08/01/2011
Le cabaret de la mère Saguet, de Gérard de Nerval à Alexandre Schanne
Par Bernard Vassor
"La bohême n'a rien et vit de ce qu'elle a.
L'Espérance est sa religion,
la Foi en soi-même est son code,
la Charité passe pour être son budget.
Tous ces jeunes gens sont plus grands
que leur malheur, au-dessous de la fortune
mais au-dessus du destin."
Balzac : Un prince de Bohème
Situé dans la plaine de Vaugirard, après la barrière du Maine, au pied du Moulin de Beurre, le Cabaret de la mère Saguet était fréquenté par des écrivains, des peintres, et des chansonniers du Caveau. Ils chantaient à tue-tête et vidaient des litres et des bouteilles de champagne frelaté. Le cabaret était situé aujourd'hui à l'emplacement approximatif aujourd'hui de la rue du Moulin Vert.
Le peintreCharlet avait conduit là son élève Poterlet, qui ne supporta pas longtemps ce régime. Raffet, y crayonna ses premiers dessins et Davignon (qui s'est suicidé en se jetant d'un échafaudage de la statue de la place du Châtelet) le plus fameux peintre en lettres et attributs que l'on ai connu depuis l'invention des enseignes. le minuscule Adolphe Thiers et Mignet son compère, du temps de leur jeunesse parisienne figurèrent parmi les plus assidus. L'été, se réunissait la Société des Joyeux qui se transportait en hiver à Paris chez le marchand de vin traiteur Guignet, 59 rue de Sèvres, au coin de la rue Saint-Placide et prenait le nom de Société des Frileux dont un extrait des statuts (dont le président était Jean-Victor Billioux) stipule : "Pour entretenir leur douce et franche confraternité, les Frileux ont leurs petites soirées les mardi, vendredi et samedi. A sept heures, le vin sur la table et le piquet à quatre.- Un sou la marque.- Qui touche mouille.- Les non-joueurs payent autant que ceux qui ont pris le plus de marques (...) A dix heures un quart, on arrête les frais des opérations de la Société, toutes expressément au comptant"
Bien sûr, nous donnerons la vision de Gérard de Nerval sur le Cabaret de la Mère Saguet
RECTIFICATION
Grâce aux informations fournies par un lecteur de cet article (voire les commentaires)
voici, ci-dessous la localisation de la rue du Moulin de Beurre sur un plan de Paris de 1860
10:34 Publié dans La bohème littéraire | Tags : nerval, raffet, moulin de beurre, davignon, charlet, poterlet | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/01/2010
Gérard de Nerval : AUGUSTE KOTZEBUE, romancier, dramaturge, Meine Flucht nach Paris im Winter 1790.
par Bernard Vassor
(Gérard de Nerval fit un voyage sur les pas de Kotzebue et donna une traduction de "Mensonge et repentir").
August Friedrich Ferdinand von Kotzebue est né à Weimar le 3 mai 1761, assassiné à Mannheim le 23 mars 1819.
Cet écrivain Allemand séjourna à deux reprises à Paris. D'abord en 1790, puis en 1804. Il a laissé des notes de voyage fort intéressantes sur les époques mouvementée de la révolution et du consulat.. Ensuite, attaché aux services de la Sainte Alliance, il fut tué d'un coup de couteau par un révolutionnaire nommé Sand. " Le 23 mars 1819, à dix heures du matin, un étudiant de l'université d'Iéna, Karl-Ludwig Sand, se présenta, avec une demande d'audience, dans la demeure de Kotzebue, qui lui donna rendez-vous pour l'après-midi. Il revint à l'heure indiquée, et, après avoir échangé quelques paroles avec Kotzebue, il le frappa au coeur d'un coup de poignard en s'écriant : "Traître à la patrie !". Il essaya ensuite de se tuer, et ne put que se blesser. Le procès dura jusqu'au mois de septembre; la sentence de mort ne fut prononcée que le 5 mai 1820, et l'exécution eut lieu le 20 mai. Un compte rendu du procès fut donné par Hohehorst (Stuttgart, 1820), mais la vente n'en fut autorisée que trois ans après. Dans le public, on plaignait non pas la victime, mais le meurtrier. Au reste, le crime de Sand, comme tous les crimes politiques, alla contre son but et ne fit que hâter la réaction. Quant à la réputation littéraire de Kotzebue, elle ne fut ni grandie ni diminuée par sa mort violente"
Sur son passage à Paris, Souvenirs de Paris en 1804 :
TEMPS NOUVEAUX :
"L'habillement que l'on nomme aujourd'hui décent n'aurait pas été permis il y a deux cents ans aux femmes publique. Si cela continue, nos descendants habilleront leurs filles pour rien. On rit aujourd'hui, en songeant que dans un siècle peut-être on ne sera vêtu que d'une feuille de figuier; et cependant il y a moins de distance entre cette feuille et la chemise transparente d'aujourd'hui, qu'il n'y avait que les paniers que l'on portait il y a vingt cinq ans et le costume actuel. (..)On ne met plus de rouge, la pâleur est plus interessante. On appelle cela "une figure à la Psychée" (d'après le tableau du baron Gérard). Les dames ne se servent plus que de blanc, et laissent le rouge aux hommes. Il y a quelques femmes d'un certain genre qui portent des schalls de casimir et des voiles de dentelle, le reste est abandonné aux espèces. La grande parure est très simple, point de fard, point de poudre, les cheveux en désordre, un diadème en brillants, une tunique en dentelle, point de corps, point de paniers, et beaucoup de fleurs.(..)
