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13/11/2008

Quelques éléments pour servir à l'histoire de la presse parisienne au 19° siècle suite : sous la monarchie de Juillet

PAR BERNARD VASSOR

"Si la presse n'existait pas,

 il ne faudrait pas l'inventer"

Balzac

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A l'avènement de Louis Philippe, la presse avec les lois d'octobre 1830, va se voir octroyer une grande liberté, jusqu'à ce que la censure soit rétablie en 1835. On assiste à la naissance de nombreux journaux d'opposition. Emile de Giradin poursuit sa route en créant "la Silhouette", "la Mode", et "la Presse" en 1836, premier journal moderne utilisant la publicité permettant de faire baisser le prix des abonnements. C'est ainsi que le titre atteindra rapidement le nombre de 200 000 abonnés.
Thiers, ancien journaliste d'opposition a créé une presse gouvernementale moralisatrice et malgré les promesses de la charte a restreint les libertés. De nombreux procès ruinent les journaux qui ne sont pas inféodés au pouvoir et aux puissances financières. Le journal "Le Constitutionnel", que Thiers a fait racheter en sous-main par le fameux docteur Véron, est stigmatisé par Balzac dans "Illusions perdues" :
"le journal (le Constitutionnel) dit Claude Vignon est devenu un moyen pour les partis; de moyen il s'est fait commerce; et comme tous les commerces il est sans foi ni loi".
presse ordre gendelettres.jpg
Balzac Monographie de la presse parisienne.
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Paris la Grande Ville
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La docilité de la presse n'a jamais été aussi grande, la surabondance des informations, la publicité excessive gavent si bien le public qu'il ne réagit plus. La presse de (notre aussi) l'époque est une grande revue comique qui fait rire comme une tartuferie.
Léon Gozlan rapporte un propos de Balzac : "C'est une force (le journalisme) sourde méchante aveugle, elle est comme les garçons bouchers, elle tue la nuit, et se nourrit le jour de ses méfaits de la veille"
Il fallut attendre la révolution de février pour la renaissance (provisoire) de la liberté de la presse......

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