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11/10/2008

JEAN-JOSEPH VADE ECRIVAIN CHANSONNIER "POETE GRIVOIS ET POISSARD"

PAR BERNARD VASSOR

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Jean-Joseph Vadé est né le 17 janvier 1719, de légitime mariage fils de Jacques Vadé et d'Anne Carrière dans la paroisse de Saint-Pierre de la ville de Ham en Picardie selon le registre des actes de baptêmes de ce village. Son père y tenait un cabaret, ce qui ne fut certainement pas sans influence sur le petit Jean-Joseph. Squatre enfants de la famille, seul Vadé survécut. La famille vint s'installer à Paris en 1725. Après de petits emplois de ville en ville, il revint à Paris où des amis lui procurèrent un emploi "au vingtième"*
Il mourut à l'age de 38 ans en 1757. Il a laissé une oeuvre qui n'a pas laissé indifférent ses contemporains. Voltaire qui l'avait qualifié de "polisson" , s'était servi sans vergogne du nom de Vadé comme pseudonyme.
Il ne faut pas oublier qu'il est l'auteur du premier opéra-comique joué à la foire Saint-Laurent : "Les Troqueurs". Il est également l'auteur d'une comédie qui fut jouée au Théâtre-Français : "Les Visiteurs du Jour de l'An" qui n'eut aucun succès. Il a laissé un nombre considérable de pièces de théâtre. Depuis sa mort, il y eut d'innombrables réimpressions d'un poème tragico-érotico-comique : "La Pipe Cassée"
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Dans l'extrait qui suit, l'auteur donne des indications sur la façon d'agrémenter et de lire cette farce : "Il faut avoir l'intention de parler d'un ton enroué, lorsque l'on contrefait la voix des acteurs : celle des actrices doit être imitée par une inflexion en traînant à la fin de chaque phrase"
Déjeuner de la Rapée 05 sepia hauteur.jpg
Sa dernière maîtresse fut une actrice la demoiselle Verrier, très peu connue. Mais il eut avec elle une fille portant son nom qui débuta en 1776 dans Iphigénie,
elle était l'élève de Mlle Dumesnil. Elle joua Agnès dans l"Ecole des Femmes et Isabelle dans l'Ecole des Maris. Elle mourut à l'age de 24 ans après "une vie dissolue peuplée de nombreux amants" dont le comédien Bellecourt dont les infidélités de la demoiselle, disait-on, abrégèrent l'existence après avoir ruiné sa bourse et sa santé. Elle ne lui survécut de peu et mourut le 18 janvier 1780 "d'un fluxion de poitrine gagnée à la suite d'une orgie trop prolongée"
Tel père , telle fille !!!!
*Administration fiscale, impôt royal visant au vingtième du revenu des terres.

02/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT, LA STATUE DISPARUE DE VOLTAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1887 que le sculpteur Emile Placide Lambert (1835-1897) offrit à la ville de Paris un monument en bronze représentant le philosophe François Arouet, dit Voltaire  représenté dans sa jeunesse. Il se tenait debout, svelte, dans un costume Régence, sur un piédestal de marbre blanc.
L'inscription sur la face avant etait la suivante :
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A l'arrière, se trouvaient deux masques de bronze entourés de feuilles de chêne sur un monument sur lequel on pouvait lire : "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer" .
Les deux faces latérales comportaient deux bas-reliefs également en bronze symbolisant d'un côté la jeunesse, et de l'autre la vieillesse, qui portaientles initiales E.L.
La statue fut inaugurée le 6 novembre 1887 en présence du maire et de quatre conseillers municipaux.
Cette oeuvre subit le même sort que le buste, qui se trouvait à l'emplacement du monument aux morts, du sénateur Arthur Ranc*, (ancien maire de l'arrondissement) ainsi que les torchères qui se trouvaient au bas de l'escalier du pavillon central, c'est à dire, la livraison par les autorités françaises à l'armée d'occupation de tout ce qui pouvait servir à la fabrication d'obus.
*Dont j'ai déja raconté l'histoire anecdotique dans un article précédent

21/05/2007

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE S'INSTALLE CHEZ UN MARCHAND DE COULEURS : SENNELIER, 3 QUAI VOLTAIRE

Par Bernard Vassor

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AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE MONSIEUR SENNELIER 
3 QUAI VOLTAIRE 

 

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SENNELIER COULEURS POUR ARTISTES
SITE DE La maison SENNELIER, au 3 quai Voltaire a ouvert ses portes en 1887. Mitoyenne de la maison où Voltaire mourut et qui donna son nom à ce quai. Gustave Sennelier était chimiste de formation, il avait installé un laboratoire dans le fond de la cour de son immeuble pour ses recherches, la préparation et les essais sur les couleurs. pour le broyage et la fabrication de ses pastels qui ont fait la réputation de la maison dans le monde entier. Son nom est associé à celui des impressionnistes, monsieur Sennelier m'a indiqué que Gauguin avait été client de l'échoppe de son grand père, mais, c'est surtout la génération suivante qui sera être sa principale clientèle. 
L'immeuble abritait également les locaux des frères Didot Bottin, créateurs des célèbres annuaires.  
Nous attendons avec impatience la publication d'un ouvrage relatant  l'historique du derniers des marchands de couleurs ayant exercé au XIX° siècle. Monsieur Sennelier ou sa fille nous semblent les plus indiqués pour la rédaction de cet ouvrage.

08/02/2007

SOPHIE ARNOULD LA TRIBADE DE L'OPERA

LES DIX PLUS BELLES ANNEES D'UNE FEMME SE SITUENT ENTRE VINGT HUIT ET TRENTE ANS
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Par Bernard Vassor
Les frères Goncourt lui ont consacré un ouvrage publié par POULET-MALASSIS en 1859 dont voici les préfaces: GONCOURT_Sophie_arnould_preface.pdf
 Paris ne parlait pas seulement de la liaison amoureuse de Sophie Arnould  avec la Raucourt , elle parlait aussi de sa liaison amoureuse avec Virginie. Le vice des Tribades disent les Mémoires secrets de la République des lettres à la date du 11 juillet 1774.... Née à Paris en 1744, morte en 1802, elle eut pour protecteur officiel le comte de Lauragais Louis-Léon Félicité. Son salon très fréquenté, était reservé aux femmes le jeudi "qui était réservé à des soirées de femmes réunissant les tribades les plus renommées de Paris, et où se passaient des horreurs que l'écrivain nle moins délicat ne peut citer sans rougir. Rivales des échappées de Sodome, les peintures du Portier des Chartreux sont réalisées par ces femmes lubriques, et elles disputent à leurs antagonistes l'avantage d'éprouver avec leurs gitons qu'elles n'en goûtent ensemble"" . raconte une hypocrite feuille à scandales.  On la disait digne d'Aspasie célèbre pour avoir ouvert une école de rhétorique à Athènes vers 450 avant J.C.medium_aspasie_cadre.jpg

Compagne de Périclès, son cercle était fréquenté par Socrate, Platon, Alcibiade et Anaxagore qu'elle fit venir d'orient. Elle fut sans doute la première femme à tenir un salon !

Les autres jours, c’étaient : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais, Benjamin Franklin, Linguet, Helvétius Jean-Jacques Rousseau, et d’Alembert qui étaient les familiers de son salon.