La mère et la fille sont mises à présent de la même manière, se tutoient; et quand elles se disputent, aucune ne cède. Toutes deux dansent la gavotte, chantent, jouent aux cartes, rentrent séparément chez elles font des folies et se boudent (...) Le nombre de filles publiques paraît s'être considérablement accru depuis la Révolution; à la vérité elles n'osent plus faire leur commerce que la nuit; celles qui habitent le Palais-Royal ne quittent pas leur demeure avant le coucher du soleil, pour folâtrer sous les arcades; mais en revanche on en rencontre partout qui étalent leurs appas nus, avec une profusion extraordinaire, et par tous les temps possibles. Il est inconcevable que ces pauvres filles puissent demeurer huit jours en bonne santé; elles n'ont absolument rien sur le corps qu'une robe blanche très fine et parfaitement collante ;vraisemblablement, elles n'ont ,pas de chemise, car elle se ferait au moins deviner par un pli, attendu qu'ells tiennent toutes leur robe par derrière, et qu'elles lla serrent contre les cuisses, de manière à ne rien laisser perdre de leur forme. (..) A la vérité, elles ont sous les arcades du Palais-Royal, la facilité de se promener à pieds sec, et à l'abri du mauvais temps; mais dans les rues, elles bravent avec intrépidité la pluie et la grêle, quand elles pensent qu'il est de interêt d'y rester, et qu'elles présument le temps favorable à la recette.Il faut que le coin de la rue Vivienne et de celle des Petits-Champs** soit un bon poste pour le gibier, car je ne suis jamais sorti le soir du Palais-Royal sans ne trouver là un troupeau : un jour j'en ai compter jusqu'à quatorze à cette place. Il pleuvait à verse, la rue était sale et crottée; mais elles n'y faisaient aucune attention. Cependant j'ai cru remarquer qu'elles sont moins importunes, moins hardies qu'il y a treize ans*; elles n'attaquent les passants que dans les endroits obscurs; partout où brille la clarté de la clarté des réverbère , elles se contentent de se présenter.(...)
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« C’était le 24 mai 1820, on exécutait Sand, le pauvre Sand ! Il avait vu
Kotzebue plus grand qu’il n’était, et il l’avait tué… » Ainsi commence dans "Le Comte
Hermann" de Dumas l’évocation nostalgique des derniers soubresauts de la lutte des
étudiants révolutionnaires allemands contre l’ordre rétabli par le Congrès de Vienne
en 1815. Assemblés dans la Burschenschaft, ces jeunes gens qui avaient interrompu
leurs études deux ans auparavant pour prendre part à la guerre de libération contre
Napoléon prirent une part importante aux mouvements libéraux et nationalistes qui
agitèrent l’Allemagne de cette époque. (site des Amis d'Alexandre Dumas)
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*Lors de son premier séjour à Paris en 1790. Il avait publié: Paris en 1790, puis :
Souvenirs de Paris en 1804 , 2 volumes, Chez Barba, palais du tribunal,galerie derrière le Théâtre Français numéro 51, An XIII
**Cet endroit est situé à vingt mètres de la rue des Bons-Enfants, rue Radziwill
11:19 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : auguste kotzebue, nerval | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/10/2007
LES CABARETS GUINGUETTES AUBERGES ET ESTAMINETS A MONTMARTRE AVANT L'ANEXION (1860)
PAR BERNARD VASSOR
Depuis le XVIIème siècle, la butte était couverte de moulins à vent. Le petit peuple se réunissait sous des tonnelles entourées de chèvrefeuille et d'aubépine. On comptait en 1786 douze moulins, mais il n'en restait que dix en 1795, et depuis, le nombre n'a cessé de décroître. Il y avait le moulin de "La Lancette" qui appartenait aux abbesses, "le Blute fin" et le Moulin de la Galette de la famille Debray. Il y avait également "le Moulin vieux", Moulin neuf, Moulin Rollin, le moulin de la vieille Tour, de la Grande Tour, du Palais, du Radet et de la Béquille. Ce dernier devait son nom à une grosse perche que l'on utilisait pour faire tourner le faîtage en fonction de la direction du vent. Certains moulins servaient surtout à moudre des matières destinées à la fabrication de la porcelaine. C'est Pierre Deruelle qui fonda la fabrique "de porcelaine de Clignancourt" en 1771 (officiellement déclarée en 1781) sous la protection du comte de Provence devenu par la suite le roi Louis XVIII. La marque de la fabrique était un moulin.
