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12/11/2008

La presse parisienne au 19° siècle : Le journal "Le Voleur"

Par Bernard Vassor

GIRardin NADAR sepia hauteur.jpg
Emile de Girardin par Nadar
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Il est né en 1804, au 4 rue Chabanais à Paris.En 1828, ( premier numéro le 5 avril 1828) Emile Delamothequi ne s'appelle pas encore Girardin, fonde avec son condisciple au collège d'Argentan Saint Charles Latour Mézeray, de deux ans son aîné, le journal "Le Voleur".
Sébastien Peytel en est le directeur de publication.
La presse qui avait connu une relative liberté au début de la Restauration, Charles X au début de son avènement avait proclamé la liberté de la presse, mais le ministre Villèle, "amortit les journaux", c'est à dire qu'il les rachète un par un, puis il impose le cautionnement.
Cela provoque un scandale, c'est alors que le gouvernement fait voter par la chambre "la loi de justice et d'amour", puis, il la retire car la Chambre des Pairs s'y oppose. Les fameuses ordonnances de 1830 provoquent la révolution qui mit à bas le régime de Charles X.
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Le titre définit parfaitement et cyniquement sa fonction, voler les articles des autres journaux concernant la littérature, les sciences et les chroniques sans l'accord de ceux-ci. D'ailleurs le journal annonce à ses abonnés :
"Deux phases bien distinctes se rencontrent dans l'exiostence de ce journal. D'abord il parait avec la tolérance de puiser dans tous les recueils ce qui est à sa convenance; il vit au jour le lour des bienfaits de la presse, il prend ses opinions toutes faites, ses jugements tout arrêtés; il est purement et simplement ce qu'il voulait être,  : le Voleur, content d'apporter dans ses vols tout ce qu'il a de goût, de jugement pour ses lecteurs"
"Bientôt ce qui devait arriver arriva. Le succès du Voleur inquiété toute la presse; sa facile supériorité fit ombrage; on l'appela en justice; la justice le condamna. Mais, bonheur étrange ! Elle le condamna à une amélioration qu'il révait depuis longtemps"
Le journal parut à ses débuts jusqu'en 1830 dans le format in-folio°, puis à partir de cette date il fut mis dans le commerce en in-quarto° carré.
En 1832, il y eut un changement de commanditaires, et une nouvelle direction, et en même temps plus d'articles à caractère politique. Louis-Philippe avait lui aussi donné une grande liberté à la presse au début de son règne. Mais bien vite les journaux furent une fois de plus mis sous tutelle. Si on en juge par certains articles, la tendance était plutôt assez bourgeoise et même réactionnaire, esclavagistes et anti-abolitionnistes violents. Balzac après la faillite de son imprimerie, a donné quelques articles à cette feuille dans les années 1830.

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