01/09/2008
JULIE CAREAU ET SA "MAISON DE PLAISIR"
Par Bernard Vassor
Mise à jour le 1 septembre 2008
Julie Louise Careau est née le 8 janvier 1756, de père inconnu. Elle fut abandonnée très tôt par sa mère, elle faisait partie de la horde de 7000 enfants qui hantaient les rues de Paris. Elle fut recueillie par un homme agé, "animé de bonnes intentions" comme toujours dans pareil cas. La fillette avait sept ans. Pendant deux ans Pierre Gueulette de Macroix, conseiller du roi aux Indes avait fait donner un début d'éducation, lui apprenant à lire, à écrire et les bonnes manières. Puis Pierre Gueulette inscrivit Julie sur le catalogues demoiselles de l'Opéra, qui lui donnait un asile, une gratification lors de représentations, et ...un marche-pieds pour la prostitution. L'Académie royale de musique ayant brûlé, le corps de ballet fut transporté dans la salle des machines du Palais des Tuileries. Pendant plusieurs années, Julie Careau dansa sur scène, rencontra des seigneurs et sauta lee pas. Le rituel était toujours le même, un valet de chambre faisait une séléction parmi les danseuses, puis un homme s'approchait d'elle, lui faisait un baiser sur le front, s'éloignait d'un air nonchalant. quelques temps après venait une invitation, et suivait ce qui devait arriver. Charles de Rohan, maréchal de Soubise fit ainsi la rencontre de la jeune fille. Elle devait avoir quinze ans il en avait soixante. Ce fut pour elle une importante source de revenus.
L'association Careau-Carotte
C'est alors qu'elle rencontra Marie-Catherine Carotte dite "la Tristan" qui était maquerelle. Ce fut alors une association qui fut prospère pour les deux femmes. Pierre Gueulette laissa Julie s'installer avec l'entremetteuse dans une maison de la rue du Hasard (aujourd'hui rue Thérèse) Le couple alait pprospérer et amasser une petite fortune. De plus, elle obtint un rôle dans l'opéra de Rameau : Castor et Pollux. Elle eut quelques petits rmplois danns la danse, mais la mère Carotte la mit dans les bras d'un chevalier conseiller du roi François-Antoine de Flandre qui lui fit un enfant un petit garçon, et lui assura une rente annuelle de deux mille francs. Les deux femmes enrichies par leur petit commerce, firent construire par Brongniart un petit hôtel sur un terrain qu'elles avaient acheté rue Neuve-des-Mathurins.(Pierre Gueulette était partie prenante,) puis elles se rendirent propriétaire d'un autre hôtel, toujours acheté à Brongniart au 48 rue de la Chaussée d'Antin et un au au 42 de cette rue. Cet immeuble allait devenir célèbre car il fut loué par Julie à Mirabeau (qui allait devenir son ami) pour 2400 francs par an. C'est dans cette maison que Mirabeau rendit l'âme dans des circonstances restées mémorables. Un autre homme entra dans la vie de la Careau, c'était Joseph Alexandre de Ségur colonel de la Garde des dragons qui jeta son dévolu sur la jeune courtisane. pendant deux ans, Joseph Alexandre paya les travaux d'embellisement de sa protégée. Puis, il fit construire pour abriter sa maîtresse Julie une maison rue Chantereine par l'architecte Perrard de Montreuil pour y vivre avec elle. La maison était au fond d'une allée conduisant à cette rue. Elle eut un deuxième fils avec le vicomte de Ségur. L'hôtel fut le siège de soupers joyeux et se transforma en un des salons les plus courrus de Paris, la volupté qui y régnait, n'était pas étrangère à ce succès. La "mère Carotte" décéda en 1782, et laissa en héritage l'ensemble de ses biens. Pierre de Gueulette confirmant ainsi la suspicion sur l'ambiguité de leurs relations fit une nouvelle donation importante. La "Raucourt" était devenue une habituée ainsi que Louise Contat, de la maison de Julie Careau. Cette maison abritera ensuite les amours de Joséphine et Bonaparte et sera connue sous le nom de "Maison du 18 brumaire"
16:02 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : JULIE CARREAU, Pierre Gueulette de Macroix, maréchal de Soubise, Perrard de Montreuil | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg