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01/06/2009

Petite histoire du Château-Rouge. à Montmartre

Par Bernard Vassor

chateau rouge pendant la Commune de 1871 05.jpg

Au risque d'en décevoir beaucoup, le Château-Rouge n’a pas abrité, selon une légende inventée au XIX° siècle, les amours naissantes de Henri IV, et de Gabrielle d’Estrée. La confusion vient de ce que la construction était faite de briques rouges et de pierres, certains historiens assimilant ce bâtiment à ceux de la place Royale (place des Vosges) mais les dessins architecturaux conservés à la BnF  prouvent incontestablement que l’on peut dater la décoration architectonique de l’époque de Louis XVI.. Aucun plan avant 1791, ne signale de construction importante. Le premier propriétaire de l’endroit, était un certain M.Christophe, subdélégué de l’intendance de Paris. Puis, lui succéda un nommé Feutrier (qui donna son nom à une rue de Montmartre). Lors de l’invasion des armées de la coalition, en mars 1814, le roi Joseph, frère de Napoléon, dirigeait la résistance dans le château. C’est là qu’il signa un ordre de capitulation. Les Feutrier reprirent possession du domaine. Le château, laissé à l’abandon, devint la propriété d’une ancienne vendeuse à la toilette Mlle Ozanne. Le domaine mis en vente en 1844, fut acquis par une société, qui la revendit à M. Boboeuf  qui en fit le« bal du Château-Rouge". Ce bal champêtre connut tout de suite un vif succès. En 1847, fut organisé, le premier banquet réformiste qui aboutit à la révolution 1848. Les « polkeuses »avaient pour nom, Mogador, Rigolboche, Brididi, Rigolette, Gambilmuche, Zouzou et Chichinette, sous la conduite de l’illustre Chicard.

Dans le Guide parisien de 1863, nous apprenons que le droit d'entrée était de deux francs pour les cavaliers (ce qui était très cher, celà représentait une demi-journée de salaire d'un ouvrier qualifié)

Le Château fut investi pendant la Commune par la 18° légion de la Garde nationale. Après cet événement, le bâtiment tomba dans une décadence totale. La spéculation mit un terme à son existence. Sur cet emplacement en 1882, les architectes Richefeu et Corbron, bâtirent des maisons de rapport qui occupent aujourd’hui les n° 42 à 54 de la rue de Clignancourt, et les n° 7 , à 13 bis de la rue Custine.

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