Certains moulins furent donc les premiers lieux ayant le privilège un peu partout en France, de vendre du vin, des galettes chaudes fabriquées uniquement avec la farine provenant du moulin. Autour de quelques tables, on pouvait écouter de la musique et pourquoi ne pas danser....
Pierre-Charles Debray fut tué par les armées russe en 1814 (et cloué, ou pendu, selon les uns ou les autres, sur les ailes de son moulin, resté là pendant trois jours, prétendent certains historiens) propriétaire de plusieurs moulins est inhumé au cimetière du Calvaire** où l'on peut lire l'épitaphe suivante :
"Pierre-Charles Debray
Meunier propriétaire à Montmartre
Décédé le 30 mars 1814
Tué par l'ennemi sur la butte de son moulin."
Des cabarets s'installèrent donc en dehors de la barrière et le quartier fut bientôt le rendez-vous des peintres, journalistes écrivains et chansonniers, et bien sur des "petites femmes" légères ou pas, venant donner une note gracieuse dans ce milieu de "la bohème «artistique et littéraire. Nous pouvons citer quelques bals, guinguettes ou cabarets, sans toutefois établir une liste complète : commençons par la Boule Blanche du boulevard Rochechouart qui prit le nom de la danseuse vedette et gérante qui fit la gloire de l'établissement, on allait donc danser à "La Belle-en-cuisses". Restons sur ce boulevard pour aller au "Bal Robert"au numéro 58 actuel, "le bal de l'Ermitage" se trouvait à l'angle de la rue des Martyrs. Plus haut, il y avait "Le Château rouge"," Le Grand Turc", Le bal des marronniers, le Boeuf-noir,, le Bal du Bossu, la Tour Malakoff, le Bal Roger ou Tivoli Montmartre, le Bal du Château des Brouillards, le Petit Moulin-Rouge, la Feuillée de Montmartre, le Bal des Lilas, le Bal du Poirier sans-pareil ( l’angle actuel des rues Berthe et Ravignan), et l'Echelle de Jacob, rue Bénédicte (avenue Gabrielle) que nous apercevons à gauche dans la photographie ci-dessous. Cette rue Bénédicte, ou plutôt le chemin Bénédicte existait depuis des temps immémoriaux, on trouve sur des plans datant de 1450, un chemin du Pressouer (pour pressoir) Bénédicte qui comme son nom l'indique conduisait à un pressoir qui semble-t-il se trouvait à l'emplacement de "L'Échelle de Jacob » d’après le même plan reconstitué par André Maillard, historien du vieux Montmartre*. Au premier plan, la place Saint-Pierre.
Au-delà de cette barrière, le vin était moins cher, (il ne fallait pas payer l'octroi) nous apercevons à gauche, la première maison qui fait l'angle de la rue de l'Empereur (Lepic) où se tenait "le café Coquet"à l'angle de la rue Amélie et du boulevard Pigalle*** (actuellement boulevard de Clichy et rue Puget). La clientèle de Coquet (en 1850) était composée comme au café Jean-Goujon, au"Coquet" "d'une vingtaine de "ces messieurs" pommadés, astiqués, brossés, reluisants, tout battants. A quelle catégorie sociale appartiennent-ils ? Ils ne sont ni peintres ni sculpteurs, ni journalistes, ni ouvriers, ni rentiers..."**** neuf Le Bal de la Reine Blanche, se tenait à gauche de cette barrière, et allait jusqu'au cimetière Montmartre. Le bal Perot se trouvait à la Chapelle, le bal Robert, impasse du Cadran, aujourd’hui 58 boulevard Rochechouart était une vaste baraque en plâtre et en bois, qui allait presque jusqu'à la rue des Acacias (rue des Abbesses). Le bal des marronniers cité plus haut était au niveau du 78 rue des Martyrs (aujourd’hui place André Gill) fut créé par un certain Isidore Tolbec, qui fut aussi le patron du Boeuf-Noir situé en face au 79 rue des Martyrs. A côté de "la-Belle-en-Cuisse, le bal de l'Ermitage se trouvait approximativement au 6 et 8 de l'actuel boulevard de Clichy, à l'époque boulevard des Martyrs construit sur un talus, le sol était en terre battue.
