www.livredepochejeunesse.com/Un-coeur-simple-Le-pa...
- Guy de Maupassant, Boule de suif, Arché
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10/04/2011
Nicolas Edmé Restif de la Bretonne : Découvertes australes par un homme volant, ou le Dédale français, nouvelle très philosophique
Par Bernard Vassor
Nicolas est né à Sacy près d' Auxerre en 1734 dans l'actuelle maison, située 115 Grande Rue,
Il est mort à Paris rue de la Bucherie :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/04/...
Véritable graphomane polygraphe, il écrit sans cesse, et il a même laissé des graffitis gravés sur les murs de l'¨ile Saint-Louis et des alentours. Imprimeur, lui-même, il composait directement dans un casier d'imprimerie (casse) qui recevait dans un tiroir les caractères en plomb. Pour chaque police d'écriture, les plus fréquemment utilisés, les minuscules, étaient à portée de main, donc en « bas-de-casse », par opposition aux caractères majuscules qui se trouvaient donc placés en "haut de casse".
Le "prote" faisait un mouvement de va-et-vien de gauche à droite et de haut en bas, ce qui fait qu'il était surnommé "l'ours"
Cet ouvrage, commencé en mars 1779 ne connut qu'une seule édition du vivant de son auteur. Et encore, victime d'Antoine Terrasson, censeur royal et avocat du clergé qui exigea des coupures dans les tomes III et IV. Les textes furent modifiés et raccourcis. Il oblligea Restif à, refaire la "Lettre d'un singe" et de supprimer 5 des diatribes dans "la séance ché une amatrice" .
Les 23 gravures sur cuivre sont de sont l'oeuvre de son ami Louis Binet qui commença à travailler pour lui depuis 1779, jusqu'à sa mort (Actes du colloque Rétif et l’image Études rétiviennes, Société Rétif de la Bretonne, n°31, décembre 1999, pp. 49-64.)
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Il y a dans l'édition originale 4 frontispices dont un dépliant, et 19 planches hors texte.
L'ouvrage s'organise en plusieurs parties, la première est une utopie : "La découverte australe" où le héros Victorin, ayant conçu des ailes artificielles, va parcourir le monde pour fonder un monde idéal. Cette histoire fut écrite sept ans avant la première ascension dans une montgolfière par Pilatre du Rozier, assisté du marquis d'Arlandes..
Son livre est un prétexte à dissertations sur toutes sortes de sujets : la médecine (l'Iatromachie), le mariage (la loterie) le Théâtre (l'Olympiade). Il donne sa conception personelle de la philosophie dans lépisode des Mégapatagons et dans Cosmogénies.
La harangue des Mégapatagons..
Non seulement Restif décrit les moyens de s'élever dans les airs, il imagine des voitures roulant sans chevaux, mais de plus, il prône l'égalité entre les hommes, le respect des femmes, et la défense des animaux contre la cruauté !
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08/04/2011
Quelques bals à Paris au XIX° siècle
Par Bernard Vassor
Pour le café-concert, il était établi depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFES-CONCERTS
Café-Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)-Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple)
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne
Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra
Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V)
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue des Vignes, près des Champs Elysées) cavalier 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc.
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt près de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Les bals d'Asnières,(succursales du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane, derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutique de cette rue)
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838) dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville
Les Armes de France, à Belleville
Le Bal Favié à Belleville
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis
Le Bal Dourlans au Ternes
Les Folies-Robert, ( par Gilles Robert) ouvert en 1856 rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart.
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant
Bal Ragache, Bal Constant, Elysées-Menimontant.
Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias, mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Messonnier, Daumier, Delaroche, venaient y chercher des modèles.
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
A Mabille
Le bal Mabille était situé dans un jardin longeant "l'Allée des Veuves" aujourd'hui avenue Matignon aux alentours du n°51. Ses décorations superbes et ses palmiers artificiels en faisait un des bals les plus fleuris de Paris. La musique était dirigée par le célèbre Pilodo. D'après le témoignage d'un manuscrit inédit :
"C'est à qui se fera le plus remarquer dans ces bals, et à qui dansera de la manière la plus excentrique qui frise le ridicule. Ce qui nous a frappés est la manière brusque dont la plupart des cavaliers quittent leurs danseuses, la polka ou la contredanse finie, on fait un dos à dos complet sans se reparler, et chacun va son chemin. Des sergents de ville se trouvent constamment à ces bals, pour empêcher tout ce qui sortirait hors de ces lignes. Il y a encore des reines à Mabille, mais on ignore leurs noms" (?)
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini
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Une mission de jésuites en orient, le tout premier livre donnant des reproductions des idéogrammes japonais (kanji ou kokuji)avec leur traduction
Par Bernard Vassor
Maffei,Giovano Pietro, Rerum àsocietate jesu in Oriente gestarum volumen. Coloniae (Cologne 1574).
