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13/08/2008

LES DOMICILES D'HENRY MURGER

Par Bernard Vassor
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Rue Henry Murger à Marlotte
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Au cimetière Montmartre, sous la protection de la Muse Erato
...........
Ses dernières paroles :
Pas de musique,
Pas de bruit,
 Pas de bohème
...

Les domiciles d’Henry Murger : 

Louis-Henry Murger a vu le jour dans la loge de concierge tenue par son père qui était tailleur d’habits le 27 mars 1827. Fils de Gabriel Murger et de Henriette Tribou, couturière. demeurant 17 rue Saint Georges (ancienne numérotation, la partie allant de la place à la rue de Chateaudun n’était pas lotie ) l’enfant fut baptisé à l’ancienne église Notre-Dame-de-Lorette, à l’angle de la rue Neuve-Coquenard (Lamartine) et de l’emplacement de la rue Milton qui n’était pas encore percée,  donnant également sur la rue du faubourg Montmartre. La maison construite par l’architecte Bellanger fut démolie pour faire place aux dépendances de la synagogue de la rue de la Victoire. D'après Eugène de Miercourt, Pauline Garcia habitait là, et "faisait  danser l'enfant sur ses genoux"C’est dans un tronçon de la rue Taitbout (aujourd’hui) que la famille s’installa ensuite. A l’époque,  entre la rue de la Victoire et la rue Saint Lazare, cette ruelle s’appellait rue des Trois frères.  Au numéro 9 d’alors (aujourd’hui 61 rue Taitbout). Etienne de Jouy, l’auteur de "l’Ermite de la Chausée d’Antin" habitait tout près au 11. A l’école élémentaire, il devint l’ami d’Eugène Pottier. Il rencontra 81 rue d’Enfer (rue Bleue aujourd'hui) les frères Desbrosses qui y avaient un atelier. C’est là que se rencontrèrent les premiers futur « Buveurs d’Eau ».Etienne de Jouy le recommanda à un voisin, un certain comte Tolstoï (aucun lien avec Léon) logé à l'hôtel de Montmorency, au service duquel il entra comme secrétaire. En 1838, il s’installe au 6 rue Monsigny au sixième étage, sa fenêtre donnait sur le théâtre Ventadour. Puis, avec son ami Lelioux il occupa une mansarde rue Montholon, puis au 1 et 3 rue de la Tour d’Auvergne (n’existe plus). C’est là qu’eurent lieu les  premières réunions des « Buveurs d’eau ». Il fit son premier séjours à l’hôpital Saint-Louis dans une salle commune de cent lits, pour y soigner une maladie qui ne lui laissera peu de répit jusqu’à sa mort. A sa sortie, il habita un appartement rue de Vaugirard avec Champfleury. Il fit la connaissance de Schaunard dans un atelier où celui-ci habitait avec Nadar et Salmon au 56 rue de la Harpe.

Après une brouille avec Champfleury, il retourna travailler chez Tolstoï, et trouve un logement 92 boulevard Pigalle (bld de Clichy) .

Tous les jours, il se rendait au Café Momus 15 rue des Prêtres Saint Germain l’Auxerrois, où toute  la bande menait la vie dure au patron qui s’appellait Louvet. On y rencontrait parfois Pierre Dupont, Gustave Mathieu, Privat d’Anglemont (encore lui !) Déménageant sans cesse « à la cloche de bois » rue des Canettes à l’hôtel Merciol au premier étage, puis 71 rue Mazarine (l’enseigne indiquait : « Tenu par Hautemule » Proudon habitait une chambre au-sessus de celle de Murger), il fréquentait
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l’Estaminet Belge,  le Café de la Rotonde quand il apprit que « Mimi »   hospitalisée à la Pitié était au plus mal. La religieuse de la salle Saint Charles (lit N°8) lui annonça sa mort.
Le registre de l’hôpital, indique :
A la date du 9 avril 1848, le décès à trois heures du soir de « Lucile Louvet », agée d’environ 24 ans, fleuriste, native de Paris, habitant 58 rue du faubourg Saint Denis.
Entrée le 6 mars 1848, tuberculeuse.

Peu après, Murger entra une nouvelle fois à l’hôpital Saint Louis pour y soigner un « purpura ». qui ne lui laissa que peu de répit jusqu’à sa mort.

Il tenta en  vain de faire jouer une pièce chez "Tournemine" le gérant du Théâtre du Luxembourg qui lisait les pièces que les auteurs lui présentaient, pendant qu'il vendait les contremarques, et inyerrompait ses lectures pour aboyer le programme de la soirée.
Il continua la publication sa série en feuilleton des Scènes de la Bohème qui dura quatre ans, du 9 mars 1845 au 21 avril 1849. A sa sortie, il alla vivre rue Touraine Saint Germain (Dupuytren) puis rue de Touraine. 
C’est là paraît-il que Théodore Barrière* vint le trouver pour lui proposer d’adapter au théâtre le livre de Murger qui venait de paraître « les Scènes de la Vie de Bohème ». Barrière, une fois la pièce terminée, alla la présenter à Morin qui refusa, puis, le beau Thibaudeau-Milon, ayant repris la diection des Variétés  lut la pièce et accepta de la présenter au théâtre du boulevard Montmartre. 

Le jour de la première, on était alors en pleine épidémie de choléra,  tous les amis et personnages du roman, même le président de la République, le prince Napoléon assistèrent à la représentation.

Schanne (Schaunard)

Jean Wallon (Colline)

Lazare et Tabar, (Marcel)

Les frères Bisson,
Les Desbrosses (Christ et gothique)
Léon Noël,
Karol
Champfleury,
 Banville,
Auguste Vitu,

Antoine Fauchery

Baudelaire
Nadar
Il se rendait dans la forêt de Fontainebleau à Marlotte, à l'auberge du Père Antony, où il rencontra Renoir, les Bichons (Goncourt), Schanne, et l'étrange Cabaner.
Le 11 rue Véron estcertainement l’avant dernier domicile de Murger.
Alfred Delvau en donne la description suivante :
« C’était un nid perdu au fond d’un ces jardinets comme on en trouve plus qu’à Montmartre. Vous habitiez là depuis quelques années, et vous projetiez d’y rester longtemps encore, lorsque il y a un mois, une fantaisie vous venant, vous aviez déménagé pour aller je ne sais où**, puis à la Maison Dubois » (…) »Nul autre que vous du reste ne pouvait habiter ce logis étrange, où l’on étaitsecoué l’hiver par les tempêtes qui des hauteurs de Montmartre, s’abattaient en aboyant sur Paris (…) L’autre soir je regardais vos deux fenêtres, -placé à celle de la maison voisine habitée par un de mes amis et des vôtres Alexandre Pothey  (…)Votre chambre était louée à des inconnus. D’autres allaient monter désormais ce pittoresque escalier suisse que vous aviez descendu le mois dernier ».
Transporté à l'hospice Dubois 200 rue du faubourg Saint Denis le 26 janvier, il est mort le lundi 28 janvier à 10 heures et demie du soir.
*Alexandre Schanne prétend que Murger demeurait alors rue Mazarine.
Théodore Barrière avait la réputation de s’absinther beaucoup. Il reconnut lui-même que pour s’étourdir de ses craintes, il en buvait dix verres avant dîner.
**C’est au 16 rue Neuve-des-Martyrs, devenue la rue Morée et aujourd’hui la rue Manuel 
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A SUIVRE........

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