La Boule Blanche avait été installée en 1822 par une femme légère, appelée Belle-en-cuisse C'était sous des tonnelles et sur de la terre battue que les danseurs se tenaient à côté d'une baraque où rôtissaient en permanence des moutons que l'on débitait en tranches pour six sols la portion. Après le décès de la patronne, c'est le sieur Bécuzet qui racheta le cabaret, et fit d'importants travaux d'embellissement. Une salle de bal à couvert, des tables plus confortables, et il ajouta à la boule blanche des miroirs et un quinquet, ce qui faisait que l'on pouvait voire la lumière de très loin à la manière d'un phare. Une fillette fuguait souvent pour venir observer et copier les pas des danseuses, c'était celle qui allait devenir "la Rigolboche". La boule banche, ne le resta pas longtemps. La poussière et la crasse l'avaient transformée dans la plus belle couleur noire qui soit. Les clients l'appelèrent donc "La Boule noire". Le succès fut au rendez-vous, et un monsieur Leclerc offrit à Bécuzet de lui racheter la Boule noire pour une somme importante. Becuzet accepta et alla fonder à Ménilmontant le célèbre Bal Favié. Leclerc vendit le cabaret en 1849 aux frères Corlieu qui restèrent jusqu'en 1872. Charcoussot prit la relève, et la Boule noire passée de mode disparut en 1882. C'est en 1894 que la Cigale fut construite sur les ruines de la Boule noire.
Le Bal du Grand-Turc fut fondé en 1806 par un allemand Joseph Teiche, qui avait accolé un hôtel à son établissement qui partit en 1848, remplacé par son cousin Pégard, qui le revendit aussitôt à un autre cousin monsieur Hugot. On pouvait y rencontrer Alexandre Dumas, Alexandre Pothey, Pétrus Borel, Monselet, Alfred Delvau,Nerval. Ce fut le terrain d'élection des germanophiles jusqu'à la guerre de 1870. Le Grand-Turc se trouvait dans une partie du boulevard Rochechouart aujourd'hui qui fut remplacé par une partie du boulevard Barbès. La liste est loin d'être complète, nous évoquerons le bal du Château Rouge dans un prochain article.
*André Maillard, Les origines du vieux Paris, éditions de Minuit 1959
**André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre éditions Roussard Paris
**bis André Roussard qui m’a corrigé quelques erreurs ou imprécisions, qu'il en soit remercié.
***Roman d'Alexandre Dumas : Le dévouement des pauvres, Roman très peu connu daté de 1868 : Dumas Café Coquet Chapitre III.pdf
**** Alfred Delvau, Les plaisirs de Paris. 1857.
Archives personnelles
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28/04/2007
LE CABARET DE LA MERE SAGUET
Par Bernard Vassor
Situé dans la plaine de Vaugirard, après la barrière du Maine, au pied du Moulin de Beurre, le Cabaret de la mère Saguet était fréquenté par des écrivains, des peintres, des chansonniers du Caveau. Ils chantaient à tue-tête et vidaient des litres des bouteilles. A l'emplacement approximatif aujourd'hui de la rue du Moulin Vert
Le peintreCharlet avait conduit là son élève Poterlet, qui ne supporta pas longtemps ce régime. Raffet, y crayonna ses premiers dessins et Davignon (qui s'est suicidé en se jetant d'un échafaudage place du Châtelet) le plus fameux peintre en lettres et attributs que l'on ai connu depuis l'invention des enseignes. le minuscule Thiers et Mignet son compère du temps de leur jeunesse parisienne figurèrent parmi les plus assidus.
L'été, se réunissait la Société des Joyeux qui se transportait en hiver à Paris chez le marchand de vin traiteur Guignet, 59 rue de Sèvres, au coin de la rue Saint-Placide et prenait le nom de Société des Frileux dont un extrait des statuts dont le président était Jean-Victor Billioux
stipule : " Pour entretenir leur douce et franche confraternité, les Frileux ont leurs petites soirées les mardi, vendredi et samedi. A sept heures, le vin sur la t able et le piquet à quatre.- Un sou la marque.- Qui touche mouille.- Les non-joueurs payent autant que ceux qui ont pris le plus de marques (...) A dix heures un quart, on arrête les frais des opérations de la Société, toutes expressément au comptant"
Bien sûr, nous donnerons la vision de Gérard de Nerval sur le Cabaret de la Mère Saguet
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