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Le père Emmanuel Acosta fut le premier, à la suite de Saint-François Xavier à parvenir en Inde à Malaca, puis au Japon en 1549.
Le livre est constituié de lettres de missionnaires de 1549 à 1565 concernant le Japon.
Le père Maffei reproduit en 5 pages des caractères japonais avec leur traduction en latin.
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07/04/2011
Marcelin, le plus ancien chanteur de rues de Paris connu.
Par Bernard Vassor
C'est dans un grenier de la rue de la Huchette que le chanteur des rues Marcelin, né aux alentours des années 1770, qui se faisait appeler Aubert, se confia à Eugène Briffault ce chroniqueur des goguettes parisiennes. Marcelin avait été élevé dans des églises, on pouvait même croire qu'il y était né.
"Quelques fois à l'autel
Je présente au grand prêtre ou l'encens ou le sel:
J'entend chanter de Dieu les grandeurs infinies,
Je vois l'ordre pompeux de ses cérémonies"
Il vivait au presbytère, il y avait le vivre et le couvert, car le curé le choyait, la gouvernante louait sa voix et ses grâces d'archange. On lui reservait les plus beaux vêtements et le linge le plus fin.
La révolution de 1789 le jeta sur le pavé à l'âge de vingt ans, démuni de tout, sans couvert et sans toit.
Il se trouvait sur le pont-Neuf une nuit lorsqu'il entendit une voix nasillarde acompagnée
par un crin-crin, chantant sur l'air d'un cantique que lui même avait chanté maintes fois, des paroles égrillardes et blasphématoires qui le firent rougir. Il ne put s'empêcher toutefois de fredonner la musique. Surpris d'entendre une si jolie voix, le violoneux invita Marcelin à venir partager un repas chez lui. A travers un dédale de rues sombres sale et étroites et après avoir gravi un escalier branlant les deux hommes pénétrèrent dans un réduit immonde. Mais le principal pour Marcelin fut la soupe aux choux, lui qui n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, et les énormes morceaux de lard qu'il avala bien que ce jour était un vendredi. Le repas terminé le bonhomme demanda à Marcelin de chanter, ce qu'il fit avec plaisir. A la fin de la chanson, le joueur de violon lui demanda de rester à coucher chez lui et lui fit la proposition de l'accompagner dans les rues; lui jouerait du violon et Marcelin chanterait.
L'asssociation obtint aussitôt un vif succès. Les pièces tombaient en pluie des fenêtres des maisons. Marcelin eut bien de la peine à remplacer les paroles des cantiques par des airs à la mode, mais bientôt dès qu'il se produisait dans une cour, de sa belle voix de baryton, les gens se pressaient autour de lui pour l'acclamer. On lui fit bientôt des propositions alléchante pour le lancer, mais il les refusa toutes pour ne pas se séparer de son bienfaiteur. Bientôt, son répertoir s'élargit aux chansons chevaleresques : "Vous me quittez pour aller à la gloire, L'Astre des nuits, Dans un paisible éclat, Je vais partir, Agnès l'ordonne, Partant pour la Syrie". Son répertoire s'élargit même aux chansons grivoises !
Un petit peu girouette sur les bords il s'adapta à tous les régimes, allant au Champ de Mars crier "Le ça ira, et la Carmagnole", sur le carreau des Halles il entonna "la Bourbonnaise" à la fête de l'Etre suprème il chanta une toute nouvelle chanson "La Marseillaise". Il donna à entendre aussi toutes les chansons à la gloire de l'Empereur, et à toutes les victoires des guerres napoléoniennes. Après les cent jour, il interprêta "Vive le Roi !Vive la France! " Puis, à la mort de son compagnon, il prit le nom de Aubert et alla s'installer dans un modeste logis de la rue de la Huchette (gravure en frontispice). La particularité d'Aubert, était qu'il accompagnait de commentaires tous les couplets de ses chansons. Il est mort autour des années 1820. Nous pouvons noter qu'une autre chanteuse des rues, fille d'un colporteur était née quand Aubert venait de mourir, connu quelque succès, mais contrairement à son prédécesseur, elle accepta les propositions qui lui firent faites de jouer dans un théâtre. Elle s'appelait Elisabeth Rachel Félix....
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06/04/2011
Tsunami et demain... Des artistes français et japonais se mobilisent en soutien aux sinistrés du tsunami [concert]
Tsunami et demain...
Des artistes français et japonais se mobilisent en soutien aux sinistrés du tsunami
[concert]
11 avr. , 20:00 salle Renaud-Barrault > achetez
[PDF]> télécharger l'information Sponsor
Une soirée présentée par Jean-Michel Ribes.
Concert exceptionnel avec la participation de Jane Birkin, Jun Miyake, Camille, Salvatore Adamo, Zaz, Sanseverino, Pierre Barouh, Nicole Croisille, Françis Lai, Maïa Barouh, Mieko Miyazaki, Sachie Noro, Sublime, La caravane passe, Les guignols de l’info… et de nombreuses personnalités. Programmation musicale et artistique en cours.
Soirée organisée en partenariat avec Dailymotion, AMP et GlobeCast.
> www.tsunamietdemain.com
Le Japon est aujourd’hui touché par une crise humanitaire gigantesque. Les besoins sont énormes et par nos dons, nous pouvons faire beaucoup. Certes, c’est un pays riche, et certainement le mieux préparé aux catastrophes naturelles.
Mais l’ampleur du cataclysme auquel il doit faire face aujourd’hui est telle qu’une aide d’urgence est impérative. Le Nord-Est du Japon abrite une population rurale, modeste, et souvent âgée. Les sinistrés ont tout perdu, ils survivent dans des abris de fortune et manquent de vivres, d’eau, d’essence, et d’accès aux médicaments. La réalité va au-delà des images qui nous parviennent.
L’attraction culturelle entre la France et le Japon existe depuis longtemps et elle est toujours aussi vivante. Chaque année, nombre d’artistes français de toutes disciplines vont se produire avec succès au Japon. 23 000 japonais vivent aujourd’hui en France. Ils sont dans l’angoisse et la frustration de ne pas pouvoir être auprès de leurs proches. Ce concert est aussi pour eux.
Le bénéfice des ventes de billets sera entièrement reversé aux organismes humanitaires déjà sur le terrain. Les organisateurs travaillent avec la Croix Rouge et l’association « Kokkyô naki Kodomo » (KnK = Enfants sans frontières).
> Dons : en savoir plus
Tarifs : normal 35€ / soutien 350€
Soirée organisée en partenariat avec Dailymotion, AMP, GlobeCast
Copié sur le site du Théâtre du Rond-Point :
http://2010-2011.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_evene...
Chacun sait l'intéret que je porte au Japon, aux japonais et à leur culture.
B.V.
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Maingrat, curé de Saint-Quentin envoyé en Cour d'Assises de l'Isère pour viol et assassinat.
Par Bernard Vassor
Le 22 décembre 1822, comparaissait Antoine Maingrat, né en 1795 à Grand-Lemps dans le département de l'Isère, accusé d'avoir violé, étranglé et dépecé à l'aide d'un canif une de ses paroissienne Marie Charnelet née Gérin.
Des témoins décrivirent ainsi le curé de Saint-Quentin :
"Maingrat a la taille haute, l'air sombre, le sourire sardonique, le ton arrogant. Sa force est athlétique, ses passions sont ardentes; son zèle est amer et inconsidéré. Il proscrit tout ce qui amène une douce gaité : bals, repas, chants, réunions d'amis même, tout lui paraît coupable"
Condamné par la Cour de l'Isère, Maingrat parvint à s'enfuire et se réfugier à l'étranger, en Savoie où il bénéfiicia d'une impunité scandaleuse; les autorités françaises n'ayant pas jugé utile de demander son extradition.
Il est mort dans son lit en 1825 dans la citadelle de Fenestrelle en Savoie.
Stendhal et Paul-Louis Courier se sont emparés de son cas pour en faire la victime du célibat des prêtres.
A suivre dans l'article original
14:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/04/2011
La princesse de Montpensier, La princesse de Clèves et Zayde et l'abbé Gilles Ménage.
Par Bernard Vassor
Faut-il être ignare ou inculte pour décréter qu'il n'est pas utile de lire, et de dénigrer ces fleurons de la littérature féminine Française, les plus beaux roman du dix-septième siècle ?
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en offre aux yeux toutes les beautés;
c'est une femme qui parle; il est naturel
qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,
elle faisait un roman (..) Le petit livre
de Mme de La Fayette est un écrin d'or
où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie
Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"
Taine 1857
Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.
Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, Madame de La Fayette (1623-1693) écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent (le sien) à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante à la littérature féminine.
Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault
Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"
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La maison de troisième classe de madame Georget, rue Lepelletier, puis rue de Provence
Par Bernard Vassor
Quartier de la Chaussée d'Antin en 1834
Il y avait à Paris, sous le règne de Charles X, une centaine de maisons qui n'étaient pas vraiment closes, mais qui n'étaient pas non plus des lieux de prière. Ces maisons bénéficiaient de la protection de la police des moeurs et de son chef.
Une des plus importantes de l'époque, est celle de la dame Georget, qui organisait dans ses salons luxueux du 29 rue Lepelletier, puis du 60 rue de Provence, des matinées et des soirées, où l'on dansait, on conversait sur tous les sujets en vogue, et, dans des petits salons particuliers, les jeunes (et moins jeunes) gens de bonne famille, pouvaient poursuivre un petit peu plus loin des conversations silencieuses. La dame Georget avait recruté pour la circonstance des filles de mauvaise vie qui étaient chargées de jouer des rôles de comtesses, de marquises ou de veuves éplorées. On faisait venir les "pratiques" sous différents prétextes, comme par exemple leur acheter des marchandises. Une fois sur place, il était entraîné à danser avec une "riche baronne" qui en peu de temps lui lessivait toute sa fortune. Curieusement ces nobles dames avaient des noms précédés d'un caractère religieux; madame de Saint-Ange, Sainte Clara, Sainte-Marie Amaranthe du Parc.....Les jeunes filles étaient parfois recrutées sous des prétextes divers, comme par exemple des ouvrages de couture, ou de courses en ville. Les plaintes des parents de ces victimes étaient toutes jetées au panier.La Georget avait un sens inné de la réclamme. Elle louait à la soirée, plusieurs fiacres richement ornés de couronnes ducales ou impériales, avec leurs cochers qui attendaient toute la nuit devant la porte de son immeuble, jusqu'au petit matin pour donner à sa maison un iincontestable cachet.
Comme sous tous les régimes, les préfets étaient les plus ardents défenseurs de la prostitution. Quand ils n'en étaient pas les bénéficiaires directs, ils distribuaient les cartes à condition que ces donzelles donnent chaque mois des informations sur leurs amants d'un jour (ou plus), pouvant servir à la police pour déjouer des vols, escroqueries ou cambriolages, et même manipuler des opposants politiques. Certains inspecteurs avaient même leur couvert à la table de la maison et pouvaient consommer sur place gratuitement les jeunes filles qui lui étaient offertes et qu'ils rançonnaient parfois.
Mises à jour dans l'article original
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04/04/2011
L'échoppe de la fameuse rogome, la mère Roquille aux Porcherons
Par Bernard Vassor
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*Rue de la Chaussée d’Antin
**Parmi ces maisons, celle de "la Farcy" autre entremetteuse célèbre, qui s'était refaite une virginité en vendant son petit commerce pour s'associer à un agent de change (qui selon Brassens sont pis que des voleurs !)
***Aux numéros 20 22 24, le pied à terre galant du Comte d'Artois, qui servit de prison pendant la terreur principalement pour des anglais incarcérés sur ordre de Robespierre.
Mise à jour le 03/04/2011
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Le Guide du commerce de l'Amérique, principalement dans le port de Marseille.
Par Bernard Vassor
Cet ouvrage, en 2 volumes in-4, est la deuxième édition imprimée à Avignon et vendue à Marseille chez Jean Mossy (1777-1783) par C...(Chambon, ancien receveur des fermes du roi à Marseille)
Chambon dans ce livre donne la description de l'économie mpolitique des colonies françaises en Amérique, aux Antilles, en Guyane et en Louisiane.
Le second volume en deux parties est presque entièrement consacré à la traite des Noirs et à l'esclavage.
Dans la première partie est la question sur l'origine de l'homme et de condamner les "nouveaux philosophes" qui osaient mettre en doute le commerce dans nos terres d'Amérique, sans lequel la lumière de l'Evangile ne luiroit point encore sur eux.
Chambon poursuit : "Je n'ai pu parcourir les Côtes de Guinée sans faire quelques observations sur l'étrange commerce d'hommes que les Chrétiens y vont faire; je suis persuadé cependant que c'est un grand bonheur pour tous ces peuples, que la nécessité de cultiver nos terres en Amérique"
Chambon, comme certains zaimeuriens aujourd'hui, ne s'embarrasse guère de préjugés dans un chapitre intitulé :
"MOEURS DES NEGRES"
"En général les Affricains sont plus corrompus que les hommes des autres parties du monde. La perfidie, la cruauté, l'impudence, l'irreligion & l'intempérance, semblent avoir étouffé chez eux tous les principes de la Loi naturelle"
Suit une longue litanie pas très élogieuse.. sur la conduite des "Noirs ou des Négres" (orthographe respectée)
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C'est sous l'influence de la fille (madame de Maintenon) du gouverneur de Marie-Galante Constant d'Aubigné, que Louis XIV fit promulguer ce "fameux" Code Noir en mars 1685, ne faisant qu'entériner des pratiques déjà anciennes en Afrique.
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Cet ouvrage publié par la Documentation Française, sous l'égide de Claire Sibille et du concours
des services d'archives publiques.
Pour permettre à un large public de s'initier à cette histoire, l'ouvrage est enrichi d'une introduction historique, d'une bibliographie, d'une chronologie et d'un glossaire des termes spécifiques à la traite et à l'économie de l'esclavage.
Ce livre est enrichi d'un superbe cahier iconographique.
La Documentation Française, Paris 2007.
A SUIVRE DANS L'ARTICLE ORIGINAL
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